[right]@Nora Orae [/right]
Aujourd'hui était une bonne journée : ce matin Mizar avait eu cours de potion, une de ses matières préféré. Il adorait mélanger les différents ingrédients, après avoir soigneusement mesuré la bonne quantité. Cette matière lui faisait beaucoup penser à la cuisine, mais en mieux, car le résultat était magique. Ce soir il avait cours d'astronomie. Une matière qu'il affectionnait certes un peu moins qu celle de la matinée, mais il aimait bien observer les étoiles qui illuminaient le ciel tel des lampadaires. C'était ces deux seuls cours de la journée.
Pendant le repas du midi il s'était donc demandé où est ce qu'il allait passer son après midi. Allait il la passer dans le parc à essayer d'observer des animaux, ou allait il la passer dans la volière en compagnie des chouettes et hiboux. Finalement c'est cette dernière option qui l'emporta, car il se dit que ça faisait longtemps qu'il ne leur avait pas rendu visite.
Il se rendit donc d'un pas guilleret vers la volière. Quand il arriva la pièce était identique à la dernière fois : une grande pièce ronde dont les murs était parcouru de grandes ouvertures, afin de laisser passer les hiboux et les chouettes, et quelques plumes jonchaient le sol. Mizar s'approcha d'une ouverture, sur laquelle il s’accouda à côté d'une petite chouette. D'ici la vue sur l'école et sur ses alentours était vraiment incroyable. Dommage que la période soit si troublée par le chaos se dit le jeune Poufsouffle en caressant lentement la chouette.

Deux heures plus tôt hors RP, seulement pour annoncer le contexte

Chouette, c'était enfin l'heure de passer à table. Après sa matinée de cours, Nora n'en pouvait plus, elle avait faim. Et vraiment faim, pour le coup. Son ventre s'était mis à gargouiller pendant tout le dernier cours du matin, ce n'était pas rien tout de même. C'était donc toute guillerette qu'elle était entrée dans la Grande Salle, prête à tout dévorer sur son passage. Et elle venait de tout dégommer sur son passage, puisqu'on en parle. La petite fille était tellement pressée de se nourrir qu'elle en avait couru dans tout le château, se prenant bien trop d'épaules pour que ce soit normal. Mais qu'importe, maintenant qu'elle était assise à la table des Lions, plus rien ne pouvait l'atteindre. Désormais, c'était un tête-à-tête avec son repas et rien d'autre.
Ou pas.
Et là, c'est le drame.
Les oiseaux arrivent, les oiseaux chantent. Et là, le hibou familial débarque. Et pas pour apporter un colis de bonbons et autres friandises. Il débarque avec une lettre fumante. Tout enfant ayant eu une enfance sorcière ou s'y interessant, à la limite, sait de quoi il s'agit. Et cela se voit. Les voisins de table de Nora font exactement la même tête qu'elle. C'est-à-dire une tête horrifiée, des yeux énormes et une bouche bée.
Et là, c'est le drame, acte deux.
La voix de sa chère mère sort de l'enveloppe, comme par magie, me diriez-vous et voilà qu'on entend plus qu'elle, dans la Grande Salle. Pourquoi se faisait-elle réprimander de la sorte, d'abord. Elle n'y comprenait pas un mot, tellement la beuglante déballait son texte à une de ces vitesses. Et puis là, le mot "astronomie" sort du lot. Et Nora, elle comprend vite. Ses piètres qualités en la matière lui sont revenues pleine tête. La gamine a les oreilles aussi rouge que les couleurs de sa maison, d'ailleurs.
Puis le silence revient. Quelques ricanements se font entendre et ça y est, la Grande Salle se réanime, comme si rien ne s'était passé.
Et bizarrement, la Nora, elle n'a plus très faim.

Maintenant

Cela faisait maintenant deux heures que Nora s'était faite réprimander comme pas possible à l'heure du déjeuner dans la Grande Salle et cela faisait donc deux heures qu'elle pestait à tout va en lançant dans "gnagnagna c'est inacceptable", "gnagnagna il va falloir se ressaisir jeune fille". Bref, elle répétait le contenu de la lettre mais en s'en moquant ouvertement.
Parce que Nora connaissait très bien sa mère sur ce point. Elle avait fait la même chose à son plus grand frère à son entrée à Poudlard. Son première enfant, en première année, tout devait bien se passer alors à la première mauvaise note Euphemia Orae avait été prise de panique. Qu'avait-elle loupé dans son éducation? Et si son enfant détestait en fait la magie? Voilà une infime partie des questions qu'elle s'était posées vraiment perdue et paniquée. Mais quand d'autres mauvaises notes tombèrent, le contexte était différent. Sa mère savait que son frère n'en fichait pas une pour ainsi dire et la peur fit place à la colère, à la déception. Et une beuglante tomba aussitôt.
Alors là, c'était la même chose pour son dernier enfant. Pas question qu'elle se la coule douce, oh non. Mais Nora savait très bien que les beuglantes ne durerait qu'un temps et qu'au fil des années, dans elle grandira, les mauvaises notes seront entièrement sa responsabilité et tant pis pour elle si elle n'arrive pas à faire ce qu'elle veut de sa vie, elle aura été prévenue.

Mais elle pestait, car sa mère voulait des explications. Elle voulait une lettre d'excuse, et immédiatement. Alors la petite fille n'avait plus le choix, elle devait filer à la volière pour écrire et envoyer une lettre illico presto. Et c'est ce qu'elle fit, deux heures après la réception de sa beuglante, elle fila droit vers la volière, toujours de mauvais poil avec de quoi écrire. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle n'était pas toute seule, déjà avachie sur une ouverture dans la pierre pour commencer la rédaction tout en râlant à haute voix à quel point elle n'en avait rien à cirer de sa mauvaise note et qu'elle savait très bien que cette beuglante était inutile car plus tard, on ne lui dira plus rien.

Des grognements arrachèrent Mizar à sa contemplation du paysage. Il se retourna pour voir d'où venaient ils venaient et il s’aperçut que c'était une jeune fille, sans doute de première année, qui les émettaient. Elle avait des cheveux blonds mi longs, ainsi que des yeux bleus. Mizar se disait qu'il l'avait déjà vu quelque part, mais il n'arrivait pas à se remémorer où. Puis, après quelques instant, il se rappela que c'était la jeune fille qui avait reçu la beuglante lors du déjeuner.
Mizar se rappelait très bien le passage de la réception de la lettre : La grande salle était, comme à l’accoutumée, bruyante et le jeune garçon mangeait à la table des poufsouffle avec d'autres blaireaux de son année. Puis une voix débordant de colère avait commencée à résonner dans la grande salle et tout le monde s'était tu dès qu'elle avait commencée à débiter son flot de paroles. Mizar ne sachant pas à qui appartenait cette voix s'était retourné et avait alors vu qu'elle provenait d'une lettre. Il se rappela alors qu'il avait déjà entendu parler de ces lettres dans un livre. Leur nom était beuglante. Mizar trouvait que de ce faire gronder par une lettre était assez comique. Cependant il se dit qu'il n'aimerait pas en recevoir une, mais il était assez tranquille, car ces parents étant moldus il ne risquaient pas de lui en envoyer une.
La remémoration de ce passage permit à Mizar d'en déduire qu'elle appartenait à la maison griffondor et qu'elle avait au moins un parent sorcier. Mizar alla la voir, car il avait envi de discuter, mais il se dit que de lui parler de sa beuglante ne serait peut-être pas une bonne idée. Il se contenta donc de dire
Bonjour. Je m’appelle Mizar et toi ?

"Maman,
t'inquiètes pas pour mes notes, je suis grande t'es pas obligée de me mettre la honte devant tout le monde...

Maman,
j'ai bien reçu ta beuglante, merci beaucoup d'avoir donné de tes nouvelles ça m'a fait très plaisir...

Maman,
pourquoi tu t'inquiètes autant pour une seule petite note? c'est pas la fin du monde...

Ah non, ça non, ça n'ira pas. Ce n'est pas bon. Même si c'était clairement le fond de sa pensée, Nora n'était pas en position de répondre avec autant d'irrespect et d'insolence à sa mère. Pas maintenant. Malgré plusieurs essais, la petite fille était tout bonnement incapable de tourner sa lettre correctement. En clair, il fallait qu'elle annonce des excuses, aussi fausses puissent-elles être tout en faisant comprendre à sa chère mère que la beuglante n'était pas une solution à tout et que s'alarmer pour une si petite chose était peut-être un peu trop. Trop pour si peu.
Alors qu'elle roulait en boule son troisième parchemin, et toujours en pestant après le monde entier, la petite fille fut interrompue par une voix.
Hein ? Comment ça, une voix ? N'était-elle pas seule, dans cette volière, finalement ? Et là, retournement de situation. Enfin, retournement de sa personne, plutôt et comme par magie, un élève apparait devant elle.
Pour sûr, elle ne le connait pas. Et lui non plus, étant donné qu'il vient de se présenter. Mizar. Non, connait pas. Sa tenue ne laissait pas énormément d'indices sur la maison de ce garçon ni même son année, en fait. Alors elle se contenta de répondre en toute simplicité, encore prise au dépourvu.

- J'm'appelle Nora. Enchantée. qu'elle lance en tendant la main devant elle. T'es pas Gryffondor hein? Parce qu'on s'est jamais vus, non ?

Et voilà la technique -notez-en l'originalité sur 20-de Nora pour demander la maison du garçon devant elle, ni vue ni connue je t'embrouille.
Mais aussi, parce qu'elle ne sait pas trop quoi dire, en fait, faut bien l'avouer. Mais il a l'air sympathique alors, pourquoi pas tenter un début de conversation ?