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28 févr. 2020, 00:07
 pv  En chemin vers l’inconnu(e)
   Dès le moment où les lèvres d’Eileen touchèrent celle d’Erwan, tout son corps se mit en éveil ; comme si un tout nouveau monde s’offrait à elle. Un monde auquel elle pensait ne jamais pouvoir accéder ; un monde de douceur infini. Et pour rien au monde elle ne voulait le quitter ; elle était si bien là, avec lui. Alors qu’un tourbillon de bonheur, de sérénité et… d’amour vibrait en elle. Oui d’amour, en tous cas ce que la jeune fille associait à l’amour pour son jeune âge. Et si c’était vraiment ça l’amour, alors Eileen voulait aimer jusqu’à ne plus être. Si un an auparavant quelqu’un avait dit à l’Irlandaise qu’elle en arriverait là, dans les bras d’Erwan, à partager leur premier baiser ; elle lui aurait ri au nez. Elle qui fut mise à l’écart, moquée, insultée par ses camarades d’école ; elle qui fut dénigrée, haïe par son propre père, jamais elle n’aurait pu imaginer vivre ce moment un jour. Alors les larmes lui montèrent aux yeux, accablée par la beauté du moment, mais ces dernières restèrent cachées derrière ses paupières closes.

   Lorsqu’elle sentit la main d’Erwan venir se poser sur la sienne qui était sur l’épaule du garçon, elle se laissa faire, permettant à Erwan d’entrelacer leurs doigts, ce à quoi la brune répondit par une légère et tendre pression de sa main sur celle de l’Anglais ; alors que quelques instants plus tard les deux Première Année revinrent au monde qui les entourait. Eileen ne sentait plus les lèvres d’Erwan sur les siennes, mais ce n’est pas pour autant qu’elle rouvrit les yeux. Car ouvrir les yeux s’était revenir à la réalité alors que l’Irlandaise voulait prolonger, même si ce n’était que de quelques secondes, la béatitude dans laquelle elle baignait.

   Cependant, elle voulait également voir le visage d’Erwan, elle voulait voir ses yeux, voir si lui aussi vivait un rêve éveillé. Alors elle rouvrit ses yeux laissant s’échapper une perle d’eau salée qui était jusque-là restée prisonnière alors qu’un sourire étira ses lèvres, reflétant celui qu’arborait le garçon en face d’elle. Une larme qui, après qu’Erwan dépose un baiser sur les lèvres d’Eileen, finie sa course sur la manche de la jeune fille qui balaya la larme car bien qu’elle ne véhiculait ni tristesse, ni déception, elle pouvait inquiéter Erwan. Et elle ne voulait pas laisser ce trop-plein d’émotion venir briser ce ci beau moment entre les deux enfants.

   Les deux enfants qui se quittèrent à nouveau, jusqu’à ne plus se toucher outre leurs mains qui étaient toujours l’une dans l’autre, comme un lien qui les unissait et qui ne voulait pas être rompu. Le sourire toujours aux lèvres, Eileen ne fit rien d’autre que de rester plonger dans les orbes verts d’Erwan. Elle ne ressentait pas le besoin de parler, ils ne pouvaient pas, de toute façon, exprimer ce que l’un ressentait pour l’autre, les sentiments qu’ils éprouvaient à ce moment-là. Alors ils restèrent quelques instants à se regarder, sans qu’aucun bruit, autre que ceux de la nature, vienne éclater la bulle dans laquelle ils se trouvaient. Puis un petit son provenant d’Erwan brisa le silence. Mais il n’était pas déplacé, il résumait d’ailleurs assez bien la situation, ce qui provoqua un petit rire de s’échapper de la bouche d’Eileen alors que cette dernière sentit ses joues chauffer. Mais elle ne savait pas quoi répondre, alors elle se contenta de trouver refuge dans les bras si accueillant d’Erwan. L’un contre l’autre, Eileen passa ses bras autour de la taille d’Erwan, venant poser la paume de ses mains au niveau du milieu de son dos ; alors que sa tête, due à leur différence de taille, vint reposer à la limite entre le haut du torse et le cou d’Erwan.

   C’était si simple entre les deux Poufsouffle. Pas de mots, ni de grands gestes n’étaient requis, juste une étreinte. Une étreinte qu’elle aurait voulu faire durer le plus longtemps possible, mais la succession de nombreuses émotions qui avaient possédé son petit être l’avait laissé complètement exténuée, si bien qu’elle du réprimer un bâillement. Mais elle ne voulait pas quitter Erwan, alors elle resta silencieuse, au risque de s’endormir debout tellement elle était confortable dans les bras d’Erwan. Les étoiles brillant de plus belle au-dessus d’eux, comme pour égaler la force de leurs sentiments.

« Free will does exist, it's just fucking hard.»
7ème année RP - [#601070]