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16 mai 2018, 06:57
 Solo  Jaques a dit  RPG++ 
Jacques a dit « Souris ! »

Et tu t'es exécutée.

Jacques a dit « Ris ! »

Alors t'as arrêté d'pleurer.


Elle marche lentement. Elle a peur de se faire entendre par quelqu'un. Ce serait désastreux si c'était le cas. Une âme égarée, vagabonde, perdue dans la foule vibrante de la Grande Salle. Elle veut sortir de cet endroit grouillant de monde. Ils ne sont pas comme elle. Certains rigolent comme des dindes et d'autres roucoulent avec leur tendre moitié alors que le soleil se couche lentement. Pourquoi ils ne pleurent pas ? Pourquoi ils vivent ? Ce sont-ils déjà posés la question ? Le monde, l'univers, est immensément grand. Ils ne sont que d'insignifiant microbes qui bouffent, qui détruisent, la Terre un peu plus chaque jours. Pourquoi ils ne crient pas à l'agonie, la douleur les crevant ? C'est la seule à voir combien il sont naïfs, idiots. Elle a envie de leur balancer à la tronche toutes les facettes de la vie qu'ils ne voient pas. La vie n'est pas qu'une belle est attirante chose. Elle est laide et égoïste. Elle offre tellement aux autres sans penser que le bonheur qu'elle distribue, elle le vole d'abord à certains. Elle fait crever des milliards de gens pour en faire devenir d'autres des héros de guerres. Elle se cache derrière milles beautés pour ne pas que les Hommes ne voient son vrai visage. C'est peine perdue, elle le voit quand même. Cassiopée elle aime pas la vie, le monde et encore moins les imbéciles heureux qui le peuplent. Ils semblent trop heureux, c'est louche, comme s'ils faisaient semblant d'être amis avec les autres. Comme s'ils voulaient seulement en tirer profit.

Malgré le fait qu'elle soit seule, elle sourit car c'est ce qu'on lui a dit de faire. Elle est heureuse car c'est ce qu'on lui dit d'être. Un masque de fer a remplacé son visage depuis bien longtemps, elle se demande même ce que ça fait d'être vraiment heureuse sans avoir à faire semblant. C'est une bonne fille, Cassiopée. Elle fait toujours ce qu'on lui ordonne, alors quand ses parents ont émit le souhait qu'elle prenne exemple sur la bonne humeur de son frère, elle s'est effectuée sans un mot. Elle va bien, c'est ce que tout le monde semble croire. Ils sont naïfs, même le plus grand des mensonges sonne comme la vérité pour eux. Ils ne cherchent jamais à voir plus loin que ne le permettent les apparences. Ils se disent tout le temps qu'elle ne peut pas mentir mais au fond ils ne savent pas. Ils ne comprennent pas la sensation de n'être qu'une ''autres'', d'être constamment don un  jeu. De ne même plus se reconnaître dans le miroir chaque matin. Elle sait très bien qu'ils ne devineront pas tout seul et pourtant elle n'a pas envie de leur dire. C'est la seule chose qui lui reste, toutes les autres choses sont parties en fumée, soufflées par les ordres qu'on lui donne sans penser aux conséquences. Tout le reste a disparu sous un masque. La seule chose qui lui reste c'est de savoir qu'au fond tout cela n'est qu'une comédie. Que si elle rit ce n'est pas que pour le plaisir des autres. Son esprit disparaît peu à peu pour laisser place à un vide inquiétant. Il finira par la consumer si personne ne fait rien. Ce n'est pas plus mal d'ailleurs, elle ne sera plus obligée de faire semblant. C'est peut-être pour ça qu'elle aime le théâtre. Elle ne peut qu'être douée. C'est comme si jouer était devenu une part de sa vie. Cassiopée elle aimait pas les autres mais elle devait le faire pour ses parents qui comprenaient rien. Pour ceux qui lui demandaient d'être normale. Pour tout ceux qui ne la voyaient pas. Pour tout le monde, sauf pour elle. Elle vivait pour les autres. Parce que ça valait pas la peine de vivre pour elle. 

Il te fallait juste quelqu'un,

Pour être ton pilier, ta lumière.

Tu rentrais dans une nouvelle ère.

Il te sortait de l'ombre tel un magicien.


Elle pouvait tromper tout le monde. Tous rentraient dans son jeu sauf une personne. Solenn Cooper. S'était devenue sa lumière, son soleil. Elle la tirait de l'ombre. Cassiopée était comme connectée avec l'autre. C'était comme si elles étaient destinées à se rencontrer. Le destin, pour la première fois, lui avait fait un cadeau. Après tant d'années à souffrir inutilement, elle comprenait pourquoi elle avait continué de subir ça. Tout au fond d'elle, elle savait  -elle l'avait toujours su- que quelqu'un serait son monde. Et tout ça avait fini par arriver, Solenn -son Soleil- était devenu son monde. Sans elle, respirer, marcher et vivre n'avait plus aucun sens. Elle se sentait tellement bien avec elle. Son cœur battait comme un fou et elle se sentait plus vivante que jamais. Même sans ses amies elle arrivait à vivre. Elle ne la comprenait pas vraiment, tout son être était un mystère, mais pour une fois elle voulait quelque chose. Valait et pas Devait. Elle voulait l'écouter, faire ce qu'elle lui suggérerait de faire. Ses ordres n'en étaient pas vraiment puisque Cassiopée les quémandait. C'était devenu aussi indispensable pour elle que le fait de voir et d'entendre. Alors, tout naturellement, la chaleur glaçante de Solenn lui faisait plus de bien que n'importe quoi. Elle voulait toujours la toucher pour une raison obscure, elle en avait besoin pour être sûre qu'elle était vivante et que son sang chauffait dans ses veines. Quand Solenn lui avait montré un nouveau chemin, elle l'avait suivi sans hésiter. Elle ne s'était pas méfiée une seule seconde et elle ne regrettait pas son choix. Mais même après toutes ces heures de réflexions et d'échecs cuisants, elle s'était décidée a garder son masque encore un peu. Juste le temps qu'elle puisse l'enlever sans s'arracher la peau. Elle ne l'enlevait qu'avec Solenn. Parce qu'elle n'était pas comme tout le monde. Elle n'était pas hypocrite et savait très bien quels étaient les moments où elle mentait. Elle savait même ses plus sombres secrets mais ça l'empêchait pas de rester avec elle. Elle était unique car elle savait le monstre qu'elle était mais elle continuait d'être son pilier. Solenn était Solenn et personne ne lui ressemblait.

Si Solenn avait été là, elle lui aurait prit la main et l'aurait serré avant de l'emener très loin de toute cette agitation. Elle lui aurait soufflé qu'elle n'avait pas à s'inquiéter si la plus jeune s'était excusée. Elle se serait laissée faire quand Cassiopée serait partie à la recherche des battements de son cœur. Sa main aurait été gelée, comme d'habitude, avant d'êre remplacée par une masse brûlante tellement Cassiopée lui aurait offert sa chaleur. Mais Solenn n'était pas là et il était impossible de la trouver dans le troupeau d'élèves. Elle était seule mais sentait la présence de son Soleil. Elle savait uoi faire. Ses pas la menèrent sans bruit à l'imposante double-porte qu'elle ouvrit difficilement pour finir par se glisser dans la fente qu'elle avait créé. S'était tous des moutons qui suivaient les autres sans penser eux-mêmes. C'était mal vu d'être habillé d'une certaine manière alors tout les élèves suivaient la mode sans s’apercevoir qu'ils rentraient dans la masse. Comme des pantins soumis au bon vouloir d'une force imaginaire. Elle ne voulait pas être un ''Monsieur tout le monde'' alors elle suivait pas les groupes. Elle n'était identique avec personne. Comme un électron libre, une bête qui suivrait pas le troupeau. Elle était bien en étant unique et elle comprenait pas pourquoi les autres ne se démarquaient pas plus, ils avaient tous la capacité de le faire mais il craignaient trop les ''Qu'en dira-t-on ?'' alors il n'en faisait rien. Le monde serait tellement plus intéressant si personne ne disait aux autres quoi penser et comment le faire. L'humanité n'était qu'une grande partie de Jacques a dit. Une seule erreur et le destin te faisait payer très cher. C'est peut-être pour ça qu'elle était comme ça. Parce qu'elle avait perdu la partie dès le premier tour.

Solenn comme un Soleil.

Une fille aux milles merveilles.

Le cœur qui s'emballe

Et qui efface à jamais ton mal.

Malgré tout ce qu'elle lui avait fait, Solen restait avec elle. Elles se complétaient. Cassiopée était la Lune, faite pour ne sortir que lorsque les humains s'endormaient. Elle faisait tout pour ne pas se faire remarquer, laissant son existence se faire éclipser par celle des autres. Solenn était mille fois mieux qu'elle mais elle ne la critiquait jamais. Cassiopée ne comprenait pas ça mais elle était contente de l'attention que Soleil lui portait. Si elle était la Lune, l'autre était le Soleil, c'était l'ordre logique des choses. Solenn, étincelait et méritait e briller plus que quiconque. C'est pour ça que Solenn était si importante pour elle. S'était son tout. Pour faire simple, sans elle, elle n'était plus rien.

Solenn était son pilier. Peu importe si les autres la voyaient pas comme elle le faisait, c'était pas grave. Elle l'aimait comme ça. Elle l'aimait comme une folle. Son cœur qui lui fracassait la poitrine était la plus belle chose. Elle l'aimait jusqu'à en crever.


Un simple battement de cœur pour une nouvelle vie.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.