Katherine avait faim. Très faim, même. Restait-il encore à manger dans la Grande Salle ? Sans doute pas. Dans sa valise, il devait rester encore deux ou trois friandises écrabouillées, pas de quoi apaiser la faim qui lui tenaillait le ventre. Oh et puis j'y vais ! Peut-être qu'il restera deux ou trois trucs !

La jeune fille entra dans la Grande Salle et partit à la recherche de nourriture. Elle fouilla les tables du regard, cherchant ne serais-ce qu'un morceau de pain ou du fromage. Peut-être même les deux à la fois, histoire de se faire une petite tartine. Oui, une petite tartine, ce serait pas mal !

Malheureusement, il ne restait plus rien sur les tables. Les elfes de maison avaient trop bien fait leur travail... La brunette soupira de découragement et s'installa à la table des Gryffondor, la tête entre les mains. Elle n'aurait pas la force d'attendre le repas suivant et elle ne savait pas vraiment où se trouvaient les cuisines. Enfin, elle s'en doutait un peu, mais ne savait pas trop comment y accéder. Peut-être qu'elle et Deamon pourraient essayer de trouver les cuisines. Deux démons, ça devrait être suffisant. Mais ils leur faudrait beaucoup de préparation. Elle ne pourrait donc pas trouver à manger par ce biais. Pas tout de suite, du moins.

Katherine posa sa tête contre le bois de la table en s'efforçant d'ignorer les gargouillements de son estomac. Bon Dieu ce qu'elle avait faim ! Ses parents lui diraient sans doute que ce serait une très bonne manière de l'empêcher de manger toute la journée. Son humeur s'assombrit à cette pensée. Comme toujours, penser à ses parents lui donnait envie de taper quelqu'un. Taper très fort.

Elle se releva vivement, ce qui fit légèrement bouger le banc gigantesque sur lequel elle était assise. Un énorme grincement s'en échappa et elle se boucha les oreilles, tandis que plusieurs élèves protestaient violemment contre le boucan.

-Ouais bon bah, ça va, j'ai pas fais exprès, OK ? s'exclama-t-elle en les fusillant du regard.

Rien que pour les embêter, elle poussa un peu le banc pour le remettre à sa place... seulement cinq centimètres plus loin. Un nouveau concert de protestations retentit et Katherine sourit de toutes ses dents. Na, bien fait pour vous ! Elle s'apprêta à remonter dans son dortoir. Pousser des bancs, c'était fatiguant !

@ Maude Bailey

Lorsque j'arrivai dans la Grande Salle, peu de personnes prenaient leur petit-déjeuner dans l'immense salle de Poudlard. Les tables étaient donc encore remplies de nourriture et j'étais sûre de ne pas mourrir de faim jusqu'au prochain repas. Je levais alors la tête au-dessus de moi, pour admirer le plafond, ce plafond qui était toujours magnifique tel que le jour de ma rentrée à Poudlard où je l'avais découvert pour la première fois. J'aimais autant l'observer, à l'image du ciel, les nombreuses chandelles et bougies censés représenter les étoiles et l'effet magique noir pour le ciel. Ce ciel serait tellement beau en dessin !

L'idée que j'avais eu il y a quelques mois, de dessiner des endroits de Poudlard pour les envoyer à ma famille ne s'était jamais vraiment concrétisé ! Le problème : Je ne savais pas du tout dessiner. SI quelqu'un arrivait à percevoir se que je pouvais dessiner, c'était qu'il avait vraiment le don de lire dans les pensées tellement ma perception en dessin était nulle et mal réalisée. [size=14px]Mais pourquoi ne pas réessayer ? Après tout la réussite vient de l'échec et si on n'essayait pas jusqu'à réussir, on n'allait jamais le faire. [/size]

[size=14px]Je m'installais alors [/size]tranquillement[size=14px] à la table des Serdaigle, des érudits, sages et créatifs. [/size]Pourtant[size=14px] je ne me trouvais très créative et je me demandais encore ce que je [/size]faisais[size=14px] dans cette maison. Sortant ces pensées de ma tête je commençais à manger mon petit-déjeuner sans [/size]vraiment[size=14px] d'appétit. [/size]Puis[size=14px], comme j'avais terminé en ne laissant qu'une pomme et un morceau de pain beurrée, je sortis mon petit carnet ainsi qu'un crayon et je commençai à [/size]griffonner[size=14px] des petits dessins du [/size]plafond[size=14px] sur une feuille. [/size]

[size=14px]Les minutes, les heures peut-être, [/size]passèrent, la salle se remplissait puis se vidait d'élèves pour laisser place aux elfes de maisons qui progressivement, commençaient à décharger les tables de leurs aliments. Et soudain j'entendis un grand bruit provenant de la table des Gryffondor, dans cet élan de sursaut, ma feuille s'envola vers l'endroit où j'avais entendu le bruit. À ce moment-là, je sortis vite de l'endroit où j'étais installée pour courir après cette feuille qui ne devait être vu de personnes. 

Malheureusement, une jeune fille de Gryffondor semblant plutôt jeune la ramassa et l'observa intensément. Je rougis énormément que l'on puisse voir une oeuvre aussi nulle quand je lui annonçais :

- Excuse-moi, mais c'est ma feuille. Elle s'est envolée tout à l'heure...

Puis je me mordis la lèvre inférieure après cet élan de niaiserie propre à un enfant de sept. J'espérais qu'elle allait me la rendre gentiment pour que je puisse partir bien assez rapidement de cette pièce après l'humiliation, pour revenir à des hobbies où j'étais on ne peut plus douer. 

Ravie de voir que la plupart des personnes installées sur les quatre Grandes Tables semblaient énervées, la brunette leur adressa un sourire rayonnant.

Soudain, quelque chose frôla le bras de Katherine avant de venir s'écraser au sol. La jeune fille baissa les yeux et fronça les sourcils. C'était une feuille couverte de gribouillis. Fronçant encore plus ses sourcils, Katherine ramassa la feuille et l'examina de plus près. Aucun doute là dessus, c'était un dessin, mais qu'étais-ce censé représenter ? Elle n'eut pas le temps de l'observer plus avant, car une fille se précipitait vers elle. Apparemment, c'était elle qui avait fait ce... truc. Après un temps d'hésitation, elle lui rendit la feuille. Le «Elle s'est envolée, tout à l'heure» lui revint à l'esprit. Envolée ? En intérieur ? Elle ricana intérieurement.

Son regard s'attarda sur l'autre fille et elle fut surprise par ses yeux. On aurait dit ceux de Deamon en un peu plus orangé ! La fille avait également la peau mate et semblait musclée. Mais quelque chose gâcha tout : la fille était plus grande qu'elle. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous dans cette école à être plus grands que moi ?! Elle allait partir sans se retourner, frustrée, mais ses yeux furent de nouveau attirés par le dessin et elle stoppa son mouvement. Que pouvait-il bien représenter ?

-C'est quoi ton dessin ? demanda-t-elle en le désignant du doigt.

Cela l'intriguait vraiment. Katherine se débrouillait plutôt bien en dessin et avait en général l'œil pour deviner ce que dessinaient les autres. Mais là... Aucune idée de que ça pouvait être. Ce n'était pas que la fille dessinait mal... en fait si. Pourtant, elle avait un petit potentiel, très léger certes, mais bel et bien là.
Elle pourrait peut-être l'aider ? Hein ? Tu as pété un câble ou quoi ? lui hurla sa conscience. Il était vrai qu'aider les autres ne lui ressemblait pas du tout. Mais c'était juste une pensée en l'air, comme ça. Rien de concret.

- C'est quoi ton dessin ? dit la jeune gryffone en pointant du doigt mon horrible dessin. 

Je paniquais légèrement, elle allait se moquer de moi devant l'absurdité de mon dessin, j'allai être ridicule et même si on ne doit jamais avoir honte de ce que l'on fait, je devais bien avouer que j'en avais bien honte de tous les dessins ratés que je ne réussissais jamais malgré ma volonté de bien faire. C'était largement assez difficile lorsque je voyais les magnifiques oeuvres que produisaient d'autres élèves de ma propre maison. [size=14px]Certes, j'étais créative dans la musique, mais je préférais l'être dans les deux. Je devais avoir une tête niaise durant ma réflexion, car la rouge et or sembla s'impatienter en cherchant à manger sur une table de la Grande Salle. Je me précipitais donc de répondre :[/size]

[size=14px]- [/size][size=14px]Eh bien, mon dessin... mon dessin est censé représenter le plafond de la... la Grande Salle, mais comme tu [/size]peux[size=14px] le remarquer, c'est pas [/size]vraiment[size=14px] ressemblant... j'ajoutai d'une voix un peu plus basse, mais je vais pas t'embêter plus longtemps avec ça.[/size]

[size=14px]J'allai tourner [/size]les talons lorsque je me rendis compte, qu'elle semblait avoir très faim, puisqu'elle cherchait en vain de quoi se mettre sous la dent. Alors je lui dis dans un effort de gentillesse :

- Tu veux une pomme et deux tartines de pains beurrés, j'avais pas trop faim ce matin et j'en ai laissé... Vu que tu sembles avoir besoin de manger, je peux te donner tout ça ?

Je lui laissai un sourire de condescende un peu timide attendant qu'elle formule une réponse. 

Le plafond de la Grande Salle ? Vraiment ? Eh bien on pouvait dire qu'elle ne s'attendait pas à ce que ce soit ça qui soit dessiné sur la feuille de l'autre fille. Mais si ! Ça c'est un nuage, et ça aussi ! Comme l'avait si bien la fille (elle était à Serdaigle selon les souvenirs de Katherine), ce n'était pas vraiment ressemblant. Mais quand on était au courant de ce que c'était, on reconnaissait, certes avec quelques difficultés, certaines formes.
La Serdaigle avait l'air un peu stressée et semblait ne pas vouloir s'attarder sur le sujet "dessin". Peut-être avait-elle honte. Oui, c'était ça ! La fille avait honte ! La Gryffonne allait dire quelque chose, mais fut stoppée dans son élan par l'autre. Pomme ? Tartines ? Ouiiiiiii ! hurla sa conscience en commençant à danser la macarena. Eh oh, on se calme OK ? Mais la jeune fille n'arrivait pas à se calmer : elle allait enfin pouvoir manger ! Elle se retint tout de même de sauter au cou de l'autre fille, pour ne pas paraître bizarre. Dès que de la nourriture était en jeu, elle perdait son masque froid et méprisant.

-Je veux bien, merci, marmonna-t-elle.

Des mots simples, mais qui voulaient tout dire pour elle. Elle était carrément morte de faim et son estomac se plaignit bruyamment. Doucement, tu vas être bientôt nourri, t'excites pas !
Le regard de Katherine, de nouveau, se posa sur le dessin.

-Tu n'as pas à être gênée, tu aurais pu fais pire, tu sais ! lui dit-elle avec un petit haussement d'épaule.

Son frère Chan dessinait bien plus mal, c'était même un amas de formes censées représenter des choses mais qui ressemblaient plus des gribouillis indéchiffrables. C'était toutefois une mauvaise comparaison. Chan avait cinq ans et la Serdaigle devait avoir l'âge de Katherine. Mouais, très mauvaise comparaison.

Après ma proposition de repas, la jeune fille répondit positivement d'un ton peu convaincu alors que j'étais certaine qu'elle avait énormément faim. Je ne soulignai pas car sa réaction était propre à elle-même. Nous nous dirigeâmes vers la table de Serdaigle. Mais elle semblait quand même observer intensément mon dessin. Avec un haussement d'épaules, elle me dit que je ne devais pas avoir honte de se que j'avais produit. Que ça aurait pu être pire. Je me figeais légèrement tout en continuant d'avancer, un peu lentement du moins. Lorsque j'arrivais vers la table, je vis un elfe de maison qui allait débarrasser ma pomme et mes tartines beurrés. Je l'arrêtai en lui disant avec bienveillance :

- Monsieur l'elfe, je voudrai garder mon assiette si vous le permettez. 

Il m'observa d'un air un peu absent et annonça quand même :

- Bien sûr Mademoiselle !

Il me tendit l'assiette, s'enclin légèrement pour repartir à l'affut de nouvelles choses à débarrasser. Je tendis l'assiette à... à... D'ailleurs, je ne connaissais même pas son nom, ni même son prénom et en quelques années elle était. Je décidais alors de répondre à sa phrase encourageante, de la manière la plus simple possible :

- Je sais, mais je ne suis pas une pro en dessin... Loin de là ! Je la regardais dans les yeux en lui demandant d'un geste de la tête. Et puis, tu es qui ?

Je fis un léger sourire attendant d'entendre se qu'elle aurait à me dire suite aux deux phrases précédentes.

Katherine observa l'autre fille demander à un elfe de maison de bien vouloir laisser son assiette tranquille. Enfin, ce n'était pas dit comme ça et la Gryffondor était même persuadée que la Serdaigle était bien trop gentille pour dire ça ou pour même ne serais-ce qu'y penser. Tout le contraire de Katherine qui ne se serait pas gênée pour arracher l'assiette des mains de 'elfe en lui criant dessus. Mais c'était peut-être seulement parce qu'elle avait faim. Dans tous les cas, 'elfe de maison s'en alla en laissant l'assiette à la fille, qui la tendit ensuite à Katherine. Cette dernière la prit aussitôt.

La jeune fille se jeta sur une tartine, complètement affamée. Elle l'enfourna toute entière dans sa bouche et quand la Serdaigle lui demande son prénom, elle attendit d'avoir finit de mâcher pour répondre :

-Katherine. Katherine Bailey.

Elle mangea un autre morceau de tartine et continua :

-Je suis en première année à Gryffondor Et toi ?

En temps normal, elle aurait fais son asociale et serait repartie sans demander son reste, mais la nourriture avait le don de lui délier la langue. Pour certains, c'était l'alcool, pour elle c'était la nourriture. Plutôt bizarre, mais bon. Elle ne pouvait pas changer ce qu'elle était, non ? La jeune fille termina la seconde tartine et attaqua la pomme.

Katherine Bailey, elle s'appelait Katherine Bailey. Bailey. Bailey. Ce nom trotta dans ma tête durant une fraction de secondes. Nous avions exactement le même nom de famille. C'était une vraie coïncidence ! Je connaissais ce que l'on appelait des homonymes, des personnes portant le même nom de famille mais qui n'avait aucun lien, c'était peut-être ce que nous étions, Katherine et moi. Ou peut-être de la même famille ! Mes parents m'avaient cachés tant de choses que ça ne m'étonnerait plus, mais avec une branche de ma famille que je ne soupçonnais pas, deux feraient quand même beaucoup. C'est pour cela que la première option me semblait nettement plus probable. 

Durant mes songes, la jeune Gryffondor de première année avait littéralement englouti les deux tartines ainsi que la pomme ne laissant q'un trognon et quelques miettes dans l'assiette. Son fameux appétit me fit sourire ! Mais voyant que je prenais un peu de temps pour répondre, je m'empressai légèrement et lui dit :

- C'est vraiment une coïncidence mais je m'appelle également Bailey. Oui, je m'appelle Maude Bailey de première année à Serdaigle. Tu ne trouves pas bizarre que l'on est le même nom de famille ? En tout cas, Katherine je suis enchantée de te rencontrer !

Puis, je repensais à ce qui s'était passé il y a quelques minutes, alors que j'étais en train de lui parler. La façon dont elle avait engloutie le contenu de l'assiette que je lui avais donné. C'était vraiment très comique, que je commençai à rire avec retardement. C'était vraiment très bizarre et dérangeant, j'avais l'air d'une folle et toute personne censé aurait pensé la même chose de moi à ce moment-là. Et ma gêne commença alors à se manifester sur mes joues d'une couleur rougeâtre. Je baissai la tête espérant juste de disparaître sous la terre tellement certaines de mes réactions me choquaient moi-même. 

Je... de... quoi ? La Serdaigle s'appelait Bailey ? Comme elle ? Étaient-elles de la même famille ? Non, surement pas, elle connaissait sa généalogie par cœur et n'avait jamais vu une Maude Bailey dans l'arbre généalogique de sa famille. Elles devaient juste être des homonymes, point barre. Tout le monde en avait, ce n'était pas un drame.

En fait, si, ça l'était. Elle aurait bien aimé être la seule Bailey dans le château, que personne ne la confonde avec quelqu'un d'autre. Cette Maude n'aurait pas pu s'appeler Balais, tiens ! Ça ressemblait à Bailey, mais c'était tout de même différent. Et c'était plus marrant.
D'ailleurs, la Serdaigle commençait à rigoler toute seule. Katherine fronça les sourcils, interloquée. Qu'est-ce qu'elle avait ? La Gryffondor n'avait pourtant pas exprimé ces pensées à haute voix. De plus, elle doutait que Maude apprécie d'être renommée Balais. Alors pourquoi ?

Finalement, l'autre fille se calma et dû s'apercevoir qu'elle avait l'air d'une folle, car elle se mit à rougir. Ce fut au tour de Katherine de rigoler... plus discrètement.

-Enchantée de faire ta connaissance également, dit-elle à Maude avec un sourire forcé.

Enchantée, elle ne l'était pas tellement, mais ce n'était pas contre la Serdaigle, elle était comme ça avec tout le monde. Enfin, presque tout le monde. Il lui était déjà arrivé de se radoucir avec quelques personnes, mais c'était rare. Pourtant, Maude avait quelque chose... Peut-être étais-ce ses yeux, qui lui faisaient penser à ceux de Deamon, son meilleur ami. C'était sans doute pour ça qu'elle dit gentiment à l'autre fille :

-Tu sais, pour ton dessin, je peux t'aider si tu veux. Je ne me débrouille pas trop mal.

Elle l'avait dit. C'était sorti de sa bouche sans qu'elle le veuille, mais désormais, le mal était fait. Katherine espérait que Maude n'accepte pas, qu'elle refuse d'être aidée. Mais qu'est-ce que j'ai dans la tête, nom d'une tortue handicapée ?

La Griffonne ne releva pas ma crise de rire ce que j'appréciai pour mon amour-propre. Puis, elle me dit qu'elle était également enchantée de me rencontrer avec un air un peu pincé tout en disant cela avec un sourire de circonstance. Certaines personnes étaient comme cela et ça ne me dérangea pas vraiment. Elle, elle me demanda une chose qui m'enchanta en me refroidissant également. Elle me proposa de m'aider pour mon dessin ! Je trouvais cela très gentil et je me disais qu'elle avait bien du courage de me proposer de l'aide alors que j'avais un niveau exécrable dans cette discipline. Mais je n'aimais pas refuser de l'aide lorsque je savais que j'en avais besoin. Tout en m'installant sur le banc de la table des Serdaigle, je lui répondis : 

- Merci, c'est très gentil. Je veux bien. 

Je récupérai alors mon dessin en l'aplatissant totalement sur la table, ajoutant les crayons noirs moldus que je trouvais plus pratiques que les plumes pour dessiner et je regardais un peu plus intensément mon dessin. J'avais dessiné un plafond qui était censé être incurvé, ressemblant plus à une bassine cabossée, de plus les étoiles étaient tracés avec peu de précision et mon travail laissait encore plus à désirer que ce que je pensais. De plus, en observant bien, je vis une tâche orange qui devait provenir de mon jus de citrouille de ce matin. Je rentrais la tête dans mes épaules puis dis un peu gêné à Katherine :

- Voici mon chef d'oeuvre...

Je souris légèrement tout en continuant sur mon ton ironique et sarcastique. Sérieusement je rajoutai :

- Je pense que je devrais changer de feuille, elle est un peu gâchée... Et pourrais-tu me donner quelques conseils pour... pour m'améliorer. Parce que je crois que tout doit être changé.