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20 juin 2020, 11:01
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
25 Février 2045

Carry n’aimait pas la salle des trophées. D’une parce qu’il y’en avait trop et de deux parce qu’une partie de son travail était de tous les nettoyer. Le problème d’une école qui avait très bonne réputation c’est qu’elle remportait des titres et quand elle remportait des titres, elle remportait des trophées, beaucoup de trophées, trop de trophées.

Si certains ne pesaient quasiment rien, ce n’était pas le cas pour d’autres qui devaient peser bien quatre à cinq kilos forçant Carry à les prendre à deux lui donnant la sensation de danser avec la coupe, portée par le poids de celle-ci. Le pire dans cette histoire, c’est que comme Carry n’avait plus de baguette, il était impossible pour elle d’utiliser la magie pour rendre les coupes aussi belles qu’autrefois. Au lieu de ça, Harrison eut recours à la bonne vieille méthode du chiffon et des produits nettoyants qu’elle frottait sur chaque coin et recoin des coupes pour les rendre comme neuves.

En frottant l’une d’elle, Carry ne pu s’empêcher d’imaginer un jour l’une de ses coupes avec son nom dessus. La classe que ça serait ! Carry Elita Harrison écrit en lettre d’or sur l’une de ces coupes. Ça serait surement une grande fierté pour elle mais aussi pour sa famille mais bon pour le moment, la jeune fille était bloquée sans baguette et condamnée à faire le travail d’un elfe de maison. Avoir son nom sur une coupe ? Pour le moment elle devait se contenter de nettoyer le nom des autres.

Alors qu’elle remettait une des coupes de Poudlard sur une étagère, la porte de la salle des trophées grinça dans son dos qui fit sursautée Carry, manquant de faire renverser l’étagère entière. Réalisant la catastrophe qu’elle venait d’éviter, Harrison ne s’assura qu’aucun des trophées n’étaient égratignés ou salit par sa maladresse avant de se tourner inquiète vers la porte.


-Bonjour ! Commença-t-elle joyeusement sans réellement se retourner pour continuer de nettoyer. Je suis vraiment désolée mais si vous voulez voir les coupes, il faudra revenir un peu plus tard, je suis en train de les nettoyer et je suis loin d’avoir finis, il faut dire que Poudlard mérite sa réputation de former des champions. S’adressa-t-elle poliment dans un rire enfantin à la personne qui devait être dans la même pièce qu’elle.

@Aliosus Nerrah
Dernière modification par Carry Harrison le 11 nov. 2020, 11:15, modifié 2 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

22 juin 2020, 16:31
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
C'était par hasard qu'Aliosus se retrouvait là, mené par le labyrinthique château aux escaliers à l'obéissance incertaine, mais le garçon avait appri par les mots enfiévrés de sa mère qu'il fallait toujours interpréter le hasard comme le signe d'une opportunité. Aussi était-il là, sur son chemin pour la salle d'étude, juste derrière la personne la plus dangereuse qu'il connaissait. Avant de répondre, avant toute chose, sa main droite se plongea dans sa poche afin d'avoir sa baguette à portée.

"Faut tourner avec le chiffon dans un mouvement circulaire. Ça brille plus."
C'était étrange d'assister à cette scène. Astiquer les cuivres et l'argenterie, le garçon l'avait fait pendant plusieurs années chez lui. Comme déneiger l'allée, ramasser les feuilles, repriser les rideaux, dépoussiérer les lustres, la liste des tâches ingrates était longue et à ce simple souvenir il lui revenait des douleurs dans le dos et les mains. L'apprentissage sévère de ses parents né-sorciers avait porté ses fruits, il avait enregistré la condition d'un être inférieur. Pas de manière idéologique, pas par principe, pas par méconnaissance, mais parce qu'il avait ressenti cette condition dans sa chair. Celle d'un être dépourvu de magie. D'un moldu. D'un cracmol. Ou pire, d'un sorcier privé de sa baguette.

Ainsi Carry en était réduite à ça.
C'était le cheminement inverse. Alors que lui avait été libéré par la magie, on avait ramené la troisième année à l'état de bête primitive. C'était juste. C'était ce qu'elle était. Ses sourcils se froncèrent sans qu'il ne puisse s'en empêcher.

6ème année

05 juil. 2020, 04:20
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
La voix du garçon donna un frisson dans le dos de Carry qui sentie son sourire fondre comme glace au soleil. C’est vrai qu’il existait, avec les mois passés, elle avait complètement oublié l’existence du jeune Serpentard, cousin de sa pire ennemie. Aliosus Nerrah. Un jeune homme blond aux yeux bleus qui avait des attitudes d’adultes alors qu’il n’était qu’en deuxième année. Même s’il était plus jeune qu’elle, Carry respectait le jeune Serpentard qui s’était montré courtois envers elle, lors de leur première rencontre dans le train et aujourd’hui allait être leur seconde rencontre qui allait sans aucun doute mal se passée.

Comme c’était étrange, dans son ventre, l’anxiété gagnait la jeune Sang-pur alors qu’elle venait tout juste de finir de nettoyer la coupe comme l’avait conseillé le jeune homme. Ce n’était pas de la peur mais de la tristesse. Elle était triste qu’un jeune homme aussi talentueux, aussi respectueux que lui soit affilée avec une peste aussi insupportable qu’Alice. Vraiment, qu’avaient-ils en commun ? La gentillesse du garçon n’était clairement pas comparable avec l’attitude de ce rat d’égout de Sangblanc. Comme s’était dommage, Carry aurait bien voulu faire de lui un ami proche mais celui-ci était de la même famille que cette fille qu’elle avait attaquée et aujourd’hui, son devoir était de se ranger de son côté. Comment lui en vouloir ? Elle aurait fait surement pareil si quelqu’un avait attaqué sa cousine.


-Je sais pourquoi tu es là. Lâcha Carry qui abandonna son ton enfantin pour tomber dans un ton neutre sans que celle-ci ne se retourner tout en reposant la coupe qu’elle venait de nettoyer sur son étagère. Tu viens de la part de Sangblanc ? Elle se retourna doucement et e afficha un visage tordu par les efforts qu’elle faisait pour présenter un sourire. Non…Non ce n’est pas elle qui t’envoie, Aliosus Nerrah est quelqu’un de fière à qui l’on ne dit pas quoi faire… Mais toi ici, avec moi sans personne ni témoins, je trouve que cela fait déjà gros comme coïncidence.

Une vengeance cachée des yeux de tous ? Carry ne connaissait pas assez bien Aliosus pour savoir s’il en était capable mais ses sourcils froncés confirmaient à moitié ce qu’elle pensait. Aliosus n’était pas là pour avoir une conversation des plus agréable avec l’ex Serpentard.

-Qu’est-ce que tu me veux ? Des explications ? Te venger ? Me juger ? Peut-être me faire du mal ?

Harrison savait qu’elle était dans l’exagération mais elle savait très bien le mal qu’elle avait provoqué chez le Serpentard. Elle tirait deja des conclusions hative, mais avant d'arriver à la conclusion, elle aurait aimé compter son histoire à quelqu'un qui serait capable de l'ecouter. Jusqu’ici, personne n’avait reelement prit le temps d'entendre sa version entièrement pensant qu’elle manipulait et mentait. Ses antécédents lui portaient préjudice et jamais elle n’eut l’occasion de raconter sa version des faits, sauf à Alice, la pire personne qui soit.

Carry ne demandait pas à être pardonnée, il était bien trop tard pour ça. Elle souhaitait juste que quelqu’un dans ce château la croit et se préoccupe d’elle comme Aliosus se préoccupait de sa cousine.

Renvoyée de Poudlard
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Chasseuse de né-moldus professionnelle
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24 juil. 2020, 16:31
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
A présent qu'il se tenait devant elle, il doutait. On lui avait apprit depuis longtemps que le hasard était une affabulation, et le fait de trouver Carry ici, seule, ne pouvait être qu'un signe. Seulement, sa voix était posée, résolue et calme. Se trouver en présence du monstre dont il s'était fait une image mentale aurait facilité les choses pour le garçon. Vu d'ici elle avait l'air presque normale.

"Je te cherchais pas. Je passais juste par là quand je t'ai vu avec tes corvées. A vrai dire depuis quelques semaines la dernière chose dont j'ai envie c'est de te voir. Mais puisqu'on est là..."

Il tremblait, il tremblait comme quand il répondait à un professeur, comme quand il devait s'exprimer en public. Ça le mettait hors de lui car il savait qu'il n'y avait aucune raison, seulement il n'arrivait toujours pas a se contrôler et faisait ce qu'il pouvait pour se rendre maître de lui-même.

"Je veux rien de ta part, surtout pas, tes mots... ce sont des maléfices, des poisons. Tu crois que je sais pas ce que tu racontes ? Que t'avais raison d'attaquer cet idiot de Rufus ? Que c'est toi la malheureuse ? Se rendant compte qu'il commençait à rentrer spontanément dans son jeu il marqua une pause. Ce que je veux, c'est te dire que si tu touches encore à Alice, si tu t'en prend à elle, avec ou sans baguette, n'importe comment, ou si tu répands tes mensonges sur elle... Il respira un grand coup, et sentit qu'il ne tremblait plus. Alors là, oui Carry, je vais te faire du mal."

Machinalement sa main se porta à sa baguette. Réflexe provoqué par sa prudence, la dernière fois que la paria s'était montrée dangereuse elle était pourtant désarmée.

6ème année

25 juil. 2020, 04:53
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
Recevoir des menaces de la part de quelqu’un que l’on a appréciée autrefois ne faisait jamais du bien. Les mots durs d’Aliosus vinrent fragmenter le bon sens de Carry qui sentie sa gorge se nouer et des larmes en train de remonter. Ses mots, des maléfices ? Des poisons ? Des insultes qu’elle aurait normalement encaissé sans aucun problème mais quand celles-ci venaient d’une personne qu’elle respectait beaucoup, c’était autre chose.

Carry, a moitie-brisée par les mots crues du Serpentard, se releva en essuyant avec sa manche les débuts de larmes qui apparaissaient sur ses joues. Une fois debout, elle s’approcha lentement du jeune garçon et fit bien attention de ne faire aucun mouvement qui pourrait lui paraitre hostile en gardant son regard dans le siens.


-Moi ? La malheureuse ? Dégluti Carry en sentant une nouvelle fois les larmes lui monter aux yeux. Il s’est attaqué à mon honneur m’a humilié dans la grande salle aux yeux de tous alors que je n’avais rien fait ! Je n’avais rien demandé ! Tout ce que je voulais c’était qu’on me laisse tranquille ! Se retint-elle de crier avant que sa voix se brise en sanglot.

Le désespoir commençait à la prendre. Les mots d’Alice resonnaient dans sa tête comme une cloche d’église qui sonnait un dimanche matin. Chaque jour, elle imaginait la jeune Sangblanc en train de pointer du doigt le manoir Harrison a une horde d’animaux enragées prêt à bruler et tuer quiconque se mettrait sur leur chemin. La nuit, Carry cauchemardait de ce moment. Dans son esprit, elle entendait les cris de terreurs de ses parents, de son frère, de sa sœur mais aussi de son elfe avant que des coups assourdissants ne les fassent taire a jamais.


- Tu sais très bien que jamais je n’aurai cherchée à rencontrer Alice … Que je n’ai pas le droit de l’approche sous aucun prétexte… Et qu'en perdant Brett, je n'aurai jamais pris le risque... Murmura tristement Carry en laissant son chagrin parler. C’est elle qui est venu me trouver alors que je cherchais un endroit d’où je pouvais regarder le match de Quidditch… Je n'ai rien voulu avoir avec elle... Je t’en prie… Elle pense tout le temps que je ne vie que pour lui faire du mal mais c'est faux ! Il faut que tu me crois... Je ne veux pas me retrouver toute seule a nouveau... je ne veux plus vivre seule... Carry marqua une longue pose hesitant a dire a Aliosus ce qu'Alice avait l'intention de faire... En lui disant, il y'avait des choses qu'elle signe la mort de sa famille... Mais Aliosus pouvait peut-etre celui qui les sauve.

Chacune de ses paroles étaient tordues par les pleures mais aussi la peur. Peur qu’un jour Sangblanc mette un jour ses menaces a exécutions mettant fin a ce qu’il reste de sa famille. Elle savait ou elle habitait, qui ils étaient, une simple lettre pouvait mettre un terme a l’entière existence de la jeune famille de Sang-pur. Instinctivement, les cries des cauchemars de Carry revinrent dans un murmure, la faisant s’effondrer en pleure devant le Serpentard…


-Elle…Elle t'as dit qu'elle allait tuer ma famille ?
Haleta Carry en essayant de reprendre son souffle coupé par ses sanglots qui finirent par exploser. J Qu'elle allait les denoncer aux moldus et qu'elle ferait tout pour qu'ils brulent ma maison et tuent mes parents, ma soeur et mon frere ? Demanda-t-elle en laissant un crie de chagrin sortir de sa gorge en imaginant dans une marre de Sang les corps joncheant sur le sol du manoir .

Pathétique. C’était le mot parfait pour décrire Harrison dans ce moment précis. Mais que pouvait-elle faire d’autre que de demander à l’aide auprès d’une personne qui la détestait désormais ? C’était un geste désespéré mais pas dénuée de sens. Malgré les apparences, Carry tenait beaucoup à sa famille et savoir qu’une personne au monde avait le pouvoir de la faire disparaitre entièrement la rendait malade de peur.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
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11 août 2020, 23:26
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
Était-ce une larme que l'ancienne Serpentard venait d'essuyer sur sa joue ? Aurait-elle feint ce geste ? Irait-elle allé jusque là, au risque que le geste ne soit pas remarqué par Aliosus ? Ces questions résumaient le "Problème Carry" : un inextricable sacs de noeuds de mensonges, de demie-vérités, de manipulations... Comment discerner le vrai du faux ?

"Tout ce que tu voulais c'était de rester tranquille ? Je prendrai pas la défense de cet abruti, mais tu me feras pas croire qu'il t'as traumatisé au point de vouloir le tuer. C'est marrant comme ce genre de blagues c'est pas drôle quand ça nous touche hein ? Tu te souviens quand t'as lancé des fausses rumeurs sur Brett, sans raison ? Peut être que lui aussi il voulait juste rester tranquille... "

Il reprit sa respiration, il avait parlé de plus en plus vite. Décidémment, la simple présence d'Harrison lui provoquait des réactions sanguines qu'il ne se connaissait pas.

"Pourtant, quand on voit comment ça à tourné, peut être que t'aurais eu ta chance avec Williams..."

Ça aurait évité bien des souffrances à son meilleur ami. Carry avait-elle la moindre idée des affres par lesquels le garçon était tombé au cours des derniers mois ? Mais elle continuait à tenter de justifier l'injustifiable.

"Elle te cherchait alors qu'elle est persuadée que tu vas lui faire du mal ? Mais... Carry tu t'entends ? Non seulement ça n'a pas de sens, mais tu l'as bel et bien attaqué !"

C'était stupéfiant, à présent elle avait totalement fondu en larmes. Elles semblaient sincères, et au fond de lui, Aliosus avait de la peine. Elle avait l'air perdue, se noyant dans sa toile de manipulation, elle ne se rendait pas compte qu'elle ne pouvait plus contrôler les gens par ses paroles, car ceux qui la connaissaient savaient qu'elle avait perdu sa valeur. Et pour essayer de compenser ça, elle fini par hurler des choses infâmes.

"Tais-toi." lui intima simplement le jeune garçon.

6ème année

30 août 2020, 08:50
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
- LE JOUR OU TON HONNEUR SERA BAFFOUER ET LE NOM DE TA FAMILLE SALIT DANS LA GRANDE SALLE AVEC DES CENTAINES D’ELEVES ! TU COMPRENDRAS LA HAINE QUE JE RESSENS !

Carry criait et essayait de retrouver son souffle, mais la colère, le chagrin et la frustration rendaient la tache difficile pour la fillette qui essayait de retrouver un visage sérieux en passant outre ses sanglots ainsi que ses larmes ses pleurs. Mais Aliosus n’avait pas finis, et il n’avait pas tort sur ce point. Elle-même s’était attaquée à l’honneur de Brett mais a la différence, elle ne cherchait pas à lui nuire mais à avoir son attention a lui.

-Je le sais...Je le sais...Je le sais...Je le sais...Je le sais...Je le sais... JE LE SAIS TOUS CA ET J’AI EU TORT D’AGIR AINSI… JE L'AI DEJA DIS, JE L'AI RECONNU ET J'EN SUIS PROFONDEMENT DESOLEE... dit-elle avant de s’effondrer à nouveau en sanglot en tapant des poings le sol.

Brett était encore un sujet sensible. Elle l’aimait mais ces sentiments semblaient aller que dans un seul sens désormais. Combien de temps n’avait-elle pas eu de nouvelle de lui ? Combien de fois avait-elle entendu des rumeurs que celui-ci était avec quelqu’un d’autre. Oui c’était une amourette de jeune adolescent…Mais c’était le premier garçon envers qui Carry avait offert son cœur… et cette première fois était inoubliable.

Impossible de raisonner le jeune Nerrah. Pour lui, Alice était la victime et rien d’autre. Il semblait ne pas arriver à s’imaginer une seule seconde que ce petit rat était capable d’atrocité. Si seulement il savait… Tout ce que Carry demandait était qu’il la croit et essaye de raisonner sa maudite cousine pour ne pas mettre ses menaces à exécution. Mais que faire quand un sourd refuse d’entendre ? Aliosus prenait chacune des paroles et les analysait pour y dénicher ne serait-ce qu’une once de mensonge… Le mensonge…


-Fait moi boire du Véritaserum… Lâcha soudainement Carry en se redressant. Fait moi boire du Véritaserum... Essaye de t'en procurer et fait moi boire un flacon entier ou une bouteille entière…Noie moi avec si tu le souhaites et tu pourras me poser toute les questions que tu veux… Au moins là tu seras sûr que je ne te mens pas…

Situation désespérée, mesure désespérée. Carry savait cependant qu’elle avait développé une allergie a cette potion. Elle se rappelait ce qui s’était passée chez sa sœur et Thomas Sangblanc. Morrigan lui avait fait prendre une gorgée et sa langue avait prit de la couleur et avait commencée à gonfler au point de lui faire perdre presque la faculté de parler et selon les dires de la mère d’Alice elle aurait pu ne jamais retrouver la parole…mais si sa voix était le prix pour sauver sa famille…Elle serait prête à la sacrifier...


-Par pitié Aliosus…Je veux juste sauver les miens…Je ne demande qu’à être comprise, entendu et cru…Et je n’ai personne d’autre que toi…

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
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14 sept. 2020, 11:09
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
Elle le suppliait.
Aliosus était en territoire totalement inconnu. Jamais il n'avait ressenti cela, être en telle position de force, avoir quelqu'un en face de soi qui l'implorait. C'était terrifiant et grisant. Il sentait qu'il avait tout pouvoir. Il pouvait lui décocher une gifle monumentale, la mettre à terre, plus bas encore que sa condition actuelle, l'ensevelir sous une nouvelle salve de phrases assassines et l'abandonner, une fois pour toutes, gisant dans ses pleurs, sans se soucier qu'elle parvienne à s'en relever un jour. Il pouvait aussi lui tendre la main, lui donner un espoir, si ténu soit-il, allumer une flamme vacillante dans son désespoir, une bouée à laquelle s'accrocher dans la tourmente et peut-être ainsi de l'aider à surmonter cette épreuve.

Au fond du garçon, les possibilités s'entrechoquaient dans un maelstrom enivrant. Que faire ?
Reculer d'un pas, mettre de la distance, respirer et reprendre calmement.

Il se souvint alors de cette soirée au château Nerrah de Lübeck, là, entouré des énigmatiques et intimidants membres de sa familles, à la seule lueur tranchante du feu dans la colossale cheminée noire, sa mère Willow et son oncle Uwe avaient entonnés une mystérieuse chanson.

Bittida en morgon innan solen upprann
Si tôt dans le matin que le soleil ne se soit pas encore levé.


Son père lui avait traduit les paroles au fur et à mesure, de la chanson contant comment un chevalier, Sir Mannelig, rencontra la troll de la colline qui le suppliait, désespérée, de l'épouser, lui promettant monts et merveilles. La chanson passait pour une légende chez les moldus mais l'histoire était bien réelle, seulement, si les sources s'accordaient bien sur la rencontre de Sir Mannelig et de la troll, l'issue du dialogue variait selon les interprétations.

Herr Mannelig, Herr Mannelig, trolofven i mig För det jag bjuder så gerna
Sir Mannelig, Sir Mannelig, ne désires tu pas m'épouser car je te ferai grands dons.


La version la plus connue racontait comment sir Mannelig repoussa les avances de la troll car elle n'était pas chrétienne, mais d'autre ajoutait qu'il pourfendit la créature sans pitié aucune, ou bien que par charité, Mannelig tendit la main à la troll et qu'il se fit dévorer promptement. Mais une dernière, peu racontée, indiquait que la Troll était une femme victime de malédiction, et qu'en l'épousant, il rompit le sort.

Hon rister och jämrar sig svåra Hade jag fått den fager ungersven Så hade jag mistat min plåga
La Troll s'enfuit en courant hurlant son désespoir, si j'avais eu ce bel homme j'eu été délivrée de mes tourments.


Ainsi Aliosus en sir Mannelig contemplait devant lui la créature aux abois qu'étais devenue la fière Harrison. Il devait lui aussi faire un choix, et peut-être prendre le risque de se faire dévorer.

"Tais-toi. Ça ne rime à rien, tu sais que je ne trouverai jamais de Veritaserum. Qu'est ce que tu espères prouver comme ça ? Par un moyen invérifiable ? il pointa sa baguette vers elle. Faux semblants, manipulations, tu te rends même plus compte de ce qui sort de ta bouche."

Il s'approcha de nouveau, si près, son coeur battait si fort qu'il avait l'impression que les pulsations résonnaient dans la vaste salle, rebondissant sur les vitrines. Il résista au dernier moment à la pulsion d'enfoncer sa baguette sur la trachée de la tremblante Carry, au lieu de ça il prit sa mâchoire dans sa main, fermement.

"Tu veux être comprise, qu'un jour peut-être je te regarde autrement que la monstruosité qui à gravé sa haine dans la chair de ma cousine ? Alors c'est pas à moi de te dire quoi faire. Ça sera à toi de me prouver que j'ai raison de ne pas te faire payer ici et maintenant ta perfidie alors que j'en ai, vraiment, très envie."

Il relacha sa prise. Lui aussi tremblait, maintenant qu'ils étaient à quelques centimètres l'un de l'autre.


6ème année

27 sept. 2020, 11:32
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
Carry retint son souffle en voyant le jeune Allemand sortir sa baguette. Il s’approcha en un instant et pointa avec celle-ci, la trachée de sa proie qui releva la tête instinctivement comme pour s’éloigner autant que possible de l’arme. Emplit par la peur, Carry essaya de détourner le regard avant qu’une ombre vint se saisir de sa mâchoire la forçant à regarder son bourreau dans les yeux.

A part Brett, aucun garçon n’avait eu l’audace de toucher le visage de Carry avec leur propre main. Aliosus était le premier, il serrait tellement fort la mâchoire de la Sang-pur qu’elle avait l’impression que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne décide de la lui disloquer. Douleur, peur et tristesse. Un torrent d’émotion se formait en elle, tremblante comme feuille au vent, elle voulait s’enfuir, crier et tout recommencer à zéro si on le lui permettait même si ce genre de comportement n’était pas digne de la fille dont l’éducation reposait principalement sur la fierté.

Au fond, elle comprenait la colère d’Aliosus. Elle comprenait ce qu’il ressentait mais lui comparé à elle, il n’avait pas laissé sa haine prendre le dessus sur ses émotions. C’était là, la différence entre Carry et lui. Tout deux avaient une fierté sans pareil mais en ce qui concernait le sang-froid et le contrôle de soi, Aliosus était à des années lumières au-dessus de la jeune Sang-pur qui malgré la situation éprouvait toujours plus d’admiration envers le jeune Serpentard.

Il avait toujours cette aura imposante qui flottait autour de lui. Une présence imposante qui obligeait quiconque présent à ne pas l’ignorer. Une part d’elle aurait voulu être comme lui, un jeune homme exemplaire à la prestance forte dont la simple présence pouvait attirer la sympathie ou le sourire des autres et ce moment était un parfait exemple.

Son visage n’était plus qu’à quelque centimètre de celui de Carry. Elle pouvait sentir son souffle tiède caresser son visage et les battements sourd de son cœur. Elle-même sentait son souffle devenir court, ses joues devenir légèrement pourpre et ses yeux clairs pénétré le regard dur de son ravisseur. Plusieurs secondes s’étaient écoulées et Carry daigna bougée que lorsque sa main finit par libérer la sang-pur de son emprise. Mais malgré ça, c’était la première fois qu’elle se retrouvait en position de faiblesse face à Aliosus. Etrangement, cela ne la dérangeait pas plus que cela n’aurait dû. Quelque part même bien enfouie au fond elle, ce moment lui avait arraché intérieurement un sourire qu’elle s’était dépêchée de chasser de son esprit. Si par maladresse, Carry ou Aliosus se penche ne serait-ce qu’un peu trop en avant alors la distance qui les séparait serait réduit à…

Toujours sans rien dire et ne sachant pas trop ce qu’elle était autorisée à faire après avoir été libérée de son emprise. Après plusieurs secondes de doutes et de questionnements, Carry se pencha finalement en avant vers Aliosus avec retenu se montrant aussi vulnérable que possible devant lui. Un sourire profond, triste et désolé avec des lèvres retroussées, une larme qui ruisselait le long de sa joue et le souffle toujours court. Devant le petit prince de Serpentard, Carry essayait d’être le plus sincère possible devant lui.


-Aliosus…Lui souffla-t-elle au visage dans un murmure comme par peur de se faire entendre par quelqu’un d’autre. Je…Je comprends ta douleur et la colère que tu ressens…Et… D’une main toute tremblante, la main de Carry vint lentement trouver celle d’Aliosus tenant la baguette pour la lever la pointer sur sa propre joue. Ce n’est que justice de vouloir me faire payer…Je t’apprécie plus que tu ne le pense… et te voir dans cet état m’emplit de regret…Si venger ta cousine peut te faire sourire à nouveau…Je suis prête à en subir les conséquences. Je ne te rapporterai pas et je garderai le silence sur ce qui s’est passé…Moi tout ce que je demande…C’est de me croire…Et que tu sauves ma famille… Carry marqua une pause et laissa à nouveau un sourire remplit de regret étirer ses lèvres. Je suis tout à toi...

Sur ces derniers mots. Carry réprima par sa seule volonté une larme qui anticipait déjà la douleur à venir. Avant de fermer les yeux, Elle regarda une dernière fois le visage dur mais angélique d’Aliosus. C’était quelqu’un de bien à n’en pas douter. Cramponner à la peur, Carry serra fermement les dents derrière ses lèvres et se jura de ne pas crier ni de supplier. Mais ce qu’elle craignait le plus, c’est qu’elle ignorait le degré de douleur auxquelles elle allait faire face.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

04 oct. 2020, 15:20
 Fin  Impardonnable  PV   A.N 
Le temps fut suspendu lorsque chacun était à portée du souffle de l'autre, un millier de pensées percèrent la cervelle du garçon, des images, des sons - des cris -, des odeurs de fumée, de peur et de celle, métallique et enivrante du sang, tout cela en quelques secondes où les lèvres tremblantes, de rage ou de peur, sans que l'on puisse réellement dire qui ressentait exactement quoi, s'effleurèrent presque, dans cet interstice si particulier, infime, où l'on commence à ressentir l'autre sans encore le toucher.

Puis, comme les aiguilles de la lourde horloge monumentale du hall de l'entrée rebroussaient chemin sous l'effet d'un puissant maléfice ou du Retourneur de Temps, leurs visages s'éloignèrent de nouveau, de quelques centimètres, juste ce qu'il fallait pour briser le ténu lien invisible qui venait de naître, et ainsi Aliosus Nerrah sentit une curieuse sensation pendant une seconde, comme s'il émergeait d'un rêve soudain, et, comme un rêve, il l'oublia aussitôt avant même que sa pensée ait pu le formuler en pleine conscience.

A présent que Harrison avait saisit sa main pour presser sa baguette contre sa joue blanche, que la possibilité d'une vengeance antique du sang était à sa portée, que son instinct réclamait lui aussi de ses tréfonds oubliés un Fehde sans merci, tout cela lui paru tristement vain.
Laissez deviner aux autres par vos actions qui étaient vos ancêtres. Une phrase qui était inscrite sur le linteau en chêne de la porte du bureau de son père, côté intérieur, afin qu'il l'ait en face des yeux. Les ancêtres d'Aliosus furent des barbares assoiffés de sang il y a de cela des éons, c'était certains, mais la famille qu'il avait découvert à Noël était une famille noble, stricte, tantôt mélancolique, tantôt excentrique, mais en aucun cas brutale et avide.

Il retira sa baguette. La rangea et tira à la place un mouchoir blanc qu'il tendit au bourreau de son sang.
"Je n'ai pas ce pouvoir. Je ne peux pas sauver ta famille."

6ème année