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25 févr. 2019, 23:12
Papier avion, papier brouillon
   w/Eliott Coveleski




Fin-Février

environ 18:00



  Elle n'avait jamais compris pourquoi le lundi était censé avoir la palme du pire jour de la semaine. Alaska n'était pas du tout d'accord. Le pire jour, c'était le dimanche. Il ne se passait tellement rien ce jour-là qu'elle avait fini par détester purement et simplement les dimanches. La moitié des élèves de l'école passait la quasi totalité de leur soirée au Chaudron Baveur, parce qu'il n'y avait aucun autre lieu où aller, pendant que l'autre moitié se dépêchaient de terminer leurs devoirs à la dernière minute.
Et elle, elle faisait partie de la dernière catégorie. 

Alaska n'affectionnait pas spécialement se rendre à la bibliothèque, alors elle s'était réfugiée dans l'immense grande salle de Poudlard pour bosser sur un exposé en Potions. Elle n'était visiblement pas seule, tout un tas d'autres élèves aux différents uniformes déambulaient à travers les grandes tables. 
Penchée sur la table, sa tête était posée contre son devoir qu'elle avait recopié en vitesse ce matin grâce à une de ses amies.
L'écossaise ouvrit les yeux sans lever la tête. A la table voisine, une Poufsouffle prenait des notes en écrivant soigneusement avec sa plume sur un rouleau de parchemin, elle est était à son quatrième rouleau, et Alaska désespéra en regardant ce qu'elle avait à peine rédiger. Celle-ci séchait complètement sur son devoir. De l'autre côté, un Gryffondor mâchonnait bruyamment un chewing-gum en écoutant avec attention son camarade qui répétait inlassablement les applications d'un sortilège. Elle sourit devant l'air perplexe de ce dernier qui apparaissait chaque fois que son interlocuteur utilisait un terme nouveau. La jeune fille devait l'observer depuis une bonne dizaine de minutes quand il la remarqua enfin. Alaska détourna son regard illico, et tenta de se concentrer à nouveau sur son exposé. Pour sa part, cela faisait une demi-heure qu'elle n'écrivait plus rien. Alaska avait posé sa plume, vaincue, et écarta les cheveux qui tombèrent devant ses yeux pour la centième fois de la journée.

Tête encore baissée sur son manuel ouvert à n'importe quelle page, elle était incapable de rédiger une seule phrase. Elle était plutôt douée en Potions, et d'ordinaire, elle aimait bien les cours de Mme Xarinez, mais aujourd'hui, elle faisait un blocage. Alaska essaya de rassembler son courage pour gratter quelques mots mots, à droite à gauche, mais rien de concret. Puis, toujours aussi distraite par les mouvements d'élèves présents dans la grande salle, elle remarqua un petit avion en papier qui venait d'atterrir à ses pieds. Sans la moindre hésitation, elle se pencha négligemment pour avoir suffisamment sa main au contact du carrelage. La jeune fille balançait, cherchait, tâtonnait le sol pour attraper la feuille, et quand elle entendit un froissement de papier, elle s'empara de celui-ci et le déposa à même la table. Alaska le déplia avec soin et trouva un mystérieux  dessin à l'intérieur de celui-ci. Après l'avoir aplatit correctement, elle le fit tourner dans divers sens pour en trouver le bon côté. Enfin, elle aperçue un petit croquis d'un joueur de Quidditch sur balai,  auquel avait été ajouté une casquette de baseball et une cape de super-héros. 


Intriguée, elle chercha en bas à droite du papier pour trouver une éventuelle signature, où ne serait-ce qu'un nom. Mais l'écossaise ne trouva rien, mise à part les initiales E et C. Cela ne lui disait rien et elle se mit à chercher d'autres indices sur son destinataire. Au dos du papier Alaska parvint à lire un début de devoir de sortilèges, le tout rayé à main levée, mais encore légèrement lisible.

La jeune fille balaya la salle du regard à la recherche de l'auteur de ce mystérieux avion en papier, et après avoir scruté chaque visage présent plus de trois fois, elle s'arrêta net sur un garçon qui portait un t-shirt orange à manche courte. Première année, Serdaigle. Elle l'avait reconnu, même si le château était grand, elle l'avait croisé plusieurs fois dans les couloirs. Ce dernier était en pleine action de pliage de feuilles à carreaux. Elle esquissa un petit sourire en devinant que c'était sans doute lui, l'auteur de l'avion qu'elle avait reçu. Elle s'empara alors de sa plume et inscrit quelques mots sur le bout de papier, avant de le replier sous sa forme initiale.

Un oeil clos, la langue légèrement débordante sur sa lèvre supérieure et l'avion en main, Alaska tenta de viser au mieux aux alentours du garçon pour que celui-ci atterrisse finalement sous son nez. Elle se crispa un instant avant de détourner le regard vers son manuel et fit semblant de lire.  
Dernière modification par Alaska Cross le 17 mai 2019, 21:49, modifié 3 fois.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP

02 mars 2019, 16:09
Papier avion, papier brouillon

Il s'ennuie. Il manque d'inspiration et raye puis écrase une énième feuille à carreaux, broyant entre ses deux petites mains un début de copie de sortilèges. Et puis il se ravise, se mordille la lèvre inférieure ferrugineux, le sang et -chiffonne le papier parsemé de petits cubes. De si petits carrés, plusieurs options s'offrent à lui. Il pourrait remplir chaque case d'un certain nombre de points allant de un à six, puis former des dizaines de petits dés abruti, il pourrait soigneusement calculer le nombre de carreaux sur une feuille en tenant compte des perforations génie incompris, il pourrait disséminer sur chaque carreau un croquis démiurge en manque de moyens, il pourrait toujours des dizaines de possibilités d'options de variations ; il est incapable de choisir. Devant lui s'étalent les feuilles s'accumulent par dizaines brouillons de devoirs excusent et forment une fine couche peu noircie par l'encre sur le bois sombre de la table. Il lève les yeux des copies inachevées et tente de distinguer un semblant de soleil fatigué à travers les vitraux. Dans un soupir, ses yeux traversent, scrutent les élèves qui vont et viennent dans la Grande salle, s'accrochent à un maillot de Quidditch, un balai, s'attardent sur une plume oubliée, une pile de manuels. Un à un, il dé-chiffonne la dizaine de brouillons, et, avec plus de crayons que de détermination, il griffonne, gribouille, esquisse. Il déloge avec facilité personnages et paysages des univers auxquels il accède par les chemins tortueux de son esprit. Il emprunte un dos, une épaule, un bras par-ci, un œil, une chevelure, un nez par-là, et recouvre sans peine tous les brouillons qu'il a à disposition. Dernière courbe d'un héros aux cheveux longs chevauchant un balai, batte en main, casquette enfoncée sur le crâne, et, satis-sceptique, il dépose au beau milieu d'un champ de feuilles bariolées ses crayons plus qu'entamés. Après un regard en biais sur la globalité des croquis il y en a trop il décrète pour lui-même mauvaise foi qu'il ne peut pas tout emporter en salle commune et qu'il doit donc mélancolie en évacuer un certain nombre. Réflexion d'un instant, il parvient par diverses voies empruntées qu'il est le seul artisan de sa propre difficulté donc il a encore moins de raisons de demander de l'aide à qui que ce soit pour distribuer bon nombre de ses dessins donc il reste assis, en tête à tête avec ses gribouillages. Alors mentalement, il parcourt les étagères, il revoit les couvertures, les titres, feuillette les pages, cherche, fouille, explore, pour une solution à son problème. Et puis il parcourt les planches, les cases, les lignes, et il fixe les visages, les corps, les objets. Et ses mains s'agitent et il extirpe, plie, tourne et replie, et il saisit, du bout des doigts, un premier avion. Il lisse son dos, redresse ses épaules, et son bras passe d'arrière à avant, et les couleurs d'un joueur de Quidditch à la casquette de baseball et à la cape de Batman s'envolent vers la table verte.

Et

chutent.

Aux pieds d'une élève. Alors maladresse Eliott enclenche le processus inverse, baisse les épaules, rentre la tête, mais ses mains reprennent leur agitation, extirpent, plient, tournent et replient et un second bolide naît, étirant un sourire bancal sur son visage. Son bras s'apprête à répéter le premier geste, quand atterrit sous son nez une forme blanchâtre. Il louche, il fixe, et reconnaît son premier avion. est-ce qu'il a gêné quelqu'un ? est-ce qu'il a fait rire ? est-ce que la personne est en colère ? comment est-ce qu'elle a su que c'était moi ? pourquoi est-ce qu'elle me l'a renvoyé ? qu'est-ce... Les questions déferlent, les interrogations et les pensées s'étalent et descendent jusqu'à sa langue, où elles s'arrêtent brutalement. Il relâche sans délicatesse l'avion qu'il venait d'achever tombe sur la table et dégringole sur le sol de pierre pour déplier avec soin celui qui lui est revenu.
<< Mieux vaut être un super-héros qu'un super zéro >>
Les mots sont peu nombreux et courts fins tracés, joliment écrits et Eliott fronce les sourcils. Il lève la tête, à la recherche d'un expéditeur mystère. Quelques visages déjà croisés, tous globalement penchés sur un devoir, un bouquin, ou vers un autre visage.
Curieux, intrigué, et pas certain d'avoir compris, il griffonne au crayon vert sur l'autre avion << ça se discute, je suis ni l'un ni l'autre moi. >>, replie, puis propulse, à quelques centimètres près, son bolide de papier, au même endroit que le premier, sans trop savoir qui le ramassera.
Et il entreprend un troisième puis un quatrième pliage, tout en gardant un œil sans aucune discrétion, il ne s'en rend pas compte sur son avion, bien décidé à repérer son interlocuteur.

Détenteur de l'information vraie, spécialiste en volatiles. Elfe crasseux vouant son existence au maître Sjöstedt disparu.

07 mars 2019, 23:35
Papier avion, papier brouillon
  La page de son manuel était ouverte à n'importe quelle page. Elle lisait sans vraiment lire, elle faisait semblant. Elle voulait juste en donner l'impression, afin de ne pas donner l'impression au garçon qu'elle le traquait. 

Puis, au bout de quelques secondes sont regard se détacha de son bouquin et atterrit sur la table du Serdaigle, encore en action. Sa table était recouverte de petits morceaux de feuilles déchirées à mains nues. Il tenait une véritable usine d'avion en papier. Un réel savoir faire. Il mettait toute son âme dans la réalisation de chacun d'eux. Amusée, Alaska lâcha un petit rictus. Elle ne s'y attendait pas. Il était sortie de nul part. Un peu trop bruyant.  Elle se pencha au plus vite sur son manuel. La respiration coupée, la Serpentard gonfla ses joues et se crispa. Après avoir attendu dix bonnes secondes, elle relâcha le tout en un souffle lourd. A quoi jouait-elle ? Elle pensait vraiment passer inaperçue ? Etre discrète ? Manqué. 

A nouveau, elle lisait. Sans conviction. Cela ne dura pas bien longtemps, car Alaska remarqua à nouveau un avion en papier à ses pieds, au même endroit qu'elle avait trouvé le précédent. Elle hésita, suspicieuse. Mais non, elle n'allait pas le ramasser. Elle devait travailler. Elle devait rattraper son retard considérable. Rendre ce devoir de Potions au plus vite. Mais il en fallait peu pour la distraire.  Et puis quoi. Ce n'était qu'un fichu bout de papier. La jeune fille répéta son mouvement : elle pencha tout son buste, attrapa la feuille du bout des doigts, et l'ouvrit avec soin, de peur d'être trop brusque et donc de la déchirer. Quand le papier fut entièrement déplié, elle reconnue bien évidemment le destinataire. C'était le même avion, avec le même joueur de Quidditch, déguisé en super-héros. Il avait ajouté une petite phrase, à la suite de la sienne. Simple. Efficace. On y lisait :
Ça se discute, je suis ni l'un ni l'autre moi.
Les courbes de chaque lettres étaient douces, légères. Pas trop grosses, ni trop fines. Juste ce qu'il fallait. Une écriture légèrement penché. Celle dans les vieux manuscrits. Une écriture de droitier. Elle en était certaine. L'écossaise sourit, comme attendrie par ces mots. Elle replia le papier en forme d'avion. Du moins elle essaya. Ce dernier devenait de plus en plus usé, fripé, déformé. Il avait du mal à garder une allure correcte. 

C'est alors qu'Alaska décida de le renvoyer au Serdaigle. Mais à peine avait-il décollé de l'élan de sa main qu'il retomba subitement au sol, droit au but comme un piquet. Il avait à peine même les quelques dix centimètres. Le crash assuré. La Serpentard roula des yeux, puis se leva pour s'en emparer, avant de le poser sur la table du garçon. 

- Si t'es pas un super héro, ni un super zéro. T'es un super quoi ? questionna la jeune fille, plantée devant lui, le regard perçant. 

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Septième année RP

20 avr. 2019, 20:40
Papier avion, papier brouillon
Trop occupé à plier encore et encore le papier quadrillé, il n'a ni prévu que le pilote revienne avec son véhicule à la case départ. Merde il écarquille d'autant plus les yeux en comprenant que le bolide ayant à nouveau atterri a été porté jusqu'à la table massive par une main. Et donc un bras, et donc un torse, et donc des jambes, bref et donc un corps, humain dans le cas présent.

Ses yeux sortent de leur orbite pour s'enfuir à toute vitesse quand il entend résonner une suite de mots, lui étant d'autant plus adressés il croît. S'il a prévu une réponse évaporée il n'a pas de mots précis en réserve, encore moins pour un être de chair et d'os le papier est un interlocuteur plus facile. Maintenant il craint la suite, réprimant son regard qui s'apprête à prendre ses jambes à son cou dès qu'il se sera posé sur l'autre qui lui fait face pas tout à fait face puis qu'il est en position d’infériorité. Il tourne sept – huit – fois sa langue dans sa bouche mentalement seulement, il n’a pas envie du tout d’offrir à l’autre la vision de ses joues légèrement gonflées à intervalles irrégulières sans se décider à prendre la parole finalement. Tout de suite, il ne sait pas quoi répondre et n’a pas levé les yeux. Deux secondes de réflexion, c’est déjà trop.

Et puis il comprend qu’il ne peut pas rester immobile et insensible à l’injonction de l’autre, donc il soupire très légèrement, peu bruyamment avant de se redresser de tout son être, dépliant son dos vertèbre par vertèbre, jusqu’à sa nuque et jusqu’au haut de son crâne et il empêche à nouveau ses deux pupilles de ployer sous le regard perçant de l’autre. Il se grandit, se donne contenance elle intimide, et mot par mot, répond calmement son cerveau lui s’agite et cogite en réfléchissant à la suite.

- Ben je sais pas. Touche de condescendance involontaire, puis pause. Je suis un être humain normal moi. Enfin pas normal parce que normal ça existe pas mais je suis basique. J’suis pas extra et j’suis pas non plus recherche d’un terme commun et prononçable et relativement poli bref convenable un nul.

Il souffle machinalement sur la mèche courbée qui tombe en travers de son œil gauche, et fourre ses mains entrouvertes dans ses poches, de chaque côté de son sweat parcouru d'un étrange frisson. est-ce qu'il a froid ? Songeur, il fixe un instant le pilote absent de l’avion de papier, les couleurs gribouillées qui ressortent par endroits est-ce qu'elle a trouvé ça moche ?, et porte, l’écho de sa dernière syllabe éteint, le regard sur celle qui lui fait face. C'est curieux des traits aussi précis on dirait un dessin. Elle a les yeux verts comme Lyn il est bizarrement rassuré. Il s'attarde un instant sur la cascade de cheveux s'écoulant jusqu'à ses épaules. C'est joli. On dirait un peu une sorcière c'est débile de dire ça mais une plutôt jolie sorcière elle ferait une bonne héroïne tragique de bande dessinée. Et puis il relève la tête, menton un peu trop haut, et ajoute quelques mots à sa première proposition il essaie de paraître confiant - est-ce que ça fonctionne ? A y regarder de près, on distingue un éclat d'hésitation et de peur dans son regard brun.

- T'es qui ? C'est pas très poli. En fait, il veut son nom sa maison son année et surtout son sentiment actuel bienveillant ou hostile ?

Il a toujours trop de questions à poser.

Détenteur de l'information vraie, spécialiste en volatiles. Elfe crasseux vouant son existence au maître Sjöstedt disparu.

28 mai 2019, 19:43
Papier avion, papier brouillon
   Normal. Basique. Les mots résonnaient dans son crâne. Il a dit qu'il était basique, et la manière dont il l'a dit était froide, directe, cassante. Et ça lui a suffit à lui couper les jambes. Alaska avait déjà sa réplique toute prête, elle savait déjà ce qu'elle allait lui répondre, mais le garçon avait choisit une tout autre issue, et elle ne s'y attendait pas. Ça l'avait tellement chamboulée, qu'elle resta paralysée en plein milieu de la grande salle. Sa respiration s'arrêta, et la jeune fille le dévisagea, les sourcils froncés et le regard froid. Seule était sa réaction devant sans doute, la personne la plus surprenante qu'elle n'ait jamais rencontré jusqu'ici, et même si ça la rendait un peu mal à l'aise, elle aimait ça, le fait qu'il soit imprévisible. "J’suis pas extra et j’suis pas non plus un nul." Ce garçon était définitivement une énigme. 

   - Mouais. T'es surtout super bizarre. déclara-t-elle en haussant les épaules. C'était tout ce qu'elle avait trouvé à y redire, il l'intriguait : sa posture, ses gestes, sa façon de s'exprimer. Tout. Mais les gens les plus intéressants le sont. 

   L'écossaise le regarda de haut en bas, il avait pourtant par l'air d'être si intéressant que ça, mais elle savait que sa première impression était toujours la bonne. Elle s'assit en face de lui. La Serpentard soupira et passa ses mains sur sa robe blanche pour en lisser le tissu. Après un court moment de silence, elle sourit de plus belle, parce qu'elle savait qu'elle avait raison. Les gens les plus exceptionnels sont les plus loufoques. C'était comme ça, et ça le sera toujours. Le coude sur la table au mépris de toutes les convenances parentales, la tête dans sa main, Alaska le fixait étrangement. Elle insistait pour soutenir son regard, plissait les yeux pour essayer de déceler son langage du corps, pour le comprendre, mais aucun signe d'hostilité ou de manque d'assurance. Ses doigts ne tambourinaient pas la table, et ils ne grattaient pas non plus sa nuque. Elle continuait de le regarder sans rien dire, comme pour analyser la situation, mais tout ce qu'elle retenue, c'était ce blanc gênant qui s'était installé entre eux, et pour ne pas arranger les choses, la brune ne cessait de l'observer avec insistance, comme si il se faisait interrogeait dans une salle d’audience. Cette fois-ci, elle poussa un profond soupir, déjà ennuyée. 

   "T'es qui ?". Alaska ne bougea pas d'un pouce, ou du moins, elle haussa légèrement un sourcil interrogateur, affligée devant sa question. Elle était parfaite. C'était mieux que rien. La jeune fille resta un instant à le considérer sans esquisser un geste. 

   - Moi j'suis une super idiote. répondit-elle au garçon sur un ton léger et sans prise de tête. Mais sinon c'est Alaska aussi. 

   L'écossaise replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille, avant de se rendre compte qu'elle ne lui avait pas retourné sa question. Elle voulait elle aussi connaître son identité, car même si, le-type-bizarre lui allait comme un gant, il fallait dire que ça ne sonnait pas très bien. 

   - Et moi, à qui ais-je affaire ? détonna la brune d'une voix voluptueuse en braquant à nouveau sa paire d'iris vert-gris sur lui. 

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Septième année RP

01 juil. 2019, 22:46
Papier avion, papier brouillon
C'est curieux, un humain qui se paralyse l'espace d'un instant, comme si le temps s'était arrêté, puis reprend derechef son mouvement. Eliott, lui, reste figé. Bizarre elle l'a qualifié. Il déglutit, ne bouge pas d'un pouce, déglutit à nouveau et fouille dans les derniers mots prononcés, les derniers gestes effectués, les derniers avions pliés le moment où tout a pu capoter - et il ne trouve rien. << Les documents ne mentent jamais >> et si le problème est plus ancien que ça ? Et puis intéressant rejoint bizarre, et même s'il ne comprend pas tout à fait, il esquisse un début, tout petit début de sourire, soleil qui s'étire à un coin de la planète. Il ne sait pas quoi dire mais elle ne parle pas non plus silence pas-si-dérangeant.

Et puis elle s'installe juste en face. Elle est toujours plus grande que lui et ça lui fait bizarre. Il n'est pas à l'aise avec ce regard qui la fixe et le détaille elle a pas l'air méchante mais. Il hésite j'dois la regarder ou pas et puis décide que oui je vais la regarder sinon c'est pas poli mais je vais regarder son nez pour donner l'impression que je regarde ses yeux. Il garde les mains bien au chaud dans ses poches alors qu'elle pose un coude sur la table et une tête sur une paume le silence devient lourd. Immobile sans être paralysée, son regard ne se détache pas du petit minuscule Eliott, intimidé qui ne le montre surtout pas sinon c'est foutu en plus d'être bizarre elle va me coller le "trouillard" sur le front. Stoïque, il se redresse très légèrement pas trop non plus, il aurait l'air d'un poteau.

- On est tous un peu stupides.

Et il s'arrête parce c'est sorti de nulle part parce qu'il n'a pas encore de justification - qu'est-ce qu'il dit si elle demande ? - parce qu'il doit réfléchir à la suite - oh et puis merde -

- C'est joli << Alaska >>.

Il ne réfléchit pas. Plus. Puisqu'il ne réfléchit plus il laisse également tomber la droiture de sa colonne vertébrale gnagnagna attention scoliose lève les yeux au ciel Cephei est pas là on s'en fout et, deux coudes sur la table en bois massif ça fait un peu mal au début mais ça va il repose son crâne entre ses deux mains au pire c'est juste une fille comme ça j'la recroiserait deux trois fois et puis voilà fini il se justifie faussement en sachant parfaitement qu'au premier regard, il l'aime bien même si elle fait peur. Il voit les doigts fins soulever la mèche de cheveux et la promener en un éclair jusqu'à l'oreille mais ne détourne pas le regard du nez (technique ultime, il est fier d'y avoir pensé).

- Ça vient d'où ? débile la région c'est sûr - oui mais on ne formule pas d'affirmations sans preuves, que des hypothèses.

A la suivante, il fait mine de répondre par automatisme. << Moi c'est Eliott. >> En vérité, il a questionné la formulation quelques instants.

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16 juil. 2019, 00:31
Papier avion, papier brouillon
 Elle restait là, les bras ballants, incapable de parler davantage, comme si elle avait mis toute la force qui lui restait dans les quelques mots qu'elle avait prononcé quelques secondes auparavant. En vain, elle devait se reprendre, ne pas agir comme une enfant empotée qui ne sait que dire, que faire, vis-à-vis de quelqu'un d'inconnu. Mais il ne l'était pas tellement au fond, elle avait l'impression de le connaître, il était comme une impression de déjà vu, comme si elle l'avait toujours su qu'il viendrait à sa rencontre un jour ou l'autre, comme si il avait toujours était près d'elle sans vraiment le savoir, c'était écrit, tout comme une prophétie. Alaska en était persuadée, ils avaient dû se croiser un nombre incalculable de fois dans le château sans jamais se remarquer, et pourtant aujourd'hui le destin en avait décidé autrement, tout ça grâce à ce mystérieux avion en papier. 

  Face à la remarque du garçon, la brune ne broncha pas, elle se contenta de hausser les épaules car cette réponse lui suffisait, elle lui était presque satisfaisante. C'était vrai : on est tous un peu stupides. Certains plus que d'autres, mais cette réalité ne lui échappait pas. Des actions stupides elle en a fait, et elle en a subit aussi mais rien n’était plus mauvais que de ruminer le passé, à présent elle avait changé. Son esprit se laissait souvent avoir, charmé de rêves de puissance, d'un air de violon et d'une main sur sa nuque. Ses pensées se laissaient trop souvent embaumer de songes où elle était maîtresse, et où on écoutait le moindre de ses désirs. Alaska était une rêveuse à qui il suffisait d'un rien pour penser, penser à tout, à ce qui pouvait lui être plaisant. Ses yeux balayaient les tables de l'endroit, où les murs pavés respiraient la poussière et les secrets d'antan. Le château était un endroit infiniment inspirant pour celle qui imaginait tout le temps. Bientôt, son intérêt pour l'endroit s'éteignit pour un instant. Le Serdaigle reprit la parole en ces lieux, ce qui la tira de ses rêveries, en soit futile mais tout à fait agréable. La gamine leva le nez dans sa direction et répondit :

  - Merci Eliott. Elle aimait aussi son prénom, elle le trouvait jolie mais ne jugea pas nécessaire de le mentionner, l'écossaise préféra le garder pour elle seule : *Eliott.*  Elle y pensait constamment, son prénom ne quittait plus le bout de ses lèvres, elle désirait le prononcer encore et encore, pour entendre le doux son de chacune de ses lettres prononcées côte à côte. Puis, elle haussa une énième fois des épaules. Aucune idée, il faudra que je demande à mes parents à l'occasion. Je connais juste sa signification. La Serpentard marqua une pause pour changer le ton clair de sa voix en quelqu'un qui semblait réciter l'extrait d'un livre par cœur. Elle se racla la gorge avant de reprendre : Le prénom Alaska signifie celle contre qui la mer se brise. Ce fut les seules informations qu'elle put lui donner, et même si ce n'était pas celles qui étaient attendues, la brune ne ratait jamais une occasion pour montrer à quel point elle était redoutable, et elle venait de le prouver une fois de plus grâce au prénom qu'elle porte. Alaska, impulsive et instable : forte dans l'âme. 

  Il fallait dire que ses émotions étaient mises à rudes épreuves, ce garçon pourtant pas si imposant lui faisait tourner la tête, elle ne savait plus comment agir, ni quoi penser, et tout cela finit par lui ouvrir l'appétit. Une réaction pour le peu étonnante, mais heureusement, la jeune fille avait quelques dragées de la célèbre confiserie sous la main, qu'elle enfila une par une dans sa bouche, comme lorsque l'on enfile des perles. Le sucre se répandit vite dans sa gorge et jusque dans ses veines, cette chose était vraiment une drogue, dès qu'elle avait commencé, elle ne pouvait plus s'arrêter, elle avait besoin de sa dose. A chaque nouvelle bouchée, ses papilles lui suppliaient de recommencer l'opération, elles n'en avaient jamais assez. Très vite, son organisme appréciait la quantité de glucide qu'elle ingurgitait, elle sourit alors de plaisir. Ce n'était pas humain de créer ce genre de chose, cela ne devrait pas être à la porter de jeunes enfants, ça devrait être interdit ! Son sachet presque vide, elle finit de grignoter quelques restes avant d'en proposer à Eliott. 

  - Tiens, j'te le donne, de toute manière je dois y aller. Cela sonnait légèrement comme une obligation car ce qui à la base devait être une proposition, n'en fut pas vraiment une. Même si ce dernier se voyait refuser, il était mieux pour elle qu'il s'empare du sachet avant qu'elle finisse par disjoncter et manger le plastique qui transportait avec lui cette si bonne odeur de sucre, c'était mieux pour sa santé. De son autre main, Alaska lécha chacun de ses doigts qui fut susceptible d'avoir été en contact avec l'un des dragées. Au revoir Eliott. déglutit-elle difficilement avant de se lever du banc pour rejoindre la sortie.
FIN DU RP.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP