Il était tôt ce matin, lorsqu'Helen sortit du dortoir des Gryffondor. Ses camarades dormaient encore, elle avait pris soin de se lever silencieusement sans les réveiller. Elle avait envie de se promener dans les couloirs déserts à cette heure-ci. Les divers personnages figurant sur les tableaux accrochés au mur dormaient encore pour la plupart. La poignée qui était éveillée regardait Helen d'un air mauvais, comme si elle était responsable de leur insomnie. La jeune fille emprunta les escaliers montant dans la tour ouest. À mesure qu'elle gravissait les marches, elle entendait de plus en plus distinctement des piaillements, les coups sourds des becs cognant les mangeoires : la Volière. Helen ne possédait pas son propre hibou, elle n'avait aucune lettre à envoyer. Mais elle décida tout de même de pousser la grande porte menant à l'espace dans lequel les chouettes et hiboux vivaient. la porte se referma avec un léger claquement qui eut pour effet de faire s'envoler quelques oiseaux indignés. Helen s'avança lentement dans la Volière, observant les hiboux. Certains dormaient, l'air serein, d'autres la suivaient de leurs yeux brillants. Elle avança sa main vers une chouette hulotte à l'air intéressé et lui caressa le bec. Le bel oiseau hulula doucement en guise de remerciement et s'envola avec un bruissement d'aile. Helen continua à progresser dans la salle. Elle aperçu une silhouette au fond. Helen ne s'attendait pas à croiser quelqu'un ici. Elle décida de s'approcher, au moins juste pour voir de qui il s'agissait.

Alicia avait besoin de calme un moment, c'était un moment assez dur pour elle. Ne pouvant pas retournez chez elle, elle avait passé Noël et Nouvel An à Poudlard en espérant que pouvoir passer les vacances de pâques chez elle et revoir ses proches. Mais ce n'était pas possible, la situation actuelle ne le permettait pas. Alors elle était allée à la volière pour leurs envoyer son hibou, à eux et à sa meilleure amie, qu'elle ne reverrait pas avant le mois juillet du coup. Elle était partie l'envoyer tôt car elle avait peur de se mettre à pleurer . Elle pleurait beaucoup ces temps-ci et elle n'avait pas envie que cela se produise en dehors de son lit ou son dortoir. Mais alors qu'elle allait mettre la lettre dans la patte du hibou, elle vit une autre fille arriver. Elle était avait les cheveux roux, frisé et détaché. C'était une belle jeune fille de son âge, et elle reconnu sur elle l'uniforme de Gryffondor. Elle devait sûrement pensé qu'elle serait seule à cette heure-ci mais elle s'approcha, ayant certainement remarqué sa présence. La jeune Poufsouffle décida se s'approcher, et pourquoi pas de faire connaissance. Elle avait simplement remarqué sa présence, mais ne s'était pas retourné .
Elle ne voulait pas tout de suite que la jeune fille se rend compte qu'elle avait vu. Elle décida de commencer à parler, mais toujours sans se retourner : " C'est agréable de venir ici tôt le matin tu ne trouves pas ? Tu peux observer le lever du soleil par les fenêtres et regarder ses magnifiques animaux que sont les hiboux et les chouettes se lever. J'aime ben aller ici, j'y vais toute les semaines pour envoyer une lettres à mes parents, mais je voulais venir tôt aujourd'hui car j'avais peur de pleurer devant d'autres élèves. Mes parents sont des moldus et je n'ai pas pu aller leur rendre visite pendant les vacances de Noël, à eux et à ma meilleure amie. J'espérais les revoir pendant ses vacances là",dit-elle en se retournant enfin," mais au vu des circonstances actuelles, il est impossible quitter Poudlard pendant les vacances, pour les élèves dont les parents sont sorciers comme moldus. Au fait , désolée j'ai parlé un peu beaucoup, je m'appelle Alicia et je suis à Poufsouffle, et toi ?"
Alicia avait conscience d'avoir un peu trop parlé mais elle ne pouvait se contrôler de parler en continu quand elle est nostalgique, c'est l'un de ses défauts. Il faut dire qu'elle est extrêmement bavarde de nature, mais ce n'était pas le sujet à ce moment-là. Il se passa quelque minutes puis la jeune Gryffondor répondit .

Helen écouta le monologue d'Alicia sans montrer d'émotion particulière. Elle ne s'était pas attendue à ce que la Poufsouffle, inconnue jusqu'à présent, se livre à elle aussi directement. Alors elle croisa ses mains derrière le dos et se mit à contempler les premiers rayons de soleil, comme Alicia le lui avait conseillé. Helen, bien qu'elle ne laissa rien paraître sur son visage, était en vérité touchée par ce flot d'émotions déversés devant elle, qui était loin d'être exagéré ou larmoyant. Il était juste. Toujours les yeux rivés vers la fenêtre, se parlant plus à elle même qu'à Alicia, elle répondit :
« Moi c'est Helen. Comme tu peux le voir, je suis une Gryffondor », dit-elle en désignant vaguement la robe qu'elle portait. « Et ma famille est elle aussi moldue. Elle me manque, bien sûr. Mais le pire, c'est de me dire qu'ils entendent plein d'horreurs à longueur de journée sur les sorciers. »
Elle replongea dans sa méditation. Elle se rendit compte qu'elle parlait si rarement de ce qu'il se passait en dehors du château. Qu'elle vivait à Poudlard comme dans un havre, une parenthèse dans le monde réel. Et un doux sentiment de honte se répandit dans sa poitrine. Il était léger, mais elle le sentait. Elle ne s'était jamais souciée de l'instabilité du monde dans lequel elle vivait. Que pensaient ses parents et sa sœur en ce moment ? Elle n'avait pas pris de nouvelles. Les hiboux n'étaient pas les bienvenus, à Glasgow, comme partout ailleurs dans le monde moldu.
Helen était perdue dans ses pensées et avait quelque peu oublié la présence d'Alicia. Elle s'appuya contre un mur, sa tête au niveau d'une raie de lumière passant par la lucarne. Et elle ferma les yeux.

@Alicia Karp

Après qu'Alicia ait parlé, Helen lui répondit qu'elle était également née-moldue et, que comme Alicia venait de le remarquer, qu'elle était bien à Gryffondor, et avait l'air sympathique . Elle dit aussi que ses parents entendaient des horreurs sur les sorciers, ce qui était horrible pour elle. Alicia pouvait comprendre, cela devait être horrible, ses parents lui avait raconté qu'à Swansea les habitants commençaient aussi à dire du mal des sorciers. Pas tous, mais certains, et cela commence à se rependre . Elle lui répondit donc :
"C'est sûre, cela doit être vraiment désagréable, chez moi aussi les habitants commencent à faire ça, d'après les rares lettres que m'envoie mes parents . Ils ne peuvent pas m'écrire beaucoup pour ne pas attirer l'attention, mais ils acceptent que je leur écrive car personne ne soupçonne les hiboux quand ils envoient les lettres la nuit, c'est pour cette raison que je les envoie la matin, comme ça ils prennent la journée pour arriver chez moi, au Pays de Galles, et personne ne se doute de rien . Tu habites où, toi ? "
Alicia était contente de discuter avec quelqu'un, cela lui changeait les idées, car elle n'avait vraiment pas le moral en ce moment, même ses amis avaient du mal à la faire sourire. Heureusement qu'ils y parvenaient quand même la plupart du temps. Elle était contente d'avoir fait sa connaissance

Les larmes brûlaient, mais elles ne pouvaient, ne devaient s’échapper du Corps.
De la tristesse pure, de la souffrance distillée.
Cela continuera cependant à mûrir dans l’Être.
Jusqu’à cet alcool soit trop fort.
Et la Chair brûlera.
Puis les larmes s’évaporeront.
Peut-être un jour, peut-être jamais.

Et le venin qu’est la Tristesse, comment circulait-il dans le Corps d’Alicia ?
Peut-être qu’elle brûle déjà, Elle.
La jolie Alicia.
L’Alicia déchirée.

Où est-ce que j’habite ?
Moi même, je ne le sais pas.
Partout et nul part, finalement.
Erin, Maman et Papa, ils habitent à la Maison.
J’habite à la Maison ?
Pas vraiment.
- J’habite dans la banlieue de Glasgow, là où ça sent le pain frais et le malt. C’est beau, là-bas, je trouve. 
Est-ce-qu’Alicia comprenait ?
- Tu penses qu’on habite là où habitent Maman et Papa ? Moi, j’sais pas trop…
Est-ce que la triste Alicia le savait ?

Si elle brûle, ça lui fait mal ?
- Tu trouves que ça fait du bien, toi, quand tu pleures ?
Moi, je ne sais pas. Du moins, pas encore.

Pourquoi on ne met pas sa tristesse dans une fiole, comme en cours de Potions ?
J’devrais demander. Peut-être que l’on peut. On peut faire plein de trucs, avec la Magie.








Je devrais arrêter de poser des questions…
- La Magie, ça sert à quoi, si elle ne peut pas nous rendre plus heureux ? 
Pourquoi depuis que je connais la Magie je suis encore plus triste qu’avant ?

Sais-tu répondre à mes questions, Alicia effondrée ?

A ce moment, Alicia vit sa camarade pleurer légèrement. Elle devait être aussi inquiète que la jeune fille.
elle devait se demander si ça allait s'arranger, si sa famille allait bien...
Ça devait être dur pour elle aussi. Dur de ne pas pouvoir voir sa famille, dur de ne pas pouvoir leur parler aussi.

Elle habitait à Glasgow. C'était une grande ville d'Ecosse, d'après ce qu'elle se souvenait. Elle n'avait jamais visité, mais elle avait vu des photos et elle avait trouvé ça très beau.

Si Elle habitait au même endroit que ses parents ? Alicia ne s'était jamais posé la question. A présent qu'elle était posée et qu'elle réfléchissait, elle ne savait plus non plus. Si on lui avait posé la question et demandé qu'elle répondent sur le coup sans réfléchir, elle aurait forcément dit oui.
Mais a présent qu'elle y réfléchissait, la jeune Galloise n'en était plus si certaine. Après tout, cela faisait maintenant 8 mois qu'elle était dans l'école de magie, et elle allait surement y passer la plupart de son année, pendant encore 6 ans. Est-ce que Poudlard allait devenir sa deuxième maison ? C'était probable.
Est-ce que ce sera plutôt sa maison à Swansea qui deviendra sa deuxième sa deuxième maison ? elle ne savait pas.

- Maintenant que tu poses cette question, je ne suis pas sûre non plus.... Après tout, on va surement rester plus longtemps à Poudlard que chez nous...Je ne sais pas. Selon moi, dès l'année prochaine voir avant nous allons considérer l'école comme notre deuxième maison, peut-être même plus. Mais là où j'habitais chez les moldus restera toujours ma maison à mes yeux.

Quand elle pleurait ? Pleurer faisait parfois du bien, parfois ça faisait mal. Ça dépendait des moments. Pour craquer, quand tu ne peut plus te retenir, oui ça faisait du bien. Mais en même temps ça faisait quand même mal. C'était comme ça.

- Oui et non. pleurer ça fait parfois vraiment du bien, quand tu te lâches parce que tu t'es retenue et que tu n'en peux plus. Mais quand c'est des larmes de tristesse, en même temps ça fait mal. Parce que quand tu pleures, tu penses du coup à ce qui te donne envie de pleurer. Et ça fait mal.

La Magie, ça rendait heureux. Enfin, en général. Quand le fait que tu sois de nature sorcière et tu apprennes la Magie mettait tes proches en danger, ça ne rendait pas heureux. Ça te faisait sentir que tu mettais en danger ceux que tu aimais, même quand tu n'étais avec eux. Quand le fait que tu sois Née-Moldue mais tes parents en danger car les moldus font la chasse aux sorciers, et que tes parents ont des enfants sorciers, non seulement ils devaient se faire des plus discrets pour ne pas que leurs voisins sachent pour leurs enfants, mais ces derniers ne pouvaient pas s'empêcher de s'inquiéter. De se demander si ils sont en sécurité. Et malgré le fait qu'ils t'écrivent en te disant que tout va bien, tu n'es toujours pas rassuré.

c'était exactement ce qui arrivait à Alicia. Et par ça, elle ne savait plus si la Magie la rendait heureuse.

- La Magie, c'est vrai que ça ne rend pas toujours heureux. Quand cela t’oblige à rester loin de tes proches, des fois tu penses presque à te demander pourquoi tu as accepté de faire ça. D'aller loin de chez toi. De ne pas voir tes proches pendant plusieurs mois. Mais je pense que malgré le fait que cela nos oblige ça, ça reste nécessaire. On est nés avec des pouvoirs, ces pouvoirs on va les garder toute notre vie. Et on ne pourra pas les nier toute notre vie. A un moment ou à un autre, on va en avoir besoin, pour se défendre, pour affronter, ou simplement pour le quotidien, mais on va en avoir besoin. Forcément. Maintenant qu'on sait qu'on est des sorcières, il faut l'assumer. Ça nous servira dans le futur. Quand on sentira qu'il faut les mettre à profit. Si on nous dis que c'est dangereux de rentrer chez nous, c'est qu'il y a une raison. Alors la Magie, certes ça ne rend pas forcément heureux, mais ça servira forcément à quelque chose. Je t'avoue que je ne suis as encore tout à fait sûre de ce à quoi ça va nous servir, à part affronter le monde, mais ça va servir. Tu peux en être certaine.

La jeune Galloise avait parlé d'une voix assez assuré. Ce n'était pas dans ses habitudes. Quand elle parlait à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas trop, elle parlait souvent d'une voix mal assuré, donc elle s'étonna elle-même de ce qu'elle venait de dire.

Vraiment désolée du retard . Et désolée de la longueur du post également

MALLÉABLE TRANSPARENCE


Ce que la Brune disait était très intéressant. Très vrai également. Enfin, juste pour Elle, et pas pour Moi. Nos Vérités diffèrent, et il est vrai qu'il existe maintes Vérités superposées les Unes aux Autres, *un mille-feuilles* de Réalités. Et Elles composent Tout, ces Couches, Elles les composent Tous.

Elle dit que pleurer, ça peut faire du Bien, la Brune. Moi, je pense que cela ne fait que Mal, qu'il ne faut pas pleurer. C'est du gaspillage. Gardez toujours vos Masques, Autres, gardez votre Venin. Cela vaut mieux. Et que le mien non plus ne tombe pas.

Pourtant, Ce qui me recouvre le Visage habituellement semble s'être quelque peu effacé. Il a perdu de son efficace opacité. Et je ne sais pas Pourquoi, je ne connais jamais les Réponses, mes Questions sont toujours suspendues dans les Airs, sauf avec Alicia, qui y répond. Et même si je ne suis pas entièrement d'accord avec Elle, ça me fait du bien. Oui, ça soulage, comme les Larmes qui coulent chez Elle. Ça me fait du Bien ? Et depuis quand projeter des Mots sur les Autres m'est agréable ?

Et Magie. Ah, quelle *Idiote*. La Magie. Sans doute que je le suis également, idiote. Comme la Poufsouffle le dit si bien, on ne peut la nier. C'est une Source présente à l'Intérieur de la Carcasse, qui se déverse partout où Elle passe. Ici, à Poudlard, on irradie Magie. Il y a des Halos d'Elle autour de Nous. De la Lumière transparente, encore plus que mon Masque ne l'est. D'une transparence facile à percer, comme lorsque l'on passe sa main sous un filet d'Eau. Aussi facile.

Oh, et puis, zut. J'essaie de Lui trouver des Excuses, à Magie, mais malheureusement je n'en trouve pas. Je voudrais pouvoir me lancer à moi-même Reparo. À Toi aussi, Alicia, si Tu le veux.

Parce qu'
On ne vit pas une
Utopie
Rien
Qu'
Une
Obscurité
Infinie
?

Oh là là, excuse-moi pour mon délai de réponse, Plume.

Helen ne disait rien.
Peut-être était-elle simplement dans ses pensées.
Cela se comprenait, surtout qu'Alicia avait parlé assez longtemps, c'était donc normal.
Mais là, il y allait surement avoir un blanc dans leur conversation.

Et d'ailleurs, elle ne se rend compte que maintenant de ses paroles.
Quand elle avait prononcé ces phrases, elle avait été comme sûre d'elle.
Peut-être qu'elle l'était, au fond.

Mais à ce moment là, elle était un peu perdue.
Elle ne savait pas trop quoi faire, ou quoi dire.

"Je devrais surement dire quelque chose."

Mais quoi ?
La jeune Galloise ne savait pas vraiment.
Peut-être fallait-il ne rien dire. Laisser ce silence, même si il était un peu pesant.

Des fois, cela pouvait quand même faire du bien, le silence.

Alicia ne savait vraiment pas si il fallait briser le silence ou le laisser.
Elle décida donc de le laisser.

Peut-être que dans quelque minutes, sa camarade allait prendre la parole.
Elle, elle allait en profiter pour penser un peu.
Mais à quoi ?
Elle ne savait même pas quoi penser.

Ces derniers temps, elle ne pensait qu'à une seule chose : ses parents et ses proches.
Elle s'inquiétait presque en permanence pour eux, se demandant si ils allaient bien, si ils étaient en sécurité.

Elle leur envoyait un peu moins de lettre qu'au début de l'année, pour éviter qu'ils aient des ennuis.

"Bon, là faudrait peut-être relancer la conversation."

La jeune Galloise essaya alors de chercher un sujet.

- Sinon, quels matières t'intéressent le plus, toi ?

Je suis extrêmement désolée pour ce retard