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11 nov. 2018, 16:02
La Volière
Correspondance - Partie 2
14 octobre 2043

Je suis de retour à la Volière, trois semaines après avoir envoyé ma première lettre. Je reste quelques minutes à regarder les hiboux, adossée à un des murs. Mettant ma main dans la poche droite de mon manteau, j’en sors un parchemin, un peu froissé par son passage dans le repli de tissu. C’est la lettre de réponse envoyée par ma famille, que j’ai reçue la semaine dernière.

Je la relis rapidement. Je souris, mais j’ai le cœur qui se serre. Je n’avais jamais été séparée d’eux aussi longtemps. Malgré l’émerveillement de la rentrée qui ne m’a pas encore tout à fait quittée, je sens que mes parents et mon frère me manquent beaucoup. Ils ont tous les trois écrit une partie du texte : je reconnais les lettres rondes de Maman, qui s’inquiète car elle ne connaît pas le château ; l’écriture fine et nerveuse de Papa, qui est très content de ma maison, et me fait une blague à ce propos ; et les traits hésitants et la petite signature d’Adam.

Avec ma manche, j’essuie une petite larme qui a commencé à perler au coin de mon œil. Je suis contente d’être ici, non ? En plus, je les revois bientôt, dans… - je fais le calcul - deux mois ? Je secoue la tête, comme pour faire sortir ces pensées. Ça ne sert à rien de se morfondre, de toute façon.

Je range la lettre, et en sors une autre, écrite de ma main cette fois :

Bonjour Papa, Maman et Adam,

Merci pour votre lettre ! Maman, ça se passe vraiment bien, tu sais, il faut pas que tu t’inquiètes, même si je sais que tu vas t’inquiéter quand même. Demande à Papa, il sait comment c’est Poudlard. Papa, ta blague était moyen drôle : elle était pas drôle, mais j’ai quand même rigolé. Adam, me pique pas mes affaires, hein ! Sinon, quand je retourne à la maison, je te pique les tiennes, na !
Au fait, il y a eu le premier match de Quidditch de l’année la semaine dernière, c’était les Frelons (Poufsouffle) contre les Ailes d’Airain (Serdaigle). C’était super impressionnant ! Je sais pas si j’ai envie d’en faire encore, mais j’aime beaucoup regarder, en tout cas. Et comme Papa a fait une blague sur Serdaigle et Poufsouffle, bah je vous dis pas qui a gagné, tant pis pour vous.

Peut-être que je vous dirai la prochaine fois.
Gros bisous !

Megan
Je replie le parchemin, et le tend au hibou le plus proche avec un petit sourire. En descendant les marches, j’ai l’impression d’être libérée d’un poids.
Dernière modification par Megan Arrington le 03 janv. 2019, 19:28, modifié 1 fois.

6ème année RP - 17 ans - #783F04
Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

29 nov. 2018, 18:49
La Volière
Mi-Septembre 2043
Quelques jours après une Myriade
Dortoir Eau/Lune – Poufsouffle,
2ème année



« JE LA DÉTESTE ! »

Un gémissement s'arrache des lèvres de la gamine tandis se redresse faiblement dans son lit. *Où j'suis ?* Ah ! Tout tangue autour d'elle, le Monde est flou et la lumière de l'Aube qui perce par le toit transparent bousille ses yeux encore à moitié fermés. Son Coeur palpitant tambourine violemment dans la poitrine, transperce sa chair et son bruit Incessant vient se loger dans le crâne de la Jaune, cognant contre l'os comme pour s'échapper. *'fait mal* Faut vraiment qu'il s'arrête, vite. Mais il ne veut plus s'arrêter, est-ce qu'il s'était seulement déjà arrêté ? Oui, bien sûr que oui, il s'était arrêté complètement il y a quelques jours, jusqu'à ce que ses battements soient Inaudibles, et pour cause, ils n'existaient plus. Mais là, son Coeur ne veut plus s'arrêter, le sang monte à sa tête tandis que ça cogne dans tout son corps.

*L'dortoir*
Mmmh... Oui, c'est le dortoir. C'est pour ça que ça tangue, parce que les lits-bateaux sont censés voguer sur les vagues. Débile, parce qu'il n'y en a pas, des vagues ; la Mer bouillonnante n'est pas ici et ses Vagues pleines d'écume n'existent pas en ce lieu. Ah, son Coeur s'emballe tandis que la voix déformée résonne dans sa tête. Je la déteste. *ARRÊTE !* Gueuler, elle sait que ça sert à rien mais elle le fait quand même. Elle gueule, elle gueule dans sa tête pour pas que les Autres se demandent ce qui se passe ; mais la voix s'arrête pas, elle repasse en boucle, tiens.

*Pourquoi ?*

Pourquoi ça fait une semaine qu'elle fait le même Rêve-Dégueulasse, chaque nuit ?

*Hein, pourquoi ?*

Pourquoi la voix est hurlante et déformée, dans sa tête ? Pourquoi est-ce que tout le Château lui gueule : je la déteste ? Elle en sait rien, mais putain, ce que ça lui fait Mal ! Ces hurlements, ces cris... ce cri, toujours le même ; le sien. Dans le Silence étouffant du dortoir, les cris retentissaient d'autant plus fort qu'il n'y avait aucun autre bruit. Sa tête allait exploser, oh oui !

Et tout ça à cause d'elle. À cause de l'Autre. De cette fille, cette fille à la Présence si Envahissante. Aelle. Aelle Bristyle. Ah ! Si Thalia avait su que celle-dont-tout-le-Château-causait était si bizarre, peut-être qu'elle s'y serait intéressée plus tôt. Ou pas. Qu'est ce qu'il aurait mieux fallu ? *Que j'la rencontre pas* Ou si ? Elle sait pas ; elle sait plus, plus rien. Une semaine que les Pensées tourbillonnent dans sa tête sans s'arrêter, que son Esprit est une tempête d'Incompréhension. Mmmh... elle a bien réussi à l'oublier, ou plutôt à la relayer dans un petit coin de sa tête, lors de cette dernière épreuve, mais dès que Loewy a annoncé les résultats et a commencé à parler de cette foutue Trinité, Aelle lui était revenue en pleine face. Pourquoi, hein, pourquoi à ce moment là ? Peut-être qu'elle aurait aimé être avec elle, justement. Former une... Trinité ? Comment on disait quand on était que deux ?

*J'en peux plus*

Ah ! Le dortoir l'étouffe avec son Silence angoissant. Elle s'en va, elle dégage sur la pointe des pieds sans réveiller personne.

oOo


Mi-Septembre 2043
Volière – Poudlard
2ème année


*Qu'est c'que je fous là ?*

Eh bien... elle ne sait pas. Elle ne sait absolument pas pourquoi ses pieds l'ont conduit ici. La Volière. À quoi ça pourrait bien lui servir, d'être ici ?

*À envoyer un hibou*

Peut-être qu'elle sait pourquoi elle est là, en fait. Mais elle ne veut surtout pas l'admettre, oh non ! Fichus, nan, foutus pieds qui l'ont amené ici. Elle n'a pas besoin d'écrire une lettre. Si. Non. Elle sait pas. Peut-être ? Sans doute, ouais ; elle a besoin, elle en a même vachement besoin. Mais elle a pas envie, certainement pas !

*J'fais quoi, là ?*

Elle est là, nan ? Oui, elle est là. Elle va pas redescendre tout l'escalier sans que ça lui ai servit à quelque chose, nan ? Sans doute. Alors, écris. *Non !* Ah, elle en a marre, marre de ce Rêve ou plutôt de ce cauchemar de merde. Surtout quand tout est dans le Noir, quand y'a juste des Sons, des Impressions, et puis que la face d'Aelle apparait, avec ses Perles accusatrices. « JE LA DÉTESTE ! » Tais toi, ferme là !

Ok, elle va écrire. Mais quoi ?

Chère Aelle

Depuis quand la Présence est sa "chère Aelle" ? *Idiote* Ça fait lettre de vieille, en plus. Ou pas ?

Chère Aelle Aelle,

Un peu mieux. Simple mais percutant.

Excuse moi

*Quoi ?!* Qu'est-elle en train d'écrire, là ? Ou plutôt, qu'est-ce qu'elle est censée écrire ? Elle sait pas ; mais elle sait qu'elle ne veut pas écrire ça.

Excuse moi Tu te souviens de moi ?

*Dis, tu t'souviens ?* Si elle a oublié, Thalia Sombre dans les Profondeurs de son Incompréhension. Elle peut pas avoir oublié, hein ?

Je suis la fille aux yeux fermés. Je sais qu'ils t'ont frappé, mes yeux, t'as dit que tu les aimais bien. Je pense pas que ce soit toujours vrai, et ça me désespère parce que tu ne fais sûrement plus du tout attention à m

*'tain* Pourquoi faut toujours qu'elle rate quand elle est bien partie ?

Je pense pas que ce soit toujours vrai, et ça me désespère parce que tu ne fais sûrement plus du tout attention à m
Tu m'en veux ?

*Hein, tu m'en veux ?* Bien sûr, c'est obligé. Elle aussi, elle s'en veut. Et pourtant c'est vrai.

Tu fais b Je suis désolée.

Est-ce qu'elle est désolée ? Oui. Non.

Ce que j'ai gueulé à Mcwood, ça me bouffe toute entière

*Elle va m'prendre pour une... une quoi ? Une tarée ?* Mais c'est une tarée, nan ? Nan, peut-être pas.

Ce que j'ai gueulé à Mcwood, ça me bouffe toute entière je pense qu'à ça depuis que t'es partie. Je sais que tu m'en veux, et merde, je m'en veux tellement moi aussi. Mais peut-être que tu t'en fous, hein ?

Oui, peut-être qu'Aelle n'en a rien à faire.

Tu aurais raison. Ou pas ? Je sais pas, je te connais pas, de toute façon, hein ?

*Pitoyable*

J'aimerais tellement te connaitre, fouiller dans ton Âme pour comprendre les Secrets que tu caches

*Mais qu'est c'que j'écris ?*

J'aimerais tellement te connaitre, fouiller dans ton Âme pour comprendre les Secrets que tu caches revoir.

Est-ce qu'elle a vraiment envie de la revoir ? *Non* Oh, elle a trop peur d'Aelle, beaucoup trop peur. Ou... ou pas ? Si, elle est terrifiée. Et elle a foutrement envie de comprendre, aussi.

Tu voudrais bien me revoir ?

*J'arrête* Elle en peut plus, elle craque. Qu'est ce qu'elle est en train de faire ?

Bien à toi,

*Non* Thalia n'a jamais aimé les formules de politesse.

Pas Gil'Sayan, non, pas mon Nom de merde.

Pas le Nom que Mcwood lui a révélé, même s'il est vrai.

Thalia.
Les yeux toujours fixés sur la feuille, elle désigne d'un doigt ferme un hibou au hasard parmi les autres. Elle relève la tête tandis que celui ci l'approche ; c'est une chouette couleur sombre, au regard perçant. Pff... regard perçant ? Non, il est fade, le regard de la chouette. *Le r'gard d'Aelle, lui, il était perçant* Trop perçant.

« T'apporteras ça à Aelle Bristyle. A-elle Bri-sty-le, tu comprends ? »

Elle doit vraiment faire confiance à un hibou ? *J'vais pas lui apporter moi même* Oui, visiblement. Alors la Jaune noue la lettre à un ruban qu'elle accroche à la patte de la chouette, fixe l'animal droit dans les yeux avant d'ajouter :

« Prends l'temps qu'tu veux, mais pas trop non plus. Plus tard elle l'verra, mieux ce s'ra. »

L'animal-au-regard-fade commence à s'envoler et elle contemple ses ailes qui battent. *J'veux voler* Ah ! Voler dans le ciel, comme ça devait être apaisant. Calme. Un dernier regard brûlant au rapace, avant de lâcher du bout des lèvres :

« Surtout, t'perds pas. »

Sinon elle aura perdu du temps pour rien. Elle aura paniqué pour rien. Elle aura hésité, raturé, écrit... pour rien.

Ou pour tout. Et si Aelle lui répond pas, elle fait comment ?

*Elle répondra*

Elle a intérêt à répondre. S'il-te-plait, réponds.

*Sinon j'vais lui défoncer sa face d'Autre*

Pourtant, c'est un sanglot qui franchit ses lèvres. Suivit d'un autre, et encore d'un autre.
Heureusement qu'il n'y a que l'Aube et les hiboux pour la voir, sinon, elle aurait tué quelqu'un.

Juste, Envole toi, Thalia.
Et Aelle... est-ce que tu vas réussir à la comprendre ?


@Aelle Bristyle

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

02 déc. 2018, 01:07
La Volière
Décembre 2043

Poudlard s'était paré de son habit de fête, la grande salle était magnifique avec ses grands sapins et ses guirlandes qui apportaient de la féérie dans un lieu déjà hautement magique et Eileen, particulièrement sensible à l'approche de Noël, se sentait à la fois excitée et... particulièrement anxieuse. C'est qu'elle avait beau savoir depuis plusieurs années déjà que le Père Noël n'était qu'un mythe, il n'en restait pas moins ancré en elle la réalité de l'adage que seuls les enfants sages pouvaient prétendre avoir des cadeaux. Et sage, ce n'était pas forcément un qualificatif qui venait à l'esprit des gens pour décrire la jeune fille.

Ce matin-là, elle avait donc décidé d'écrire une grande lettre à sa mère pour lui expliquer qu'elle regrettait ses bêtises et qu'elle promettait de faire mieux à l'avenir. Un muffin dans le ventre, elle avait donc grimpé les escaliers de la volière, sa précieuse missive à la main, pour retrouver OTaozoy.

"Tiens, mon tout beau, c'est pour la maison" dit-il à son hibou, attachant le parchemin à sa patte avant de lui caresser les plumes.
Ma très chère petite maman que j'aime tant,

Je sais que je ne suis pas toujours la petite fille sage que tu aimerais avoir et que mon caractère facétieux t'exaspère souvent. Je sais que tu aimerais que je travaille mieux à l'école et que j'arrête de me plaindre que la théorie, c'est ennuyeux. C'est vrai que je préfère vraiment les cours comme ceux de vol où il y a de l'action mais je te promets, ma petite maman chérie, que je vais faire de gros gros efforts.

Je ne peux pas t'assurer que je vais avoir une moyenne d'optimal mais au moins essayer de faire en sorte que tu ne reçoives pas de hiboux contant mes bêtises. Tu sais, ce n'est pas pour t'embêter que j'en fais. C'est juste que j'aime bien m'amuser et qu'ici, je peux utiliser toutes les farces et attrapes que je veux alors qu'à la maison, c'est compliqué pour garder le secret envers les voisins. Je sais que tout ce que tu me dis, c'est pour mon bien mais parfois, j'ai l'impression que mon sang bouillonne de rester assise à écouter les professeurs.

Alors voilà, je promets d'être sage comme une image... au moins jusqu'à la fin de l'année pas scolaire, hein, ça serait trop long.

Je te fais de gros bisous et à papa et Tom aussi.

Eileen
Ce n'était certes pas la plus belle lettre qu'elle écrivait mais Eileen y avait mis son cœur et, mieux encore, elle pensait chaque mot couché sur le papier. Peut-être était-ce la preuve qu'elle murissait un peu ?

02 déc. 2018, 15:30
La Volière
02 Décembre 2043


L’hiver était arrivé si vite que Wilson ne l’avait même pas vu venir. Déjà bientôt l’année 2044 ? Et oui le temps défile ! Le petit sorcier avait commencé à réfléchir à ses résolutions pour 2044 et l’une d’entre elle serait d’être un peu plus sage que cette année. Il avait quand même collectionné pas mal de bêtises cette année : être viré des préfets de Poudlard, faut déjà faire une grosse bêtise pour mériter ça, puis il avait provoquer encore son frère John… la querelle n’était pas prêt de se terminer comme ça. En y repensant, ce serait quand même mieux de vivre sans cette querelle qui dure depuis la rentrée à Poudlard de Wilson. Ça commence à faire long. Wilson décida de rédiger un courrier pour lui, pour essayer de tout recommencer à zéro, de partir sur de bonnes bases. 
Cher John,

La vie n’est pas tous rose et nos relations non plus. En vérité, nous nous comportons même plus comme des frères et pour une raison si… futile ? Cessons donc tous ça. Je sais que je ne suis pas le frère que tu as rêvé d’avoir, que je suis si différent des autres… et pour arranger les choses j’ai fais un nombre incalculable d’erreurs au lieu de t’aider à te sentir bien. Je comprends ma mentalité de m**** car je me rend compte que je m’éloigne de mes meilleurs amis, même avec Arthur, on a des différents un peu plus prononcé qu’autrefois.

Changeons-ça !

Je comprends que je ne pourrais jamais être comme toi, même en essayant. J’ai tenté de vivre comme un moldu quand papa et maman m’ont retiré de Poudlard en février mais j’y étais pas à ma place. En fait, même le foot commence à me lasser. Tu te rends compte, le foot ! J’ai découvert le Quidditch et whouaah bon c’est pas le sujet… Pour ça, je ne peux rien faire, je ne peux pas changer.

Mais je peux changer ma façon de parler et de te considérer. Arrêtons les disputes, franchement ça n’en vaut pas la peine. C’est inutile et ça divise notre famille pour rien. Soyons de vrais frères, amical, se chamaillant parfois, mais juste pour s’amuser, pas se violenter. Soyons complices et aidant nos parents ensemble. Chouchoutons notre petite sœur Zoé aussi… bref, soyons fraternels ! Je m’engage à faire les efforts qu’il faut pour ça change dès les prochaines vacances. J’espère qu’il en sera de même de ton côté.

Wil’
Courrier rédigé, Wilson monta dans la volière et chercha Meov du regard. Une fois sa chouette trouvé, il l’appela et lui confia la lettre. Tous en la caressant, il lui dit :

« Va apporter ça à John. Et fais attention aux moldus, ils ont pas l’habitude de voir des chouettes la journée ! »

Wilson la regarda s’envoler, avant de quitter la volière.

seagreen - Adulte évolution - Membre du mouvement Sang pour Sang -
Membre de l'Orchestre Sympho'magique de Godric's Hollow

05 déc. 2018, 23:48
La Volière
Maude monta les marches menant à la tour ouest. En ce 15 septembre, un vent frais soufflait doucement sur ses épaules. Après avoir gravit les marches, elle arriva enfin à la volière. Des trentaines de hiboux et de chouettes s’y trouvaient appartenant à l’école ou à certains élèves chanceux. La jeune aiglonne se dirigea vers la rangée de chouette de l’école et sortit délicatement la liasse de lettres brouillones de son sac. Pendant une semaine, elle avait pleuré son départ de chez elle et désormais elle se sentait plus forte. Elle relit soigneusement sa lettre officielle, la plus acceptable, la moins triste, écrite durant son temps libre de sa belle écriture. Elle attendait avec impatience le moment où elle recevrait les lettres de sa famille. Elle prit alors une enveloppe où gracieusement elle avait dessiné des fleurs grâce à sa plume de paon offerte par sa mère et y glissa le résumé de son premier jour accompagné de ses impressions :

À : La famille Bailey-Chodron
De : Maude Bailey
Au : 35, rue Goldaff States, Ipswich
Le : 15 septembre 2043

Après, être resté silencieuse durant tout le trajet dans mon compartiment, on nous fit sortir du wagon. Des gens nous répartir en fonction de notre âge pour traverser un lac où se trouvait un calmar géant (d’après ce que m’avait dit une brune à lunettes dans ma barque). Ensuite, nous pénétrâmes dans le merveilleux château qu’est Poudlard. Ses murs en pierre, ses grands escaliers, et tout le reste donnait un sentiment magnifique que j’adorerais. Puis un professeur nous conduisit dans la grande salle. Le choixpeau est vraiment très rapiécé et sale mais je le trouve merveilleux et sympathique. Je suis passé la cinquième et j’ai été accueilli à Serdaigle ta maison, papa ! On m’a fait un grand accueil et le festin était tout simplement divin. Puis, je suivis les autres pour me rendre dans la salle commune et les dortoirs de Serdaigle. Les escaliers sont gigantesques et changent tout le temps de sens mais je trouve cela amusant même si ça fait peur à quelques uns. Puis, les plus grands nous donnèrent le mot de passe car bien évidemment, il est indispensable pour pénétrer dans notre salle commune. Je peux vous assurer que ses dortoirs sont tous simplement magnifiques et très chaleureux. Le bleu ornant les murs, les bibliothèques remplies de livres, la cheminée et les lourds tapis nous font nous sentir comme chez nous. Une gentille préfète nous a conduite vers nos dortoirs et je me suis assoupi très rapidement. Je ne vais pas vous mentir, je me suis mise à pleurer durant la nuit. Pendant la première semaine, je ne faisais que cela. Mais après, j’ai essayé de rester forte comme vous me l’avez toujours apprit. J’ai un naturel plutôt émotif mais pour vous, j’essayerai d’être toujours moins faibles.
Je trouve les cours, très instructifs et j’ai hâte d’apprendre encore et encore.
J’espère que ma petite Lola se porte bien. Dites lui que je l’aime et que je lui transmets tous mes bisous.
Dites également aux jumeaux que je n’ai pas eu l’occasion d’assister à un match de Quidditch mais que quand ça arrivera, je leur raconterai tout en détails.
Je vous aime et j’espère que vous vous portez bien
À bientôt (je pense fort à vous tous)
Je sentis alors une grosse goutte tombé sur la feuille que je tenais en main. Je la pliais alors rapidement et la glissai dans l’enveloppe grâce à une petite ficelle, je l’accrochait à un hibou gris et blanc tout simplement magnifique. Je regardai son médaillon : Manfred. Il se nommait Manfred. Je me promis alors que je l’utiliserai exclusivement jusqu’à en avoir un moi-même.
Je lui caressai alors le haut de la tête en lui disant de ma voix douce :
-Emmène ça à ma famille.
En voyant ce hibou s’envoler en direction du soleil couchant, je sentis toute la tristesse et la mélancolie que j’avais tant refoulé, remonter d’un seul coup. Et je sentis alors un flot de larmes coulés sur mes joues. 

Mau'
*Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité.*
*Nous sommes tous des étoiles, il nous suffit juste d'apprendre à briller*
*Écrire c'est ranger le désordre que l'on a dans la tête*

22 déc. 2018, 15:49
La Volière
15 Novembre 2043


Depuis son entrée à Poudlard, Mona n'avait pas encore envoyé de lettre à ses parents. Elle en recevait toutes les semaines bien-sûr, surtout  de la part de son père. Il lui posait plein de question dans le genre: "est-ce que tu t'intègres bien? est-ce que tu manges bien? il ne fait pas trop froid là-bas? est-ce que tu te mets bien au chaud? et surtout...tu appartiens à quelle maison?""pourquoi est ce que tu ne nous répond pas ?" haaa... la question favorite son père.
Mais la question qui a le plus surpris Mona venait de sa mère : "est-ce que tu es encore vivante ou devrions nous penser à concevoir un autre enfant?"
Bon il était peut-être temps de leur donner des nouvelles avant que ma mère ne pense à transformer ma chambre en bibliothèque ou en salon. Mona attendit donc que la salle commune se vide pour commencer à écrire sa lettre :
Très cher Parents,

Je sais que j'ai pris mon temps avant de vous envoyer un hiboux.  Comme vous le voyez mère, je suis toujours vivante, pas très bavarde et active, mais vivante. Je ne sais pas trop ce que je devrais vous raconter.
Mon voyage sur le Poudlard Express s'est très bien passé, j'ai rencontré d'autres élèves de mon année et a pu observé certains des années supérieur (même si je n'ai pas encore parlé à aucun d'entre eux), je me débrouille plutôt bien en cours, j'aime beaucoup ma maison et les élèves sont "intéressants".

Et non, père je ne vous dirais pas dans cette lettre ma maison, vous devrez attendre les vacances de Noël pour le découvrir, vous allez adorer.

Quoi aussi? je tiens à vous remercier pour les friandises et les chaussettes que vous m'avez envoyé, c'est vrai qu'il fait très froid ici, et oui je me couvre bien et je mange bien. ET j'ai même rencontré une nouvelle personne, elle est vraiment très gentille et très altruiste. Elle s'appelle Elwing, elle est en deuxième année, elle m'a aidé dans un moment difficile mais il n'y a pas à s'inquiéter c'est réglé.

Mère, je vous annonce que tout se passe bien à Poudlard, je n'ai pas encore eu de problème jusqu'à maintenant donc inutile de me le demander chaque semaine. Je m'implique "au maximum" dans mes cours.

Voilà, je ne sais pas quoi vous dire d'autres.

Cordialement,
Votre seule et qui restera votre unique fille , 
Mona W.
P.S : pouvez-vous m'envoyez un pull, j'ai perdu le mien.

Mona relut sa lettre, puis monta à la volière. Là bas, elle chercha un hibou et trouva une gros hiboux  de couleur gris foncée et assez âgée. Elle l'observa pendant un moment en se disant:
"toi tu devrais te mettre au régime mon vieux..." elle accrocha la lettre puis envoya l'hiboux par la fenêtre pour qu'il puisse livrer sa lettre à ses parents.
Elle regarda l'hiboux grassouillet s'envoler au loin avant de redescendre vers son dortoir: "pourquoi la volière est si loin des cachots...désolé papa et maman mais je ne pourrait pas faire un tel parcours chaque semaine" 
Dernière modification par Mona Williams le 17 févr. 2019, 14:59, modifié 1 fois.

Serpentard 1ère année RP et devoir
"i became insane with long intervals of horrible sanity"

05 janv. 2019, 00:41
La Volière
Le 25 septembre 2043


Les soirs de pluie, Jeanie s’ennuyait au dortoir. Ne voulant ni sortir, ni réviser, elle se retrouvait piégée dans le château, à ne rien faire. Ses explorations avaient été achevées depuis longtemps, il ne lui manquait que quelques endroits à découvrir mais il étaient malheureusement bien gardés ou bien ensorcelés. Restait alors la lecture de certaines gazettes et autres journaux, mais Jeanie les avait déjà tous lus ou survolés. Il y avait bien cette lettre non ouverte posée sur sa table de chevet mais Jeanie avait encore du temps devant elle pour la lire et y répondre. Dépitée, la petite Gryffondor ouvrit sa malle, à la recherche d'une manière de vaincre son ennui. En farfouillant un peu, elle trouva des jeux, des cartes éparpillées, des manuels, des bouts de tissus arrachés, des clochettes et… une lettre.

« Mince !!! »

Jeanie se releva d’un bond. Elle avait complètement oublié la vieille lettre de sa mère qu'elle avait reçue peu de temps après la rentrée. Une occupation était dès lors trouvée pour la jeune fille, elle devrait répondre aux hiboux de ses parents. La Gryffondor commença par la première lettre.

Reducio
Le 6 septembre,


Petite Jeanie,

Ta gentille mère a pensé à toi hier ; j’ai trouvé un excellent livre sur l’art et la manière de ranger sa chambre ! Tu as vu dans quel état tu l’as laissée avant de partir prendre le train ? Ton père m’avait dit qu’un dragon avait éternué dans ta chambre, eh bien, j’ai failli le croire ! C’est quoi ces marques de brûlure sur le mur de ton bureau ? Et que fichent sous ton lit tous ces bocaux remplis de têtards ? Je ne reviendrai pas sur toutes les miettes qui parsèment ton lit, je crois t’avoir suffisamment dit que tu n’avais pas le droit de manger dans ta chambre. Tu nous as laissé un sacré souvenir ! Au moins t’auras fait rire ton père. Il est triste depuis que tu es partie, envoie-lui une jolie lettre pour lui remonter le moral. Et si tu ne veux pas faire de jaloux, tu peux aussi m’en envoyer une au 3 rue Crofton, à Londres, j’y resterai probablement tout le mois à cause d’un client capricieux qui ne répond plus à mes lettres. Je suis censée le trouver sans grande indication dans la ville par mes propres moyens.

J’espère que tu vas bien Jeanie. Te plais-tu dans ta Maison ? Keir m’a appris que tu avais été admise à Gryffondor, j’en ai été agréablement surprise. Comment est ton dortoir ? J'espère que tu effectueras correctement tes devoirs. N’oublie pas que tes frères t’ont à l’oeil.

Fais attention à toi, Jeanie, et sois gentille avec tes camarades.

Ta mère qui t’aime


Jeanie se souvenait du paquet qu’elle avait reçu avec la lettre, elle l’avait ouvert sans trop comprendre l’intérêt de recevoir un ouvrage intitulé De l’art de la manière de ranger sa chambre, mais maintenant tout était clair. La jeune Gryffondor prit l’enveloppe qu’elle avait reçue plus tôt dans la journée et l’ouvrit.

Reducio
Le 21 septembre,


A ma petite préférée,

Tu n’es pas aussi bavarde que tes frères ! Je reçois au moins deux hiboux de Keir par semaine ! Ta mère m’a raconté qu’elle t’avait envoyé une lettre début septembre mais que tu n’y avais toujours pas répondu ! J’imagine que tu étudies tellement que tu n’as pas une minute pour nous donner de tes nouvelles ! Allez va, j’espère que tu es heureuse et que tu t’amuses, c’est tout ce qui compte.

Envoie quand même une lettre à ta mère ! Ca fait depuis cet été qu’elle voyage beaucoup toute seule. Quelques lignes de toi lui réchaufferaient le coeur.

P.S. : Ca ne sert à rien de montrer la lettre à tes frères en disant que tu es ma préférée, je commence les leurs de la même façon : « à mon petit préféré ». Ce n’est quand même pas de ma faute si vous êtes tous les quatre mes préférés !

Ton papa


Jeanie se mordit la lèvre inférieure. Flemmarde qu’elle était, elle avait tendance à poser ses lettres sans les lire. La retrouvaille de l’enveloppe dans la malle l’avait néanmoins motivée à ouvrir, et ce de manière exceptionnelle, une lettre qu’elle avait reçue la même journée. C’était dorénavant à elle d’envoyer des hiboux. Après avoir sorti quelques feuilles de parchemin, une plume et un encrier de son sac, la petite fille s’installa sur son lit et rédigea son courrier directement sur la housse de couette.

Reducio
Le 25 septembre,


Chère petite maman,

Désolée de ne pas t’avoir répondu avant ! J’étais vraiment débordée avec les cours !

Par contre je suis surprise par la description que tu as faite de ma chambre… tu es sûre que c’est pas Fergus qui avait voulu faire des expériences ? C’est toujours plus facile de mettre les bêtises sur mon dos… Pour les traces de brûlure c’est sûr que c'est pas moi car jamais je n’aurais pris le risque de me servir de ma baguette alors que je ne savais pas comment l’utiliser ! Je donnerai ton livre à Fergus, il lui sera plus utile.

Sinon tout se passe bien, oui. J’ai plein plein plein d’amis et je suis très sage en cours !

Par contre tu pourrais me donner un peu plus d’argent s’il te plaît ? Tous mes camarades s’échangent des chocogrenouilles alors que moi je ne peux pas m’en acheter… je suis la seule dans cette situation… c’est trop la honte…

Et toi maman ? Tu vas bien ? Tu rentres bientôt à la maison ? Promis je te ramène des bonnes notes ! Morgad m’explique trop bien les cours !

Jeanie xoxoxoxo

P.S. : Moi aussi je t’aime ! Mais oublie pas pour les chocogrenouilles !


Sans même la relire, Jeanie fourra sa lettre dans une enveloppe sur laquelle elle inscrivit une adresse et la ferma aussitôt. Toujours sur son lit, elle poursuivit avec une autre lettre :

Reducio
Le 25 septembre,


Coucou papa,

J’envoie peu de nouvelles car je tue des dragons en fait. Ça me prend beaucoup de temps ! Tu sais, à Poudlard, la vie est dure. Mes frères révisent juste leurs cours et t’envoient des lettres car ils sont trop peureux mais moi je suis celle qui travaille vraiment ! J’ai chassé au moins 4 trolls du château ! Comme ça, les étudiants peuvent étudier tranquillement ! C’est à ça que servent les Gryffondor, ce sont les meilleurs ! Toi aussi t’aurais été à Gryffondor mon papa.

Vous avez fait quoi des têtards qui étaient sous mon lit ? Et est-ce que maman a trouvé Boniface ? Si ça ne te dit rien, ne lui en parle pas s’il te plaît, je demandais juste par curiosité, pour savoir, comme ça !

Tes histoires me manquent papa…

Au fait, tu peux voir si dans la réserve de maman il n’y a pas quelques gallions ? J’en ai besoin pour un voyage scolaire !

Je te fais plein de bisous, je t’aime fort fort fort !

Jeanie xoxoxo


La jeune fille plia la feuille 6 fois pour on ne sait quelle raison, la glissa dans une enveloppe et ajouta rapidement l’adresse. Il ne restait plus qu’à les envoyer. Jeanie prit ses deux lettres et sortit de sa salle commune en trottant joyeusement. Il n’était pas encore trop tard, elle ne risquait donc rien à se promener dans le château ; des élèves discutaient encore dans les couloirs ou regagnaient lentement leur salle commune. La petite sorcière croisa quelques têtes familières qu’elle salua gentiment sans toutefois ralentir, bien trop pressée de donner ses lettres aux hiboux.

Arrivée à la volière, Jeanie grimaça. Elle y avait certes déjà mis les pieds mais elle avait oublié le délicat parfum des chouettes et hiboux de Poudlard. La petite Gryffondor promena son regard sur les différents oiseaux nocturne et sursauta lorsqu’elle sentit une chouette la frôler en plein vol. La jeune fille fronça les sourcils et rejoignit le rapace qui s’était posé un peu plus loin.

« Pour la peine, tu vas voyager ! »

Elle lui tendit la lettre pour sa mère et l’oiseau la prit dans son bec avant de s’envoler. Il lui fallait dorénavant en trouver un deuxième mais le choix était difficile. Jeanie voulait impressionner son père en lui envoyant un bel hibou mais il y en avait tant... Elle réfléchissait tout en caressant la tête d’une adorable chouette hulotte lorsqu’elle trouva le rapace idéal, un hibou moyen-duc !

« Toi t’as une tête marrante, viens par là ! »

La petite fille lui donna sa deuxième et dernière lettre et le regarda s’envoler. Contente d’avoir réalisé quelque chose de sa soirée, Jeanie quitta la volière et rejoignit son dortoir.
Dernière modification par Jeanie Catanach le 03 mars 2019, 10:31, modifié 1 fois.

Insupportablement vôtre, J.
Deuxième année RP en 2044-2045

15 janv. 2019, 17:09
La Volière
Depuis seulement quelques jours à Poudlard, les parents de Katia lui manquais déjà bien qu'elle soit tombée sous le charme de ce magnifique château, de cet univers magique et de ces gens si gentils qui si trouvait. Elle voulait écrire à ces parents. Seulement, elle ne savait plus où était la volière. Ceci est embêtant sachant qu'elle ne possédait pas d'hiboux ou de chouette personnel, ni d'ailleurs elle ne possédait pas d'animaux tout cours.
Alors dans sa salle commune elle alla trouver sa marraine et lui demanda ou se trouvait la volière. Après une rapide explication, elle monta dans une tour et alla dans la direction indiquée. Elle commença sa lettre :

Reducio

Cher Papa, Chère Maman,
Je suis bien arrivée à Poudlard et le train m'a permis de découvrir un peu les autres. Une fois dans la grande salle, Papa, tu dois comprendre mon impression. Tu sais Maman, on rentre dans une grande salle devant toute l'école, des bougies volent et nous nous dirigeons vers les professeur où nous devons mettre le choipeaux sur la tête et il nous dit dans quelle maison aller. Je suis très fière d'être, comme toi Papa, à Gryffondor ! A la table, tout le monde à été très gentils avec moi et je me suis trouver une gentille marraine qui est à Poufsouffle.
Depuis je m'habitue bien,
Je vous embrasse très fort,
Katia, votre fille qui vous aime

27 janv. 2019, 20:22
La Volière
Sara était sur son lit, une plume à la main et un morceau de parchemin tacheté d’encre devant elle. Ses yeux brillaient, elle n’arrivait pas à savoir si la décision qu’elle allait prendre allait être la bonne.

Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’elle hésitait. Devait-elle en finir ? Ou devait-elle encore laisser passer le temps et réfléchir à tout ça…

Elle ne pouvait plus attendre. Elle ne pouvait pas faire souffrir davantage Friendye. Elle ne méritait pas ça, même si elle était consciente que le mal était déjà en route. Et puis, elle n’était pas aussi heureuse qu’elle l’avait espéré au début.

C’était mal, de penser à ça, mais au final, Sara se disait que sa relation avec Friendye n’avait été là que pour la réconforter. Les événements s’étaient enchaînés tels qu’elle s’était imaginée pouvoir créer quelque chose de vrai. Mais les résultats étaient là, aujourd’hui, elle ne voulait plus. Elle se rendait malade, son visage était chaque jour de plus en plus triste. Quand elle était seule, les larmes coulaient sans qu’elle ne puisse rien y faire.

Et puis, elle se haïssait.

Comment avait-elle pu faire ça à Friendye ?

Son côté raisonnable avait été mis de côté, lors de cette fameuse soirée, elle n’avait pas réfléchi. Elle savait qu’elle la faisait souffrir, et ça, elle ne se le pardonnerait pas.

Retenant du mieux que possible ses larmes, Sara commençait peu à peu à frotter sa plume contre son parchemin.


Chère Friendye.

Cela fait plusieurs jours que tu attends mes nouvelles, mais je n’avais pas la force de t’écrire. Je suis sûre que tu te doutes de la raison de cette lettre, et j’en suis désolée d’avance.

J’ai beaucoup réfléchi et je pense qu’il serait préférable pour nous deux d’en arrêter-là. Mes sentiments ne sont pas ceux que j’aurais vraiment voulu ressentir. Pire, ils ne sont pas ceux que tu mérites.

Je pense que notre relation aurait dû rester à l’amitié. Je ne savais pas ce que je faisais et je le regrette car aujourd’hui nous souffrons toutes les deux.

Tu as été la personne qui a toujours été là pour moi. Tu douteras sûrement de mes paroles, mais sache que je t’ai quand même toujours aimé, même si ce n’était pas comme tu l’aurais espéré.

Tu es une personne extraordinaire, n’en doute jamais. Tu trouveras sans aucun doute quelqu’un qui saura mieux te combler que moi.

Prends soin de toi,

Au revoir,

Sara.


Au beau milieu du parchemin, une larme s’était posée. Avant de renoncer, elle plia la lettre, la déposa dans un parchemin et ordonna à sa chouette de la déposer à Friendye.

Par la suite, elle ne bougea plus de son lit jusqu’au lendemain matin.

Code couleur : #b7612c


Avatar réalisé par la talentueuse Leta Blackbirds. Merci. ♥

02 févr. 2019, 21:23
La Volière
5 Janvier 2044


*C’est la bonne décision, il faut se lancer. *

Cette phrase, Claudia ne cessait de se la répéter depuis qu’elle avait quitté le confort douillet de sa salle commune. C’est qu’elle doutait, la pauvre ! Cette prise de risque pourrait peut-être changer le cours de sa vie ! Mais avait-elle vraiment envie de ce bouleversement ? La jeune fille se mordit la lèvre inférieure, en proie à de terribles doutes. Et comme si ça ne suffisait pas, comment allait réagir sa pauvre mère ? C’était une trahison, tout bonnement. Claudia était loin d’être une enfant modèle, mais elle n’avait encore jamais trahi le lien qui l’unissait à sa mère.

Un souvenir lui revint en mémoire. Elle avait neuf ans et se trouvait dans leur maison, à Londres. Les Catanach étaient venus dîner chez elles. Une soirée plutôt ordinaire, dans l’ensemble. Claudia et Jeanie avaient été sommées d’aller se coucher, et bien évidemment les deux fillettes n’avaient pas sommeil. C’est donc tout naturellement qu’elles s’étaient retrouvées dans l’escalier à espionner les adultes. Claudia mit quelques minutes à comprendre que sa mère pleurait. Ses amis la consolaient, et Claudia comprit avec effroi qu’elle était la cause de cette tristesse. Ou du moins c’est l’interprétation qu’elle s’en fit. Au cours du repas, elle avait posé des questions sur son père. Elle ne pensait évidemment pas à mal : Mme Catanach avait laissé échapper que Claudia lui ressemblait énormément, et celle-ci l’avait tout naturellement assaillie de questions. Si elle avait su que cela déclencherait tant de tristesse chez sa mère… C’est à ce moment qu’elle se fit une promesse. La promesse de ne plus évoquer cet homme devant sa mère. Elle n’avait pas besoin de savoir.

Claudia fut tirée de sa rêverie par la douleur : elle s’était mordu la lèvre tellement fort qu’elle saignait. Et voilà qu’elle était arrivée à la volière. Toujours hésitante, elle sortit la lettre de sa poche d’une main tremblotante, et relu ce qu’elle venait d’écrire.


« Cher Papa,
Tu ne le sais probablement pas, mais je suis entrée à Poudlard cette année. Surprise, je suis une sorcière, comme toi ! C’est plutôt chouette, non ? Je me suis dit que tu aurais envie de le savoir…
Je t’embrasse,
Claudia »

C’était simple, certainement trop simple. Mais Claudia s’en fichait. Le but était simplement de lui rappeler qu’il avait une fille, pas de faire un monologue larmoyant. Une note informative, voilà tout. C’était très bien comme ça.
La petite replia la lettre, déjà usée à force de la relire, et l’attacha à la patte d’un hibou choisi au hasard.

- Remets ça à James Connor, souffla-t-elle au volatile.

Celui-ci ne s’envola pas immédiatement, et elle mit un petit moment à comprendre ce qu’il attendait.


- Je ne sais pas où il vit… ajouta-t-elle sur un ton d’excuse.

Après un petit hululement de reproche, le messager finit par s’envoler, et Claudia resta un instant à observer sa silhouette rétrécir progressivement, pour finalement disparaître. Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre. C’était ça, la partie difficile.