Enervé. Dépité. Chamboulé. Ethan se remettait difficilement de sa rencontre avec Carry. Jamais il n'avait du faire face à de telles attaques gratuites personnelles. Elle était parvenue à miner son humeur joyeuse alors qu'il avait déjà du mal à garder le sourire depuis l'éclatement encore tout récent de sa famille. Il avait beau essayer de se convaincre qu'elle avait raconté n'importe quoi, elle avait parfaitement réussi à introduire le ver dans la pomme.

Le temps de passer à l'étage supérieur pour rejoindre la Salle des Trophées, lieu de rendez-vous des deux enfants, n'avait pas été suffisant pour faire le point et remettre ses idées en place. Il s'arrêta devant la porte, hésitant. Une partie de lui mourrait d'envie de rejoindre Orphéa. L'autre refusait de faire un pas de plus et lui commandait impérieusement de retourner au dortoir.

Certain qu'Orphéa était déjà à l'attendre dans la salle, la petite Serpentard étant tout le temps à l'heure, il ne put se résoudre à prendre une décision. Il fit quelques pas de côté et s'assit en tailleur, ses coudes posés sur ses genoux, son visage dans le creux de ses mains et les yeux fermés pour s'isoler du mnode extérieur. Il fit le vide en lui, du moins autant que son état ne le lui permit. Il parvint à se calmer quelque peu. Le garçon se leva à nouveau au bout de quelques minutes. Il irait à la rencontre de sa meilleure amie, redevenue en partie énigmatique à ses yeux. Mais la vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème qu’il faut résoudre.

Il franchit le pas de la porte avec moins d'énergie que d'habitude. Orphéa était déjà là, comme il s'y attendait. La voir aussi vite après les paroles que Carry lui avait enfoncées dans le crâne le perturba encore d'avantage. Elle était plus belle que jamais, constata-t-il. Son visage chiffonné se détendit légèrement grâce à la présence de la fillette. Il détourna le regard au sol vers ses pieds en s'approchant d'elle.

- Salut Orphéa. Désolé pour le retard... dit-il d'une voix plus tendue qu'à l'ordinaire, les traits encore tirés et le regard toujours rivé vers le bas. Des questions tournoyaient dans son esprit, qui ne demandaient qu'à s'en échapper par sa bouche, mais elles restèrent informulées.

Une fois de plus, Ethan et Orphéa s’étaient donné rendez-vous pour passer l’après-midi ensemble. Cette fois-ci, ils avaient choisi la salle de trophée, et cela faisait remonter chez la petite brune les souvenirs de leur première rencontre, il y à peine plus d’un an, le jour de la Saint-Valentin. Comme à son habitude, elle arriva quelques minutes en avance, fidèle à sa ponctualité exemplaire, et en profita pour parcourir la salle. Depuis qu’elle avait intégré l’équipe de Quidditch, elle devait de voir son nom orner l’une des coupes de la salle. Elle prit le temps de détailler celles qui se rapportaient à son sport favori, et si les Crochets n’avaient pas gagné le Championnat depuis 2038, quelques noms familiers trônaient fièrement parmi les records personnels. Elle remarqua celui du Wilson, qui était dans l’équipe depuis plusieurs années, mais aussi celui de Vanellia, et plus étonnant, celui d’Hannah-Lyse alors qu’elle avait seulement rejoint l’équipe cette année. Cette fille avait un talent incroyable, et Orphéa qui aimait être la meilleure dans tout ce qu’elle entreprenait la jalousait un peu pour ça.

Les minutes passaient, mais finalement elle entendit la porte de la salle s’ouvrir et tourna la tête pour voir son ami rentrer. Il s’excusa pour son retard, mais ce qui choqua La Serpentard, c’était surtout l’air crispé du garçon et surtout sa voix qui semblait plus anxieuse qu’a son habitude. Elle s’approcha de lui, et posa sa main sur son épaule en signe de réconfort. Peut-être était-ce à cause de sa famille ? Il lui avait récemment parlé de la situation complexe à laquelle faisait face ses parents, et elle savait que cela l’affectait beaucoup, aussi elle préférait s’assurer que tout allait bien.

« Ça va ? Tu as l’air tout bizarre, demanda-t-elle soucieuse. C’est à cause de tes parents ? »

Malgré ses efforts, Ethan n'était pas parvenu à cacher son chamboulement. De toute façon cela aurait été bien difficile d'y parvenir avec la personne avec qui il passait autant de temps en dehors des cours. Orphéa s'inquiétait de l'origine de son état. Elle lui tendit une belle perche pour qu'il puisse s'esquiver. Il ne s'était toujours pas résolu à tirer cette affaire au net. De toute façon, si elle le dupait depuis quelques temps, pourquoi l'avouerait-elle si il le lui demandait de but en blanc?

- Oui... mentit-il, ce qu'il n'aimait déjà pas d'habitude, mais encore moins avec elle. Non... se reprit-il, mais parfois un mensonge valait mieux que la vérité crue. Si!, trancha-t-il finalement, le regard toujours fuyant, l'air misérable.

Il fallait qu'il trouve quelque chose pour la distraire, pour que cette discussion ne prenne pas la direction qu'elle était en train de prendre. Il n'était pas sûr de pouvoir la mener à bien. Pas si vite après sa rencontre avec Carry. Pourquoi fallut-il qu'elle lui envoie tout cela à la figure juste avant qu'il ne rejoigne l'intéressée? Fichu karma!

- Viens, asseyons nous parce que... je suis fatigué, dit-il en se dirigeant vers une vitrine contre laquelle il s'adossa. Las aurait été plus juste que fatigué. Hasard ou acte guidé par le subconscient, il se rendit compte qu'il avait choisit exactement la même place qu'il y a un peu plus d'un an, lorsqu'il invita Orphéa par erreur pour la Saint Valentin. A la base, il avait voulu faire une mauvaise plaisanterie à une camarade ronchon mais son invitation avait abouti Merlin sait comment chez la petite Serpentard. Ce souvenir le détendit quelque peu. Cette soirée resterait un de ses plus beaux souvenirs. Machinalement, il prit le paquet de cartes qu'il l'accompagnait toujours depuis un mois, et se mit à le battre à l'américaine. Après des heures d'entrainement quotidien, il commençait à posséder une certaine dextérité.

- Devine ce que j'ai eu? demanda-t-il avec un semblant de sourire sur les lèvres.

Orphéa fronça les sourcils, troublé par le comportement du Poufsouffle. Visiblement, quelque chose n’allait pas, mais il ne voulait pas lui en parler. Elle ne savait pas réellement si elle devait s’inquiéter davantage, ou bien se vexer de ne pas être dans la confidence. Elle le regarda d’un drôle d’air, se demandant si elle devait insister ou non. Elle choisit de le laisser tranquille, pour l’instant. S’il en avait besoin, il se confierait à elle. Du moins, elle l’espérait.

Elle trouva tout aussi bizarre de le voir s’asseoir, prétextant la fatigue. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes, mais peut-être avait-il couru en voyant qu’il était en retard ? Pourtant, il ne semblait pas essoufflé. Elle se contenta de le suivre sans rien dire et de s’asseoir à ses côtés. Elle ne savait pas s’il l’avait fait exprès ou non, mais ils étaient à présent adossés à la même vitrine que lors de leur première rencontre. Elle sourit en repensant à ce souvenir tout en commençant à regarder Ethan battre ses cartes. La petite brune était impressionnée de voir avec quelle dextérité il arrivait à faire ça. Elle ne savait pas comment il s’y prenait, et elle aurait aimé réussir à faire quelque chose d’aussi cool.

« Hmm, je sais pas trop, réfléchit-elle quand il lui posa sa question. Probablement pas une montre »

Elle lança cette dernière phrase en rigolant, pour le taquiner gentiment. Elle n’avait jamais vraiment prêté attention au fait qu’il en possède une ou non, mais c’était probablement une bonne idée de cadeau. Plusieurs mois devaient encore s’écouler avant son anniversaire, mais elle garda l’idée dans un coin de sa tête.

Ethan rigola au trait d'humour de sa meilleure amie. Cela eut pour effet de le détendre quelque peu. Il la regarda quelques instants, un petit sourire aux lèvres, en se disant qu'il avait certainement fait le bon choix de venir. Orphéa, celle qu'il connaissait du moins, était la personne avec qui il se sentait le mieux. Aucune discussion là dessus. Les paroles de Carry résonnaient d'un peu plus loin, mais elles étaient toujours tapies dans le fond de son esprit.

- Presque! J'ai eu une carte chocogrenouille mythique ce matin! Regarde, je l'ai apportée, dit-il en farfouillant dans sa poche. Il sortit la carte "Rowena Serdaigle", cerclée de la couleur or qui la rendait si précieuse, ... mais pliée en son centre et dont l'un des coins avait été écorné. Roh zut, j'ai dû faire ça en m'essayant. Ce n'est vraiment pas mon jour... se lamenta-t-il, le peu d'éclat de joie qui était revenu dans ses yeux disparaissant aussitôt.

Les idées noires refirent surface à l'avant-plan de sa conscience. La pensée de sa famille éparpillée aux quatre vents et les paroles de Carry tournoyaient comme dans un ballet sinistre. Il ne pourrait pas garder pour lui très longtemps le poison que Carry venait de lui infiltrer dans le cerveau. Il ne pourrait pas vivre avec ce doute. Au fond de lui, il ne croyait pas l'ex-Serpentard, même si sa théorie corroborait avec certains petits détails, comme la promesse demandée dans la correspondance d'été pour qu'ils restent amis pour la vie mais restée sans réponse. Mais ce n'était pas possible qu'on puisse lui jouer la comédie de la sorte si longtemps, et surtout en y passant autant de temps. Il voulait cependant avoir une confiance absolue en elle. C'était primordial pour le petit Poufsouffle, surtout en ce moment, car il avait besoin de nouveaux piliers solides maintenant qu'il ne pouvait plus compter sur ses parents. Mais comment pourrait-il lui faire confiance s'il lui cachait lui-même des choses? Il se devait d'être totalement honnête avec elle, et par ricochet avec ses propres principes, s'il voulait que ce soit réciproque.

- Orphéa, il y deux trucs que j'dois te dire..., dit-il en baissant les yeux, la voix éteinte. Trois en fait, ajouta-t-il après une seconde d'hésitation. Il était résolu d'être totalement franc et d'arrêter de se mentir.

Orphéa sourit quand Ethan lui annonça qu’il avait trouvé une nouvelle carte pour sa collection ! Elle avait fini récemment la sienne, et elle trouvait qu’il n’y avait rien de plus satisfaisant que de découvrir une nouvelle carte, surtout quand celle-ci était une carte or ! Elle allait s’extasier avec le Poufsouffle quand celui-ci remarqua que la carte était pliée et écornée. Son excitation retomba et il retrouva la même expression qu’il avait en entrant dans la salle, ce qui la conforta dans l’idée que quelque chose n’allait pas.

Seulement quelques instants plus tard, elle en eut la confirmation en entendant les paroles de son ami. Que c’était passé pour qu’il soit dans un état pareil. D’habitude, il était toujours joyeux et prêt à rire, et la Serpentard avait l’impression d’voir une autre personne en face d’elle. Elle se demanda qu’Ethan avait de si important à dire, alors elle pivota vers lui pour l’écouter attentivement. Puis elle saisit sa main pour la prendre dans les siennes pour lui montrer qu’elle était là pour lui quoi qu’il arrive.

« Oui, vas-y dit moi, lui dit-elle gentiment avec un petit sourire. Je t’écoute »

Elle ne pouvait croiser le regard du Poufsouffle qui regardait toujours vers le sol, mais elle sentait que quelque chose le tracassait au plus haut point. Et tout ce qu’elle espérait, c’était que rien de grave ne se soit produit.

Orphéa lui prit une main et la mit dans les siennes. Ce contact lui réchauffait le coeur et lui donnait du courage pour se confier à elle. Par où commencer? Le plus logique était de débuter avec la mauvaise rencontre faite juste avant qu'il ne la rejoigne. La suite dépendrait de la réaction de sa camarade, de toute façon. Toujours confus, il avait du mal à rassembler ses idées. En tout cas il ne pouvait pas manquer d'observer ses réactions, afin qu'il puisse se faire un avis. Il releva ses yeux et les planta dans ceux de son amie, ce qui ne manqua pas de le troubler, comme cela devenait de plus en plus souvent le cas ces derniers temps. 

- J'ai rencontré quelqu'un que tu connais bien quand je suis monté ici. Elle m'a raconté des choses pas très cool... Ethan fit un pause pour faire le tri des remarques désagréables de Carry pour ne citer que celle qui l'ébranlait le plus, celle qui remettait tout en cause. Il parait que tu aurais dit en salle commune que tu passes ton temps avec moi par... pitié? C'est... c'est vrai? demanda-t-il d'un ton incertain.

Les dés étaient jetés. De sa réponse, ou plus précisément de sa manière de répondre, dépendrait la suite de leur relation. Comme l'avait dit Carry, elle nierait certainement tout en bloc, qu'elle passe son temps avec lui effectivement par pitié, ou pas, d'ailleurs. Reste à voir la manière. Ses yeux fixaient ceux d'Orphéa en sondant son âme aussi profondément que possible, en espérant de tout son coeur qu'elle le convaincrait que Carry mentait. Il était naturellement plus enclin à croire son amie que l'espèce de folle, mais il avait besoin de s'en assurer, de se rassurer...

Orphéa plongea ses yeux dans ceux du Poufsouffle, et comme d’habitude, se mit à rougir. Mais pour une fois, ce n’était pas dû à ses sentiments. Cette fois-ci, c’était de colère qui montait en elle qui colorait son visage en entendant les paroles d’Ethan. En colère contre la maudite personne qui avait pu lui dire de telles horreurs, mais aussi contre lui, qui avait bien pu y croire. Son cœur se brisa légèrement en se rendant compte que le garçon ne lui accordait pas sa confiance comme elle, aveuglément. Elle était blessée qu’il puisse douter de leur amitié aussi facilement, alors qu’elle passait presque tout son temps libre avec lui. Où a penser à lui. Elle lâcha brusquement la main de Poufsouffle avant de froncer ses sourcils en le regardant toujours droit dans les yeux.

« Je suis déçue que tu crois ça, dit-elle d’une voix triste. Je ne suis pas là pour faire de la charité, si je ne t’aimais pas ça ferais longtemps que je t’aurais laissé tombé »

Ce n’était pas son genre de faire semblant. À moins d’y trouver un intérêt. Mais elle ne voyait pas quel avantage elle aurait pu tirer à faire semblant d’être amie avec Ethan. Et de toute façon elle ne faisait pas semblant. Elle avait tendance à mentir de manière assez régulière, mais avec lui, elle avait toujours été sincère à cent pour-cent. Si l’on excluait qu’elle lui cachait ses sentiments à son égard. Son accusation en était donc d’autant plus douloureuse. Venait s’ajouter à cela, qu’elle ne savait pas qui était cette personne qui avait pu raconter de telles choses. La brune réfléchis quelques instants. Elle pensa à Alice un éclair de seconde, elle qui détestait tant les Poufsouffle. Mais ce n’était pas cohérent. Pas avec le MERLIN en jeu. Ou alors cette première année avec qui elle avait parlé de sa peine juste avant la Saint-Valentin. Peut-être avait-elle fini par découvrir l’identité de son amoureux, et avait décidé qu’il méritait lui aussi de souffrir un peu ? Elle n’avait aucune idée de qui pouvait réellement se cacher derrière tout ça.

« Qui t’as dis ça ? demanda-t-elle finalement au garçon en face d’elle. Que je sache qui pousser dans les escaliers »

A quoi s'attendait-il réellement? Etait-il d'humeur autodestructrice? Son amie prit évidemment mal sa question. Il aurait certainement réagi de la même manière. Carry et son assurance faisaient même des dégâts à distance. Il s'en voulut tout de suite, mais au moins maintenant il était sûr à 110% de la sincérité de son amie. Sa réaction évacuaient tous les derniers doutes. Il se sentait minable d'avoir douté d'elle. Cela ne serait jamais arrivé il y a quelques mois, mais depuis que les piliers les plus solides de sa vie s'étaient effondrés sous ses pieds, il n'était plus sûr de rien, déstabilisé qu'il était. La confusion régnait dans son esprit. Se fâcher avec Orphéa était bien la dernière chose qu'il désirait dans ce monde. Des petites larmes menaçaient de perler à tout moment au coin de ses yeux. Il détourna le regard pour qu'elle ne puisse pas le voir.

- Je suis désolé de t'avoir posé cette question... J'étais certain qu'elle mentait, mais elle semblait si sûre d'elle... Je ne le montre pas trop, mais je doute de tout depuis que... tu sais bien quoi... A ce moment précis, il était incapable de dire à voie haute que ses parents s'étaient séparés et que sa soeur n'étaient plus avec aucun des deux. Je ne sais plus trop où j'en suis.

La guerre que se faisaient les moldus et les sorciers avaient faits découvrir à Ethan la haine. Il haïssait au plus profond de son être le Conseil des Sorciers. Désormais il haïssait cordialement Carry. Lui mentir comme une arracheuse de dents pour semer la zizanie entre Orphéa et lui, il ne lui pardonnerait sans doute jamais.

- C'est Carry qui m'a raconté ça, dit-il d'une voix emplie d'amertume, se rendant compte qu'il avait été bien bête de donner un quelconque crédit aux paroles de cette fille dont la réputation était sulfureuse. Je t'aiderai en tendant une corde dans l'escalier pour être sûr qu'elle tombe la tête la première...

Il n'était plus sûr de vouloir continuer cette discussion, vu l'état d'agacement dans lequel il avait mis Orphéa. Il était même plutôt enclin à couper court à la discussion et s'enfuir dans son dortoir. Il guettait la réaction de la Serpentard pour savoir quelle suite donner.

Une part d’elle-même était toujours énervée, mais l’autre part était attendrit par les excuses d’Ethan. Il semblait tellement sincère, au point que ses yeux devinrent un peu brillant. Elle savait à quel point la période était difficile pour lui, avec sa famille qui avait littéralement explosé. Elle s’apprêtait à le serrer dans ses bras, et lui dire que ce n’était pas grave quand un nom raisonna dans ses oreilles. Carry Harrison. La Serpentard sentit la colère s’emparer d’elle une nouvelle fois. Comme d’autres elle s’était faite berner par cette peste, qui se cachait sous ses gentilles apparences. Mutiler Alice ne lui avait pas suffit ? Le bal d’Halloween ne lui avait pas suffi ? Il fallait en plus qu’elle s’en prenne à Ethan ? Jusque-là, la petite brune n’avait pas cherché à voir la troisième année pour obtenir des explications. L’ignorance était la meilleure des punitions. Mais désormais, elle n’avait qu’une seule envie : Se lever et arpenter le château jusqu’à trouver celle qui venait de devoir son ennemi numéro un.

Elle s’apprêtait à se relever et laisser Ethan en plan pour faire la misère à Carry, mais en le regardant, elle décida que pour l’instant, il était plus important qu’elle reste avec lui. Elle ressentait sa tristesse, et elle ne voulait pas l’abandonner alors qu’ils avaient prévu de passer la journée ensemble.

« Tu peux être sûre que la prochaine fois que je la croise, elle s’en souviendra, dit-elle simplement, avant de reprendre dans sa main elle du Poufsouffle. Puis elle se rappela qu’il lui avait parlé de trois trucs qu’il voulait lui dire. Qu’est-ce que tu voulais me dire d’autre ? »