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14 nov. 2016, 17:29
La Volière
Une lettre… Une écriture tremblante sur un parchemin froissé. Les mots semblaient vouloir me dire des choses. Mais je ne les comprenais pas. Pourquoi ? Les mots n’avaient jamais eu de secret pour moi. Ils s’incarnaient dans mon esprit aussi clairement qu’un paysage. J’en comprenais la résonance, la subtilité. Je me prélassais dedans. Alors pourquoi, par Merlin, les mots qui s’étalaient devant moi n’avaient aucun sens ? Je fixais la lettre depuis si longtemps qu’il me semblait m’enfoncer dedans, je ne distinguais plus l’encre et les froissures. Je regardais au travers, mais je ne voyais rien…
Soupirant, j’écartais le papier, le posant près de moi. Le sol glacial de la volière me permettait de rester vive, mais je ramenais tout de même mes genoux vers moi, dans une vaine tentative de me réchauffer. L’endroit m’accueillait maintenant depuis un long moment, je ne savais depuis combien de temps j’étais ici, sans bouger, sans penser. Je détestais ne rien comprendre, et la lettre que j’avais reçue le matin même était incompréhensible. Mais en même temps, tellement claire… Ironie, quand tu nous tiens. Moi qui me vantais de comprendre des bouquins qui étaient loin d’être de mon niveau, je n’arrivais pas à mettre de mots sur… ces mots. Ses mots.
J’avais attendu sa réponse si longtemps. Et je m’étais fait une raison : cesse de croire en eux, les autres ne t’apporterons jamais rien. *Dures pensées pour une gosse de 11 ans, Ely*. En effet, mais il était tellement plus simple d’avancer seule, sans l’obstacle que représentait pour moi les autres. Et pourtant, ces 10 derniers jours, je n’avais pas avancé. Justement parce que j’attendais que l’on m’accompagne. Et aujourd’hui, c’était là, sous mes yeux.

j'ai vraiment envie d'être à nouveau avec toi.


Lorsque mes yeux s’étaient posés sur ces mots, j’avais cru manqué d’air pour toujours. Pourquoi était-ce ces mots qui m’étaient resté en tête ? Il y en avait pourtant d’autres forts intéressant :

Alors j'accepte volontiers ton invitation de butinage d'herbivore

Je t'attendrai à l'entrée des sous-sols vers 22H


Je sentais qu’une bataille s’annonçait. Croire ou ne pas croire ? J’étais rancunière. J’avais attendu sa réponse si longtemps que j’en étais venu à me sentir mal : elle se moquait de moi, elle me faisait marcher, elle me mentait. J’avais senti la rancune monter de jour en jour, faisant son nid dans mon cœur, me protégeant d’une éventuelle déception. Et maintenant que j’avais une réponse, je ne savais que penser. J’avais peur, une peur lancinante de ne pas être celle qu’elle pensait que j’étais. J’avais envie de tout lui dire, de la prendre par les épaules et de la secouer : je ne suis pas elle, je ne suis qu’une gamine qui ne sait pas parler, qui ne sait pas communiquer ! Je ne comprendrais rien à tes mots, à tes réactions, à tes émotions. Au fond, j’avais peur de ne pas me comprendre moi-même.

Elle disait que ce n'était pas ma faute... Mais il me semblait que si. Je ne pouvais voir les choses autrement, ne pouvais comprendre que cela était beaucoup plus que "ma faute", tellement plus. Je ne pouvais simplement pas accepter le fait que je l'attirais. Je rejetais ces pensées d'un bloc.

Poudlard était en train de me changer. Des défis se présentaient à moi chaque jour, et je ne savais comment réagir. Je n’aimais pas ce changement. Ou était-ce le contraire ? J’étais bien dans mes livres, sans attaches, sans ces difficultés qui représentaient les autres. Avant, je n’avais que mes livres, et ma famille. Seul un des deux pouvait me décevoir, et cela allait très bien. Maintenant, il y avait Poudlard. Poudlard et sa population hétéroclite, Poudlard et ses habitants charismatiques, Poudlard et ces gens qui me parlaient sans cesse. Poudlard et Charlie.

Ton prénom a une consonance elfique ; c’est pour ça qu’il est si agréable.

Et si je me présentais à elle et que je faisais tout foirer, comment d’habitude ? J’aurais voulu être une autre personne, juste pour quelques jours, juste quelques heures… Mais je ne savais pas faire cela, j’étais moi, et je restais moi, avec ma susceptibilité, ma rancune, ma timidité et ma colère.
Ce soir, Charlie se rendrait compte de qui j’étais. C’était peut-être mieux ainsi. Etouffer le doxy dans l’œuf.
Je dépliais précautieusement sa lettre et l’étala sur un de mes genoux. Sur l’autre, je sorti un parchemin, une plume et de l’encre. J’hésitais un peu, puis me lançais. Le grattement de la plume était presque imperceptible dans le chahut qui provenait des hiboux.

Charlie,

Je ne t’en veux pas


Jolie manière de lui montrer que c’est tout le contraire…

J’ai souvent tendance à dire ces mots : « chaque rencontre nous change ». Étrange, n’est-ce pas, que ces mots viennent d’une personne ne sachant y faire dans les rencontre. J’ai attendu ta lettre. Enfin, la seconde.

Je poussais le parchemin, énervé. Je le regardais tomber lentement au sol, soulevant de la poussière. Les mots avaient du mal à trouver le chemin vers ma main. J’avais pourtant tant à lui dire. Je lui dirais tant, si je le pouvais. J’avais envie de la revoir. Cette envie raisonnait en moi depuis que nous nous étions quitté dans les sous-sols. Sans savoir pourquoi, sa présence ne m’avait pas été désagréable, contrairement à celle des autres. Elle m’avait donné l’impression d’être ce que j’attendais depuis toujours. *Tu en as encore beaucoup des pensées si pitoyables ?*. Je me sentais pitoyable, mais je n’avais jamais ressenti, aussi loin que je ne me souvienne, une telle envie de revoir une personne qui m’étais inconnue. Une personne tout court, d’ailleurs. J’avais eu cette impression de me reconnaître dans ses yeux, et pourtant… Pourtant elle représentait pour moi le plus grand mystère qui m’ait été donné de voir. Elle me semblait à des milliers de kilomètres de moi, inaccessible et inatteignable. Et j’avais cette envie mordante de tout envoyer valdinguer pour la ramener près de moi, là où je pourrais l’atteindre, et enfin la comprendre. Etait-ce cela, les relations ? Vouloir comprendre l’autre jusqu’à tout lui prendre, lui prendre l’essence de son être ? Et ainsi, partager à deux cette connaissance commune…

Tes mots ravissent mes yeux, je commence à me demander si je n’ai pas été victime d’une quelconque potion. Je souhaite en effet que tu m’accompagnes pour une nouvelle aventure. Je ne comprends même pas pourquoi je n’y suis pas allé seule. Sans toi, cela ne représentait aucun intérêt.

Mais qu’est-ce que je raconte ? N’était-ce pas Tout pour la recherche, avant ?

Sans toi, cela ne représentait aucun intérêt.
Je ne pouvais me résoudre à l’utiliser seule alors qu’elle est à toi. J’ai l’impression de lire dans tes mots, que demain le défi ira plus loin que la recherche du Calmar… D’ailleurs, je me ferais une joie de changer ton seul défaut : ne pas connaitre le Calmar.


Bien, au moins elle en oubliera ma phrase d’avant… Enfin, je l’espérais. Je ne souhaitais pas faire trop de rayure, après elle me prendrait pour quelqu’un de brouillon.

Si cela ta convient, j’ose espérer que nous aurons notre dose d’adrénaline, ce soir…

Je serrais la plume dans mes doigts, et respirais un bon coup. C’était tout ou rien, il était tellement plus simple d’être une autre personne par écrit. Je ne voulais pas lui mentir, bizarrement Ça me bloquait totalement. Charlie était une des rares personnes que je ne souhaitais ni décevoir, ni tromper. Alors j’écrivais. Ma main se baladait d’un côté à l’autre du parchemin, prise dans une danse frénétique.

Presque essoufflé, je m’arrêtais en apposant le point final. Voilà, sans réfléchir, j’avais écrit cette lettre, et c’était peut-être mieux ainsi. Se laisser aller, c’est se montrer. Et je voulais me montrer à Charlie. Pour le moment où j’étais loin d’elle du moins. L’idée même de la retrouver bientôt me figeait sur place, je ne saurais que dire… Mais au moins, ces mots-là, elle les aurait quoi qu’il m’en coûte. Rien ne pourrait les arrêter. Sauf si le hibou qui lui emmènerais piquait du nez, se faisait attaquer par un faucon, se perdait en chemin, se faisait manger par une harpie… Stop, stop, stop, je me pris la tête dans les mains pour me calmer : la lettre arriverait à bon port.

Je me levais difficilement, prenant appui sur ma main. Frottant la poussière qui s’était accroché à ma cape, je m’avançais vers un hibou qui me paraissait avenant. Une belle créature ébouriffa ses plumes lorsque je me plaçais devant son perchoir, et me tendis la patte. J’accrochais soigneusement la lettre. Et sans que je puisse réagir, comme s’il avait compris que s’il ne se dépêchait pas je l’arrêterai, le hibou pris son envol et fut avalé par la fenêtre la plus proche. Je savais qu'il n'y avait aucune chance qu'il ne trouve pas Charlie, les hiboux ne se perdaient jamais. Je regardais les montagnes au loin… Je pris alors conscience d'une chose. Charlie. Je l'appelais par son prénom, et cela ne me dérangeait pas. Habituellement j'aurais tout fait pour connaitre son nom et ainsi ne pas me montrer trop disponible en prononçant un prénom si intime... Charlie. Le mot flottait encore dans mon esprit, alors que je descendais lentement les marches de la volière, les yeux perdus dans le vide.


18 déc. 2016, 22:59
La Volière
Au cours de sa vie, Kristen avait éprouvé des sentiments variés à l’égard des fêtes de fin d’année. Lorsqu’elle était enfant, Noël était un événement formidable, puisqu’il permettait à la petite Kristen, fille unique, d’avoir une montagne de cadeaux. En grandissant, quand elle perdit le goût de tout, elle perdit aussi le goût de Noël. Elle assistait aux interminables dîners de famille sans y être vraiment, n’arrivait pas à lâcher un véritable sourire de la soirée, offrait des cadeaux pour la forme et sans y mettre vraiment de cœur. Ce sentiment avait à nouveau changé avec l’arrivée d’Owen, et elle avait voulu partager ses Noëls en famille – même si famille est un bien grand mot, car elle ne se souciait que de son fils, et de personne d'autre. Quand elle l’avait perdu, quand elle s’était retrouvée seule au monde, elle n’avait plus trouvé d’intérêt à ces fêtes, et avait presque oublié leur existence. Finalement, l’an passé, elle avait essayé de renouer avec son fils tout en renouant avec Noël, mais cela s'était soldé par un échec cuisant.

Pourtant, son Noël n’avait pas été totalement gâché. Elle avait même reçu un cadeau, un cadeau qu’elle n’avait pas remarqué tout de suite, car il était très bien caché sous le sapin. Elle l’avait finalement ouvert petit à petit - cela lui avait pris un temps fou - et elle avait tardé à se rendre compte de toute sa valeur.

Un an après cela, Kristen décidait, pour la première fois de sa vie, d’envoyer comme beaucoup de ses compatriotes quelques cartes de Noël. En vérité, elle en enverrait deux. Elle mit tout son cœur dans la première, tout en tâchant d’adopter un ton relativement mesuré.


« Très chère Aude,

Saviez-vous que les Anglais envoient en moyenne une trentaine de cartes à leur famille et amis pour Noël ? C’est apparemment une grande tradition, ici. Je crois pourtant faire chuter les statistiques, car cette carte est pour moi une grande première.

Vous m’avez l’an passé offert le cadeau de votre présence ; et mon année, d’ailleurs, fut sans doute moins morne que ce à quoi je m’attendais, grâce à la lumière que vous m'avez apportée. Je ne puis certainement vous rendre l'inestimable cadeau que vous m’avez fait, aussi me contenterai-je de vous souhaiter, très sincèrement, un joyeux Noël et une excellente année.

Amicalement,
»


Kristen relut sa carte un milliard de fois, la corrigea un milliard de fois jusqu’à la réduire au maximum, et en fut mécontente un milliard de fois. Finalement, elle soupira, passa sa baguette sur toute la carte et les mots s’effacèrent, semblant se fondre dans la carte. C’était mauvais, cela lui semblait niais, ne lui ressemblait pas vraiment. Et puis, elle n’avait pas le droit d’écrire tout ça. La seule marque qui demeura sur sa carte fut sa signature.

La deuxième carte était en tout point identique à la première et fut envoyée à Arseni Stoyanov.

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Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou

19 déc. 2016, 13:56
La Volière
Amy monta quatre à quatre les marches qui arrivaient à la Volière. Elle cherchait Pax, qui n'avait pas pointé le bout de son nez dans son bureau. Ainsi, elle avait du monter dans la Tour où étaient réunis presque une centaine de hiboux afin de retrouver le sien, qui était tranquillement posé entre deux congénères. La Directrice de Serdaigle, passablement énervée en plus d'être essoufflée, appela son hibou qui vint se poser à côté d'elle. Elle lui montra rapidement les deux parchemins, mais le hibou savait que lorsque sa maîtresse l'appelait, il fallait qu'il aille porter des lettres, à une distance plus ou moins longue. Aller loin ne semblait pas vraiment lui plaire, mais étant donné que la Directrice de Serdaigle avait acheté Pax, elle n'allait pas utiliser un autre hibou que le sien. Finalement, elle ouvrit la bouche pour parler à son hibou. En effet, Amy parlait à son hibou, mais ce dernier semblait la comprendre.

« Tu vas aller jusqu'à Londres, au Service des Correspondances Magiques. De là, tu tendras la patte pour les deux parchemins. Les deux Pax. La dernière fois, tu n'en as donné qu'un seul et mes parents n'ont strictement rien compris à ma lettre. Je sais que Londres c'est un peu loin, mais tu n'es pas non plus surchargé de travail. Allez, va ! »

Amy caressa la tête de son hibou, lui attacha les deux parchemins à la patte droite et le laissa s'envoler. Cette lettre avait été rédigée très vite tant Amy était énervée de son sujet. Certains endroits du parchemin avaient même été troués par inadvertance à cause de la pointe de la plume de la Directrice de Serdaigle. Cette dernière avait laissé le parchemin tel quel, ne voulant pas perdre du temps à le recopier. Henry et Carolyn devaient recevoir cette lettre au plus vite, et avec le service sorcier, elle arriverait en Floride en une semaine environ. Le deuxième parchemin ne comportait qu'une liste de choses qu'Amy devait récupérer chez ses parents et que ces derniers devaient donc lui préparer. Une fois que Pax eut disparu de son champ de vision, elle descendit les escaliers et retourna dans son bureau.

Mes CHERS parents,

Vous constaterez l'ironie de cette première phrase d'accroche. Il se trouve que j'ai appris par pur hasard, en discutant avec l'une de mes nouvelles collègues ici, à Poudlard, que j'avais une cousine. Et bien oui, une cousine. Alors je savais que j'avais un oncle, qui est ton frère papa, ainsi qu'une tante par alliance. Je savais aussi que vous ne leur adressiez plus la parole et que vous aviez coupé les ponts. Mais alors là, je vous avoue que j'ai été sur les fesses en apprenant que cet oncle et cette tante avaient une fille, un peu plus jeune que moi certes, mais une fille qui s'avère être ma cousine.

Je tenais donc à vous remercier, car grâce à vous, j'ai perdu la chance de grandir avec une cousine, sachant que vous m'aviez adoptée et que j'étais par conséquent fille unique. Sachez qu'elle en a été choquée autant que moi, ainsi, vous n'êtes en tort que sur la moitié de l'histoire. Vous deviez forcément être au courant de l'existence d'Octavia, ainsi, vous auriez pu faire un effort et tenter une réconciliation avec mon oncle et ma tante.

Je suis un peu énervée lorsque je vous écris cette lettre, énervée étant un euphémisme. J'ai failli transplaner directement chez vous lorsque j'ai appris la nouvelle, mais heureusement pour vous, j'avais cours toute l'après-midi. Ne pouvant pas abandonner mes élèves pour une histoire pouvant se régler plus tard, je vous fais savoir que je viendrai vous rendre visite entre Noël et le premier de l'an, afin que nous puissions nous expliquer à propos de ça.

Je vous dis à très vite.

Amy

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

23 déc. 2016, 20:05
La Volière
James sortit sa plume de son sac, ainsi qu'une feuille de parchemin roulé. Après la discussion qu'il avait eu avec Rosalys, il avait été mangé et était sorti de la Grande Salle tout excité. Il s'était ensuite précipité dans la Salle Commune et le voilà maintenant qu'il écrivait une lettre à ses parents. Tout se bousculait dans sa tête : à la fois l'excitation de vouloir partir en voyage avec Rosalys et la peur que ses parents refusent de le laisser partir. Il faudrait qu'il y aille avec des pincettes. Il avait évité de dire à Rosa qu'il doutait de ses parents, pour éviter qu'elle angoisse.

James commença à griffonner quelques mots sur le parchemin et prononça ensuite une formule pour effacer ce qu'il avait écrit. Puis, il se laissa envahir par l'inspiration et ses désirs et coucha toutes ses idées sur papier en une seule fois.

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Papa, maman,

Peut-être attendiez vous une lettre de moi depuis longtemps et je sincèrement désolé si vous n'avez pas eu beaucoup de nouvelles de moi. Mon intégration à Poufsouffle s'est bien passée et je me suis fait quelques amis, notamment une fille à Serdaigle, Rosalys. Figurez-vous qu'elle est française, comme toi maman !

Je sais qu'il est un peu tôt pour parler des vacances d'été mais justement, cette fille m'a proposé d'aller en France avec elle et sa famille, après notre voyage aux États-Unis. Il ne me restait plus que votre accord pour accepter. Je vous donnerai toutes les modalités lorsque j'aurai plus d'informations.

Je voulais vous dire que je reste à Poudlard pour les vacances de Noël. Je me plais ici, c'est vraiment chouette ! J'ai acheter un hibou qui s'appelle Raov, il a 32 jours.

En attendant votre réponse,
Je vous souhaite un joyeux Noël et vous fait part de mes vœux pour la nouvelle année.

Votre James

James plia la lettre en portefeuille et la glissa dans une enveloppe qu'il cacheta juste après avec un sceau de Poudlard. Il écrivit sur le devant de l'enveloppe :

Alan et Elain Silvershade
Manoir Walteren,
Ecosse, Royaume Uni


Il rangea ensuite sa plume dans son sac, se leva et sortit de la Salle Commune de Poufsouffle, l'enveloppe à la main. Il mit son sac en bandoulière et grimpa les escaliers jusqu'à la volière. Il chercha ensuite Raov, son hibou. Puis il lui donna les indications nécessaires.

"Cette lettre est destinée à mes parents. Rends-toi dans le Manoir Walteren, en Écosse, pas loin d'Edinburgh. Ne pars pas avant d'avoir une réponse d'eux, c'est important. Je te fais confiance."

James regarda Raov s'envoler et s'éloigner au loin, une larme perlant sur son visage.

Love story turns easily into a tragedy - James et Rosalys

25 déc. 2016, 11:36
La Volière
En ce jeudi après-midi, Mary montait tranquillement les marches de la tour menant à la Volière. Elle avait profité des deux heures de libre accordées aux Troisième Année pour finir de rédiger sa missive. Cela faisait quelques mois qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'écrire à ses parents -en réalité depuis que l'année scolaire avait commencé. La Serpentard ne s'inquiétait pas tellement du délais car ses parents préférait la savoir concentrée sur ses études en priorité et c'est ce qu'elle avait tâché de faire et réussi. C'est donc une lettre pleine de nouvelles prometteuses qui était sur le point d'être envoyée, parfaite pour cette période de Noel. Sa mère qui souvent voyageait pour son business devait sans doute se trouver avec son père ces jours-ci, le timing parfait donc pour leur envoyer un mot. Atteignant la dernière marche, elle soupira d'aise. Elle devrait se réfugier par ici plus souvent. La tranquilité des lieux accompagnée par la présence de son hibou avaient quelque chose d'apaisant. Elle rejoignit son hibou, lui offrant une friandise qu'il dévora rapidement et lui adressa quelques instants de tendresse, grattant doucement le haut de sa tête, l'esprit ailleurs.

Lorsqu'elle et son hibou se lassèrent du moment, la Serpentard attacha soigneusement sa missive autour de la patte tendue du hibou qui patientait calmement. Le tout vérifié, elle le détacha et l'accompagna vers une des ouvertures de la volière. Après une dernière caresse, elle lui murmura le destinaire et d'un mouvement de bras l'envoya voler loin dans le ciel. Lorsque ses parents recevront cette missive, ils pourront y lire :

Chers parents,

Je trouve enfin un moment pour vous écrire. Sachez que beaucoup de choses se sont passées durant ces derniers mois, certaines que je ne peux pas divulguer dans cette lettre. Peut-être que lorsque nous nous retrouverons les vacances de février à Londres, je pourrai t'en dire plus maman et tu pourras faire passer le mot. En attendant, mes résultats restent excellents. La première orientation de la Troisième Année m'a permis d'en savoir plus sur les Ecoles Supérieures. Je sais que vous ne m'imposez pas de voie particulière et je vous en remercie : en réalité je pense avoir déniché des pistes qui, si je continue avec mes résultats académiques, pourraient m'être accessibles. Je parle donc soit de L'Institut des Sciences pour être potionniste (comme je vous en avais parlé auparavant) soit une École de Création pour étudier et créer des Artefacts. Papa, connaitrais-tu des gens dans ton entourage avec qui je pourrais parler ? S'ils ont des livres à me conseiller ou autres, je pourrais déjà commencer quelques recherches.

Maman, j'ai eu l'occasion de tester tes parfums dans la Salle de Bains des Préfets (je te raconterai, c'est assez amusant) et je les ai tous aimé bien que je préfère, et de loin, Bois Nocturnes. Quand est prévue la prochaine sortie de ta nouvelle collection ?

Affectueusement,
Mary

27 déc. 2016, 17:51
La Volière
Reducio
Kristen Loewy a écrit :Au cours de sa vie, Kristen avait éprouvé des sentiments variés à l’égard des fêtes de fin d’année. Lorsqu’elle était enfant, Noël était un événement formidable, puisqu’il permettait à la petite Kristen, fille unique, d’avoir une montagne de cadeaux. En grandissant, quand elle perdit le goût de tout, elle perdit aussi le goût de Noël. Elle assistait aux interminables dîners de famille sans y être vraiment, n’arrivait pas à lâcher un véritable sourire de la soirée, offrait des cadeaux pour la forme et sans y mettre vraiment de cœur. Ce sentiment avait à nouveau changé avec l’arrivée d’Owen, et elle avait voulu partager ses Noëls en famille – même si famille est un bien grand mot, car elle ne se souciait que de son fils, et de personne d'autre. Quand elle l’avait perdu, quand elle s’était retrouvée seule au monde, elle n’avait plus trouvé d’intérêt à ces fêtes, et avait presque oublié leur existence. Finalement, l’an passé, elle avait essayé de renouer avec son fils tout en renouant avec Noël, mais cela s'était soldé par un échec cuisant.

Pourtant, son Noël n’avait pas été totalement gâché. Elle avait même reçu un cadeau, un cadeau qu’elle n’avait pas remarqué tout de suite, car il était très bien caché sous le sapin. Elle l’avait finalement ouvert petit à petit - cela lui avait pris un temps fou - et elle avait tardé à se rendre compte de toute sa valeur.

Un an après cela, Kristen décidait, pour la première fois de sa vie, d’envoyer comme beaucoup de ses compatriotes quelques cartes de Noël. En vérité, elle en enverrait deux. Elle mit tout son cœur dans la première, tout en tâchant d’adopter un ton relativement mesuré.


« Très chère Aude,

Saviez-vous que les Anglais envoient en moyenne une trentaine de cartes à leur famille et amis pour Noël ? C’est apparemment une grande tradition, ici. Je crois pourtant faire chuter les statistiques, car cette carte est pour moi une grande première.

Vous m’avez l’an passé offert le cadeau de votre présence ; et mon année, d’ailleurs, fut sans doute moins morne que ce à quoi je m’attendais, grâce à la lumière que vous m'avez apportée. Je ne puis certainement vous rendre l'inestimable cadeau que vous m’avez fait, aussi me contenterai-je de vous souhaiter, très sincèrement, un joyeux Noël et une excellente année.

Amicalement,
»


Kristen relut sa carte un milliard de fois, la corrigea un milliard de fois jusqu’à la réduire au maximum, et en fut mécontente un milliard de fois. Finalement, elle soupira, passa sa baguette sur toute la carte et les mots s’effacèrent, semblant se fondre dans la carte. C’était mauvais, cela lui semblait niais, ne lui ressemblait pas vraiment. Et puis, elle n’avait pas le droit d’écrire tout ça. La seule marque qui demeura sur sa carte fut sa signature.

La deuxième carte était en tout point identique à la première et fut envoyée à Arseni Stoyanov.

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AUDE


Aude Luneau était assise derrière son bureau quand la carte du professeur Loewy lui fut apportée, à bout de bras, par une fée postale.

C’était un beau bureau taillé dans une seule et même pièce de cerisier, qu’on avait ensuite émaillée de finitions en or du plus bel effet. Comme beaucoup d’autres éléments dans cette pièce chaleureuse, ce meuble évoquait la grandeur et la puissance que se devait d’inspirer l’académie à toutes les personnes qui, un jour ou l’autre, en découvraient l’intérieur. La pile de parchemins rigoureusement alignée dans le coin supérieur droit du plan de travail rappelait, à elle seule, l’extrême minutie de la directrice et ô combien nombreux étaient les jeunes sorciers à attendre leur lettre d’inscription.

La plume à papote suspendue au-dessus du plan de travail cessa tout mouvement intempestif. Le parchemin sur lequel elle avait tracé une bonne centaine de mots s’enroula de lui-même et voleta jusqu’à une étagère qui comptait une trentaine de compartiments vides ou déjà occupés par d’autres rouleaux de parchemin.

Pleine de délicatesse, Aude tendit son bras blanc par dessus son bureau. La fée postale posa tout d’abord ses pieds minuscules au creux de sa main puis, comme le voulait la coutume chez cette espèce à cheval sur les principes de politesse, elle s’inclina de sorte à présenter le courrier comme une offrande au-dessus de sa tête. Sensible à cet effort, Aude inclina doucement la sienne en guise de remerciement. Une fois la carte remise à son destinataire, la fée postale s’envola dans un doux son de battements d’ailes puis disparut par un trou du plafond spécialement aménagé pour elle.

La très jolie carte surprit Aude qui la manipulait avec un soin tout particulier. On avait le sentiment, en la regardant, que l’objet avait une valeur inestimable entre ses doigts.

L’intérieur de la carte ne possédait que la signature appliquée de Kristen dans le coin inférieur droit. Ce qui aurait intrigué plus d’une sorcière, amusa Aude qui reconnut dans ce détail gênant la marque indélébile de son amie. Rien n’est jamais si simple avec vous. Aude pointa sa baguette magique sur le document et murmura en bon français : « Révèle tous tes secrets. » La carte révéla alors tout son contenu sous son regard aimant.

Profondément touchée par les mots de son amie, d’une manière qu’elle ne pouvait s’expliquer, Aude leva ses yeux vers la plume à papote qui s’empressa aussitôt d’attirer à elle une feuille vierge.

« Ma si chère amie,

Je ne sais pas si le contenu de cette carte avait pour but de me mettre à l’épreuve, mais peu importe, puisque vous savez maintenant que je suis parvenue à percer votre petit secret.

Laissez-moi, à mon tour, vous surprendre en rappelant à vos souvenirs notre première rencontre par la présente lettre ensorcelée.

Je vous souhaite d’agréables et heureuses fêtes de fin d’année, vous remerciant une fois encore de m’avoir épargné une fin funeste et de m’avoir fait don de votre si précieuse amitié.

En regrettant votre présence chaque jour un peu plus, merci pour tout, mon amie.

Aude.
»

En ouvrant la lettre, Kristen se laisserait peut-être surprendre par la nuée de papillons bleu et violet qui en jaillirait pour voler dans son bureau.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)

29 déc. 2016, 22:39
La Volière
Les parents de James étaient au Manoir lorsqu'ils reçurent la lettre de leur fils. On était exactement le soir du 24 décembre, et Alan avait préparé un somptueux dîner pour son premier Noël seul avec sa femme depuis des années. Ils la lurent chacun leur tour et la relurent encore et encore. Ils se rendaient compte que leur dernier protégé était parti lui-aussi. Sans perdre de temps, le père de James alla chercher un morceau de parchemin, une plume ainsi qu'un encrier. Il voulait absolument répondre tout de suite. Surtout que le hibou Raov, n'avait pas l'air décidé à partir. Ils en profiteraient pour lui remettre la réponse. Elain était penchée par dessus l'épaule d'Alan, relisant ce qu'il écrivait.
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Cher James,

Ne sois pas désolé si tu n'as eu le temps de écrire plutôt, nous savons que tu as beaucoup de choses à faire à Poudlard. Nous sommes très fiers de toi, que tu sois à Poufsouffle, dans la maison de ta mère, et nous sommes heureux d'apprendre que tu t'es fait une bonne amie, qui plus est, française ! Cela fait le bonheur de ta mère pour la soirée. Nous voulions aussi te dire que nous acceptions que tu ailles en France après notre voyage aux États-Unis, et que, même si tu n'as pas envie de venir à New York, ce n'est pas un problème. J'ai une autre nouvelle à t'annoncer, elle n'est pas très bonne. Cela concerne ta mère. Elle est gravement malade. Elle tremble beaucoup et ne peut plus écrire. Elle a aussi perdu l'usage de la parole. Les médicomages n'ont pas trouvé qu'elle était cette maladie, et n'ont donc aucun remède. Tout ce qu'on peut faire, c'est lui administrer une potion de guérison, pour retarder l'inévitable. Je suis désolé que tu l'apprennes de cette façon, mais nous ne voulions rien te cacher.

Sache que tu nous manques terriblement, nous t'aimons très fort. Nous te souhaitons aussi de passer un merveilleux Noël à Poudlard.

Ton père et ta mère,

PS : tes frères et sœurs sont déjà au courant, sauf Niels. Nous avons entendu dire qu'il était très turbulent et impoli envers ses professeurs. Il est angoissé, et nous te demandons de ne pas lui parler, de l'ignorer.

Alan inséra le parchemin dans l'enveloppe et replia le rabat. Il écrivit au devant la destination, et donna l'enveloppe à Raov. Cette lettre était chargée d'émotions. Derrière le petit hibou, Elain était en larmes. Ses cheveux poivre et sel étaient coiffés en un chignon serré, ce qui lui donnait un air strict, mais ses larmes affinaient son visage et cela contrastait ; Alan la prenait un peu en pitié. Raov s'envola rapidement au loin, par la fenêtre, et le couple put se mettre à table, comme s'il ne s'était rien passé.

Love story turns easily into a tragedy - James et Rosalys

30 déc. 2016, 15:20
La Volière
Antony montait les marches de la tour d'Astronomie, terminant le dernier chocolat que contenait son cornet de bonbons que Steve avait tenté de subtiliser à Antony. Aujourd'hui, il s'apprêtait à poster une lettre à une personne bien particulière... Sa cousine. Et la période de Noël n'était pas une période anodine pour eux. C'était au contraire la période qu'ils préféraient tout deux. Non seulement, car chaque hiver, comme chaque été, ils avaient l'occasion de se revoir, mais aussi parce que ce fut durant un hiver que les deux avaient forgé leur grande amitié, emboîtant le pas à une puissante inimitié. Mais dans le fond, les deux s'étaient appréciés depuis longtemps déjà sans vraiment se le dire. Et cette année malheureusement, pour la première fois, Antony n'allait pas voir sa cousine par la simple et bonne raison qu'il ne passait pas es vacances de Noël chez lui, et que donc il ne passerait pas non plus quelques jours en France en compagnie d'Aurore. C'est donc la mort dans l'âme, le moral dans les chaussettes, qu'il traînait ses pieds vers le haut de la tour, en direction de la volière réaménagée, où le gel commençait à le gagnait...

Arrivée en haut, Antony resserra son châle contre lui. Il n'avait pas prévu de rester longtemps dans la tour, mais il s'était tout de même habillé chaudement en ce matin de 30 Décembre. Il n'avait pas encore passé le pas de la porte qu'il entendait le hululement des oiseaux et les claquements de bec, accompagnés par le sifflement du vent et les craquements du bois. Pendant un instant, Antony eut la sensation que la tour se mit à tanguer dangereusement. Il espéra alors que ce ne fut que son esprit qui lui jouait des tours. Il passa donc enfin le pas de la porte, et déjà son corps tout entier fut confronté au froid ambiant. Son souffle se transforma en légère brume chaude qui se mit à danser en tourbillon avant de se dissiper. Les oiseaux avaient l'air heureux de le voir de si bon matin. Certains semblaient encore dormir, d'autres s'excitèrent et hululèrent de plus belle, et pour d'autres encore, le réveil fut difficile dans un tel vacarme. Antony s'en voulait presque de les déranger. Il resserra plutôt ses mitaines avec ses mains et se saisit de sa lettre qu'il avait mise à l'abri dans l'intérieur de sa veste.
Cette même lettre qu'il avait pris de le temps d'écrire la veille, sans même accorder le moindre temps à la lecture d'un livre. Cette lettre était bien plus importe pour lui. Il avait pris sa plus belle plume pour l'écrire.

Il s'avança donc dans la salle, de ses grandes bottes, laissant quelques empreintes dans les quelques flocons qui étaient parvenus à s'infiltrer çà et là. Mais son regard fut attiré par la vue qu'offrait la terrasse. Il ne pouvait jamais y échapper. Antony ne s'estimait pas très bon dessinateur, même si ses parents essayaient toujours de l'en convaincre, mais il aurait bien aimé savoir dessiner de tels paysages. Dans le léger brouillard, on distinguait ici et là quelques sapins, et quelques rochers. Certains arbres avaient survécu aux dur air automnal et avaient conservé quelques feuilles maintenant recouvertes de neige. De temps en temps, on pouvait apercevoir quelques élèves émerger de la brume, avant d'y replonger. Certains semblaient statiques, sûrement en train de lire un livre, étrange lieu pour cela avait pensé Antony, et d'autres, plus excités, jouaient à une bataille de boule-de-neige, défendant ce qui ressemblait à un igloo. Plus loin encore, on apercevait quelques élèves plus âgés s'élancer sur une sorte de piste de neige, ou encore faire du patin sur le lac gelé. Les moins téméraires, quant à eux, se dirigeaient vers Pré-Au-Lard dont on apercevait les toits blanchis au loin.

Antony fut alors ramené à la réalité par une sensation de pincement sur son oreille. Il sursauta autant que la chouette qu'il surprit par sa réaction. Une chouette se trouvait en effet elle aussi sur la rambarde où Antony s'était accoudé. Celle-ci avait aperçu la lettre d'Antony et trépignait d'impatience à l'idée de pouvoir livrer une lettre. Elle s'était donc approché du garçon et n'observant aucun mouvement de sa part, s'était mise à lui mordiller l'oreille pour le réveiller. Antony se rendit bien compte qu'il s'agissait là d'un signe d'affection et s'en voulu lorsqu'il crut lire de la culpabilité dans le regard de la chouette.


« Hey... Doucement... » Murmura-t-il, approchant lentement sa main avant de lui caresser la tête.

L'oiseau se détendit alors, décrispant son cou qu'elle avait recroquevillé de peur. Rassurée, elle frotta même sa tête contre la main du garçon.


« Comment vas-tu ma belle ? Tu veux livrer cette lettre ? » Demanda-t-il, agitant sa main contenant sa lettre de la main.

La chouette poussa un léger hululement de satisfaction et, tortillant sa tête, mordilla à nouveau affectueusement les doigts du garçon.

N'en attendant pas plus, Antony attacha délicatement sa lettre aux pattes de l'animal avant de lui murmurer :

« Apporte ça à Paris, en France, à Aurore Vendrale »

Reducio
Ma Chère Nounours...

Joyeux Noël ! J'espère que le cadeau t'a plu ! Et merci beaucoup quant à toi pour la gravure ! Elle est magnifique, je l'adore ! Je l'ai installé sur ma table de chevet. Tu me connais beaucoup trop. Hey tu as vu ? Une nouvelle encre de Noël ! On me l'a offert aussi sous le sapin ! Et la plume qui va avec est tout aussi belle. Mais bon très d'exclamation, j'ai l'impression de mettre tant de points d'exclamation que tu vas te sentir agressée... Alors que tu fais la même chose en fin de compte. :P
Plus sérieusement, je voulais te dire que ne pas te voir cette année me déchirait le cœur. C'est bien la première depuis des années que nous ne nous voyons pas pour Noël. Je suis vraiment désolé, mais sache pour te réconforter que mes parents ont eut le droit au même traitement, puisqu'ils sont eux aussi consigner chez nous sans moi. Je me trouve en fait dans mon école où je passe Noël ! Ho d'ailleurs il y a eut un bal superbe ! Bien que je ne connaisse pas trop ma cavalière, une deuxième année, Ilona qu'elle s'appelle, qui m'a invité alors que je ne la connaissais que de vue. Elle ne semble pas trop amoureuse, mais j'ai quand même des doutes. Rassure-toi, je ne ressens rien pour elle personnellement. Ça me fait bizarre d'ailleurs d'aller au bal avec elle puisque d'habitude, j'y allais avec Ysalyne.
Ho et aussi ! Il y a des musaraignes dans notre dortoir maintenant ! Je ne sais pas comment elles sont arrivées là, mais elles sont bien cachées ! D'ailleurs en me réveillant ce matin, il y en avait une sur mon bureau, je ne les savais pourtant pas si acrobates. L'une d'elles grignotait une de mes baguette réglisse, un bonbon local, lorsqu'elle m'a aperçu. Elle s'est ruée vers le sol, puis vers son trou, manquant de faire tomber la gravure au passage ! Heureusement, je l'ai rattrapé de justesse... Ce serait très mignon si elles n'arrêtaient pas de grignoter nos affaires. Mais je crois que le responsable des dortoirs, Wilson, s'en moque un peu. Aussi, l'un des tableaux est devenu insupportable, pire que ces rongeurs. Déjà qu'il m'énervait, avec son air maussade, hautain et ses sales cheveux grisonnants un peu comme Jack l'ami d'Olivier, et son maudit crapaud qui n'arrête pas de croasser, à présent lui-même se met à crier d'horreur à chaque fois qu'il aperçoit l'une de ces musaraignes... Mais trêve de bavardage.
Comment vas-tu toi ?
J'espère que tout va bien pour toi et surtout, je te souhaite de bonnes fêtes. Tiens-moi au courant de ce que tu as eu pour Noël et passe le bonjour à tes parents et ton frère.

Biz
Antony


Antony, en écrivant sa lettre, ne s'était pas rendu compte que sa cousine ne comprendrait rien à cette histoire de tableau étant donné qu'elle ne connaissait rien de Poudlard et de ce monde emprunt de magie...
La chouette ne perdit pas une seconde et quitta la rambarde dans un battement d'aile, disparaissant rapidement dans les nuages si bas.

Le jeune sorcier ne perdit pas de temps lui non plus. A présent que sa lettre était envoyée, il se dirigea vers la sortie, tandis qu'il observait les oiseaux voler de perchoir en perchoir au-dessus de lui. Il se demanda ce qu'ils allaient bien pouvoir dîner aujourd'hui. Peut-être restait-il des truffes de la veille ?


Reducio
Souligné : Les missions 2 / 3 / 12 et 13 de la Cabane de Cristal, ainsi que les noms de 5 personnages qui ne soient pas d'affilés et les mots : Magie, Baguette, Poudlard, Sorcier, Tableau du Stand du Chaudron.

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
~ Famille Schialom ~
Do not go gentle into that good night.

13 janv. 2017, 19:33
La Volière
Luttoria s'était levé du pied droit ce qui était exceptionnel ! Habituellement, elle ronchonnait à longueur de journée et trainait le pas. Elle s'habilla en vitesse pour prendre vite son petit déjeuner puis au moment des hiboux, elle reçut une lettre. Elle venait de son demi frère de père qu'il avait eu avant elle. Elle n'avait vu son demi frère que trois fois. Venant de lui, ça l'étonnait, surtout qu'ils ne s'entendait pas vraiment... Lui aussi était un sorcier mais lui était à Durmstrang. La lettre disait :

Luttoria,

Je sais que toi et moi ce n'est pas l'entente parfaite mais je suis obligée de t'écrire... Papa est vraiment mal, il ne reçoit qu'une lettre de ta mère une fois par mois et sinon rien. Il n'a aucune nouvelle de toi ! Ta mère répète à chacune de ses lettres qu'elle aussi a vraiment peu de nouvelles de toi. Je trouves ça inadmissible ! Toi qui aimait tant tes parents, tu le disait non ? Moi j'envoie des lettres chaque semaine à papa et à ma mère. Je t'envoyais cet hiboux pour ça.
Au revoir,

Jacques.


Luttoria, comme elle n 'avait pas cours ce matin là couru vers la volière. Elle avait deux lettres à envoyer, une pour son père et une à son demi frère pour lui apprendre qu'elle avait bien reçu sa lettre. Arrivée devant des centaines d'hiboux, elle en choisit un. Le plus beau pour elle. Il était propre, blanc et des plumes étaient argentées... Ses yeux avaient l'air tristes, il avait l'air de s'ennuyer dans la petite volière. Elle le prit sur sa main et lui chuchota quelques mots pour le réconforter...Luttoria relut sa lettre adressée à son demi frère.
Jacques,

Je viens d'écrire une lettre à papa, je vais aussi lui envoyer. Je sais aussi que nous ne nous entendons pas mais moi je dois t'écrire aussi en retour... Voilà ma lettre, elle est très courte et c'est normal, je n'ai rien de plus à t'annoncer.

Luttoria.

Elle noua cette lettre à la patte du hiboux et lui chuchota avec une voix douce.

- Vole bel hiboux...


Elle relut aussi la lettre pour son père, elle disait :

Papa,

Je suis incroyablement désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt... J'ai appris par Jacques que la forme et toi ça ne va pas très bien ensemble.
Je t'écrit pour te prévenir de ce qu'il se passe pour moi.
Je n'ai pas encore beaucoup d'amies mais ne t'inquiète pas, ça va le faire, je commence à connaître plus de monde maintenant. Pour le moment, niveau note... c'est bof bof ! Je suis meilleure dans une école moldue moi ! Sinon, je me suis coupée les cheveux en haut des épaules, c'est une longue histoire, je te la raconterais une autre fois. En tout cas, Poudlard est vraiment une Super école ! Je sais me servir d'une baguette maintenant ! Toi qui disait quand j'étais petite que les sorciers ça existe pas !
Je t'embrasse très fort,

Ta Luttoria chérie


Elle accrocha la lettre à la patte d'un hiboux et le lança. C'est bon, son père allait aller mieux dés maintenant et Luttoria sortit de la volière le cœur chaud...

Même le plus petit des serpents a du venin !
Bonne année, bonne santé et meilleurs vœux !
Rédactrice en chef de Serpentard !
Merci à vous tous d'être ce que vous êtes !

14 janv. 2017, 17:02
La Volière
Lucy regardait avec méfiance les oiseaux de la volière. Elle était aussi à l’aise avec les hiboux que n’importe quel imbécile. Toutefois, en mettant en compte sa maladresse, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de penser que cette petite aventure dans la volière allait finir dans les larmes.

Toutefois être pincée et griffée par des oiseaux ne seraient jamais aussi difficile que d’envoyer cette lettre. Lucy tenait entre ses mains une jolie lettre cachetée destiné à Mr et Mrs Bishop. Ces derniers n’envoyaient jamais de courrier même si on leur avait expliqué comment faire. Lucy, elle, leur envoyait des nouvelles toutes les semaines. Elle rédigeait ses lettres dès qu’elle avait fini ses devoirs. Quand elle n’en envoyait pas à ses parents, elle en envoyait à son cousin sorcier David, vivant à l’étranger. Lui, il lui répondait à chaque fois qu’il avait le temps d’écrire. Il était toujours heureux des progrès de sa cousine, des découvertes qu’elle faisait, des aventures qu’elle vivait à Poudlard. C’était bien le seul.

Lucy traversa la volière pour trouver le bon hibou, celui qui allait à Bristol. Une jolie bête. Très douce, autant de plumage que de caractère. Pas comme celle allant à Berlin : cette sale bête était vicieuse !
Lucy hésita devant l’oiseau. Elle tourna entre ses mains l’enveloppe où étaient soigneusement écrit les noms de ses parents ainsi que leur adresse. Ils n’allaient pas répondre. Elle le savait.
Sa mère était trop choqué de savoir sa fille « une sorcière ». Pour une catholique qu’était Mrs Bishop, c’était un scandale. « Un deuil de l’enfant parfait », comme avait essayé d’expliquer David dans sa dernière lettre.
Lucy devait donner du temps à ses parents. C’était la seule solution. En attendant qu’ils acceptent la réalité, elle continuerait de leur écrire. Peu importe s’ils brûlent les lettres, les lisent ou les stocks, intactes, dans un carton dans le grenier. Peut-être qu’un jour ils les liront.

Lucy secoua la tête. Elle n’avait que onze et elle était déjà préoccupée par ces stupidités.

La jeune fille devait donner sa lettre au hibou.
Elle doit le faire…
Elle doit le faire…
Elle doit le faire… N’est-ce pas ?


« Cher papa, chère maman.

Cette semaine, j’ai eu deux notes Optimales et un Effort Exceptionnel. Ce sont de très bons scores ! Les professeurs ont l’air satisfais de mon travail. Je n’ai pas encore beaucoup d’ami, mais cela va venir.
J’ai pu explorer la bibliothèque, en particulier le rayon des biographies. Le monde des sorciers a tellement de héros et de personnalités importantes dans son Histoire ! Savez-vous que Morgane, la sœur du Roi Arthur, à réellement existé ! Elle pouvait même se transformer en oiseau !

David regrette de ne pas pouvoir vous envoyer directement du courrier, alors il m’a demandé de vous faire passer son bonjour. Il a hâte de nous revoir à la prochaine réunion de famille.

Je sais que cela vous met mal à l’aise, mais le hibou est le seul à pouvoir faire le chemin jusqu’à Poudlard. Donc si vous voulez m’envoyer une lettre, confiez-lui le courrier : il ne le perdra pas ! Et il est très gentil ! Il ne m’a pincé qu’une seule fois !

Je vous aime très fort,
Lucy. »

Les livres sont la vie: mangez-les!
(Signature: Midnightblue / 191970)