Ashley ne te répond pas.
Certes.
Si elle ne souhaite pas parler de ça.
Peut-être n'a-t-elle pas d'avis ?
Tu ne sais pas vraiment.
A la place, elle revient sur la précédente question qu'elle t'a posée.
Pourquoi tu lui as demandé à qui elle écrivait ?
Tu réfléchis.
La bonne raison.
Les bons mots pour ne pas la froisser mais répondre correctement à sa question.
A vraie dire, tu ne souhaites pas être son ennemie.
Loin de là.
Seulement, tu n'as pas vraiment envie de parler de toi en ce moment.
Et tu as choisi la solution la plus simple, lui poser une question.
Qu'elle idiote tu fais à ce moment là.

Pendant que tu réfléchissait, Ashley a répondu à ta question.
Tu l'as bien entendue mais tu ne reviens pas dessus.
Il faut mieux que tu répondes à sa première question.
Tu lâches donc :

- Désolé si ça t'as parue bizarre comme question, je comprends...

T'arrêter là ?
Mais non, c'est idiot.
Ashley ne va pas surement pas accepter une si mince réponse.

- C'est que... reprends-tu en réfléchissant. Voilà, je savais pas trop quoi dire et puis je sais pas pourquoi mais y a cette question qui m'a traversée l'esprit. Mais une fois que je te l'ai posée, je me suis rendue compte que à ta place j'aurais peut-être pas vraiment aimée mais c'était dit donc voilà.

Tu fais une pose.
Et tu ajoutes :

- Désolé...

Tu ne sais pas si elle va se contenter de cette réponse.
Peut-être pas.
Ou peut-être que si.
Ne sachant pas, tu t'adosses à un mur.
Et tu attends qu'elle réagisse.

Julie t'explique qu'elle t'a posé cette question car elle ne savait pas quoi dire. Elle s'excuse alors. Tu ne sais pas quoi dire. Tu la comprends, mais elle n'a pas à se mêler de ta vie privée. Vous n'êtes pas amies et il n'y aucune raison pour qu'elle te demande ça. Comme d'habitude, tu t'es trompée de jugement. Julie voulait seulement engagée la conversation et toi, tu lui as mal parler. Tu ne sais pas si elle attend une réponse de ta part, mais tu te tais. Pour un fois, tu ne vas rien dire. Cela fera du bien à tout le monde. Tu te laisses glisser contre le mur et t'assoit sur le sol fait en pierre. Tu admires le paysage. Ta camarade a raison, il est magnifique, mais tu étais trop occuper à râler pour t'en rendre compte. Vue de là où tu t'es assise, on voit parfaitement le parc ainsi que la forêt interdite. Le contraste entre les deux verts est époustouflant. Un jolie vert clair domine le parc alors qu'un vert incroyablement sombre recouvre la forêt. On peut comprendre qu'elle soit interdite. Tu n'y est jamais allée, et ce n'est pas aujourd'hui que tu vas brisé des règles qui visiblement sont là pour une raison précise. Tu préfères laisser ce genre d'aventures pour les personnes qui ont le courage d'aller là-bas, comme les Gryffondors. Tu lèves les yeux et vois Julie adossée contre le mur. Tu devrais peut-être partir, elle pourrait t'en vouloir de lui avoir mal parler. Tu ne sais pas, donc tu attends.

Ashley ne dit rien.
Comprend-t-elle ton erreur ?
Tu ne sais pas.
Tu as du mal à le savoir.
La Serpentard ne parle pas.

Seule le Silence règne.
Tu l'apprécies.
Tu aimes quant il est là.
Quant il est présent.
Il t'apaise.
C'est un sentiment de calme, de bonheur.
A travers le Silence peut s'exprimer tant de choses.
Des mots, des paroles, des regards...
Des émotions aussi.
Joie, Tristesse, Jalousie, Colère, Dégouts, Peur, Nostalgie, Envie, Confusion, Sérénité, Émerveillement, Admiration, Surprise...
Tu ne pourrais jamais compter tout ce que l'on ressent lorsque seul le Silence règne, lorsque seul le Silence est présent.

Tu t'accroches à une émotion présente.
L'Émerveillement.
L'Émerveillement devant la nature qui entoure Poudlard.
C'est si beau.
Si magnifique.
Des teintes de verts présentes un peu partout.
Le bleu du ciel différent chaque jours.
Et la noirceur et la profondeur du lac qui entour désormais le Parc.
Un mélange de teintes et de couleurs.

Le Silence est toujours là.
Toujours présent dans la volière.
Un Silence entrecoupé par le hululement des chouettes et des hiboux.
Les minutes se sont écoulées.
Peut-être deux, trois ou même cinq...
Ashley est toujours là.
Pourtant, tu ressens quelque chose.
Comme si elle hésitait à partir.
Alors une solution s'offre à toi.

- Sinon ça va ? Lui demandes-tu.

Si elle souhaite rester, elle te répondra sinon, elle partira.
Tu lui adresse un petit sourire.
Tu attends sa réponse.

Visiblement, Julie ne souhaite pas que tu partes car elle te demande:

-Sinon, ça va ?

Tu relèves la tête. Tes longs cheveux blonds te cachent les yeux et tu as du mal à voir ta camarade. Tu veux répondre, mais un quinte de toux sort de ta gorge à la place. Après cela, tu n'oses pas vraiment répondre. Tu rejettes tes cheveux en arrière d'un coup de tête et t'adosses encore plus sur le mur glacé. Comme tu ne veux pas envenimer les choses, alors qu'elles le sont déjà, tu réponds:

-Oui...Et toi ?

Tu doutes que c'était la réponse que ta camarade attendait, mais tu n'imaginais pas dire autre chose. Je n'oses pas parler. Le sol te donne l'impression de durcir alors, tu te relèves sous les yeux de ta camarade. Tu dois certainement passé pour une idiote, mais tu t'en fiche. Tu ne sais pas quoi dire. Tu aimerais posé une autre question, mais aucune assez intelligente ne te vient à l'esprit. Alors tu attends. Parfois, le silence est apaisant. Il y a différent types de silence, celui qui est apaisant, qui nous fait du bien. Celui qui est lourd, qui nous gêne. Celui qui est énervant, qui nous insupporte. Et enfin, celui qui est joyeux, qui nous rend heureux. Tu ne sais pas dans quelle partie tu qualifierais le silence qui règne entre toi et la jeune poufsouffle, mais tu te détends.

Ashley tousse.
Tu t'approches un peu d'elle.
Tu espères vraiment qu'elle va bien.
Et puis, sa quinte s'arrête.
Tu es un peu rassurée.

Finalement, après quelques secondes, elle te répond.
Un simple oui.
C'est court.
Mais pourtant, tu acceptes cette réponse.
Elle veut peut-être pas en dire plus.

La Serpentard t'a aussi retournée la question.
Tu hésites quelques petites secondes.
Cette hésitation n'est même pas perceptible.

- Oui ça va aussi, réponds-tu.

Pourtant, dans la profondeur de ton regard, on pourrait déceler le contraire.
Mais, tu doutes que la première année aille jusque là.
Ce n'est qu'une infime trace de tristesse.
Celle qui ne quitte plus ton visage depuis cette journée, depuis ce premier avril.
La tristesse d'une vie en moins.
D'une mort.
D'un proche qui part dans un monde qui t'est inconnu.
D'un enterrement auquel tu n'as pas put assister.
Mais aussi, du monde compliqué.
D'un monde où sorciers et moldus devraient cohabiter selon toi.
Mais un monde où tout ne se passe pas comme tu le souhaites.

- T'en penses quoi de la situation ? Demandes-tu alors.

A peine ces mots sortis de ta bouche, tu veux les ravaler.
Mais pourtant, c'est trop tard.
La situation entre Ashley et toi est tendu, peut-être empirera-t-elle ? Ou s’arrangera-t-elle ?
Tu ne sais pas.
Et pour le savoir, une solution.
Une seule.
Attendre.
Attendre sa réponse.

Julie te répond qu'elle va bien. Pourtant, tu aurai parié que non. Dans son regard, il y avait une émotion bien trop sombre. Peut-être était-ce seulement ses yeux normaux ? Mais, personne ne peut avoir une tristesse aussi infinie dans ses yeux pour rien. Tu doutes que ce soit une bonne idée de lui demander ce qu'il ne va surtout après qu'elle t'ai répondu le contraire. Déjà que la situation n'est pas vraiment joyeuse, tu ne veux pas envenimer les choses. Tu fermes les yeux et prends une grande respiration l'espace d'un instant puis, tu réouvres les yeux et affiche un grand sourire sur ton visage. Tu ne sais pas si ta camarade se rend compte que celui-ci est un sourire bien trop faux. Mais, en espérant que non, tu attends qu'elle dise quelque chose. Alors, comme si elle avait lu dans tes pensées, elle te demande ce que tu penses de la situation. Tu fronces les sourcils malgré toi. De quelle situation peut-elle bien parler ? La situation dans laquelle les mondes des sorciers et des humains sont ? Ou bien la situation bien trop embarrassante dans laquelle tu t'es fourrée en allant lui parler ? A cour d'idée, tu décides de lui demander:

-Euh... De quelle situation tu parles ? De celle du monde des sorciers ? Avec celle des humains ?

@Julie Jing
Désolé pour le retard !

Ashley semble réfléchir.
Tu lui laisses la temps qu'il faut.
Peut-être cherche-t-elle ses Mots ?
Peut-être...

Tu parcours des yeux l'ensemble de la volière.
Des hiboux.
Des chouettes.
Il y en a partout.
C'est quand pour moi ?
Que j'pourrais en avoir une ?
Malheureusement, tu n'as pas de réponse.
Pas à cette question.
Tu ne sais pas.

Alors, tu continues juste de les regarder.
L'un d'entre eux est posé là où tu étais un peu plus tôt.
D'autres dorment.
Certains font leurs toilettes.
Ou d'autres hululent dans toutes la volière.
Ils font porté leurs cris loin.
Loin par dessus le parc de Poudlard.
Loin derrière cette île.
Là où les réalités du monde font faces.
Là où vous, élèves sorciers, vous n'êtes pas à l’abri entre quatre murs.

- Euh... De quelle situation tu parles ? De celle du monde des sorciers ? Avec celle des humains ?

Humains ?
Mais on est tous humains...
Ça te fait toujours si étrange de le dire, de le penser mais Ashley aurait dut prononcer le mot moldus.
Si les sorciers n'étaient pas des humains alors, qui seraient-ils ?
Des monstres ?
C'est probablement ce que pense les moldus, certains.
Mais pas pour toi.
On est tous pareille...
Ou presque.
La peur chez les uns ?
Les pouvoirs chez les autres ?

- Oui, de tout ce qui ce passe entre eux, réponds-tu alors après quelques secondes.

Tu te mords la lèvre. Tu as dit humain mais tu voulais dire moldus. Cela se voit bien sur le visage de ta camarade que cela la blesse. Sans le vouloir, tu t'es contredis toi-même. Les moldus et les sorciers sont égaux pour toi, mais la façon dont tu l'as dit pourrait laisser croire que tu pense différemment. Julie te répond d'une voix que tu perçois comme crispée, qu'elle parle bien de cette situation. Tes yeux se baissent, sans le vouloir, Julie a touché un point sensible de ton histoire. Ton père était moldu et à cause de cela, tu ne leur fait pas confiance. Tu sais que tu as tort et que tout le monde n'est pas comme lui mais c'est comme ça et tu n'y peux rien. Pourtant, tu n'es pas comme certains sorciers qui veulent leur mort ou leur malheur, non tu n'es pas comme ça. Tu ne peux juste pas être bien en leur présence, pourtant tu as grandi entourée d'enfants moldus. Mais, c'était avant de savoir. De savoir que tu étais sorcière, que ton père... Non, tu refuses de penser à cette ordure. Ce sans coeur. Ce... Tu as l'impression que ton coeur se brise. Pour penser à autre chose, tu répond à ta camarade:

-Euh, je ne sais pas vraiment quoi penser. Pour moi, nous sommes tous les mêmes et on devrait pouvoir cohabiter sans se tuer.

Ce n'est pas vraiment ce que tu penses. Nous ne sommes pas tous les mêmes, mais cette différence ne dépend du statue moldu-sorcier. Cela dépend juste de nos valeurs. Sans que tu t'en rendes compte, tu as recommencé à penser à lui, ton père. Et des larmes commencent à couler sur tes joues.

@Julie Jing
Désolé pour le retard,
c'est toujours un plaisir d'écrire pour ce RPG.