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05 mai 2019, 15:50
Analogie des sentiments
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Janvier 2044.



 Une semaine et demie. Cela faisait une semaine et demie qu'il était rentré de vacances. Audric n'avait même pas conscience d'avoir compté les jours, cela aurait bien pu être hier qu'il n'aurait pas fait la différence. Mais une semaine et demie était bien passée.
 Assit à la table des Gryffondor, il touillait dans son assiette sans grande envie ce matin-là. Jonathan lui parlait, et lui répondait distraitement sans vraiment réfléchir à ses réponses. Parfois le silence qui s'installait le forçait à lever la tête, cherchant à savoir si l'autre brun avait fini de parler ou si lui avait donné une réponse qui n'avait rien à voir avec la question. 

 Une semaine et demie, et il n'avait toujours pas perdu l'habitude de la chercher du regard parmi ceux qui entraient dans la grande salle. C'était une routine encrée en lui à présent, que de chercher ses amis lorsqu'il arrivait avant eux pour leur faire de grands signes et les guider jusqu'à lui. Et puis il avait l'habitude des blagues de son meilleur ami, et des coups bas de sa meilleure amie afin de lui piquer sa nourriture.
 Esmée lui manquait. Bien plus qu'il ne voulait l'avouer. Elle faisait partie des engrenages qui faisaient la routine qu'il aimait bien, mais la machine était cassée à présent que le rouage d'Esmée était partit. Tous les jours, il se rejouait la scène qui s'était déroulée dans les toilettes abandonnées. Parfois il se disait qu'il aurait dû agir autrement, même s'il n'avait aucune idée de ce qu'il aurait dû faire. D'autres fois il lui en voulait terriblement, parce qu'elle l'avait abandonné au moment où il avait le plus besoin d'elle. Le fait qu'il lui ai dissimulé le décès de sa mère n'entrait pas en compte pour lui, pas plus que le fait qu'il n'ait pas amorcé le premier pas de la réconciliation. 

 Parce que pour lui c'était définitif. Elle avait voulu partir et elle l'avait fait. Esmée était trop fière pour revenir en arrière de toute manière, et lui trop buté pour admettre réellement son erreur ou de présenter ses excuses. En quoi c'était à lui de s'excuser de toute manière?
 Le garçon aux yeux vairons donna de féroces coups de fourchettes sur ses œufs brouillés et les avala rapidement. Il releva la tête pile au moment ou la brunette à laquelle il pensait justement entrait dans la salle. Elle se dirigea droit vers la table des Poufsouffle, ce qui ne surprit pas le brun, puisque c'était la maison de son amie Aria. En revanche il ne comprit pas pourquoi elle souriait à Pike ainsi. 
 Et puis... il la vit se pencher vers lui et l'embrasser.

 Audric manqua de s'étouffer avec ses œufs. Il cligna des yeux, se demandant s'il ne s'était pas trompé mais non : c'était bien Esmée qui embrassait Colin Pike. Alors qu'une semaine et demie avant... « Je t'ai toujours aimé. Depuis le début c'était toujours toi Audric. »
 Le jeune Hitward se sentit soudainement mal, comme s'il avait reçu un coup de poing au ventre. Il baissa les yeux sur son assiette, avisant les restes de son petit déjeuné. Est-ce qu'il avait mangé trop vite, ou bien les œufs n'étaient pas frais? Il repoussa son assiette et but un peu de jus de fruit avant de reporter son attention sur le couple. Depuis quand étaient-ils ensemble? Est-ce qu'elle s'était moquée de lui depuis le début?
 Une semaine et demie, et elle s'était déjà trouvé quelqu'un d'autre. C'était... bizarre non?

 Alors qu'une nouvelle douleur de son estomac le ramenait à la réalité, Audric se tourna vers son meilleur ami. Il était pâle et c'est d'une petite voix qu'il lui dit : « J'crois que j'ai mangé un truc qui passe pas. J'te rejoins en cours. » 
 Puis il s'éclipsa en attrapant rapidement son sac, en se tenant le ventre. La douleur passa rapidement et ne fût plus aussi forte. C'est peut-être pour cela qu'il ne nota pas qu'elle revenait toujours lorsque ses yeux se posaient sur le duo Peterson-Pike.
 Ça ou le fait qu'il était toujours un idiot naïf.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

06 mai 2019, 09:57
Analogie des sentiments
14 janvier 2044


Assise sur les marches des escaliers, elle attendait Colin, son petit ami. Les mains posées sur les genoux, elle pensait à sa relation toute neuve. C'était vraiment bizarre... Elle tentait d'imaginer leur rencontre et se mit à rougir: devait-elle l'embrasser? Hier, ils n'eurent le temps d'agir comme un couple, non ils avaient juste décidé de l'être. Il l'avait accompagné devant sa salle commune, en vérifiant sa main et, en la caressant un peu. Elle rougit une fois de plus. Ses paumes allèrent à son visage, tentant de les refroidir et les cacher par la même occasion. Elle avait un petit ami.

- Esmée? 

Elle tourna la tête, il était là tout sourire. Hésitante, elle lui rendit. Il descendit et l'aida à se relever: 

- Bien dormi? lui demanda-t-il en ne lui rendant pas sa main. 
- Oui. 

Elle ne l'interrogea pas sur sa nuit car elle n'y pensa pas. Ce sujet de discussion était assez superficiel et, elle se moquait un peu si, lui, avait bien dormi ou pas. Colin rigola et se dirigea dans la salle commune en maintenant toujours sa main. 

- On n'attend pas Helmet? 
- Non. Lui répondit-il, gêné. 

Colin semblait ne pas avoir annoncé la nouvelle à son meilleur ami... Ce qui fut le cas. Il ne savait pas comment lui annoncer et n'avait pas envie qu'Esmée découvre le pot cassé. Il évita donc le sujet rapidement en évitant son regard. Esmée soupçonna l'affaire mais elle s'en fichait. Elle n'avait pas spécialement envie de déjeuner avec Helmet. Puis même, elle fut plutôt satisfaite de ne pas voir sa tête aigrie dès le matin. On ne va pas se le cacher, ils ne s'aimaient pas.

Ils entrèrent ainsi tout penauds en discutant des choses inutiles, des trucs sans importance qui pourtant n'agaçait pas Esmée. Et étrangement, elle riait. Puis, mécaniquement elle posa son regard sur sa table et vit Audric. La douleur revenait vite au galop, elle voulait taper, fracasser, réduire à néant un objet, comme la vitre d'hier. Mais Colin prit les devants en se mettant devant elle, lui cachant ainsi la vue de son ancien ami. 

- Un déjeuner chez les jaunes, ça te tente? 

Esmée souffla. Elle allait mieux et lui répondit oui d'un signe de tête. Colin fit en sorte qu'elle ne se retourne pas. Il était au courant pour Audric et faisait de son mieux pour qu'Esmée ne souffre pas davantage. Il était vraiment gentil. Esmée l'embrassa donc spontanément. Ce baisé eut l'effet d'un médicament. Il la soignait de son mal en ayant un gout assez dérangeant. Ce n'était pas désagréable, et pouffa même en voyant la réaction de Colin. Ils s'assirent et blaguèrent tout le long du repas. Esmée en oublia presque Audric. Sortir avec Colin n'était donc pas une si mauvaise idée que ça... 

Colin est un pnj.

06 mai 2019, 15:17
Analogie des sentiments
Flash back. 

Audric n’avait pas souvenir d’un repas à Poudlard où il s’était ennuyé. Il y avait bien sûr eu des moments pendant lesquels Jonathan et Esmée se regardaient en chien de faïence avant que le brun ne détourne le regard. Ce n’était jamais l’adolescente qui le faisait la première.
Bref les repas étaient toujours animés. Même si l’un ou l’autre de ses deux amis n’en parlait pas, le garçon aux yeux vairons parvenait toujours à faire la conversation avec celui où celle qui était le ou la moins buté(e) ce jour-là. Et puis au fil du temps la routine avait prit le dessus et les repas étaient tous devenus comme celui de ce jour-ci.

 Jo’ parlait joyeusement de tout un tas de choses. Son meilleur ami lui répondait avec le même enthousiasme, préparant avec lui quelques projets de sorties, de jeux ou encore partageant des idées de coups fourrés. Esmée participait également bien sûr, quoi que plus discrètement aux yeux du jeune Hitward. Le comportement de son amie était toujours variant qu’elle soit seule avec lui ou qu’il y ait d’autres personnes avec eux. Le brun lui, voyait la douceur de la brunette et avait cette satisfaction parfois de croire qu’il était le seul à connaître la vraie Esmée. Tout en parlant elle piochait dans son assiette à lui. Une autre habitude qu’ils avaient prit sans faire attention.
 Parfois Audric se servait exprès de choses qu’elle n'aimait pas, en général quand il lui en voulait pour quelque chose, et alors elle essayait de l’empêcher de manger pour l’ennuyer. D'autres fois comme aujourd'hui, il ne prenait que des choses qu’elle adorait et la laissait se servir allègrement sans rien dire.

Bref, tout allait bien. Pourquoi cela changerait?


*   *   *   *


Jeudi 14 janvier. Repas du soir.

Audric regardait son assiette sans aucune envie. Jo’ était silencieux ce soir et ce n’était pas le garçon aux yeux vairons qui allait faire la conversation. Ses maux d’estomac étaient toujours présents bien que moins violents que ce matin. Il n’avait pas beaucoup mangé ce midi et ne comptait pas tenter quoi que ce soit ce soir. 
Ses pensées avaient toutes tournées autour du couple qu’il avait surprit le matin même. Il voulait comprendre comment ils en étaient arrivés là. Et pourquoi Colin Pike? N’était il pas le meilleur ami de l’abruti dont le jeu favori était de s’en prendre aux plus faibles que lui? Le même abruti qui essayait toujours de faire ployer Esmée sans grand résultat jusqu'à présent?

 Il tourna rapidement la tête vers la droite, faisant semblant de regarder la grande porte au bout de la table. Du coin de l’œil il vit l'adolescente en question qui mangeait seule. Hier encore, il se sentait mal en la voyant isolée alors qu'elle avait toujours partagé leurs repas depuis sa première année, à quelques exceptions près. Ce soir, il se força à l'ignorer et essaya de trouver satisfaction dans la solitude de sa camarade. Il avait beau essayer de la détester, malgré tous les sentiments négatifs qu'il avait à présent à son encontre, mais il n'y parvint pas. D'un autre côté, elle lui avait fait du mal alors il voulait qu'elle souffre aussi.
 Ce n'était qu'une étrangère parmi tant d'autres. Les souvenirs de leurs moments ensemble n'étaient plus que cela : des souvenirs, et ils le resteraient tant qu'au moins l'un des deux n'oubliait pas. 

 Le garçon aux yeux vairons attendit patiemment que son meilleur ami ait fini de manger. Il leva la tête, observant une nouvelle fois le plafond comme il en avait prit l'habitude depuis quelques temps. Celui-là n'avait ni fissures, ni tâches sur lesquelles accrocher son regard. Mais les nuages au-dessus de sa tête semblaient prêts à déverser de la neige sur les tables de la grande salle. 
 Jonathan se leva enfin, et le jeune Hitward le suivit doucement. Il fit particulièrement attention à ne pas s'approcher trop près d'Esmée, comme si la frôler revenait à se brûler. Comme si elle pouvait lui faire encore plus de mal juste en partageant le même air.
 Il se hâta d'aller se coucher en songeant que demain était un autre jour, et que peut-être il réaliserait que tout ça n'était qu'un étrange cauchemar. Un affreux cauchemar.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

08 mai 2019, 10:38
Analogie des sentiments
fin d'après-midi


Helmet la fixait. Baissant la tête, elle rajouta sa bave de crapaud dans sa potion. Bleu... Elle en avait trop mis... Énervée, elle jeta un regard noir à Helmet, c'était de sa faute, il l'avait déconcentré. Ce dernier la fusilla à son tour. Il n'était pas vraiment content d'apprendre que son meilleur ami sort avec elle. Il observa ensuite sa potion et, hautainement, il la jugea. Esmée coupa leur échange en rangeant son matériel. Le cours allait bientôt se terminer et elle voulait fuir rapidement cette situation. Miss Xarinez autorisa les élèves à sortir de classe. Esmée prit jambe à son cou mais Helmet la hua:

- Esmée?

Elle fit semblant de ne pas l'entendre et continua sa route. «Esmée!!» s'empressa-t-il en la rattrapant facilement. Prenant la manche de sa robe de sorcier pour l'arrêter, il la tira vers lui. Esmée se retourna alors:

- Oui? Lui demanda-t-elle sèchement.
- Toi et Colin... Il s'arrêta puis lâcha sa manche.

Il semblait gêné. Son meilleur ami sortait avec la fille qui ne supportait pas, que pouvait-il bien lui dire? De dégager? Il en mourrait d'envie. Cette peste... Elle avait enfin réussi à le nuire. Il pesta fortement. Esméé n'aimant pas être retenue pour rien le laissa. Il ne la reteint pas.

Ses pas ralentir quand elle fut loin d'Helmet. Comment allait-elle arriver à le supporter? Au fond d'elle, elle espérait que Colin prenne ses distances avec son ami, mais Helmet ne les laisserait pas faire. Esmée avait remarqué qu'il n'avait pas d'ami à part lui. Car même si Helmet était apprécié et admiré, il n'y avait pas grand monde à qui il témoignait de l'intérêt. Puis, Colin était la seule personne assez sotte pour se le farcir à longueur de journée. Songeuse, elle partit se réfugier dans la grande salle, c'était bientôt l'heure du repas. Colin n'était pas encore arrivé. Elle ne l'attendit pas et prit place à sa table en lisant un livre de runes tout fraichement emprunté à la bibliothèque.

Le soir


Assise, elle prit une assiette bien remplie. Cette journée avait été riche en émotion. Elle était seule et ne parlait à personne. Mais, ça ne la dérangeait pas trop. En effet, sa voisine de table avait une vie bien passionnante.

- Non mais t'imagines Betty? Emma m'a laissé toute seule cette après-midi... 

Esmée pouvait narrer la vie de ces trois filles. Elle avait l'impression de voir une série d'adolescentes. C'était assez fascinant et surtout ça lui occupait bien la tête.

- Moi je pense qu'on ne devrait plus lui parler.

Esmée tourna instinctivement son regard vers celui de sa voisine. Les deux amies arrêtèrent alors de se parler. Pourquoi? Pourquoi devait t-on rejeter nos amis pour des raisons idiotes?

- Qu'est-ce que tu nous veux Peterson? Lui lança-t-elle difficilement.

Son amie à côté était assez admirative de cette interaction. Esmée ne répondit rien puis se concentra sur sa nourriture. Elle piqua sa viande coupée et la mangea. Avant, elle aussi avait des discussions joyeuses avec ses amis à table. Elle rigolait même et se chamaillait sans se prendre la tête avec des excuses à deux balles, car ils étaient amis. Hésitante, Esmée regarda le petit duo. Ils ne parlaient pas beaucoup. Elle observa l'assiette d'Audric difficilement, il n'y avait que des choses qu'elle aimait. Les larmes montaient. Elle le vit ensuite se lever. Il était proche d'elle. Elle sentait presque sa robe toucher la sienne. Il sortit. Esmée souffla, jeta son assiette et partit sans avoir fini son repas.

- Par Merlin! T'as vu comment je lui ai coupé le bec?



Helmet est un pnj.

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10 mai 2019, 11:38
Analogie des sentiments
 Flash back.
Terrain de Quidditch.

 Quand il était arrivé à Poudlard, Audric n'aurait jamais pensé aimer autant le Quidditch. Il avait apprit les règles grâce à une joueuse de Poufsouffle, puis Arminia l'avait incité à s'entraîner avant que Jonathan et Esmée l'encouragent à passer les sélections une année. Aujourd'hui il était le batteur de l'équipe, et sa meilleure amie était devenue capitaine. 
 Pendant les entraînements il l'observait deux fois plus que d'habitude, parce qu'il était rare de la voir parler aux autres. Enfin, leur parler sans regards noirs, sans avoir l'air de vouloir leur donner un coup à chaque fois... Le brun se demandait parfois si elle pensait qu'il ne voyait rien, mais il n'en disait rien continuant seulement d'observer le "phénomène". Depuis leur rencontre il l'avait toujours trouvée intéressante, et même si cela faisait presque deux ans, il continuait à chercher à quoi correspondait cette étincelle dans son regard. 

 Aujourd'hui était un entraînement comme les autres. Esmée restait Esmée, gardant ses distances mais ouvrant légèrement ses barrières sans s'en rendre compte avant de les refermer dès qu'ils posaient le pied à terre. Si les autres la trouvaient toujours bizarre et la regardaient de travers, elle semblait au moins avoir gagné le respect de l'équipe. Audric était persuadé qu'un jour, tout comme il l'avait prouvé à Jonathan, il leur montrerait qui elle était réellement derrière ce masque qu'elle s'était forgé et que tous continuaient à lui plaquer. 
 Ou bien il garderait tout pour lui, Jo' étant déjà bien assez. Alors ils pourraient rester tous les trois ensemble, eux et lui. 

*   *   *   *

Samedi 16 janvier.

 Les entraînements de Quidditch étaient bien plus sérieux qu'avant. Peut-être parce qu'il n'avait rien d'autre à faire que de se concentrer sur sa tâche à présent. Il faisait de son mieux pour la regarder le moins possible, mais tendait tout de même l'oreille au cas ou. Elle restait sa capitaine après tout, mais c'était inutile car elle ne s'adressait plus à lui. Le brun avait pensé au début qu'il finirait dans la catégorie "ennemis", et même s'il trouvait cela particulièrement injuste et dur, il aurait finalement préféré être catalogué ainsi. Ça aurait été plus simple pensait-il, ou du moins pas aussi douloureux que d'être complètement ignoré.  
 C'était comme s'il n'existait pas à ses yeux, comme s'il n'existait plus. 
Il ne comprenait pas pourquoi cela le touchait autant, et cela l'agaçait encore plus. Un instant il avait songé à quitter l'équipe, et tant pis si cela l'agaçait qu'il abandonne comme ça. Ou tant mieux. Et puis finalement, peut-être que ça l'arrangerait s'il partait, alors il oublia cette idée. Il fallait juste qu'il passe au dessus cette mise de côté délibérée. Si la capitaine ne parlait plus à ses joueurs, c'était l'équipe qui en pâtirait, elle finirait bien par s'en rendre compte...

Enfin elle était plus connue pour frapper que pour réfléchir après tout. Il n'y avait qu'à voir avec qui elle passait tout son temps à présent. Helmet Wellington était la dernière personne avec qui il l'aurait vue traîner, en sachant tout ce qu'il lui faisait subir depuis leur première année. Mais peut-être n'avait-elle pas le choix, puisqu'il était le meilleur ami de Colin Pike. 
 Comment ce dernier avait fait pour la convaincre qu'il avait changé? Comment en étaient-ils venus à sortir ensemble? Audric reçu le Cognard de plein fouet, trop occupé par ses pensées il en avait oublié la balle folle. Il jeta un regard furtif à son aînée qui avait certainement vu l'action mais qui n'avait rien dit. Sa main gauche le picota un instant, et l'idée folle d'envoyer la balle sur la capitaine sans raison apparente le titilla un instant, plus forte que la douleur qui irradiait ses côtes. Mais il se retint et essaya de se concentrer, faisant un signe à l'autre batteur. 
  
 Non à la rigueur il aurait aimé envoyer le Cognard sur Wellington et Pike. Oui, surtout sur Pike. Ces deux-là mijotaient certainement quelque chose dans le dos de la gardienne des Griffes Ardentes, il en mettrait sa main à couper. Il fallait qu'il trouve un moyen de le prouver...
 L'entraînement enfin terminé, il se hâta d'aller se changer pour rejoindre la grande salle. A aucun moment il n'eût conscience qu'il cherchait à nouveau à la défendre, comme ça sans raison. Comme si tout irait mieux en démasquant les coupables, comme si toute cette histoire était de la faute des deux autres garçons.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

12 mai 2019, 18:04
Analogie des sentiments
Début novembre
Terrain de Quidditch.


Esmée criait, tempêtait, tout en formant les signes:

- Dirigez-vous vers la droite!

Lâchant son balai des deux mains, elle dirigeait Clément, Leo et Arminia. Leo était à ce moment poursuiveuse, Clément batteur et Arminia gardienne de l'équipe rouge. Ils étaient en train de réaliser un vol de souaffle, cependant ces derniers penchaient un peu trop vers la gauche. Elle soupira, Esmée était assez stricte et aimait que les choses soient bien faites. Car un détail pouvait faire la différence en match, et elle le savait très bien. Quant à Jonathan et Ennis, ils effectuaient des passes:

- Ennis! n'avance pas trop vite! 

Esmée était derrière elle. Ces dernières tentaient de faire la formation de la catapulte. Cependant, Ennis ne l'entendit pas. Audric, lui, était placé, une fois de plus, dans le terrain adverse en oubliant ses coéquipiers. Il était trop obnubilé par le cognard... Comme toujours. Esmée râla et leur fit signe de se poser.

Esmée n'était pas réellement faite pour ce poste. L'élaboration des techniques, des chemins, des situations pour ensuite les transmettre convenablement à ses coéquipiers étaient un travail assez complexe pour elle. Le pire, c'est qu'il fallait les réaliser, sous sa direction, pendant les entraînements. Aujourd'hui, ils étaient tous à côté de leurs pompes et elle ne voulait qu'une chose prendre la batte d'Audric et les fracasser. Ils n'avaient pas lu ses notes et elle le savait. Encore une fois, ce n'était pas le comportement d'une capitaine. Ayant les pieds au sol, elle sut se contenir et leur précisa juste sévèrement:

- Vous pouvez rentrer pour lire les dernières notes. Là, on patauge. Ça ne sert à rien.

Elle déboutonna sa veste et se retourna violemment. Elle n'était pas contente. Et son comportement eut des effets plutôt néfastes pour son équipe... Nora agissait justement tandis qu'elle explosait pour un rien. Ils n'avaient plus qu'une semaine avant le match avec Serpentard et ils n'étaient, tout sans exception, pas prêt. Audric lâcha le groupe pour calmer Esmée:

- Eh ça va, fait une pause aussi. Esmée se retourna et son visage rouge de colère s'estompa. Audric la regardait droit dans les yeux. Il enchaîna, la main posée sur son épaule: «Ça ira tu verras, on va y arriver. Tout le monde est un peu fatigué aujourd'hui, mais on battra Serpentard tu verras…»

A ce moment, elle se rendit compte de son attitude. Elle s'en voulait. Heureusement qu'il était là. Lui. Toujours présent pour la ramener à l'ordre. Esmée lui sourit timidement et fit un signe d'excuse à son équipe.

Les actions d'Audric sont écrites par le joueur.



Samedi 16 janvier.
Terrain de Quidditch.


L'équipe venait d'assister au match entre Serdaigle et Serpentard et les Crochets d'Argent avaient remporté le match, 180 à 110. Ce détail rassura Esmée. Son équipe était bien partie pour gagner la coupe!  Une semaine auparavant, elle avait réservé le terrain de quidditch pour que les Griffes Ardentes puissent s'entraîner après ce match. Elle espérait que ses coéquipiers nourrissent une soif de vaincre suffisante pour terrasser n'importe quelle équipe. Son but était, avant toute chose, de leur faire comprendre leurs points faibles. Tandis que le soleil se couchait, elle sortit des vestiaires prête à renforcer son équipe.

Ils étaient tous présent. Esmée les salua brièvement et se pencha énergiquement sur les directions à suivre lors de cet entraînement. Ils allaient devoir disputer diverses situations qu'ils venaient d'observer durant ce match. Elle était assez dure et Audric n'était plus disposé pour tempérer la bête. Il était même devenu le détonateur de cette bombe en retardement. Esmée l'ignora. Elle ne pouvait pas faire autrement. Rien que son prénom la mettait au bord de la crise de nerfs et vrillait juste à l'idée, qu'il puisse se trouver derrière elle. Mais, grâce à Colin, Esmée supportait davantage sa présence.

Ils montèrent ainsi tous sur leurs balais et firent en sorte de suivre le plan. Esmée avait noté les erreurs des deux équipes lors de leur rencontre. Elle s'était bien concentrée pour analyser chaque détail. Elle allait pouvoir montrer facilement à ses partenaires ce qu'il ne fallait surtout pas faire dans un match. Aussitôt les balles en mains et ses coéquipiers ratèrent actions sur actions. Esmée était satisfaite et espérait que ces derniers comprennent comment se sortir dans ces genres de situation. Concentrée à donner des conseils aux remplaçants, Esmée vit Audric se prendre de plein fouet le cognard.

Son cœur fit un bon. Il n'avait rien, elle détourna ainsi son regard du sien et continua sa discussion avec Clément. Mais son discours ne voulait strictement rien dire. Ses pensées étaient concentrées sur Audric. Audric. Toujours lui! Elle avait mal. Mal qu'il puisse se faire mal. Mal de s'inquiéter pour lui. Mal d'avoir détourné son regard. Mal d'avoir mordu sa langue pour s'empêcher de l'appeler. Mal d'avoir pensé à son prénom. Ne pouvant plus continuer, elle termina rapidement l'entraînement. Elle avait besoin de Colin. Il fallait qu'elle l'oublie. Et oublier, par la suite, ce petit l apostrophe.

17 mai 2019, 12:44
Analogie des sentiments
Flash back
Les couloirs

 Au fur et à mesure qu'Esmée devenait sa plus proche amie avec Jonathan, Audric regrettait de plus en plus leur écart d'âge. Ce n'était vraiment pas juste, ils étaient dans la même maison mais ne pouvaient même pas être dans la même classe. Le garçon aux yeux vairons avait donc trouvé une alternative : il avait apprit par cœur l'emploi du temps de son amie. Ainsi il pouvait aller la chercher à la sortie d'un cours, l'accompagner sur quelques pas si elle allait dans une autre salle ou bien la pousser à le suivre n'importe où, suivant le sens du vent comme son père disait, à la fin de la journée. Si parfois ils programmaient leurs rencontres, il aimait bien la surprendre à la sortie d'un cours même si c'était juste pour l'accompagner au suivant.
 Si les gens avaient l'air de le trouver bizarre parfois, il trouvait une excuse. Ce n'était pas rare qu'il vienne donc emprunter à Esmée un rouleau de parchemin ou un peu d'encre entre deux cours. Bien sûr il aurait pu demander tout cela à une personne de sa classe, mais c'était bien plus drôle d'embêter sa meilleure amie non? Il arrivait parfois qu'il tarde trop à la rejoindre et la manque, généralement de peu.

 Ce jour-là, aucune excuse à donner. Les cours étaient terminés et ils avaient prévu d'aller à la bibliothèque pour faire leurs devoirs. Jonathan étant sensiblement allergique à ce lieu, du moins d'après les observations du garçon aux yeux vairons, Audric se retrouvait seul avec la brunette. Il en profitait pour jeter un œil aux cours qu'il aurait l'année prochaine et posait parfois des questions à son amie sur ses propres cours.
 Une routine comme il les aimait. Et il continuerait chaque années à apprendre l'emploi du temps de son aînée pour garder cet équilibre.

*   *   *   *



Lundi 25 janvier.

 Sur le papier, c'était plutôt commode de connaître par cœur l'emploi du temps de la personne que vous vouliez éviter. Étrangement dans la pratique cela ne fonctionnait pas du tout ainsi. Alors qu'auparavant il était obligé d'aller la chercher à la fin de ses cours pour la croiser ou pouvoir passer un peu de temps avec elle, à présent c'était comme si elle était partout et qu'il lui était impossible de lui échapper. 

 C'était d'autant plus dur de l'éviter lorsqu'elle se trouvait avec Colin Pike. A chaque fois Audric avait une irrépressible envie de faire ravaler ses dents au garçon. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi la vue du Poufsouffle l'agaçait autant. Ce n'était pas lui ça, il n'avait pas l'habitude de réagir ainsi même face aux personnes qui lui avaient fait la pire des crasses. D'ailleurs il ne lui avait jamais rien fait.
 Cela devait surement à voir avec son meilleur ami Helmet Wellington. Le jeune Hitward le surveillait du coin de l’œil d'ailleurs, persuadé qu'il allait retourner sa veste à un moment contre la petite amie de Pike.

 Il attendait presque ce moment avec impatience. Ce jour-là il pourrait pointer Peterson du doigt et lui souligner combien c'était évident. Il ne savait plus depuis quand Esmée était devenue Peterson à ses yeux, surement après avoir été ignoré une nouvelle fois par la brunette. Il aurait préféré qu'elle lui hurle dessus à chaque fois qu'ils se croisaient, qu'elle le frappe même si l'envie lui prenait. Tout sauf être ignoré, comme s'il n'était personne, comme si son existence même ne valait pas un simple regard. 

 Le brun avait tenté de prendre un autre couloir pour éviter les quatrième année de Gryffondor, mais c'était une fois de plus raté. Peterson s'approchait avec Pike collé comme toujours à ses basques. A croire qu'ils ne pouvaient plus respirer l'un sans l'autre. Audric fit demi-tour et choisit finalement de retourner à son dortoir, là où il n'aurait aucune chance de la trouver. Il devait trouver une solution pour que Peterson arrête de faire semblant de ne pas le voir. Elle n'avait pas le droit de l'ignorer. Si elle ne voulait plus être son amie, alors elle devait le détester et le montrer.
 Il devait la faire réagir.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

17 mai 2019, 22:06
Analogie des sentiments
20 décembre 2043
Les couloirs



- Esmée arrête de traîner!

Aria fulminait. Elles allaient être en retard, une fois de plus. Esmée l'entendait marmonner: «on n'aura jamais notre année», «c'est fichu», «Miss Holloway ne sera pas contente...».  Mais Esmée n’accéléra pas le pas. Elle avait l'impression qu'Aria devenait d'année en année aigrie. Son amitié en était-il la cause? Esmée s'excusa alors à son amie, mais ne continua pas sa marche. Devant les escaliers Aria devinait bien les raisons du manque d'entrain de son amie.

- Bon je te laisse, tu m'énerves.

Elle partit sans scrupules à son cours tandis qu'Esmée souriait contente de pouvoir l'attendre un peu plus. Audric n'allait pas tarder à arriver! Elle se posa sur la rambarde et fixa les escaliers. Elle le visualisait déjà dévalant les marches pour ne pas la rater. Et, elle ne s'était pas trompée! Il galopait bien vers elle. Esmée sourit. Il avait pourtant cours au cinquième étage! Audric faisait toujours en sorte de la croiser avant qu'elle n'entre en cours. Elle ne pouvait tout de même pas l'ignorer en le voyant courir comme ça.

- T'en as mis un temps, lui dit-elle rieuse.
- J'me suis retrouvé coincé derrière un troupeau de tortues. Répondit-il boudeur.

À ce moment, elle voulut l'embrasser. Il était prêt, une marche au-dessus d'elle. Elle n'avait qu'à le tirer vers lui, se mettre sur la pointe des pieds et le tour était joué. Mais, elle préféra imaginer la scène. Ils n'étaient qu'amis.


25 janvier 2044
Les couloirs



Posée sur la même rambarde, Esmée se remémora Audric transpirant et se ruant vers elle, le sourire aux lèvres... Elle croisa les bras en espérant penser à autre chose.

- Esmée!!

Elle leva son regard et vit Colin dévaler les marches pour la rejoindre. Son image se superposa à celle d'Audric. Elle ferma les yeux.

- Mais qu'est-ce que tu fais? Plaisanta-t-il en la voyant dans cette drôle posture.

Il décroisa ses bras et la tira vers lui pour l'embrasser. *Audric*. Elle soupira. Colin l'entendit souffler et leva les yeux en l'air: «merci» râla-t-il en lui prenant tout de même sa main. Ils se dirigèrent ainsi silencieusement au cours de sortilège. Colin avait réellement mal pris la réaction de sa petite amie et n'avait donc pas envie de lui parler. Esmée le zieuta de temps à autres. Elle n'aimait pas le voir comme ça. Voulant rompre la glace, elle lui fit rapidement une bise sur la joue pour s'excuser. Ce dernier se mit à sourire et oublia facilement la raison pour laquelle il boudait. Il était décidément facile à vivre. Esmée lui rendit son sourire et ne remarqua même pas la présence d'Audric à sa gauche. Auparavant, elle ne l'aurait pas manqué. Mais son petit ami, bien prévenant et depuis peu jaloux, savait quand monopoliser l'attention d'Esmée, dans les moments de ce genre par exemple.

- Dépêche-toi Esmée, on va être en retard.

Il se mit à courir en faisait un petit clin d’œil moqueur à Audric.


Les actions d'Audric sont écrites par le joueur.

19 mai 2019, 18:26
Analogie des sentiments
27 février 2044
Grande salle, à l'heure du diner


- Tu veux faire quelque chose ce soir, Aisha' ?

La jeune indienne rêvait sur sa nourriture, un sourire étrangement satisfait sur le visage. Cela faisait plusieurs jours maintenant qu'elle avait des papillons dans le ventre. Elle n'aurait jamais pensé... Elle n'aurait jamais crû... Pourtant c'était le cas. Elle était heureuse.

- Non, désolée... J'ai déjà un truc de prévu ?
- Avec Audric, j'imagine ?..

Elle se tourna vers sa camarade, toute sourire. Oui, avec Audric. Plus elle trainait avec son grand loup, moins elle arrivait à s'en détacher. Il était si doux, elle se sentait si confortable avec lui. Sa chaleur l'enrobait même quand il n'était pas présent, comme maintenant, la protégeant du froid, et de l'horreur habituelle de cette terrifiante école de magie.

- Je ne comprends pas... Pourquoi passes tu tant de temps avec lui ?

La jeune fille eut des étincelles de bonheur dans les yeux. C'était un tout, elle ne savait pas vraiment comment l'expliquer... Et puis ce fut à cet instant qu'elle croisa le regard d'Esmée... La seule épine dans son pied... L'ex amie, celle qu'Audric n'arrivait pas à oublier. Celle qui revenait de temps à autre dans leurs discussions personnelles... L'espace d'un instant, Aishani eut une expression dure. Puis un fin sourire de malice pure vint prendre possession de son visage. Elle entonna d'une voix claire et rêveuse...

- C'est difficile à expliquer... Être avec Audric... C'est comme se sentir constamment protégée... Quand je le vois après les cours, que l'on se retrouve dans les couloirs... Il enlève tout mes soucis d'un seul sourire... Quand nous nous retrouvons le soir, au coin du feu de la salle commune... Quand il me prends dans ses bras, que je peux enfouir ma tête dans son épaule... Plus rien n'existe autour que sa chaleur et le confort de sa présence... Quand il m'embrasse, la nuit, avant de nous séparer...

Elle jeta un oeil à l'ex, consciente de parler suffisamment fort pour que celle ci l'entende.

- C'est comme si nous ne faisions plus qu'un... Que j'étais à lui autant qu'il était à moi... Le temps et l'espace laissent place à un instant éternel de bonheur pur, de sentiment de vivre, d'exister. Plus rien n'a d'importance sous la chaleur de ses baisers...

Aishani rougissait involontairement. Elle était en contrôle, mais les mots ne contrôlaient pas la profondeur de ses sentiments pour le jeune garçon. Ses yeux se détournèrent, sa tête se tourna délicatement vers Esmée.

- Il m'aime et son amour est le plus doux des nectars...

Une seconde ses yeux percèrent ceux de la capitaine, avant de se détourner comme si elle n'avait plus aucune importance.

~ I aim to misbehave ♫ ~
Promotion '43 (Première année RP)
Miss Gryffondor 2019. Hors de mon chemin plébéiens !

20 mai 2019, 14:57
Analogie des sentiments
27 février 2044
Grande salle, à l'heure du diner


Elle est là, à deux chaises de moi. Souriante. Riante. C'était plus fort que moi. Je ne voulais pas la regarder. Je ne voulais pas l'entendre. Pourtant, les yeux rivés sur elle, je l'écoutais. Cette gamine. Cette peste. Cette... Cette... Elle sortait avec Audric. Il m'était difficile de respirer. Je bouillonnais. Pourquoi elle? Qu'avait-elle de plus? Poussant mon assiette, je tentais de me lever pour partir loin d'ici. Mais, je n'arrivais pas. J'étais comme pris en otage par cette discussion, tendant délibérément mes mains à mon assassin. Idiote. Je suis complètement idiote. Mes oreille saigna quand sa camarade prononça son prénom. Audric. Mon cœur se mit soudain à battre. Je détestais entendre «Audric». Rien qu'un «Audric » pour me faire actionner tout mon désir pour lui. Oui ce «Audric» m'insupportait. Pourquoi je n'arrivais plus à respirer?! MERDE! Pourquoi je l'aimais encore...

- C'est comme se sentir constamment protégée...

Mon pied tapa violemment la table tandis que mon poing s'abattit sur la table. Mon verre d'eau se renversa et mon voisin de table ne trouva rien d'autre qu'un:  «ça va Esmée?». Non mais, ai-je l'air d'aller  bien?! Je ne pouvais rien prononcer. Mes dents attaquaient sauvagement mes lèvres. Je voulais qu'il arrête de me dévisager. Mon regard dut lui faire peur car il détourna le sien. Bien.  J'expire. Je n'arrive pas à respirer...

-Il enlève tous mes soucis d'un seul sourire...

Son visage me revint. Je ne veux pas l'imaginer. Non... Pourtant je vis son sourire, celui qu'il avait quand il m'appelait. Il suffisait d'un rien pour qu'il me montre ses belles dents blanches. Lorsqu’il venait vers moi... J'avais l'impression d'être celle qui cherchait pendant... Oui. Je pensais être celle qui voulait rejoindre. Moi pas elle.

- Quand nous nous retrouvons le soir, au coin du feu de la salle commune...

NON, c'est avec moi... Il restait avec moi. Il savait que je ne dormais pas le soir, alors il somnolait avec moi... Il affirmait joyeusement: «non je ne dors pas» , mais ses paupières se fermaient continuellement... Et bien qu'il s'endormait presque sur le canapé, il restait toujours pour moi.

- Quand il m'embrasse, la nuit, avant de nous séparer...

Il l'a embrassé. Il l'embrasse. Je regardais l'assiette.

- C'est comme si nous ne faisions plus qu'un...

Non, c'est lui et moi qui... Je la pris.

- Il m'aime et son amour est le plus doux des nectars...

Il l'aime?! Il l'aime! Il l'aime...

La faïence vola vers elle. J'étais là debout mon bras en l'air. Le visage crispé. Le cœur battant. Elle se taisait enfin. Pourtant, je lui criais dessus.

- LA FERME!

Oui... La ferme. Qu'elle ne l'ouvre plus. Plus jamais. Qu'elle ne se montre plus. Qu'elle disparaisse. Qu'elle ne soit plus. Je ne veux plus la voir, l'entendre. Elle m'avait pris Audric. Elle était là. Je ne voyais qu'elle. Toujours à jacasser. Elle ne s'était même pas prise l'assiette Ma main prit le verre. Je m'apprêtais à recommencer mais il cria mon nom. Lui. Mon nom.



Point de vue interne.