Inscription
Connexion

25 juin 2019, 15:29
Le jour d'après  G.F. 
Reducio
Ce RP se passe juste après celui en réaction à l'aventure des Treizes Royaumes, le jour suivant.


Kirsty se sentait complètement perdue. Perdue dans un monde qu'elle connaissait depuis maintenant douze ans, mais qu'elle ne reconnaissait plus. Elle avait beau savoir par coeur chaque couloirs, chaque salles et chaque escaliers de son école au point de pouvoir la parcourir de long en large les yeux fermés, elle ne savait plus où elle était et se sentait perdue dans cette immensité qu'il lui était à présent inconnue. Elle avait l'impression d'être une plume qui dérivait au gré de l'air et du vent, au gré de sa douleur et de son humeur. Elle ne voyait plus ni où elle était ni où ses pas la menaient, et elle s'en fichait énormément. La petite blonde avait l'impression d'être enfermée dans une bulle de tristesse flottant vers d'autres contrées. Bulle qui l'emprisonnait dans la mélancolie et les tristes pensées.

Et la jeune Panglewood marchait dans les couloirs vides à cette heure-ci tel un somnambule à l'ai déprimé. Son visage pâle aux yeux rouges était baissé vers le sol, un rideau de cheveux blonds lui tombant de chaque côté. Kirsty était encore secouée de quelques sanglots, et des larmes roulaient encore sur ses joues blanches. Ces larmes, elle aurait voulu les arrêter mais la douleur qu'elle ressentait dans sa poitrine l'empêchait de se calmer vraiment. Heureusement pour elle que les élèves étaient tous dans la Grande Salle à discuter du dôme créé par les professeurs autour de Poudlard ou encore des évènements marquants de la veille. Comme ça, elle pouvait pleurer et errer en paix. Kirsty ne se sentait pas bien, comme torturée de l'intérieur. Elle avait à la fois besoin de solitude et de compagnie. Elle aurait tant voulu se confier à quelqu'un pour une fois, déballer tous ses secrets et son histoire. Mais il n'y avait personne qui pourrait lui servir de confident, Hugo, Aishani et Léo n'étant plus là pour elle. Il ne lui restait que Elisabeth, à qui elle faisait la tête. En bref, très peu de monde.

Elle était donc une nouvelle fois seule.

A cette pensée, les larmes coulèrent de plus belle, et une phrase lui tambourina le crâne. "Papa n'est plus là." Il ne lui restait de lui qu'une plume qu'elle allait abandonnée, et une lettre de sa mère. Cette lettre, elle l'avait reçu ce matin même, et lui annonçait la pire nouvelle qu'on aurait put lui annoncer : son père avait été enfermé à Azkaban. Son petit papa chéri, celui qui l'a faisait souffrir depuis si longtemps. Le coeur de l'enfant se serra, et elle essuya d'un geste rageur les perles d'eau qui continuaient à glisser le long de ses joues et qui l'empêchaient de voir où elle était. La seule chose qu'elle savait : elle était rentrée dans une salle.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

10 juil. 2019, 13:38
Le jour d'après  G.F. 
Mardi 3 mai 2044 - 11h
-Salle des trophées-

L’ambiance à Poudlard était étrange ce matin. Les évènements de la veille semblaient avoir eu pour effet d’anesthésier l’ensemble de ses occupants. Tout paraissait au ralenti, comme dans un film où les protagonistes glisseraient dans une dimension parallèle. Rien n’avait fondamentalement changé, sur la forme en tout cas. Les professeurs dispensaient toujours leurs cours, le fantôme de Rusard continuait à râler dès qu’une occasion se présentait, les elfes de cuisine prodiguaient aux estomacs les mêmes plaisirs gustatifs et les escaliers n’en faisaient qu’à leur tête.
Mais un changement s’était opéré depuis la veille sur le comportement des gens : On observait plus de messes-basses entre élèves, des regards inquisiteurs s’échangeaient par moment, le corps professoral tentait de donner le change mais leurs yeux ne pouvaient masquer une forme d’anxiété.
Il y avait aussi cet arbre dans la cour, et le dôme…
Gabryel trouvait ce nouveau décor sublime et poétique. Mais il avait pourtant bien conscience que l’on avait érigé un mur de sécurité avec l’extérieur, où se jouaient complots et plans machiavéliques. Le mal était tenu à distance, mais pour combien de temps ?

Hier, Kristen Loewy avait fait de son mieux pour montrer un visage confiant, s’efforçant de maîtriser la situation face à ce bouleversement. Personne n’était pourtant dupe. L’heure était grave, toutes les personnes étrangères à l’école entraperçues dans la grande salle étaient bel et bien unanimes sur ce point. Le jeune Gryffon n’avait pas intégré tous les tenants et les aboutissants de l’affaire, qui le dépassait quelque peu. Il avait pourtant bien compris qu’il ne faisait pas bon être né moldu face à ce nouveau gouvernement. Le renversement de l’ancien pouvoir en place s’était déroulé dans le sang et la terreur. L’on voulait maintenant s’en prendre à Poudlard et d’occultes alliances se concrétisaient dans l’ombre. D’étranges personnages plutôt effrayants faisaient leur apparition et l’on sous-entendait que Poudlard n’était plus un endroit totalement sûr, infiltré par des ennemis. Lui revint aussi en mémoire l’image de cet élève enchaîné…

Ce matin-là, l’esprit de l’enfant était préoccupé à la pensée que l’on pouvait s’en prendre à sa mère, née moldue. Le dernier hibou qu’il avait reçu de ses parents une heure auparavant l’avait pourtant un peu rassuré. Ils étaient toujours en France, au chevet de sa Mamina dont l’état de santé s’arrangeait un peu. Angel et Flora Fleurdelys avaient pris la décision d’y rester le temps que les choses se tassent un peu, laissant le domaine de Fife entre les mains de leurs associés.
Gabryel était déjà bien content que ce hibou soit arrivé jusqu’à lui. Il devenait difficile de compter sur les rapaces, eux-mêmes en constant danger de mort. Il se racontait que les missives étaient interceptées et les oiseaux massacrés.

Installé entre les deux armures qui ouvraient sur la salle des trophées, le petit Ecossais relisait le message, seul lien avec sa famille chérie. Il leva la tête et aperçut la frêle Kirsty Panglewood passer devant lui, sans le voir. Elle marchait comme un somnambule en tremblant, le regard humide.
Le cœur du jeune Gryffon fit un bond dans sa poitrine. Il avait une affection toute particulière pour cette élève, qu’il admirait secrètement. Elle le troublait et le déstabilisait tout à la fois. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais le mélange de force et de fragilité qui se dégageait de cette jeune anglaise le touchait au plus profond de lui.
Elle se fixa devant l’entrée de la salle, comme prenant soudainement conscience du lieu où elle se trouvait.
Ne voulant pas l’effrayer, Gabryel l’appela avec beaucoup de douceur :

- Gabryel : « Bonjour Kirsty… Ccccca va ? »

Image
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 27 juil. 2019, 21:58, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

13 juil. 2019, 18:09
Le jour d'après  G.F. 
Kirsty mit du temps à réaliser qu'elle se tenait sur le seuil de la salle des Trophées, lorsque ses yeux furent en mesure de voir les nombreuses coupes et médailles posées sur des étagères. La blondinette fixa la pièce avec étonnement, elle n'y avait jamais prêter attention et n'y étais jamais entrée. Une salle où l'on exposait les trophées des élèves ayant fait des exploits ou des choses qui aidait l'école, ça ne l'intéressait pas particulièrement. Surtout qu'on ne l'avait jamais récompensée, elle, alors elle ne voyait pas pourquoi elle irait visiter cette pièce. Mais à présent que ses pas l'y avaient menée, la blondinette se dit que rester ici était une bonne idée. Elle serait seule, et pourrait réfléchir tranquillement avec pour seule compagnie, des coupes et médailles étincelantes. Et puis elle pourrait rêver d'avoir, un jour, la sienne à son nom.

Mais une voix contredit ses plans. Une voix mal assurée, qui lui dit bonjour et lui demanda comment ça allait. La petite blonde sursauta violemment, et se retourna vers l'origine de la voix. C'était un jeune garçon brun, Gabryel. La petite fille parut soulagée que ce soit lui, elle pensait déjà que ce serait Rusard qui lui donnerait une heure de colle. Un sourire triste s'afficha sur son visages, tandis qu'elle disait :
« Ah, c'est toi ! » Elle avait beau être contente de revoir son ami, elle n'était pas d'humeur à tenir une conversation. Pourtant, elle ne laissa paraitre aucunes émotions, et son sourire s'effaça presque aussitôt. Et que répondre à Gabryel ? Qu'elle allait très bien ? Ça aurait été un mensonge. « Ça passe... Enfin, avec les trucs qui se sont passés, ça ne peut pas aller super bien. »

Par "les trucs qui se sont passés", Kirsty parlait bien évidemment des évènements de la journée d'hier. Mais elle n'osait appeler ces évènements par leur vrai nom, ça l'aurait attristée encore plus. La blondinette se mordit la lèvre pour ne pas tout déballer d'un coup, comme elle en avait besoin, par peur d'ennuyer Gabryel. Au lieu de ça, elle demanda : « Et toi, ça va ? »

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

06 oct. 2019, 23:47
Le jour d'après  G.F. 
La jeune Anglaise avait l’air désabusé et un peu perdu. Gabryel percevait chez elle une grande tristesse, et ce sentiment semblait s’être emparé de bon nombre de ses camarades depuis ce matin. Il savait peu de choses sur la demoiselle mais devinait que les évènements présents devaient avoir un impact direct sur son existence. Le Château était aujourd’hui une forteresse, et tout le monde n’avait pas la chance de s’y trouver en sécurité.
L’Écossais avait été élevé dans une bulle, loin des discussions politiques et des sujets liés au monde de la magie. Angel et Flora, ses parents, se tenaient plutôt en marge de tout cela, même s’il voyait parfois des amis sorciers du couple les visiter à Fife. Dans ces moments-là, il était invité à aller jouer dans sa chambre. Dans son entourage, le Gryffon ne fréquentait que des moldus. La magie lui avait été révélée tardivement.

Gabryel regarda Kirsty dans les yeux, ne sachant que lui dire pour la réconforter. Il se sentait impuissant face à la situation et ne maîtrisait que peu d’éléments pour comprendre en détail ce qui se passait. La seule chose dont il se sentait capable était tenter de lui changer les idées et essayer de la faire sourire un tout petit peu.

- « Tu veux vvvoir quelque chose de marrant ? »

Il ne laissa pas le temps à sa camarade de répondre et la saisit par la main pour l’emmener dans la salle des trophées. Les deux apprentis sorciers atterrirent devant l’une des vitrines dans laquelle trônait une énorme coupe de cristal. Il plaça la jeune fille devant lui et indiqua du doigt le centre de la récompense. Leurs visages s’y reflettaient mais déformés sous l’effet de la forme incurvée de l’objet, à tel point que le jeune sorcier semblait avoir un nez totalement disproportionné, en forme de champignon. Ses lèvres remontaient jusqu’à ses oreilles. Quant à Kirsty, la moitié de son visage avait disparu, comme si elle n’avait que deux yeux et un menton au milieu duquel trônait une bouche minuscule.

- « Regarde ccccomme nous sommes maginifiques ! »

Il éclata de rire en tirant la langue comme un sale gosse.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

09 oct. 2019, 21:25
Le jour d'après  G.F. 
Gabryel ne répondit pas à la question de Kirsty. En fait, il ne répondit pas tout court. Le petit garçon semblait gêné, comme s'il ne savait pas quoi dire. Elle même n'était pas très douée pour consoler les gens autour d'elle, car elle n'avait que très rarement de la compassion pour d'autres personnes que celles à qui elle tenait énormément - c'est-à-dire peu de gens. La plupart du temps, elle tentait d'ignorer le mal-être des personnes, en changeant de sujet. Elle savait que par cette tactique, elle blessait son camarade, mais elle ne voulait absolument pas commettre d'impair, elle qui était si peu douée pour la consolation. Elle avait beau entendre les réflexions de sa mère là-dessus, elle ne parvenait pas à changer son habitude.

Au début, la blondinette cru que Gabryel avait opté la même tactique qu'elle aurait choisie si elle avait été à sa place, mais cela ne la dérangeait pas. Elle comprenait que son ami ne sache pas quoi dire puisqu'elle ne lui avait fourni aucune explication. Elle lui en était plutôt reconnaissante, elle ne souhaitait pas s'étaler sur le sujet. Mais la réaction de l’Écossais la surpris. Après quelques instants où il sembla réfléchir, il attrapa la main de la petite blonde et demanda :
« Tu veux vvvoir quelque chose de marrant ? » La blondinette n'eut pas le temps de répondre, car il l'entraina à l'intérieur de la salle des trophées. Kirsty n'était encore jamais entrée dans la pièce, qui ne lui avait pas paru digne d'intérêt. A ses yeux, c'était simplement l'endroit où l'on entreposait les récompenses des intellos ayant passé par Poudlard, rien de plus. A présent qu'elle avait l'endroit sous les yeux, elle savait qu'elle s'était trompée. La salle était très grande, et sur chaque étagères étaient entreposée une quantité impressionnante de coupes et de médailles, certaines paraissant très vieilles, d'autre plus récentes.

Mais elle n'eût pas beaucoup de temps pour admirer le reste de la pièce, car Gabryel la tirait vers une vitrine derrière laquelle était posée une grosse coupe en argent. Kirsty remarqua alors ce que son ami avait voulu lui montrer : comme la coupe était légèrement incurvée, on voyait les reflets des deux enfants. Mais ce n'était pas cela le plus drôle : tous les deux avaient un visage déformé par la forme ronde de la coupe. Celui de la petite fille ne se composait à présent que d'une patate informe et pâle, sur lequel étaient accrochées deux grands yeux bleus qui clignaient ainsi qu'une bouche aux lèvres disproportionnées. La jeune Panglewood ne put s'empêcher d'éclater de rire en voyant le reflet de Gabryel lui tirer la langue.
« Tu as raison, on est vraiment trop beau ! J'trouve que ce style de visage me va à ravir ! » Elle lança un regard amusé au petit garçon. Celui-ci avait employé une technique bien meilleure que la sienne pour la consoler : la faire sourire. Parfois, par sa naïveté et sa gentillesse, Gabryel lui faisait penser à son petit-frère. James et lui avaient plusieurs points communs.

La blondinette fit une grimace à la coupe, et celle-ci lui renvoya son reflet encore plus déformé, avec un nez énorme et une bouche encore plus grosse.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

07 nov. 2019, 12:52
Le jour d'après  G.F. 
La première fois qu’il avait rencontré Kirsty, le rouge et or avait été impressionné par la jeune sorcière. Elle ne ressemblait dans son caractère à aucune autre fille. La Gryfonne faisait ce dont elle avait envie et quand elle le voulait, quoique l’on pouvait bien penser d’elle. Cette liberté intimidait quelque peu le garçon, réservé et discret. Elle lui avait conté quelques unes de ses péripéties, au point que l’Écossais la surnommait dorénavant « l’aventurière ». Les deux enfants s’étaient ensuite croisés au bord du lac gelé. Il l’avait trouvée si jolie, les cheveux aux vents dans ce paysage hivernal. C’est en marchant à l’orée de la forêt interdite que Kirsty lui avait avoué voir les sombrals, ce qui la rendit aux yeux du lionceau encore plus unique.

Gabryel riait de bon coeur en apercevant le visage joyeux de Kirsty. Il voulait la faire rire car il n’aimait pas voir de la tristesse chez sa camarade. Il fit le pitre plusieurs minutes face à leurs reflets, en passant de coupes en coupes. La bonne humeur manquait cruellement aujourd’hui, l’inquiétude était palpable dans les couloirs du Château, ce moment de détente lui fit un grand bien.
Après plusieurs minutes de fous rires, le Gryffon se hasarda à aborder la scène à laquelle tous les élèves avaient assisté la veille au soir.

- « Tu as vu ce dôme ? C’est magnifique... et effrayant à la ffffois. Et cet arbre est si impressionnant. C’est fffformidable de se dire que ce sont tous les élèves réunis qui ont fffffortifié Poudlard... »

Il espérait que Kirsty puisse ouvrir son coeur et si elle le souhaitait lui confier ce qui semblait la peiner. Gabryel ne voulait rien de plus que d’alléger un peu sa tristesse s’il le pouvait.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

14 nov. 2019, 21:58
Le jour d'après  G.F. 
C'était drôle. Pendant quelques minutes, Kirsty n'avait pensé à rien d'autres qu'à faire les grimaces les plus horribles qui lui passaient par la tête. Comme si, grâce à ces coupes qui déformaient son visage, son esprit avait mis un fin voile devant tous ses problèmes et ses tourments, pour qu'elle ne les oublie ne serait-ce qu'une seconde. Et cela avait marché, elle s'était contentée de chercher d'horribles visages à faire, et de rire comme si tout allait bien. Comme si l'extérieur n'existait pas, comme si, seules ces surfaces réfléchissantes et leurs éclats de rire, à Gabryel et à elle, étaient réels. La blondinette avait l'impression d'être retombée en enfance, alors qu'elle n'était qu'une petite fille insouciante et naïve, qui pensait encore que ses parents seraient toujours là pour elle, et qu'il ne lui arriverait rien de plus grave qu'une mauvaise chute et qu'une égratignure aux genoux. Elle était de nouveau cette gamine qui faisait les quatre cents coups en compagnie d'un James de trois ans, qui la suivait comme un fan suit son idole. Tous les deux, ils couraient vers le ruisseau près de la maison de Loutry-St-Chaspoule, et se regardait dans l'onde mouvante en faisant les pires grimaces possibles.

Mais la réalité revint bien trop vite, comme lorsque la blondinette se réveillait subitement d'un rêve parfait. Elle n'avait plus six ans, mais douze - presque treize - et James était encore à la maison, sûrement en train de pleurer leur départ pour Londres et la disparition suite de leur père. Il y avait, par contre, Gabryel qui se tenait à côté d'elle et s'amusait toujours à grimacer. Kirsty s'arrêta alors de rire, et se contenta de sourire à la coupe, qui lui renvoya le reflet de lèvres énormes décorées de deux yeux globuleux. Son camarade aussi semblait avoir calmer son fou-rire pour redevenir un peu sérieux. La petite blonde dit alors d'une voix pleine de regrets :
« Ça fait beaucoup de bien de rire autant, je vais avoir des courbatures aux joues ! » Elle n'ajouta pas que ça avait été trop court à son goût.

Gabryel lui demanda alors si elle avait vu le dôme fait de sortilège, la veille. Kirsty perdit son sourire, car elle se souvenait parfaitement des évènements d'hier. Ils étaient encore si présents dans son esprit, comme si cette image était collée à sa rétine. Elle acquiesça sans répondre. Son esprit avait mélangée tous les évènements, si bien qu'elle ne se souvenait plus de la fin de la matinée. Elle savait qu'on avait lancé des sorts, que les gens étaient sortis, qu'elle s'était fait bousculée, mais elle ne voulait pas se rappeler ce qu'elle avait fait exactement. Et puis, après, la nouvelle qui lui avait fait un choc. La chute du Ministère de la Magie, l'emprisonnement de son père, la lettre de sa mère. Kirsty murmura :
« Oui. Je sens que c'est le début de la fin, tout ça. Parkinson est complètement folle, elle enferme n'importe qui ! » Dont son père. Le coeur de la petite blonde se serra, mais elle ne put continuer. Au lieu de quoi, elle demanda : « Je pense que t'es du même avis, non ? »

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

21 déc. 2019, 20:43
Le jour d'après  G.F. 
RP fermé

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »