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11 déc. 2019, 10:30
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
Lorsque les deux Poufsouffle sortirent enfin de la salle des trophées, Erwan se sentit tout à coup libéré. Comme si le poids de leur première rencontre, ou plutôt l’importance qu’elle avait, était resté dans la petite salle de pierre où ils avaient échangé. Ils n’étaient plus que tous les deux, libres d’aller où ils voulaient, libres de discuter de tout ce dont ils avaient échangé, sans que l’oppressante découverte de l’autre ne viennent les plonger dans un silence trop pesant au goût du jeune garçon. Les mots d’Eileen résonnaient dans sa tête... « Je ne suis pas déçue », « C’est ton visage qui me venait à l’esprit »... Il affichait désormais un sourire un peu niais, le même qu’il arborait quand il trouvait un mot sous la planche. Rien ne pourrais plus lui ôter ! Tout était trop beau. Il se pinça discrètement pour être sûr que tout ça n’était pas un rêve.

Quand Eileen amena le sujet du Quidditch, toute forme de gène disparue ! Rien ne transcendait plus le première année. Et il pouvait en parler directement avec son inconnue désormais ! Tant de fois ils avaient évoqué le championnat, les matchs, les entraînements, les coups de telles équipes, etc... Erwan sauta sur l’occasion ! "Oh oui le dernier match de la saison ! J’suis si pressé ! J’espère qu’on sera champion ! Puis il y aura pas de neige comme la dernière fois..." Il échangea ainsi divers avis et émotions concernant le match à venir, oubliant complètement le moment gênant qui avait fait naître la peur et l’angoisse chez lui quelques minutes seulement auparavant. Sans qu’il en ait conscience, le joie qui l’envahissait était autant due au plaisir de passer du temps avec Eileen qu’à l’apaisement de voir sa peur du rejet balayé par l’instant présent.

Rassuré par la tournure des événements, résigné à ne plus laisser une boule au ventre le malmener, Erwan prit son courage à deux mains comme un toréador empoigne les cornes du taureau qui souhaite le percuter. Plus question d’avoir peur, c’était Eileen qui était à ses côtés ! "Je dois t’avouer Eileen que... Au fond... J’ai toujours voulu que ce soit toi l’inconnue... J’arrive pas à l’expliquer. Mais tu es une belle personne, tu es même... belle tout court." Il ne put s’empêcher de rougir et de détourner légèrement les yeux, c’était, après tout, la première fois qu’il faisait un tel compliment à une fille... Mais cette fois-ci il savait qu’il ne se ferait pas rejeter et que ses mots feraient même sûrement plaisir à Eileen. Du moins il l’espérait... Mais peu lui importait sa réaction, le simple fait de replonger s’est yeux dans ceux de la jeune Poufsouffle suffit à le rassurer et se sentir bien.

7ème année RP ~ Digne héritier de l’esprit Weasley ~ commerçant en herbe

19 janv. 2020, 15:25
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
   Et en un claquement de doigt, tout fut naturel pour Eileen. Plus de gêne, plus d’hésitation, d’incertitude. Les mots vinrent spontanément, sans qu’elle ne doive réfléchir à ce qu’elle allait répondre à Erwan. L’Irlandaise était bien plus apaisé, les derniers signes de crispation se dissipèrent dans l’air du couloir dans lequel les deux Poufsouffle marchaient.

« Moi aussi, j’ai vraiment hâte d’y être ! Le match va être tendu mais je suis sûr qu’on va l’être, on a une super bonne équipe. »

   Ah, oui, la neige du dernier match. Bien qu’Eileen adorait la neige, trouvait Poudlard magnifique sous la couche de poudreuse blanche, regarder un match de Quidditch alors qu’il neige est une véritable horreur. Le manque de visibilité, la sensation désagréable d’être trempé, la froideur de la température…

« Oui, c’est sûr. J’aime beaucoup la neige… Sauf pendant les matchs de Quidditch. Les joueurs ont beaucoup de courage, ou alors un petit grain de folie, pour joueur sous un temps pareil. »

   Les deux jeunes Poufsouffle marchaient toujours, Eileen ne savait pas vraiment vers quelle direction. Elle profita du petit silence laissé à Erwan pour répondre s’il le souhaitait pour observer ses alentours, les vitraux illuminés par les rayons du soleil qui brillait de mille feux dehors, les reflets que ces derniers provoquaient sur la pierre du mur et du sol. Mais la voix du garçon à côté d’elle ramena Eileen à l’instant présent, à ses yeux verts.

   Les mots qu’il prononça par la suite firent manquer un battement au cœur de la jeune Shelby. Elle tourna doucement sa tête vers Erwan, ses yeux brillants, ses joues rouges et sa bouche légèrement entrouverte ; abasourdie par une telle déclaration de sa part. Elle, une belle personne ; belle tout court ? Elle n’y croyait pas, pas après toutes les remarques que ses anciennes « camarades » lors de son passage à l’école moldue avait pu lui dire. Mais elle ne considérait pas le garçon comme un menteur non plus, alors, pouvait-il avoir raison… ?

« Je ne… Merci, » dit Eileen en jouant avec ses mains, son regard maintenant baissé vers ses pieds. « Tu es très beau aussi, et très gentil. Ça fait très peu de temps qu’on se connaît vraiment, mais je t’apprécie déjà beaucoup tu sais. »

   Elle risqua un regard vers Erwan, attendant avec appréhension la réaction du Poufsouffle.

« Free will does exist, it's just fucking hard.»

22 janv. 2020, 15:46
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
Soutenir le regard d’Eileen après une telle réponse avait été une épreuve pour le garçon ! Lui aussi mourrait d’envie de regarder ses pieds et de fuir dans une bulle personnelle pour exploser de joie, d’allégresse, de rires et de sourires. Mais il ne laissa pas passer le moment. Il était trop fort. Les mots d’Eileen résonnaient dans sa tête avec un écho si puissant qu’Erwan s’arrêta pour marquer une pause dans la marche inconsciente qui les guidait depuis un bon moment maintenant. Ils étaient dehors désormais, la nuit avait finalement engloutis les derniers rayons de soleil de cette chaude journée de mai. L’heure devait être bien avancée et les élèves du château devaient probablement être en train de déguster un succulent repas préparé par les elfes. Mais aucune de ces considérations ne vînt à l’esprit du garçon. Seule Eileen faisait parti de ce moment. Jamais il n’avait ressenti l’instant présent comme il le faisait maintenant. Ils étaient tous les deux, rien que tous les deux, avec les étoiles comme seules témoins de ce moment de découverte.

Il aurait aimé trouver les mots parfaits pour répondre à sa déclaration. Il aurait aimé s’armer d’assurance pour lui dire que tout allait bien et que tout irait bien mais il n’était pas ce garçon. Erwan était... Erwan. Simple et timide. Gentil et prévenant. Mais souvent en manque de confiance et en demande d’approbation. C’est ce qui faisait de lui un humain et non un sur-homme. Il ne trouva rien à répondre à celle qui faisait battre son cœur. L’instant était trop fort, bien trop chargé en émotions, pour que des mots puisse suffirent à lui dire ce qu’il ressentait. Il se sentait perdu... Perdu au milieu d’un vaste no man’s land régit par l’inconnu. Un gigantesque vide ou des forces qu’il ne connaissait pas se livraient une bataille sans merci. Mais, aussi perdu qu’il était, Erwan n’était pas seul. Eileen était là avec lui et ça le rassurait, sa présence rayonnait autour de lui et le protégeait. Inconsciemment il se rapprocha d’elle, elle seule le connaissait vraiment. Elle savait tout de ses secrets, de ses goûts, de ses déboires ; la seule chose qu’elle ne savait pas c’était la passion qu’elle avait fait naître dans le cœur d’Erwan. Il se rapprocha encore un peu plus, au point que le deux adolescents étaient désormais presque l’un contre l’autre.

Erwan ne voulait plus marcher. Il ne voulait plus discuter. Seule son envie de dire à Eileen ce qu’il ressentait l’animait. Il voulait qu’elle sache avec quelle ardeur brulait le feu en lui, combien de montagne il pourrait déplacer pour elle, comment d’un petit mot oublié à la bibliothèque il était tombé amoureux. Il était déjà amoureux d’Eileen avant de savoir que c’était Eileen... Il avait aimé sa plume, sa sincérité, sa sensibilité, son âme avant même de la rencontrer. Cela faisait presque un an maintenant que ces deux-là s’étaient ouverts l’un à l’autre, et aujourd’hui ils étaient là, ensemble, si proches... Si le cerveau d’Erwan avait fonctionné, probablement qu’il aurait intellectualisé la chose, il aurait cherché à introduire un peu de raison dans ce dédale d’émotions mais seuls son cœur et ses yeux semblaient encore en état de marche. Tout ça était trop fou... Il posa une main sur le bras d’Eileen, puis sur sa hanche. Le temps ne semblait plus régit par aucune règle. La magie était là ! Bien plus puissante qu’un simple sort... Puis Erwan se laissa aller dans le gouffre métaphorique qui lui tendait les bras. Il ferma les yeux et rapprocha son visage de celui d’Eileen. Un baiser suffirait peut-être à dire tout ce qu’il avait sur le cœur...

7ème année RP ~ Digne héritier de l’esprit Weasley ~ commerçant en herbe

05 févr. 2020, 19:15
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
   Depuis qu’Eileen avait fait sa « déclaration » à Erwan, la brune ne voulait plus, ne pouvait plus détourner son regard du visage du garçon avec qui elle marchait depuis… Elle ne savait pas vraiment combien de temps ; mais lorsqu’un changement abrupt de luminosité vint perturber sa vision et fit quitter son regard du visage d’Erwan pour le ciel étoilé qui surplombait l’Écosse, elle se dit que cela devait faire un petit bout de temps. Et ce n’était pas pour déplaire à la jeune fille car elle était des plus heureuses, et cela, malgré sa timidité avec le garçon et les quelques doutes qu’elle a parfois pu avoir, comme ceux qui faisaient leur apparition maintenant.

   Car cela faisait désormais plusieurs minutes qu’Eileen avait prononcé les mots qui avait le pouvoir de tout chambouler dans sa relation avec Erwan -enfin, si elle pouvait appeler ça comme ça- et ce dernier ne lui avait toujours pas répondu. Un tourbillon de questions s’empara de son esprit, si bien qu’elle ne regardait plus où elle marchait, ses orbes gris perdus parmi les astres qui brillaient de mille feux. Et si la petite brune était allée trop loin dans ses paroles ? Ses mots étaient-ils de trop pour le jeune garçon à côté d’elle ? Les avaient-elle prononcés trop tôt ? Après tout, malgré leurs nombreux échanges de parchemin, Erwan et Eileen, n'avaient rien eu d'autre que les échanges cordiaux que deux camarades de maisons peuvent avoir, ils n’avaient jamais eu de véritable conversation ; ils ne se connaissaient qu’à travers des morceaux de parchemins. Alors, peut-être que les mots qu’avait prononcé Eileen, étaient trop prématurés pour lui. Peut-être aurait-il été mieux qu’elle se taise… ? Oui, sûrement. Mais il était trop tard pour faire marche arrière, l’Irlandaise avait dit ce qu’elle avait dit et elle ne le regrettait pas. Pas encore. Pas tant qu’un infime espoir d’avoir une réponse de la part d’Erwan subsiste dans son cœur. 

   C’est avec cette lueur d’espoir dans les yeux que ces derniers retombèrent sur le visage maintenant si familier du brun aux yeux verts. Et heureusement d’ailleurs car ce dernier s’était arrêté devant elle -quelques instants de plus et elle se serait cognée dans Erwan- avec un regard si fort, si prenant que la brune avait l’impression qu’il sondait son être, son âme, son cœur. Et peut-être était-ce le cas.

   Le temps sembla ralentir au fur et à mesure que les deux jeunes enfants se faisaient face, qu’Erwan se rapprochait doucement d’Eileen. Eileen qui, comprenant pourtant parfaitement bien ce qui se passait, l’intensité du moment, des émotions engagées par les deux Poufsouffle, ne savait pas comment réagir. Comment pourrait-elle ? Elle n’avait que treize ans ; à cet âge-là, comment est-on censé savoir ce que c’est l’amour, ce que cela signifie entre deux personnes. C’était la première fois qu’elle se retrouvait dans une telle situation, mais l’Irlandaise supposait que c’était le cas pour tout enfant de son âge.

   Ce fut la sensation de la main d’Erwan qui se posa sur son bras, puis sa hanche qui fut comme un électrochoc pour elle ; ce dont elle avait besoin pour recommencer à fonctionner. La brune laissa tout s’envoler, se libérant de son esprit ravageur car à quoi bon ressasser des doutes à part se torturer ? Au diable les conséquences. Elle était libre, libre de profiter de moment entre elle et Erwan. Eileen laissa alors s’échapper de ses lèvres un petit souffle d’air, ne s’étant pas aperçue jusque-là que sa respiration s’était bloquée ; puis posa sa main gauche sur l’épaule du garçon tandis que sa main droite trouva la joue du Poufsouffle. S’élevant légèrement sur la pointe de ses pieds Eileen alla enfin déposer délicatement ses lèvres sur celles d’Erwan, fermant par la même occasion ses yeux, voulant se plonger à corps entier dans les émotions qui s’offraient à elle.

« Free will does exist, it's just fucking hard.»

06 févr. 2020, 08:36
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
Un frisson parcouru le corps d’Erwan quand Eileen posa sa main sur sa joue. Le contact de sa peau libéra une douce chaleur dans son ventre. Une force. Puis ses lèvres rencontrèrent celles d’Eileen. Il aurait voulu que cet instant soit éternel. C’était donc ça que d’aimer ? Tous ces sens étaient décuplés, son cœur battait la chamade, son être tout entier débordait de vie et de joie. Si il fut d’abord surpris par cette intensité, il l’accueillit à bras ouverts l’instant d’après ! La main qui était posée sur la hanche d’Eileen vint trouver celle que l’irlandaise avait posé sur son épaule, il entrelaça ses doigts dans ceux d’Eileen. Puis le baiser prît fin... En un instant, l’onde venue d’un autre monde qui parcourait son corps se déchira pour ramener les deux adolescents à la réalité. Erwan rouvrît les yeux, le visage d’Eileen était encore assez proche pour qu’il sente la chaleur de sa peau qui l’invitait à revenir. Ils se regardèrent un moment, les yeux plongés dans ceux de l’autre, n’ayant besoin de rien dire, puis ils sourirent. La magie semblait toujours flotter autour d’eux mais pour pas qu’elle ne s’échappe, pour pas que les mots ne viennent briser cet instant de grâce, Erwan redéposa un baiser sur les lèvres d’Eileen. Plus court, plus bref que le premier mais tout aussi intense.

Il était trop tôt pour trouver les mots. Lorsque les deux Poufsouffle s’éloignèrent au point que leurs corps ne se touchent plus, Erwan sentit pourtant cette nécessité de dire quelque chose, il fallait qu’ils disent à Eileen qu’il était le plus heureux, qu’il se sentait plus vivant qu’il ne l’avait jamais été. Mais les mots semblaient si futiles pour exprimer cette évidence... Un simple "Waw..." maladroit sorti de sa bouche. Il était déboussolé, au premier sens du terme ! Il aurait été bien incapable de dire où se trouvait le nord et le sud, le château et le lac... Puis l’évidence lui sauta aux yeux. Il n’était pas obligé de céder à l’appel des mots, à l’inexplicable besoin de tout expliquer. Il préféra se rapprocher d’Eileen. Il passa ses deux bras autour de ses épaules, ramenant sa présence rassurante au plus près de lui, et posa sa tête sur son épaule. Voilà. C’était si simple... Ils auraient largement le temps de revivre ce moment, d’y mettre des mots et des sentiments mais pour l’instant, il fallait simplement le vivre. Jouir du bonheur simple de s’être trouvé pour partager ça ensemble. Cette journée était décidément pleine de surprises ! Ses espoirs les plus fous se réalisaient. Le baiser n’était qu’un plus... Un sacré plus ! Alors qu’il exprimait tout son amour dans cette étreinte, la tête lové dans le creu de son cou, Erwan se remémora ô combien il avait espérer trouver son inconnue tout au long de l’année, comment il avait fini par se livrer à elle en espérant qu’un jour ils se retrouveraient pour ce moment. Il n’arrivait pas à expliquer son bonheur, à lui trouver une logique... Ce devait être ça, la véritable magie...

7ème année RP ~ Digne héritier de l’esprit Weasley ~ commerçant en herbe

28 févr. 2020, 00:07
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
   Dès le moment où les lèvres d’Eileen touchèrent celle d’Erwan, tout son corps se mit en éveil ; comme si un tout nouveau monde s’offrait à elle. Un monde auquel elle pensait ne jamais pouvoir accéder ; un monde de douceur infini. Et pour rien au monde elle ne voulait le quitter ; elle était si bien là, avec lui. Alors qu’un tourbillon de bonheur, de sérénité et… d’amour vibrait en elle. Oui d’amour, en tous cas ce que la jeune fille associait à l’amour pour son jeune âge. Et si c’était vraiment ça l’amour, alors Eileen voulait aimer jusqu’à ne plus être. Si un an auparavant quelqu’un avait dit à l’Irlandaise qu’elle en arriverait là, dans les bras d’Erwan, à partager leur premier baiser ; elle lui aurait ri au nez. Elle qui fut mise à l’écart, moquée, insultée par ses camarades d’école ; elle qui fut dénigrée, haïe par son propre père, jamais elle n’aurait pu imaginer vivre ce moment un jour. Alors les larmes lui montèrent aux yeux, accablée par la beauté du moment, mais ces dernières restèrent cachées derrière ses paupières closes.

   Lorsqu’elle sentit la main d’Erwan venir se poser sur la sienne qui était sur l’épaule du garçon, elle se laissa faire, permettant à Erwan d’entrelacer leurs doigts, ce à quoi la brune répondit par une légère et tendre pression de sa main sur celle de l’Anglais ; alors que quelques instants plus tard les deux Première Année revinrent au monde qui les entourait. Eileen ne sentait plus les lèvres d’Erwan sur les siennes, mais ce n’est pas pour autant qu’elle rouvrit les yeux. Car ouvrir les yeux s’était revenir à la réalité alors que l’Irlandaise voulait prolonger, même si ce n’était que de quelques secondes, la béatitude dans laquelle elle baignait.

   Cependant, elle voulait également voir le visage d’Erwan, elle voulait voir ses yeux, voir si lui aussi vivait un rêve éveillé. Alors elle rouvrit ses yeux laissant s’échapper une perle d’eau salée qui était jusque-là restée prisonnière alors qu’un sourire étira ses lèvres, reflétant celui qu’arborait le garçon en face d’elle. Une larme qui, après qu’Erwan dépose un baiser sur les lèvres d’Eileen, finie sa course sur la manche de la jeune fille qui balaya la larme car bien qu’elle ne véhiculait ni tristesse, ni déception, elle pouvait inquiéter Erwan. Et elle ne voulait pas laisser ce trop-plein d’émotion venir briser ce ci beau moment entre les deux enfants.

   Les deux enfants qui se quittèrent à nouveau, jusqu’à ne plus se toucher outre leurs mains qui étaient toujours l’une dans l’autre, comme un lien qui les unissait et qui ne voulait pas être rompu. Le sourire toujours aux lèvres, Eileen ne fit rien d’autre que de rester plonger dans les orbes verts d’Erwan. Elle ne ressentait pas le besoin de parler, ils ne pouvaient pas, de toute façon, exprimer ce que l’un ressentait pour l’autre, les sentiments qu’ils éprouvaient à ce moment-là. Alors ils restèrent quelques instants à se regarder, sans qu’aucun bruit, autre que ceux de la nature, vienne éclater la bulle dans laquelle ils se trouvaient. Puis un petit son provenant d’Erwan brisa le silence. Mais il n’était pas déplacé, il résumait d’ailleurs assez bien la situation, ce qui provoqua un petit rire de s’échapper de la bouche d’Eileen alors que cette dernière sentit ses joues chauffer. Mais elle ne savait pas quoi répondre, alors elle se contenta de trouver refuge dans les bras si accueillant d’Erwan. L’un contre l’autre, Eileen passa ses bras autour de la taille d’Erwan, venant poser la paume de ses mains au niveau du milieu de son dos ; alors que sa tête, due à leur différence de taille, vint reposer à la limite entre le haut du torse et le cou d’Erwan.

   C’était si simple entre les deux Poufsouffle. Pas de mots, ni de grands gestes n’étaient requis, juste une étreinte. Une étreinte qu’elle aurait voulu faire durer le plus longtemps possible, mais la succession de nombreuses émotions qui avaient possédé son petit être l’avait laissé complètement exténuée, si bien qu’elle du réprimer un bâillement. Mais elle ne voulait pas quitter Erwan, alors elle resta silencieuse, au risque de s’endormir debout tellement elle était confortable dans les bras d’Erwan. Les étoiles brillant de plus belle au-dessus d’eux, comme pour égaler la force de leurs sentiments.

« Free will does exist, it's just fucking hard.»