Tu gravissais les marches de la volière quatre à quatre dans l'espoir d'atteindre le sommet de cette dernière avant dix-huit heures. Tu voulais absolument que ta lettre parte avant cette heure-là pour être certaines que le hibou qui la transporterait arriverait à destination avant que la nuit ne soit trop avancée et que donc, les destinataires ne la voit que le lendemain matin.

Noah avait accepté de te prêter son hibou une fois encore pour transporter ton précieux message et tu te précipitas finalement dans l'un des nichoirs en interpellant ce dernier :

" Edgard ! Edgard ! Viens ici mon grand !"

Tu tournas à l'angle du nichoir et dans ta précipitation, tu bousculas fortement une élève que tu ne reconnus pas de suite. Le choc t'avait fait un peu partir en arrière et perdre conscience de la réalité quand soudain, tu l'as reconnus :

"Oh ! Pardon Elfie, je suis désolée ! Je dois absolument faire partir ma lettre avant dix-huit heures et … Oh …"

L'horloge de Poudlard était en tain de sonner dix-huit heures et la panique t'envahit alors qu'un bruissement d'ailes se faisait finalement entendre. Edgard, le hibou moyen duc de Noah venait finalement de se poser sur ton épaule et tu lui lanças un regard désemparé :

"Ohhh Edgard ! Est-ce que tu peux emmener cette lettre en vitesse en Ardalie s'il te plait ! Chez mes parents ! C'est vraiment important !"

Le rapace avait déjà la patte tendue et il semblait attendre avec une certaine rigueur que tu lui remette la lettre avant de s'envoyer derechef vers sa destination ce qui te fis pousser un soupir de soulagement jusqu'à ce que tu reportes ton attention sûr ta camarade de classe :

"Pardon encore une fois …"

Soudain, tu remarquas les larmes de la jeune fille :

"Elfie ? Quelque chose ne va pas ?"

Chose promise, chose due j'ai fini mon projet, j'ai donc pu le lancer

Elfie venait de finir sa lettre et s’accroupit. Elle était seule. Elle réussit donc à verser une larme, mais en réfléchissant à l’événement, le reste fit de même, sur les joues de la jeune fille, on pouvait distinguer deux petites rivières de chaque côté. La gryffondor posa sa tête dans ses genoux. Elle ne voulait plus rien voir et se faire toute petite. Elle voulait disparaître dans le sol rejoindre sa mère.

La troisième année pleurait, il fallait profiter de ce moment de solitude car elle savait que elle n’y arriverait pas devant les gens. Elle s’accorda ce moment pour se lâcher, pour digérer ce qui était écrits dans les lettres qu’elle lisait au fur et à mesure. Elle ne savait pas quoi faire. Elle ne pouvait rien faire étant à Poudlard.

Elle était seul, dans la volière, recroquevillée sur elle même quand elle entendit une voix. Elle se fit basculer et ne fit rien pour s’y opposer, elle n’en avait pas la force, elle ne savait pas qui s’était. Elfie eu le réflexe d’arrêter de pleurer et d’essuyer ses larmes au maximum pou paraître normal.

Elle se releva petit à petit quand la personne l’aillant agressé pris la parole. La jeune fille, reconnu la voix. C’était celle de Cassandre, une fille de poufsouffle de son année, elle avait fait quelques cours ensemble. La poufsouffle avait l’air de n’avoir pas fait exprès, ce qui était tout à fait son genre. Elle s’excusa et Elfie l’a pardonna mais dans sa tête, pour ne pas risquer de lâcher un sanglot.

Malheureusement, avec tous ce qu’elle avait fait, Cassandre remarqua qu’elle avait pleuré et évidemment demanda ce qui se passait. Elfie qui n’avait envie de rien dire, lâcha une réponse courte pour ne pas montré’ et sa voix:

-Rien, on a beaucoup de cours pour demain ?

L’excuse n’était pas terrible mais au moins, elle dévia le sujet.

Visiblement, l'autre troisième année ne semblait pas vraiment disposée à discuté de sa situation, car elle avait vite coupée court à ton interrogation en changeant de sujet. Ce revirement de situation te fit te redresser et la regarder non sans une certaine… Déception. Soit, c'était son choix après tout. Pourtant, sa question était un peu… Spéciale :

"On est en week-end demain … Donc pas de cours."

Tu roulas légèrement des yeux avant d'observer la volière, mais également Edgard dont la silhouette disparaissait doucement à l'horizon. Un soupir traversa tes lèvres. Il devrait arriver juste à temps à la maison. Heureusement pour toi. Tu t'étiras avant de te retourner vers la gryffondor :

"Tu viens ?"

Tu l'invitas d'un petit mouvement du corps à te suivre tout en commençant à descendre les marches :

" Je crois que je vais aller dans la grande salle jusqu'à l'heure du repas ! J'ai une faim de loup ! J'ai parfois l'impression d'avoir un trou noir à la place de l'estomac ! C'est assez fou !"

Tu rigolas à cette évocation avant de regarder le ciel ou la lune commençait doucement à pointé le bout de son nez à l'horizon. Les jours avaient pourtant bien commencé à se rallonger, mais cette dernière était toujours un peu à l'avance non ?

"On devrait avoir du beau temps ! C'est plutôt cool pour le week-end qui s'annonce !"

Elfie n’avait pas très envie de parler et Cassandre avait dû le comprendre car elle ne se bloqua pas sur la question. Elle continua sur une autre discussion, inutile mais ça permettait de passer à travers ce qu’elle éprouvait. Cassandre fit remarquer à Elfie que l’on était Samedi donc qu’´elles n’avaient pas de leçon pour le lendemain. Elfie s’empressad e répondre, les joues rouges:

-Ah oui, c’est vrai, je me croyais Mercredi!

Cassandre, venait de finir d’envoyer son hibou. Elle n’avait pas l’intention de rester à la volière éternellement, ce qu’elle fit savoir. Elle commença à partir et demanda à Elfie si elle voulait la suivre. Elfie voulant oublier un peu, décida de l’accompagner. Elle rangea sa lettre dans sa poche et se leva pour rejoindre Cassandre.

Elfie dit attendre seulement quelques secondes pour connaître la destination des deux jeunes filles, la grande salle. L’idée plaida à Elfie, surtout le fait que Cassandre aime manger. Cela faisait un point commun aux deux jeunes filles. Malgré le faite que la troisième année est le ventre serré après ce qu’elle venait de lire, Elfie ne pus refuser.

-Moi aussi je mange souvent, ce serait un plaisir de t’accompagner !

Cassandre était une personne souvent dans la lune, c’est ce qu’elle démontra juste après , a changé de sujet en regardant le ciel. Tu lui répondit tous simplement :

-Oui, on pourrait dormir dans le parc !

Dormir dans le parc … Ce n'était pas une idée qui te plaisait forcément, mais à coup sûr, c'était une idée qui emballerait Noah ! Lui et sa folie de faire des siestes interminables juste car c'était "son moment" à lui ! Tu te moquais, mais s'était vraiment une manie qui le rendait craquant et qui te faisait toi-même craquer.

Cette simple évocation te fit penser qu'il faudrait que tu lui proposes de passer le samedi ou le dimanche après midi ensemble. Il pourrait dormir dans l'herbe pendant que tu lirais un livre. C'était un programme qui te semblait plutôt réjouissant à première vue. Tu soupiras :

"Ouais … Pas bête !"

Il ne te restait qu'à évaluer les devoirs que tu avais à faire et en expédier le maximum dans la soirée ainsi que demain matin. Raison de plus pour manger tôt ce soir :

"Je ne sais pas si on a beaucoup de devoirs pour la semaine prochaine … J'ai déjà fini mes devoirs de potion et botanique …"

Tu t'étiras en levant tes bras vers le ciel à mesure que tu descendais les marches à un rythme régulier avant de poursuivre ton discours :

" Raaa faudra que je regarde ça en rentrant dans les dortoirs ! Je crois que je vais essayer de tout faire ce soir pour être tranquille tout le week-end !"

Cela te semblait être une bonne idée. Vous aviez atteint le couloir principal du château et vous preniez à présent la direction de la grande salle. En chemin, tu passas devant la salle de classe ou Noah attendait le début de son prochain cours. Tu pris une seconde pour l'embrasser rapidement en le remerciant pour l'avoir autorisé pour avoir utilisé son hibou avant de le saluer d'un petit geste de la main avant de revenir vers la gryffondor.

Elfie avait lancé l’idée de dormir dans le parc. Elle adorait ça. Il fallait faire très attention de ne pas se faire prendre mais sinon une fois qu’on y était, c’était génial. Sentir l’herbe chatouiller les différents membres était tout à fait fabuleux. Sentir le vent se cogner sur le petit corps d’Elfie était également un bonheur. Elfie adorait ça aussi par le bercement des feuilles des arbres . Sans oublier le magnifique ciel étoilé quand il était dégagé.

-Si tu n’as pas peur de sortir après le couvre feu, tu pourras m’accompagner, je le fais souvent!

Cassandre passa au sujet des devoirs. Elle était plus sérieuse que la gryffondor car elle avait déjà commencé à faire la botanique et la potion alors qu’Elfie n’avait rien fait. Elle ne savait pas dans la journée quel jour elle avait. Elle le fit remarquer à Cassandre:

-Eh bien moi j’ai rien fait, on a le week-end pour profiter avant!

La poufsouffle voulait même faire tous ses devoirs le soir même pour être libre le week-end, Elfie ne savait pas comment elle pouvait faire , la troisième année n’y arrivait. Elle manquait grandement d’organisation.

-On ne fonctionne pas du tout pareil! Moi je fais rien au début, je fais les devoirs le dimanche soir voir le lundi matin, voir pas du tout. Je préfère être libre que de les faire!

Elfie passait très peu de temps sur ses leçons. Elle préférait lors de ses temps libre, inventer de nouvelle bêtise à faire ou de se promener dans le parc ou de s’allonger à rien faire.

À la proposition de la jeune fille, tu secouas négativement la tête, refusant net cette dernière :

"Hum non merci … Je ne veux pas avoir des problèmes ou causer des soucis à mes parents ! La période est déjà assez compliquée comme ça pour tout le monde, inutile que je leur rajoute des tracas supplémentaires pour le moment en allant m'amuser dans le parc alors que ce n'est pas autorisé…"

Outre cela, il y avait bien tous les dangers que comportait un tel acte. Tu regardas Elfie d'une façon bien différente désormais. Tu ne l'as pensé pas aussi inconsciente que cela. Certes, on pouvait être téméraire et courageux, mais là, pour toi, ça relevait plus de la folie que du courage. Tu te raclas la gorge, mettant fin à la discussion et observant avec un certain intérêt le dallage du sol alors que vous rejoigniez finalement la grande salle.

Tu tripotais maladroitement tes mains, non sans prêter une oreille attentive à ta camarade, mais sans pour autant lui répondre vraiment. Après tout, tu n'avais rien de plus à dire. Chacun était libre de ses choix et de son organisation pour réaliser ses travaux scolaires.

Finalement, la grande salle se présenta devant vous et tu aperçus ton petit ami au loin :

"Bon ben ! Bon appétit Elfie !"

Tu levas la main pour la saluer d'un petit geste avant de partir en sautillant en direction de la table de serpentard ou tu t'installas juste à côté du cinquième année.

Elfie marchait toujours derrière Cassandre, en l’écoutant tout en lui répondant. Le fait de parler de choses banales, elle en oubliait presque la lettre qu’elle venait de ranger dans son sac. Elle mis de côté les paroles écrites de sa mère qui étaient douloureuse.

La troisième année s’imaginait déjà dormir dans un lit de feuillage, avec comme coussin, un bout de buisson. Elle pensait à son réveil qui serait les oiseaux ainsi que le vent et le bruit de l’eau du lac qui feraient offices de berceuse. Le bonheur. La jeune fille avait déjà passé une nuit dans le parc et elle avait très envie de recommencer.

Malheureusement pour elle, Cassandre était plus dans le style enfant modèle qui faisait tout pour plaire à ses parents. Elle s’en fichait de ça, l’un était à Azkaban et l’autre en pleine dépression. Elle était dans une autre optique. Pour Cassandre, elle était heureuse si elle faisait plaisir à ses parents alors que la gryffondor c’était en faisant ce qu’elle voulait, avoir une forme de liberté. Alors la jeune fille répondit d’un ton assez sec:

-Eh bien tu ne sais pas ce que tu loupes. Il suffit seulement de ne pas se faire prendre, et puis sinon tanpis, il ne t’arrivera rien de grave. Moi j’irais de toute façon.

Les deux jeunes filles arrivèrent juste devant la porte de la grande salle. Cassandre reconnu ses amis ou autre et s’éloigna. Elfie ne dit rien et n’avais pas envie de se mélanger aux autres. Elle resta figer là où elle était, regardant Cassandre s’éloigner.