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30 janv. 2020, 18:07
Danger  privé Irene Field 
18 septembre 2044

Impossible, improbable, incompréhensible… Voilà les seuls mots qui venaient à l’esprit de Noah.
Le jeune garçon n’arrivait pas à se remettre de ce qui c’était passé quelques jours plus tôt dans la bibliothèque (RP en cours d’écriture durant lequel Noah découvre que la magie existe). Il l’avait vu de ses propres yeux, son esprit avait assemblé tous les éléments et il avait soudainement compris. Il avait dû se rendre à l’évidence : Poudlard n’était pas un institut comme les autres, mais bien une école de sorcellerie. Ce qu’il ne comprenait pas, en outre, c’est ce que lui faisait ici…

Bien sur l’explication sorcellerie résolvait tout un tas d’énigmes… les balais qu’il avait vu en cours de vol, les potions, les fleurs qui apparaissaient, la nourriture, les bougies allumées subitement dans les couloirs, les escaliers qui bougent, les portraits qui se déplacent etc…Rien n’était dû à son imagination, ni à des hallucinations et encore moins à un empoisonnement. Cela expliquait aussi les différences avec son quotidien habituel, l’absence de médicaments, de contentions etc…

Evidemment il s’était interrogé lorsqu’il avait regardé dans les livres fournis… Il avait pensé à une mauvaise blague, mais tous ses camarades avaient reçus les mêmes. Et puis ils les avaient entendus discuter et s’enthousiasmer en les lisant, lorsqu'il était caché dans son lit derrière son baldaquin. Quand ses cours avaient commencé, tout c'était accéléré. Evidemment, il ne comprenait rien, n’arrivait à rien, son esprit refusant même d'essayer, ses notes étaient catastrophiques.

Au lieu de se réjouir de sa particularité, du champs des possible s'ouvrant à lui, du don merveilleux qui lui était offert, qui allait pouvoir changer son quotidien et toute sa vie, Noah s’était résigné, même en tant que « sorcier » il serait mauvais et resterait le « zinzin », par habitudes d'abord, (celles ci, bien qu'étant douloureuses était aussi rassurantes), mais aussi par facilité.

Lorsqu’il avait admis la vérité, la première pensée du jeune garçon avait été *je suis en danger ici*. Lui, incapable de quoi que ce soit face aux « autres » possédant un arsenal bien plus imposant que tous les enfants "normaux" réunis pour le maltraité. Il lui fallait donc se trouver une planque.

Plus à l’affut que jamais des autres, je jeunot errait dans les couloirs du château, dans lesquels il ne se sentait plus en sécurité, à la recherche d’une cave ou autre pièce abandonnée. Il tentait désespérément d’ouvrir toutes les portes qu’il pouvait, scrutant tout autour de lui l’arrivée d’un potentiel danger. Il en avait écumé pas mal lorsqu’il en trouva une dans laquelle il pénétra sans se poser de question puisque celle-ci répondait au seul critère d’exigence qu'il avait fixé : il y serait seul.

La parole est d'argent mais le silence est d'or...

01 févr. 2020, 12:16
Danger  privé Irene Field 
Qu'est-ce qui avait bien pu mener Irene Field jusqu'à la salle des trophées ? Elle n'avait pourtant rien à y faire : elle n'avait jamais reçu la moindre distinction, ni connu personne n'en ayant reçu, du moins à sa connaissance. Enfin, ce n'était pas tout à fait vrai. Olive en avait reçu une. Elle n'avait suivi cette affaire que de loin, écoutant vaguement quand sa mère vantait les mérites de cette « brillante adolescente ». En tant qu'élève, elle n'avait pas eu la curiosité de venir ici, ce n'était pas l'adulte qu'elle était devenue qui l'aurait.
Et pourtant, Irene était là. Pas par curiosité, donc. Plutôt par... lassitude. Elle ne savait que faire de ses journées, bien que les occupations ne manquaient pas. Rien que s'occuper de Louis pouvait lui prendre plus de vingt-quatre heures par jour. Oui, mais Irene n'avait envie de rien. Rien qu'elle ne pouvait avoir à Poudlard, en tout cas. Car Hugh n'y était pas, et c'était là la véritable raison de la présence d'Irene dans cette salle. Elle tournait en rond dans ses appartements, elle tournait en rond dans sa classe, elle tournait même en rond dans la salle des professeurs. Alors pourquoi ne pas venir tourner en rond ici, pour changer un peu ?
Une fois entrée, ses yeux divaguèrent quelques secondes, comme si elle ne se rappelait plus vraiment ce qu'elle faisait ici. Puis un coin de sa conscience lui souffla que, tant qu'à s'ennuyer, pourquoi ne pas chercher la récompense d'Olive ? Sauf que... Une petite silhouette apparut dans son champ de vision. Ah, elle n'était pas seule.

« Pardon, jeune homme, dit-elle dans un souffle. Je ne fais que passer... »

Ça va être une grande, grande, grande journée !

02 févr. 2020, 19:34
Danger  privé Irene Field 
Dès son arrivée dans la salle, Noah s’était naturellement réfugié le plus loin possible de la porte, dans un coin sombre pour profiter de sa solitude tant espérer, assis en tailleur sur le sol. Il aimait ce genre d’endroit pour pouvoir réfléchir sereinement. Et les choses auxquelles il devait réfléchir était fort nombreuses…

D’un naturel curieux mais peureux, après quelques minutes parfaitement silencieuse, Noah, s’était finalement interrogé sur l’endroit où il se trouvait. Non pas qu’il eu peur, mais il était fort possible que l’école cache en son sein diverses bestioles plus dangereuse les unes que les autres et il préférait s’assurer que si la pièce était vide, ce n’était pas parce qu’un danger y résidait, mais bien parce que celle-ci n’était autre qu’un placard un balai sans intérêt.

Le jeune garçon fut rapidement rassuré, la pièce en question ne recelait que de vieilles coupes et trophées, tous plus poussiéreux les uns que les autres. Il était clair que le lieu n’était pas fréquenté et Noah s’imaginait déjà revenir se cacher dans le coin régulièrement. De nombreuses personnes, toutes inconnues pour lui avait rapporté des trophées. Il ressenti malgré lui une pointe de fierté lorsqu’il remarqua le nombre de coupes impressionnant rapportées par sa maison. Il s’attarda sur une coupe particulièrement poussiéreuse sur laquelle il n’arrivait pas à lire l’inscription, il s’apprêtait à la frotter lorsqu’il entendit :

*Pardon, jeune homme. Je ne fais que passer*.

Son geste s’arrêta net, la main à quelques centimètres de la coupe, figé par la peur provoquée par la voix dans son dos. Ni son corps ni son esprit ne purent réagir.

La parole est d'argent mais le silence est d'or...

04 févr. 2020, 19:44
Danger  privé Irene Field 
Ne faisait-elle que passer ? Ses parents détestaient qu'elle mente. Pourtant, certains mensonges avaient été nécessaires pour ne pas les contrarier. Mais ce garçon, risquait-il d'être contrarié, si elle disait la vérité ?
Il s'était arrêté net dans son geste, ce qui indiqua à Irene que oui, il risquait d'être contrarié. Elle devait sûrement le déranger, l'avoir surpris en pleine contemplation de... cette coupe. Mais Irene n'était pas là pour l'en empêcher. Peut-être l'intimidait-elle, juste parce qu'elle était une adulte ? Certains enfants réagissaient ainsi, comme si les adultes et eux étaient deux espèces entièrement différentes qui ne pourraient jamais se comprendre. C'était étrange...
Le garçon, d'après son uniforme, était un serdaigle. Irene ne l'avouait pas mais elle avait toujours une petite préférence pour les élèves de son ancienne maison. Elle considérait que les valeurs qu'ils représentaient étaient les plus nobles : la curiosité, la créativité, la sagesse... Même l'entrée de leur salle commune les interrogeaient constamment. Ce n'était ni un bête mot de passe à retenir, ni une entrée plus ou moins cachée, non... Une énigme dont il fallait trouver la réponse.
Son regard partit à la recherche du trophée d'Olive, perdu parmi tous ces autres trophées, pendant qu'elle tenta de lancer la conversation avec l'enfant de Rowena.
« Serdaigle, n'est-ce pas ? demanda-t-elle, l'air de rien. Je vous conseille de jeter un œil par la fenêtre derrière la statue de Rowena : on peut apercevoir les abords de Poudlard. À l'automne, la vue y est magnifique. »

Ça va être une grande, grande, grande journée !

05 févr. 2020, 09:25
Danger  privé Irene Field 
Noah avait suspendu son geste persuadé d’être en train de faire une bêtise. Il essaya de résonner dans sa tête à toute vitesse sur la façon de se sortir de cet embarras sans trop d’encombre, quand la voix retentie une seconde fois. C’était visiblement celle d’une femme et non d’une fillette. Elle semblait être à proximité de la porte, ce qui ne lui permettait pas de s’enfuir en courant. Se pouvait-il qu’il soit entré dans le bureau d’une professeure ou pire de la directrice sans s’en rendre compte ? La personne venait de parler d’une fenêtre qu’il n’avait même pas vu, se pouvait-il qu’il n’ait pas vu un bureau, une table, n’importe quoi indiquant que l’endroit était « habité » ?

N’ayant d’autre choix que d’affronté la réalité, il décida de se retourner et fit face à la personne qui lui parlait. Sa voix avait semblé douce et sans agressivité, mais le jeune garçon avait appris à se méfier et dans un réflexe acquis à Gingerhead, leva les mains en l’air en signe d’abdication. Il accepterait sa punition.

Il jeta un œil à la femme qui lui faisait face : elle semblait avoir entre trente cinq et quarante ans, de taille moyenne mais Noah n’avait aucun souvenir de l’avoir aperçue où que ce soit, si elle était bien professeure, il ne l’avait pas. Son visage sans expression de laissait rien présager quant à la suite des évènements.

Gêné et apeuré par la situation, les mains toujours en l'air, il sentit les larmes commençant à affluer sur ses joues et se mit à regarder ses chaussures, attendant que la colère s'abatte sur lui.

La parole est d'argent mais le silence est d'or...

06 févr. 2020, 16:26
Danger  privé Irene Field 
Irene tourna instinctivement la tête vers le garçon quand il leva les mains. Mais, que lui arrivait-il ? Est-ce qu'il avait l'air... d'avoir peur ? Irene en fut perturbée. Il ne lui semblait pourtant pas avoir dit ou fait quoique ce soit d'effrayant... Peut-être avait-il interprété ses paroles comme des reproches, une façon de lui faire comprendre qu'il devrait se trouver dans sa salle commune plutôt qu'ici – alors qu'il n'en était rien, bien évidemment.
Le pire arrivait : il baissa la tête. Irene ne voyait pas les larmes qui coulaient, Merlin merci, elles auraient fini de l'angoisser au sujet du garçon. Au lieu de cela, elle put continuer de réfléchir à ce qu'elle avait pu faire, et à ce qu'elle devait faire pour rassurer le garçon sur ses intentions.
Elle n'aimait pas se mettre à la hauteur des enfants. Même avec Louis, elle préférait lui parler d'en haut. Peut-être par habitude – personne ne s'était jamais baissé jusqu'à elle quand elle était jeune – ou parce qu'elle considérait ce geste comme paradoxalement condescendant. Mais, pour cette fois, elle avait l'impression que sa hauteur face au chétif garçon la desservirait plus qu'autre chose. Alors, accroupie, face à lui, elle demanda :
« Est-ce que vous vous sentez bien ? »
Elle lui aurait bien proposé de l'emmener à l'infirmerie si besoin, mais elle ne voulait pas prendre le risque qu'il l'interprète négativement.

Ça va être une grande, grande, grande journée !

07 févr. 2020, 18:44
Danger  privé Irene Field 
Noah attendait patiemment que la colère s’abatte. Il avait l’habitude de ce type de situation et les coups n’allait pas tarder. Il ne fallait surtout pas montrer qu’il pleurait, la colère n’en serait que décuplée. Il avait vécu la situation des dizaines de fois à Gingerhead, pour tout, pour rien. Un retard de quelques secondes : puni, clignement des yeux alors qu’on lui parlait : puni, ne pas manger assez : puni, manger de trop : puni… Cela n’en finissait pas, tous les motifs étaient acceptés et acceptables.

L’autre punition consistait à le laisser dans cette position, debout les bras en l’air, pendant des heures, jusqu’à épuisement, jusqu’à endormissement parfois…

A ce moment précis, pour la première fois, Noah se demanda laquelle des deux était la pire. La violence, bien que douloureuse était de courte durée. Il courbait l’échine et attendait la fin du calvaire. L’autre, moins douloureuse physiquement, l’était beaucoup plus d’un point de vue psychologique car elle obligeait Noah à réfléchir et il revoyait inlassablement sa vie « d’avant », ce qui le rendait encore plus malheureux de jour en jour.

En cet instant, il comprit que potentiellement ici d’autres punitions se pratiquait peut-être, mais avant que son esprit vagabonde dans les méandres de ce qui se fait de pire en matière de châtiments, il vit la dame s’agenouiller à sa hauteur. Non seulement elle se mettait à sa hauteur, mais, d’une voix douce et plutôt chaleureuse, elle s’intéressait à lui. Pour la première fois de "sa scolarité".

Noah baissa les bras, et releva la tête vers la professeure/directrice. Les quelques larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues se transformèrent en gros sanglots bruyants saccadés qu’il n’arrivait pas à maîtriser, tel un petit enfant.

La parole est d'argent mais le silence est d'or...

15 févr. 2020, 15:22
Danger  privé Irene Field 
Elle ne s'attendait ni à découvrir que le garçon pleurait, ni à entendre ses sanglots. Mais qu'avaient-ils tous dans cette école ? Était-ce propre aux enfants de cette génération d'être ainsi angoissés à propos de tout ? Avait-elle un espoir d'y échapper avec son fils ?
Irene réfléchissait rapidement. Elle devait réagir, dire quelque chose, proposer une solution... Mais elle avait l'impression que tout ce qui lui venait était creux et que ses maigres paroles de réconfort tomberaient à plat. Pour sa défense, elle n'avait aucune idée de ce qui mettait le garçon dans cet état – ça ne pouvait tout de même pas être elle, elle n'avait fait qu'engager une conversation banale – alors comment aurait-elle pu savoir comment le réconforter ?
Ah justement, elle tenait une piste ! Elle devait découvrir ce qui rendait le garçon triste. C'était d'ailleurs sûrement parce qu'il était triste qu'il était venu se réfugier ici. La phrase se forma rapidement dans sa tête, chaque mot placé à l'endroit le plus stratégique. Quand elle fut sûre d'elle, Irene se lança.

« Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger...
Sa voix était toujours douce et elle avait plaqué un sourire compatissant sur son visage, toujours à hauteur de l'enfant.
Et si vous me racontiez ce qui vous fait pleurer ? »
Elle espérait que ce ne serait pas une histoire de bêtes chamailleries : elle naviguerait en terrain inconnu.

Ça va être une grande, grande, grande journée !

16 févr. 2020, 15:00
Danger  privé Irene Field 
Alors que Noah sanglotait depuis maintenant plusieurs minutes, non pas à cause de la femme mais grâce à elle, puisque c’est sa gentillesse qui l’avait touché, il s’interrompit aussi brutalement qu’il avait commencé. La pression étant suffisamment redescendu, il décida qu’il avait versé suffisamment de larme pour la journée. De plus, il était clair que la situation gênait grandement la femme toujours à sa hauteur.
D’ailleurs lorsqu’elle reprit la parole, Noah fut interloqué par le fait qu’elle ait utilisé le vouvoiement, et ouvrit de grands yeux ronds. Aussi, elle ne le dérangeait pas, enfin si, mais pas comme elle l’imaginait. Il aurait voulu lui expliquer son problème, lui dire qu'il avait peur, mais il ne pouvait pas. Il se mit alors à rechercher du regard une façon de s’exprimer. Il aurait pu faire des gestes mais il serait probablement passé pour dingue, encore une fois.

Il se mit à fouiller ses poches, à la recherche d’un morceau de parchemin, sans succès. Il fit alors le tour de la salle, s’il y avait un bureau comme il le pensait il y trouverait de quoi écrire, mais rien. Après quelques minutes de recherche, il revint vers la femme qui l’attendait et se mit à mimer quelqu’un qui écrit. Il n’était pas sûr de réussir à se faire comprendre mais il avait envie de communiquer avec elle. Hors de question de s’enfuir comme un voleur avant d’avoir rassurée la gentille personne qui était là, devant lui, et qui visiblement s’inquiétait.

La parole est d'argent mais le silence est d'or...

02 mars 2020, 11:54
Danger  privé Irene Field 
Le garçon avait arrêté de pleurer, puis eut l'air de chercher quelque chose dans ses poches, avant de s'éloigner et marcher dans la salle. Irene ne comprenait vraiment pas ce qu'il se passait. Et le garçon ne lui parlait toujours pas...

Elle fut encore plus déstabilisée quand il revint vers elle et commença à faire des gestes étranges. Est-ce qu'il essayait de faire de la magie sans sa baguette ? Soudain, ce fut la révélation : il mimait quelqu'un qui écrivait. Oui, ça faisait sens : il ne parlait pas et avait donc besoin d'un parchemin et d'une plume. Malheureusement, elle n'en avait pas sur elle. Heureusement, elle savait où en trouver. La salle des professeurs étant plus proches que sa classe, elle visualisa une pile de parchemins vierges, conservés dans un casier, ainsi qu'une plume à encre intégrée, sortit sa baguette et lança un « Accio plume et parchemin ». Ces objets arriveraient dans quelques minutes. En attendant, même si le garçon ne pouvait pas parler, elle pouvait toujours lui poser des questions fermées.
« C'est bien cela que vous cherchiez, n'est-ce pas ? Pour écrire... parce que vous ne parvenez pas à parler ? »

Irene réfléchit un instant. Pourquoi ne parlait-il pas ? Un de ses camarades lui avait-il fait une mauvaise blague ? Irene, pourtant habituellement calme, sentit naître en elle une immense colère. On n'empêchait pas les gens de parler, quelle qu'en soit la raison. Le souvenir honteux et cruel du sortilège de mutisme lancé par son père la hantait toujours.

Ça va être une grande, grande, grande journée !