Benjamin était la depuis bien une heure. Lui, qui n'était pas solitaire, aimait être seul dans cette salle. Regarder les médailles, les coupes, les élèves retenus pour leur mérite le poussait à rêver. Mais à quoi pouvait il rêver en regardant cette coupe de quidditch. Sur le socle de cette coupe on pouvait lire.



C'était la première année où le Quidditch était passé d'équipe de 7 à 4. Cette coupe lui parlait particulièrement car son père était dans l'équipe de Gryffondor. C'était sa 4eme année. Il avait du arrêté pour se concentrer sur ses BUSES puis ses ASPIC laissant le jeu de côté.

La famille c'est sacré disait il souvent. Benjamin avait toujours un peu de mal à comprendre ce concept, trop jeune peut être, sauf que depuis quelque temps il souffrait. Cela faisait bientôt 3 mois qu'il était à Poudlard, au début tout allait bien, il était heureux de retrouver sa grande soeur. La nouvelle de la mort de ses grands parents l'avait un peu bouleversé mais il ne les avait vu qu'une fois au dernier Noël.

Il avait tout de même envie d'en parler, ses parents étaient loin donc il voulait en parler à sa soeur. Là était le problème. Octavia était devenu un vrai fantôme. La jeune fille passait son temps entre son dortoirs et ses cours. Les rares fois où il l'a croisé, elle ne lui accordait pas un regard.

Benjamin se sentait délaissé, abandonné, seule. Qu'avait il fait? Pourquoi sa soeur lui faisait ça? Avait elle des problèmes? Toutes ses questions se bousculaient dans la tête du jeune sorcier. L'heure de manger approchait mais il n'avait pas faim. Sa tristesse lun coupait l'appétit. Un bruit le fit sursauter, il pensait être seul ici mais apparemment ce n'était pas le cas.

Unna venait de sortir du cours de sortilèges et elle était complètement lessivée. Heureusement que le mercredi était un jour de congé. Elle pourrait en profiter pour se reposer un peu.

Elle avait un grand besoin de silence après l'agitation de cette journée. Besoin de laisser ses pensées se poser et se dissoudre. Mais où aller pour être au calme ? Pas au dortoir, elle savait que ses camarades étaient de vraies pipelettes et même si elle aimait beaucoup participer en général, ce soir-là elle avait vraiment envie d'autre chose... Ces derniers temps, elle pensait beaucoup à Steve. Elle n'était pas sûre de ses sentiments pour lui. Et puis, il se faisait assez distant ces derniers temps. À ses pensées, son cœur se fit plus lourd dans sa poitrine. Au fond, elle aurait peut-être préféré qu'il ne l'invite jamais, si c'était pour l'oublier aussitôt et la laisser en tête à tête avec elle-même. Allez Unna, ne pense pas à ça, réfléchis plutôt à tous les amis que tu t'aies fait, tu es loin d'être seule ici.

Elle réfléchit encore mais elle ne connaissait aucun endroit où elle pourrait être complètement seule. Peut-être la forêt ? se dit-elle. Non, c'est trop loin et je ne pense pas que l'on ait le droit d'y aller lorsqu'il fait nuit, même si il est encore assez tôt.

C'est alors qu'elle passa devant la salle des trophées. Elle n'y était jamais entrée. Il ne devait pas y avoir grand monde à cette heure-ci, peut-être même personne avec un peu de chance. Elle poussa la porte et resta quelques instants en admiration devant les rayonnages et les vitrines ornées de coupes.

C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule. Un jeune garçon était également en train d'admirer les trophées. Il devait être en première année aussi, il faisait presque la même taille que Unna. Il avait de beaux yeux bleus et des cheveux bruns. Unna pensa qu'il ressemblait étrangement à son frère Edward, qui était également à Poudlard en quatrième année.

Un bruit fit sursauter le gamin. Les gonds de la porte venait de grincer, il n'était plus seul. Qui est ce qui pouvait être là à cette heure? Il détourna le regard de la coupe pour s'approcher de l'entrée. Dans le cadre de la porte se trouvait une jeune fille blonde. Celle ci le regardait. Il fouilla dans ses souvenir, il l'avait vu à la répartition elle était à sera aigle si ses souvenirs étaient bons.

"B'Soir."

C'était plus par politesse que par envie qu'il avait parlé, il ne savait pas trop quoi faire. D'un autre côté il se sentait seul en ce moment et peut être que de parler avec quelqu'un. Qu'allait il faire? S'éloigner? Être agressif? Être amical? Il ne savait pas quoi faire. Depuis son arrivée à Poudlard tout était aller de mal en pis. Au début il avait trouvé marrant de suivre des cours de magie mais il ne pensait pas qu'il y aurai autant de devoir des la première année. Ensuite il y avait eu le manque des parents et de Grand Ma, bien sûr il était ravi d'avoir retrouvé sa grande soeur. Mais en ce mois triste du mois de novembre il avait appris la mort de ses grand parents et Octavia ne voulait pas lui parler.

Perdu dans ses pensées le jeune garçon n'avait pas fait attention que l'émotion le gagnait. Le long de sa joue on pouvait voir une goutte couler. Furieux, il détourna son regard trouvant soudain fascinant cette coupe remporté par Serpentard en 1987.

Le jeune garçon la salua doucement. Il n'avait pas l'air particulièrement content de voir qu'il n'était plus seul. Il avait sans doute besoin de tranquillité et avait donc eu la même idée que Unna. C'est vrai que la salle des trophées était vraiment propice au calme. Elle cru se rappeler qu'il avait été réparti à Gryffondor. Elle l'avait déjà croisé en cours quelque fois. Il semblait perdu dans ses pensées et même assez émotionné. Il tourna brusquement la tête mais la jeune aiglonne ne compris pas pourquoi. Elle était trop éloignée pour voir une larme couler sur sa joue. Elle ne voulait vraiment pas le déranger mais elle décida malgré tout d'engager la conversation d'une voix douce :

- Bonsoir, je m'appelle Unna. J'espère que je ne te dérange pas. Je cherchais un endroit calme et tranquille pour me poser et laisser mes pensées décanter. Mais dis-moi si tu préfères rester seul, ce n'est pas l'espace qui manque à Poudlard, je peux aller ailleurs. En même temps, puisqu'on a eut la même idée, c'est peut-être un signe du destin et qu'on pourrait partager nos soucis ?

Unna devint rouge pivoine en se rendant compte qu'elle avait encore parlé sans y avoir réfléchi à deux fois. Elle avait laissé sa spontanéité prendre le dessus, comme toujours. Non mais qui parle de destin à un parfait inconnu ?

- Euh, excuse-moi, je ne voulais pas...

Elle commença à tourner les talons pour quitter la pièce, toute honteuse. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il daigne lui répondre après ça.

La jeune fille se mit à parler, le jeune garçon ne cherchait pas spécialement à l'écouter mais sa voix douce et sa spontanéité lui fit penser à sa soeur. Il finit par la regarder étant piqué par la curiosité. Qu'avait elle comme problème? Elle aussi se sentait abandonné?

D'un coup le son de sa voix s'arrêta, Benjamin ne dit rien et attendit en l'observant. La jeune fille était en train de rougir. Elle aurait était brune qu'il aurai pu voir Octavia en elle. Or, cette fille, qui s'appelait donc Unna, était blonde, d'un joli blond un peu comme sa mère. C'était assez étrange de comparer les gens à sa famille mais Benjamin n'avait connu que peu de monde et il utilisais ce qu'il connaissait pour appréhender les autres.

Il n'avait toujours rien dit, comme prit de mutisme. La jeune Unna était en train de s'excuser. Pourquoi? Avait elle fait quelque chose de mal? Il la regarda tourner les talons, elle avait l'air décidé à partir. Le jeune garçon s'avança doucement, il ne savait pas vraiment quoi faire mais quelque chose le poussait. Peut être était ce vraiment le destin qui faisait avancer les gens. Peut être que le destin avait prévu cette rencontre.

D'un geste maladroit il lui attrapa l'épaule. Mais pourquoi faisait il ça. Il ne l'a connaissait pas. Mais bon quelle importance qu'ils se connaissent ou non?

"Attend, il fit une pause cherchant quoi dire, moi c'est Benjamin"

Unna sentit une main sur son épaule. Une main qui la retenait doucement, timidement. Elle se retourna, rougissant de plus belle après ce contact. Il lui avait dit d'attendre. Finalement, les paroles de la jeune fille n'avaient pas eu l'air de le déranger ou de le gêner. Il se présenta. Il s'appelait donc Benjamin. Que répondre après avoir eu une attitude si étrange ?

Unna décida de se détendre. Elle respira doucement. Après tout, la honte était vraiment un sentiment qui n'avait aucune utilité et il ne devrait même pas exister, se dit-elle. Elle pensa qu'elle ne devrait pas être gênée de sa spontanéité. Après tout, si ça ne plaisait pas aux autres, ils n'avaient qu'à partir. C'était de belles pensées, accepter d'être soi-même sans peur des regards. Mais Unna savait aussi qu'elle était loin d'être aussi désinvolte et que ce que les autres pensaient d'elle comptait beaucoup à ses yeux, elle avait besoin d'être appréciée. Et au fond, c'était plutôt normal, tout le monde a besoin de se sentir à sa place, encore faut-il la trouver.

Elle porta son attention sur Benjamin. Il n'avait pas l'air d'aller très bien. Unna se dit qu'elle pourrait peut-être l'aider à aller un peu mieux. Elle n'aimait pas voir les gens tristes.

- Oh... Enchantée alors. Tu es sûr que je ne te dérange pas ? Tu avais l'air assez préoccupé. Est-ce que tout va bien pour toi ?

Allait il bien? Il ne le savait pas lui même. Au on al c'était quoi son problème? Il c'était fait des amis il avait des notes pas trop mauvaise il n'était pas à la soirée de 31 octobre donc il n'avait pas eu à subir un suivit psychologique. Était ce vraiment cette soeur qui semblait lointaine qui le rendait si à fleur de peau? Que répondre à cette question du coup? Ses yeux se brouillaient, il était perdu, la solitude intérieur le grignotait à petit feu et il ne savait pas l'expliquer.

" Je... Je ne sais pas."

A quoi bon mentir. Soudain il gît prit d'un sanglot. Il craquait. Son Corp s'écroula pour se retrouver recroqueviller contre un mur. Comment expliquer cette solitude intérieur, comment expliquer cette sanglote nation que quelque chose cloche, comment expliquer quand on ne comprenait pas ce qui se passait.

Là, l'enfant lâcha tout ce qu'il avait sur le coeur, tout ce qu'il gardait pour lui, en lui. Toute la peine que la distance familiale lui faisait, la soeur distante, les grands parents morts. Les mots sortaient par vague entrecoupé par ses sanglots.

"Je sais pas... j'en ai marre. Papa me manque... Maman me manque. ... Mes grands parents sont mort... Et, et ma soeur ne me parle plus.... Je ne sais pas ce que j'ai fais, elle me manque mais... mais elle m'évite je ne sais pas.... pourquoi"

Les sanglots continuait à le remuer par vague, la mer infinie de ses sentiments venait de déborder et il n'arrivait pas à s'arrêter, mais avait il vraiment envie d'arrêter. Les pleurs sont parfois réconfortant, peut être en avait il besoin. Néanmoins la tristesse commençait à lui monter au crâne. Sa tête subissait une telle pression qu'il s'arrêta naturellement de pleurer. Décontenancé parce qu'il venait de faire il sortit un mouchoir et se moucha.

Le contraste était stupéfiants, ce jeune garçon si vivants si blagueur pouvait donc connaître la tristesse? Il frotta ses yeux rougis par les larmes puis regarda sa camarade. Il se sentait honteux d'avoir craqué ainsi il ne se pensait pas aussi sensible.

" Je... Je ne sais pas."

Unna sentit que Benjamin était sur le point de craquer. Elle ne savait pas quoi faire sans paraître intrusive. Il commença à sangloter et son corps s'affaissa sur le mur. Unna compris que sa question et sa bienveillance avait cassé la mince résistance du jeune garçon. Le barrage avait lâché et tout ce qu'il avait sur le cœur était en train de se déverser dans la salle des trophées.

Il exprima à Unna à quel point il se sentait seul. Ses parents lui manquaient et sa sœur l'évitait. En plus de ça, il devait gérer la mort de ses grands-parents. Que de difficultés il avait à endurer ! Unna pensa alors que ses propres problèmes étaient bien insignifiants.

Elle s'accroupit près de lui, l'écouta avec empathie et posa une main sur son épaule pour lui montrer qu'elle était là pour lui. La jeune fille attendit que la tempête soit passée et lui répondit :

- Ça doit être très difficile à vivre. Déjà tu subis une épreuve terrible et en plus tu es seul pour la traverser. Tu te sens complètement délaissé par ta sœur parce qu'elle t'ignore ! Je n'imagine même pas comment je serai à ta place ! Sans doute en miettes ! En tous cas je suis là si tu veux. Je sais qu'on ne se connait pas vraiment, mais ça peut peut-être te faire du bien de te confier, lui dit-elle avec un sourire encourageant.

L'ignorance, l'abandon, la distance, la solitude, ce sont des choses bien compliqué et qui font beaucoup de mal. Le petit était en train d'en faire les frais. Tout se bousculait dans sa tête, il n'arrivait plus à réfléchir correctement. La voix de sa camarade se fit entendre.

Il frotta de nouveaux ses yeux de sa main droite puis écouta Unna. Elle n'avait pas l'air rebuté par la situation. Pouvait il lui faire confiance? De toute façon c'était un peu tard pour se poser la question. Avait elle une soeur d'ailleurs.

"Tu as une soeur toi?"

Il y avait de l'amélioration, il avait réussi à parler sans hoqueter. Son regard soutenait celui de sa camarade, comme si il cherchait quelque chose. Inconsciemment, son esprit prenait Unna pour sa soeur, peut être que c'était pour ça qu'il avait si facilement avoué ce qu'il avait sur le coeur.

Il secoua la tête, mais que venait il de faire, il avait vraiment balancé tout ses problèmes à cette fille. D'un coup il se redressa. Qu'allait il faire maintenant.

"Je, je suis désolé, je n'aurai jamais du te dire tout ça... On ne se connaît même pas..."

Il prit le chemin de la sortit mais il s'arrêta, c'était lui qui l'avait retenu c'était lui qui avait décidé de dire ça et il allait la laisser là avec ce fardeau? Non il ne pouvait pas faire ça. Et puis elle avait des soucis aussi d'après ce qu'elle avait dit. Il fit demi tour et retourna vers le jeune fille.

"Et toi, pourquoi tu es là? "

Benjamin écouta Unna. Elle espérait que ses paroles puissent le réconforter un peu. Le jeune garçon lui demanda si elle avait une sœur.

- Je n'ai pas de sœur mais j'ai un grand frère qui s'appelle Edward. Il est en quatrième année à Serdaigle, comme moi. On ne peut pas dire qu'il m'ignore parce qu'il a toujours été très protecteur avec moi. On s'aime beaucoup. Mais c'est vrai qu'il est souvent très occupé donc on ne se voit pas si souvent et il m'arrive de me sentir un peu seule aussi.

Benjamin plongea ses yeux dans ceux de la jeune aiglonne. Unna n'avait pas l'habitude qu'on la fixe ainsi et se demanda pourquoi il la regardait avec tant d'intensité. Ses joues rosirent légèrement.

Puis soudain, il secoua la tête et se leva brusquement.
"Je, je suis désolé, je n'aurai jamais du te dire tout ça... On ne se connaît même pas..."
Il commença à s'avancer vers la porte de la salle des trophées comme s'il allait sortir. Unna compris qu'il se sentait gênée de lui avoir confié tous ses problèmes. Elle pensa que c'était plutôt courageux d'avoir laissé tomber les barrières habituelles.

Puis finalement, il fit demi-tour et s'approcha à nouveau de la jeune fille. Il lui demanda pourquoi elle était là.
- Tu sais, ça ne me dérange vraiment pas que tu m'aies confié tout ça, ne te sens pas gêné surtout. Et ne t'inquiète pas, tout ce que tu m'as dit ne sortira pas de cette salle. Moi, je cherchais un endroit calme pour me reposer un peu. C'est déjà tellement bruyant dans mon esprit, je n'avais pas en plus envie du bruit environnant.

Unna ne savait pas si elle devait lui parler de Steve. Ses joues rougirent à nouveau. Les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche. Allez Unna, tu lui dois bien ça, il s'est confié à toi, alors un peu de courage toi aussi ! Mais elle avait l'impression que si elle en parlait à haute voix, tout ça n'en deviendrait que plus réel...

Elle ne pouvait pas. Elle refusait de regarder la réalité en face. Elle chuchota un "désolée" à peine audible et s'enfuit en courant de la salle des trophées.