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19 avr. 2020, 09:06
 RPG+  Le masque d'argile  PV 
avec @Saul Lingtomn
Le dimanche 5 février 2045
Matinée – Aux alentours de 10h
Troisième étage – Salle des trophées

2ème année


Ce dimanche est de ceux que j'affectionne particulièrement. Dehors, le vent souffle et la pluie tombe drue. En ce moment, j'aime ces journées maussades parce qu'elles plongent le château dans la grisaille et ne baignent pas les couloirs, ou ma salle commune, de la lumière vive du soleil. Non ; elles sont ternes et parfaitement discrètes. Je me sens à l'aise dans leur ombre, alors cette journée est parfaite. Depuis mon réveil j'entend la pluie tomber. *Chouette journée* j'ai pensé en me levant. Mais les visages tristes des filles qui dorment dans mon dortoir infirment mes pensées, et leurs râles retentit d'en-dessous leurs couettes jusqu'à sous la douche. Mais moi, j'ai quitté les Rouge et Or pour un petit-déjeuner avec un large sourire sur la face. J'ai enfilé un pull noir, et un jean à peine plus clair. J'ai attrapé Lune et ma baguette avant de me faufiler derrière le tableau de la Grosse Dame.

Puisque nous sommes dimanche, et que j'ai planché sur mes devoirs toute la journée d'hier ; me voilà libre de partir m'entraîner. L'idée flotte dans mon esprit alors que mes jambes dévalent les escaliers jusqu'à la Grande Salle.

Finalement, j'ai quitté Chems tout à l'heure – Lune à mes trousses – en lui adressant simplement un « On se retrouve à midi ! » espiègle. Ma voix chante lorsque le jour est beau. Ma voix virevolte quand le temps est bon. Et ce dimanche m'oxygène de son air humide et m'abrite sous son aile opaque. En quittant le Jaune et Noir je me suis rendu compte de la légèreté de mes pas. Je me suis enfuie dans un escalier aussi gracieusement que le félin qui m'accompagne, puisque rien ne me tracasse et ne trotte dans ma tête c'est moi qui suis libre de trotter dans les escaliers.

Un étage, puis un autre. Le troisième étage m'abrite dès que je pose le pied sur son pallier. J'arrête de gambader un instant pour me mettre à marcher. Dans une de mes poches arrières est glissée ma baguette, elle en dépasse d'une dizaine de centimètres et je la sens piquer mon dos ; c'est rassurant de savoir et sentir ma baguette sur moi. Je n'aime pas me promener les mains vides. Pourtant les avoir vide aujourd’hui ajoute quelque chose à mon escapade en lui donnant des airs d'aventure. Et puis, voir Lune marcher devant moi me donne l'impression d'être grande.

Mes yeux glissent sur les murs du couloir que je traverse, passant sur les différents tableaux, ici placés loin les uns des autres – est-ce que les personnages incarnés par ses tableaux se détestent tellement qu’ils font un boucan innommable ? – laissant parfois nue la pierre.
À travers les fenêtres il est difficile de voir quoi que ce soit, à la pluie s'est mêlée la brume éclipsant tout espoir de revoir le soleil aujourd'hui. *Ça m'va* pensé-je en tournant devant la classe de Sortilèges. Le brouhaha caractéristique de cet endroit en semaine est remplacé ce dimanche par l'impitoyable bruit que fait la pluie.

Je n'entends même pas les chuchotements du groupe d'élèves que je dépasse distraitement. Je finis par réaliser leur présence une fois qu’ils sont dans mon dos et accélère le pas. Le chat marche toujours devant moi, jetant parfois un regard derrière lui pour vérifier que je suis bien là.

*Par là* je pense en tournant brusquement pour rejoindre l'autre aile du troisième étage. Celle qui accueille fièrement la Salle des trophées. J'ignorais que mes pas me portaient là, mais désormais ça a l’air d’être une évidence. Sans jeter un œil ailleurs que devant moi, je m'élance jusqu'à la Salle promise. Son espace et son calme. Je n'y vais pas souvent mais j'ai beaucoup imaginé son utilité. J'ai souvent rêvé sa longueur et son ambiance. Ce jour est gris et les habitants aussi. Mais moi, je suis rouge de passion. La porte se profile. Je glisse une main sur ma fesse pour vérifier la présence de ma baguette – comme si la sentir pointer dans mon dos n'était pas suffisant. De ma main libre, je pousse la porte de la Salle des trophées et m'y engouffre. L'air que je respire bientôt est différent, moins respiré, à l'arrière-goût de renfermé. Mais pas désagréable. Pas étouffant ; rien ne pourrait m'étouffer tant je suis légère.

Lune est entrée avec moi, mais déjà, elle s'arrête. Au pied d'une des armures alignées sur le mur – il y en a une entre chaque fenêtre étroite – elle installe son séant en me regardant, sa langue passe sur ses babines.
Un sourire illumine ma face quand je me penche pour l'attraper, à peine logée dans mes deux bras liés qu'elle commence à piétiner.

Mais je ne suis pas là pour ça, alors je lève la tête et même si l'une de mes mains caresse la tête de l'animal les sortilèges à essayer m'apparaissent en salves. Cette semaine, j’ai eu la chance d’assister à un cours particulier de métamorphose, et depuis je ne pense qu’à m’y entraîner. Mais pour cela il me faut des objets à métamorphoser. *Argh* et une grimace lorsque je réalise que les objets entreposés là sont protégés par une vitre. Étais-je trop légère pour m'en souvenir ; il n'y a pas d'objet sur lequel m'entraîner. Et la pointe de ma baguette qui pique toujours mon dos commence à m'agacer.

Mais la longue galerie m'intrigue et je décide de m'y aventurer à petits pas.

Dans mes bras, Lune qui acceptait mes caresses avec délice ne semble plus s'en accoutumer. Elle tord sa tête pour attraper mes doigts avec ses petites canines et les mordiller. S’entame une bataille effrénée qui prend naissance en mon propre sein. Je grimace mais d'amusement, sans arrêter de marcher mais en regardant le félin. Ses babines sont retroussées et ses dents toutes dehors. Mes doigts se débattent mais la lutte est acharnée. Et les grognements joueurs de Lune se font plus forts.

« C'est sur toi que j'devrais m'entraîner, furie ! »

Rieuse et bruyante, je n'entend même pas le rire qui résonne. Caverneux, c'est son écho qui me frappe.

« Tcht » je dis à Lune.

Je retiens jusqu'à mon souffle pour me faire silencieuse. J'ai marché jusqu'au bout de la galerie et devant moi, le mur du fond est plongé dans l'obscurité.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 11 oct. 2020, 20:47, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

01 sept. 2020, 15:52
 RPG+  Le masque d'argile  PV 
C'était un jour gris.
Le genre de journée où l'on a bien plus de chance de trouver des couleurs en fermant les yeux qu'en les usant sur les visages pâles et les couloirs ternes.
Février faisait son entrée sans bruit mais le contraste qu'on y voyait avec les festivités de fin d'année était assourdissant. Sans les guirlandes, le houx qu'on s'était finalement convaincu de retirer, les murs semblaient plus sombres que jamais et l'hiver, le vrai, s'était percé une brèche entre les épais murs de Poudlard.

Il faisait froid, il faisait triste, il faisait moche. Saul offrit son énième soupir au ciel qui semblait s'être penché sur le château pour observer la vie qui s'obstinait à s'agiter là-dedans. Si elle descendait plus bas, le Rouge et Or l'aurait bien parié, la voûte se serait embrochée sur la tour d'astronomie. Au lieu de cela, puisqu'il n'y avait alors personne avec qui argumenter sur les manières du ciel, l'enfant se détourna de la fenêtre criblée de gouttes d'eau en marmonnant et rentra ses mains dans ses manches trop grandes.
Là, la paume droite de l'enfant glissa sur le manche de sa baguette, ses doigts se refermèrent d'instinct autour du bois tiède et son index reprit à l'aveugle le chemin ciselé qu'il avait pris l'habitude de parcourir. À son tour, l'enfant reprit sa route et tourna à l'angle du couloir.

Puisqu'il s'ennuyait de l'hiver, il avait décidé d'aller se perdre dans l'histoire de ceux qui s'y étaient ennuyés avant lui. D'aller errer entre les armures qui s’ennuieraient pour l'éternité.
La porte de la salle des trophées se dessina sous son regards alors qu'il s'engageait dans l'aile qui y menait.
Ouverte.
Saul ralentit le pas et son index se figea sur une boucle de sa baguette.
Elle avait beau être accessible à tous, rares étaient les élèves qui faisaient de la salle des trophées leur coin personnel, aussi on s'attendait généralement à y être seul. Mais la porte était ouverte, légèrement vers l'intérieur, comme une invitation à entrer pour ceux qui l’apercevrait. La porte était ouverte comme dans les histoires d'aventures que Maman lui avait raconté.
Frisson, un sourire sur ses lèvres, ses yeux qui se plissent légèrement, son nez qui se retrousse imperceptiblement.
Il faisait froid, il faisait triste, il faisait moche mais l'odeur qui émanait de cet instant s'apparentait aux feuilles jaunies des vieux livres de contes du Manoir. Saul n'aimait pas les livres. Seulement, les contes c'étaient, avant d'être des mots droits et tranchants, des histoires de chevaliers, de passages secrets et de trésors. Alors l'enfant s'approcha sans bruit et se glissa à l'intérieur.

A cause de l'écho, le bruit de la pluie prenait dans la salle tout l'espace, faisant vibrer chaque particule d'air. Contre la pierre, les armures, droites, impassibles, donnaient à la lumière une couleur bleutée qu'on aurait bien mieux trouvée sous l'eau. Saul retint sa respiration. Les rayons se reflétaient tout autour de lui, sur les coupes, les médailles, les vitrines, les-
Le rire qui s'envola du fond de la salle brisa le presque silence de la salle des reflets.

- C'est sur toi que j'devrais m'entraîner, furie !

L'enfant cligna des yeux, respira à nouveau. Il avait porté sa main valide à son bras pour le frotter doucement et celle qui tenait sa baguette s'était fermement refermée dessus. Saul n'était pas sûr d'aimer cet endroit. Mais il ne voulait pas partir, c'était une certitude.

Il s'approcha lentement des vitrines qui s'imposaient au centre de la galerie et se pencha pour regarder à travers le bataillon de trophées. Le rire s'était reflété dans la salle en un son totalement différent. Grave. Son nez s'aplatissait contre le verre quand le gamin s'immobilisa.

- Oh.

Il y a là une fille aux cheveux noirs qui tient un chat blanc entre ses bras. Étrangement, tandis que lui se sent étranger dans la salle des reflets, ces deux là s'y fondent parfaitement. Derrière les déformations de la vitre, la fille se penche sur le félin.

- Tcht.

Ça résonne un instant.
Respectant l'ordre, Saul se fait silence et se détache du verre. Un pas après l'autre, traversant les reflets, il se décale. Les coupes se succèdent, laissant apparaître et disparaître la fille derrière et soudain il n'y a plus rien entre lui et elles. La fille et le chat.
Deux entités qui reflètent.

Saul Lingtomn, Troisième année RP #MMG
Les membres de la MMG sont les plus beaux, surtout Théo. ^^

27 sept. 2020, 00:31
 RPG+  Le masque d'argile  PV 
Je suis penchée sur le chaton, et je me fais silence. Lune, bizarrement, cesse immédiatement de me mordiller et se fige elle aussi. Ainsi recourbée, les poils crème de la boule qui est dans mes bras me caressent et me chatouille le menton. Mais le rire a bel et bien résonné et si son écho ne frappe plus les murs de cette salle et sa toute longueur, il est encore dans ma tête. Mes yeux scrutent l'obscurité qui s'étend devant moi – à l'infini peut-être – pour tenter d'y trouver quelque chose : la source de ce rire qui secoue.

Pourtant, et si on peut mettre la faute sur le temps couvert la lumière ne couvre pas le bout de la salle des trophées à cause de son architecture d'abord, il y a bien quelque chose que j'aperçois. Mais ce n'est pas là, dans l'ombre. C'est à côté de moi et c'est à quelques pas. Ça aurait pu être à une coupe de moi, mais l'étalage des trophées s'arrête juste avant lui et moi. Parce que c'est un lui. Ma tête tourne pour que mes yeux puissent tomber sur lui.

Je me redresse et je desserre un peu l'étreinte que j'exerçais sur Lune pour la laisser changer de position. En un éclair, ou presque, le chaton se retourne en m'imposant d'aplatir mes bras pour lui faire une marche, jusqu'à ce qu'il grimpe en posant ses deux pattes sur mon épaule et sa tête dans mon cou. Mes bras ne bougent pas, collés l'un à l'autre, côte à côte. Je frissonne à son contact.

La face sur laquelle je tombe m'est connue. C'est un garçon de mon année et de ma maison.

Je ne fais pas un quart de tour pour me planter face à lui, mais l'image qu'il reçoit de moi est certainement la suivante : une ombre noire mariée à une tâche blanche, un contraste révélant mon visage laiteux dans lequel se cachent presque mes yeux sombres. Peut-être que ça l'est.
Sur mon visage flotte un air particulier, celui d'un dimanche pluvieux mais chaleureux, ennuyeux mais effervescent.

« A-Approchez vous, a-allez... »

Je sursaute quand après le rire, la voix résonne à nouveau. Un frisson, bien moins agréable que celui que m'a procuré Lune et ses oreilles contre ma peau, me parcoure. Mes sourcils se froncent et mes yeux se mettent à briller.

La voix qui s'est élevée jusqu'à nous est aussi caverneuse que le rire que je n'ai pas bien entendu. Je ne l'affirme pas, je le sais. Et sur une phrase, aussi courte que celle-ci et à la drôle de tournure, la voix chevronne et tremble. Elle est basse, si basse qu'elle pénètre les oreilles pour rester dans la tête. Elle est grave, c'est sûrement celle d'un homme qui est vieux ou qui est malade. Mais plus que ça, cette voix est là, bel et bien, mais elle ne donne pas cette impression. Le sentiment que cette espèce de voix n'est pas celle d'un humain. Tapie dans l'ombre.

Le cœur battant (quelqu'un est là !) je me tourne vers la seule chose que je sais : ce garçon de mon année et de ma maison. Ses yeux brillants sont sur moi, grands ouverts, quand je me tourne vers lui. Il m'est agréable, comme compagnie, même s'il n'a encore rien dit. Et instinctivement, j'ai le réflexe de me tourner vers lui.

« T'as entendu ça ? » lui demandé-je.

Lune, dans mon cou, sort sa langue râpeuse pour lécher ma peau – sur laquelle court la chair de poule – et s'affaire à piétiner mon épaule. Je fais ce que je peux mais, en un instant, je transfère les pattes arrières de Lune sur un seul avant-bras pour dégager l'autre : qui glisse déjà dans mon dos pour attraper ma baguette qui est toujours dans une de mes poches arrières.

« Lumos ! »

Allume ma baguette d'un mouvement de poignet. Je fais un pas en avant et je pointe le fond de la pièce. Je dois m'avancer de deux autres pas pour que la lumière que produise mon Lumos atteigne ce qui est là : un tableau qui représente un homme fort étrange. Il est accoutré à la mode d'un vieux temps, avec des vieux vêtements puisqu'ils ont l'air poussiéreux, et son visage n'a pas l'air d'être son visage : il est comme recouvert d'argile. La face ne bouge pas mais la main sale de l'homme se lève pour la cacher de la lumière et un grognement retentit. Derrière cet homme un papier peint dont on pourrait douter, en grandes rayures de différents mauves effacés.

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6ème année

29 déc. 2020, 01:04
 RPG+  Le masque d'argile  PV 

Siobhán s'était levée vers 7h30, avait déjeuné à toute vitesse puis était partie mimer des révisions à la bibliothèque, elle s'était ensuite promenée dans le parc durant une dizaines de minutes équipée de son ciré vert forêt. Elle était rentrée dans le château, remontée au dortoir pour y déposer des vêtements de pluie et était redescendue, mais ne trouvant personne avec qui discuter, elle errait depuis une demi-douzaine de minutes entre les couloirs et les escaliers.

◇─◇──◇─────◇──◇─◇

Si tapageuse était la pluie qu'elle avait étouffé de son lourd manteau de brume tous les bruits du château, et la bouche plaquée à la fenêtre par les rafales elle murmurait encore dans les longs couloirs sa paisible mélodie sur les refrains du vent. Il n'y avait pas un chat, seulement la silhouette féline de Siobhán qui cristallisait dans son esprit les gouttes bruissant sur les vitres et les hurlements lointains du vent atténués par la pierre, et doucement résonnaient les notes d'une complainte sans paroles. Pour autant vous auriez pu tendre l'oreille à l'infini que jamais vous n'aurez pu en percevoir l'écho car aussi bruyant qu'était l'orchestre météorologique, il ne résonnait que dans le crâne de la jeune adolescente.

Elle avançait sur le dallage irrégulier d'un pas entraîné mais sans empressement ; intentionnellement, presque excessivement lente, elle posait avec un soin et une élégance hors du commun la pointe de ses pieds sur chaque pierre apparente constituant le sol du couloir et elle dansait guillerette mais modeste d'un pavé à l'autre en fredonnant les airs d'une ère passée.

Elle tourbillonna jusqu'au rebord d'un vitrail, s'y assit, fit face au mur, se retourna, colla son front au verre pour observer l'extérieur, se retourna à nouveau, regarda à droite, à gauche... oh ! La porte de la salle des trophées était ouverte. Elle bondit sur ses pieds, approcha l'entrebâillement timide, glissa la tête à l'intérieur de la pièce en s'agrippant aux pierres de l'encadrement pour ne pas basculer, chuchota :

- Y'a quelqu'un ?

Et ne constatant pas de réponse, elle entra.

Il y faisait sombre et Siobhán avançait à pas de loup, ayant retiré ses tongs elle marchait maintenant en chaussettes en se dirigeant vers le fond de la salle que l'obscurité semblait avoir englouti. A mesure qu'elle s'approchait, le noir se ciselait pour découper dans son étoffe une silhouette de petite carrure côte à côte à un autre tout ce qu'il y avait de plus banal.

Puis Siobhán se gela, son pied qui pointait vers le sol prêt à s'y poser resta en suspension. Une voix rocailleuse, inconnue et tout sauf enfantine s'était faufilée entre les inconnus pour venir se glisser dans ses oreilles à elle. Une seconde plus tard, les deux petits gens émettaient la douce aura blanchâtre d'un Lumos. Au premier plan, Siobhán ne voyait plus qu'une paire de dos noircis par le contrejour, mais un peu plus loin dans la scène, elle pouvait contempler un curieux portrait parfaitement éclairé par l'enchantement, à sa grande surprise puisqu'elle ne se souvenait pas avoir vu l'étrange peinture durant ses dernières promenades dans la salle des trophées.

Avec la curiosité d'un bambin, elle se glissa aux côtés de la petite personne et en penchant la tête sur la droite, elle chuchota :

- C'est qui ?

Le tableau se dessinait à elle, ses yeux furetant sur la toile répertoriaient tout ce qui l'intriguait : celui dont on a tiré le portrait est poussiéreux, mais surtout, il arbore sur son visage boudeur une farandole de craquelures terreuse - c'est un masque ! Siobhán croirait voir ceux que Nola se tartinait sur le visage quand elle avait des boutons, et elle pouffe doucement. Voyant la mine atterrée du monsieur, elle se redressa soudainement et avec tout le sérieux qu'elle put recomposer avant que mille et une questions ne viennent brûler ses lèvres, elle demanda :

- Vous êtes qui ? Vous étiez pas là avant, si ?

Et au cas où les deux autres auraient l'envie de tourner la tête vers elle, elle se vêtit d'un joli sourire.

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