Inscription
Connexion

05 août 2019, 19:24
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Nerveux depuis le début, anxieux depuis peu, le jeune garçon aux boucles blondes occupait son esprit par le balancement de son corps. Poids à gauche, poids à droite. Un mouvement répété et répétitif qui paradoxalement, apportait un peu de stabilité chez lui. Peut-être était-ce une question de balancement du cerveau ? Ou quelque chose à voir avec les couches des humeurs. Noires, bleues, jaune, rouge… Etant d’origine Britannique, il avait de l’humeur noire en surplus. La mélancolie, qu’on lui avait dit, « un caractère si atrabilieux, chez un si jeune garçon ».
Il s’était renseigné, sur ce genre de caractère. Avait tout d’abord, cherché la définition dans le dictionnaire, avant d’essayer de la comprendre, puis de l’appliquer à lui-même. L’atrabile. Un liquide noir, froid et sec se trouvant dans la rate. Un élément lié à la Terre.

Etait-ce à dire qu’il était trop terre-à-terre ? Peut-être. Même s’il ne se sentait pas très à l’aise avec ses deux pieds bien ancrés dans le sol : il se prenait les portes pour cause de rêveries, avait du mal avec l’ergonomie et ne savait d’ailleurs toujours pas distinguer sa droite de sa gauche ou comprendre concrètement ce qu’on lui disait, quand il demandait des directions. Alors, il avait cessé de demander, et se contentait de lever le nez vers le ciel. Dans les contes, les héros suivent les étoiles pour s’y retrouver.

Dans le ciel au-dessus de sa tête, se trouvaient tout pleins d’étoiles.
C’était un ciel magique, il l’avait lu dans une autre histoire. Créé spécialement pour cette école-là, afin d’y refléter le temps qu’il fait. Ou peut-être, était-ce là une vitre sur l’humeur et l’âme du château ? C’était une grande preuve de confiance, que de se mettre alors autant à nu. Les autres châteaux sont peints, ils se cachent. Dans celui de sa famille, les murs sont en pierres, c’est froid, probablement que ce château-là n’a pas d’âme (théorie à développer mais pas improbable).
Alors qu’ici, il y a une certaine chaleur. Et beaucoup d’émerveillement.

Pendant un instant, il est rassuré. Il oublie qu’il se trouve seul dans un lieu inconnu, avec des gens et du bruit et des odeurs de partout. Que tout est différent, rien n’est familier. Que sans se sentir particulièrement seul, il se désespère d’avoir perdu sa tranquillité passé. Il oublie également qu’il joue avec les doigts de sa main, dans des gestes répétés et rassurant, afin de justement, se concentrer sur ce beau ciel étoilé. Cette belle âme. Pendant un instant, il sent la chaleur du château, l’apprécie. Se sent un peu mieux que chez lui, car là, il se sent en sécurité.

Et, au loin, comme une berceuse, il entend la voix chiffonnée du Choixpeau qui entame sa chanson. Une tradition, un rituel. Quelque chose qu’il peut comprendre, connaître et accepter. C’est bienvenu. Et suivant la mélodie vocale, les battements de son cœur d’enfant reprennent petit à petit un rythme un peu plus acceptable.

Il expire doucement lorsque la chanson se termine. Et, comme si on lui avait percé sa bulle de tranquillité du bout d’une aiguille de conte de méchante fée, l’angoisse revient au grand galop.
Parce qu’une figure d’autorité commence à faire l’appel. Parce que les élèves appelés vont au compte-goutte devant tous, sous des yeux attentifs, déterminer le début et le reste de leur scolarité à Poudlard. Pour le dire en peu de mot : la vie entière d’un apprenti sorcier se jouait à cet instant précis.

Devant tout le monde. Qui observe dans un silence monacal. Tout seul.

Il ne peut s’entendre déglutir, tant son cœur semble vouloir s’échapper de son torse, déchirer sa robe de sorcier réglementaire pour ensuite s’enfuir rejoindre les étoiles et ne plus jamais revenir.

A, B, C, D, E, F, G… C’est quoi déjà la suite ?
J, déjà ?

Sa main gauche s’agite sur sa main droite : il presse ses articulations, masse son poignet, étire ses doigts. Sa nervosité augmente au fur et à mesure. Il se sent faiblir, des sueurs froides, la tête qui tourne. Le début de la fin, sans même avoir commencé !

« - LYNDON, Anathema ! »

Il en aurait pleuré, s’il ne s’était pas trouvé ainsi en public. Dans l’arrière de son crâne, il entend les voix mêlées de ses parents. Au-dessus de lui, il sent leurs regards. Une déception est si vite arrivée. Surtout une qui implique le reste de sa vie de sorcier.

Détaché de sa tête et de son cœur trop lourd, son corps tremblant, sur le point de fléchir, avance comme le condamné vers son gibet. Un pas après l’autre, maudire son manque de stabilité, se concentrer quand il faut monter les marches… Là, c’est le tabouret, il faut se retourner, s’asseoir… Et s’il n’arrivait pas à s’asseoir sur le tabouret, tombait par terre, se cognait la tête, mourrait et devenait fantôme sans jamais avoir rien fait de sa vie, mis à part échouer dans toutes les tâches qu’on lui demandait ?

« - Si jeune et déjà le cœur si plein d’angoisse, la tête si pleine d’épines… »

Le souffle qu’il ne se rappelait pas avoir retenu, est expiré de sa poitrine tandis que ses doigts serrent les pans de ses manches avec plus de force que ce à quoi l’on pourrait s’attendre venant d’une figure aussi pâle et aussi frêle.

« - Un vrai labyrinthe, je vois ça. Une ébullition constante, de l’appétit pour la création… Et beaucoup d’ambition. Oh oui, j’en vois là, finalement pas si bien caché. C’est moins le cas pour l’acharnement au travail. » Le jeune sorcier a au moins la décence de paraître embarrassé face au commentaire du Choixpeau. « Un grand goût de la découverte, de la ruse, aussi, surtout pour parvenir le plus vite à ses fins… De l’égoïsme, c’est lié. Et une curiosité de dévoreur… Serdaigle, Serpentard… Ce dernier te permettrait de t’élever, c’est ce que tu désires. Tu pourrais marcher vers la grandeur, être reconnu. Mais Serdaigle t’apporterait l’épanouissement que tu recherches en termes de création. Tu pourrais découvrir encore plus, imaginer… »

Un choix. Il n’en voulait pas. Il mettait toujours du temps pour choisir, quel que soit le choix en question. Même si, finalement, il revenait toujours à sa première décision.

« - Oh, je vois… Pour toi ce sera donc… SERDAIGLE ! »

C’est sans masquer son soulagement qu’il senti ses habits se colorer, le Choixpeau lui être retiré et son corps se mouvoir en direction d’une marée de bleue l’applaudissant. Il lui semblait être resté à discuter avec le Choixpeau pendant les heures, mais peut-être cela n’avait-il duré qu’un instant.

Il voulait être libre, indépendant, oui. C’était ce que lui avait dit le Choixpeau, ce à quoi son cœur aspirait.
Mais plutôt que de ramper, faire des compromis, discuter, négocier… Il voulait s’envoler, partir embrasser l’Absolu.
Quitter la Terre et sa mélancolie toute noire.

En observant ses mains de jeune pianiste à la peau translucide, suivant le dessin des veines, il se dit que le bleu lui allait bien.

Method in the Madness
Ière année RP : 2043-2044
Théana : there's alchemy between us

05 août 2019, 19:48
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Diana était un peu perdue. Durant le trajet dans le Poudlard Express, elle avait partagé un compartiment avec une première année qui lui avait à peine adressé la parole. Pourtant, ses parents lui avaient raconté que c'était pendant le voyage jusqu'à Poudlard qu'ils avaient chacun rencontré leurs meilleurs amis respectifs. Diana, elle, était tombée sur une petite fille qui ne l'a même pas regardée dans les yeux lorsqu'elle a demandé si elle pouvait s'asseoir avec eux.

La suite n'avait pas été mieux. N'ayant pas fait de connaissances dans le train, elle s'était mise dans une barque avec deux garçons et une fille qui bavardaient joyeusement. Ils n'avaient pas l'air méchant, mais de nature timide et méfiante, l'enfant avait pris bien soin de ne pas croiser leur regard. Elle avait raté sa chance, et était à présent seule pour son arrivée dans le hall d'entrée.

“Bienvenue à tous à l’école de Poudlard. Je suis Marty Lamberts, votre sous-directeur pour cette année scolaire.” s'exclama une voix masculine alors que le groupe observait avec de grands yeux le décor qui l'entourait.
“Cette première soirée à Poudlard sera déterminante pour votre scolarité. Vous allez être répartis entre quatre maisons : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chacune possède ses propres caractéristiques, ses valeurs, ses forces, et deviendra votre famille. Vous pourrez lui apporter des points par votre travail et votre comportement, mais également lui en faire perdre. À la fin de l'année la maison ayant le plus de points remportera la coupe des Quatre Maisons. À vous de faire honneur à votre maison.”


Le groupe suivit le professeur Lamberts dans un dédale de couloirs, Diana trainant des pieds, observant avec grande attention l'architecture du bâtiment. Enfin, ils s’arrêtèrent devant une grande porte en bois. Le sous-directeur s’apprêtait à pousser le battant, lorsqu'il se ravisa pour se tourner vers eux.

“Derrière ces portes se trouve la Grande Salle où se déroulent tous les repas ainsi que les cérémonies importantes. Ce soir, celle de la Répartition vous permettra de connaître votre future maison. Tous les autres élèves ainsi que vos professeurs sont déjà présents comme vous l’entendez, alors préparez votre entrée. Mais ne vous inquiétez pas, tout ira bien.”

Enfin, il ouvrit les portes menant à la Grande Salle. Cette fois-ci Diana Wile était curieuse. Ses parents lui avaient décrit en long et en large cette salle si particulière et son plafond magique. Mais rien n'égalait ce qu'elle voyait sous ses yeux. Quatre grandes tables représentants les quatre maisons étaient installés dans la longueur de la pièce tandis que la table des professeurs était dans l'autre sens. Des bougies flottaient dans toute la salle et surtout, un immense plafond reproduisait le temps. A ce moment-ci, des milliers d'étoiles parsemaient un ciel noir d'encre, la trainée caractéristique de la Voie Lactée barrant ce magnifique tableau de son sillage blanchâtre.

Diana n'avait pas remarqué que pendant son observation de la salle, le groupe s'était arrêté juste devant la table des professeurs, devant une sorte de chiffon sale et rongé aux mites posé sur un tabouret. Rapidement, elle comprit à qui elle avait affaire: le Choixpeau magique. Celui qui allait décider de son avenir dans l'école.
Lamberts frappa des mains à deux reprises. Le claquement sourd se répercuta entre les murs de la salle, et le silence se fit rapidement.

“La Cérémonie de répartition va pouvoir débuter”, dit le sous-directeur, sa voix portant dans toute la salle.

Une large déchirure barra le Choixpeau, qui se mit à chanter. L'enfant écouta attentivement les paroles, mais elle ne trouva pas de sens caché à celles-ci, elles ne faisaient que présenter les différentes maisons de Poudlard en énonçant leurs qualités respectives.
Lorsque enfin la Répartition commença, Diana se mit à se poser des questions. Où allait-elle être placée? A Poufsouffle? Non, ça l'étonnerait, elle n'était pas assez patiente et tolérante pour y entrer. Serpentard? Il est vrai qu'elle nourrissait une certaine ambition, mais était-ce assez? Il ne restait que Gryffondor et Serdaigle, les maisons de ses parents. La jeune fille était quasiment certaine que cela se jouerait entre ces deux maisons.
Le petit groupe se désemplissait au fil de la Répartition, et il ne restait que trois élèves lorsque Marty Lamberts s'exclama:
"Wile, Diana!"

Pendant quelques secondes, le trouble et l'anxiété passa dans les iris émeraudes de Diana, avant qu'elle reprenne ses esprits et adopte à nouveau son allure altière et son regard déterminé. Lorsque le sous-directeur posa le Choixpeau sur sa tête, plus rien n'avait de sens, excepté cette petite voix qui murmurait:

"Diana Wile... Oh... Je vois... Poufsouffle ne te conviendrait pas, trop altruiste pour toi. Non, Serpentard ne me semble pas adapté, même si je vois en toi de l'ambition et un soupçon de ruse. Serdaigle te conviendrait très bien. Tu es intelligente et possède une soif d'apprendre sans nom. Mais Gryffondor t'irait aussi. Tu es courageuse, déterminée, brave... Le choix n'est pas simple..."

Inconsciemment, Diana ne put s'empêcher de s'impatienter. Qu'attendait-il, enfin?

"Oui, oui, ça va... Les deux maisons te combleraient, mais je pense tout de même que tu t'épanouirais encore mieux chez... GRYFFONDOR!!"

Des applaudissements explosèrent à la table des rouge et or située tout à droite. Diana s'empressa de rendre le Choixpeau au professeur Lamberts pour rejoindre sa maison, un sourire timide aux lèvres. Gryffondor lui réservait un accueil chaleureux, et une flamme d'espoir renaquit dans le cœur de la petite sorcière.

☁︎ Avoir peur de laisser une trace, et pourtant marcher sur la neige ☁︎

07 août 2019, 20:39
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Magique. Fantastique. Superbe. Je ne sais plus si je rêve ou pas. Je ne sais plus si je suis seule ou entourée de gens qui contemplent cette salle comme moi. Peut-être que j'en fais trop, que ce n'est pas si fantastique que ça. Que mes yeux idéalisent toujours tout. Mais en fait je m'en fiche, c'est magnifique et véritable ou pas, cette sensation de joie ne partira pas avant la fin de la soirée. Fin. Oh que je hais ce mot ! Mais je ne veux pas y penser, je veux juste profiter. Pour un instant. Et du reste, je m'en fiche.
Avant d'entrer dans la salle, je me suis efforcée d'écouter attentivement le discours du professeur adjoint mais je n'arrivait pas à me tenir en place. J'ai eu du mal à ne pas me ruer sur la porte et essayait de l'ouvrir. Mon comportement est certainement très immature mais je ne tiens plus en place. Comme une vraie gamine. Mais je m'en fiche.
Chaque chaise. Chaque bout de rideau. Chaque table. Chaque élève. Tout est magnifique. Chaque seconde est mémorable. Je ne me sens même plus marcher jusqu'à l'endroit où on est sensée attendre qu'on nous appelle.
Les élèves plus âgées nous regardent. Et ça crée un certain malaise. Mais je suppose que c'était pareil pour eux. Et pour ceux d'avant. Comme une boucle éternelle qu'on ne peut pas dévier. Mais je m'en fiche.
Enfin, j’aperçois le Choixpeau. Pointu, rabougri, petit. Comme un chapeau basique, en fait. Mais en réalité, il l'est le maître du destin de chaque personne présente dans la salle. Il a le choix entre quatre destins, peut-être parfois un peu similaires, et c'est lui qui décide. Je trouve ça marrant que ce soit lui qui en décide mais je sais que ça embête certains qu'il lise dans nos pensées. Moi, je m'en fiche.
Même si j'avoue avoir un petit peu pitié de lui, d'un côté il passe sa vie enfermé dans un bureau et de l'autre il tire les ficelles de tout Poudlard. Alors qu'il n'est qu'un chapeau. Mais il est magnifique. IL est formidable. Il est fantastique. Comme chaque chose qui touche à la Magie. Même si elle peut parfois se révéler dangereuse. Mais je m'en fiche.

Monsieur Lamberts frappa des mains et toute la salle se tut. Quelle autorité ! A l'écoute de sa chanson, je comprends que mon avenir se joue maintenant. Gryffondor, Serdaigle, Serpentard ou Poufsouffle. Ces 4 mots que se répètent certainement tout mes camarades. Peut-être avec une préférence pour l'un. Me concernant, je n'en ai pas. Je ne sais pas si je correspond à l'une des maisons en particulier et je n'y ai pas vraiment réfléchi. L'idée d'être ici était déjà assez prenante en soi. Mon cœur bondit. C'est à la fois fantastique et stressant. J'adore.
Arthur m'avait décrit la sensation qu'on ressentait, une fois devant le Choixpeau à attendre son nom. Stress, joie, appréhension, envie, émerveillement, peur. C'est exactement ça, mais maintenant je comprends vraiment ce qu'il voulait dire. J'adore.
MacMaulan. Je suis au milieu de la liste environ. Ça me laisse du temps pour laisser mes émotions venir parcourir mon corps. Mon père était là à ma place. Il fut envoyé à Poufsouffle et comme moi, il avait passé son temps à observer la salle et être émerveillé. Mon frère aussi y était. Il fut envoyé à Serdaigle et il n'avait cessé de déverser ses connaissances à ses camarades. Ma sœur y sera sûrement. Et elle passera son temps à crier de joie ou de colère et à se faire remarquer... Je ne dois pas penser à ça. Je vais bien. Je suis bien. J'adore.

Monsieur Lambert a commencé à appeler les gens en Mac. Je me rends compte qu'il y en a beaucoup trop à mon goût. Et qu'il y a pas mal de brunes aux yeux verts aussi. Je suis parfaitement banale. Sans rien. Moins que les autres. Inintéressante. C'est pas grave. Peut-être que si. Je suis à Poudlard, je ne dois pas y penser. C'est toute ta vie. C'est pas gr...

- Welmina MacMaulan !

Au début, j'entends à peine mon nom. Je ne réagis qu'après. J'avance. Un pas puis un autre. Toute la salle me regarde, comme je regardais les autres avant. Il faut que j'essaye de me dépêcher, au fond la plupart attende surtout le banquet. Mais non, je dois penser à moi et être égoïste et rester autant de temps que le Choixpeau me gardera.

Je ne tremble pas. Je souris. Je n'ai pas peur. Je suis heureuse. Je vis.

D'un pas sautillant, je rejoins le tabouret et m'assois dessus. C'est drôle, à quelle point on se sent puissant ici. Je détaille chaque personne de la salle, certains me regardent, d'autres discutent, d'autres encore baillent et certains sont près à applaudir. Lorsque le Choixpeau est posé sur ma tête, je ressens un frisson dans tout mon corps. Sa voie s’élève et je crois d'abord qu'il parle dans la salle alors qu'en fait il lit mes pensées et introduit les sienne dans ma tête.

- Welmina. Welmina. Welmina. Un très joli nom, presque aussi beau que ta personnalité.

Je rougis. Qu'entend-il par là ?

- Des qualités et des défauts. C'est un choix à moitié évident et à moitié complexe.

Banale et normale. Je sais. Je suis une fille faîte de blanc et noir. Qu'on apprécie, qu'on n'aime pas. Une fille moyenne. Juste normale.

- Je vois au plus profond de toi comment tu te trouves. Sous tes sourires, se cache un esprit recroquevillé sur lui-même et dépité par les disputes de ses parents.

Je ravale une larme. Ce Choixpeau est atroce mais tellement vrai, je ne pensais pas qu'il parlerait de mes peines et en tout cas... pas aussi vite. Toute ma joie s'est évaporé avec ses paroles, Ne sachant pas si c'est utile d'essayer de lui transmettre des paroles par ma tête. Je souffle un :

- Je t'en prie tais-toi...

- Ta famille est un sujet sensible, à ce que je vois... Tu sais qui aimait beaucoup sa famille aussi ? Ton père ! Et pour cela il fut envoyé à Poufsouffle. Ton frère, lui, fut envoyé à Serdaigle, grâce à sa culture et son intelligence mais malgré ta curiosité tu n'as pas assez de qualités intellectuelles pour rejoindre l'ancienne maison de ton frère.

Sympa. Mais il est vrai qu'Arthur est très intelligent. A cet instant, j'aimerais tellement le voir là au milieu de tous ces élèves bleus et bronzes. J'essaye de l'imaginer mais c'est différent, il a toujours était là pour moi et je lui dois beaucoup.

- Donc, Serdaigle est bannis. Même si tu aurait pu correspondre... Serpentard, n'est pas non plus ta future maison. Ce qui nous laisse donc Poufsouffle et Gryffondor.

Je ne sais plus quoi penser. Est-ce que je suis heureuse d'y être enfin ? Triste de ce qu'il a dit ?

- Il est clair que tes qualités conviendraient bien plus à une des deux maisons. Mais avant que tu n'ailles rejoindre cette table, il faut que tu sache que tu as de belles qualités. Surtout reste toi-même et ne te dévalorise pas. Et je suis sur que si tu suis mes conseils, tu deviendras une superbe élève de...

Gryffondor !


Et c'est un véritable vacarme s'impose dans ma tête. Entre les applaudissements, ce mot qui résonnent « Gryffondor », Gryffondor, cette voix qui dit « Ecoute le Choixpeau », cette autre qui dit « Dépêche toi d'aller t'asseoir, tu fais perdre du temps à tout le monde ». Dix secondes plus tard, je suis assise à la table des Gryffondors, je ne me suis même pas senti bougé. Pendant quelques secondes je fixe le vide, voilà c'est fait. L'élève suivant est aussi envoyé à Gryffondor, j'applaudis de toutes mes forces et lui adresse un signe de tête quand il passe dans les rangs. Voilà, le meilleur est fait. Et le plus dur aussi.
Dernière modification par Welmina MacMaulan le 02 sept. 2019, 19:28, modifié 1 fois.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e

08 août 2019, 18:37
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Enfin. Enfin un endroit où Beth peux se réinventer, ne montrer que ce qu’elle ne souhaite, un endroit où elle peux choisir ses amis. Encore faudrait it qu’elle ait des amis. Tout le monde semble si excité, et cela ne peux l’empêcher de l’horripiler, pourquoi parlent-ils tant alors qu’ils pourraient admirer ce qui les entoure en silence, inspectant chacun des nombreux détails qui ne demandent qu’à êtres scrutés, et c’est exactement ce qu’elle fait. Elle soupire lorsque les enfants autour d’elles se chuchotent dans les oreilles, pointent du doigt ou si elle aperçoit un regard inquiétant sur leur visage brillant à la lueur faible de la chandelle. Son regard est froid, inexpressif, et sa posture est arrogante, et s’amuse à lancer des regards noirs aux filles parlant sans arrêt, aux garçons chuchotant en pointant du doigt quelque chose de si visible qu’il faudrai s'inquiéter si l’interlocuteur ne l’avait pas remarqué.

Elle est seule, dégageant une énergie si froide qu’aucun enfant n’ose lui adresser la parole de peur que Beth ne lance ses paroles glacées avec pour seule intention d’envoyer des pics. Bien qu’elle ne l’admette pas, elle se sent triste de n’avoir personne avec qui partager ce moment si important et mémorable de sa vie, et à l’opposé des enfants ici, n’aura personne à qui le raconter, personne qui sera assez curieux ou aimable pour lui demander si ce moment était magique à ses yeux.

Elle suit le groupe bruyant, se dirigeant vers la Grande Salle. Bien que son expression ne démontre le contraire, Beth ne peux s’empêcher de passer ses portes imposantes et enfin découvrir cette salle enchantée qui fait tant parler d’elle, et s'attendant à être déçue, ne peux s’empêcher d’écarquiller les yeux lorsque que ceux-ci embrassent la salle d’un coup d’oeil.

Clignant des yeux, elle retrouve son regard glacial et croise ses bras. Comme les enfants, elle veut trépigner de joie, mettre son inexpressivité de côté et attraper les épaules d’une fille et lui chuchoter toutes ses émotions, mais elle reste seule. Ses yeux brillent d’admiration, son cœur bat la chamade et son souffle se coupe. Au-dessus d’elle se trouve un magnifique ciel parsemé d’étoiles nacrées, la lune imposante brillant plus que jamais, et des centaines de bougies brûlant éternellement tandis que le brouhaha cesse sur leur passage.

Rapidement ils sont emmenés au devant d’une estrade, un silence pesant dans la salle tandis qu’un professeur se dirige vers eux tenant un vieux chapeau en haillons, délavé. Un à un les élèves sont appelés sur le tabouret, face aux nombreux visages anxieux et admiratifs, et en un rien de temps Beth est appelée. D’un pas confiant elle grimpe la marche est s’assoit sur le tabouret de bois, un sourire orgueilleux sur ses lèvres, voilà la seule expression que les élèves verront d’elles ce soir là. Pour être franche, Elizabeth est pétrifiée. Cela ne fait que quelques secondes que la jeune fille connaît l’existence des quatre maisons et ne parvient même pas à retenir leur nom.

Aussitôt que le chapeau frôle ses boucles blondes, son cri fend le silence d’une voix rauque et chaude.

 ‘Serdaigle !’

Ce même regard arrogant et petit sourire sur son visage, Beth se dirige lentement vers la table la plus bruyante qui éclatant en applaudissements et sifflement lorsque le chapeau annonça ce mot. Son cœur battant fort, elle parvient à peine à se concentrer sur ses alentours, son souffle tremblant, ses mains moites, elle mit sa mèche de cheveux derrière son épaule en s’asseyant, avant de serrer les mains des ses camarades dont elle ne se souviendra pas du nom.
Dernière modification par Elizabeth Edevane le 13 août 2019, 14:03, modifié 2 fois.

08 août 2019, 19:26
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Le moment tant attendu était enfin arrivé.
Alan et le reste du groupe de nouveaux élèves furent alignés devant la table des professeurs. A côté du sous directeur, un chapeau en piteux état avait été posé sur un tabouret. Sa mère et son frère lui avait parlé de cette cérémonie. Mais il devait admettre qu’il n’avait aucune idée de la maison dans laquelle il allait tomber. Sa mère venait de Serdaigle, son frère, lui, de Serpentard. Sera-t-il dans l’une de ses maisons ? A vrai dire, cette question ne le dérangea guère. Alan espérait simplement que la maison choisie soit la bonne. Il ne souhaitais qu’une chose pour le moment : réussir sa scolarité.

Les noms des élèves défilèrent les uns après les autres tandis que le groupe de nouveaux rapetissait. Puis ce fut le tour d’Alan.

- Alan Dusk, annonça Mr. Lamberts, un parchemin à la main.

Alan grimpa quelques marches et alla s’asseoir sur le tabouret. On lui posa aussitôt le chapeau sur la tête.

- Hmm... un Dusk... Je me souviens avoir envoyé ton frère à Serpentard pour sa volonté de fer et son esprit rusé. Tu n’es pas si différent de lui : le même désir de faire ses preuves, une ambition flamboyante, de l'ingéniosité... Tu redoutes l’échec... Tu serais à ta place chez les Serpentard. Cependant, tu as du sang de Morcom en toi. Ta mère avait soif de connaissance. Elle était lucide et dotée d'un intellect remarquable, tout comme toi. Serdaigle t’irait bien il n’y a pas de doute. Hmm... où vais-je te mettre ? Il n’existe qu’une seule maison dans laquelle tu pourras pleinement t’épanouir, et cette maison n’est autre que... SERPENTARD !

Sur ces mots, des applaudissements s'élevèrent du côté des élèves de Serpentard. Alan se leva et alla s’installer à la table de sa nouvelle maison. Son frère lui fit un sourire qu'il lui rendit aussitôt.
Alan était désormais un Serpentard et fier de l'être.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
-A.D.

10 août 2019, 01:38
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Le premier jour

Je descendis du train, et arriva devant l'immense château de Poudlard. Ce soir là, il pleuvait des cordes, et j'espérai juste rentrer à l'intérieur du château. Une fois arrivé en haut, je rentra à l'intérieur de la grande salle.J'était choqué, il n'avait jamais vu quelques chose d'aussi somptueux et chaleureux à la fois.

Je marchais, lentement, tournant la tête de gauche à droite, regardant toutes les têtes des autres élèves rivés sur moi. Mes pieds étaient congelés, et mes chaussures étaient trempés d'eau.

Le directeur se leva, et dit les noms des différents élèves pour qu'ils sachent leurs futures maisons. Jusqu'au moment, où c'était à mon tour !


- NEO WHITE !

La boule au ventre se fit sentir, et je tourna la tête derrière moi, comme si il y avait une 2 ème personne qui avait le même nom et prénom que lui.

Je m'avançais alors, la tête haute, et je pris mon courage à 2 mains. Je m'assis sur la chaise et je sentis le chapeau sur ma tête. Il marmonnait des choses, qui pourtant était facile à comprendre, mais j'étais tellement stressé, et impatient, que je n'écouta rien.


- POUFFSOUFLE !

Je sentis le châpeau s'enlever de ma tête, et un sourire se dessina sur mon visage. Je me leva, et me tourna pour regarder le directeur. C'était le plus beau jour de ma vie.

En fond, tous les poufsouffles applaudirent et je fus si content je que fis un petit saut. Je les rejoignis à leur table, le sourire aux lèvres.

11 août 2019, 05:10
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Quand ils pénétrèrent dans la salle commune du château, Maximilian eut le regard absorbé par le plafond étoilé, a tel point qu’il ne se sentait ni stressé ni impressionné par la présence de tant d’élèves. Quand-t-il fut son tour de s’assoir avec le choixpeau, il se posa et encra plusieurs fois son fessier au fond du siège. Son regard se concentra instinctivement sur sa camarade, Gabriella. L’on lui mit alors le choixpeau sur la tête. Complètement ailleurs, il continuait de la regarder, il n’entendit qu’à peine les mots du choixpeau jusqu’à cette fois, percevoir le verdict.

- « Serdaigle ! » s’exclama-t-il.

Les élèves de Serdaigle pour certains, se levèrent, d’autres applaudirent toujours assit et une minorité sorti de table pour venir l’accoster.

RP 2ème année (2044 - 2045)
- Avatar commun avec Debra Brunn -

l'amour est l'argent du bonheur - Maximilian

14 août 2019, 18:39
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Yusuke n'entendais qu'un bourdonnement constant, mettant en sourdine les très nombreux bruit de discutions qui emplissaient toute la grande salle. Malgré le fait que le jeune homme s'était longuement préparer avec sa mère pour cette occasion, il ne pouvais nier être impressionné, et légèrement tendu.

C'est a peine si il avait vu le ciel magique ou encore les centaines de chandelles qui voletaient un peu partout tant l'idée de se retrouver devant tout les élèves avec le Choipeaux sur la tête lui serrait l’estomac.

Quand le sous directeur fit son petit discoure, Yusuke se remémora tout ce que sa mere lui avait dit sur les différentes maisons. Cette dernière avait été a Gryffondor, ce qui bien sur avait une influence sur les informations qu'elle lui avait donné. Malgré tout, Yusuke ne savais pas vraiment si il avait une preference ou non.

Le jeune homme sursauta quand il entendit son nom résonner dans la salle et c'est raide comme un piquet qu'il alla s’asseoir sur le petit tabouret. Quelqu'un lui enfonça le Choipeaux sur le crane avec légèrement plus de force qu'il n'en fallait.

Les yeux fermés, Yusuke essayais de controller son stress qui lui donnait presque la nausée en se concentrant seulement sur le poids de ce couvre chef. Malgré le silence qui régnais sur la salle, il entendis très clairement une vois rauque a l’intérieur de son crane. Cette dernière remontais a la surface les moindre details de son passé et de ses sentiments, ce qui rendis le nouvel élève légèrement mal a l'aise.

Après un instant qui lui paru interminable, le Choipeaux parla ouvertement d'une vois qui fit de nouveau sursautter le jeune homme.

"Serdaigle !"

Des applaudissement éclatèrent dans la salle et tout les élèves d'une table se levèrent en faisant le plus de bruit possible.

Le Choipeaux lui fut repris et le jeune homme pris la direction de la table la plus bruyante pour rejoindre ceux qu'il devait maintenant appeler ses coéquipiers pour ce qui sera de ses sept prochaines années. C'est avec le rouge aux joues et la nausée qui persistait qu'il s'assis a la table des Serdaigle en serrant les mains qui se tendait devant lui sans vraiment savoir a qui elles appartenaient. Il était partager par le plaisir d'entrer dans cette prestigieuse maison reconnu pour ses membre érudit et la peur de décevoir sa mère qui aurais adorer le voir a Gryffondor.

Quand le silence repris ses droits, Yusuke s’enfonça un peu plus sur sa chaise et espérais finir cette cérémonie sans vomir.

Jeune sorcier a la recherche d'aventure.
-"Partir c'est mourir un peu mais mourir c'est partir beaucoup."

16 août 2019, 12:00
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
1er Septembre 1944

Derrière ces portes se trouve la Grande Salle où se déroulent tous les repas ainsi que les cérémonies importantes. Ce soir, celle de la Répartition vous permettra de connaître votre future maison. Tous les autres élèves ainsi que vos professeurs sont déjà présents comme vous l’entendez, alors préparez votre entrée. Mais ne vous inquiétez pas, tout ira bien.

Elio commençait à en avoir marre d'attendre d'entrer dans la salle. Son père lui avait déjà tout expliqué, de A à Z, comment la cérémonie allait se dérouler et il n'avait pas besoin d'entendre ces explications lassantes une deuxième fois. Tout ce qu'il souhaitait, c'était s'asseoir sur ce tabouret, que le choixpeau l'envoie à Gryffondor ou Serpentard, une maison qu'il jugeait de "commune" et qu'on le laisse enfin respirer dans le dortoir, après ce long voyage passé seul à regarder le paysage défiler.
Pourtant, quand le sous-directeur ouvrit les portes imposantes de la Grande Salle, il fut prit d'une d'amnésie soudaine. Comme si ouvrir ces portes avait complètement effacé les explications précises de son père et l'assurance dont il s'était éprit. Il se liquéfiait d'angoisse, littéralement. Le groupe de première année commencèrent à avancer timidement vers le fond de la salle, guidés par le sous-directeur, leur seul repère sûr dans ce lieu inconnu. Le jeune garçon essaya de glisser des regards par-ci, par-là sur les élèves déjà assis. Il y avait beaucoup plus d'élèves que ce qu'il avait imaginé. Il s'était promis avant d'arriver de s'ouvrir aux autres, mais leurs visages semblaient si étrangers et différents de lui, qu'il pensa que s'ouvrir aux autres serait impossible. Désespérément, il chercha une personne avec qui il accrocherait au premier regard, comme dans les films, mais le brun se rendit compte rapidement que ça ne marchait absolument pas. Il avait soudain l'impression que toutes ses convictions s'étaient effondrées, et ressentait ce que pouvait ressentir un addicte à l'alcool qui venait de décider d'arrêter de boire, mais ne tint pas une heure avant d'aller dans un bar. Une sorte de frustration mêlée à un désespoir profond.
Ils arrivèrent finalement au bout de leur court périple à travers les regards et jugements des autres élèves. La liste des élèves semblait interminable, quand enfin son tour arriva et il souhaita presque immédiatement de retourner dans le Poudlard Express. Elio était perdu, il attendait ce moment depuis si longtemps, et maintenant, enfin à Poudlard, il tremblait de peur. Au fond il savait très bien pourquoi. Le problème n'était pas de quitter ses parents, de ne pas être à la hauteur des cours ou d'être seul, comme d'autres élèves. Le problème d'Elio était différent, moins commun. Il avait peur de ne pas être accepté, de ne trouver personne qu'il l'apprécierait pour ce qu'il est. Ou pire, que des élèves, des professeurs se moquent de lui. Car affirmer son identité en tant que garçon tout en ayant un physique de fille nécessitait des qualités morales qu'il n'avait pas.
Tandis qu'il pensait à tout cela, il s'était déjà avancé inconsciemment vers le tabouret, s'était assis, et le choixpeau avait été posé sur sa tête. Lorsqu'il s'en rendit compte, il vit toute la foule d'élèves assis, sentit leurs regards pesant sur lui, et commença à paniquer. Puis doucement, il reprit ses esprits, se calma et se concentra. Tandis que le choixpeau lisait en lui, il essayait de penser comme le personnage qu'il s'était inventé : courageux, dur et impassible.

Arrête de faire semblant petit sot ! C'est ridicule.

Le choixpeau avait immédiatement deviné qu'il cachait sa véritable personnalité. Il se sentait maintenant grotesque assis sur ce tabouret, à ne pas réellement savoir qui il était. Alors il décida de fermer les yeux pour ne plus entendre le bourdonnement des conversations et se laisser porter par ce que le choixpeau dirait.

Hm.. Serdaigle !

Les applaudissement fusèrent. Serdaigle ?! C'était la dernière chose à laquelle il s'attendait. Malgré qu'il était encore sous le choc, il fut contraint de se lever en voyant les signes du sous-directeur qui lui iniquait la table des aigles. Elio s'y rendit, essayant de réaliser sur la courte distance qui le séparait de sa maison; qu'il allait entrer à Serdaigle. Les préfèts lui firent signe de s'asseoir, ce qu'il exécuta aussitôt. Une fois assis, il pouvait maintenant voir avec précision chaque visage qui composait la maison bleue. Quelques "Bienvenue Elio" lui parvinrent à l'oreille. Et, étrangement, les visages qui le regardaient en souriant et qui l'avaient bien appelé Elio, son nouveau prénom, lui réchauffa le coeur et lui redonna l'envie de s'attacher à ses résolutions et de se faire des amis. Finalement, Serdaigle ne semblait pas être une si mauvaise maison.

; 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐞́𝐜𝐡𝐚𝐩𝐩𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐞.
; 𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞́𝐜𝐡𝐢𝐫𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐭.
⠀⠀⠀─ almodòvar⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀#3d85c6

20 août 2019, 14:34
 sept.2043  La rentrée des 1ères années
Rentrée de Septembre 2038
0. On en reparle dans sept ans


Quand on avait jamais été à l'école, on ne pouvait qu'être stressé à l'idée de faire sa rentrée pour la première fois. Il y avait aussi de l’excitation, de l'impatience et pour Judith une note d'euphorie. Enfin elle entrait dans le monde de la sorcellerie.

Durant le trajet elle s'était remémorée ses parents parlant de leurs maisons respectives. "Serdaigle est idéale pour les érudits, il faut parfois savoir se centrer sur soi-même plutôt que sur les autres. Aller à serdaigle c'est la certitude que tu réussiras ta vie ! "
"Oh mais serpentard aussi c'est très bien ! C'est pour les malins, les tacticiens. Franchement y a pas mieux pour réussir."
Elle savait qu'il en existait deux autres, mais il paraissait évident qu'elle allait finir dans l'une de ces deux-là. Si ces parents y étaient, elle y serait. D'ailleurs son grand frère était à serdaigle, comme leur mère.

Elle ne l'avait pas vu depuis le quai d'ailleurs...où pouvait-il bien être passé ? Dès qu'elle et les autres élèves entrèrent dans la grande salle elle le chercha du regard. Il lui fit un signe de la main et un grand sourire avant de s'asseoir aux côtés d'amis à lui. Rassurée elle suivit la file.

Son cœur commençait à battre dangereusement vite. A moitié subjuguée par les bougies flottantes et le plafond couleur nuit elle oublia d'écouter ce qui se passait devant elle. Et si rien ne se passait comme prévu ? Des dizaines de scénarios désastreux se bousculaient dans sa tête.

Quand on commença à appeler des élèves dont le nom était en "D" elle donna à nouveau toute son attention à ce qui se disait. Elle jeta encore un regard à son frère qui applaudissait un nouvel arrivant sourire aux lèvres. "Dumaray Judith"

Ses jambes tremblaient, elle le sentait plus que jamais. Un malaise désagréable ne daignait sortir de son ventre. Elle s'avança et pendant quelques secondes la salle lui sembla excessivement silencieuse.
Lorsqu'elle s'assit sur l’estrade elle prit conscience du nombre d'élèves. Elle se mordit la joue pour rester calme et mit le chapeau chanteur sur sa tête.

Pour elle l'instant semblait décisif. Il l'était mais pas tant que ça si on y réfléchissait bien, peu importe la maison dans laquelle elle allait tant qu'elle lui correspondait un tant soit peu. Mais ça elle ne le voyait pas, en s'asseyant sur cette chaise elle jouait sa vie.

Quand le choixpeau cria "Poufsouffle" elle crut défaillir. Sans cligner une fois des yeux elle se dirigea lentement vers la table jaune, abandonnant le chapeau sur la chaise tiédie par les premières années en sueurs. Elle s'assit et c'est alors qu'elle réalisa ce qui venait d'arriver. Elle eut l'impression que son estomac descendait dire bonjour à ses pieds.

La gorge nouée elle sourit à ceux qui l'entouraient puis fit mine de s’intéresser à ce qui avait lieu devant les quatre tables. Elle n'était ni à serdaigle, ni à serpentard... Mais qu'allaient dire ses parents ? Elle n'osa même plus regarder son frère.

Elle suivit presque à contrecœur le préfèt chargé de les guider à leur salle commune. Dès qu'elle le put elle se trouva un lit et s'y assit pour écrire à ses parents qu'elle était désolée.

#375D81