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16 mars 2019, 19:50
Adieu
En hommage à cette fille qui a chamboulé ma vie, qui a rendu mon ciel plus bleu.
Je t'aime p'tite Lune
@Cassiopée Malory


10/03/2044

Une silhouette, ni grande ni petite apparut à l'embrasure de l'immense porte de la Grande Salle. A la main, une lettre. Déjà chiffonnée, alors que Solenn ne l'avait découverte que ce matin, lorsqu'elle sortait de la salle de bain. L'écriture si singulière de Cassiopée l'avait alerté. D'ailleurs, la brune était déjà partie à la Grande Salle. Pas pour manger, ça, Solenn avait bien fini par le comprendre. Non, juste pour fuir le vert trop prononcé du dortoir. Alors que c'était le même vert que les yeux de la mystérieuse deuxième année.
Donc, la française avait trouvé cette jolie lettre, et l'avait lu. Tout simplement. Puis relut. Ses sourcils se fronçaient, alors que ses yeux parcouraient de plus en plus vite l'écriture sinueuse. Non. Ça n'était pas possible. Cela ne se pouvait pas. Cela ne se devait pas. Mais c'était bien réel, les mots défilaient devant elle pour le lui prouver.
Solenn.

Je t'écris cela cachée derrière les rideaux de mon lit. J’entends à mes côtés ta douce respiration pendant que tu dors et j'espère que ton sommeil est dépourvu de cauchemars.
Loïk et Samuel déménagent, je ne resterais pas derrière. Je sais que m'éloigner de tout cela sera bon pour moi, rester loin de mes problèmes. Loin de toi, ça me fait peur, je te veux à mes côtés pour l'éternité. Cette lettre ne sera pas longue, j'ai peur de me mettre à pleurer.
Je ne te l'ai peut-être jamais dis, mais tu a été mon tout, être avec toi me faisait me faire sentir importante, aimée. Je ne sais pas si je t'aimais plus qu'une amie. On n'était pas amie pour moi, on était plus, de mon point de vue.

Je penserais à toi. Pense à moi aussi.

Cassiopée
Aie. Coup au cœur, à l'âme, à tout ce que les poètes pouvaient glisser dans leurs écrits. Mais les larmes ne vinrent pas, car Solenn n'arrivait pas à y croire. C'était trop horrible pour être vrai, sa Cassy lui faisait une farce, hein ? Hein ? Elle ne pouvait pas lui faire ça, alors qu'elles s'étaient promis tant de choses, alors que Solenn voyait en elle le pouvoir de retrouver tous ses sentiments pour toujours ! Une légère douleur perça son cœur, alors qu'elle s'arrêtait quelques secondes devant tous ces élèves si heureux. Ils mangeaient, parlaient de leurs prochains examens, de leurs prochains devoirs. Au même moment, une vague d'oiseaux bruns et blancs enveloppa le ciel magique de l'immense salle. Tout le monde recevait des nouvelles de leur famille, le journal quotidien, des paquets de bonbons pour leurs nouvelles bonnes notes. Ils allaient les partager avec leurs amis. Mais Solenn n'avait ni bonnes notes, ni amis. Elle était de nouveau seule, comme lors de sa première année. Elle redevenait cette fille si nulle, cette fille qu'elle avait essayé d'oublier pour devenir quelqu'un d'autre. Mais maintenant, ce Renouveau, cette nouvelle coupe de cheveux lui semblait inutile, nul, ridicule.
Elle marchait d'un pas décidé, dans son champ de vision sa p'tite Lune, qui regardait son assiette.

-Cassiopée !

La voix semblait en colère, alors que Solenn aurait préféré s'effondrer en pleurs. Ce fut peut-être aussi à cause de cela que la brune se leva. Son regard en disait long. Ce n'était pas une blague. Nous n'étions pas le 1er avril, elle n'allait pas se mettre à rire et lui lancer un joyeux : ''Poisson d'avril !''
Solenn continuait de marcher, le temps semblait s'étirer. Elle arriva enfin à la hauteur de la brune, et continuant dans son élan, se jeta sur ses lèvres. Et puis merde quoi.
Il avait fallu cette lettre pour s'en rendre compte, que ses sentiments pour Cassiopée était plus que de l'amitié.
Et là. Ce fut le plus beau feu d'artifice dans tout son être. Comme si avoir 11 ans et 14 ans n'était pas la même chose. C'était ça l'adolescence ? Ressentir tout, mais multiplié par l'infini ?
Elle avait tellement envie d'intensifier la pression qu'elle mettait sur les douces lèvres de Cassiopée Malory, la fille qui faisait battre son cœur, qui la faisait sourire et même rire. Ces yeux étaient fermés, et elle attrapa doucement le visage, alors qu'elle se penchait légèrement. Les larmes qui vinrent accompagner tout cela piquaient sa peau, alors que dans son corps quelque chose se passait. Quelque chose d'indéfinissable, quelque chose de bien trop beau pour être nommé. En réalité, si, cela avait un nom. L'amour. Solenn avait l'impression que son cœur allait exploser, alors qu'il était déjà brisé. Les larmes donnaient un goût salé au baiser, mais tant pis. Elle voulait juste goûter le corps de Cassiopée, elle voulait juste mourir un instant. Cela aurait pu continuer pour toujours. La française voulait empêcher cette fille qui chamboulait toutes les perceptions, toutes ses limites de s'en aller bien trop loin.
Le temps semblait s'arrêter, le baiser durer des millions d'années. Mais non. Elle ne resta qu'une petite dizaine de secondes accroché désespérément à la peau de Cassiopée Malory, cette fille qui lui défonçait le cœur, qui la faisait renaître pour mourir de suite.
Elles avaient vécu tant de choses en un si court laps de temps ! Elles auraient dû avoir la vie entière pour vivre !
Dès que leurs lèvres ne se touchèrent plus, Solenn se jeta au cou de Cassiopée. Un câlin, pour bien montrer à la vieille Solenn que cette brune avait changé énormément de choses. Alors, les cheveux foncés chatouillant les lèvres de la rousse, cette dernière murmura :

-Je t'aime.

Elle se détacha alors d'elle, et s'enfuit en courant dans l'autre sens. Elle n'avait pas faim aujourd'hui. Elle voulait juste se cacher quelque part pour pleurer. Son cœur finissait de tomber en miettes, comme un vieux bâtiment qu'on aurait vainement essayé de reconstruire. Solenn avait comme une désagréable impression que ce changement allait être bien plus difficile à oublier que Ryan. Qu'est-ce qu'elle s'en foutait, de ce con. La personne qu'elle voulait, là, maintenant, c'était la plus belle fille du monde, la fille pour laquelle elle vivait.

Cassiopée Malory.

Cassiopée Malory,
La fille qui faisait battre son cœur.
La fille qui la faisait rire

Cassiopée Malory,
La fille qui lui défonçait le cœur
La fille qui la faisait renaître pour mourir de suite.


Merde quoi. Sa Lune.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

16 mars 2019, 20:25
Adieu
Parce que je ne peux pas te laisser comme ça. Hommage à toi, toi qui a bercé mes journées de ta fraîcheur, de ta gentillesse. Hommage à toi qui est mon tout, mon monde. Hommage à toi que j'aime et que j'aimerais toujours. On oublie pas une fille comme toi.
@Solenn Cooper
J'aurais aimé lui dire que ce n'était qu'une blague, que rien de cela ne s'était passé et qu'on pouvait rester toutes les deux ensemble pour l'éternité, comme ça, à ne rien faire et seulement à se regarder.
Solenn a toujours été magnifique, même quand elle était penchée sur moi, terrorisée à la vue de mes bras, elle était belle. On m'avait souvent dit qu'on ne ressentait la perte, que lorsque on la vivait. Je n'étais pas préparée à vivre cette perte là, Arthur n'était rien à côté, rien n'était comparable à cette fille. Cette fille, elle était magnifique, elle l'est toujours et à mes yeux, cela ne changera jamais. Solenn Cooper avait cette chose, cette petite chose que j'étais sûrement la seule à voir mais cela ne faisait rien. Quand elle me regardait, quand je lui parlais, j'avais l'impression d’être la meilleure, d’être tellement, tellement aimée. J'aurais pu la regarder pendant des heures, l’écouter pendant des jours. Si je n'avais pas été moi, je lui aurais dis tout ça, je n'aurais rien gardé pour moi, mais la peur de me faire jeter encore une fois, ça me bouffe toujours. Maintenant, je sais que j'aurais dû lui dire, lui hurler. 

Je l'aime cette fille. On pourra dire tout ce qu'on voudra, l'amour on s'en rend pas compte parfois, on se dit juste que c'est une belle amitié. J'ai jamais eu conscience que j'étais amoureuse, pourtant Solenn a toujours été bien plus importante qu'une amie, dès le premier jour elle a été cette personne spéciale que personne ne pouvait égaler, que personne ne pourra jamais égaler. Cette personne qui ne sortira jamais de ma tête. 

J'aurais aimé me fondre en elle, ne jamais la lâcher. J'aurais aimé que ce ne soit qu'une blague. Et pourtant, ce n'en est pas une et je pleure. Ses larmes se mélangent aux miennes et j'aimerais ne jamais qu'elle me lâche, qu'on reste accrochées pour toujours. 

-Moi aussi. Moi aussi je t'aime Solenn. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je veux pas que tu me quitte, je t'aime, je t'aime. Je veux pas partir, je t'aime. Je vais pas t'oublier, je t'aime.

Pour toutes les fois où je ne lui ai pas dis, je pourrais l'hurler pendant des heures. 
Elle a toujours été cette fille.
Elle sera toujours cette fille.

Cette fille qu'on aime à en crever.
Cette fille que moi j'aime à en crever.
Solenn a toujours été cette fille et je m'en suis jamais rendu compte. Je l'aimais, je l'aime. 
Merde, je l'aime. 
Solenn.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.