Début juin 2045
feat. @Blair Rosebury

Eugène ne se sentait pas prêt à envoyer cette lettre. Il s'était appuyé contre l'une des meurtrières de la tour, écoutant le vent qui s'engouffrait avec force dans la volière. Il faisait beau aujourd'hui. Le soleil était haut dans le soleil, il n'y avait pas un nuage à l'horizon et la température était agréable. Naïvement, Eugène espérait que cet été ne serait pas aussi étouffant que les précédents. Mais passons, ce n'était pas pour contempler la vue qu'il était ici, aussi magnifique était-elle.

Le papier rêche était lourd dans sa main, l'empêchant d'oublier sa présence. Le pli était destiné à sa mère qui, depuis le mois de mai, attendait sagement un signe de sa part. C'était long et Eugène culpabilisait, mais il avait eu besoin de ce temps. Passer outre à son déni fut difficile. Amortir la chute encore plus. Maintenant, il assimilait pleinement la disparation subite de son père en Afrique, sans pour autant le croire mort. Eugène avait — bon — espoir qu'il s'était fait capturer et qu'avec un peu de chance, il serait retrouvé.

Mais il ne se sentait pas prêt à envoyer cette lettre.

Sans qu'il ne sache pourquoi, quelque chose le bloquait. C'était indéfinissable comme sensation, mais s'était un mélange d'angoisse, d'appréhension et d'impatience. Il voulait l'envoyer et, à côté, simplement la jeter. En fait, peut-être était-il encore dans le déni ? Eugène râla. Il n'allait jamais y arrivait. Car tu as déjà réussi à faire quelque chose ? releva sa maudite petite voix. Eugène l'ignora et s'approcha des hiboux.

Il détailla un à un les volatiles. Certains étaient gros, d'autres plus athlétique. D'autres avaient un long bec et une petite poignée des ailes plus courtes. Ils étaient noirs, bruns, tachetés ou encore blancs. Tous hululaient dans une cacophonie insupportable. Ce n'était en rien harmonieux, même tante Lydia chantait bien mieux que cela ! Eugène trouva l'oiseau qui l'aidait à correspondre avec sa famille. Il flatta ses plumes tout en regardant distraitement la lettre. Aller, il faut le faire... Pas question de reculer, songea-t-il.

Mécaniquement, il attacha la lettre. Eugène ne prêtait même attention à son environnement, complètement perdu dans ses pensées. Il n'attendit même pas la porte s'ouvrir dans son dos elle qui, pourtant, émettait un grincement sinistre.

Le soleil positionné haut dans le ciel et la chaleur étouffante de l'été faisaient sonner les vacances aux oreilles de tous les élèves. La plupart en étaient contents, bien que quitter ses amis(e) était un peu douloureux. Comme beaucoup d'élèves et comme à chaque arrivée de vacances, Blair n'avait qu'une hâte : prendre le train qui la ramènerait auprès de sa famille. D'autant plus que personne à Poudlard n'avait pu rentrer chez lui aux vacances précédentes, rendant l'été encore plus attendu. Bien qu'aucun nuage n'apparaissait dans le ciel en cette journée, il y en avait bien un qui assombrissait la joie de la blonde depuis presque une semaine.

Encore une fois, son frère manquerait à l'appel. Elle ne l'avait pas vu depuis Noël ! Jamais ils n'avaient été aussi longtemps sans se voir. Des nouvelles, elle en recevait, mais très rarement. L'entrée de Blair à Poudlard l'avait réjouie, mais elle sentait son frère s'éloigner de plus en plus d'elle, rendant sa première année plus sombre. La nouvelle n'était même pas venue de lui, et cela avait rendu la jeune fille encore plus triste.

Blair poussa la porte de la volière, sa réponse à la main. La porte s'ouvrit dans un grincement sinistre. Les hululements des volatiles atteignirent ses pauvres oreilles agressées par le bruit qui contrastait avec le calme de l'extérieur. Plongée dans ses pensées, elle ne fit pas même pas attention à la présence d'un élève parmi les volatiles. Lorsqu'elle s'en rendit enfin compte, elle sursauta en poussant un cri, faisant ainsi s'envoler les volatiles les moins téméraires dans un tourbillon de plumes de toutes les couleurs.

Début juin 2045
feat. @Blair Rosebury

Il était perdu dans ses pensées, quelque part entre les lignes de sa check liste. Il devait finir de préparer sa valise pour le départ qui se tenait dans une semaine. Il souhaitait continuer ce livre oublié depuis plusieurs mois. Peut-être qu'avec un peu de chance, il pourra trouver Ella dans l'immensité du lieu et jouer à des jeux moldus. Ouais, s'était une bonne liste, bien qu'elle était ternie par cette lettre qu'il avait dû écrire. Son élaboration avait été une torture. Chaque mots avaient pesés lourds au bout de sa plume. Ils écorchaient son cœur déjà à vif par la précédente nouvelle. Sa réponse était fade, sans parler de sa longueur. Seuls quelques phrases gisait sur le papier.

Un cri l'arracha de ses pensées. Les oiseaux s'envolèrent, effrayer. Son cœur fit un bond et sa respiration s'affola. Son corps se tendit et ses sens étaient à l'affût de tout, essayant d'identifier le danger potentiel dans tout ce chaos. Entre les plumes volages et ses larmes, il distingua la silhouette de cette fille de son âge. Pas de danger. Rien d'imminent. Tout va bien.

Mais la crise avait déjà commencé.

Nausée. Mal de crâne. Respiration superficielle. L'angoisse battait dans ses veines. Eugène se retenait mollement à une table, tandis que sa main droite serrait et desserrait le pommeau de sa canne. Il était à moitié rassuré par le dernier point ; cette fois, ce n'était pas une crise de tétanie qui se profilait à l'horizon. Eugène ferma les yeux et, du mieux qu'il pouvait, il entreprit d'inspirer et d'expirer. Seulement, au lieu de se détendre son corps ne faisait que de s'alourdir. Trop de tension. Trop de mauvaise pensée. Trop de bruit. Il perdit le fil de son exercice. Eugène ne pouvait qu'ouvrir en grand sa bouche, suffocant sous cet amas d'information que son cerveau n'arrivait pas à enregistrer. Danger. Non, pas danger. Bouffée de chaleur. Oiseau. Peur. Doute. Rien. Ce n'est rien. Bruit. Respirer. Respirer. Il faut respirer. Danger. Merde.

Eugène se laissa tomber. Il avait complètement oublié cette fille qui était apparut de nul part. Inspire. Était-elle toujours là au moins ? Expire. Si elle avait pris la fuite, Eugène ne lui tiendrait pas rigueur, loin de là. Inspire. Une crise d'angoisse pouvait être impressionnante sur le coup, surtout quand vous êtes confronter la première fois. Expire.

Tout se passa très vite. À travers le tourbillon de plumes et de volatiles, Blair aperçut l'élève qu'elle avait entrevu se rattraper à une table non loin de lui. Il n'allait pas bien, la blonde l'avait compris. Son corps ne réfléchit pas une seule seconde : elle se précipita sur lui, restant le plus calme possible. Elle avait l'habitude de ce genre de chose, bien qu'elle n'avait jamais été de ce côté-ci du miroir.

Son camarade ne semblait pas l'avoir vu. Il se laissa tomber au sol, tentant en vain de calmer sa respiration. L'érudit s'agenouilla à ses côtés tandis que les volatiles se calmaient. Comme si eux aussi savaient qu'il se passait quelque chose, ils ne firent pas un bruit, et bientôt, la volière était aussi calme que l'extérieur.

- Regardes-moi. Lui dit-elle.

Blair respirait calmement, lui indiquant de faire de même. Il eu l'air un peu étonné de la présence de la jeune fille. Il est vrai que certain serait parti, aurait prit peur. Et c'est assez compréhensible, ce genre de chose est assez impressionnant, la première fois. C'est une question d'habitude.

- Concentres-toi sur moi. Rajouta-t-elle.

Elle reprit une respiration lente, et il en fut ainsi pendant plusieurs minutes. Mais son cerveau rouvrait des tiroirs que la blonde préférait garder fermer.

Une respiration qui s'accélère. Des pensées trop oppressantes. Trop bruyantes. Tous ses souvenirs apparaissaient dans son esprit. Elle se concentra pour mettre tous ses souvenirs de côté. Ce n'était ni l'endroit, ni, et encore moins, le moment. Les souvenirs s'estompèrent. Elle regardait toujours les yeux marrons de son camarade.

Début juin 2045
feat. @Blair Rosebury

Du coin de l'œil, Eugène capta le mouvement à sa gauche. Il releva à peine la tête, surpris de voir que la gamine était encore là. Autour d'eux, les hiboux s'étaient calmés. Tous avaient regagné leurs places et les fixaient maintenant de leurs grands yeux et merde, s'était si angoissant. Eugène dévisageait chacun des volatiles, prêt à l'idée de se faire attaquer par l'un d'eux d'un moment à l'autre. C'était irrationnel, pourquoi s'en prendraient-ils à lui ? Mais c'était plus fort que lui. Il fallait identifier un danger pour donner un sens à cette crise.

Le silence tomba, aussi lourd que son corps. Eugène avait l'horrible impression d'être écrasé. Qu'inévitablement, il s'enfonçait dans le sol. "Regarde-moi" entonna la fillette. Péniblement, il leva ses yeux dans sa direction. Elle était blonde, ses yeux gris et, à vue d'œil, Eugène pensait la dépasser d'une bonne tête. Le gamin essaya de s'accrochait à ses pupilles, de suivre le cours de sa respiration. De se calmer, tout simplement, mais son esprit était si volage. Palpitation. Pression. Douleur. Respirer, il devait respirer.

Eugène ferma les yeux et inspira. L'air influait dans ses poumons comprimé. Il avait l'impression qu'ils s'embrasaient sous l'effort. Il relâcha le tout, vida complètement ses poumons, avant de reprendre une inspiration. Eugène effectua l'exercice cinq fois, voir même plus, mais il avait cessé de compter. Avec soulagement, il respira sans lutter et son corps se détendit enfin. L'esprit clair, Eugène fit tria tout ce qu'il ressentait et percevait : il n'y avait pas de danger, les hiboux n'allaient pas l'attaquer, sa peur était irrationnelle, il n'avait plus mal et la Serdaigle était toujours à côté de lui. Il dévisagea cette dernière, surprit et perplexe. Devait-il dire quelque chose ? La saluer ? La remercier ? Se présenter ? Fuir ? Rester muet ? S'enterrer quelque part par honte ?

Maintenant que la crise était calmée, Blair observa son camarade. Visiblement un Poufsouffle, il avait sur sa tête des cheveux roux qui étaient accompagnés de yeux marrons qui l'observaient avec surprise et perplexité. Sa peau pâle était parsemé de tâches de rousseur et il semblait être assez grand.

Le silence régnait, aussi bien dans la volière qu'entre les deux élèves. Que faire, maintenant ? Elle songea, pendant une fraction de seconde, à accrocher sa lettre à un hibou et partir, sans un mot. Mais elle effaça aussitôt cette idée : c'était impensable ! L'érudit dit alors la première chose qui lui vint à l'esprit.

- Ça va ? Demanda-t-elle.

Prenant soudain conscience qu'elle était toujours assise au sol, elle se releva, puis essuya ses mains pleines de poussière sur sa robe. Ses doigts allèrent ensuite retrouver le médaillon violet que la jeune fille portait autour du cou, comme à son habitude.

- Blair Rosebury. Se présenta-t-elle.

Indiquer sa maison lui sembla inutile, le blason bleu et argent trônant fièrement sur sa robe.

La blonde se pencha, ramassant ainsi le bout de parchemin qu'elle avait laissé tombé au sol. Un autre parchemin, qui semblait être tombé de la main du Poufsouffle, était étalé par terre. Blair le ramassa également, puis le rendit à son propriétaire.

- Je crois que c'est à toi. Dit-elle en souriant.

Début juin 2045
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— Ça va ?

L'ange s'était envolé au son de sa voix. Muet, Eugène se contentait de la regarder. Il était encore trop tôt pour donner une réponse valable, mais était-ce poli de la dévisager ainsi ? Non, quelle question. Eugène baissa les yeux et renifla. Son cœur pulsait encore avec force, alors que sa respiration était devenue calme. La nausée persistait encore, mais rien d'insupportable. Ok, l'ensemble était correct.

— Oui, souffla-t-il, désolé... pour ça.

Elle se redressa, contrairement à Eugène. Sa tête nageait encore entre deux mondes, se levait maintenant n'était clairement pas la meilleure des solutions.

— Blair Rosebury.

Eugène la regarda du coin de l'œil. La dénommée Blair avait dépoussiérait sa robe de sorcier et tenait maintenant son collier entre ses doigts. Le rouquin prit le temps d'enregistrer son prénom, avant de se présenter à son tour :

— Eugène Harlow...

Il ferma les yeux et expira un bon coup. Aller, il ne pouvait pas rester ici indéfiniment ! Eugène attrapa sa canne et prit appuie sur cette dernière. Eugène grimaça quand sa hanche fit savoir son mécontentement, mais rien de bien inquiétant. Cette vielle blessure faisait des siennes de temps à autres, un rappel constant de cet accident. Le gamin se tourna vers le hibou qui, tranquillement, faisait sa toilette. Il remarqua que sa lettre n'était plus à sa patte. Mince, elle s'était décrochée ? Avec une pointe de stress, Eugène regardait frénétiquement autour de lui, sans pour autant la trouver. S'était-elle envolée au loin ? Il espérait que non, il n'avait aucunement le courage de la réécrire.

— Je crois que c'est à toi.

Ses yeux se braquèrent aussitôt sur le papier abîmé. Eugène relâcha son souffle, soulagé. Timidement, le gamin récupéra la lettre.

— Merci... pour ça et... eh bien... pour tout à l'heure, murmura-t-il.

Eugène se retourna vers le volatile, l'accrocha la lettre à sa patte avant de lui indiquer l'adresse. Aussitôt, le hibou prit son envol et disparut en quelques battements d'ailes derrière les arbres. Son regard se posa sur Blair.

— Je... Je ne t'avais pas remarqué...

Maintenant qu'Eugène était debout, Blair pouvait affirmer qu'il la dépassait d'au moins une tête, si ce n'est plus. Il prenait appuie sur une canne, que la jeune fille n'avait même pas remarqué auparavant. Son camarade saisit timidement la lettre qu'elle lui tendait.

- Merci... pour ça et... eh bien... pour tout à l'heure. Murmura-t-il.

- C'est rien, tu sais. J'ai pas vraiment réfléchis. Lui dit-elle.

Il se tourna et accrocha le parchemin à la patte du hibou. Il lui indiqua quelque chose, sûrement une adresse, et l'oiseau s'envola dans le ciel. Les deux yeux marrons du garçon se posèrent à nouveau sur la jeune blonde.

- Je... Je ne t'avais pas remarqué...

- Avec tout le raffut que j'ai provoqué, c'est pas étonnant ! Dit-elle en laissant s'échapper de ses lèvres un léger rire.

Comme le Poufsouffle il y a quelques instant, elle accrocha à la patte d'un hibou sa lettre avant d'indiquer l'adresse et de laisser le volatile partir au loin. Elle s'approcha d'une des meurtrières pour observer l'horizon. Malgré les hululements des oiseaux derrière, la vue est magnifique. Les feuilles des arbres bougent au souffle du vent, et le soleil du mois de juin se reflète sur le lac, perceptible depuis la volière.

- C'est jamais simple à gérer ce genre de choses. Déclara-t-elle plus pour elle que pour lui.

À nouveau, des souvenirs lui revinrent en tête.
Une première pensée. Puis une deuxième. Puis d'autres. Beaucoup trop d'autres. L'impression d'être oppressé et se sentir faillir. Notre tête est sur le point d'exploser à chaque fois.
Blair secoua la tête. Cela faisait un moment qu'elle avait dépassé ça. Enfin, un moment... Disons plutôt presque deux ans. Jamais elle n'avait encore rencontré quelqu'un qui connaissait ce sentiment. Quelqu'un qui pouvait comprendre ce qu'elle ressentait. Pour l'érudit, tout cela était derrière elle. Et elle espérait que, un jour, ce soit le cas pour Eugène aussi.

Début juin 2045
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— C'est jamais simple à gérer ce genre de choses.
— Ouais... Même seul c'est... compliqué à gérer, souffla-t-il.

Le silence s'installait entre eux, presque confortable. Il ne savait pas s'il devait partir ou continuer cette conversation. Il y avait-il autre chose à rajouter ? Blair contemplait l'horizon et lui se tenait en retrait, grattant le pommeau de sa canne du bout de son doigt, pensif. Son regard finit par se poser sur la robe de sorcier de la fillette, plus précisément sur le patche qui représentait sa maison. Eugène inspira et tenta de meubler le silence :

— Tu es donc à Serdaigle ? Enfin... La question est un stupide... bien que je sais que tu es a Serdaigle.
Il rit nerveusement, sa main grattant qui était encore raide.
— Tu... Tu te plait dans ta maison ? Tu souhaitais y être ou tu aurais voulus être ailleurs ?

Tout en posant ses différentes questions, Eugène s'installa sur la table. Il bougea légèrement ses jambes, lui donnant parfois quelques coups d'œil, sans jamais oser la regarder plus longtemps. Dehors, un gros nuage noir montra le bout de son nez, menaçant. La luminosité baissa soudainement et un vent froid se levait. Avec la venu des beaux jours, les orages n'était jamais loin et avec curiosité mêlant à de l'impatience, Eugène se tourna vers l'une des meurtrières pour contempler le début de cette tempête.

- Ouais... Même seul c'est... compliqué à gérer... Souffla-t-il.

Le silence prit place entre les deux élèves. Mais il n'avait rien de pesant, il était agréable. Blair fixait toujours l'horizon, concentrée sur ses pensées et sur le nuage qu'elle apercevait au loin dans le ciel.
Elle revint brusquement sur terre quand Eugène prit la parole.

- Tu es donc à Serdaigle ? Enfin... La question est un stupide... bien que je sais que tu es à Serdaigle. Dit-il en riant nerveusement.

- Tu... Tu te plait dans ta maison ? Tu souhaitais y être ou tu aurais voulu être ailleurs ? Demanda-t-il.

La jeune fille prit un temps pour réfléchir. Elle ne s'était jamais demandée dans quelle maison elle voulait aller. Ça lui était paru être une évidence. Le Poufsouffle s'assit sur la table en attendant la réponse de la blonde. Dehors, le nuage se rapprochait plus vite que Blair ne l'aurait pensé. Le vent soufflait de plus en plus fort, annonçant le début imminent d'un orage. Son camarade s'était assit sur la table, attendant patiemment une réponse.

- Je n'y ai jamais réfléchis. C'était une évidence pour moi, d'être à Serdaigle. Au début, c'était... Elle fit une pause pour chercher le mot juste. Compliqué. Mais maintenant ça va beaucoup mieux !

Les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber, répandant par la même occasion une odeur de mouillée. Cette odeur lui était particulièrement familière. Cela lui rappelait les jours d'automne où le mauvais temps la confinait à l'intérieur avec sa famille. Une odeur qui, pendant quelques temps, lui était devenue amère. Les premiers coups de tonnerre retentirent, sortant une fois de plus Blair de ses pensées.

- Et toi ? Comment est-ce, Poufsouffle ? Lui demanda-t-elle.