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11 mai 2018, 13:24
La descente des grandeurs  PV 

12 décembre 2041


               La punition. Ces mots donnent le tournis pour n'importe quel élève. Esmée n'aimait pas être punie. Récurer le sol, astiquer les armures, trier les livres, ranger les affaires d'un professeur .... C'était son quotidien.  Mais aujourd'hui, elle avait hâte. Comment ne pouvait-elle pas l'être avec Audric. Emée avait même attendu ce jour depuis leur dernière rencontre. Elle se rappela de lui, assise à côté de lui en se cachant de Rusard. Un sourire se glissa sur son visage.

- Esmée ? Esmée ?! Esmée !!!

Esmée se retourna et vit Aria les sourcils froncés.

- T'es bizarre depuis quelque temps... Elle mit son manuel des sorts et enchantements, niveau 2 dans son sac et continua d'une voix plus aimable: «Tu n'aurais pas oublié de me dire un truc?».

Esmée ne lui répondit pas. C'était son secret. Rieuse, elle attendait son amie à la porte. Aria jura.

- Mmmf, de toute façon tu ne pourras pas me le cacher encore longtemps. Affirma-t-elle, d'un ton vexé. Aria était décidée et inspecterait tout le château pour découvrir les cachoteries d'Esmée.

Les deux filles quittèrent ainsi la salle de Sortilège et partirent prendre leurs repas du soir.


Esmée n'avait pas vraiment faim, pour une fois, et ne mangea qu'un morceau de pain. Puis elle sortit rapidement de table. Heureusement qu'Aria ne mangeait pas avec les gryffond ! Elle ne l'aurait pas laissée filer sans une explication. Joyeuse, elle se dirigea à la salle des trophées. Elle n'arrivait plus à tenir sur place et sautilla vers le troisième étage.

Rusard flottait paisiblement dans la salle. Le sourire d'Esmée s'effaça aussitôt. Nerveuse, elle pensa que le fantôme devait bien s'ennuyer pour les attendre à cette heure. Ce dernier ne se fit pas prier et lui donna sur-le-champ les instructions :

- Oh! Miss Peterson est déjà prête pour astiquer nos belles coupes à ce que je vois! Ria-t-il, sournoisement, en lui montrant le matériel modlu. 

Déçue, elle releva ses manches, mit les gants en caoutchouc et prit le seau d'eau où baignaient deux éponges. Sa joie s'était dissipée et elle insultait sauvagement Rusard, de tous les noms de la terre, dans sa tête. Finalement, elle aurait du manger son morceau de dinde.

Aria est un pnj
12 mai 2018, 14:24
La descente des grandeurs  PV 
 Puni. Quelle horrible sensation que celle-ci, être piégé par un adulte pour expier une faute dont il vous accusait juste comme ça... Bon oui, il n'avait rien à faire dans son bureau en pleine nuit, mais si Rusard n'avait pas été un fantôme, il n'aurait jamais pu le rattraper. Le brun en restait persuadé et grommelait sur son sort en attendant l'heure de la retenue.
 Lorsqu'il l'avait avoué à Jonathan, ce dernier s'était légèrement moqué de lui, avant de le consoler en apprenant avec qui le garçon aux yeux vairons devrait partager cette soirée de punition. Seul Adrian, le garçon d'origine américaine qui était un né-moldu tout comme lui, continuait de le charrier à ce sujet.

 « Bah elle ne peut pas être si terrible. Et puis de toute façon avec Rusard dans les parages... Non tu verras vous aller vous éclater! » Le brun n'était pas certain que "éclater" était le bon terme pour parler d'une punition. Contrairement à ce que ces amis lui disaient, lui était plutôt ravi de partager cette soirée de calvaire avec Esmée. C'était la seule chose positive dans toute cette histoire : il avait pu parler avec cette fille qui semblait si inaccessible. Elle avait à ses yeux un goût d'interdit, avec un soupçon d'aventure et il restait persuadé que derrière son air souvent maussade ce cachait une fille drôle et courageuse. 

 C'est d'une manière assez étrange qu'il gravit les marches menant au couloir où se situait la salle des trophées : parfois par trois lorsqu'il pensait à la jeune fille, puis une par une en grommelant en songeant à Rusard. C'est à cause de son aversion pour le concierge qu'il mit plus de temps qu'il ne le pensait pour arriver à destination. « Vous êtes en retard! » gronda ce dernier. Le brun s'excusa mollement, se demandant s'il pourrait supporter les remarques du fantôme toute la soirée. Mais apparemment ce dernier avait d'autres projets et, après avoir montrer au garçon où se trouvait le matériel sans lui en dire plus, il s'éclipsa suivit de sa fidèle chatte non sans avoir pointé de son index translucide les deux adolescents : « Bien, je vous laisses nettoyer tout cela. Vous ne partirez pas tant que chaque trophé, chaque coupe, chaque objet présent dans cette pièce brille tellement que l'on puisse se mirer dedans. Et sans magie, sinon vous recommencez tous les soirs de la semaine. »

 Le garçon aux yeux vairons regarda le fantôme s'éloigner en soupirant, puis s'équipa à son tour de gants et prit l'une des éponges après avoir saluer sa camarade d'un vague geste de la main. Accroupi devant le seau d'eau clair, il essora son éponge et leva le nez pour observer la brune. Elle semblait plus calme, mais aussi moins fatiguée que le soir où il l'avait rencontrée. Il fallait dire aussi qu'elle avait vécu une sacrée journée cette fois-là. 

« Tu as l'air en meilleure forme que la dernière fois. » Lui fit-il remarquer en souriant. 
 Audric, ou l'art de parler aux filles. Il avait murmuré, de crainte que le concierge ne l'entende et vienne à nouveau les déranger. « Je suis désolé que tu sois punie juste parce que tu voulais récupérer ce qui t'appartenais. »

 Il replongea à nouveau l'éponge dans l'eau, éclaboussant légèrement le sol et un peu son genou gauche trop près du seau. Pensant qu'il avait également aspergé Esmée, il lui sourit : « Désolé. Je ne voulais pas créer un ras de marrée. » Il essora à nouveau l'éponge et, l'objet serré dans sa main gauche, commença à nettoyer une grande vitrine qui commençait à sa droite. « Quand il faut y aller... »
 C'était peut-être le fait d'être puni qui le rendait si bavard, ou simplement le fait qu'il craignait que le silence ne s'installe. Et l'ennui avec lui.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."
15 mai 2018, 14:28
La descente des grandeurs  PV 
«Oh Audric ça va ? Moi ? Ben ... Bien depuis ton arrivée !» Elle s'imaginait lui parlait, lui adresser la parole aisément et de ne pas être étrange. Même si ce n'était que des pensées, elle rougit.

- On ne s'arrête pas à la moitié Peterson ! Bugla Rusard.

Esmée le défia, prit l'éponge et se remit au travail. Le fantôme s'amusait à l'énerver. Il lui racontait le bon temps, là où il pouvait suspendre les enfants par les pieds dans les cachots. Cependant, parfois il se perdait en lui parlant d'une ancienne directrice. Esmée pensait qu'elle fut son amoureuse en l'entendant dire «parfaite» et «merveilleuse». Elle fronça les sourcils cherchant le nom de cette personne *Ombrage ?*. Voulant échapper aux images fougueuses de Rusard avec sa petite amie, elle secoua convulsivement sa tête. Elle essora rapidement son éponge et le vit *Audric*.

Elle lâcha l'objet ménager. Fixant l'intéressé, elle essaya de se rappeler des phrases élaborées dans sa tête, mais rien ne sortit. Non, elle laissa lâchement Rusard faire. Ce dernier souriait hostilement au garçon en l'avertissant de leur punition avant de partir. Audric se dirigea vers le sceau. Esmée ramassa rapidement l'éponge en fuyant son regard *seule avec lui?*. Désorientée, elle l'ignora. Elle se détestait. Elle voulait taper sur ce fichu sceau. Elle n'avait qu'une envie tout casser. Mordant ses lèvres, elle essuya ces maudits trophées.  Puis il lui parla. Cette fois-ci c'est le torchon qui tomba au sol. Les joues rouges, elle s'agenouilla rapidement pour récupérer l'objet. Elle ne l'interrompit pas. Puis, il s'excusa et elle retourna impulsivement sa tête vers lui  *mais de quoi ?*. Les mots ne sortirent pas. Nez à nez, elle vit ses yeux. Sans s'en rendre compte, elle le contempla. Mais il détourna son regard du sien pour prendre une éponge *satanée d'éponge* jura-t-elle. Esmée ne le quitta pas des yeux mais quand il s'adressa, de nouveau, à elle, directement elle fixa une vitrine. Elle aimait bien sa voix et espérait qu'elle ne s'arrête jamais. Mais, Audric dut se laisser et ne fit même plus attention à elle.

Les enfants effectuaient leur punition en silence. Ils avaient bien commencé et en étaient presque à la moitié. Ils allaient bientôt finir à ce rythme. Mais, Esmée ruminait sans cesse. N'arrivant plus à se contenir, elle brailla :

- T'as pas à t'excuser !

Esmée ne l'évita pas et le zieuta nerveusement. Elle était énervée d'elle-même, du fait de ne pas pouvoir répondre convenablement. Certes, mais les excuses du garçon la contrariait davantage.

- Pas avec moi. Finit-elle d'une voix ferme.

Impétueuse, elle voulut tout lui dire. Lui révéler qu'elle l’appréciait énormément et qu'il ne devait pas y avoir de gêne entre eux. Mais, sa timidité revint au galop. Elle détourna son attention en fixant le bout de chiffon dans ses mains.
28 juin 2018, 21:01
La descente des grandeurs  PV 
Il y avait quelque chose de différent chez Esmée ce soir-là. Elle était silencieuse et semblait renfrognée, comme si quelque chose l'agaçait mais quelle se retenait de le lui dire. Aussi elle fuyait si regard, et le brun commençait sérieusement à croire qu'elle lui en voulait. Était-ce pour la punition? Ou ses gâteaux qu'il n'avait pas réussit à lui redonner malgré ce qu'il avait dit?
 Le silence devenait de plus en plus pesant pour le garçon qui déchantait petit à petit. Lui qui pensait avoir enfin réussit à s'approcher de cette fille qui lui semblait inatteignable, toujours dans sa bulle, seule... Il comprenait qu'il s'était fait des films tout seul. *Comme si une fille forte comme elle pouvait devenir amie avec un idiot comme toi...*

Soudainement, elle se tourna vers lui et lui cria dessus. Le brun sursauta légèrement et l'observa, les yeux ronds. Le regard de sa camarade était braqué sur lui et il se força à ne pas détourner le regard. Il ne tint pas longtemps et tira une mèche brune devant ses yeux avant de tourner la tête, penaud. Il ne comprenait pas la fin de sa phrase, tout ce qu'il avait retenu de la dizaine de mots qu'elle lui avait enfin adressés, c'était son agacement perçu dans le ton de sa voix. A aucun moment pour autant il n'eut peur d'elle, il était simplement déçu de voir qu'il s'était trompé depuis le début. 

« Tu... tu préfères que je me taises c'est ça? Je suis désolé je pensais juste que... Qu'on pourrait être amis tous les deux. »

 C'était dur à décrire, il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qu'il ressentait mais une chose était sur : il voulait être l'ami de cette fille et il pensait vraiment avoir réussit. Le naïf qu'il était pensait sincèrement que l'on pouvait devenir ami avec une personne que l'on connaissait peu sous prétexte qu'on lui était venu en aide auparavant. Même si au fond il avait lamentable échoué ce soir-là, quand il l'avait vue dans le bureau de Rusard.
 Déçu de comprendre tout cela, il s'agenouilla vers le saut et trempa son éponge dedans. Il s'amusa à faire des ronds dedans, encore et encore, les joues arrondies par son air boudeur malgré-lui. Les mèches de ses cheveux s'écartèrent alors qu'il pencha la tête pour regarder la fillette.

« Moi j't'aime bien. Je trouve que tu es super sympa. » Et courageuse, avec un caractère bien trempé, comme il avait pu le constater en l'écoutant raconter ses mésaventures la dernière fois. A ses yeux elle était une fille fière et qui savait parfaitement où elle voulait aller. Un modèle à suivre... 
 Les mains toujours plongées dans le seau, le brun n'avait aucune envie de continuer à frotter. Il décida donc de faire une petite pause, les mains dans l'eau à faire des ronds au milieu de la mousse en attendant une réponse. Du moins s'il y avait quelque chose à répondre à ça.

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24 juil. 2018, 14:52
La descente des grandeurs  PV 
*Pourquoi? Il ne veut plus me parler... Jonathan lui a parlé et maintenant il a peur c'est sûr! Sale mioche! Si je le croise, je le tue!! BON! Je fais quoi là?! *


Elle était désorientée. Tout se chamboulait dans sa tête, elle était triste mais aussi énervée de l'entendre s'excuser une fois de plus. Elle rembobinait sa phrase dans sa tête mais, ça lui fit encore plus de mal que de bien. Elle chassa ainsi facilement Jonathan de son esprit. Elle était à présent chamboulée. Elle tourna le dos à Audric.  *Qu'on pourrait? Pourquoi il ne veut plus maintenant? Il ne veut plus être mon ami* voici comment elle avait fini par interpréter sa réponse. Cette pensée lui fit mal. D'habitude, elle s'en fichait des autres, mais Audric... Non elle voulait être proche de lui. C'était trop complexe pour son âge... Mais une chose était sûre, il comptait beaucoup à ses yeux. Même si ils n'avaient parlé qu'une fois ensemble, pour elle, il était unique. Il était devenue son centre d'intérêt. Rien qu'entendre son nom par ses camarades lui fit rosir ses joues. Ses pensées lui étaient souvent destinées, et quand il apparaissait devant elle, elle ne pouvait que le regarder discrètement.  Ainsi, perdue, Esmée ne lui répondit pas. Immobile, telle une statue, elle regardait le sol. Elle voulait partir voir Aria. Pas pour lui parler, mais juste la voir elle, sa seule amie.

Elle était prête à l'abandonner là mais, elle l'entendit parler une nouvelle fois. De son doux timbre, il lui disait qu'il l'aimait bien et qu'il la trouvait sympa. Elle tourna alors la tête vers lui. Incrédule, elle l'observa faire des ronds dans l'eau à l'aide de la mousse. «Ah». Passant la main sur ses cheveux, elle voulait se cacher. Elle souriait. Plus détendue elle s'agenouilla à son tour pour tremper son éponge et lui dit:

- Moi aussi je t'aime bien. Ses yeux fixaient le seau d'eau. Elle se releva et frotta une nouvelle vitrine. «Je suis contente» murmura-t-elle tout bas.

Ces derniers mots n'étaient pas vraiment destinés à Audric, mais elle ne put les retenir. Elle était soulagée et ne faisait plus attention à ce qui l'entourait. Dire qu'elle croyait qu'il ne l'aimait pas. Elle n'en revenait pas. *Il me trouve sympa* se répétait-elle en boucle *moi? Sympa!* elle pouffa. Elle essora l'éponge et essuya le trophée avec un chiffon. Après avoir bien digéré ce zeste de bonheur, elle observa Audric:

- On peut... Être ami alors... Non?

Elle ne détourna pas le regard, bien qu'elle voulût le faire. C'était un moment important pour la jeune fille, elle voulait savoir, c'était plus fort qu'elle.
02 août 2018, 16:47
La descente des grandeurs  PV 
 Au creux du seau, la mousse formait des choses que le garçon tentait de nommer. Parfois la tête d’un éléphant prenait la place d’un bateau à demi cassé, une flèche se dandina jusqu’à disparaître écrasé par une vague qu’il avait créée. Le silence était pesant et le brun  n’avait plus qu’une envie : rentrer dans son dortoir et aller se coucher. Il ne voyait pas l’intérêt de rester, car s’il était venu c’était pour elle, pour passer du temps avec elle. Il avait quelque peu oublié la définition du mot punition ainsi que les conséquences qu’il y aurait s’il fuyait la retenue de Rusard.

Enfin, Esmée brisa le silence. D'une simple interjection, elle réussit à sortir le garçon de sa contemplation de l'eau. Il releva la tête pour essayer de comprendre ce que signifiait ce "Ah." tout simple. Il vit un sourire fleurir sur le visage de sa camarade sans en comprendre la signification. Était-elle heureuse de voir qu'il voulait être son ami, ou bien plutôt qu'elle se préparait à se moquer de lui parce qu'il avait été si naïf? 
 Il ne la lâcha pas du regard lorsqu'elle s'abaissa à sa hauteur et observa l'eau. Les mots qu'elle lâcha près de lui réchauffèrent le cœur du garçon en le laissant dans le flou en même temps. Est-ce que les filles étaient toutes compliquées comme cela, ou juste elle? Bloqué dans son idée qu'elle ne voulait pas de lui comme ami, il ne comprenait pas pourquoi elle disait qu'elle l'aimait bien. 

 Quand elle se releva pour frotter une vitrine, Audric fixa alors le vide en se frottant le nez avec son poignet, sa main étant trempée et pleine de mousse. Il l'entendit murmurer qu'elle était heureuse, et sans chercher plus à comprendre il sourit. Au moins elle ne le détestait pas et ne semblait pas en avoir marre de lui, du moins pour l'instant. Cela viendrait peut-être plus tard...

 - On peut... Être ami alors... Non?

 Le brun se redressa juste au moment où elle se retournait vers lui. 

« Oui bien sûr ! » s’écria-t-il rapidement d'un ton joyeux. Sait-on jamais, si elle changeait d’avis. Il lui tendit alors sa main droite, toujours mouillée et pleine de mousse, comme s’ils allaient signer un pacte d’amitié. Voyant l’état de sa main. Il l’essuya vaguement dans son pantalon avant de la proposer de nouveau à la fillette en la regardant droit dans les yeux. Depuis le temps qu'il voulait lui parler... il allait enfin pouvoir dépasser le stade de l'observation de loin et enfin pouvoir faire sa connaissance. 

« C'est bizarre à dire, mais je suis content qu'on soit puni tous les deux. J'espère quand même que ça ne deviendra pas une habitude... » Il disait cela comme s'il n'était pas capable de s'attirer des ennuis tout seul. Après tout il l'avait rencontrée alors qu'il était déjà dans le bureau de Rusard. Elle l'avait surprit en train de fouiner pour une carte qui semblait-il n'existait pas, ou du moins qui n'était pas là. Alors qu'elle, elle était juste venue récupérer ses affaires... 

 « Ah mais... Et ta chaussure? Tu as finis par la retrouver au fait? » Ce n'était pas quelque chose de très important, mais le garçon avait besoin de parler, ou plutôt il avait envie de faire parler Esmée pour en apprendre plus sur elle. Et tant qu'à faire, entendre un peu plus de le son de sa voix. Elle n'avait pas l'air d'être une grande bavarde.

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26 août 2018, 13:31
La descente des grandeurs  PV 
La question fut posée, il répondit vite ce qui rassura Esmée. Décidément, ce garçon avait le don pour l'agiter, l'ébranler, à lui donner des papillons dans l'estomac. Ce dernier essuya sa main pleine de mousse et lui tendit. C'était assez étrange, elle fixa la main en pensant à un pacte du style «à la vie à la mort». Si ce geste voulait signifier ça alors «ok». Elle s'approcha de lui et rougit en lui serrant sa main. Elle baissa ainsi ses yeux en souriant. Le chiffon était au sol et Esmée ne pensait pas à l'attraper. Elle était ailleurs... Audric lui rappela à l'ordre en lui affirmant qu'il était content d'être puni avec elle. Elle aussi et si ça devenait une habitude, elle s'en moquait! Elle espérait même que ça le devienne. N'ayant pas le courage de lui dire, elle rigola en signe de réponse. Audric ne resta pas silencieux, comme elle, il semblait vouloir continuer l'échange pour qu'il ne finisse jamais. Il lui demanda alors si elle avait retrouvé sa chaussure, cela lui fit encore plus rire. Sa question était normale certes, mais le fait de penser à lui réponse l'amusa. Elle ne pouvait plus se retenir et elle l'en pleura et s'étouffa. Ce n'était pas bien classe... Honteuse, elle essuya ses larmes en toussotant. Après s'être calmée, elle lui répondit:

- Désolée... - Elle le regarda - non je ne l'ai pas trouvé. Enfin! Je veux dire que je ne l'ai pas cherché, je n'y pensais plus. A ces mots, elle fixa le sol.

Esmée était rentrée dans sa chambre sans ses chaussures. Ne les aimant pas spécialement, elle s'en moquait de les avoir. Elle en avait d'autres... Avec sa mère la petite ne manquait pas de chaussure... Elle passa maladroitement sa main dans ses cheveux en rigolant toujours. C'était assez bête, mais maintenant elle trouvait ça logique le fait d'aller récupérer ses chaussures. Maintenant c'était trop tard et avant, elle ne put penser à ça. Depuis sa rencontre avec Audric, elle ne pensait qu'à lui. Mais ça, elle ne lui dirait pas. Elle releva les yeux vers ce dernier le sourire aux lèvres:

- C'est bête non?
- Non mais c'est quoi ce vacarme! Rusard fixa Esmée qui n'avait rien dans les mains. N'espérez pas échapper à la punition Peterson! Il continua de râler et de railler.

C'était atroce et il avait complètement cassé l’ambiance! Elle espérait qu'il s'en aille loin, le plus loin d'elle et d'Audric mais le concierge ne partit que quand cette dernière frotta énergiquement une vitrine. Sincèrement ce fantôme était insupportable. Pourquoi était-il revenu? Il ne pouvait pas mourir digne comme tous les autres morts! Non lui devait rester là pour la martyriser! *Pfff*.
04 oct. 2018, 01:12
La descente des grandeurs  PV 
 Esmée serra finalement sa main avec une lueur dans le regard que le brun ne réussit à saisir. D'un sens, toutes les rumeurs sur elle, tout ce que les autres avaient bien pu murmurer à son sujet n'étaient pas faux : elle était un peu étrange. Mais Audric aimait beaucoup cette partie d'elle, et il comprit aussi que les autres n'avaient pas saisis que cette part "non normale" d'elle n'était pas mauvaise. Bien au contraire, c'était ce qui attirait le garçon, comme un goût d'aventure. Il sentait qu'il n'allait pas s'ennuyer avec elle, non seulement elle avait l'air d'avoir le don de s'attirer des ennuis mais plus que tout il aurait toujours quelque chose de nouveau à apprendre sur elle, il en avait la certitude.
 Il lui tardait d'ailleurs d'en savoir plus sur elle et d'aller démentir des rumeurs non fondées. Il aurait certainement du mal à convaincre Jonathan en particulier de ce qu'il semblait être le seul à voir pour le moment. 

 Pendant qu'il parlait, la brunette s'était mise à rire. Elle n'avait pas l'air de pouvoir s'arrêter, et c'était plutôt contagieux. Le garçon aux yeux vairons se mit à rire avec elle, et son rire redoubla d'intensité lorsqu'elle avoua qu'elle n'avait pas retrouvé sa chaussure. La raison principale étant qu'elle ne l'avait même pas cherchée. A sa place il se serait fait longuement grondé par Jeanne, puis par Andrew qui détestaient que leur fils ne prenne pas soin de ses affaires. Il n'était pas toujours des plus soigneux, mais n'aurait jamais laissé une chaussure sans sa jumelle : c'était ridicule d'avoir un seul pied habillé et plutôt inutile de n'avoir qu'une chaussure dans une paire. 

 Rusard arriva pile au moment ou Esmée lui posait une question. Il avait déjà la réponse : il aurait simplement haussé les épaules en répondant à la négative, mais le concierge en lui laissa pas le temps de répondre. Alors qu'il commençait à râler, Audric décrocha, n'écoutant pas un traître mot de ce que pouvait bien marmonner le fantôme. Il finit d'astiquer la vitrine à sa gauche avant de se tourner vers le concierge pour lui faire remarquer que l'heure devait être terminée. Il n'avait pas la notion du temps, mais il lui semblait qu'ils étaient là depuis des heures. Le vieil homme (ou du moins ce qu'il en restait) était déjà repartit dans les couloirs, surement à la recherche de sa prochaine victime... 

 « Courage, ça va bientôt être fini. » Souffla-t-il à l'intention de sa camarade en tirant sur quelques mèches de cheveux pour les placer machinalement devant ses yeux. « La prochaine fois on fera un truc vraiment marrant. D'accord? » Il se voyait déjà passer ses soirées en compagnie de la fillette, du moins celles que Jonathan et Duncan ne voudraient pas passer avec lui pour X ou Y raison. Sauf s'il arrivait à ce que tout ce petite monde s'entende bien, mais ça ce n'était pas gagné. 

Audric avisa les deux dernières vitrines qu'ils n'avaient pas encore touchées et tourna la tête vers sa nouvelle amie : « Il faut qu'on l'attende tu penses, ou bien on peut y aller quand on aura fini? » Il s'étira rapidement en réprimant un bâillement avant de s'attaquer à l'une des vitrines qui n'étaient pas encore propres. Il avait hâte de pouvoir se glisser dans ses draps et de passer à une autre journée.
 Une journée où il était enfin devenu l'ami de la fille la plus intrigante de sa maison.

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07 oct. 2018, 18:16
La descente des grandeurs  PV 
Esmée sursauta à la venue du concierge et fit, par sa faute, tomber son éponge. Enervée d'avoir été interrompu, elle n'écouta pas Rusard. Elle ramassa l'éponge la rinça et repris là où elle en était. Elle frottait fort et s'imaginait plusieurs scénarios où elle combattait ce maudit fantôme. Esmée sécha nerveusement les vitrines et entendit Audric l'encourager discrètement. Elle lui donna un petit coup de coude timide comme réponse. Puis quand il lui demanda si elle voulait faire d'autres choses plus marrantes avec lui, elle répondit directement:

- Oui! Je veux bien!
- Arrêtez de piailler Peterson!

Elle grimaça et continua à nettoyer. Sans faire exprès Audric l’éclaboussa et ça la fit rire mais ne voulant pas fâcher davantage le concierge, elle se contrôla, il était vraiment à l'afflux. À certain moment, elle zieutait Rusard pour voir s'il était toujours derrière eux et malheureusement, il restait figé à sa place. Il devait sans doute s’ennuyait pour rester debout à les regarder faire leur punition. Esmée n'osa donc plus parler et se concentra dans sa tâche et sur ces taches. Fatiguée, elle souffla une minute et constata qu'il ne restait plus que trois trophées à astiquer. Souriante, elle montra prudemment, avec son doigt, les trophées à Audric. Elle chuchota ensuite «plus que trois». Contente, elle se pressa de finir sa punition. Quand ils eurent terminé, Rusard grogna qu'ils pouvaient partir et les menaça d'une prochaine punition. Esmée voulut lui répondre mais ne voulant pas finir sa soirée avec ce dernier, elle n'en plaça pas une. Après avoir fini le fantôme partit chercher de nouvelles victimes. Il était qu'en même temps, un peu plus et ils dormaient avec ce dernier.

Sur le chemin, Esmée bailla et ne parla pas beaucoup à Audric. Elle était fatiguée et ça la rassura. Pour une insomniaque, pouvoir dormir était vraiment soulageant. Ils donnèrent le mot de passe à  la grosse dame et Esmée se dirigea mécaniquement vers le dortoir sans dire au revoir à Audric. Mais après avoir monté les marches, elle se retourna d'un coup et s'exclama en souriant:

- C'était quand même chouette!
08 oct. 2018, 22:21
La descente des grandeurs  PV 
 Audric ne comprenait plus ce que faisait Rusard. Voilà qu'il était partit et la minute d'après il revenait sans un bruit. En même temps ce ne devait pas être tant difficile pour un fantôme... Les élèves de l'école devaient certainement réussir à lui échapper plus facilement de son vivant. Déjà à ce moment-là il ne devait pas pouvoir passer à travers les murs. Quoi que... allez savoir. Le concierge devait aussi être un sorcier, qui sait quels dons il devait avoir? 
 Le brun finit par l'ignorer et se concentra sur les vitrines. Ils avaient presque terminé, enfin. Il y avait ça, et la réponse d'Esmée qui lui mit du baume au cœur. Oui, elle avait accepté : la prochaine fois ils feraient un truc drôle. Peut-être trouver un moyen de se venger contre le concierge? Ou peut-être un autre truc qui n'impliquait pas dans son équation un potentiel risque de retenue. Tant qu'à faire... il n'avait pas forcément envie de briquer des vitrines tout le long de sa scolarité. Il ne fallait pas exagérer non plus. 
 Son amie -il pouvait la nommée ainsi à présent- lui fit un signe discret, faisant le décompte de ce qu'il leur restait à nettoyer. Souriant, Audric accéléra la cadence. Quand enfin le dernier grain de poussière fût ôté, que la dernière coupe luisait parfaitement comme ses comparses, Rusard laissa les deux punis retourner à leur dortoir. 

 Le brun suivit sa camarade, traînant les pieds dans les couloirs ses yeux papillonnants. Il avait mal au bras d'avoir tant frotté et n'aspirait plus qu'à une chose : dormir. Esmée ne parla pas beaucoup pendant le chemin, mais le garçon ne parvint pas non plus à faire la conversation. 
 Une fois dans leur salle commune, Audric salua la jeune fille qui passa tout droit sans le voir. Mais il ne lui en voulut pas : elle était elle aussi épuisée cela se voyait sur son visage. Alors qu'elle montait vers son dortoir elle se tourna néanmoins vers lui en lui souriant. 

« Ouais! » Répondit le brun en réprimant un bâillement. « Mais la prochaine fois sera cent fois mieux. » Sa phrase avait une allure de défi, mais ce n'était pas quelque chose qui serait si difficile. Il grimpa doucement les marches le menant à son propre dortoir et se changea rapidement avant de se coucher. Sa tête n'avait pas encore atteint son oreiller qu'il s'était déjà endormi.

FIN.

Merci pour ce Rp! ^^ 

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
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