Blaze a toujours eu très envie d'avoir sa propre petite coupe dans la salle des trophées. Souvent, quand il s'ennuie, le garçon visite cette salle et se perd dans cette longue galerie où s'entassent derrière des vitrines des centaines de récompenses en tout genre. Et le garçon se dit, encore et toujours, "un jour, j'aurai la mienne".

Sauf que quiconque connaissant un minimum ce petit chérubin sait que la patience n'est pas sa qualité première. De plus, le respect du règlement de Poudlard lui semble bien souvent assez secondaire. Après tout, il est toujours le premier à utiliser l'adage "Pas vu, pas pris !"

Cela lui a pris du temps, beaucoup d'énergie et a demandé une infinie patience, mais il est parvenu à concevoir une petite coupe en pâte à sel chez lui, bien à l'abri des regards de sa maman et de ses frères curieux. C'est une bien jolie coupe peinte aux couleurs de sa maison, avec un effort certain pour y attribuer une certaine régularité ainsi que quelques reliefs sur les bords. Sur cette coupe de sel brille en lettres dorées "Blaze Rosenberg, l'éleve le plus minion de Poudlare" ; merci le marqueur doré de maman !

Le petit garçon se trouve donc dans la salle des trophées ; à priori seul : il a bien regardé à droite puis à gauche, la voie est libre. C'est la fin de journée, la plupart des élèves se dirigent vers la Grande Salle pour le repas. Blaze commence par tenter d'ouvrir l'une des vitrines -hélas, elle semble fermée à clef. Il tente sur la suivante -toujours en vain.

Mais le petit Serdaigle est plein de ressources. Il sort sa baguette magique et avec une assurance sans faille et un sourire malicieux, il dessine avec son bâton de magie un "Z" et prononce :

« AlohoHOhoMOra ! » Mais hélas, rien ne se produit. Il retente : même gestuelle, même prononciation. « Ce sortilège doit être tout cassé, ça n'a pas fonctionné non plus l'autre jour, quand j'ai voulu entrer dans le bureau du concierge. » bougonne-t-il.

Puis il se souvient qu'il a appris un sortilège très intéressant en métamorphose, récemment : le sortilège de transfert. C'est encore tout frais dans sa tête et il avait bien réussi en classe, donc cela devrait être à sa portée. Il repère donc sa cible : un petit trophée au nom presque effacé ; un certain Kes**ng ? La petite coupe en question semble avoir déjà deux bons siècles, Blaze est donc certain qu'elle ne manquera à personne. 

Une inspiration, un peu de concentration... Un geste précis avec sa baguette...

« Translatio ! » Et là, miracle : sa petite coupe de sel disparaît dans sa main, remplacée par celle bien poussiéreuse de ce Kes**ng. L'enfant sautille et pousse une exclamation de joie. L'élève le plus mignon de l'école a désormais sa place dans la salle des trophées : son nom est marqué, et très certainement, il sera encore plus populaire auprès des filles !

Puis il réalise qu'il a une coupe qui ne lui appartient pas dans les mains, et qu'il ne peut pas la replacer dans la vitrine.

« Crottin de Chavignol ! » jure sans délicatesse le petit Blaze. C'est quel animal déjà, le chavignol ? 

Il se mordille les lèvres, observe la coupe-qui-n'est-plus-à-sa-place, soupire. Si quelqu'un le surprend, peut-être le prendra-t-il pour un voleur ? Mais que faire, doit-il cacher cette fichue coupe... ?

Décidé. Il y avait purement réfléchi. Il devait savoir. Il était né-moldu, c'était indiscutable. Mais ce pourrait-il qu'il ait un arrière grand-père cracmol ? Selon la quasi-totalité des articles traitants de l'apparition de la magie chez les enfants de parents non-sorciers,  les "nés-moldu" aurait bel et bien des ancêtres sorciers mais que par le biais d'enfants cracmol, le gêne sorcier auraient pu malheureusement (adverbe utilisé fréquemment dans ce genre d'articles) sauter une à plusieurs générations. Il avait vu un bref article portant sur ce sujet dans le chapitre 13 de la philosophie du matérialiste: pourquoi les moldus ne veulent rien savoir ?. Un livre dont la lecture avait été plutôt désagréable mais nécessaire pour comprendre le point de vue des sorciers sur les moldus. 

Rufus arriva dans la salle des trophés. Si il devait commencer ses recherches, il pouvait espérer le faire dans la salle des trophés. Il devait commencer par chercher "Williams", puisque toute le côté de sa famille paternelle était française, c'était beaubâtons qui pouvaient avoir des informations sur les possibles sorcier de la famille de son père. Il était sûr de trouver des Williams, c'était un nom très répandu mais ce qu'il espérait c'était de trouver un nom qui lui dirait quelque chose. Il avait cherché dans les vielles photos de familles et il avait les noms de ses grands parents, et arrières grands parents maternels. Il regarderait ensuite dans le registre des préfets de Poudlard disponible à la Bibliothèque. 

Il n'y avait guère grand monde d'habitude dans la salle des trophés si ce n'est les narcissiques qui arboraient fièrement leur étiquette.  Ce jour là il n'y avait qu'une personne, un jeune Serdaigle qui tenait dans sa main un trophé. Il ne se préocupa pas de lui, il n'avait pas besoin de gamins dans les pattes. Il scruta les étagères à la recherche de noms bien précis. 

Williams (beaucoup de chances de le trouver) - Jordan - Kestong - Wade

 
C'était ce qu'il avait réussi à trouver des noms de ses arrières grand parents et de ses grands parents maternels. Il parcourra les étagères à trophé et plissa les yeux à la vue d'un trophé blanc. C'était visiblement fait en pâte à sel, et quand Rufus reporta son regard sur le jeune Serdaigle qui avait visiblement l'air stressé, il en déduis que c'était lui qui avait mis ça là. Il regarda le trophé de plus près. Remplacer un trophé par un faux c'était une chose, mais faire une aussi grande faute d'orthographe c'en était une autre. 

Il posa un regard sur le jeune sans émotions. 

《C'est toi qui a mis ça là ? Demanda-t-il d'une voix douce qui laissait percevoir une certaine froideur》

Le seul moyen de mettre un trophé là pour un enfant de cet âge, c'était un sortilège de transfert - si il avait un assez bon niveau en métamorphose- puisque le sortilège de déverrouillage était inefficace à moins de briser la vitre. Le trophé qui avait été déplacé pouvait possiblement contenir un des noms qu'il cherchait et il ne pouvait écarter aucune piste.

Misère misère, mais que faire avec cette coupe ? Dans un premier temps, Blaze reste immobile : il réfléchit. Il peut peut-être la cacher derrière une vitrine, ou bien la poser quelque part tout au fond de la salle -et loin de sa propre coupe, avec une petite note indiquant "Coucou les elfe de méson, si vous passé par la, vous trouvé pa que s'est bizard se troffée qu'est pas a ça place ? haha s'est une ecolle de magie s'est normale si ya des truc bizard, merci de le remètre quelque part dent une étagaire"

Mais avant qu'il ne puisse mettre son plan à exécution, une personne entre dans la salle des trophées. Le Serdaigle tente de dissimuler discrètement la coupe derrière un pan de sa cape, mais il n'est probablement pas assez rapide. Le nouveau venu ne se préoccupe pas de lui et se contente de jeter un œil sur les différentes étagères. Le garçon aux couleurs de Serpentard est manifestement plus âgé, et le dépasse aisément d'une tête -voire, de deux. 

*Ne regarde pas mon trophée en pâte à sel, ne regarde pas mon trophée en pâte à sel, ne regarde pas mon trophée en pâte à sel* supplie mentalement le petit Blaze. Et bim, ça ne loupe pas : le Serpentard observe dans un premier temps l'étagère où se trouve la petite oeuvre d'art du Serdaigle, puis ce dernier. A sa question, le garçon tressaille. Il est assez méfiant depuis les événements du bal, surtout envers les élèves les plus âgés. Il n'apprécie pas particulièrement d'être seul dans une pièce avec un Serpentard qui le dépasse d'une tête -voire, de deux, alors qu'il vient tout juste de faire une bêtise.

Mais ce garçon ne semble pas bien méchant -Blaze se demande s'il ne l'a pas aperçu agir du côté des gentils pendant le bal. Les événements sont un peu flous pour ce petit garçon qui, sur le moment, tentait juste d'oublier qu'il avait uriné dans son costume de citrouille.

« Ah ben si c'est moi, » répond-il finalement avec un sourire d'une innocence désarmante. « C'est parce que je suis l'élève le plus mignon de Poudlard ! »

Il désigne la petite coupe bleue du doigt et reprend : « Je l'ai fait tout seul, en pâte à sel, sans l'aide de ma maman. »

Alors, méchant, pas méchant, ce garçon de Serpentard ? Blaze tient encore sa baguette magique dans sa main, même s'il n'est pas certain qu'elle lui soit d'une très grande utilité face à un élève plus âgé que lui.

"L'élève le plus mignon de Poudlare". Son air si innocent envoya un léger vent chaud sur son cœur de glace qui resta cependant aussi froid qu'un glacier. Petit, desséché et froid. Mais présent quand même. Son visage restait glacial, cette expression qu'il gardait, imprégné dans sa peau telle une cicatrice qui ne changeait jamais si ce n'est pour laisser un visage exaspéré, agacé ou simplement impassible. Ce visage laissait sa voix sur le côté, qui elle aussi était très souvent mêlé d’exaspération et/ou de froideur. Il pouvait souvent, pour un rien, se montrer sec et amer. Rares étaient ceux qui entendaient une voix douce du Rufus qui était calme, du ni chaud ni froid.

La niaiserie de ce jeune Serdaigle avait quelque chose de touchant, et Rufus reporta sur lui un regard amusé qui se faisait de plus en plus rare. 

《Être "l'élève le plus mignon de Poudlard" n'empêche pas les fautes d'orthographe. Commenta t-il d'un ton vague.》

Il donna un gros coup de coude qui eut pour effet de briser la vitre protégeant  les trophés. Il prit la trophé en pâte à sel d'un geste lent et doux et donna quatre coup de baguette dessus. "Poudlare" devint "Poudlard" et un "(presque)" apparut après "l'élève", il le reposa. Il adressa un très faible sourire au Serdaigle avant de lui donner un petit coup de baguette sur le nez qui lui laissa quelques paillettes. Il traça avec plus de sérieux une petite spirale en imaginant très clairement dans son esprit les morceaux au sol voler pour reprendre leur place dans la vitrine comme un puzzle pour redevenir comme neuf. Comme dans son esprit, les morceaux voletèrent jusqu'à reprendre leur place, comme neuf. 

Rufus déposa un regard à nouveau sans émotions sur  la coupe qu'il venait de reposer.  Il méprisait gentiment le fantôme d'Argus Rusard, ce vieux *on n'en avait pas marre d'emmerder les élèves de son vivant, il se devait de continuer après sa mort. Toute chose qui pouvait l'embêter il le soutenait. Mais Rufus déplaça son regard sur l'étagère, toujours à la recherche de la présence d'un de ses fameux noms et  maintenant indifférent au jeune Serdaigle.

Mais qu'est ce qu'il semble froid, ce Serpentard. C'est plutôt flippant. Le petit Blaze n'est pas très à l'aise ; il l'observe avec inquiétude, baguette magique en main. Son visage se décompose quand l'autre commente ses fautes d'orthographe. Il reste un moment bouche bée, ne sachant pas comment réagir. Effectivement, le petit Serdaigle a conscience qu'il n'est pas très doué en orthographe : sa maman lui a donné plusieurs leçons pendant l'été mais s'il sait désormais écrire correctement citrouille et chaudron, il y a toujours plusieurs petits soucis.

Sa mâchoire se décroche presque alors qu'il lâche un « Ah ! » tout à fait stupéfait quand l'autre se décide à briser la vitre d'une vitrine. Il ne rigole pas, ce Serpentard. Tout ça pour... corriger ses fautes d'orthographe ? Il a cassé une vitre pour corriger ses fautes ?! Et il sourit, en plus ! Bon, c'est décidé : Blaze a véritablement peur de ce garçon, et il est totalement timbré. Il se recule au coup de baguette magique et louche sur les étranges paillettes sur son nez. Est-ce qu'il lui manque une case, à ce gars ? Une poignée de secondes plus tard, la vitre est réparée et le Serpentard se désintéresse soudainement de lui.

« Mais wesh mec ! » réagit enfin Blaze, qui était silencieux jusque-là. « Tu casses des vitres comme ça toi ! T'es un brigand ou quoi ? »

Avec une moue boudeuse, il observe le "presque" qui est venu se glisser sur sa coupe. Ce n'est vraiment, vraiment pas gentil de l'avoir modifié ainsi. Le petit garçon est vexé et malheureux, parce qu'il a fait son oeuvre d'art tout seul, comme un grand, et que quelqu'un s'est permis de la modifier sans lui demander son autorisation. Et en plus, ce quelqu'un est un brigand.

« T'es pas gentil et tu fais peur. » marmonne-t-il en croisant les bras, boudeur. Au même moment, la petite coupe qu'il tenait dissimulée dans sa cape tombe par terre, assez bruyamment. Aussitôt, le garçon la ramasse avec un « Oh là, oups ! » puis l'observe sous toutes ses coutures -soudain tout tremblant à l'idée de l'avoir peut-être abîmée. 

Il venait de casser une vitre dans le plus grand calme. Ça avec ce qu'il s'était passé en salle commune... Rufus partait en vrille. On ne pouvait accuser quelque événement dans sa vie, que ce soit l'attaque du bal, on ses restrictions de libertés. Non. Rufus ne partait pas en vrille. Il était comme ça, comme Il avait toujours été. Ce n'était pas vraiment de l'impulsivité, il était trop froid pour se laisser aller à ses émotions. Une sorte... d'indifférence aux conséquences, une folie.

Rufus haussa les épaules.

《Bah Ouai. Elle réparée non ? Alors on s'en fout. Et puis de nous deux, voler une coupe pour en mettre une autre à ton nom... t'es pas tout blanc non plus. Dit-il en plissa les yeux le parcourant de bas en haut de sa voix de gorge qui était assez indifférente 》

Rufus n'était pas idiot -ou au moins pas totalement- et il savait que le sortilège de déverrouillage ne marchait pas sur ces vitres. Il fallait un sortilège spécial que Rufus ne connaissait pas. Il été quand même déjà venu dans la salle des trophés, par simple curiosité. Pour voir les élèves ayant été récompensés pour des choses exceptionnelles et Rufus pouvait jurer que toutes les étagères étaient remplies. Or, pour pouvoir mettre ce trophé en pâte à sel sur cette étagère, il fallait enlever celui qui était à sa place. Mais pourquoi pensait-il à ça ? Pourquoi accordait-il tant d'importance à cet enfant de Serdaigle ?

Alors qu'il avait déjà oublié le Serdaigle et s'était penché pour observer avec attention une médaille pour services rendus à Poudlard adressée à un certain Loïc Jordan, un bruit de métal retentit dans la salle.  

《Voilà donc la coupe volé... dit-il dans un murmure parfaitement audible sans pour autant quitter des yeux la coupe》

Il pouvait bien la casser ou l'âbimer ça lui était bien égal. La coupe que Rufus avait déjà aperçu à cet endroit était vielle et piquée par endroits, elle était trop vielle pour ce qu'il cherchait. Elle devait bien avoir trois cent ans. Il se concentra sur celle en face de lui... Services rendus à Poudlard... pour n'était-ce pas donc plus précis !  

Heureusement, la coupe semble être en bon état ; eh oui, le métal qui tombe, ça ne casse pas. Rassuré, Blaze pousse un soupir de soulagement. Mais voilà qu'il a à nouveau attiré l'attention du brigand sur lui. Ce dernier semble assez intéressé par le trophée qu'il tient dans ses mains -le garçon hésite à lui tendre mais le brigand détourne ensuite le regard. On dirait qu'il cherche quelque chose. *J'vais me barrer d'ici viteuf et le laisser à son délire de cassage de vitrine, j'suis pas complice, j'veux pas être puni à cause de ce brigand* se dit intérieurement le petit Serdaigle.

Mais, et si le Serpentard profite de son absence pour retirer sa coupe en pâte à sel illégitimement placée dans la vitrine ? Blaze ne peut laisser une telle chose arriver : il a passé bien trop de temps à concevoir son petit trophée pour que ce dernier subisse un si cruel destin. Le garçon ne peut s'empêcher d'imaginer le brigand sautant à pieds joints sur son petit trophée pour le détruire, avec son air implacablement froid sur le visage. Il resserre sa cape autour de ses épaules, soudain pris d'un violent frisson. Il doit rester jusqu'au départ du méchant brigand. Pour la survie de sa coupe en pâte à sel !

Et pour cela, peut-être peut-il l'aider ? Si effectivement, le Serpentard cherche quelque chose, ce sera toujours plus rapide à deux que tout seul. Mais déjà, Blaze doit rétablir la vérité concernant la coupe volée.

« Alors non c'est pas du tout ça, moi j'voulais pas la voler, je voulais juste mettre ma coupe dans la vitrine mais ça s'ouvrait pas. J'savais pas quoi utiliser d'autre qu'un sortilège de transfert, mais sur le moment j'ai juste zappé que j'allais avoir l'autre coupe dans les mains sans possibilité de la mettre. Je pensais la déposer là-bas, dit-il en désignant un coin de la pièce, avec une note pour les elfes mais t'es arrivé avant. » 

Il réfléchit un moment en se grattant la tête avec l'extrémité de sa baguette magique.

« Bah, t'as qu'à casser à nouveau la vitre pour mettre le trophée dedans, et tu répares après. » fait le garçon en haussant les épaules. Il tend le petit trophée au Serpentard. « Sinon, tu cherches quoi ? Je peux peut-être t'aider. » Moue contrariée, léger froncement de sourcil et : « Par contre si tu casses à nouveau la vitre, j'veux bien que t'enlèves le presque que t'as rajouté car c'est tout sauf gentil et moi je suis vraiment l'élève le plus mignon de l'école, j'ai fait un rêve l'autre jour où miss Field me le disait. »

À défaut de pouvoir rapprocher la coupe, Rufus tenait devant son visage sa baguette magique d'où sortait le bout d'une loupe de détective. Il utilisait le même tour pour faire  sortir une petite peluche de sa baguette afin de s'amuser avec son chat. Le trophé, datant de 1657 a été décerné à un joueur de Quidditch ayant apparemment était le meilleur joueur de la saison quatre années de suite. Il s'en détourna et s'intéresse à un alignement de médailles exposées sur un écrin de ce jour. 
Une d'entre elles avaient été décernée à A.P.W.B Dumbledore et récompenserait la victoire d'un concour organisé par l'école, un autre récompensait un élève pour avoir rendu un grand service à l'école -non mentionné. Que d'élèves exceptionnels ! 

Pouvait-il penser cet élève d'une niaiserie désolante sans pour autant être aussi bête à son tour ? Non sans doute. 

《Et tu te doute bien que quelqu'un -que ce soit le fantôme du vieux Rusard ou les elfes-  va l'enlever à un moment à un autre ta coupe en pâte à sel. Dit-il sans le regarder d'une voix désintéressé. Parce que tu vois, "Être l'élève le plus mignon de Poudlard" n'est pas un motif de récompense ici. 》

Casser la vitre. Encore. Non. Il n'allait pas le faire, se donner en spectacle devant un première année n'était pas dans son programme et ces petits humains n'avaient pas la capacité de booster son égo. Surtout quand la personne en question pense qu'elle est la plus mignons de Poudlard parce qu'elle a rêvé qu'on le lui disait. Rufus ne laissa aucun commentaire par rapport à cela.
Mais avec du recul, Rufus voyait trop bien la scène "le garçon cassé la vitre et s'enfonce un morceau de verre dans le bras, se vide de son sang. Le garçon à côté de lui est accusé. Exclusion pour une période définie de l'école.".

Si on ne voyait que les risques, on avançait jamais dans la vie. Mais d'un autre côté, il suffirait d'un geste. Rien de plus. Et puis, il pourrait voir les trophés de plus près. Plus besoin de cette stupide loupe. 
Le bruit résona dans leurs oreilles. Sans même ce préoccuper de ce stupide trophé en pâte à sel, il regarda de plus près en le tenant à l'aide d'un mouchoir en soie jamais utilisé qui traînait dans ma poche. Un trophé pour un wade. On approchait du but. 

L’autre met un petit moment à lui répondre. Et ce qu’il a à dire ne satisfait pas le jeune Blaze qui croise aussitôt les bras, boudeur. Il est partagé : d’une part, il n’aime pas ce garçon qui prétend tout mieux savoir que lui et qui n’est pas très gentil. Il a donc très envie de l’envoyer balader et de lui tirer la langue. Mais d’autre part, eh bien, ce Serpentard fait quand même un peu peur. Blaze n’est toujours pas rassuré d’être seul en sa présence. En plus, l’autre ne semble pas disposé à accepter son aide : il ne répond rien à sa proposition. Sous quel prétexte Blaze peut-il alors rester, afin de vérifier que son interlocuteur ne brise pas en morceaux son merveilleux trophée ?

En attendant, c’est la vitre qui est à nouveau brisée. Le petit Serdaigle lâche un « Waw ! » ébahi en observant les éclats de verre sur le sol. S’il avait la force et l’adresse nécessaire pour casser des vitres aussi aisément sans se blesser, alors il passerait certainement ses journées à successivement briser du verre, puis le réparer. Peut-être que le Serpentard avait un certain entrainement ; peut-être même qu’il s’était exercé sur des première année à lunettes. Bon, on retient : celui-là, il ne faut pas le chercher.

Mais quand même : il ouvre la vitre et il ne retire même pas le « presque » qui n’a rien à faire sur le trophée de Blaze. C’est trop pas juste et absolument pas gentil. Mais ce qu’il a dit l’intéresse tout de même. C’est donc avec hésitation qu’il finit par demander :

« Et tu penses que mon trophée, il a plus de chances de rester dans la vitrine avec le presque que t’as rajouté ? Ou c’est pareil ? Parce que si c’est pareil... »

Il hésite. Les Serpentard, ça ne mange pas les aiglons ? A sa connaissance, aucun élève n’est cannibale. Mais avant le bal des sorcières, il pensait aussi qu’aucun élève ne chercherait à nuire à d’autres avec davantage qu’un coup de poing dans le nez ou un sortilège de crache-limaces. Peut-être est-il naïf, ce petit Blaze Rosenberg. Ou un peu trop innocent.

« ... Si c’est pareil, alors je veux que t’enlèves quand même le presque tout de suite parce qu’il a vraiment rien à faire là ! Miss Field l’a clairement dit dans mon rêve : je. suis. l’élève. le. plus. mignon. de. l’école. J’suis sûr qu’elle le pense en vrai en plus ! » insiste le garçon en saisissant sa petite coupe de pâte à sel et en la remuant sous le nez de son aîné.

Ce gamin me donnait de plus en plus envie de fracasser cette coupe contre le mur, histoire d'en être débarrassé. Par quelle idiotie m'étais-je mêlé de cette stupide coupe. J'aurais dû laisser "l'élève le plu mignon de Poudlar" seul et le dénoncer aux elfes de maisons ou au vieux croûton. Est-il trop tard pou partir comme si de rien n'était ? 

Et cette obstination basée sur un stupide rêve, pourquoi les deuxièmes années étaient-ils si niais ? Faire la différence entre rêves et réalité était l'une des premières leçons que l'on apprenait normalement et, à moins que ce jeune garçon soit un voyant ce dont je doutais fortement, c'était idiot. Miss Field était de toute façon quelqu'un d'assez mûre intellectuellement pour savoir que la beauté (ou la "mignonnerie" dans le cas présent) était quelque chose de subjectif qu'on ne pouvait noté en disant lui est mieux que lui. 
On pouvait avoir des préférences, mais pas décerner un vainqueur universel. C'était de l'aqui comme un et un font deux. 

« C'est l'anti-sort général, même un cornichon en sortilège peut faire disparaître le presque. Dis-je en observant avec un plus grand grossissement la date qui était en minuscule»

Wade... c'était le nom de mon arrière grand-mère, ayant habité dans le petite village de Little rabbit and Castle dans les Cornouaille. Selon la photographie, elle aurait été chapelière dans les années 70 avec son mari en confectionnant des hauts de forme et toutes sortes de couvres chef. 

Quand il mit la coupe sous mon nez, mon premier mouvement fut de faire un pas en arrière, mon bras se préparant à l'envoyer se briser contre le mur mais je n'amorçai pas le mouvement.Inspirer, expirer. 

« Si tu en es sûr tu n'as qu'à lui demander, elle te le dira. Dis-je froidement avant de reposer le trophée wade à sa place de peur de le faire tomber.   »