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16 août 2020, 14:25
Inharmonieux Clapotis  +   Privé 
ELYNA, 12 ans
09h22, Mercredi 1er février 2045

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@Hannah Hardhoke


Cette boule au creux de ton ventre t'oblige à presser le pas hors de la salle commune. Loin de tous ces Autres à en donner le tournis. Ils sont nombreux et semblables. Tu penses apparaître comme une Imperfection dépigmentée dans cet Univers. Le leur. Penser à l'Imperfection te ramène à celle qui l'incarne ; Anja. A sa putain d'union avec A. Lexander. Pas Papa. A sa figure que tu ne peux même pas critiquer. A son visage d'Inconnue. Imparfaite.

Pour la centième fois en si peu de temps, une Larme coule le long de ta joue. Elle flotte comme un Nuage au-dessus de la Terre. Elle stagne jusqu'à ne faire plus qu'une avec ta peau. Et ton Âme. Elle se sent seule, elle aussi. Abandonnée et sans défenses. Elle a peur et se métamorphose. En s'assemblant à un Corps. Aussi mutilé qu'Elle. Se souciant dès lors des problèmes des Autres plutôt que des siens. Pour oublier. Vous n'êtes pas pareilles que cette Autre que tu as croisée le Jour Sombre. Le Jour où tu as découvert un A. encore plus cruel que tu ne l'avais déjà considéré. Une Imparfaite moins parfaite que tout le reste. Une Fille plus intrusive que la chaleur durant les mois d'été s'enfonçant dans l'antre des Humains, par n'importe quel moyen. Ces foutus Autres !

Tu cours. A en perdre haleine. Pour échapper à ces Souvenirs ressurgissant comme un Monstre d'un Marécage. Tu ne sais pas où te diriger. De toute façon, les Autres hantent. Partout. Ils étouffent la joie de vivre. Et Ils te la soutirent jusqu'à ce qu'il ne te reste plus que les dépôts. De Malheur.

Un coup d'œil au travers d'une vitre reflétant légèrement l'Éclat de la salle aux Coupes t'informe de la situation extérieure. Du Monde. Des Autres. Qui profitent de la pluie. C'est incompréhensible. Ses Sons sont dérangeants.

Perturbants.

Provocants.

Agaçants.
Crispants.

Blessants.

Leur Ensemble brise cette Armure de Feu créée autour de ton Âme. Elles ne sont pas Larmes, elles sont Lames. Elles déchirent. Éteignent aussi cette place de résistance qu'occupe le Feu. Une véritable Armure. Détruite. Par de médiocres Gouttes. Qui ne sont même pas Larmes.

Écroulée contre un Mur, tenant à peine sur tes deux jambes, tes yeux divaguent. Les Coupes reluisant de leurs couleurs or et argent ne sont plus que silhouettes indistinctes. Troubles et effacées. Si seulement le tapage des Gouttes pouvait l'être aussi. Tu serais déjà calmée. Rassurée. Les Autres n'en ont plus le pouvoir, ils ne peuvent plus que t'exaspérer. Seul le Silence peut encore t'apaiser. Permettre le tri dans tes Pensées. L'Observation du Monde, sans devoir y toucher ou y participer. Parce que là aussi ça te fait mal. Un Couteau tenu dans les mains d'Autres incompétents est souvent dangereux. Ils remuent, remuent, remuent sans se soucier de l'Impact que leur Couteau tenu par le bout de leurs doigts peut avoir sur la Personne. En face. Qu'Ils peuvent être malhabiles ces foutus Autres !


Plume, voici enfin ce Pas que tu attendais tant. J'espère qu'Il te plait. Un peu. De
toute manière, chaque Mot est modifiable. Il suffit que tu m'informes de ce que tu souhaites.
Ce simple Pas s'est transformé en un +. Écris ce que tu veux, bien sûr, mais si tu es prête à écrire
de longs Pas, cette Valse deviendra une "+" à son tour...
Je suis ravie de pouvoir enfin Danser avec Toi et Elle <3
Dernière modification par Elyna Oak le 25 déc. 2020, 18:17, modifié 1 fois.

#426b80 // sixième année
grandiose

20 août 2020, 10:42
Inharmonieux Clapotis  +   Privé 
[ Il tremble. Les doigts posés sur le clavier, il hésite. Est-ce le bon moment? Va-t-il trouver l'inspiration nécessaire? Et s'il se plante, que se passera-t-il? Et si les Mots, comme les Vies, s'épuisaient? Il réfléchit, tergiverse, face à une situation où lui seul arrive à s'y perdre. Hésiter. Il ne sait faire que ça. Il se dit qu'il est comme sa Protégée finalement. Il est comme cette gamine de onze ans qui va bientôt entrer en scène, qui trépigne sûrement d'impatience, se demandant ce que la Plume peut bien trafiquer. Finalement, il s'élance. L'assurance est revenue, comme si un éclair lui avait imposé le mouvement, et il presse les touches du clavier de son ordinateur à une vitesse qui n'est pas sans rappeler celle des ses phalanges sur le piano. Il n'hésite plus. Les questions ont été dissoutes. Par une seule entité. Il l'affectionne tant. Il lui sourit. Il espère qu'elle manifestera sa beauté, une nouvelle fois. La Danse.]


Hannah, 11 ans
1ère année
Salle des trophées



Maudits Pas
*j'les aurai*
Ce sont eux qui vous implorent de les laisser, de leur offrir quelque liberté, jouant la comédie mieux que Molière lui-même au sein des cavités de la Conscience soudain étourdie par ce chant de sirène qui l'attire vers le Néant le plus longtemps possible. Une fois la voie dégagée, (car finalement, les Pas font fi de votre avis, c'est presque une routine consistant à vous agacer, car vous savez très bien que ce sont eux qui décident, au final. L'Homme se croit plus fort qu'il ne l'est, encore et toujours) ils s'élancent avec placidité dans l'espace environnant, fiers d'être maîtres quelques temps de votre Corps, ce tas de matière organique en mouvement. Vous dormez? Ils s'en moquent. Vous mangez? Ils s'en moquent. Vous rêvez? Il s'en moquent. Il n'ont qu'un objectif; Mouvement. Lorsqu'ils sont perturbés dans leur rythme paisible, ils sautent, il tressaillissent. Ils sont ces Souris qui dansent quand le Chat de la Conscience est endormi.
Et aujourd'hui, le retour du Chat se fait attendre.

Tu divagues, tu te perds dans l'immensité des couloirs du château. Tu n'est plus en pleine possession de ton Corps, tu es impuissante face à la Pulsion venant de tes Pieds, qui n'ont aucun Talon d'Achille pour le moment. Tu espères que cette mauvaise surprise va cesser, car non seulement tes Pas sont à la fête mais bien évidemment cela donne l'occasion à ton cerveau de se laisser aller à mille questionnements intérieurs *'m'agace* Les escaliers fatigants usent tes muscles peu habitués à de longues marches non préparées. "Tu devrais faire du sport" *Pfff* La voix de ton père. Rassurante mais usante lorsqu'elle martèle ton quotidien de conseils, comme si ta liberté était ôtée par ces Mots gravés dans ta mémoire, ces phrases parfois dignes d'être encadrées.

Ton père. Et là, que fait-il? A-t-il lu ta lettre, avec maman? Pourquoi ne répondent-ils pas? Tu exposes moult situations dramatiques et improbables, comme tu sais bien le faire. L'art du scénario catastrophe, tu connais. *j'pourrais décrocher un Oscar* Cette pensée t'arrache un maigre sourire. Une mi-temps avant de replonger la tête la première dans des suppositions moins vraisemblables les unes que les autres. Et tu reviens à une conclusion, toujours identique: tu ne sais pas Cette conclusion t'horripile, tu n'y peux rien. Tu ne peux pas maîtriser tout à la fois, d'ailleurs tu as la preuve sous tes yeux que tu n'es même pas capable de contrôler ton propre Corps. *'m'agace m'agace m'agace*

Soudains, le ballet régulier, semblable à un métronome, de tes pieds prend fin, ce qui te soulage. Comme si tu sortais d'une anesthésie profonde, tu observes l'environnement qui t'entoure. Tu es dans un lieu hautement improbable; la Salle des Trophées. Ce lieu où les scintillements incessants t'éblouissent, ce reflet des succès des maisons au fil des années. *Et si un jour y a plus d'place?* Ces questions bêtes, dévoilant au monde ta naïveté de née-moldue, tu souhaiterais que jamais elle ne reviennent. C'est pour cela que tu passes parfois à la Bibliothèque t’approvisionner en livres pour être moins ignare de cet univers qui n'a pas fini de t'étonner par ses sublimes réalisations comme ses opaques personnages.

Tu déambule un peu dans ce lieu qui doit nourrir l'ego d'un certain nombre de Semblables. Toi, tu ne rêves pas de trophées. Tu rêves d'une vie à l'écart de l'angoisse, de la haine, des Semblables, de l’oppression, de *y'en a trop* Ces coupes, tu t'en moques. Tu pourrais *si j'avais d'la force* les briser une à une sur le sol, sans sourciller. La fierté ne réside pas dans un objet selon toi. Elle est ancrée dans le for intérieur de chacun, avec plus ou moins d'intensité. Par réflexe, tu observes rapidement les coupes remportées par Serdaigle. Sans t'en rendre compte, tu perds encore bêtement des secondes de ton existence par la faute de tes Pas. Tu pourrais aller à la bibliothèque pour effectuer de nouveaux emprunts mais non. Tu es là, à fixer sans réel intérêt les succès des uns, les egos des autres.

Ce n'est qu'au bout de quelque minutes que tu t'apperçois qu'une autre personne silencieuse s'est introduite elle-aussi dans la salle. Serdaigle, claironne avec fierté l'aigle d'azur. Tu t'approches lentement. Pas trop, car tu ne sais jamais si l'élève aurait quelque mépris envers ta personne, tu souhaiterais éviter de te prendre une baffe de bon matin. Ce serait bien fâcheux. Tu hésites même à parler. Chaque fois que tu prononces le moindre mot te viennent en tête une myriade de situations oppressantes. Tu réfléchis longuement avant de décider d'exprimer ton "bonjour" par un simple coup de tête. Ta gorge est nouée. Par un nœud trop solide pour ta faiblesse.

Plume,
Ce Pas ne me plait pas qu'un peu; il m'inspire, m'éclaire de ses Mots si harmonieux.
Je suis d'accord que cette Valse soit ornée d'un petit +, cela ne me dérange aucunement.
Nous pouvons danser fiévresusement désormais. Emportés par une bourrasque de Mots.

𐌔

17 janv. 2021, 14:31
Inharmonieux Clapotis  +   Privé 
Elle tremble, à son tour. Elle tremble à l'idée d'écrire un nouveau Pas, raté, peut-être. Est-ce pour cela qu'elle a tant attendu pour le coucher sur le clavier ? Elle a peur. Peur des erreurs, peur du bonheur. Oui, elle a peur, si peur, mais elle va le faire... Elle va laisser les gouttes de pluie guider son chemin vers les Mots, portée par l'un des plus sublimes textes qu'elle n'ai jamais lus. Le tien.




Le monde tangue, autour de toi. Les Reflets miroitants des Coupes se fondent peu à peu dans le décor. Les gouttes de pluie les remplacent. Ta tête s'est probablement tournée vers la fenêtre pour les apercevoir si distinctement dans le flou effacé de la pièce, et qu'importe les efforts que tu investis, tes yeux paraissent comme hypnotisés par cette eau, Lames lancées par les Nuages. Combien de fois faudra-t-il que tu te répètes ? Tous finiront aspirés par le gris des Nuages, croyant s'envoler vers un monde fait de coton, réduits en cendres après quelques secondes sous l'Astre du Jour. Parfois, tu te demandes si cela en vaudrait la peine. Éprouver un fragment de secondes une joie intense et inestimable pour qu'elle s'effrite instantanément dans les bras soyeux des Nuages. Or éclatant se métamorphosant tristement en gris terne ; Destin sinistre. Qui peut rêver de transformer son apparence rayonnante, d'un seul coup dépourvue de toutes ses couleurs ? Couleurs de la Vie, à Néant. En fait, aucune question n'est à se poser ; comme souvent d'ailleurs. Les Nuages sont les meilleurs créateurs de Mensonges. Si l'un d'eux fait couler des gouttes de pluie, il doit sûrement vouloir que les Humains tombent dans le piège, le pensant triste. Pourtant, c'est un sentiment tout autre qui trône en sa poitrine. Un sentiment de satisfaction mêlé à du sarcasme. Il n'est capable que de ça, faire preuve d'égoïsme.

C'est un raclement discret contre le sol dallé qui te tire violemment de ta vive colère envers l'Ami du Ciel. On dirait qu'une fillette attend, un peu plus loin. Cependant, ta vision n'ayant pas encore retrouvé sa netteté d'avant, tu ne peux que supposer en espérant que la Terre et sa magie ne te jouent pas encore des tours en ayant vilainement inventé un Mirage.

Tu... qui es-tu ?

Surtout, ne pas lui faire peur, que cette Fille soit une création d'Hommes ou de Terre. Une certitude s'est implantée en Toi à peine avais-tu découvert sa silhouette nébuleuse : Elle te comprendra. Elle t'aidera, comme inconsciemment elle t'a aidée par deux fois dans la même minute. Plus de Gouttes n'embrument ta vue, moins de colère en Toi. Rien qu'avec ses Pas.

Ne t'en vas pas tout de suite, d'accord ? J'aimerais que tu restes.

A t'entendre prononcer cela, on t'accorderait volontiers l'étiquette d'égoïste. Étiquette que tu bannirais sans préavis. L'égoïsme est la pire des formes malsaines de tous les Univers.

"Si j'suis égoïste, nous l'serons ensemble."

J'sais pas ce qu'on s'apportera, mais on s'apportera quelque chose, j'le sens. Et si tu veux savoir, j'me trompe que rarement.

Peut-être que le Sourire naissant sur tes lèvres restera caché dans la pénombre. Qu'Elle le voie ou non, ça ne changera en rien son authenticité. Depuis le terrible Jour, plus aucun n'a jamais recouvert de nacre ton visage à l'air morose et sérieux.

Nouveau signe... ?



Plume,
Merci pour tes Mots. Le Temps que j'ai pris n'a aucun rapport
avec la qualité de ton texte, ne t'en fais pas. Le Temps m'a juste coursée,
comme nous en discutons parfois. On ne le laissera pas nous avoir, hein ?

#426b80 // sixième année
grandiose

06 mars 2021, 10:21
Inharmonieux Clapotis  +   Privé 
Je vomis le Temps.

*Qui suis-je ?*


Diantre, en voilà une question. De quoi écarquiller tes yeux — très légèrement, juste assez pour libérer l'énergie étrange que la question diffuse dans nos Corps inconnus —, surprise par cet élan vers toi, cette approche ô combien singulière. D'habitude, les hôtes de ce Château — *les Semblables* — adressaient toujours un impersonnel « Bonjour », d'aucun.e.s se croyant même permis de lancer un « Salut » ; *comme si j'étais leur proche*. Cette différence produisaient un drôle d'effet sur tes pensées ; elle s'éparpillaient comme les fourmis lorsqu'on écrase leur château de terre. Par leur faute, il t'était impossible de déterminer si cette différence avec les Semblables te plaisait, te choquait ou te dégoûtait. Tu ne ressentais rien. Enfin si, tu ressentais une chose. Le souffle étrange d'une question à l'allure évidente, mais cachant des questions par milliers. Qui sonnait, semblable à une cloche de Cathédrale, avec un peu trop de force à ton goût.

*Qui suis-je ?*


Il s'agissait d'une puissante introspection de ton être. Il eut suffi de jeter son prénom ; tu allais offrir la Vérité. Tu avais pris la phrase dans le sens Inverse ; celui de la Profondeur. Le prénom est un Contour ; la Vérité révèle l'Âme. Ainsi, nos cœurs sont couverts d'un voile de mensonges. Ce voile, tu allais le déchirer comme tu allais déchirer quelques mois plus tard la lettre de Frederick Jones. Tu te munissais d'une lame plus tranchante que celle que l'on peut toucher : le tranchant des Mots.

*Qui suis-je ?*


« Je suis le Jour et la Nuit ; la Lumière et l'Ombre ; le Vide et le Trop plein. En somme, les deux extrêmes rassemblés en une seule Âme. » La toile était en lambeaux.

La première question de l'autre fille avait eu le monopole de ta conscience. Désormais, avant même de lui retourner la question — tu brûlais de le faire —, ton esprit se reconcentra sur les autres paroles énoncées ; Morgane savait qu'elles étaient nombreuses. « Ne t'en vas pas tout de suite, d'accord ? J'aimerais que tu restes. » *Je... Sapristi !* Peu de filles aussi singulières dans leur manière d'engager une conversation que celle-ci ; les Mots s'enchaînaient à toute vitesse comme l'auraient fait les wagons d'un train en marche. Un train dont la locomotive était une question : « Qui es-tu ? ». Dire que cela te prenait au dépourvu fut un odieux euphémisme, que dis-je, un mensonge ! Tu étais déboussolée. Et Merlin, doux Merlin, heureusement que cette interlocutrice n'avait — pour le moment du moins — nulle intention perverse cachée derrière ses mots. Que faire ? Que dire ? Que répondre ? Trois questions qui agitaient encore un peu plus la tempête de tes pensées — déjà surpuissante avant cela.

« J'sais pas ce qu'on s'apportera, mais on s'apportera quelque chose, j'le sens. Et si tu veux savoir, j'me trompe que rarement. » ; autrement dit, une suite de Mots transpirant la Sincérité — ou alors, c'était un piège des plus diaboliques et imparables. Mais ces gouttes, qu'elles soient sincères ou maléfiques, faisaient déborder le vase. Tu te noyais dans le désordre qui ternissait l'intérieur de ton crâne.

Il est de coutume, à Poudlard comme ailleurs, de cacher la Sincérité avec le même voile qui enveloppe, affaiblit et étouffe nos Cœurs malheureux. On ne dit jamais réellement ce que nous pensons dans l'instant ; notre cerveau se charge de sélectionner des paroles toutes faites. On s'enferme dans cette routine minable et on croit y prendre goût ! Grave erreur. Il n'y a de vrai que ces Mots qui vous arrivent en pleine face tels des giboulets. Cessons donc de croire que le mensonge est plus doux ; un jour, celui-ci finit par vous tomber dessus. Et leur chute n'est pas un vulgaire giboulet. C'est la Foudre.

Les giboulets invisibles t'avaient donc giflé le visage, la Conscience et le Cœur. En étais-tu plus faible ? Au contraire. Avais-tu perdu la Vie ? Que nenni. Merveille ! Preuve éloquente de l'existence d'une Vérité drapée de pureté. Si tes pensées étaient troubles, c'était parce qu'elles retrouvaient une formation harmonieuse. Si ton cœur était si fébrile, c'était parce qu'il redécouvrait la liberté avec gaieté. Si tes mains étaient moites, c'était parce que les paroles de la fille avaient dégouliné sur tes paumes ; tu détenais au creux de tes mains un précieux élixir. Tout s'expliquait. Il suffisait de Ressentir.

« Je ne comptais pas partir, tu sais. Je viens à peine d'arriver... » lui soufflas-tu, un léger sourire aux lèvres.

Ce que tu n'avais pas précisé, c'est que tu n'avais pas la moindre idée de la raison de ta venue dans ce lieu fort déplaisant ; une odeur de prétention l'emplissait. *C'est à cause de mes Pas* Mais faire demi-tour était renoncer. Et renoncer était *impossible !*

« Je ne vois pas trop ce que je pourrais t'apporter, pour être tout à fait honnête. »

Et c'était Vrai. Que pouvais-tu transmettre, si ce n'est un peu de Savoir obtenu par le biais de lectures passionnées ? *Rien*

*J'suis vide*


« Je suis vide. »

Je te souhaite un très bel anniversaire, Jolie Plume !

𐌔