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15 juil. 2020, 19:34
Spirale Noire  PV A. F 


«T'es une Lumière à toi toute seule. »


Retenir sa respiration.
Chut.
Juste encore un peu.
Pour faire durer le rêve.
Les yeux bleus ondoyaient sous les lueurs d'éclairs éphémères.
L'ozone l’étourdissait de son odeur puissante.
Tout semblait si... *Réel.*

C'était un de ces moments Magiques que rien ne devrait pouvoir briser.
Rien au monde.
Car c'est dans ces instants que l'on se sent merveilleusement vivant.
*Alors c'est ça aussi, la Vie? Ressentir Ça?*

Un instant, elle sentit ses yeux piquer, mais elle refoula les larmes, loin, derrière les souvenirs embrumant son regard vert.

Le tonnerre roulait à présent doucement, presque calmement, comme s'il attendait la suite.
Le dénouement.
Le fin mot de cette rencontre entre elle, petit oiseau Noir de malheur, et Elle, la Belle aux cheveux de Flammes, magnifique.
La Rousse qui avait Osé, merveilleusement Osé, fait danser ses lèvres dans le Silence et emporté dans cette Valse tous les Mots du Monde.

Tu me déçois, Minuscule.
Tu prends ses Mots, ses beaux Mots pour toi?
Elle s'est plantée, tu m'entends, Petite?
Elle te connaît pas, c'est pour ça qu'elle a parlé ainsi.
Elle t'aime pas.
Elle s'est enfuie, tu te souviens?
Elle t'a abandonnée.
Là, elle avait eu raison.
Ici, elle a juste Peur, comme toi.
Finalement, peut-être qu'elle vaut pas mieux que toi.
Oh, si bien sûr.
Tout vaut mieux que...
Toi.


Elle ferma les yeux, se soustrayant au rêve, tentant.
Évidemment.
Elle s'était encore bercée d'Illusions.
D'ailleurs, les lèvres ne bougeaient plus, muettes, immobiles.
Elles lui semblaient dures, dénuées de sourire.
*Juste une Statue. Une débile de Statue, au cœur de pierre.*

Elle s'apprêta à baisser la tête, relâcher les mains.
Les siennes tremblaient peut-être un peu, mais elle s'en fichait.
Elle croyait avoir trouvé un Refuge en la Rousse Bleue.
Elle n'avait trouvé qu'un autre abîme dans lequel sombrer.
Mais contrairement à ses précédentes convictions, elle se noyait dans ses propres souvenirs et pensées plutôt que dans les deux Océans brillants devant ses yeux.

« Et toi ? Tu m'as pas dit où était ta Lumière. »

Elle avait si peur, maintenant.
Tout s'enfonçait.
Même les éclairs ne luisaient plus, compagnons effrayants mais lumineux.
Leurs dernières lueurs venaient de s'éteindre.
Le Vide.
Le Néant.
Les Ténèbres.
Plus rien.

Où est ta Lumière, Petite?
Où est-elle car on dirait qu'elle est partie?

Elle aussi elle t'a abandonnée, hein?

Ça fait mal d'être Seule?

Tu pourrais t'y faire à ce sentiment.

Mais non. T'es trop faible. Comme toujours.


Elle aurait voulu se dégager des mains de la Belle.
Pourtant tout son corps semblait figé, ses yeux perdus sur ses lèvres qui avaient bougé une dernière fois avant de se murer dans le silence.
Même les Merveilleux Mots s'écoulant ordinairement de la bouche en face d'elle s'étaient tus.
Abandonnée.
De Tous et de Tout.
T'es trop sentimentale. T'aurais dû le prévoir qu'elle n'était qu'une Illusionniste, elle aussi.

La gorge serrée, elle avait peine à ouvrir les lèvres.
Sa voix jaillit cependant, durant une infime fraction de seconde, brisant le Nouveau Silence qui s'était installé.
Les Mots qu'elle formait étaient tout aussi brisés.

*Rien qu'une Brisure. Voilà c'que j'suis.*


"Elle...Elle est partie. J'croyais... J'croyais que c...C'était t..."

Sanglot étouffé.
Plus de force.
Lâcheté et Douleur avaient pris le pas sur tout.
Elle n'osait même plus relever la tête, de peur de voir de la fureur dans les beaux yeux limpides.
De peur de voir la Rousse s'énerver, hurler, la secouer, la laisser là, s'en aller, l'abandonner, encore, toujours, avoir un peu plus mal, arrêter d'espérer.

"Toi."

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

17 juil. 2020, 18:36
Spirale Noire  PV A. F 
Attrape ma main dans le Noir



Tandis que je la regarde, j'ai l'impression que quelque chose change en elle. Dans ses yeux, dans son sourire, dans ses mains glissées dans les miennes. Aurais-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Mon coeur s'affole légèrement. Mes sourcils se froncent doucement. Le sourire quitte mon visage et mes lèvres s'entrouvrent silencieusement. J'ai l'impression que quelque chose veut me vider de mes forces. Ses mains tremblent dans les miennes. Mon regard cherche le sien. Le monde entier tremble autour de moi. Et moi je suis perdue, quelque part entre ses yeux et mon âme. Je me concentre sur mon coeur. Sa valse régulière reprend. Il se calme doucement. Organe sensible. Mais mes pensées traduisent mon inquiétude. Emmêlées dans l'instant, elles partent dans tous les sens. Ce n'est que le fruit de mon imagination, tout va bien. N'est-ce pas ? Le Silence se fait plus fort que jamais. J'ai peur.

« Elle...Elle est partie. »

Où ça ? Rejoindre le ciel et sa colère ? Envolée ailleurs à cause du vent ? Disparue dans la souffrance ? Pourquoi est-ce qu'elle vient de partir ? Tu l'as chassé ? Non, impossible. Elle a fui ? Elle avait peur de la beauté de l'instant ? Comment ? Est-ce les ombres qui te l'ont volée ? Ou la colère incessante du ciel qui l'a fait fuir ? Dis-moi. J'la retrouverai. Dis-moi. Elle illuminera de nouveau ton chemin. Dis-moi. Plus jamais elle ne te quittera. *J'te l'promet.*

« J'croyais... J'croyais que c...C'était t... »

C'était ? Je serre ses mains dans les miennes. Dis-moi tout petit bourgeon. On retrouvera ta Lumière à deux, peu importe ce qu'elle est, ce qu'elle était ou ce qu'elle sera. A deux on y arrivera. La colère du ciel ne peut rien face à nous. Les ombres ne peuvent rien face à nous. Sa tête est tournée vers le sol. Mon coeur se serre un peu plus, à moitié affolé, à moitié inquiet. Pourquoi est-ce qu'elle ne veut pas me regarder ? Je crois que la souffrance est revenue se blottir au près de son coeur. *Pourquoi ?* J'vais la chasser. J'vais l'aider. J'vais réparer ce petit bourgeon que j'ai abandonné quand le gel est venu. J'vais la faire sourire. Tout le temps. Plus jamais elle ne pleurera. J'veux pas qu'elle pleure. J'veux qu'elle sourit. Que ses yeux éclairent le noir. A tout jamais.

« Toi. »

Deux pas en arrière. Mon coeur qui loupe un -ou plusieurs- battements. Mon souffle retenu dans mes poumons. Mes pensées évaporées dans les ombres comme l'eau sous l'astre de lumière. Mes yeux agrandis cherchant les siens pour y trouver un peu de bonheur. Le trou infini dans mon âme qui absorbe tous mes espoirs. L'élancement incessant dans mon ventre comme si elle venait de me frapper. Et mes mains qui quittent les siennes, glissant lâchement, brisant le pont qui reliait nos deux corps un instant auparavant.

*Moi.* Toi. Moi. Alors c'est de ma faute ? Encore. Toujours. J'ai tout brisé ? Tout arraché ? En plus de l'avoir abandonnée ? J'ai envie de vomir. Vomir toute cette honte de moi-même. Vomir tous mes actes pour pouvoir tout recommencer. Vomir cette douleur dans mon âme. Vomir ces pensées qui me répètent que c'est de ma faute, qu'encore une fois, je la fais pleurer. J'essaye de m'accrocher à quelque chose, l'espoir peut-être, mais le sol veut se dérober sous mes pieds. J'ai l'impression que mes jambes vont me lâcher. Qu'elles sont hors de contrôle. Et ce sentiment qui s'empare de moi ? Cette profonde honte. Ce dégoût. J'ai échoué. Encore. Mon regard ne veut pas quitter son visage. Le monde autour de moi semble s'effriter. J'veux fuir. Loin. Loin de cette souffrance qui émane de son corps et que je semble avoir provoqué.

*Moi.* Alors, elle pensait que j'étais sa Lumière ? Non. Impossible. Moi je ne suis qu'une Ame parmi toutes les autres. Elle… elle pense pas c'qu'elle dit. Mes yeux se ferment. J'ai une soudaine envie de me recroqueviller par terre et pleurer. Pour évacuer toute la souffrance. Mais j'dois être forte. Mon regard se ferme tandis que des perles reflétant la lumière des éclairs glissent sur mes joues pâles. Je recule encore un peu de quelques pas. Pourtant, je n'arrive pas à empêcher mes lèvres de s'ouvrir dans un long murmure.

« J'suis désolée… Tellement désolée… J'voulais pas… »

Mais les mots se perdent dans la pièce sombre. J'peux pas la réparer, c'est ça ? J'dois continuer à regarder la souffrance que j'ai laissée naitre sans pouvoir y faire quelque chose ? J'n'ai pas le pouvoir de changer quoi que ce soit, n'est-ce pas ?

Oh, j'veux fuir. Pour toujours. A jamais. Pour échapper à la douleur que je semble créer dans son coeur.
Dernière modification par Alyona Farrow le 06 août 2020, 16:25, modifié 1 fois.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

31 juil. 2020, 19:22
Spirale Noire  PV A. F 
Elle recule.
Elle lâche ses mains.
Comme si elle pouvait effacer l’instant, effacer les Mots qu’elle venait d’entendre.
Elle brise le pont fragile qu’elles avaient tenté de construire.

Elle s’enfuit, la Rousse, elle la laisse au milieu de cette salle trop grande, de ces coupes de miroirs infinis, de cet abime énorme du ciel qui manque l’avaler.
Elle s’enfuit comme le premier jour.

Et elle pleure.
L’eau du ciel se déverse sur ses joues pâles, transformant sa peau en d’autres miroirs dans lesquels elle plonge.
La peur la ronge, la tristesse et la colère.
Elle s’en veut d’avoir fait tant de mal, mal qui dégouline à présent en myriades de bleus transparents sur la peau et imbibe de tristesse la Bleue.

Le Jaune n’était-il pas censé être la couleur de la chaleur ? De la joie ? De la force et de l’amitié, de l’été, du soleil qui dissipe les Ombres, du Soleil qui sèche les larmes, de la Lumière qui efface les ténèbres ?
Le Bleu n’était-il pas son contraire ?

Et pourtant, elle avait blessé.
Elle avait fait pleuré.
Elle avait brisé.
Encore.
Toujours.

Elle avait envie de s’écrouler au sol, de le laisser l’engloutir et l’enfermer dans les reflets des coupes, la laisser devenir une statue transie de pleurs, un stupide trophée de la Tristesse au milieu de tous ces autres trophées idiots, simple à casser comme du verre, se laissant fracasser au sol par l’orage, connaître enfin le repos.

Elle ne savait pas comment réparer les blessures des mots.
Elle aurait du se taire.
Se taire et inventer une Lumière qui se serait éteinte dès qu’elle aurait prononcé son nom.
*Une Lumière-Mensonge*

Et les yeux là fixaient toujours, horrifiés.
Était-ce à cause de ce qu’elle venait de dire ?
Certainement.
Qui peut oser dire que des Mots comme ceux qu’elle avait osé prononcer ne touchaient pas ?

Les armes des larmes qui s’arment dans les charmes des larmes de parme. Les larmes qui charment de leurs armes parmes.


Elle voulait s’avancer mais elle avait peur que ce corps lui faisant face ne recule.
Il semblait suspendu entre les ténèbres et le Vide, funambule désorienté cherchant un point d’appui de toutes ses forces, une main pour le ramener vers la terre et l’éloigner de ce Vide tourbillonnant.
*Elle doit pas tomber. Steuplé, tombe pas. Tombe pas, c’est ma faute, tombe pas, j’ai encore besoin d’étoiles comme toi, tombe pas ça m’ferait trop mal, tombe pas, jamais, reste et m’laisse pas, tombe pas j’t’en prie, je sais que j’ai été méchante, tombe pas, j’m’en veux tellement, tombe pas, tombe pas, tombe pas...*

Se raccrocher au Vide pour ne pas sombrer dans les méandres du repentit.
La Bleue ne devait pas essayer ça.
Mais elle reculait toujours, encore, vers le Noir.
Il l’appelait à lui.
Que pouvait elle face à ses murmures ?

Tenter.
Oser.
Tant pis si la grande se fâchait, l’engueulait, pleurait encore plus, la repoussait.

Ses pieds se mirent en marche.
Un pas, deux, puis beaucoup plus.
Rapidement, son corps ne fit plus que frôler le sol.
Elle s’élança contre la Bleue, entourant sa taille de ses bras, la retenant de tomber dans le Vide.
Elle enfouit sa tête dans sa propre épaule, serrant la Rousse comme si elle allait s’envoler, la retenant de toute ses forces de ne pas tomber dans le Vide, espérant éloigner d’elle ses murmures perfides et empoisonnés.

« J’suis désolée... Pars pas...M’laisse pas... »

Reprend sa respiration, hachée, le cœur battant tellement fort qu’il semblait arrêté.
Son bourdonnement silencieux retentissait dans ses oreilles, muet.
Elle voulait plus la lâcher.

« T’es pas personne... T’es une jolie Lueur... Les laisse pas dire le contraire... »

*Une jolie Lueur*
*Une jolie Lueur comme les Lu...Cioles. *
*Une jolie Luciole dans l’océan des ténèbres*
*De mes ténèbres. *

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

08 août 2020, 15:50
Spirale Noire  PV A. F 
Mon coeur est lourd. Lourd de regrets. Lourd de chagrin. Lourd de honte. Je n'aurais pas dû venir, n'est-ce pas ? Je n'aurais pas dû ouvrir cette porte. Je n'aurais pas dû croiser son regard. J'aurais dû fuir ailleurs. Mais il est bien tard pour regretter, maintenant qu'elle est là, face à moi, avec toute sa souffrance. Il est bien tard pour regretter des chemins déjà choisis. N'est-ce pas ? Les larmes continuent de rouler le long de mes joues, dévalant les collines de mon corps pâle, humidifiant ma peau froide et brouillant ma vision. J'aimerais arrêter de pleurer. Juste un moment. J'aimerai sourire, mais je n'en ai pas la force. Je me sens si mal à cet instant. Je me si seule. Si faible face à son regard vert. Si *inutile*.

Mes mots n'ont servi à rien. Mes gestes n'ont servi à rien. Mon aide n'a servi à rien. Je respire avec difficulté. Mes poumons sont comprimés, comme écrasés par quelque chose. Du regret ? De la honte ? Mon regard dévie sur la sortie. *J'vais fuir, encore ?* Oh, c'est tellement tentant. Partir. Fuir. Respirer l'air lourd de l'orage. Entendre de nouveau le grondement du ciel. Frémissement. La laisser, seule, face aux ombres. Seule, perdue dans l'espace. Seule, au milieu des hurlements du ciel. Encore. Parce que je suis lâche. Et parce que j'ai honte de mes échecs.

Mon regard de perd dans les ombres, à la recherche d'une porte de sortie. D'une porte de secours. Pour échapper à cet air lourd qui flotte entre nous. Pour échapper à ses yeux qui percent mon âme. Mais soudain, des bruits. D'autres bruits. Ils se rapprochent. Je n'ai pas le temps de tourner la tête. Pas le temps de reprendre mon souffle. Pas le temps de me préparer au choc. Et mon coeur n'a pas le temps de battre une dernière fois.

*Choc.*


Son corps contre le mien, percutant de plein fouet ma bulle de regrets, brisant l'espace qui nous séparait un instant plus tôt. Ses bras autour de moi. M'encerclant. M'entourant. Me retenant de tomber, de fuir, de m'effondrer. Me serrant si fort que je comprends enfin pourquoi mes poumons étaient comprimés. Ses bras fins. Ses bras pâles. Ses bras maigres. Son coeur près du mien. Battant si fort contre ma poitrine. Vivant près de mon âme. Son souffle froid et rapide embrassant mon bras. Sa tête sur mon épaule. Ses cheveux flottant presque autour de son visage, caressant en même temps mon cou et mes bras.

Je n'ose respirer. Mes pensées et mon coeur s'emballent déjà. L'océan de mes sentiments me noie de nouveau. Elle est là. Par Merlin. Elle est là contre moi. Si proche qu'un pont parait inutile. Alors, elle n'est pas triste ? Elle ne m'en veut pas d'être une lumière perdue dans les ombres ? Elle ne se met pas en colère alors que j'ai voulu de nouveau la laisser seule ? Elle ne m'hurle pas à la figure que je l'ai laissée encore une fois ? Elle ne me laisse pas partir ? Pourquoi veut-elle que je reste ? Pourquoi moi et pas une Autre ? Pourquoi s'est-elle accrochée à moi à cet instant précis ? Pourquoi a-t-elle dit que j'étais sa lumière ? Pourquoi ne m'a-t-elle pas tourné le dos, cette Fille-du-train ? Pourquoi ce brusque élan vers moi ? Pourquoi ?

*Chut, le temps n'est pas aux questions, elle parle.*

Moi, partir ? Moi, te laisser ? Comment le pourrais-je ? Ses bras me serrent si forts, je ne soupçonnais pas tant de force en eux. Mais pourquoi voudrais-je partir ? Mes regrets se sont envolés. Ma honte s'est échappée. Il n'y a plus qu'elle maintenant. Ce joli bourgeon qui deviendra une belle fleur, j'en suis certaine. Ce sentiment qui semble l'animer et qui lui dit de me retenir. *A-t-on déjà voulu que je reste auprès de quelqu'un ? * Par Merlin, je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je ne l'abandonnerai plus jamais. Je ne la laisserai plus jamais seule. Je ne la laisserai plus jamais souffrir. Je ne la laisserai plus jamais tomber. *Plus jamais.*

Je ne suis pas personne. Je ne suis pas personne pour elle ? Je suis devenue quelqu'un ? Qui ? Une jolie lueur. Je suis une lueur ? C'est beau les lueurs. Est-ce que ça danse dans le ciel immense ? Peu importe. Je suis une jolie lueur. Une lueur qui illumine éternellement alors. Jolie à ses yeux ? Léger ébranlement. Mais je ne serais jamais une lueur plus belle que celle qui illumine ses pupilles. Les larmes coulent encore contre ma peau. Contre la sienne aussi maintenant. Mais se sont des larmes de bonheur.

« Si je suis une Lueur, alors je veux être la tienne. »

Je pose ma tête contre la sienne. Ma main droite vient se poser sur ses cheveux. Mon bras gauche entoure sa taille. Je souris doucement. J'ai oublié le reste du monde, il n'y a plus qu'elle et moi à cet instant. *Nous.* Je n'avais jamais pensé en tant que Nous avec quelqu'un. J'ai toujours pensé en disant Je. Maintenant, je crois que je vais dire Nous. Nous sommes jolies dans l'Obscurité. Nous sommes unies dans un souffle. Nos cœurs virevoltent ensemble. Nos corps se touchent sans pont. Nos âmes s'observent sans air entre elles. *Nous.* J'aime penser en tant que Nous. C'est si beau. Comme dans un beau rêve.

« J'te laisserai plus jamais. J't'abandonnerai plus jamais. J'serais toujours là pour toi. Peu importe ce que tu fais. Peu importe ce que tu vis. J'te l'promets petit bourgeon. Plus jamais je te laisserai souffrir seule. Plus jamais j'te laisserai pleurer sauf de bonheur. J'te l'promets petit bourgeon. J'te l'promet. »

Sourire immense. Étouffement de bonheur.

*J'te le promets.*




Ah, si je le pouvais, je crois que j'aurais arrêté cette Danse sur cette promesse, Plume. Mais je sais qu'elles doivent partir chacune de leur côté. Je sais qu'elles doivent se quitter. Et il en sera ainsi.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

20 août 2020, 09:57
Spirale Noire  PV A. F 
*Boum boum*

Et elle sent que la Bleue répond à son étreinte. Rien que ça, elle y répond, elle ne tombe plus, elle est raccrochée au monde.
Elle sent la respiration de la rousse se bloquer, elle sent son cœur battre plus fort, plus vite, plus proche, toujours plus des battements du sien, des battements fous, incontrôlables, qui ne pourront plus jamais s’arrêter, qui pulsent ensemble, enivrants, savourant le lien de leurs corps emmêlés.
*Boum boum Boum boum*
Ils vibrent, ils vibrent par Merlin, font replonger dans les plus loins mystères de la vie, éclipsent l’orage par leurs boucan infernal si *vital*, ils laissent leurs battements s’entrechoquer, se perdre dans l’oreille l’une de l’autre, écouter inlassablement leur musique à chaque seconde plus variable, noter les accélérations, les ralentissements et les crescendo.
Et rien, même les Ombres, même le ciel, même la Lune et ses caprices ne les feront s’arrêter de battre.
Tout partager. Tout, jusqu’aux rires, aux larmes, celles de la Bleue *Alyona* qui sèchent sur son visage, pareil à la rosée du matin dès les premiers rayons du soleil, aux cris, aux peurs, aux secrets, aux malheurs, aux bonheur.
Partager sa vie en deux pour connaître la moitié de celle que l’on serre dans ses bras.

En ce moment, elle se sent forte. Et à travers les larmes qui ne sont plus les siennes, mais roulent sur sa peau, elle esquisse un sourire, juste pour voir ce que cela procure comme sentiment.

*BOUM BOUM*


Et le cœur qui explose.
La tête qui chavire, les larmes qui s’effacent, enfin, les yeux qui s’illuminent, les cœurs qui se rapprochent encore, les liens qui deviennent indestructibles, les Ombres qui Sombrent, sa jolie Lueur dans ses bras qui vit.
Elle lui offre ce sourire, elle lui offre son visage humide, elle lui offre tout ce qu’elle n’a jamais eu et ce qu’elle n’aura jamais.
Par Merlin, c’est ça d’être heureuse ? C’est les battements redoublés, l’impression que la vie bat à deux mille à l’heure? C’est tomber dans un gouffre encore plus profond que la tristesse et ne jamais en ressortir ?

Et elle parle, Luciole, elle se délecte de ses mots, elle les grave dans sa mémoire, les fait résonner dans sa poitrine, les mêle aux battements légers de son cœur.
Caresse sur sa tête, celle de la Bleue reposant sur la sienne.
Elle enfouit sa tête un peu plus dans son cou, ferme les yeux en sentant s’enrouler un bras autour de sa taille, une main se déposer sur ses cheveux.
De beaux oiseaux craintifs qui ne bougeront plus jamais.
Apprivoisés.

Et vous êtes belles sous l’orage, peut-être ne le voyez-vous pas.
Vous étincellez de ce que vous n’avez encore jamais dit, vous construisez votre refuge, vous vous abandonnez l’une à l’autre.
Et c’est foutrement merveilleux.

« J'te laisserai plus jamais. J't'abandonnerai plus jamais. J'serais toujours là pour toi. Peu importe ce que tu fais. Peu importe ce que tu vis. J'te l'promets petit bourgeon. Plus jamais je te laisserai souffrir seule. Plus jamais j'te laisserai pleurer sauf de bonheur. J'te l'promets petit bourgeon. J'te l'promet. »

Et elle sent le sourire de la Bleue contre sa tête. Elle le sent, elle a envie de rire pour y répondre, de se moquer des Ombres de l’orage, ricaner de sa peur, faire imploser de joie son cœur pour goûter à ce sentiment à jamais.

 « Tu s’ras toujours ma Lueur... »

Sa voix était entrecoupée de bonheur.
Les Mots hésitaient, assaillis de sentiments qu’ils ne connaissaient que mal.
Sa main glissa peu à peu dans celle de la Bleue qui retenait sa taille.
Un murmure s’échappa de sa bouche.

 « J’crois bien que ce sera mon Orage préféré... »

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

23 août 2020, 12:23
Spirale Noire  PV A. F 

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Words change when eyes meet




Je me sens étrangement bien. Comme si une douce chaleur embrasait sur mon âme. Non, pas une chaleur. C'est différent. C'est plus doux. C'est plus beau. Comme si une fleur poussait dans mon corps. Une sorte de *tournesol* qui se nourrit de mon bonheur. Je la sens grandit, en même temps que ma joie. Je la sens fleurir, en même temps que les perles dévalent mes joues. Je la sens éclore, en même temps que mon sourire. Et elle est belle cette fleur, sans la voir, j'en ai la certitude. Elle est belle et elle rayonne de bonheur. Mon bonheur.

Je sens son coeur qui bat contre le mien. Au même rythme. Pour rien au monde je n'abandonnerai cet instant. Pour rien au monde je n'accélérerai le temps. Pour rien au monde je ne la lâcherais. Pour rien au monde. J'veux plus la laisser. J'veux plus l'abandonner. Pas après ce bal. Pas après ces flèches. Pas après tout ça. J'n'ai plus l'droit d'la laisser. J'n'en ai plus envie. Et je lui en ai fait la promesse. Je ne veux pas briser cette promesse. J'ai gravé ces mots sur mon âme, pour que jamais je ne les oublis. Plus jamais. J'lui ai promis.

Un instant, j'ai peur qu'elle ne me croie pas. Peur qu'elle ne prenne pas ma promesse au sérieux. Peur qu'elle ait l'impression que je me moque d'elle. Peur de tellement de choses. Mais cela ne dure qu'un instant. Un simple instant. Et ensuite, je la sens près de moi. Sa tête, ses cheveux, son corps, ses mains. Il ne me suffit que de clore mes paupières pour tout sentir. Pour la ressentir. Et alors, je sais qu'elle ne partira pas. Je sais qu'elle y croit. J'arriverai presque à capter les rayons de bonheur qui brillent dans son coeur. Oui, je ressens presque son bonheur. Mêlé au mien. Comme nos têtes. Comme nos mains. Comme nos âmes. *Liées.*

Presque noyée sous cet océan de sentiments, j'en oublie les bruits, l'orage, la peur qui m'emplissait un instant avant, sa colère, mes regrets. J'oublie tout. Il ne reste plus qu'elle. Elle et moi. *Nous.* Mon esprit répète ce mot. Litanie silencieuse. Refrain de bonheur. Ne quitte plus jamais mon coeur, joli mot. J'aime le goût que tu laisses sur mes lèvres. *Nous. Nous. Nous.*

Toujours, petit bourgeon, toujours. T'as dit que je serais toujours ta Lueur. Et je te promets que je le serais. J'essayerai d'être à la hauteur. Pour toi j'ferais tout maintenant. Pour réparer mes erreurs. Pour effacer mes manques. Pour revoir ton sourire. Pour revivre cet instant. J'ferais tout.

Sa main glisse dans la mienne. Mon coeur en loupe presque un battement. J'déborde de tout. Mais d'une façon agréable. Il n'y a pas de mots assez forts pour décrire cela. C'est comme si j'étais plus vivante. Comme si y'avait un soleil au fond d'mon corps, et qu'il brillait fort, si fort que la pièce sombre me semble lumineuse. Comme si à cet instant, nous n'étions que deux dans l'Univers, deux soleils. Comme si mon corps entier était rempli d'une énergie nouvelle. Comme si chaque parcelle de ma peau venait de découvrir qu'on l'avait, à l'aube de sa vie, arrachée à sa jumelle. J'vois l'monde sous un autre angle. Un angle que je n'avais jamais imaginé. Je ne pense plus au passé, plus au futur, il n'y a plus que le présent. Il n'y a plus que ce moment, et les autres me semblent tous plus gris.

Oh, je crois que la vie est devenue colorée. On a enfin posé les couleurs sur le tableau. Ou peut-être viens-je seulement d'ouvrir les yeux ?

« J'crois ça sera aussi mon Orage préféré ... »

Je la serre contre moi. J'veux pas la lâcher putain ! Pourtant, il y a le temps, roue inépuisable, qui continue son chemin. On ne peut plus rester ici, plus dans cet endroit trop plein d'ombres et de murmures. Nan, 'Faut qu'on parte. Ailleurs. Je me détache doucement d'elle, de son petit corps fin, de sa peau claire, de son souffle chaud, de son soleil intérieur, de son coeur battant fiévreusement, de l'éclat de ses yeux. Je me détache doucement et lui souris. Un sourire sincère. J'voudrais bien qu'toute la lumière au fond de moi déborde par ce sourire mais je ne sais pas si j'y arriverai. Alors je souris, jusqu'à en avoir mal aux lèvres. J'souris tandis que les larmes glissent encore sur mes joues humides, dégoulinantes de bonheur. J'souris sans m'arrêter, mes yeux plongés dans les siens, mes mains accrochées aux siennes, unies jusqu'au bout de mes doigts.

« J'veux plus t'quitter tu sais. »

*Plus jamais.* Mais c'est impossible. On en a décidé autrement Le Temps nous a pris à revers. Il nous a offert une Pause puis il a décidé que chaque instant aurait sa fin. Et maintenant, il est l'heure de se quitter. Et ça fait mal.

« Mais … J'peux pas rester là. 'Faut … »

Ma voix tremble, mon souffle s'échappe, mes yeux se perdent de nouveau dans les siens.

« 'Faut que j'retourne à la salle commune. Toi aussi tu dois retourner à ta salle commune. Avant le couvre-feu. »

Mais j'ai pas envie. J'ai pas envie de partir. Pas envie de la quitter. Pas envie de la laisser. J'ai juste envie de rester près d'elle. D'continuer à la regarder. De plus l'abandonner. J'veux pas. J'veux pas. J'veux pas.
Par Merlin, laissez-moi rester près d'elle.

« Si t'as besoin d'moi, je suis souvent à la Bibliothèque ou dans le Parc. »

J'serais toujours là pour toi. Toujours. Et je serre ses mains dans les miennes, mes doigts entremêlés aux siens.

« J't'oublierai jamais joli bourgeon. »

Jamais. Parce qu'on oublie pas des instants comme ça.

Et je recule, continuant à retenir ses mains. Jusqu'à ce que je ne puisse plus les tenir sans m'arrêter. Et enfin, je les lâche. J'lui souris une dernière fois. Par Merlin, c'est si dur, putain ça fait si mal. J'ai l'impression d'répandre mon bonheur sur le sol comme un blessé répand son sang. Mais faut bien que j'y aille. Elle comprendra, hein ? Faites qu'elle comprenne, il est tard. J'veux pas la laisser moi. Mes mains tremblent doucement, comme si on avait retiré leur force. Mais mon sourire est encore là. Il ne me quittera plus maintenant, je le sais. J'l'oublierai jamais. Joli bourgeon.


Plume, il semblerait que ce soit la fin pour moi et l'écrire a été difficile. Mais, écrire cette Danse a été fantastique.
Merci mille fois pour tes Mots et pour ce moment.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

28 août 2020, 15:56
Spirale Noire  PV A. F 
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Déferlement.
C’est ce qui convient le mieux comme mot pour tenter de capturer ne serait-ce qu’un millième de ce qu’elle ressent.
Une belle vague qui l’engloutit toute entière. Au début, on a peur, on se débat un peu. Puis on sent cette pulsation jamais fixe, déjouant tous les métronomes du monde, obéissant uniquement aux sentiments. Et les nuances de mauves éclatent, les roses se brisent, les ocres se décomposent en dorés et en pourpre.

Et vous brillez, face aux éclairs, tellement fort qu’ils en ont cessé leurs vacarmes.
Vous éclipsez la lune, le soleil, et tous les astres de l’univers car le vôtre est plus profond, entremêlé de vos souffles et de vos cœurs.
Vous repeignez tous les murs et murmures, de milles couleurs semblables à celles des beaux coloriages d’enfants, vous vibrez ensemble face à l’orage, tellement fort qu’il en est jaloux, tellement belles que la lune se cache, tellement flamboyantes que vos reflets sont démultipliés par toutes les coupes et les trophées de victoires inutiles.

Alyona la serre encore plus fort, lui comprime peut-être les poumons, mais elle n’a jamais mieux respiré. Même sans tout l’oxygène du monde, sans toutes les lumières de la terre, en cet instant, elle pourrait vivre.
Parce que la rousse est une bouffée d’air perpétuelle.
Parce que ses mains autrefois décolorées par la pluie sont redevenues claires et chaudes.
Parce que son sourire autrefois éteint crépite à présent sur son visage.
Parce que la pluie de ses yeux ne s’est pas encore tarie et laisse de belles flaques de soleil dans ses prunelles.

Malgré le fait qu’elle se détache d’elle, recule un peu, elle ne veut pas croire à la Fin.
La grande, celle avec un F majuscule qui fait pleurer.
D’ailleurs, les larmes continuent à rouler doucement. Mais y a ce sourire, ce magnifique sourire qui brûle sur son visage, lumineux, qui déverse tout le bonheur qu’elle lit dans ses yeux.
Et il est à peine brisé par ses Mots, beau sourire, il brille même après avoir été déformé, car ce n’est qu’un reflet de plus dans les ondées de la pluie : on le caresse, il frémit, il forme des ronds noirs pour créer des mots, puis il redevient calme, reflet parfait d’un vrai sourire.
Le vrai sourire, il est caché dans la poitrine et il réchauffe l’atmosphère autour d’elles, faisant de la salle pourtant pleine un désert, des dernières gouttes de pluie des étoiles, de l’orage un ciel clair et ouvert sur l’espace immense.

*Je t’aime. Je t’aime je t’aime je t’aime je t’aime...*
Pas de l’amour qu’on retrouverait dans un couple.
Mais un sentiment proche de l’abîme, un abime splendide où l’on avait envie de se noyer, un tout autre gouffre : celui de la confiance et de quelque chose plus fort que l’amitié. Quelque chose qui leur appartient.

Puis la réalité des mots lui arrive, comme ralentis par cette énorme couche de bonheur qui vous recouvrait intégralement, vous fermant au monde.
Trotte, trotte les secondes, s’envolant dans les airs, virevoltant hors de votre portée, vous filant au travers des doigts.
Un instant, vous pouvez espérer les attraper. Au final, vous ne retiendrez que de la cendre et des souvenirs amers.

Elle sent une grosse déchirure se former dans sa poitrine.
Le bonheur en pleine floraison est attaqué par un vent féroce et un froid qui la fige sur place.
Ses yeux semblent supplier, ordonner au temps de leur laisser encore quelques secondes.
Il est impitoyable, avec son tic-tac incessant.
Le sable du sablier s’écoule, et avec lui une partie de son sourire.
Mais pourtant, elle continue à parler, la Bleue, rafistole son cœur de ses mots, peut-être un peu grossièrement, mais elle le répare, lui promet ses sourires comme la Lune et ses yeux ourlés des Perséides.
Alors bravement, le sourire revient, renaissant peu à peu, si fragile, puis finit par lui manger fur le visage.
Elle ne peut plus parler, les mots sont empêtrés dans le bonheur infini qui coule autour d’elles, alors elle sourit de toutes ses forces, plongée dans les yeux d’Alyona, ressentant leurs mains croisées comme des racines, les regardant germer, bourgeonner, lutter encore un peu contre le temps, puis fleurir, éclore, courir sur leurs bras et ravivant la Pulsation entre Elles.

La Bleue recule, étendant les racines, les disloquant peu à peu.
Un souffle, un frisson, et les deux arbres sont séparés.
Elle ne veut pas refermer ce sourire.
Elle veut juste que la Grande la voit encore debout, sûre d’elle, comme une moitié de son Orage, résistant malgré la tempête.
Peut-être que quelques larmes se formèrent à ses yeux, mais elles ne coulèrent jamais.
Elles étaient retenues par la pelote de laine qu’était ses émotions.
Elles étaient retenues par son sourire qui faisait encore vibrer de lumière toute la salle autour d’elles.
Même après que la porte se fut refermée, que le sourire qui était son miroir se fut envolé avec la Bleue, le sien persista, comme si l’éteindre signifiait arrêter à jamais le bonheur.

Elle marchait lentement, déambulant entre les étagères, ne prêtant plus attention à l’orage, fixant sans honte son reflet dans les couleurs argent et or, son sourire toujours là, férocement présent, ne semblant jamais décidé à quitter son visage.

Et elle comprit, enfin.
Elle comprit que tous les mots du monde ne remplaceraient pas les orages.
Elle comprit que toutes les Ombres ne pouvaient pas résister à Leur Lumière.
Elle comprit que de tous les trophées du monde, aucun ne valait ces secondes.
Car quoi ? Une victoire d’un moment ? Un sourire éphémère ? Une larme déjà oubliée ?
Non.
Elle resplendissait encore dans le noir, elle se moquait des coupes, les toisant presque, détentrice d’un trésor que personne ne pourrait jamais lui arracher.
Beaucoup mourraient sans l’avoir vécu, cet embrasement soudain, ce cœur qui flambe et qui semble ne jamais vouloir s’éteindre.
Beaucoup le convoitaient, croyaient l’attraper au vol.
Mais tout cela n’était que des mensonges.
Car elle avait découvert le Bonheur.
Et celui qui émettait une si douce chaleur dans sa poitrine, celui-là, il ne pouvait qu’être offert.
Avec un sourire et un orage.

FIN


Plume, merci mille fois pour cette Danse.
Écrire ce dernier Pas m’a bouleversée, autant parce que je voyais la Petite Briller, autant parce que c’était la fin de notre Nous.
Tout au long de cette Danse, j’ai savouré chacun de nos Pas, me laissant guider par tes Mots et le ressenti de la Gamine. C’était une belle explosion de couleur au milieu de l’univers monochrome de l’Orage.
Je sais qu’elle se retrouveront. J’espère revoir d’autant plus germer cette belle fleur que tu nous as offerte à toutes les deux.
Le bonheur.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.