Lili était un peu gênée devant les deuxièmes année. Elle ne savait pas vraiment se comporter avec des gens un peu plus vieux qu'elle. En effet, la jeune fille n'était entourée que de ses parents et ses grands-parents. À Poudlard, il y avait tellement de personnes que Lili perdait un peu le fil. 

LA BAGUETTE DE SUREAU AUX MAINS DE KRISTEN LOEWY - HISTOIRE D'UNE CONQUÊTE

En même temps que Lili était dans ses pensées, le garçon de Gryffondor avait lu le titre à voix haute. Comment se faisait-il que Kristen Loewy ait cette baguette? Elle croyait que la baguette de Sureau avait été détruite dans le temps de Harry Potter, quelques décennies plus tôt. Enfin, la jeune fille était vraiment mélangée et ne savait plus trop comment réagir. Sa directrice possédait donc cet objet si puissant? Celui qui venait du conte des Trois frères? Lili eut soudainement encore plus d'admiration pour Miss Loewy qu'elle n'en avait déjà. La jeune fille, en plus d'être perplexe, était très impressionnée. La sortant de sa bulle, la Serdaigle parla.

- Oui bien sûr vous pouvez vous installer ça ne me dérange pas. Et je pense pas que ça te dérange Clément ? On a pratiquement finit le devoir, je pense que 10 minutes nous suffiront pour le finir. Si, j'ai crié c'est parce que j'ai lu le titre du journal et que la directrice détiendrait la baguette de sureau. Celle qui a servit dans la guerre contre Voldemort enfin que Voldemort a eu quelques temps.

- D'accord, merci beaucoup. 

Lili s'assit donc à ses côtés, puis commença à parler très vite, posant une ribambelle de questions qui n'avaient peut-être même ni queue ni tête.

- La baguette de Sureau n'était pas sensée ne plus exister? Si oui, pourquoi la directrice est-elle la détentrice de cette baguette? Ça n'a aucun sens! En ai-je perdu un bout ou alors, personne ici ne comprend ce qui se passe exactement? Attendez, qu'est-ce qu'ils disent dans le journal? Et toi Luce, qu'en penses-tu? En fait, personne ici ne savait que la directrice possédait la baguette de Sureau?

Lili était perdue et ne comprenait rien. Elle espérait que les deuxièmes années ou même Luce puissent lui donner quelques informations. Sinon, la jeune Poufsouffle savait qu'elle allait faire ses recherches elle-même, à la bibliothèque de la grande école qu'était Poudlard. Lili adorait passer du temps là, alors elle savait que ce ne serait pas une réelle corvée. Cependant, elle voulait vraiment avoir l'avis de jeunes de son âge, et non pas d'historiens et d'adultes. Néanmoins, la brunette savait que ce serait nécessaire si ses camarades n'étaient pas plus informés qu'elle.

Luce s'installa, toujours aussi gênée d’être avec « des grands ». Cependant, le moment n’était pas à la gêne, mais à la révélation : comment la directrice pouvait-elle posséder cette baguette, ça n'avait pas de sens. Si Luce avait bien tout suivi, cela faisait longtemps qu’elle n’était plus apparue.

Cette fameuse baguette avait eu son moment de gloire durant la guerre avec Voldemort. Luce ne pouvait pas croire qu’une telle guerre ait pu avoir lieu... Une guerre remplie de magie, c’était incongru pour une jeune ado ayant vécu la plupart de sa vie sans connaissance du monde magique. “Il y avait bien eu des grosses guerres chez les moldus, pensa Luce, mais savoir qu’il y en avait eu aussi dans ce monde, c’est désolant…”

M’enfin là n’était pas le sujet. Luce se concentra de nouveau sur la conversation, et essaya de saisir l’avalanche de questions que la poufsouffle était en train de lancer.

Après l’avoir écoutée, Luce aurait bien voulu répondre à toutes ses questions, mais malheureusement, elle n’avait pas plus de réponse qu’elle : la jeune demoiselle aussi se demandait comment cela se faisait-il que la directrice l’ait en sa possession.

Luce exprima son avis à la demande de Julia, et c’est ainsi qu’elle prononça ses premiers mots depuis qu’elle n’était plus à leur table :

- Je suis bien d’accord ça n’a aucun sens, pourquoi aurait-elle entre ses mains la baguette ?! Et comment a-t-elle pu l’avoir ? Ce qui me perturbe aussi c’est pourquoi le journal a-t-il dévoilé une information aussi grosse et importante ? Je veux bien qu’ils veulent diffuser ce scoop mais tout de même ! C’est pas un peu dangereux de dire ça ? Et puis le fait qu’ils le disent, ne serait-ce pas une preuve que c’est faux, car après tout, ils diraient tout et n’importe quoi pour qu’on les lise.
Enfin c’est comme ça que fonctionnent certains magazines moldus.

Luce était méfiante. Son Papa lui avait assez répété de se méfier des journaux, car selon lui, ce n’était parfois : «qu’un ramassis de foutaises».
Actuellement, la nouvelle était si grande qu’elle préférait se méfier plutôt que d’y croire, car bien qu’elle n’y connaissait pas grand-chose, elle avait conscience que cela engendrerait pas mal d’évènements si cela s’avérait vrai.

Alors avant d’en dire plus, elle attendit que le jeune homme qui tenait le journal - répondant au prénom de Clément si elle en croyait les paroles de la Serdaigle - en dévoile plus sur l’article.

L'esprit de Clément était toujours tourné vers le cours de Magie du Monde où la baguette de sureau avait interagi avec lui. La baguette la plus puissante au monde était dans le château de Poudlard, et il la côtoyait presque tous les jours durant les dîners. Le garçon sortit de ses réflexions en entendant Alice proposer à deux filles de les rejoindre pour discuter de la teneur du journal. Leur adressant un sourire gêné, il attendit en silence que sa camarade de Serdaigle ait fini de leur expliquer ce qu'était la première relique de la mort, se contentant de hocher la tête pour confirmer ses dires.

- « Non, il n'a jamais été question que cette baguette ait été détruite. Elle a juste disparu à la fin de la guerre, et voilà maintenant qu'elle refait une apparition... » commenta Clément après que la première Poufsouffle ait parlé.

La deuxième Poufsouffle se mit alors à douter de la véracité et de l'honnêteté de la Gazette du Sorcier. Downing se mit à la toiser de haut en bas, un air de mépris sur le visage, comme si elle venait de lui donner une gifle. Pour qui se prenait-elle à remettre en question le travail des journalistes sorciers ?

- « La Gazette du Sorcier n'est pas un journal de seconde main. Si ils le disent, c'est que c'est vrai. Ils ont bien trop à perdre si ils publient une telle information et qu'elle est fausse. »

Il ne put retenir un léger soufflement avant de regarder tour à tour les trois filles présentes à côté de lui et de dire :

- « Si vous voulez mon avis, c'est mauvais signe. La baguette de sureau est signe de malheur. Partout où elle est passée dans l'Histoire, des choses mauvaises se sont produites. Nous n'avons plus qu'à espérer que rien ne se passera ici. »

Désolé pour le retard les filles !

Alice regarda les deux fillettes s'asseoir à côté et les écouta parler tout en réfléchissant à la réflexion que chacun faisait. Mais, elle n'était pas d'accord avec tout le monde. Il était vrai que le journal renseignait des actualités mais elle n'était pas d'accord avec le gryffondor puisqu'elle se souvenait avoir lu dans un livre qu'à l'époque du célèbre Harry Potter, le journal avait déclaré que Harry Potter et Dumbledore étaient des menteurs suite à leur affirmation du retour de Voldemort. 

Elle ne savait pas si il fallait prendre le journal au sérieux ou le remettre en cause. Cependant ce qui était sûr, c'est que Clément avait raison dans ses derniers propos. Tout cela pouvait s'annoncer très mal, si la directrice l'utilisait à mauvais escient. 

- Je suis un peu d'accord avec toi Luce. Pas que je pense que ce journal est un tissu de mensonge mais qu'il faut toujours se méfier des informations. Il me semble avoir lu qu'à l'époque de Voldemort et Harry Potter, le journal avait nié le retour de Voldemort alors que deux personnes l'affirmaient voir plus. C'est pourquoi, je pense qu'il faut prendre cette information avec des pincettes. Leur source peut être fiable mais pas tout à fait exacte.

Elle observa quelques instants ces camarades en réfléchissant à ce qu'elle allait dire. Puis, elle reprit la parole. 

- Cependant, je suis d'accord avec toi Clément sur le fait que si cette histoire est vraiment réelle cela pourrait mal se terminer. Je respecte la directrice mais j'espère qu'elle n'a pas trop d'ambition qui pourrait lui mener à se servir de la baguette à mauvais escient ou encore rejoindre la force obscure ce qui m'étonnerait beaucoup. Dans tout les cas, j'espère que l'histoire ne se répètera pas cela pourrait être dramatique. 

Alice se rendit compte qu'elle avait beaucoup trop parlé mais bon, elle avait donné une partie de son avis sur la question et cela ne pourrait que faire avancer le mini débat qu'ils avaient commencé tous ensemble. Elle jeta un coup d'œil au deux Poufsouffle qui étaient près d'elle car elle avait hâte d'entendre ce qu'elles en pensaient. 

Lili était plutôt perplexe, il fallait se l'avouer. La jeune fille ne savait pas trop quoi penser de tout cela et ses questions pouvaient être impertinentes. Cependant, elle voulait absolument les réponses. Clément ne semblait pas convaincu par les dires de Lili, Luce et Alice, puisque la seconde et la troisième étaient en accord avec la jeune Martinez. Il ne fallait pas nécessairement croire tout ce qu'il y avait dans la gazette des sorciers, même si le Gryffondor semblait penser le contraire. Lili était donc un peu mélangée. Disons simplement que la jeune fille était très mitigée.

- Non, il n'a jamais été question que cette baguette ait été détruite. Elle a juste disparu à la fin de la guerre, et voilà maintenant qu'elle refait une apparition..

- Je suis bien d’accord ça n’a aucun sens, pourquoi aurait-elle entre ses mains la baguette ?! Et comment a-t-elle pu l’avoir ? Ce qui me perturbe aussi c’est pourquoi le journal a-t-il dévoilé une information aussi grosse et importante ? Je veux bien qu’ils veulent diffuser ce scoop mais tout de même ! C’est pas un peu dangereux de dire ça ? Et puis le fait qu’ils le disent, ne serait-ce pas une preuve que c’est faux, car après tout, ils diraient tout et n’importe quoi pour qu’on les lise.

Lili et Alice étaient d'accord avec elle mais Clément ne semblait pas du tout convaincu. Apparemment il défendait, envers et contre tous, la Gazette du sorcier, ce qui exaspéra un peu la jeune Martinez. Évidemment, c'était un bon journal mais de là à dire que tout ce qu'ils mentionnaient était vrai... Il rebondit donc sur un autre point.

- Si vous voulez mon avis, c'est mauvais signe. La baguette de sureau est signe de malheur. Partout où elle est passée dans l'Histoire, des choses mauvaises se sont produites. Nous n'avons plus qu'à espérer que rien ne se passera ici.

- Cependant, je suis d'accord avec toi Clément sur le fait que si cette histoire est vraiment réelle cela pourrait mal se terminer. Je respecte la directrice mais j'espère qu'elle n'a pas trop d'ambition qui pourrait lui mener à se servir de la baguette à mauvais escient ou encore rejoindre la force obscure ce qui m'étonnerait beaucoup. Dans tout les cas, j'espère que l'histoire ne se répètera pas cela pourrait être dramatique.

Pour une fois, Lili sentit le besoin de s'exprimer grandir en elle, ce qu'elle fit rapidement avant de perdre son idée. La fillette détestait quand cela lui arrivait. Parfois, la brunette commençait sa phrase et la laissait en suspens, ayant oublié son idée, ce qui agaçait énormément ses interlocuteurs.

- Si elle l'a vraiment, est-elle la vraie détentrice de la baguette de Sureau? Non pas que je doute de notre directrice, loin de là, mais peut-être qu'elle ne la possède pas réellement, dans le sens que la baguette ne lui obéit pas complètement étant donné qu'elle appartient officiellement à un autre sorcier...

Luce écouta attentivement ses camarades. Comme elle avait pu le faire remarquer, elle, était sceptique sur les journaux : il y a peut-être une dose de vérité mais tout n’est pas forcément juste dans les articles réalisés par les journalistes chez les moldus. Elle ne voyait pas pourquoi cela serait différent chez les sorciers.

Clément n’était de son avis, ce qui pouvait d’ailleurs se comprendre : les auteurs ne peuvent pas avoir inventé une telle chose, nous parlions tout de même de la baguette de sureau ! La jeune fille n’était pas sûre de comprendre tout l’enjeu de cette découverte, mais au vu des réactions de ses amis - et du peu qu’elle en savait déjà - elle comprenait bien le danger qui pourrait régner si tout n’était pas sous contrôle.

Les autres n’avaient malheureusement pas tort, l’Histoire du monde des sorciers n’était pas des plus joyeuse et la baguette n’y était pas pour rien. La directrice était cela dit assez forte et prudente pour ne pas mettre ses élèves en danger, pensa et espéra Luce.

- Notre directrice, sombrer dans les forces obscures…. C’est impossible !

Luce ne put se retenir cette remarque, elle avait peur mais le respect qu’elle avait envers la directrice l’empêchait de douter d’elle. Une si grande Dame, utiliser à mauvais escient un tel objet ?!

La demoiselle ne fût cependant par certaine d’avoir bien compris la dernière remarque de la Poufsouffle.

- Tu veux dire que notre Directrice aurait la baguette en sa possession mais qu’elle ne pourrait pas l’utiliser car elle appartient à un autre sorcier ? Cette pensée la rassura, pas de risque de mal utiliser un objet si on ne peut l’utiliser et alors tout serait réglé, et aucun danger en perspective, pensa-t-elle naïvement.

-Elle appartient à qui au fait la baguette ? Demanda t’elle après coup.

Luce observa ses camarades, et pu lire l’inquiétude sur leurs visages, et sur ceux des élèves à leurs côtés qui essayaient de suivre la conversation de manière discrète, sans vraiment y parvenir - pas facile de rester de marbre en apprenant une telle nouvelle aussi. L’ambiance n’était plus aussi légère qu’au début du petit déjeuner, malheureusement.

Je suis vraiment désolée pour ce gros retard

Au lieu de discuter sur le contenu du journal, les enfants n'en avaient lu que le titre, les filles se contentaient de discuter de la crédibilité de la Gazette du Sorcier. Il était vrai qu'il y a plusieurs dizaines d'années, le journal avait préféré suivre le pouvoir en place plutôt que de faire un réel travail d'investigation sur le mal qui se cachait, mais cette époque était révolue. Clément n'était pas fan des théories du complot, et ce que ses camarades lui présentaient ne lui plaisait guère. Pourtant, il préféra se taire et ne commenta pas leurs propos. Seule Alice, en digne Serdaigle, semblait suivre les dogmes de la zététique et se permettait de s'interroger sur la valeur de l'information, pour ne pas croire aveuglément ce qu'on lui disait.

- « Peut-être, on en apprendra sans doute mieux en lisant l'article, dit Clément en reprenant le journal entre ses mains et l(ouvrit à la page suivante pour lire l'édito. »

En le lisant, il ne faisait nul doute sur les réflexions que les jeunes filles venaient d'avoir : savoir si la directrice de Poudlard était désormais la propriétaire de la baguette de sureau. Il était marqué noir sur blanc que Kristen Loewy était la nouvelle détentrice de cet objet de puissance magique. En lisant ça, un frisson parcourut le dos de Downing. Pouvaient-ils vraiment croire ce qui était marqué ici ? Il tourna le journal à 90° pour que tout le monde puisse le lire et dit :

- « L'édito dit que la baguette est à elle. Je ne sais pas quoi en penser... »


Une fois de plus, navré du retard les filles, je vais m'arranger pour ne plus recommencer

Alice écoutait attentivement les avis de ces autres camarades puisqu'elle savait qu'elle n'avait pas la science infuse et que chacun pouvait interpréter un titre ou une information différemment. Cependant, elle sentait que chacun redoutait un peu la véracité de cette information puisqu'ils connaissaient le passé de cette baguette.

Néanmoins, Clément avait raison; il fallait lire l'article pour en être certain et éventuellement comprendre comment elle avait pu l'avoir. 


Alice attendit que son camarade est finit de lire le journal pour savoir ce qu'il en découlait réellement. Ca aurait pu être un titre aguicheur ou une fake news. Même si cela était quasiment impossible de la part de ce journal. Ayant tourné son journal, les filles purent voir l'article. Alice commença à le lire silencieusement et en étant concentré pour ne pas rater de mots ou faire une mauvaise interprétation de ce qui était écrit. 

Lorsqu'elle eut finit, elle regarda autour d'elle comme pour réfléchir. La directrice avait donc la baguette mais étais-ce une bonne chose ? Une mauvaise ? Elle ne savait pas réellement ce qu'elle devait en penser à part une éventuelle méfiance vis à vis de la directrice. Après tout, elle ne la connaissait pas personnellement. Elle n'avait vu la directrice que de loin sauf pour la cérémonie d'entrée mais elle n'avait échangé avec elle. Ce qui rendait son analyse de la personne assez compliqué mais aussi l'analyse de ce que pourrait en faire la directrice. 

Clément était comme elle assez perdu sans savoir ce qu'il fallait en penser mais aussi comment juger la situation. Pas qu'elle semblait urgente mais juste qu'elle pourrait déraper au moindre faux pas. Puis, si la baguette était en la possession de la directrice, d'autres personnes la désirait sûrement. Ce qui pourrait amener à des attaques sur Poudlard. 


- Je suis un peu dans le même état que toi Clément. Donc la directrice en est officiellement la détentrice ce qui est sûr c'est que Poudlard risque d'être moins sûr maintenant puisque des personnes veulent sûrement aussi cette baguette.  Y a sûrement des parents sorciers qui risquent d'être effrayés quand ils liront cet article.

Elle se mit à réfléchir quelques secondes avant de parler à nouveau. 

- Et vous les filles vous en pensez quoi exactement ? 

- Tu veux dire que notre Directrice aurait la baguette en sa possession mais qu’elle ne pourrait pas l’utiliser car elle appartient à un autre sorcier ?

- Peut-être, je ne sais pas trop en fait. Je suis un peu perdue!

Quelques secondes plus tard, Clément avait lu l'édito, Alice l'article. Lili se mit donc à sa lecture en même temps. Elle et la Serdaigle étaient très concentrées. La jeune Poufsouffle ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Le monde de la magie lui était totalement nouveau. Enfin, depuis maintenant deux mois, elle vivait totalement dans cette réalité. Mais deux mois, c'était peu. Trop peu pour bien connaître les enjeux magiques.

- L'édito dit que la baguette est à elle. Je ne sais pas quoi en penser...

Tous semblaient perdus, incluant les aînés du groupe de discussion. Mais... Si Kristen Loewy détient la baguette de Sureau et que cette annonce est publique, probablement que certaines personnes vont essayer de venir ici pour l'avoir... 

- Je suis un peu dans le même état que toi Clément. Donc la directrice en est officiellement la détentrice ce qui est sûr c'est que Poudlard risque d'être moins sûr maintenant puisque des personnes veulent sûrement aussi cette baguette.  Y a sûrement des parents sorciers qui risquent d'être effrayés quand ils liront cet article.

Visiblement, Alice avait eu la même réflexion que Lili. 

- Et vous les filles vous en pensez quoi exactement ?

- Honnêtement, je ne sais pas trop quoi en penser. En fait, j'ai le même avis que toi Alice. Maintenant, cette info est publique. Tout le monde le sait. Je crois aussi que Poudlard sera moins sûr. Ce qui me trotte dans la tête, c'est comment elle l'a obtenue? Elle a affronté un sorcier pour qu'elle lui appartienne, c'est sûr? Et c'était qui le détenteur de la baguette de Sureau avant? Je ne le sais pas mais vous, vous le savez?

Les jeunes gens se cassaient la tête pour essayer de trouver une explication. Encore dans ses pensées, Lili réalisa que Luce n'avait pas encore parler.

- Et toi Luce, qu'en penses-tu? 

Beaucoup trop d'informations se bousculaient dans la tête du jeune Clément Downing. En lisant cet article de journal, il avait l'impression d'avoir été plongé dans un univers parallèle, un univers où la directrice de Poudlard serait la héroïne d'un des nombreux contes qu'on avait pu lui lire étant enfant. Seulement, cette fois-ci, l'histoire était bien moins reluisante que dans les contes puisqu'elle avait un impact direct sur sa propre existence, celle qu'il menait tranquillement à Poudlard depuis déjà deux ans.

De ce qu'il savait de part les rumeurs qui tournaient autour de la baguette de sureau, c'était que la Mort n'était rarement loin derrière. Combien de temps encore Kristen Loewy pourrait-elle conserver la baguette avant qu'une catastrophe ne s'abatte sur elle, ou pire encore, ne s'abatte sur Poudlard et ses habitants ?

- « Que ma mère essaye de me retirer de Poudlard après avoir lu ça dans sa Gazette, je lui rirais au nez, et grand-père avec sûrement. »

Même si le garçon n'était pas rentré au manoir familial durant les vacances d'été, il avait repris les correspondances avec sa mère. Entièrement formelles au début, Clément avait au fur et à mesure des échanges laissés place à ses sentiments - surtout la colère et la tristesse d'avoir été dupé - et avait affirmé, couché en lettres d'encre sur le papier, qu'il était assez grand pour ne plus avoir à suivre les directives de sa mère. Enfin, c'est ce qu'il pensait comme acquis.

- « Bon, ce n'est pas tout ça, mais j'ai bientôt cours, je n'ai pas envie d'arriver en retard. » Il se redresse de la table, rangeant ses affaires dans son sac en cuir, mais laissant l'édition à disposition des filles.  « Je vous laisse le journal, vous pourrez me le rendre plus tard dans la journée si vous me croisez ! »

Downing adressa un dernier sourire, un sourire conventionnel et peu sincère, aux trois filles présentes à la table avant de se diriger vers la sortie.

Je clos le RP de mon côté, merci pour ce moment les filles !