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23 août 2019, 22:46
 Avr.44  À la recherche de sa propre lueur  privé 
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Samedi 2 avril 2044

Salle des trophées, Poudlard

privé avec @Taylor Bagholmes

Les premières fleurs ont éclos et les courants d’air commençaient enfin à perdre de leur mordant dans les couloirs de Poudlard.

En ce milieu d’après-midi, Eileen venait de sortir d’une longue session de travail à la bibliothèque. Les vacances de Pâques allaient bientôt débuter et la Gryffondor voulait avoir de l’avance dans ses études et révisions. L’occasion de pouvoir se détendre chez elle se faisait cruellement attendre.

Alors que la jeune sorcière était en route pour le dortoir des Gryffondor, les escaliers décidèrent d’en faire qu’à leur tête et Eileen se dépêcha de les quitter. Une fois dans un couloir sans risque de tomber, elle prit le temps d’observer les alentours en sortant son calepin dans lequel elle avait dessiné un plan approximatif du château. Elle se trouvait au troisième étage, elle reconnaissait le couloir qui menait à l’infirmerie. Vérifiant sur son carnet la route à prendre pour se rendre au dortoir, elle remarqua que la salle des trophées se trouvait aussi à cet étage.

Depuis son arrivée à Poudlard, cette pièce occupait une place particulière pour Eileen. Finalement, après avoir pesé le pour et le contre, elle décida de s’y rendre. À chaque pas qu’elle faisait, une boule au ventre se formait de plus en plus. L’ombre de sa famille était forte dans cette salle. De nombreuses générations de Worthing et de Nikarov s’étaient succédé dans cette école. Beaucoup y ont laissé leurs marques, leurs contributions parmi ces plaques et ces coupes présentent par centaines dans la Salle des trophées.
Poussant le lourd battant puis jetant un coup d’œil rapide pour voir si elle était seule, Eileen franchit le seuil de la porte. Le nombre de trophées était encore plus impressionnant que dans son imagination. Elle comprenait pourquoi devoir astiquer à la main toutes ses récompenses été considéré une punition digne de ce nom.
L’heure de la quête pour trouver des récompenses mentionnant sa famille avait débuté. La quête ne sera pas compliquée. 
En premier ses yeux tombèrent sur une liste, très longue liste regroupant tous les préfets-en-chef. La première année reconnu des noms ayant fait leur entrée dans les livres d’Histoire comme MacGonagall, mais aussi plusieurs Weasley. Bien entendu, elle y vit aussi le nom de son père et même de son grand-père. L’homme lui manquait énormément, malgré les années depuis son décès, elle ressentait encore un vide quand ses pensées la menaient vers papy Geralt. Eileen ne termina pas sa lecture de la liste. Pas besoin de perdre toute sa motivation avant d’achever son véritable but.

Puis, vinrent les coupes de Quidditch et même la fameuse vitrine qui abritait les plaques pour résultats exceptionnels. Cette salle était un rêve et un cauchemar à la fois. Le métal des multiples trophées créait une ambiance hypnotique. Une lueur dorée baignant la pièce. Pourquoi devait-elle avoir autant de personnes talentueuses dans sa famille ? Elle n’avait plus rien d’exceptionnel à accomplir. Même dans sa génération, ses cousins avaient réussi à réaliser leur potentiel. Et dans toutes les différentes branches. Succès scolaire, popularité, sportif de génie. N’auraient-ils pas pu lui laisser quelque chose à faire pour se démarquer ?

Un poids invisible, mais bien lourd à porter était sur ses épaules. La pression n’était que plus dure à porter, car personne dans sa famille ne la poussait ou ne semblait croire en ses compétences. Venir dans cette pièce était une mauvaise idée comme le prouvaient les larmes qui lui montaient aux yeux.

Our hearts we have sold for diamond and gold

27 août 2019, 00:29
 Avr.44  À la recherche de sa propre lueur  privé 
Le nez plongé dans le dernier carnet de recherche de son grand-père, elle sentait le vent frais balayer ses cheveux dans de délicats mouvements. Le printemps était une magnifique période pour sombrer dans ses pensées au cours d’une lecture sans que personne pût le remarquer. Elle était comme cela.

Elle envisageait, imaginait tous les obstacles qu’il eut rencontrés pendant ses investigations, au moment de son ultime expédition, celle qu’il ne put terminer. Elle voulait savoir, être dans les faits. Qu’avait construit le peuple inca de si important que même les archéologues moldus n’avaient pu découvrir alors que cette civilisation semblait avoir livré tous ses secrets, sauf celui dédié aux nations sorcières ? Harold avait exploré en faisant naître ce besoin de fouille à sa petite-fille. Taylor réfléchissait tandis que les apprenants de cette immense école riaient et hurlaient de joie à l’heure où les vacances s’apprêtassent à s’imposer sur la scolarité des élèves. Elle y ressentait une certaine hâte, mais aussi un étrange sentiment ; celui du manque. Sa famille lui manquait, il n’y avait point de doute, cependant, Poudlard était devenue sa nouvelle famille ; elle y perdrait de ses camarades pendant ces vacances de Pâques, était-ce donc le compromis afin de pouvoir profiter de ses parents, de ses grands-parents ainsi que de ses oncles pour deux petites semaines ? Bien évidemment.

Les cris continuaient à lui percer le calme de son audition. Elle détestait cette situation ! Elle voulait du calme, mais où en trouver lors de cette période : la bibliothèque ? Non, beaucoup seraient aptes à parler de leurs futures vacances au lieu de travailler pour les quelques jours qui restaient. Le lac ? Cela serait sans doute pareil pour Taylor. Alors, où aller sans risquer les bruits des autres étudiants alors que sa seule occupation semblait exister en cette recherche d’aucune façon aboutie ; celle qu’elle voulait terminer pour lui, enfin, sauf si son oncle Jamie s’y mettait avant elle ? Mais elle l’effectuerait avant, elle en restait certaine ou du moins l’espérait au plus profond de son être.

Alors, ce fut en se levant que Taylor serra ce bouquin d’une extrême valeur sentimentale avant d’entreprendre son retour dans le château ; pour retrouver cette chambre où elle se sentirait dans un cocon dans son lit en baldaquin, même si elle se sentait trouble. Une perturbation qui réaliserait son apparition dès l’instant où une autre élève venait fourrer son nez dans ses affaires, ce qu’elle ne pouvait supporter depuis qu’elle avait partagé ses secrets avec Athéna ; elle ne voulait pas qu’une nouvelle personne le sache, bien que cette fois serait sans son autorisation. Elle n’avait pas mis longtemps pour se confier en Athéna, mais elle n’avait pas la même confiance en tout le monde. Elle n’était pas de ce genre.

Sa marche dans les couloirs se voulut rapide ; elle ne voulait pas se faire interpeller, ni même arrêter, elle faisait attention pour ne pas subir le même affrontement qu’avec la Serpentard Debra Brunn. Elle voulait que tout soit parfait pour sa mise en solitude, en méditation ; cela devenait son unique obsession ; ce fut avant de remarquer qu’elle n’avait pas fait attention aux changements des escaliers. Elle montait pour être tranquille et non pas pour se presser à trouver le bon escalier qui la mènerait à son dortoir du cinquième étage ; et pourtant, elle appréciait ce changement de chemin, car elle put voir cette pièce qu’elle avait souvent visitée : la Salle des Trophées.

Cette pièce est parfaite pour le calme, enfin, cela diffèrera du dortoir.

Son bouquin coincé contre sa poitrine, elle y entra en silence, comme pour un recueillement. Elle y allait pour repenser à lui, pour apprécier cette connexion entre eux. Son grand-père et elle-même. Une connexion perdue physiquement et si spirituelle depuis son entrée à Poudlard. Elle aimait voir cette récompense, ce trophée qu’il avait possédé, ce trophée qu’elle voulait avoir elle aussi.

« Premier prix d’Histoire de la Magie aux BUSES 1996
— Harold Jenssens de la maison Serpentard »


Un sourire prit possession de ses lèvres avant de poser son bouquin contre la vitre de ce prix qui se trouvait à côté de celui d’Hermione Granger l’ayant eu une année avant lui.

Salut, Grand-Père, tu vois, j’ai encore tes recherches, dont celle que tu n’as pas finie, j’espère le faire pour toi, un jour. Enfin, si j’y arrive.

Sa phrase se finit sur un ton d’espoir avant de remarquer la présence d’une autre élève. Elle en reconnaissait les couleurs, Gryffondor. Elle n’avait donc rien à craindre. Toutefois, elle put remarquer la gêne dans le regard de sa camarade de maison, elle semblait ailleurs face à tous ces trophées présents dans la vitrine qu’elle observait.
Un soupir prit donc Taylor qui s’avança près d’elle, légèrement inquiète, avant qu’elle n’eût posé sa main sur l’épaule de sa camarade.

Est-ce que ça va ?

Ce n’est peut-être pas le moment, Taylor, mais ne sait-on jamais ?

Cinquième année RP / Merci d'arrêter d'utiliser ma création Artbreeder qui me sert d'avatar, ce serait gentil...

28 août 2019, 00:06
 Avr.44  À la recherche de sa propre lueur  privé 
Se battre contre ses émotions, ne pas laisser ses larmes couler le long de ses joues était le mantra que se répétait en boucle Eileen dans sa tête. Montrer un signe de faiblesse pour quelque chose d’aussi insignifiant que ses petites crises identitaires n’était pas une habitude qui était encouragée dans sa famille. Particulièrement chez le côté Nikarov. 
Si on dévoile nos vulnérabilités alors des personnes mal intentionnées pourraient les utiliser contre nous.
Toujours sourire, mais pas trop longtemps sinon les gens peuvent te prendre pour un simplet et tu peux être prise comme cible.
Tant de règles de conduite qui pour Eileen ne faisaient pas réellement sens. Cependant, elle avait confiance en sa famille, toute sa famille. Alors elle suivait leurs directives aveuglément. Elle n’était qu’une gamine, une gamine pas destinée à grand-chose.

Penser à sa famille et à leurs préceptes n’aidait en rien à faire partir l’humidité de ses yeux. Eileen se mit à faire non de la tête rapidement. Dans sa frustration elle espérait que le secouement assécherait ses larmes comme si la force et frénésie du mouvement pourrait y faire quelque chose. Ses mouvements n’étaient vraiment pas efficaces. Elle sentait toujours cette boule au fond de sa gorge, une boule d’émotions prête à exploser au moindre effleurement.

Retrouvant une position statique Eileen contempla les autres trophées présents dans la vitrine. Des noms de personnes qui lui étaient inconnus se mélangeaient avec les membres de sa famille. Quel était le parcours de ses personnes ? Avaient-elles dû faire beaucoup d’effort pour avoir un trophée à leur nom ? Ou au contraire est-ce que ce fut facile, une commodité qui n'avait jamais effleuré leurs esprits de génies ?
La jeune Gryffondor tentait d’imaginer la vie de ces personnes. Elle était plongée dans ses pensées si profondément qu’elle n’entendit pas la porte de la Salle des Trophées s’ouvrire. 
Pire encore, son imagination l’avait emmené si loin qu’elle se mit à entendre des voix. Peut-être qu’elle pourrait être la première membre de sa famille à être atteinte d’hallucination auditive ? En tout cas, elle ne savait pas d’où lui venait cette histoire de « Grand-père » et de « recherches pas finies ».

C’est avec ses pensées en tête qu’elle sentit une main se poser sur son épaule, très vite suivie par une question sur son état. L’intervention était si soudaine qu’Eileen sursauta et poussa un petit cri strident avant de fixer la personne qui venait de parler.

Il s’agissait d’une Gryffondor, de son année d’autant plus. Elle n’entendait donc pas des voix. Ça au moins c’était rassurant. Si elle pouvait éviter de sombrer dans la folie ça serait fortement apprécié. 
Par contre, se retrouver confronter à quelqu’un en étant toujours dans un état émotionnel plus que faible ne fit pas particulièrement plaisir à Eileen.

Elle ne connaissait pas la nouvelle venue, n’avait jamais fait la conversation avec elle. Elle n’était même pas certaine de connaître son prénom. Elle pensait l’avoir déjà vu traîner avec Athéna, mais à part ça elle n’avait aucune information sur sa camarade.
Vive la meilleure première impression, une fille qui est au bord des larmes devant une vitrine de trophée. Vraiment pathétique, félicitations, Eileen.

- Je ne t’ai pas entendu rentrer, ça … va. Le dernier mot fut le mot de trop. Le trop-plein d’émotion déborda et quelques larmes s’échappèrent.

Eileen n’était qu’une sorcière de onze ans et peut importe les règles de conduite de sa famille dans certaine situation elle ne savait pas encore comme gérer ses émotions.

- Pourquoi ma famille est pleine de génies sauf moi ? L’interrogation quitta sa bouche avant même que son cerveau ne s’en rende compte. Elle hoquetait entre les mots à cause de ses larmes qui rendaient sa respiration plus laborieuse.

Our hearts we have sold for diamond and gold

19 sept. 2019, 00:32
 Avr.44  À la recherche de sa propre lueur  privé 
Un léger sursaut, Taylor put entrevoir les yeux remplis d’émotions diverses de cette camarade de classe qu’elle connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Des yeux dans lesquels se reflétaient la tristesse, la dissension, mais aussi une colère personnelle. Elle ne la connaissait peut-être pas, mais elle avait conscience des conséquences d’une telle animosité, car elle les avait subies également. Elle ne lui en voulait pas, elle comprenait ; la vie pouvait avoir un drôle de fonctionnement comme le comportement humain.

Les larmes de la fillette lui firent prendre conscience que la situation était très complexe ; pourtant, elle l’écoutait dans son discours, prenait, dans un même temps, l’un des mouchoirs de tissu qui se trouvait dans l’une de ses poches ; un tissu de soie verte et argent et de l’utiliser pour calmer les pleurs de cette jeune inconnue. Des larmes qu’elle ne voulait plus voir au risque de faire couler les siennes. Un léger soupir traversa la commissure de ses lèvres avant de se laisser aller à la parole.

Pourquoi te préoccupes-tu de cela ? Tu n’es qu’en première année, tu ne peux pas t’en vouloir de n’être qu’aux bases du château de savoir que tu te construis. Nous ne pouvons pas être des génies dès notre première année sans réaliser un travail acharné… Ne te mets pas la pression, pire, ce genre de pression pourrait te bloquer et t’empêcher de faire ce que tu souhaites réellement pour le bien de ta famille. C’est une pression qu’ils t’imposent, n’est-ce pas ?

Elle essayait de deviner ses propos, de comprendre ce qu’elle ressentait comme Ulysse avait pu le faire avec elle quand elle souffrait encore du fantôme de Roxane. Cela avait pris du temps, mais maintenant, elle faisait beaucoup d’effort afin de l’oublier et de venir en aide à ceux qui subissaient bien plus qu’elle. Ce fut ainsi qu’elle se permît de lui offrir un sourire rassurant, prête à sécher la moindre larme, et ce, sans même la connaître plus qu’elle le souhaitait. Elle souffrait, elle avait besoin d’appui et surtout soif de réconfort. Ce n’était pas tous les jours qu’une personne se comparait à sa propre famille entre les qualités et les défauts de chacun. Tous étaient différents, et elle était différente. Taylor l’avait parfaitement compris.

Pourquoi les figures actuelles devaient-elles, en général, forcer le coup de pouce du destin ? Pourquoi étaient-ils contraints de suivre le pas des parents ? Des questions qui n’avaient aucun sens. Taylor sourit lentement à cette camarade de classe et la fit s’asseoir sur l’un des bancs de la salle des trophées, posant doucement son carnet sur ses propres genoux. Il fallait parler pour dénouer les nœuds du passé et du présent. Il fallait du courage et une confiance en soi assez élevés afin d’accomplir cet acte, cette redevance à la vie. Une existence dont toutes portes cachaient un piège qui durerait dans le long terme ou au contraire, allait persister quelques instants et les dommages de l’écueil s’inscriraient pour des années.

Taylor sourit donc quelques instants avant d’ouvrir la première page du bouquin, le nom de son grand-père y était inscrit.

Tu sais, la pression familiale subsiste pour la période de notre enfance et de notre vie d’adulte. On veut faire plaisir tout en étant nous même, et donc, différents de l’image miroir que nous ont imposée nos parents. Ils veulent notre bien, sans comprendre que tout cela fait mal. Mes parents sont adorables, je les aime, ils m’ont toujours soutenue, mais ils ne peuvent pas s’empêcher de me rappeler que je n’ai aucun droit d’échouer en Histoire de la Magie ; car c’était la majeure partie du travail de mon Grand-Père que j’aimais et que je souhaiterais suivre ; toutes ses recherches, je les connais. Je les vis en les lisant, beaucoup sont incomplètes ; j’ai promis de les terminer, et pourtant, mes bases en histoire ne sont pas les meilleures, j’ai donc cette pression, néanmoins, je veux m’en défaire, choisir ce que je veux faire. Et finir ces bouquins, je l’accepte, mais pas maintenant, alors j’invente des instants, je m’imagine une expérience, un faux palmarès. Si ta famille est si médaillée, si récompensée, tu devrais te récompenser toi-même pour avoir fait ce qu’ils n’ont pas fait. Privilégier les études est une chose, mais se sociabiliser et faire face aux échecs est une autre. Tu dois être quelqu’un de merveilleux, et ce n’est pas pour cette pression que tu l’es, mais, parce que tu es toi. Tu es toi, et c’est le principal, du moins pour moi. Tu sais, si tu ne te sens pas toi-même en essayant de réaliser ce qu’ils veulent de toi, jamais tu n’arriveras. Reste toi-même, et là, tu verras que tous tes projets auront un sens et que tu pourras faire les objectifs que tu te fixes, sans les prendre comme une contrainte. Je sais qu’on ne se connaît pas encore, mais tu as le droit de choisir ta manière de vivre…

Elle savait qu’elle en disait trop, mais elle voulait rassurer ; faire passer un message, et surtout, lui dire que le destin était peut-être tracé par la famille, mais que chaque chemin de ce destin pouvait être contourné si on le souhaitait.

Cinquième année RP / Merci d'arrêter d'utiliser ma création Artbreeder qui me sert d'avatar, ce serait gentil...