@Isaac Reyes Les actions que je fais faire à Isaac ont été prévues

Améline poussa la petite porte, les larmes aux yeux. Elle ne cessait de ressasser les derniers instants. Elle s'était encore ridiculisée. Il fallait que cela cesse. Les gens allaient vraiment la prendre pour une folle. Elle laissa glisser son sac qui atterrit au sol avec un bruit mat. Et elle laissa libre cours à ses larmes qui, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, trempèrent son uniforme. L'écusson de Serdaigle passa d'un bleu ciel à un bleu marine et Améline appuya son front contre une vitrine en se forçant à respirer calmement. C'est ce moment précis que choisi un jeune garçon de son âge pour pénétrer dans la pièce, un paquet de livres sous le bras, l'air joyeux. Visiblement, il avait la ferme intention de faire ses devoirs là où, normalement, il ne serait pas dérangé par une fille trop timide. Mais, pas de chance, il était tombé sur Améline Pearce, la reine du ridicule. La jeune fille renifla bruyamment, passa sa manche sur son visage pour tenter de dissimuler les traces de larmes et, peine perdue, elle se tourna vers le nouvel arrivant. Celui-ci ne semblait même pas l'avoir vu. Il était absorbé dans une contemplation passionnée des coupes qui s'alignaient, à l'abri de la poussière, derrière les vitres. Améline se racla la gorge et dit:
- Euh...Sa...Salut...Je suis...Améline.
Le garçon se retourna.

Isaac avait encore du mal à se repérer dans le château et il lui arrivait encore de se perdre. La semaine précédente, alors qu’il pensait trouvait une salle d’étude en poussant la porte, il était arrivée dans les toilettes des filles. Rien n’indiquait qu’il arrive dans ce lieu mais les deux filles à l’intérieur l’avaient renvoyé aussitôt. Cet après midi, il avait décidé de faire ses devoirs mais il avait eu besoin de passer par la bibliothèque d’abord. Il avait bien écouter pendant les cours mais il était loin de connaître les réponses à toutes les réponses. C’est donc les bras chargés de libres empruntés à la bibliothèque que le sorcier déambulait dans les couloirs.

En marchant, il aperçut sur sa gauche une porte ouverte et ne put s’empêcher d’y jeter un regard. Il entrevit une salle pleine de coupes et la curiosité l’emporta il délaissa son chemin pour se rendre dans la pièce. Il découvrit alors une pièce remplie de coupes toute plus belles les unes que les autres. Il s’approcha d’une vitrine et lu les indications qui s’y trouvaient. Il ne connaissait aucun nom mais il se douta que ce devait être des personnes qui avaient fait des grandes choses pour l’école. Soudain, une voix le sortit de sa contemplation:

« Euh...Sa...Salut...Je suis...Améline. »

Isaac n’avait pas remarqué qu’une jeune fille se trouvait déjà dans la salle. Elle semblait très triste, ses joues étaient mouillées comme si elle venait de pleurer. Apparemment, le garçon avait le chic pour tomber sur les jeunes filles tristes. D’abord Lily-Rose, puis maintenant celle-ci. Un rapide coup d’œil à son insigne lui apprit qu’elle était une Serdaigle, Isaac ne se rappelait pas l’avoir vue nul part. Voyant qu’elle n’était pas bien du tout il s’empressa de lui répondre à son tour:

« Bonjour Améline, moi c’est Isaac. Je te dérange? Tu voulais rester seule dans cette pièce peut être ? Je ne t’avais pas vu. Tu vas bien? »

-Bonjour Améline, moi c’est Isaac. Je te dérange? Tu voulais rester seule dans cette pièce peut être ? Je ne t’avais pas vu. Tu vas bien?
Une rafale de mots. Jamais Améline n'aurait été capable d'en dire autant d'affilé! Elle répondit avec un hoquet:
- Je...Je suis une fille timide et absolument pas courageuse...(avec une petit rire)...C'est pour ça que je ne suis pas à Gryffondor...
Améline fit une pause. Elle calma sa respiration saccadée et continua:
- Je me ridiculise en permanence, c'est ma marque de fabrique...
Elle sourit. Presque plus de larmes dans ses grands yeux émeraudes. Elle se laissa glisser contre une vitrine, à coté de son sac. Elle ferma les yeux un instant, comme pour réfléchir. De toute évidence, le garçon attendait qu'elle lui raconte sa honte. Elle s'éxecuta:
- Je marchais dans le couloir...Il y avait du monde...J'ai fait tomber un livre. C'est...Il fallait que ce soit un livre moldu, cadeau de ma tante maternelle, un livre on ne peux plus kitch.
Ses lèvres s'étirèrent à nouveau pour former un sourire. Elle renifla encore. Elle s’essuya le nez avec sa manche, pas très classe mais elle n'a que ça. Comme la garçon gardait le silence, elle en profita pour l'observer à la dérobée. Il était plutôt grand pour leur âge (tout du moins s'il a son âge). Il possèdait une épaisse chevelure brune un peu rebelle qui la fit sourire intérieurement. Elle sentit que, entre eux, un lien d'amitié s'était déjà tissé...

Isaac remarqua à quel point sa question était déplacée au moment où elle sortit de sa bouche, évidemment que ça n’allait pas. Si elle allait bien, elle ne serait pas en train de se cacher pour pleurer. Ils vit les yeux de la jeune fille s’ouvrirent comme deux billes lorsqu’elle l’entendit de présenter. Il ne comprit d’abord pas pourquoi puis il entendit la jeune fille lui répondre. Elle se présenta comme une jeune fille pas courageuse et timide. Elle lui rappelait vaguement une de ses amis de son école primaire, elle avait toujours peur de parler lorsqu’il y avait des gens qu’elle ne connaissait pas. À en croire les paroles d’Améline, les deux filles étaient similaires sur ce point.

Le Poufsouffle remarqua qu’au fur et à mesure que la Serdaigle parlait, sa voix se faisait plus calme, ses larmes semblaient vouloir se cacher pour ne plus se montrer et un sourire se dessina même sur les lèvres de la jeune fille. Isaac écouta attentivement son histoire et il ressentit de la peine pour la première année. Ce n’était pas la première fois que des élèves se moquaient d’elle et il ressentit l’envie de la défendre. Il ne savait pas trop ce qu’il devait dire mais il tenta quelque chose:

« C’est bien d’avoir une marque de fabrique, au moins tu ne passes pas inaperçu, il faut juste essayer de faire en sorte que ça soit bien pour toi, on trouvera bien comment faire en sorte que ce soir le cas »

Isaac trouvait d’ailleurs que les élèves qui s’étaient moqués d’elle n’avaient pas été très gentils avec elle. Il avait cru comprendre que les sang-purs se prenaient pour des être supérieurs, certains élèves pensaient peut être la même chose mais pour lui avoir un livre moldu n’était en rien quelque chose de risible. Améline n’avait ni à s’en cacher ni à se sentir ridicule de faire tomber ce livre. Il ajouta alors:

« Tu n’as pas à te sentir ridicule d’avoir un livre, qu’il soit moldu ou sorcier, kitch ou sobre. Dis toi que toi au moins tu lis, je suis sur que ceux qui se sont moqués n’ont pas lu de livres depuis des mois! »

-C’est bien d’avoir une marque de fabrique, au moins tu ne passes pas inaperçu, il faut juste essayer de faire en sorte que ça soit bien pour toi, on trouvera bien comment faire en sorte que ce soir le cas.
Améline laissa échapper un petit rire joyeux en entendant ces paroles. Puis elle réalisa que le garçon avait dit "on". "On trouvera". Il avait donc l'intention de rester. Ça allait très bien à Améline qui se sentait seule en ce moment et avait besoin de réconfort. Ce garçon en était un. Il était gentil (et, en jetant un coup d’œil à son écusson, elle se rendit compte qu'il venait des pouffys. Il parait que tous les Poufsouffles le sont, mais elle n'était pas du genre crédule, plutôt du genre je crois à ce que je vois). Peut-être que...non. Améline n'osait espérer qu'ils deviennent amis. Elle lui sourit. Un grand sourire franche et rayonnant. Ce qu'il ajouta ensuite acheva de la réconforter:
-Tu n’as pas à te sentir ridicule d’avoir un livre, qu’il soit moldu ou sorcier, kitch ou sobre. Dis toi que toi au moins tu lis, je suis sur que ceux qui se sont moqués n’ont pas lu de livres depuis des mois!
Améline répondit d'un ton plus joyeux:
- Oui, tu as sans doute raison...
Le silence se prolongeait, insistant, et Améline se rendit compte que le jeune poufsouffle avait, en quelque sorte, effacé ses tourments. Elle se fit la réflexion, avec surprise, que c'était là la qualité...d'un ami. Elle qui n'en avait qu'une à ce jour! Cette fois, Améline se rendit compte qu'en venant à sa rencontre, le garçon dont elle ne connaissait rien, sauf la maison, l'avait aidée plus que quiconque ne l'avait jamais fait. Elle se releva en s'appuyant à la vitrine.
- Merci...Merci pour tout. fit-elle avec un sourire.

Isaac ne savait pas d’où lui venait son inspiration pour rassurer la jeune fille mais il avait l’impression que cela fonctionnait. Il détestait voir les gens dans un état comme il avait trouvé la jeune fille, et c’était le cas pour les personnes qu’il ne connaissait pas autant que ceux qu’il connaissait. Il n’avait que onze ans et son comportement pouvait sembler bizarre mais il ne savait pas vraiment l’expliquer. Une seule chose lui importait; que le sourire de la jeune fille reste sur son visage le plus longtemps possible.

Il profita du silence occasionné par le réconfort qu’il avait apporté à la Serdaigle pour détailler cette dernière. La jeune fille était un peu plus petite que lui avec de longs cheveux bruns qui entouraient son visage. Ses yeux verts émeraude qui étaient quelques minutes emplis de larme étaient désormais rieurs et de bonne humeur. Isaac eut l’impression que sa camarade était en train de réfléchir et n’était plus vraiment dans la salle des trophées. Puis la seconde d’après, il vit son visage s’éclaircir une fois de plus et elle le remercia plus qu’il ne le fallait.

Se sentant gênée, Isaac essaya de tourner la conversation vers un autre sujet, il ne cherchait pas à faire cela pour avoir autant de remerciements. Sentant le rouge lui monter aux joues il s’empressa de dire:

« Ne t’inquiètes pas, c’est rien! Mais dis en moi plus sur toi ! Tu viens d’où? T’es parents moldus ou seulement ta mère?  »

-Ne t’inquiètes pas, c’est rien! Mais dis en moi plus sur toi ! Tu viens d’où? T’es parents moldus ou seulement ta mère?
Améline était maintenant d'une humeur plus joyeuse. Malgré les efforts apparents qu'il faisait pour le cacher, elle remarqua le rouge qui montait aux joues du garçon. Elle se fit une joie de lui répondre:
- Je suis Anglaise. Je suis née à Londres, le 7 décembre 2033, c'était mon anniversaire il n'y a pas si longtemps que ça. Ma mère est née en Italie où elle a passée toute son enfance et elle est moldue. Mon père est sorcier et il est magizoologiste...Que te dire de plus...
Améline n'avait jamais parlé autant. Pourtant, elle se sentait bien avec lui. Pas du tout gênée de dévoiler sa vie privée, ce qu'elle ne racontait jamais à personne.
- Je...J'ai un frère jumeau que tout le monde adule. Il est juste parfait. Il s’appelle Hugo, Hugo Pearce. Tu dois sûrement le connaître, tout le monde le connait.
Une ombre passa sur le visage de la jeune filles.
- Et moi, je suis l'insignifiante, celle à qui on fait la bise que si on est obligé de le faire...
Elle appuya ses paroles d'un mouvement de la main, ce qui fit valser à terre les derniers livres qu'elle portait. Aussitôt, la belle assurance qu'elle avait gagné sembla s'envoler et elle se pencha pour les ramasser. Le garçon...
- Au fait, fit-elle en se relevant difficilement, comment tu t'appelles?

Isaac n’était pas en mesure de savoir si la diversion avait été efficace ni même si elle Améline avait remarqué qu’il avait rougi. Il n’avait jamais réussi à contrôler cette facette de lui, il n’aimait pas être le centre d’intérêt et cela se remarquait très rapidement. Malgré tout, la Serdaigle ne s’attarda pas sur ce petit épisode et répondit à la question du première année. Il apprit beaucoup de chose sur elle en quelques secondes. Ils avaient le même âge à quelques jours d’intervalle et était tous les deux nés sur le même territoire du Royaume-Unis. Il fut étonné d’apprendre cependant qu’elle était Ítalo-anglaise. En revanche, il avait compris que sa mère était moldue et elle lui avait apprit que son père était un sorcier.

Lorsqu’il l’entendit parler de son frère jumeau, Isaac ne put s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Bien qu’il l’ait toujours désiré, ses parents n’avaient jamais eu d’autres enfants et il était fils unique. À l’entendre, la relation qu’elle entretenait avec Hugo n’était pas des meilleures, elle semblait le jalouser un peu car lui était plus populaire qu’elle. Isaac comprit qu’elle se sentait comme la sœur que l’on aime pas et cela devait jouer sur la confiance qu’elle avait en elle.

Ce sujet semblait être sensible pour la Serdaigle car elle se montra de nouveau maladroite en laissant tomber une pile de livre. Isaac voulut l’aider à tout ramasser mais ce fut à son tout de changer de sujet et de lui retourner la question. Comprenant que c’était à son tour de ne pas relever le sentiment de gêne qu’elle ressentait, il lui répondit aussitôt.

« Moi je viens aussi de fête mon anniversaire, je suis né le 17 Novembre. Mes parents sont tous les deux moldus, mon père travaille en tant que professeur dans un collège et ma mère est infirmière.  » Désireux de continuer à rassurer la jeune fille, il ajouta: « Et pour ce qui est de ton frère, je ne le connais pas du tout! Tu es la première Pearce que je rencontre! »

- Moi je viens aussi de fêter mon anniversaire, je suis né le 17 Novembre. Mes parents sont tous les deux moldus, mon père travaille en tant que professeur dans un collège et ma mère est infirmière. Et pour ce qui est de ton frère, je ne le connais pas du tout! Tu es la première Pearce que je rencontre!

Ces mots firent un bien fou à Améline. Elle posa ses livres par terre, comme ça elle était sûre de ne pas les faire tomber à nouveau. Elle remercia encore le garçon. Au fait...quelle idiote! Il le lui avait dit, son prénom! Lorsqu'il était entré! Améline fouilla dans sa mémoire. Il faut dire qu'il n'y a même pas un quart d'heure, elle n'allait pas bien du tout. Il avait dit...Isaac! Oui, Isaac.
Elle s'assit à coté de ses livres, et comme le sol était froid en cette saison elle étala sa veste sous elle. Elle invita d'un geste Isaac a prendre place à coté d'elle. Elle prit une grande inspiration et lui posa la question qu'elle voulait lui poser depuis tout à l'heure:
- Isaac, attention ceci est une question idiote: voudrais-tu être mon ami? C'est...Je sais, un peu ridicule...

Améline se mordait les lèvres en attendant sa réponse. Avait-elle parut étrange en posant cette question? De toute façon, elle l'était déjà. Ce qui est bien lorsqu'on a une réputation minable, c'est que l'on peut faire et dire ce que l'on veut, de toute façon personne ne relèvera. Il restait un tout petit espoir que ce Poufsouffle d'une grande bonté accepte. Remarque, elle n'avait pas signé son arrêt de mort. C'était juste, comme elle avait prit soin de le prévenir, une question idiote.

En l’écoutant parler, la jeune fille prit ses précautions et posa ses livres par terre sûrement dans le but de ne pas les laisser tomber une fois de plus. Il n’avait jamais cru qu’il était capable de rassurer une jeune fille de son âge aussi facilement mais cela semblait très bien fonctionner car elle le remercia une fois de plus. Après quelques secondes la jeune Serdaigle changea de position et alla s’asseoir près de sa pile de livres puis invita Isaac à en faire de même.

Il n’avait pas du tout prévu de rester aussi longtemps dans la salle des trophées mais le garçon ne ressentait pas l’envie de partir, d’autant plus quand il pensait au nombre de devoirs qui l’attendaient. Ne se faisant pas prier une seconde fois, Isaac se rapprocha de la fillette et prit une position en tailleur près d’elle. Une fois qu’il fut assis et après avoir remarqué son hésitation, Isaac vit la jeune fille ouvrir la bouche et posé sa question:

« Isaac, attention ceci est une question idiote: voudrais-tu être mon ami? C'est...Je sais, un peu ridicule... »

Isaac avait eu peur de la question qu’elle allait poser mais celle-ci le fit sourire. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui demande cela et le fait qu’elle se sente trop gênée rendait sa question très mignonne. Après réflexion, Isaac remarqua qu’il passait un bon moment en compagnie de la jeune fille et elle était peut être l’une des seules personne avec qui il avait eu autant de facilités. Il lui répondit alors:

« Mais ce serait avec plaisir ! Tu m’as l’air d’être quelqu’un de très gentille, je ne connais pas beaucoup de personnes qui sont dans les autres maisons de Poudlard.  »