Enfin le week-end ! Maddie avait beau aimer les études, en ce moment elle avait l'impression de crouler sous les révisions en vu des examens et de ne pas parvenir à s'en sortir. Il fallait dire que cette année, elle n'avait pas été aussi studieuse qu'auparavant. Elle avait d'avantage orienté son temps libre sur les distractions et le payait désormais. Elle avait passé chaque soirée de la semaine la tête dans ses parchemins. Après trois heures sur ses leçons d'étude des runes ce samedi matin là, elle décida qu'elle avait bien mérité de s'aérer un peu.

*Juste une petite demi-heure, pas plus !* se fit-elle la promesse. Il fallait dire que sortir était tentant. Le soleil était de la partie et il n'y avait rien de telle pour mettre Maddie en joie. Ni une ni deux, elle avait gagné le parc. Sous la chaleur qui faisait un bien fou à sa peau trop blanche à son goût, elle marchait sans but réel en dehors de celui de se dégourdir les jambes. Les runes étaient déjà loin d'elle. Regardant de-ci de-là, écoutant l'ambiance des beaux jours à Poudlard, elle parvenait à totalement se détendre. Son ouïe fut cependant attiré par le chant d'un oiseau qui s'en donnait à pleins poumons. Elle chercha à le trouver et sa curiosité fut rapidement satisfaite. Elle était la témoin privilégiée d'une belle parade nuptiale. Cela la fit sourire et après quelques minutes de contemplation, elle décida de laisser leur intimité aux oiseaux. De son côté, cela lui avait donner envie d'aller voir Tempête, son hibou. Elle avait conscience qu'elle lui accordait nettement moins de temps qu'à Noimine, son chat alors cette fois-ci, les grattouilles seraient pour lui.

*Allez, ça ne me prendra pas bien longtemps et après : Révisions !* se fit-elle une nouvelle fois la promesse alors que la demi-heure était déjà presque écoulée. Elle gravit les marches de la volière à vitesse grand V et se stoppa net une fois à l'intérieur :

"Mais où est-ce qu'ils sont tous passés !?" s'exclama-t-elle en regardant partout aux alentours. La volière était vide de tout habitant.

@Lexie Grey @Unna Bright

Le week-end était enfin arrivé. Je l'attendais avec une grande impatience, pas pour ne pas avoir cours mais parce que je devais envoyer un hibou à mon Oncle Alan pour lui souhaiter son anniversaire qui arrive dans quelques jours, je préférais lui envoyer une carte en avance.

J'avais bricolé une carte dans la matinée. D'apparence elle avait l'air assez banal, c'était une carte en carton dans les teintes orangées avec "Joyeux Anniversaire !" écrit dessus à la main, avec de l'encre noire. En revanche il y avait une surprise pour celui qui ouvrirait cette carte, des confettis multicolores attendait que mon Oncle ouvre la carte pour virevolter dans tous les sens autour de lui. Il y en avait exactement 158, je les avais découpé un à un tous les soirs de la semaine avant de me coucher, c'est pour ça qu'il m'en manquait 2, Phierah les avait mangé.

Je montais les marches de la volière après avoir fini la carte. J'entendis une voix qui semblait parler assez fort, je me suis donc précipitée dans la volière pour voir ce qu'il se passait. Une fille, blonde, était toute seule ici. Littéralement seule. Il n'y avait pas un hibou ou une chouette qui restait là.

"Pourquoi il y a pas de hiboux ? Tu sais ce qu'il se passe ici ? C'est bizarre il y en a toujours d'habitude..."

Unna était de bonne humeur ce matin-là. Elle avait bien dormi et avait pris un bon petit-déjeuner. Elle n'avait rien prévu pour sa journée. Il faisait beau et elle décida tout simplement d'aller se balader un moment dans le parc. Elle s'assit dans l'herbe verte et aperçut un hibou perché sur une branche. Elle se demanda ce qu'il faisait là en pleine journée, c'était plutôt étrange. Il n'avait pas l'air d'être en train de délivrer une lettre. Il était juste posé paisiblement. Cela rappela à Unna qu'elle n'avait pas donné de nouvelles à ses parents depuis quelques temps maintenant et qu'elle risquait de se le faire reprocher assez vite. Elle se leva et se dirigea vers le dortoir de Serdaigle à petits pas rapides. Elle s'assit à une table de la salle commune pour écrire une lettre toute simple dans laquelle elle racontait les petits évènements des dernières semaines et leur disait que tout allait très bien pour elle.

La jeune aiglonne n'avait pas de hibou mais elle en rêvait. Ses parents avaient promis de lui en acheter un pour son entrée en deuxième année. Pour le moment, elle utilisait celui de son frère Edward qui s'appelait Ervin. Elle se dirigea vers la volière, heureuse d'avoir une occasion d'y aller. Mais en arrivant elle lâcha sa lettre de surprise et ouvrit des yeux ronds en voyant que tous les hiboux avaient disparus ! Deux jeunes filles étaient déjà là, une blonde et une brune. Elles avaient l'air plus âgées qu'elle. Elle s'adressa donc à elles :
- Qu'est-ce qui se passe, où sont passés tous les hiboux ?

Maddie continuait toujours de chercher la moindre trace de présence d'un hibou mais elle ne parvenait à entendre aucun ululement. Cependant, elle repéra clairement l'arrivée imminante d'une personne au bruit de pas pressés qui martelaient les marches de pierre. Elle ne fut donc pas surprise lorsqu'une voix l'interpela :

"J'en ai vraiment aucune idée." répondit-elle seulement, les yeux toujours rivés sur la pièce vide.

"Tempête ? Tempête ? Viens mon beau ! J'ai tes friandises préférées ! " scanda la petite blonde, espérant attirer l'animal mais aussi réellement avoir encore un peu de MiamHibou dans le fond de sa poche pour ne pas trahir son, d'ordinaire, fidèle oiseau.

"C'est mon hibou ! " expliqua-t-elle à la nouvelle venue en se tournant dans sa direction. Une deuxième fille arriva à peine quelques secondes plus tard. Forcément, elle fut également étonnée de trouver le lieu vide de tout volatile et se posa la même question que Maddie et la seconde jeune élève.

La Poufsouffle prit la parole en première :

"On ne sait pas... c'est trop bizarre. En tout cas moi c'est la première fois que je vois aucun hibou ici." dit-elle en ne pouvant pas s'empêcher de vérifier une énième fois qu'il n'y ait aucun rapace.

"Vous pensez que ce serait possible qu'ils aient tous été réquisitionnés pour envoyer un courrier à nos parents ?" dit-elle d'un air grave. Préférant ne pas inquiéter les filles qui semblaient être plus jeunes qu'elle et parce qu'elle ne voulait pas non plus croire en cette option peu rassurante, elle partie sur des théories plus légères :

"Sinon ils ont peut être déménagé. Ils trouvaient que l'endroit était trop sale" dit-elle en shootant dans un squelette de rongeur. Il était vrai que l'odeur en ce lieu n'était pas des plus agréable malgré toutes les aérations présentes et que le sol était jonché de tout un tas de saletés.

Pipelette comme à son habitude, elle ajouta pour plaisanter :

"Ou bien ils boudent. C'est la grève des hiboux !"

Je ne comprenais rien à la situation... Tout était flou. J'avais l'impression d'être comme dans un mauvais rêve. la fille avant moi était tout aussi surprise que moi, elle tenta d'appeler son hibou mais il n'apparut point. Une jeune fille vient après et se demanda elle aussi pourquoi il n'y avait pas de hiboux ce qui est totalement compréhensible. Cette situation était vraiment étrange. Que pouvais-je bien faire ici si je ne peux pas envoyer de hibou ? Je ne sais pas.

C'est quand même bizarre cette histoire... Je sais que il y a beaucoup d'élèves qui souhaitent parler à leur famille mais il y en a quand même beaucoup en temps normal... Peut-être qu'ils boudent vraiment ? Ils sont peut-être pas assez nourris ou ils trouvent que c'est pas agréable ou alors ils pensent peut-être qu'ils méritent des vacances ?

Lexie... des hiboux qui boudent... Tu es sérieuse ? Elle a sûrement dit ça pour plaisanter... Elle ne le pense pas réellement. Les hiboux ne boudent pas ! Je crois que tu es vraiment fatigué ma pauvre fille. C'est peut-être bien en rêve alors... c'est beaucoup trop étrange.

Je secouais la tête et je fis demi-tour, direction mon dortoir.
Je suis entrain de rêver sûrement... c'est trop bizarre comme situation. Si je retourne dans mon lit je me réveillerais peut-être ?


Lexie part du rp, j'ai prévenu Oxy

La jeune fille blonde formula plusieurs hypothèses. La première fit s'accélérer le pouls de Unna. Envoyer un message à tous les parents ? Mais pourquoi diable ? Quelle pourrait être cette nouvelle urgente et sans doute inquiétante qui nécessiterait que chaque hibou du château soit réquisitionné ?

Mais elle passa vite à autre chose en cherchant des raisons plus légères, ce qui rassura quelques peu Unna. Trop sale ? Ça n'avait pas l'air de les déranger la plupart du temps...

- Tu crois vraiment que des hiboux peuvent décider de bouder ? Peut-être après tout. Ils peuvent bien retrouver n'importe quel destinataire. Ils doivent être assez intelligents pour décider de se mettre en grève. Mais où seraient-ils allés ?

La jeune fille brune ouvrait des yeux ronds et avait l'air comme en plein rêve. Elle tourna tout d'un coup les talons et sortit de la volière. Elle a sûrement raison après tout. À quoi bon chercher des hiboux, ils peuvent être n'importe où...

Mais la curiosité de Unna était piquée à vif. Elle était bien trop intriguée pour laisser tomber comme ça. Elle se souvint alors du hibou qu'elle avait croisé dans le parc. Peut-être que les autres y étaient également, cachés dans la forêt.

Unna s'adressa à la jeune fille blonde qui avait l'air en pleine réflexion également.
- Tu sais, j'ai vu un hibou posé sur une branche dans le parc. Peut-être que les autres sont avec lui, cachés dans la forêt. Est-ce que tu voudrais qu'on aille jeter un coup d’œil ensemble ? Au fait je m'appelle Unna, lui dit-elle en souriant.

Maddie continuait à observer les lieux. Elle ne parvenait pas à s'en empêcher, cette situation était bien trop bizarre. La réaction de la Gryffondor l'était tout autant. Maddie fronça les sourcils lorsqu'elle l'entendit parler de rêve. Elle voulut la retenir alors qu'elle tournait les talons mais l'enquête sur la disparition des hiboux lui donnait vraiment trop envie. Elle avait envie de trouver la clef de l'énigme le plus vite possible et non perdre son temps à expliquer à quelqu'un qu'elle était belle et bien réveillée.

Elle laissa alors la jeune fille partir. Elle s'avança dans la pièce et se mit à chercher des indices. Si elle avait eu une loupe sur elle, elle l'aurait sorti. Elle voyait en cela un bien belle aventure et son excitation était bien palpable. Tout en menant son enquête, elle écoutait l'autre blonde. Une jeune Serdaigle. Son hypothèse lui semblait probable. Certes les hiboux étaient peut-être tous allés dans la forêt interdite mais pourquoi avoir fait cela ? Et pourquoi être tous partis ? Bien trop de questions tourbillonnaient dans son esprit.

"Oui c'est bien possible mais pourquoi avoir fait ça ? Ils savent bien qu'ils ont une mission ici à Poudlard... Je pense qu'on devrait d'abord chercher des indices ici avant de partir à leur recherche. Dans tous les, même si on les retrouve, c'est pas eux qui vont nous dire ce qu'il s'est passé. Je sais pas toi, mais moi je ne parle pas le hibou !" finit-elle par dire sur le ton de la plaisanterie.

"Je vais fouiller de ce côté moi !" dit-elle en se dirigeant vers la droite de la volière. Elle espérait que la blonde ferait de même pour le côté gauche mais elle ne pouvait pas l'en obliger si, pour sa part, elle préférait partir chercher les hiboux.

Unna écouta la remarque de Maddie avec attention. Cette dernière n'avait pas tord. À quoi bon se précipiter dans la forêt. Même si elles parvenaient à retrouver les hiboux, cela n'expliquerai rien. Qui plus est, elle n'aurait aucune idée de comment les faire revenir dans la volière. En même temps, elle se demandait bien ce qu'elles allaient trouver. La pièce lui semblait complètement normale, rien n'était inhabituel, à part l'absence totale de hiboux bien sûr.

- Oui d'accord, tu as raison, puisqu'on est ici, autant chercher des indices d'abord. Je vais regarder de ce côté, répondit-elle en se dirigeant du côté gauche de la pièce.

Unna commença par passer tout le sol au peigne fin. Elle scruta chaque centimètre carré. À part de la poussière, elle ne découvrit rien. Elle se dirigea alors vers les perchoirs. Elle les examina scrupuleusement. Toujours rien... Cela semblait être peine perdue. La jeune fille ne savait même pas ce qu'elle était en train de chercher. Autant chercher un crin de licorne dans un trou noir ! Aucune hypothèse ne lui venait en tête. Elle décida alors d'aller examiner le mur et les chandeliers du côté gauche de la pièce. Elle ne s'attendait pas à trouver quoi que ce soit mais elle préférait être consciencieuse. C'est alors qu'elle aperçut un petit morceau d'étoffe rouge coincée dans un pan de mur. Il avait l'air d'appartenir à un vêtement. Elle ne savait vraiment pas ce que ça pouvait vouloir dire et se retourna donc pour le montrer à sa camarade.

Maddie avait beau chercher, elle ne trouvait rien. Ce n'était pas qu'il n'y avait rien à voir, au contraire la pièce regorgeait d'éléments : ossements, fientes, plumes mais rien qui ne permettait d'élaborer une quelconque théorie quant à la disparition des hiboux et chouettes de la volière. La troisième année n'était pas du genre à baisser les bras mais là... elle allait sûrement devoir se faire une raison et faire un deuil sur une quelconque explication à ce phénomène.

Elle avait bien du mal à s'y résoudre, d'autant plus qu'elle était personnellement touchée par cette disparition. Son hibou Tempête faisait parti du lot. Elle regarda le ciel par une ouverture en espérant le voir arriver au loin mais rien, pas même un hululement. Lorsque la Serdaigle l'interpella pour lui montrer un indice, le cœur de Maddie bondit d'un coup. Elle se jeta sur le bout de tissu, l'arrachant carrément des mains de sa camarade. Elle l'examina sous toutes les coutures mais ce n'était rien d'autre qu'un bout de tissu rouge. L'espoir de la petite blonde s'effondra.

Elle repensa à la théorie de la première fille qui l'avait rejoint dans la volière quelques minutes plus tôt. Cette hypothèse comme quoi elles devaient rêver, elle l'avait trouvé si absurde sur le coup mais elle devait bien avouer qu'elle avait désormais bien envie d'y croire. Elle préférerait largement cela à la réalité. Avec la mine et la voix triste, elle dit tout bas "Disons-nous que nous sommes tous fous, cela expliquera bien des mystères humains, cela résoudra bien des énigmes..." Elle tendit le pseudo indice à Unna et poursuivit : "Y'a rien à trouver ici j'ai l'impression. Soit on abandonne et on reviendra plus tard voir s'ils sont revenus, soit on va regarder dehors comme tu l'avais suggéré tout à l'heure. T'en penses quoi ?"

Effectivement, un morceau de tissu ne voulait pas dire grand chose. C'était sans doute seulement a une personne qui était passée par ici. En même temps, Unna pensa qu'il fallait être drôlement agité pour passer si près d'un mur et littéralement arracher un morceau de son vêtement. Une telle attitude correspondait mal à quelqu'un qui viendrait simplement confier un message à sa chouette. Quoi qu'il en soit, cet indice, si s'en était un, ne les menait nul part. Il valait mieux ne plus y penser.

Disons-nous que nous sommes tous fous, cela expliquera bien des mystères humains, cela résoudra bien des énigmes...
Tous fous ? Pourquoi serions-nous fous ? Unna n'avait pas l'impression d'être en train de rêver. Tout cela lui paraissait plus que réel. Elle sentait bien qu'il y avait une explication logique et elle allait tout faire pour la trouver.

Y'a rien à trouver ici j'ai l'impression. Soit on abandonne et on reviendra plus tard voir s'ils sont revenus, soit on va regarder dehors comme tu l'avais suggéré tout à l'heure. T'en penses quoi ?
- Tu sais, je préfère vraiment vérifier partout avant de baisser les bras. Même si ce n'est pas mon hibou, je m'inquiète pour Ervin. Il est adorable et je l'aime beaucoup. Mon frère serait dans un état pas possible s'il savait que son hibou avait disparu. Il n'y a rien ici mais je veux aller voir dehors, là où j'ai vu un hibou posé sur une branche. Au moins, j'aurais fait tout ce que j'ai pu. Est-ce que tu veux venir avec moi ?

Puis elle repensa au morceau de tissu qu'elle tenait dans sa main et une image lui vint en tête et elle montra de nouveau l'étoffe à sa camarade :
- Tu ne penses pas que ça pourrait être à quelqu'un qui aurait voulu faire une blague et qui serait venu faire peur aux hiboux et aux chouettes en s'agitant dans tous les sens ? Je te l'accorde, c'est une hypothèse assez farfelue mais ça m'est venu d'un coup !