Dimanche 14 Mai 2045
Vers 11h45

Tu entres dans la volière.
Personne.
*Yes !* Penses-tu.
Tu vas pouvoir rejoindre ta place.
Celle que tu aimes.
Tu t'approches du mur.
Tu t'agrippes à une barre de pierres.
Tu commences à escalader doucement.
Et là, tu t'installes.
Les jambes dans le vide. L'une dans la volière. L’autre dehors.
Tu glisses tes mains dans les poches de ton sweat.

Tu observes.
Dehors, le printemps s'est déjà bien installé.
Les arbres bourgeonnent.
Les oiseaux chantent.
Le printemps quoi !
Pourtant, toi tu es tâche.
Une tâche dans cette joie.
Certes, tu arbores de plus en plus souvent un sourire mais la tristesse reste présente dans ton cœur.

Un bruit.
*Merde !* Pense-tu.
Tu détournes rapidement la tête.
Une jeune fille.
De serpentard il te semble.
Les cheveux blonds, mi-long... Les yeux verts... Plutôt grande...
Ash, Ashton ou Ashley... Oui, c'est ça Ashley.
Tu ne lui as jamais vraiment parlé.
Tu espère qu'elle ne te voies pas.
Tu veux être tranquille.
Seule avec ta tristesse.
Parler fait certes parfois du bien mais là tu n'as pas envies.
Alors, tu croises les doigts.

Tu redétournes la tête.
Tu te replonges dans la contemplation du paysage.
Peut-être n'engagera-t-elle pas la conversation.
Ou peut-être que si.
Tu ne sais pas.
Mais tu profites qu'elle ne l'ai pas encore fais pour te perdre dans tes pensées.

Tu te baladais dans le parc lorsque tu te souvins que tu devais envoyer un hiboux à ta soeur et à ta mère. Tu courus tranquillement jusqu'au châteaux où tu te dirigeas vers la volière. Lorsque tu avais appris l'existence de la magie, tu trouvais ça très étrange de devoir donner sa lettre à un hiboux. Toi qui n'arrive jamais à faire confiance, il fallait que tu confies ta lettre à un hiboux ! Aujourd'hui, cela te faisait encore douter. Sortant de tes souvenirs, tu t'engouffras dans les longs escaliers menant à la volière. Au bout de quelques minutes, tu commenças à fatiguer. Toutes ces marches, c'est à vous dégouter de donner de vos nouvelles à votre famille ou à vos amis moldus. Peu de temps avant que tu arrives, tu réfléchis à ce que tu allais écrire dans ta lettre. Tu allais certainement lui raconter que tu avais été admise à Serpentard. Mais maintenant que tu te souvenais que ta mère, Camille avait été admise à Gryffondor, tu ne trouvais plus que ce soit une si bonne idée de lui envoyer un hiboux. Mais ne sentant pas la force de redescendre toutes ses marches, tu continuas à monter en te disant que tu n'avais certainement pas fais ça pour rien. Enfin, tu arrivas devant une grande porte de bois et entras dans ce qui était apparemment la volière. La première chose que tu vis, ce fus le visage d''une fille de première année qui était à Poufsouffle. Dès qu'elle te vis, elle se retourna. Tu hésitas à engager la conversation mais voyant qu'elle ne faisait rien tu préféras te concentrer sur ta lettre. Tu sortis une plume, une feuille et un encrier et commença à écrire:

Coucou maman, coucou Sofia.
Désolé de ne pas vous avoir envoyé de mes nouvelles plus tôt. A vrai dire, je n'ai pas vraiment confiance envers les hiboux ! J'espère que vous allez bien, moi en tout cas, j'ai l'impression d'être au paradis ici ! J'ai été envoyé à Serpentard ... Je sais que tu as été envoyé à Gryffondor maman, mais Serpentard, c'est vraiment génial ! Tout le monde est super gentil ,même si je vous avoues que je trouve qu'on mange un peu trop tôt ici. Je me suis fait beaucoup d'amis et j'espère que vous ne vous ennuyez pas trop sans moi
Bisous, Ashley.

Tu te dirigeas donc vers l'hiboux qui avait l'air le moins perdue de la volière et lui confia ta lettre, un peu hésitante. Ecrire cette lettre t'avais redonné des forces mais tu n'avais tout de même pas envie de redescendre toutes les marches. Tu te décidas donc à aller parler à la Poufsouffle aux longs cheveux bruns:

-Salut, je m'appelle Ashley et toi ?

Une mèche de tes cheveux t’arrive devant les yeux.
Tu la repousses doucement.
Tu continues de te perdre dans la contemplation du paysage.
Il fait si beau.

Au bout de quelques minutes tu jettes un regard furtif vers l'intérieur de la volière.
La Serpentard est entrain d'écrire une lettre.
Elle ne semble pas t'avoir remarquée et ça te convient bien.
Alors tu te retournes vers la végétation du parc.
Le bruit des feuilles.
Le chant des oiseaux.
Que de choses merveilleuses.

Ashley vient de finir d'écrire sa lettre.
Tu ne la voies pas mais l'entends.
Elle la donne à un hiboux et celui-ci s'envole à l'une des ouvertures située quelques mètres plus loin de la tienne.
Et la, elle parle.
Elle engage la conversation.
*Merde !* Penses-tu.
Tu te ressaisi rapidement.
*Elle a rien demandé* Te dis-tu.
Pourtant tu apprécies ta solitudes.

Tu détournes ta tête pour la remettre droite.
Tu as maintenant le regard sur le montant de pierre en face de toi.

- Moi c'est Julie, réponds-tu.

Tu t'arrêtes là.
Tu n'as pas envies d'aller plus loin.
Ou tout du moins pas envies d'engager un peu plus la conversation.
Secrètement tu espère que cette réponse lui convienne et qu'elle s'en aille.
Mais ça t'étonnerai.

Tu as le visage toujours aussi passif.
Sans aucune expression.
Tu as le regard dans le vague.

- Moi c'est Julie

Alors elle s'appelle Julie, jolie prénom. Tu es étonnée car avant de rencontrer Julie, tu n'avais rencontré que des personnes très bavardes. Cette Julie n'a pas l'air d'avoir envie de te parler. Tu respectes sa décision bien que tu ais très envie de parler à quelqu'un. Tu remarques qu'elle est assise à un endroit bien précis où le paysage est vraiment magnifique. Tu te demandes ce qu'elle dirait si tu allais t'asseoir avec elle. Tu penses qu'elle ne serait pas contente vu son envie de te parler. Tu aimerais bien te faire une amie Poufsouffle car tu n'en as pas. Malheureusement, tu ne dois pas avoir choisi la bonne personne. Tu te rends compte en voyant son regard que tu t'es plongée dans tes pensées en l'observant un peu trop longtemps. Tu hésites à redescendre, d'un côté, cette fille n'a vraiment pas l'air de vouloir te parler, de l'autre, tu es quelqu'un de sociale et n'as pas pour habitude d'arrêter une conversation au prénom. Tu te diriges doucement vers la porte de la volière, mais en apercevant toutes les marches à descendre, tu te retournes en espérant qu'elle ne t'ai pas vu. Finalement, tu t'approches d'elle et t'assois à côté. Tu l'observe pour voir si ça la dérange mais elle garde un visage impassible. Tu finis par lui dire:

-Le paysage est magnifique, n'est-ce pas ?

Vous restez un moment toutes les deux comme ça, sans rien dire. Comme tu n'aimes pas vivre ce genre de blancs dans un conversation, tu ajoutes:

-Sinon, tu es née quand ?

Elle ne te répond pas et tu n'aimes pas ça. Tu l'informes alors:

-Moi, je suis née le 28 novembre.

Cette fois encore, elle ne répond pas et te regarde juste. Tu finis par te lever et te diriger vers la porte. Cette fille t'es définitivement antipathique et ça ne sers à rien de rester là avec elle alors qu'elle te déteste surement.

Ashley semble hésiter.
Partir ou rester ?
Après quelques minutes de blanc tu l'entends alors partir.
*Je serais tranquille au moins* Penses-tu.
Mais non.
Elle revient.

Elle te questionnes sur le paysage magnifique.
Tu es bien d'accord.
Pourtant, tu ne réponds pas.
Tu préfères partager ce moment de calme.
Le silence est le meilleur moyen selon toi de partager la beauté du paysage.
Pourtant la serpentard ne semble pas du même avis.
N'apprécie-t-elle pas le silence ?
A croire que non.

Elle te demandes alors ta date de naissance.
*Drôle de question* Penses-tu. *Mais soit...*
Tu vas donc lui répondre quant elle te coupe la parole.
Elle est née le 28 novembre.

Tu te retournes alors vers elle et la regarde rapidement.
Elle est déjà prête à partir.
N'est-elle pas patiente ?
Apparemment non.

- Moi je suis née le 8 mai, réponds-tu.

Tu attends.
*Non* Pense-tu. *Elle n'aime pas attendre, ou elle n'a pas l'ère d'aimer*
Tu descends donc de ton perchoir à plusieurs mètres du sol.
Tu atterris en douceur sur ce dernier.

- Si je n'ai pas répondu à ta première question c'est que je trouves que le meilleur moyen de profiter du paysage c'est dans le silence...

Tu fais une courte pose avant d'ajouter :

- Mais peut-être ne vois-tu pas le choses de la même façon...

- Moi je suis née le 8 mai

Tu gardes le silence, elle t'a répondue alors que tu t'apprêtais à partir. Peut-être préfère-t-elle que tu restes ? Ou peut-être veut-elle juste garder une bonne entente avec ses camarades ? Tu n'en sais rien. Elle te sort de tes pensées en disant:

- Si je n'ai pas répondu à ta première question c'est que je trouves que le meilleur moyen de profiter du paysage c'est dans le silence...

Tu la regardes hésitant à partir. Tu as du passée pour une garce. Ce n'est absolument pas le cas, en temps normal, tu es plutôt patiente, tu n'apprécies juste pas te prendre des vents. Tu te demandes si elle t'en veut d'avoir était si impatiente, ce n'est pas ton genre. Tu es un peu sur les nerds en ce moment et c'est compréhensible. Les cours à Poudlard sont compliqués et ta famille te manque. Tu hésites à t'excuser. Après tout, tu n'as rien fait de mal, mais c'est la meilleure solution. Tu t'apprêtes à le faire lorsqu'elle te dit:

- Mais peut-être ne vois-tu pas le choses de la même façon...

Tu commences par ne pas comprendre de quoi elle te parle. Ensuite, tu te souviens de ce qu'elle a dit un peu plus tôt à propos du silence. Tu ne souhaitais pas la vexer alors tu t'excuses:

-Désolé, je suis un peu à cran en ce moment. Si, si évidemment, tu as raison. Le silence, c'est bien aussi. Reprenons tout à zéro, ça te convient ?

Tu ne sais pas si elle va accepter, tu n'as vraiment pas été gentille avec elle et tu veux te rattraper. Tu lui demande donc:

-Ca te dirait qu'on soit amies ? Je n'ai vraiment pas était patiente ou sympa avec toi et j'aimerais beaucoup me rattraper ! Je t'assures que je ne suis pas comme ça habituellement.

Tu lui souris et t'avances à côté d'elle afin de lui prouver que tu dis la vérité.

Tu sentais qu'elle hésitais lorsque tu lui as répondu.
Mais maintenant elle semble comprendre ton silence.
Et elle s'excuse.
Elle est un peu à cran en ce moment.
Elle te demande si vous pouvez recommencer à zéro.
C'est assez bizarre après ce qu'elle ta dit, ce qu'elle a fait.
Tu hésites quelques secondes.
Peut-être veut-elle appuyer ses paroles car elle te demande si tu veux bien que vous soyez amie.
A vraie dire tout le monde fait des erreurs.
Toi la première.
Et elle semble vraiment vouloir se rattraper.
Tu lui réponds donc :

- T'inquiète pas, commences-tu. Ça arrive à tout le monde d'être à cran et j'ai moi même peut-être étais un peu trop loin à ne pas te répondre.

Tu pourrais lui expliquer que tu souhaitais être seul.
Mais là, tu n'en vois pas l'utilité.
Alors tu ajoutes juste :

- Après, je ne dis pas que je ne veux pas être ton amie seulement selon moi l'amitié ne se commande pas.

Tu lui souris.
Tu ne veux pas qu'elle croit que c'est contre elle.
C'est seulement que selon toi, l'amitié se fait avec le temps et sans l'avoir vraiment décidé à l'avance.

- Et puis, rajoutes-tu, on peut très bien commencer à faire connaissance.

Tu fais une courte pause.
Par quoi commencer ?

- Si ce n'est pas trop indiscret, demandes-tu, tu écrivais à qui ?

Tu n'es pas trop du style à poser des questions.
Pourtant, tu ne souhaites pas vraiment parler de toi.
Et donc, le meilleur moyen est de lui en poser.
Et comme ça, tu échapperas, peut-être, aux interrogations.

Julie te répond que pour elle, l'amitié est quelque chose qui se cultive et non qui se programme. Elle a raison et tu le sais, à vrai dire, tu ne sais même pas pourquoi tu lui a proposé d'être ton amie. Vous avez commencé sur des mauvaises bases et risquaient de ne pas beaucoup vous aimé. Tu ne voulez pas te faire d'ennemie mais tu croyais qu'elle se fichait de toi en ne pas te répondant. Tu avais la nette impression qu'elle se moquait de toi. Elle te sort de tes pensées en te disant que vous pouvez commencé par faire connaissance. Si ça lui fait plaisir, elle donne surtout l'impression d'avoir très envie que tu t'en ailles. Tu ne vas pas lui poser de questions. Tu ne veux pas l'embêter. Tu es quelqu'un de timide, mais ici, tu n'avais eu aucun mal à te faire des amies car tout le monde était sociable. Cette fille est certainement différente, mais il va falloir que vous fassiez des efforts toutes les deux. Or, tu n'en a aucune envie. Ta camarade se décide alors à te demander:

- Si ce n'est pas trop indiscret, tu écrivais à qui ?

Tu te retiens de justesse de lui répondre que ce n'est pas ses affaires. Après tout, c'est vrai. Tu es sûre qu'elle s'en fiche royalement et qu'elle veut juste faire la conversation. Tu répond d'une voix qui se veut enjouée mais qui reste plutôt froide:

-A ma mère, pourquoi ?

Tu enchaînes sur le même ton:

-Et toi ? Tu es venue écrire à quelqu'un ou seulement admirer le paysage ?

Ashley ne semble pas apprécier ta question.
Vraiment pas.
Elle essaye de le cacher.
Mais elle répond froidement.
Tu es perdue.
Elle te demande que vous soyez amies mais elle te répond si froidement.
Il y a deux possibilités.
Ou elle n'a pas apprécié que tu dises que l'amitié ne se décide pas.
Ou elle trouve ça trop indiscret que tu lui demande à qui elle écrit.
Qu'importe la raison, tu c'est décidément pas t'y prendre.
Tu te trouves nul à ce moment là.

La serpentard te demande pourquoi avant d'enchainer sur une autre question.
Pourquoi ?
Tu ne sais pas vraiment.
Et quoi que tu dises, tu as peur qu'elle le prenne mal.
Tu te rediriges donc vers sa seconde question.

- Seulement admirer le paysage, lui réponds-tu. Je le trouve si beau d'ici.

Tu laisses apparaitre un sourire sur ton visage.
Tu trouves ça si magnifique.
Peut-être Ashley est-elle d'accord ?
Tu ne sais pas vraiment.
Tu hésites.
Lui demander ?
Ou pas ?
Après quelques secondes de réflexion tu décides de le lui demander.

- Et toi ? Commences-tu. Comment trouves-tu le paysage qui entoure Poudlard ?

Tu ne sais pas comment elle va prendre cette nouvelle question.
Comme la précédente ?
Ou en mieux ?
Tu ne sais pas.
Alors, tu mets les main dans la poche de ton sweat.
Et tu attends sa réponse.

Julie ne répond pas à ta première question. Elle te dit seulement qu'elle est venue admirer le paysage. Tu n'es pas en colère contre elle, au contraire, tu penses vraiment qu'elle a raison. Mais, il y a quelque chose qui te dérange. Tu ne sais pas trop quoi, mais quelque chose te perturbe. Alors, au lieu de répondre à sa question, tu fais comme elle, tu enchaînes avec une autre question:

-Tu ne m'as pas répondu. Pourquoi tu m'as demandé à qui j'écrivais ?

Tu te fiches de passer pour quelqu'un de désagréable. Cette fille ne t'inspire pas confiance mais tu n'arrives pas à comprendre pourquoi. Peut-être parce que tu as vraiment l'air de la déranger, ou bien encore parce que le sourire qu'elle affiche sur son visage à l'air aussi faux que ses questions. Tu n'en as aucune idée et tu n'aimes pas ça. Après, lorsque tu rentreras dans ta chambre, tu ne penseras qu'à ça et cela te déconcentrera. Il faut donc que tu règles cette affaire avant de sortir de la volière. Tu réponds calmement à la question à laquelle tu n'avais pas répondue:

-Oui, tu as raison. Le paysage est magnifique vu d'ici.

Tu ne sais pas si tu as bien fait de lui répondre mais elle à l'air satisfaite de ta réponse. En attendant, elle ne t'a pas encore répondu. Et tu te demandes pourquoi. Trop de questions qui tournent dans ta tête sans trouver de réponse.