Elle n'arrivait pas à dormir. Elle essayait pourtant mais elle n'y arrivais pas. Ses pensées s'agitaient dans sa tête, dès qu'une disparaissait une autre faisait son apparition à peine quelques secondes après. Dans sa tête c'était le chaos. Elle était sur le côté, puis sur le dos, puis sur l'autre côté, sur le ventre et ainsi de suite. Au bout de plusieurs heures d'agitation elle décida de se lever affin d'explorer les endroits qu'elle connaissait moins dans le château. Elle avait juste son débardeur et un shorty donc elle enfila un pull par dessus. Le château en plein mois de Janvier n'est pas aussi chaud que les lits bien douillets des dortoirs. Elle traversa la salle commune des Serpentards et dès qu'elle fut sortie de cette dernière, elle lança le sortilège Lumos. Elle remonta ensuite les escalier des cachots pour atterrir dans un couloir. Elle faisait attention de ne pas trop diriger sa lumière vers les nombreux portraits sur sa route pour ne pas attirer l'attention sur elle. Dès qu'elle fut au Troisième étage elle se dirigea vers celle qui attisait sa curiosité : la Salle des Trophées.

Jenna est une jeune fille de nature très curieuse. C'est donc tout naturellement qu'elle franchit les portes de la fameuse salle et qu'elle chercha un ou plusieurs noms qui lui seraient familier. Elle zigzaguait entre les étagères, baguette en main, pieds-nus et les mains camouflaient dans les manches à cause du froid qu'elle avait sous-estimé.

@Katherine Bailey désolé pour mon retard

Elle ouvre les yeux. Les referme. Se tourne dans son lit. Se retourne. Les insomnies, c'est super fun. La jeune fille recommande. Ou pas. Elle est habituée, mais celle-là commence à vraiment lui courir sur le haricot. À cette heure, elle est censée dormir. Pour ensuite se réveiller à trois heures du matin, mais ça c'est une autre histoire.
Elle se retourne de nouveau. Elle veut dormir. Tout de suite. Mais ses jambes la démangent. Beaucoup. Elle les agite, mais rien n'y fait. En fait, c'est pire. Après de longues tergiversations, elle est obligée d'admettre qu'elle ne parviendra pas à s'endormir, finit par abandonner et se lève en étouffant un grognement énervé. Il ne manquerait plus qu'elle réveille ses camarades, tiens ! Elle enfile un gros pull bleu. Hésite pour son jean. Certes, ces leggings ne sont pas bien épais, mais mettre un jean froid à cette heure ne l'a tente pas particulièrement. Elle cherche à tâtons ses chaussettes. Mais elles sont où ?! La gamine les a bien posées là, non ? À moins qu'elles ne soient dans son sac de linge sale ? Elle grimpe à quatre pattes sur son lit pour vérifier. Pas la moindre petite chaussette, note-t-elle au toucher. Et comme ses tiroirs grincent, elle décide de faire sans et se chausse de ses tennis. Ses Docs sont plus chaudes, mais elle s'emmêle déjà de jour avec les lacets, la nuit ça doit être encore pire.

La deuxième année ouvre silencieusement la porte du dortoir, marche à pas de loup, manque de se prendre les pieds dans un tapis et parvient à sortir de sa salle commune sans faire de bruit. Sa baguette est dans sa poche et même si elle ne voit pas grand chose, elle a trop peur de se faire remarquer pour lancer un Lumos, pourtant bien pratique. Elle connait le chemin, elle ne devrait pas trop se cogner. N'ayant pas de but particulier, elle décide de descendre. Ça fait plus de chemin que pour monter, ça m'usera bien les jambes. Quoique, elle est une bonne sportive. Excellente, même. Elle descends quand même.
Arrivée au troisième étage, elle marque un arrêt. Doit-elle continuer tout en bas ? Ou bien descendre encore un étage et remonter en prenant le chemin le plus long ? Ou... La Salle des Trophées ! Elle n'y est jamais vraiment allée. La gryffonne se mordille la lèvre. Et puis, ça lui permettrait de voir si ses parents n'ont pas eu un trophée à eux. Et si c'est le cas, même si elle n'a pas vraiment envie de leur ressembler, pourquoi pas essayer d'en avoir un, pour la gloire ? Pas seulement la sienne, mais aussi celle de sa famille. Eh bah c'est décidé ! Ça lui fera un peu d'aventure. Elle n'en a plus vraiment eu depuis... Depuis Deamon.
Elle a soudain l'impression qu'une chape de plomb lui tombe dessus. Elle vacille et se rattrape au mur. Ça fait déjà quelques semaines, mais...

—N'y pense pas, n'y pense pas, n'y pense pas, répète-t-elle comme une litanie.

La brunette se pince très fort le poignet en espérant que la douleur physique prédomine sur celle du cœur, qui menace de l'engloutir à tout instant. Cela fonctionne a peu près. Elle sent cependant quelque chose de mouillé lui couler sur la joue. Elle l'essuie. Une larme. Elle pleure. Non. Je pleurerais pas. Je ne pleurerais plus pour lui. Elle serre les dents et s'y tient, avant de se diriger, déterminée, vers la Salle des Trophées.
Elle ne remarque pas tout de suite la faible luminosité qui en émane, mais quand elle le fait, elle manque de pousser un juron. C'est peut-être un professeur. Elle sort sa baguette, sur ses gardes. C'est peut-être un prof et toi, tu t'apprêtes à lui jeter un sort ? Sérieusement. Elle fait la moue. S'avance tout doucement. Passe la tête par la porte. Ça, c'est pas un prof. "Ça" est une petite silhouette, sûrement un peu plus petite que l'insomniaque, avec des cheveux foncés — avec l'ombre environnante, c'est n'est pas facile d'être précis — assez longs pour être ceux d'une fille et surtout, détail qui l'interpelle, "Ça" est pieds nus.

—T'es vraiment malade de te promener sans godasses par c'te saison ! lui lance-t-elle d'une voix relativement basse.

Elle s'approche, un sourcil haussé, ses longs cheveux s'agitant derrière elle comme une bannière, faisant glisser sa capuche qui jusqu'alors, camouflait un peu son visage aux traits cernés.

Elle n'avait pas vu la fille, Katherine, qui était venue après elle dans la salle. C'était une fille de son âge sauf qu'elle était à Gryffondor comme Mason alors que Jenna est à Serpentard. Elle aurait pu la reconnaitre quand Katherine lui parla mais avec l'obscurité et sa baguette restée pointée sur des trophées elle ne discerna qu'une ombre devant elle. Elle ne put s'empêcher d'émettre un petit rire discret à l'intention de son interlocutrice. Elle regarda quand même ses vêtements, enfin le peu qu'elle avait sûre elle en vue du temps.

"Boh ça va... il fait pas si froid que ça non ? 'fin j'ai connu pire en tout cas. On s'y habitue vite. Et puis c'est pas comme si j'étais en short et débardeur non plus... Ah ben si en faite, mais bon ça va j'ai un pull. Toi par contre t'es super habillé. T'es frileuse ?"

Jenna fidèle à elle même. Sans gêne ou filtre, elle dit tout haut ce qui lui passe par la tête sauf que des fois ça se dit pas.

"Toi aussi t'arrive pas à dormir ? C'est quoi qui t'a am'né ici ?-elle n'attendit même pas une réponse elle enchaîna. C'est marrant j'ai l'impression qu'on se connait... ta voix et ton ombre me dit quelque chose..."
Elle réfléchissait presque tout le temps à voix haute, enfin ça dépend avec qui mais en général elle le fait. Comme là d'ailleurs.

Un léger rire. Pourquoi elle se marre ? J'ai dit quelque chose de drôle ? Ou alors, "Ça" se moque d'elle. Mais elle ne voit pas toujours pas ce qu'il y a de marrant. Peut-être devrait-elle rire aussi, au cas où. Ou... ou pas. Elle pourrait avoir d'une débile et elle n'est pas une débile. Elle ne s'en approche même pas, elle est intelligente, maligne et tout et tout.
"Ça" ouvre la bouche et cette fois-ci, la gamine se marre. Mais à mesure que les phrases s'enchainent, elle perd son sourire et serre les dents. La franchise ne l'a jamais gênée. À vrai dire, elle aime assez et ne reprochera jamais à quelqu'un de dire la vérité même si ça fait mal. Et elle ne le reproche pas à sa camarade. N'empêche que ça fait mal. Parce qu'elle n'est pas si frileuse que ça, pas vraiment. Mais un certain épisode de sa vie — et qui date de seulement quelques semaines — lui a fait détester le froid. Elle se couvre toujours. Tout le temps. Et pas seulement parce qu'on est en janvier, en pleine nuit et qu'il y a plein de courants d'air de partout.
La question fatidique arrive très vite. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Qu'est-ce que je fais là ? Elle ne s'en souvient déjà plus ? Elle voulait voir si ses parents ne possédaient pas des trophées. Ah oui. La rouge et or sourit en entendant Ça penser à voix haute. Elle allume sa baguette d'un rapide Lumos et se la colle près du visage pour que le Serpentard puissent voir ses traits.

—Bouh !

Elle lui tire la langue, avant de s'éloigner pour aller fureter un peu dans la pièce. Elle regarde dans les grandes armoires. Tellement grandes qu'elle ne l'est pas assez pour voir les trophées du dessus. Et c'est pas le moment de tenter un Wingardium Leviosa. Si elle se casse la figure et qu'elle retombe sur une vitre... Bonjour le raffut. Elle se contente de faire des bonds. Très efficace, mais un tantinet ridicule. Nan, sérieux ?
Se souvenant qu'à part son "bouh" très mature, elle n'a pas ouvert la bouche pour répondre à Ça, elle le fait tout en continunant à chercher. La pièce est grande, elle est bonne pour y passer trois heures.

—J'suis pas frileuse. C'est juste... bah, j'aime plus trop le froid. Depuis.... 'Fin bref. Et puis, j'ai de l'hypervascularité. Ça fait que j'ai plus froid aux extrémités que les autres. Genre, même quand il fait tiède, j'ai les pieds violets si ils sont pas actifs. De toute manière, je ne suis pas si habillée que ça. C'est pas comme si j'portais des fringues de ski. (Haussement d'épaules.) En tout cas, j'suis ici pour voir si mes vieux y z'ont pas des trophées. Et toi ?

Là, c'est un exposé, qu'elle a fait. Elle a causé, causé... Comme une pie. Nan, les pies ça choure les trucs qui brillent. Aussi. Si elle se rappelle bien, ça fait les deux. Et elle aussi, elle fait les deux. Enfin, elle n'est pas actuellement en train de voler — d'ailleurs, elle ne le fait plus depuis des lustres. Elle fronce les sourcils. Où elle en était dans le cours de ses pensées ? Je sais plus, moi. C'est que ça ne devait pas être important. Ou si. Pas bête. Il faut qu'elle s'en souvienne. Ses méninges travaillent, travaillent, encore et encore. Pff, je l'ai perdu. La deuxième année fait la moue. Continue à explorer. Toutefois, elle a arrêté les bonds. Elle se sentait vraiment comme une demeurée, quand elle le faisait. Ouais, mais si ça se trouve, leurs trophées ils sont tout là-haut là haut. Son regard monte. Il lui faudrait un escabeau. Elle se tourne vers l'autre fille pour lui demander si elle n'en aurait pas un, avant de se donner une claque sur le haut de la tête. Évidemment qu'elle n'a pas d'escabeau ! Qui se promène avec ça en pleine nuit ? Elle claque la langue, excédée par sa propre bêtise.

Pourquoi la fille était-elle en train de rire ? Jenna était pourtant persuader de ne rien avoir dit ou fait quelque chose de drôle, c'était peut-être à cause de sa façon de se comporter. Elle abaissa sa baguette affin de ne pas aveugler la fille. Elle avait l'air plutôt sympa contrairement à la plus part des élèves si l'en on croyait Jenna. Elle n'eut donc pas le temps d'apercevoir la silhouette de la jeune fille qui avançait vers elle, assez près même. Peut-être un peu trop près. La fille avait allumé sa baguette qui était collé à son propre visage. Elle ne s'y attendait absolument pas.
"Ah !- elle plaça sa main devant sa bouche et se mit à chuchoter. Mais t'es barjo ou quoi ?"
J'étais prise d'un énorme fou rire surtout après que la fille m'avait tiré la langue. Je ne m'y attendais absolument pas. Je tentais de faire fonctionner ma mémoire affin de cherchait d'où je pouvais bien connaître cette fille. De Poudlard certes, mais après...

Elle pouffa de rire. C'est vrai qu'il n'y a pas besoin d'être frileux pour être bien habillé avec le froid qui se répandait dans le château. Elle imaginait maintenant la fille ou plutôt son ombre accompagné du visage qu'elle venait d'apercevoir accompagné d'une énorme combinaison de ski.

"C'est vrai que c'est plutôt moi qui suit bizarre à me balader comme ça en plein hiver. J'arrivais pas à dormir alors je me suis balader dans le château et j'étais jamais venue par ici alors je me suis dit pourquoi pas, en plus il y a peut-être des noms que je connais..."

La Serpentard s'était rapproché de la fille, elle s'était placé en face d'elle. Elle suivi le regard de la fille qui la mena vers le haut.
"J'peux te faire la courte-échelle s'tu veux. Au faite j'm'appelle Jenna et toi ? Je suppose que ombre tireuse de langue n'est pas ton vrai nom...

Est-elle barjo ? Pas besoin de plusieurs minutes de réflexion pour admettre que la réponse est oui. Et en vérité, ce n'est pas bien grave. Elle le vit très bien et de toute manière, elle a l'impression que sa camarade n'est pas tout à fait saine d'esprit non plus. Il est toutefois possible qu'elle se trompe. Je crois pas. "Ça" est bizarre, la gamine en est de plus en plus certaine. Ou peut-être est-elle on ne peut plus normale que mais la rouge et or est tellement cheloue que les gens normaux lui semblent spéciaux. Oulah. Je me suis embrouillée moi-même.
Ou alors, le terme barjo a juste été lâché comme ça. Elle partage pendant quelques secondes le rire de "Ça", avant de se reprendre. Essayons d'être discrets. Pouffer comme une courge — euh... ça pouffe, une courge ? — n'est pas la meilleure technique pour éviter de se faire choper par un adulte en patrouille ou simplement insomniaque. À vérifier, mais il lui semble que c'est même l'inverse.
Elle écoute d'une oreille distraite "Ça" tandis que cette dernière lui parle des raisons qui l'ont poussée à se balader ici au beau milieu de la nuit. Raisons qui ressemblent un tantinet aux siennes, soit-dit en passant. Bah en même temps, elle allait pas me dire qu'elle est là pour se faire un golf. Il n'y pas grand chose à faire dans ce lieu, tout chouette qu'il soit. À part chiper un trophée... La jeune adolescente réfléchit à cette idée tandis que l'autre fille se rapproche d'elle. Pour m’assommer et éviter ainsi d'avoir des témoins gênants. N'importe quoi. Elle a décidément bien trop d'imagination. Si "Ça" avait en envie de voler un trophée, elle aurait... Euh... Bah, elle ne sait pas. Mais son intuition lui dit que ce genre de choses n'est pas dans les projets de la brune. Ou Jenna, comme elle vient de se présenter, après lui avoir proposé de lui faire la courte échelle. Son visage s'éclaire en entendant le surnom que Jenna lui donne.

—Ombre, ce s'rait classe comme nom. Malheureusement, j'dois me contenter d'un très commun "Katherine". Kat, pour les intimes. Même si j'suis pas intime avec des masses de gens. Presque personne, en fait. Mais on s'en fout, d'ça. La courte échelle, tu dis ? Ouais, c'est une idée. Et j'suis pas bien lourde, alors tu t'f'ras pas trop mal, j'crois. J'espère. Bref. Par contre, si t'as le moindre souci, faut m'le dire. Parce que si tu m'lâches, ça va faire du boucan.

Et il y au passage des risques de blessures et de dégradation du matériel scolaire. Si pour le premier, elle s'en moque un peu, le second lui fait un peu plus peur. Pas seulement pour les probabilités très probables — c'est redondant — d'une punition si elle sont prises en flagrant délit. Toutes les excuses du monde ainsi que l'assurance que ce n'était pas volontaire n'y changeront pas grand chose. Mais de toute façon, ce n'est pas ce qu'elle redoute le plus. J'ai pas envie de casser des beaux objets comme ceux-là. Même si les seuls abimés seraient ceux récompensant une personne se nommant Jack Haddy et qui aurait gagné le concours du nombre se saucisses avalées, ça n'y changerait rien, elle se sentirait quand même coupable. Ou pas. Parce que franchement, récompenser quelqu'un capable de s'enfiler des tonnes de saucisses sans gerber... C'est assez nul, elle l'avoue. Mais c'était un exemple, pas sur que les trophées entreposés comptent parmi eux ce genre de bêtises. Poudlard est une grande école connue de tous les sorciers, elle se doit d'être la plus classe. Et elle l'est, la deuxième année en est sûre à cent-dix-sept pour cent. C'est obligatoire. Même si il y a d'autres écoles pas mal cool, la sienne est la meilleure de toutes. C'est Poudlard, quand même.

—Merci pour ton aide, en tout cas. Je ne pense pas que j'aurais pu dénicher un escabeau avant que le soleil se lève. Et même si j'avais réussi, le boucan aurait rameuté une dizaine de profs. Et avec mes empreintes digitales laissées sur l'escabeau, on m'aurait r'trouvée direct même si j'm'étais barrée encore plus vite que sur un Éclair de Feu.

Ombre semblait en pleine réflexion puis elle partagea son rire avec Jenna avant de s'arrêter. C'est vrai que si elles veulent se faire chopper par qui que se soit elles sont sur la bonne voie. Jenna culpabilise quand même un peu à cet instant. Si elles se seraient faites chopper ça aurait été sa faute et ça n'aurait pas été cool pour Ombre qui est discrète depuis le début. Ce surnom lui vient très bien enfin de compte...

D'ailleurs le surnom semblait lui plaire ce qui donna une idée à la vert et argent. C'est plus classe que Katherine en plus. Jenna sourit face au déballage de vie de Katherine. Elle ne savait pas si elle devait considéré ça comme une invitation à l'appeler Kat' ou non, peut-être que c'était juste une info sans plus, après tout elle venait tout juste de se parler pour la première fois. D'ailleurs, après réflexion, Jenna reconnut enfin Katherine, elle était dans la même promotion qu'elle bien qu'elles soient de maisons différentes. C'est vrai que même dans l'obscurité on pouvait voir que Ombre n'était pas très épaisse mais pas squelettique non plus. Avec sa corpulence athlétique elle ne devrait pas avoir de mal à la porter. Elle s'avança alors vers la fille et se baissa en peu tendant ses mains devant elle pour que Ombre pose son pied dessus.

"Si tu veux je peux continuer à t'appeler Ombre, ça me gêne pas, c'est vrai que c'est plutôt classe... T'inquiète ça devrait le faire. Je fais de la boxe alors je suis plutôt musclée. Vas-y monte ! On fait des recherches en groupe comme ça, si tu vois le nom Cobain ou Kane tu m'le dis..."

Elle s'imagina Katherine courir à la vitesse d'un éclair de feu avec le fantôme de Rusard qui lui coure après. C'est assez drôle en fait...

Avec précaution, elle lève son pied dans le but de le poser sur les mains sur celle de Jenna. Avant de se stopper dans son mouvement, le jambe en l'air, pour écouter les paroles de l'autre brune. La mention de la boxe l'interpelle et elle sourit de toutes ses dents. Elle commence à vraiment apprécier Ça. Elle hoche la tête à la demande de sa camarade.

—Ombre, ça me va. Et pas de 'blême pour la recherche groupée.

Glissant sa baguette toujours allumée entre ses lèvres, elle reprend son mouvement et dépose doucement son pied sur les paumes de la fille. Au final, elle est bien contente d'avoir mit ses tennis pourries, dont les semelles sont peu épaisses et aux arrêtes un peu élimées à la place de ses Doc Martens qui auraient immanquablement fait mal à la vert et argent. Et puis le poids. Enfin, avec les quarante-trois kilos que Ça devrait déjà porter, quelques centaines de grammes en plus ne changeraient rien. Mais ce sera moins douloureux.
Une fois en l'air, elle ne s’embarrasse pas en paroles futiles. Tout fait consciente de ce que son poids peut représenter au bout de ne serais-ce que quelques secondes, elle retire rapidemment sa baguette de sa bouche et parcourt tout aussi vite des yeux les rayons, son bras gauche bien accroché au dessus d'une armoire tandis de sa main droit, qui tient sa baguette, se déplace à mesure qu'elle lit. Dans sa tête s'égrènent tous les noms qu'elle doit trouver — Bailey, Kotonarimasu, Cobain, Kane — tandis qu'à haute voix, elle murmure d'une voix presque inaudible les noms qu'elle aperçoit. Pour l'instant, aucun ne correspond, d'aussi loin qu'elle peut voir. Pressée, elle ne s'embête pas à regarder qui a gagné quoi, de toute manière ça ne l'aidera pas vraiment de le savoir. Il ne reste que moins de dix noms qu'elle peut à présent encore discerner et elle se dépêche de les passer en revue. Soudain, elle repère un de ceux qu'elle cherche.

—Kane ! Alfred Kane. Tu connais ? C'était un joueur de Quidditch en 1952. Poursuiveur, chuchote-t-elle.

Elle termine, avant de faire signe à Jenna que celle-ci pouvait la faire descendre. Vu que la pièce est grande, il va falloir répéter cette action plusieurs fois et l'adolescente aux longs cheveux n'est pas sûre que les muscles de Ça tiennent le coup très longtemps à ce rythme. Il lui apparait donc qu'elle va devoir se sacrifier. Bon, l'avantage, c'est qu'elle aussi à des muscles. L'inconvénient, c'est ce qui sa compagne de vérifiage fait sûrement quelques kilos de plus qu'elle. D'autant que si les cheveux de la gryffonne l'alourdissent considérablement, ça ne lui ajoute pas du muscle. Donc l'écart est plus grand qu'elle ne l'imaginait. Ce sera peut-être problématique. Mais bon, à la volonté, on peut tout faire, non ? Normalement, oui. Est-ce que porter plus lourd que son propre poids entre dans cette normalité ? Bah... je le découvrirais.

—Vaut mieux qu'on échange, pour pas que tu te fatigues. Et on alternera. Du coup, si tu aperçois Bailey ou Kotonarimasu... Tu veux que je te l'épelle ?

Jenna cru apercevoir un sourit suite à la mention de la boxe, Ombre aimait-elle la boxe ? Elle pourrait peut-être lui proposer de s'entrainer ensemble ? Enfin, ça dépendra de la suite des événements... ne va pas trop vite Jenna. Alors elle lui sourit en retour et attendait toujours, ses mains en position.
C'est vraiment chouette comme surnom... j'aimerais bien avoir un surnom cool et stylé moi aussi. Plus original que J' quoi parce qu'ils se sont pas vraiment foulé quand même. Ah tiens, elle à du mettre son pied car je sens plus de poids.
En effet Ombre avait déposé son pied dans le creux des mains de la vert et argent. Elle l'éleva alors dans l'air. Ombre n'était pas légère comme une plume mais encore ça allait elle n'était pas très lourde. Jenna pourrait tenir quelques minutes sans problèmes. Elle tentait alors de rester stable et de répartir son poids en fonction des mouvements de sa complice affin de ne pas la faire tomber. Elle leva d'un coup la tête, surprise. Kane, Alfred Kane. Il y avait des chances que se soit un membre de sa famille paternelle qu'elle ne connait que très peu. Elle connait à peine ses demi-soeurs de ce même côté. Il lui semble que la plus grande et mariée et et elle aurait même un enfant mais elle ne connait ni l'âge ni le nom de celui-ci alors le nom de ses ancêtres...

Quand elle aperçut le signe d'Ombre, elle la fit descendre en douceur puis elle s'étira les bras affin d'éviter toutes courbatures le lendemain.
"Merci ! Il y a des chances que se soit un de mes ancêtres. Faudra qu'je demande à mon père le jour où je le reverrais, enfin c'est pas d'main la veille."

Ensuite Ombre lui proposa d'échanger. Jenna n'était pas contre et elle était heureuse de ne pas avoir à faire à une princesse maniérée et égoïste comme Gulia car sinon elle aurait été obligée de la porter tout le temps...
Elle est vraiment sympa comme fille ! Alors si je récapitule, elle a trouver Alfred Kane poursuiveur au quidd en 1952, ok. Moi je dois chercher en plus de ma famille les Bailey et les -attends... quoi ?! c'est quoi ce nom ? Coton quoi ?"
"Pas de souci Ombre. C'est sympa de ta part mais si je suis trop loudre tu m'le dis hein ? Euh... oui je veux bien que tu me l'épelle même si je ne suis pas sûre de tout retenir parce que tout c'que j'ai compris et retenue c'est "Coton-narine" et pas sûre que se soit ça ou alors ta famille est vraiment étrange..."

La rouge et or remercie en souriant sa camarade. Elle aurait pu me lâcher comme un sac à patates, mais non. Enfin, c'est sans doute aussi pour éviter de faire du bruit que Jenna y est allée doucement. N'empêche, c'est sympa quand même. D'autant qu'elle ne lui a pas fait de commentaires du style "t'es trop lourde", "t'as mangé une vache à midi, ou quoi ?", ect. Bon, il s'agit surtout d'une preuve d'intelligence, en fait. Quand on voit la quasi maigreur de la Raiponce brune, on sait que critiquer son poids serait bête, car elle n'y peut pas grand chose. Elle est déjà au minimum par rapport à sa taille. Enfin, au "minimum" tout en restant en bonne santé. Descendre plus bas serait possible, mais dangereux pour elle. Et puis, être mince comme une allumette ne l'intéresse pas. Elle n'est pas comme ces filles qui font une fixette sur le poids et hurlent quand elles ont trois grammes de trop. Enfin bref.
La Serpy a donc potentiellement trouvé l'un de ses ancêtres. Tant mieux. La gamine aura peut-être de la chance, elle aussi. Une partie des propos de Ça lui fait cependant froncer les sourcils.

—Tu peux pas lui envoyer une lettre ? Ça s'rait plus rapide, non ?

À moins que Ça préfère éviter au maximum les contacts avec sa famille, comme la gryffonne l'année précédente. Ou qu'elle ne connaisse pas l'adresse de son père. Ou qu'elle ait oublié que les hiboux existaient. Ou... Stop ! Inutile de se faire des nœuds au cerveau en essayant de deviner. C'est tout toi, ça ! Un jour, tu vas avoir un court-circuit des méninges et t'auras l'air bien maligne ! Gloups. Est-ce possible ? Elle n'a jamais entendu parler de quelque chose de ce genre, mais ça pourrait très bien exister, après tout. La jeune fille déglutit avec difficulté.
Elle se reconcentre quand Jenna répond par l'affirmative à sa proposition. Puis étouffe un rire face à sa prononciation du nom "Kotonarimasu". Ce serait effectivement très bizarre si sa famille s'appelait ainsi. Mais ce serait drôle ! Enfin, peut-être trop. Réussirait-elle à ne pas s'agacer si tout le monde se moquait du nom de jeune fille de sa mère ? Non. Exactement. Et avec son caractère de cochon qui refait surface par intermittence, il y aurait aussi des risques de bagarres. Plus que des risques, même. Du coup, "Kotonarimasu", c'est mieux que "Coton-narine".

—Kotonarimasu. K, O, T, O, N, A, R, I, M, A, S, U. C'est japonais. Si on le lit découpé en Ko to nari ma su, ça veut dire en gros "sera différent".

Étais-ce prédestiné ? Le premier possesseur de ce nom de famille se doutait-il que ses descendants seraient des sorciers ? À moins que cet ancêtre n'en soit un lui-même. Elle commence a regretter de ne pas avoir plus étudié cette branche de sa famille. Obligée dès le plus jeune âge à parler japonais, à manger japonais et à apprendre par cœur les coutumes de ce pays, elle en a rapidement eu marre et a préféré laisser tomber. Elle est anglaise, un point c'est tout. En plus, la nourriture asiatique lui donne la gerbe. Sauf le chinois. C'est bon, la bouffe chinoise. Si ces ancêtres l'entendaient, eux qui ont toujours haï la Chine... Ils la renierait forcément. Juste pour des nems. C'est abusé.
Comme Ça quelques minutes auparavant, elle tend ses mains pour que sa camarade puisse grimper.

Mes excuses pour le délai !