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11 déc. 2018, 16:58
Une bombabouse parfum Fraise-Citron (Partie 2)
Des bombabouses parfum Fraise-Citron... C'est vrai que cette formulation eu le don de faire rire la jeune Gryffondor. Mais elle ne comprenait pas trop la dernière réflexion de son amie. Qu'est ce que ça voulait dire "Alors c’est donc ça, être amies". Dit comme elle venait de le faire, cela semblait si révélateur pour Circéia. N'avait-elle jamais vraiment connu personne avant elle ? Cela lui semblait bien triste et voulait vraiment savoir la raison de cette constatation mais avait très peur de faire une remarque désobligeante. Elle avait beaucoup trop peur de frustrer son amie mais décida de quand même demander, au cas ou elle pourrait en apprendre plus sur son amie.

- Pourquoi dit-tu cela ?


Elle n'avait pas réussi à formuler plus, de peur de dire quelque chose qu'elle aurait pu regretter. Elle regardait sa camarade avec insistance, avant de se rendre compte qu'elle avait installé un blanc peu confortable. Le silence se fit plus lourd de secondes en secondes et Mary détourna le regard, s'employant à faire semblant de contempler un trophée d'argent bien nettoyé. Finalement elle regretta et fit marche arrière. Ce qu'elle avait demandé était déplacé.

- Je suis désolée, j'aurais du rien dire.


Elle se détourna et entreprit d'attraper son balais et ses gants pour recommencer à décrotter la salle qui, soudain, ne lui paraissait plus assez grande pour contenir sa culpabilisation. Alors, sans plus rien ajouter d'autre, elle frotta en souhaitant vraiment que son amie ne lui en voulait pas. Elle l’espéra si fort que sa pensée sembla cogner tout les recoins de son crâne, essayant de trouver une issue par laquelle aller s'excuser comme jamais elle ne l'avais fait.

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16 déc. 2018, 09:44
Une bombabouse parfum Fraise-Citron (Partie 2)
- Mais si… justement. Tu as dit ce qu’il fallait.

Les personnes avec lesquelles Circéia se sentait bien n’étaient pas très nombreuses à Poudlard, en fait, jusque-là, elle s’était sentie comme chez elle, autrement dit bien seule face à son échiquier. Une torture que celle de l’habitude. Dans le corps de l’enfant de Serpentard, un élan naissait, de ceux que l’on ne contrôle pas mais qui vous poussent à vivre. Elle lâcha les instruments de nettoyage qu’elle avait en mains et se jeta dans les bras de Mary. Pour l’enfant de Sibérie, c’était totalement nouveau, et à ce point improbable que les dieux familiaux devaient se retourner dans leurs tombes. Mary produisait une étrange fragrance acidulée, l’étreinte amicale consistait en une forte pression des bras de Circéia autour d’un corps qui ne savait pas trop comment réagir. Mais pour le moment, la surprise tenait lieu de contenu. Les émotions se confondaient, la joie et le relâchement, le surplus de tout ce qui fait de nous des êtres vivants. Mais Circéia ne semblait pas disposée à pleurer, comme si en elle se terrait l’instinct que ce serait déplacé.

-…Tu es ma première amie…

Les mots s’étaient échappés d’eux-mêmes. Ils portaient en eux douceur et maladresse, comme s’il fallait une première fois, confuse et bancale, forcément imparfaite. C’était en Circéia l’inverse absolu, l’équilibre patiemment construit par le hasard de l’existence. Juste la beauté des enfants encore marqués par la candeur. Elle n’espérait qu’une chose, désirant voir Mary donner un peu de ce qui faisait d’elle une personne fragile. Que Circéia puisse aider, donner un souffle en échange de ce qu’elle venait de recevoir. Mais cela, ce n’était pas à elle d’en décider. Et les limites de sa réserve étaient claires, elle n’oserait pas pousser Mary à aller plus loin si Mary ne le voulait pas. C’est à chacun de se jeter à l’eau. Et personne ne le peut pour soi, si ce n’est pas le moment, il ne faut pas forcer. De cela, au moins, Circéia était sure.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

16 déc. 2018, 19:23
Une bombabouse parfum Fraise-Citron (Partie 2)
Les émotions... Choses pourtant insignifiantes, mais si dures à contrôler. Alors quand Circéia se retrouva d'une seconde à l'autre dans ses bras, Mary ne sut que faire. Elle pensait tout d’abord que son amie allait mal prendre ses propos, s'apprêtant à recevoir en pleine figure, toute la répartie qu'elle méritait. Mais non, Circéia n'en fit rien, et Mary s'en sentie soulagée. Finalement elle accepta l'étreinte et, en l'enlaçant, se dit que si son amie s'était ouverte à elle peut-être qu'elle aussi, pouvait avouer certaines choses qui, depuis longtemps, étaient beaucoup trop dures à accepter, sans pouvoir en parler pour autant. Et, depuis toujours aussi longtemps, Mary s'était persuadée que ses problèmes n'étaient pas graves et qu'elle pouvait très bien tout garder pour elle. Ce qu'elle fit, pendant plusieurs longues années.
Elle pensait bien sur au problème appelé "Maman". Si son père, Moldu soit dit en passant, arrivait à rester calme durant les sautes d'humeur de sa femme, Mary ne pouvait certainement pas en dire autant, et l'adolescence n'y était pour rien. Emily Middlebrooks était très sévère dans sa façon de voir l'éducation de ce qu'elle appelait être une "petite incompétante de descendance magique" et, de ce qu'en disait sa fille après une dispute, "une femme beaucoup trop méchante pour être mère". Bien sûr, elle ne le pensait pas le moins du monde et aimait sa mère comme tout autre enfant aimerait la sienne, mais, en repensant à leur punition et au rapport salé qu'allait certainement adresser la professeur à ses parents, Mary avait de quoi trembler.
Si quelques personnalités affirmaient que les mots ne blessaient pas, il n'y avait qu'a les emporter de force dans ce joli quartier de Coleford pour les convaincre du contraire. Ce n'était pourtant pas des insultes, mais au yeux de la petite fille qui ne savait que répondre, c'était déjà beaucoup trop. Elle n'avait jamais compris pourquoi tant de mépris jusqu'à ce qu'elle manifeste quelques signes magiques. Sa mère avait peur d'avoir mis au monde une presque Cracmolle.
Mais avait-elle la force d'en parler ? Elle la trouva en repensant à la situation de son amie. Puis, en la serrant un peu plus fort, décida qu'il était temps de craqueler cette carapace. Ce mur qui refusait de s'effondrer. Celui autour de ses souvenirs.

- Je t'avoue que moi non plus, je n'avais pas vraiment eu "d'amie". Enfin pas comme toi. Je ne pouvais tout simplement pas. Je préférais garder mes distances avec les autres. J'avais peur que si je devenais trop proche avec des personnes elle ne connaissent ce que je n'ai pas envie qu'elle découvrent, parce que je n'aime pas qu'on se fasse du souci pour moi.

Elle respira un grand coup avant de relâcher Circéia et d'ajouter.

- C'est au niveau de ma relation avec ma... ma mère. Ça à toujours été compliqué, et j'avais peur qu'on l'apprenne parce que ma mère disait que j'avais de la chance d'être dans une famille comme ça. Alors je feignait la petite famille parfaite. T'es la première à qui j'en parle, ça fait... bizarre. Et j'avais surtout peur de paraître faible et de m'apitoyer sur moi si je le disais. Puisque c'est pas si grave après tout. Elle est juste blessante.


Mary s'arrêta là, de peur de réaliser les conséquences qu'elle venait d'énoncer. Elle regarda son amie, en espérant qu'elle comprenait, et qu'elle saurait rebondir sur le sujet.

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19 déc. 2018, 08:17
Une bombabouse parfum Fraise-Citron (Partie 2)
La vie prend des formes inattendues, par moments. Une banale punition suite à des bavardages d’idiotes inconscientes de leur chance. Et des bricoles, des bibelots, des trophées, toute une litanie de monstruosités du passé qu’il fallait briquer comme des elfes de maison. Et au milieu de cette poussière sur de la poussière éclot un arbre, juste une pousse en l’état mais qui ne peut que devenir fort et magnifique.
Circéia ne voulait pas la jouer « C’est comme moi… ». Parce que ce n’était pas le cas. Dans sa vie à elle, la pression était insidieuse, une forme de nécessité de l’excellence fondée sur soixante-quatre cases et un jardin botanique écossais que Mère tentait de faire entrer dans un livre. Et puis… aucun mot n’était prononcé qui soit un coup de ciseaux perforant. Sa réalité à elle était lente, corrosive, un travail de sape. Elle ne le dirait pas pour une autre raison ; Le jeune Serpentard savait qu’il fallait écouter quand quelqu’un souffre, aller jusqu’au bout de l’écoute et non renvoyer l’autre à une image banale que tout le monde vit un jour ou l’autre. Se taire et aider, juste être là comme une présence attentive. Décidément, Mary produisait sur Circéia un effet inattendu, vivifiant. Il fallait cependant trouver rapidement un mot, peut-être plusieurs, pour lui faire savoir que Circéia comprenait, compatissait, savait combien il était éprouvant de vivre dans cette ambiance désastreuse.

- Les adultes sont toujours exigeants, c’est comme ça. Et on ne pouvait pas attendre mieux ici.

Le cœur bat à chaque seconde mais il arrive par moments qu’on en perçoive vraiment la présence alors qu’il est toujours avec nous. Un sentiment précieux qui explosait dans ce petit corps à l’apparence frêle.

- J’ai des frissons quand je pense à ce que tu dis. Promets-moi de ne jamais me cacher quand tu as mal.

C’était terrible pour elle. Il aurait fallu en dire davantage, elle le savait, le sentait mais les mots ne venaient pas. L’émotion, le manque d’habitude, la bêtise. Circéia prenait conscience qu’une amitié était une chose très fragile, et elle avait déjà peur de tout gâcher.

- C’est important…

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21 déc. 2018, 21:39
Une bombabouse parfum Fraise-Citron (Partie 2)
La Gryffondor sentit son cœur se serrer devant ces dernières paroles. Circéia s'inquiétait-elle vraiment, ou ne faisait-elle cela que par pitié ? Elle espérait tellement que les paroles de son amie voulait dire autant de choses pour elle que pour Mary. Lui avait-elle vraiment proposé de l'aider ? Peut-être avait-elle rêvé après tout. Ou alors son amie était sincère, et c'est cette possibilité inédite pour laquelle elle décida d'opter.
Depuis toujours elle avait casé ce problème dans la boité "inutile, à ne jamais toucher", et aujourd'hui, Circéia venait de lui dire qu'elle ne trouvait pas cela 'sans intérêt' comme Mary voulait tant pouvoir le prétendre. Pourtant, elle était heureuse, rien à voir. Alors, elle s'était toujours dit que ce n'était rien et que certainement beaucoup d'autres gens faisait face à ça, qu'elle n'avait pas à s'en inquiéter. Le premier point se révéla très vite juste ; elle n'était réellement pas seule dans ce cas. Cette révélation aurait dû la rassurer et peut-être même la mettre en confiance, pour pouvoir en parler. Mais finalement, elle n'en fit rien. Jamais un mot, pas une insinuation, juste le mensonge. Ou plutôt, le non-dit. Il était tellement plus simple de s'enfermer avec ses problèmes dans sa tête, seule et dans le mensonges envers les autres. Pas pour leur mentir, non, pas non plus pour leur faire du mal, mais juste parce que c'est trop dur et qu'on abandonne et se décourage très vite.
Le deuxième point de sa seule théorie sur le sujet, Circéia venait de le démentir ; elles devaient s'en préoccuper et se soutenir l'une l'autre.
Mary voyait bien que son amie voulait rajouter quelque chose, mais qu'elle ne trouvait pas les mots. Alors elle le lui promit, pour les soulager. Toutes les deux.

- Je te promet de toujours te parler mais seulement si toi aussi tu me le promet.


La jeune fille sourit jusqu'aux oreilles pour argumenter ses propos. Ou alors pour masquer ce masque de solitude qui venait de tomber.

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3ème Année Rp

26 déc. 2018, 09:55
Une bombabouse parfum Fraise-Citron (Partie 2)
Incongruité, nécessité… les mots de  Mary n’avaient de sens que dans sa bouche. Car pour Circéia, il n’était pas question, par nature, de demander quelque chose à quelqu’un sans se l’imposer à soi-même. Mais cela, Mary Middlebrooks ne pouvait pas  le savoir car elles ne se connaissaient pas encore assez. Il fut donc aisé pour l’élève de Serpentard de ne pas lui en vouloir. Et de lui répondre favorablement.

- Evidemment Mary, nous sommes unies désormais.

Elle repensa alors à l’origine de cette soirée. Quelques mots de trop durant un cours. Comme ils avaient été précieux, finalement.

- Nous avons bien fait de mériter une punition.

C’était un paradoxe, se réjouir au final d’une situation négative en première analyse. Circéia devait se résoudre à ce constat ; elle avait pris un plaisir étrange à vivre cette soirée dans une salle qui ne représentait pas grand-chose à ses yeux. Jusque-là puisque désormais, ce serait à tout jamais le lieu de naissance d’une amitié profonde, simple, le genre de choses sur lesquelles la moisissure n’a aucun effet. Circéia le sentait avec une assurance qui la réconfortait. Amies pour la vie. C’est un titre noble et d’une limpidité qui lui plaisait.
La vie avait pris son temps, une longue soirée. Très longue mais pour une fin qui ne faisait que marquer le début. Comme si la présence à Poudlard de Circéia ALEKHIN prenait finalement un sens.



Reducio
Finite RPGiem, merci Mary, à très bientôt j'espère ^^

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