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05 mai 2019, 18:27
Un air de stars
Un peu après les vacances de Noël, le 9 janvier 1944 paraît-il,

           Franz ne s'était toujours pas remis de cette révélation théâtrale ! Sa rencontre avec M. Archer et les planches lui en avait beaucoup appris sur lui-même. Enfin, moins qu'il n'y croyait, car, à dire vrai, il passait son temps à jouer la comédie, il ne l'avait simplement pas envisagé comme une carrière !

           Mais là, l'engouement fut tel qu'il ne pensait plus qu'à devenir comédien, acteur, troubadour ou trouvère (selon où il jouerait). Ou pourquoi pas poète ? Chanteur ? Conteur, barde, même jongleur ou cracheur de feu ! L'essentiel : la scène et l'amusement, pour lui et les autres !  *Franz le ménestrel !* se répétait le jeune garçon, s'imaginant tour à tour dresseur de Sphynx, interprète de prophéties, jeteur de sorts émerveillants ou encore métamorphe spectaculaire ! Tous les rôles lui siéraient, il se l'était juré !

               Mais, avant de réalisé tout cela, il lui fallait de l'entraînement. Et la première des choses qu'il devait travailler, il en était conscient, était son langage. Au revoir les "C't'y pas une bell' blonde" et les "Qu'la peau sur l'fessier c'te poulaille !" et bienvenue aux :

"C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons."

          Et pour maîtriser la langue de Shakespeare pas d'autres solutions que de le lire, lui ou ses confrères ! Franz passa donc ses vacances à fouiner dans les livres de la maison familiale, disséminés à vau l'eau, pêle-mêle, qui sous le buffet, qui dans le laboratoire du patriarche, qui dans la grange aux cochons, certains mêmes, il les trouva tranquillement disposés sur le rayonnage d'une bibliothèque !

           De retour à Poudlard, Franz n'avait ramené que les plus belles trouvailles, une centaine de pièces de théâtre, qui l'empêchèrent de ranger quoique ce soit d'autres dans sa valise que ce tas de bouquins. Tant pis pour les vêtements de rechange, il laverait son unique tenue tous les jours !

            Depuis la rentrée Franz passait le plus clair de son temps libre dans la Grande Salle à lire. Tout d'abord dans sa tête, histoire de connaître le texte. Puis en le chuchotant. Et, enfin, lorsqu'il le tenait sur le bout des doigts, il n'hésitait plus à le lire à forte voix. Pour lui, le public était essentiel, cela ne lui apprendrait rien de clamer de beaux discours, d'enchaîner les tirades majestueuses, si personne n'en profitait ! Il butait sans cesse sur de nombreux mots, n'arrivait pas encore à corriger son accent de campagnard paysan, mais s'entraînait tout de même.

                Cependant cela n'allait pas assez vite pour lui, il s'énervait peu à peu, jusqu'à ce qu'une solution s'impose -littéralement- à ses yeux. En relevant la tête, il vit sa camarade Megan, avec qui il avait joué avant les vacances de Noël. *Mais c'est ça ! C'plus vivant à deux !*

             La fillette était à plus ou moins 3 mètres 48 de Franz, de l'autre côté de la table. La salle à cette heure n'était pas trop fréquentée, il pouvait donc se permettre de faire un peu de bruit. Ni une, ni deux, le garçon bondit sur la table et s'approcha d'un air grandiloquent de Megan :

"Oh ! Toi qui fut mon épouse, toi qui est de mon foyer, de ma maison, de ma terre,

Oh ! Ne soit pas jalouse, toi mon être aimé, ma passion, deviendras-tu ma partenaire ?"

            Franz avait posé un genou sur la table et levé son livre, le plaçant entre lui et Miss Arrington. Il referma l'ouvrage d'un claquement sec et le lui tendit, certaines pages étant arrachées, l'auteur restait anonyme. Reprenant son ton naturel, il lui sourit :

"Tu veux pas jouer avec moi ? Je crois que le théâtre c'est plus drôle à plusieurs !"
Dernière modification par Franz Suisei le 11 avr. 2021, 08:41, modifié 2 fois.

Je ne t'aime pas trop.

06 mai 2019, 11:54
Un air de stars
Un livre de Potions ouvert devant moi et la tête posée sur ma main, je suis en grande réflexion. De mon autre main, je tourne une page, puis une deuxième, à la recherche d’une information pour le devoir que j’ai à rendre. Je fais glisser mon doigt sur le parchemin, ligne après ligne pour me guider dans ma lecture, puis soupire. Qu’est-ce que je cherchais, déjà, un des ingrédients ou l’inventeur ?

Relevant la tête pour soulager ma nuque, mise à l’épreuve depuis une bonne heure, j’aperçois des cheveux très pâles s’approcher bien rapidement de ma place. Je reconnais sans mal Franz, un sympathique deuxième année de ma maison avec qui j’ai partagé une pièce de théâtre avant les vacances. Alors que je m’apprête à le saluer, il pose son genou sur la table et commence à déclamer des phrases étranges. Son épouse ? À ces mots, un souvenir désagréable me revient à l’esprit - qu’est-ce qu’il va faire, encore ? - et j’ai un léger mouvement de recul.

L’ouvrage qui vient au-dessus de mon livre de Potions, ainsi que ses phrases suivantes, dites avec une voix plus normale, me permettent de déterminer qu’il était simplement en train de jouer un rôle. Ainsi, il veut que l’accompagne faire un peu de théâtre, maintenant ? Avant de répondre, je jette un rapide coup d’œil à droite, puis à gauche, afin d’évaluer la population d’élèves dans la Grande Salle à cette heure : ça va, le déjeuner étant passé, il y a peu de monde. Et puis, cela me permettrait de faire une pause dans ce devoir interminable…

Ayant pris ma décision, je lui souris en retour en plantant mes yeux dans ceux vairons du garçon :


« Ouais, c’était cool la dernière fois ! »

Reportant mon attention sur le livre qu’il me tend, je m’en saisis, observe la couverture puis feuillette l’exemplaire en demandant :

« C’est quoi ? »

Je reste incrédule devant les pages arrachées. Mais qui oserait faire ça à un pauvre livre ? En même temps que cette pensée me vient à l’esprit, je me fais la réflexion que c’est totalement quelque chose que Miss Minal aurait pu dire… Brrr. Bon, sur ce point, je suis plutôt d’accord avec elle, mais je n’ai pas trop envie de lui ressembler non plus.

Repoussant cette pensée, je me lève du banc et entreprends de fermer mon livre de Potions et de ranger les affaires qui ne pourront pas servir à cette mini-pièce :


« Attends, je range un peu tout mon bazar. »

Je ne voudrais pas non plus que mes affaires de cours puissent nous gêner pendant cette tentative théâtrale. Une fois cela fait, je reprends le livre, l’ouvre à la première page et entreprends de la parcourir rapidement du regard.

6ème année RP - 17 ans - #783F04
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"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

24 mai 2019, 11:50
Un air de stars
           Premier effet de l'entrée en scène de Franz : la frayeur ! Enfin, "frayeur" serait un terme un tant soit peu exagéré... Mais le garçon nota le mouvement en arrière qu'esquissa Megan. Il eut à peine le temps de juger sa réaction comme un rôle de femme effarouchée que la voilà déjà souriante. Lui revint alors en tête cette grandiloquente scène du baiser qu'ils avaient joué ensemble. Enfin, ensemble... Il en allait plus de l'initiative de Franz, et, a priori, elle ne l'avait pas appréciée à sa juste valeur ! (Artistique, cela va sans dire !) Voilà qui expliquerait son premier réflexe, mais qui rendait mystérieux le second : pourquoi ce sourire ? Si cette pensée traversa la tête du garçon, elle le fit avec dextérité, et en passant par son inconscient. Franz ne pensant pas la fillette autrement qu'une camarade de jeu !

         Franz souriait largement, d'un sourire non pas forcé mais un peu trop étiré, un peu trop ouvert, montrant toutes ses dents. Un semblant de faux pour qui ne connaissait pas ses habitudes. Mais lorsque quelqu'un le regardait dans les yeux sans sourciller, Franz était obligé de sourire, il se l'était promis : paraître agréable en toutes circonstances ! Et puis, à cet instant, il était réellement content : Megan n'avait pas hésité à lui dire oui et, de plus, elle manifestait un grand intérêt pour son livre. Il faut dire que Franz prit l'incrédulité de la fillette pour une curiosité dévorante, et cela lui plût beaucoup.
Il vit des flammes littéraires dans ses yeux, qui consumaient les pages, les mots et les lettres avec une ardeur épique. Il sentit sa concentration doublée d'émerveillement dans l'air l'entourant, presque palpable. Il imagina toute cette tension théâtrale entourant la jeune fille, cette tension qui n'allait pas tarder à être insupportable, cette tension qui éclaterait à son paroxysme, cette tension qui éclata dans un simple mais si juste :  « C’est quoi ? » . Puis, tout naturellement, elle posa le livre, rangea ses affaires et le porta à nouveau à ses yeux pour l'effeuiller -en effet, certains morceaux tombaient littéralement entre ses mains-, la magie de l'imaginaire s'épuisa peu à peu dans le regard brillant de Franz.

         Retournant dans une réalité plus prosaïque -mais pour peu de temps-, Franz lui reprit le livre des mains. "Je ne sais pas, attend je vais te dire." Il feuilleta quelques pages, au centre du livre, comme si cela lui en apprendrait plus, puis le retourna pour trouver la réponse en lisant de gauche à droite. Devant cet échec, il essaya alors de lui mettre la tête en bas, pas plus de succès. Il s'arrêta alors sur la page blanche suivant la couverture -inexistante car arrachée-, aucun indice. Il se décida alors à la détacher d'un coup sec, laissant à peine entendre le bruit déchirant du livre à qui l'on ôte ne partie de son être.

            Franz plaça la feuille vierge sur la tablette et sortit sa baguette magique. Il se pencha au-dessus du papier, de manière à le masquer complétement à Miss Arrington et, sans crier gare, lui asséna d'un mouvement brusque un "REVELIO !". Il jeta à nouveau un œil, prit un air surpris fit une boule avec la victime de son sort. Se retournant vers Megan, il lui dit d'un air étonné : "C'est Dom Juan de Molière. Tu connais ? Un français je crois."

        Avant qu'elle puisse lui répondre, Franz jeta la boule de papier le plus haut possible et l'acheva avec un "INCENDIO !", le laissant retomber doucement en une pluie de cendres qui, selon ses calculs, devraient leur retomber dessus...

"C'est l'histoire d'un séducteur ! A priori il meurt à la fin ! Ça te tente ? Si tu veux j'en ai plein d'autres dans ma chambre !"

Franz tendit à nouveau le livre à la fillette tout en lui souriant.

Je ne t'aime pas trop.

25 mai 2019, 20:15
Un air de stars
Relevant les yeux du livre un peu trop usé à mon goût, je laisse Franz s'en saisir, l'ayant apporté. Malgré une lecture en diagonale d’une page, je n’ai pas pu déterminer de quel texte il s’agit - mis à part que c’est un texte de théâtre, évidemment. Les mains appuyées sur la table, je retiens un petit rire lorsqu’il m’indique qu’il ne sait pas lui non plus le titre de l’ouvrage. Il a pris un livre au hasard ? C’est un peu bizarre, mais pourquoi pas, au moins c’est la surprise.

Perplexe, j’arque un sourcil en observant ses différentes tentatives de lecture - à l’envers, à ce qui me semble être des endroits aléatoires - et lâche un hoquet de stupéfaction lorsqu’il arrache une page. Certes, le livre n’est déjà pas en très bon état, mais… Mais… Mais c’est quand même un livre, on en prend un peu soin, par Merlin !

Je n’ai pas le temps de m’indigner davantage que Franz est déjà à l’étape suivante de sa recherche, qu’il conclut en m’expliquant qu’il s’agit de Dom Juan, de Molière. Attends, c’était vraiment marqué ? Enfin, il a réussi à le lire à partir de la page blanche ? Et je ne connais ni ce titre, ni cet auteur, ni ce dont ça parle. Je hausse les épaules avec un air dubitatif.

Mais encore une fois, il continue en lançant un Incendio sur la page roulée en boule, ce qui réduit le papier en cendres, qui retombent doucement entre deux tables. Impressionnée, je lâche un discret
« Ooooh… », avant de reporter mon attention sur les paroles du Poufsouffle.

L’histoire - résumée à l’extrême - semble intéressante à jouer, mais ce qui m’importe le plus à ce moment est le fait qu’il ne détruise pas de pages supplémentaires. Vraiment, ce livre a déjà assez subi comme ça. Tapant du plat de ma main sur la table, je dis :


« Allez, ça me dit ! »

De nouveau, je récupère le livre et l’ouvre à la première scène. Le niveau de langage n’est pas le plus simple à lire, mais il reste accessible. Je commente :

« Alors… Dans la première scène, il y a deux personnages : Sgana… Sganarelle et Gusman. On est dans un palais. Je commence ! Ah, j’ai pas de tabatière, mais bon, c’est pas grave. »

Debout et le livre dans une main, je prends une inspiration et déchiffre le début du texte :

« Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n’est rien d’égal au… tabac ? Oui, c’est ça… Au tabac, donc. C’est la passion des honnêtes gens ; et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre. Euh, okay… Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme. »

Je fais un pas sur le côté, puis continue, les yeux rivés sur le livre :

« Ne voyez-vous pas bien, dès qu’on en prend, de quelle manière obli… geante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d’en donner à droite et à gauche, partout où l’on se trouve ? On n’attend pas même qu’on en demande, et l’on court au-devant du souhait des gens : tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d’honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent. »

Commençant à trouver la tirade très longue, je fronce légèrement le nez :

« Mais c’est assez de cette manière. Reprenons un peu notre discours. Si bien donc, cher Gusman, que Done Elvire, ta maîtresse, surprise de notre départ, s’est mise en campagne après nous, et son cœur, que mon maître a su toucher trop fortement, n’a pu vivre, dis-tu, sans le venir chercher ici. »

Comme je vois une question arriver dans les lignes suivantes, je relève le regard et essaie tant bien que mal d’alterner entre la lecture et mon camarade de jeu :

« Veux-tu qu’entre nous je te dise ma pensée ? J’ai peur qu’elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit, et que vous eu-, euuussiez autant gagné à ne bouger de là. »

Enfin ! Pfiou, j’espère que tous les dialogues ne sont pas aussi longs que celui-là ! Haussant les sourcils, j’exprime mon ressenti :

« Whoah, c’était long ! »

Je remarque également quelque chose d’autre : dans cette première tirade, je me suis contentée de lire tout du long, en jouant à peine - ou en tout cas, pas du tout de la même manière que lors de la pièce de Noël. En même temps, il n’y a pas de metteur en scène pour nous guider, cette fois…

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13 juin 2019, 11:04
Un air de stars
              *L'est vach'ment expressive.* songeais-je avant même que ma camarade commence à jouer. Un hoquet indigné, un haussement d'épaules, une tape sur la table : décidément la fillette n'avait pas besoin de parler pour s'exprimer ! Assurément, j'avais trouvé une comédienne née ! Et quelle assurance pour une fille son âge : celle-ci prit la pièce en main et commença la tirade sans plus attendre !

            Mais cette initiative me fit me renfrogner quelque peu et je me mis à marmonner de manière quasi inaudible un "j'voulais jouer Sganarelle...", arborant alors une mine boudeuse. Mais mon sentiment fut vite renversé quand je vis l'ardeur que Megan mettait à la tâche, car, malgré la complexité du texte -surtout en première lecture- elle alla jusqu'au bout et s'en sortit indemne. Toujours un genou sur la table, je l'écoutais avec attention. Puis me rendant compte de ma posture ridicule, d'un mouvement non dépourvu de grâce, je m'assis lourdement sur le rebord de la table. Les premières paroles me firent sourire, surtout les digressions de Megan qui en disaient longs sur sa stupéfaction, elle ne devait pas s'attendre à un éloge du tabac. Néanmoins elle ne se décontenança pas et poursuivit, prenant même le temps de me regarder sur sa dernière réplique.

« Whoah, c’était long ! »

"Waouh ! Tu as réussi à le faire d'un coup sans même connaître le texte !" répondis-je. "Bon, du coup, t'as envie de jouer Sganarelle ? T'as raison il est trop bien comme personnage ! C'est celui qui parle beaucoup et tout le temps !"

        D'un geste preste je me remis debout et passai derrière Megan, puis je posai un doigt accusateur sur le livre qu'elle tenait entre les mains. "Par contre, là, ici, c'est pas "manière" mais "matière" ! Il faudra te concentrer un peu plus jeune fille ! Le théâtre est un art sérieux !" Lui assénai-je, dans une imitation bancale de M. Archer. Puis, riant : "Je rigole ! T'as reconnu qui j'imitais ? Non ? Bon bah je te laisse le temps d'y réfléchir pendant que je joue ma tirade !"

            Je m'éclaircis la gorge bruyamment, je n'en voyais pas l'utilité mais cela faisait "professionnel". Puis, m'éloignant de quelques mètres de Megan, sans livre à la main, je commençai, prenant un air à la fois curieux et soucieux, laissant un silence à chaque virgule :

"Et la raison encore ? Dis-moi, je te prie, Sganarelle, qui peut t'inspirer une peur d'un si mauvais augure ?"

      Tout en continuant ma réplique, je m'approchai de plus en plus près de Megan, tel un inquisiteur voulant forcer son interlocuteur à lui répondre. Je pris alors un ton se voulant fort et persuasif :

"Ton maître t'a-t-il ouvert son cœur là-dessus, et t'a-t-il dit qu'il eut pour nous quelque froideur  qui l'ait obligé à partir ?"

           *L'est moins rigolo que Sganarelle ce Gusman* pensais-je. Tant pis, je n'aurais qu'à lui proposer de le jouer chacun notre tour. Puis, une question m'assaillit, mon public voyait-il ce que je pensais exprimer ? Ou ne me faisais-je que des idées ? Il n'y avait pas des milliers de façons de le savoir.

"Alors ? T'en pense quoi ? Je connais le début de la pièce par cœur alors c'est plus facile pour essayer de jouer, mais je ne sais pas vraiment ce que ça donne en fait..."

Etant anxieux quant à la réponse de ma camarade, je préférais enchaîner, baissant légèrement la voix :

"En fait, j'en ai une de tabatière dans ma valise si tu veux. Je le dis pas trop fort parce que je crois qu'on me la confisquerait... Je l'ai piqué à mon oncle. Mais c'est un secret hein !"

Je ne t'aime pas trop.

16 juin 2019, 22:42
Un air de stars
Toute concentrée sur le texte, je n’ai qu’à moitié entendu la remarque boudeuse du deuxième année, et je ne suis donc pas sûre de sa signification. Le livre toujours ouvert à la page de la première scène, je fais un sourire étonné en entendant les félicitations de Franz. Je hoche la tête pour confirmer que je vais continuer à jouer Sganarelle pendant cette scène, tout en me disant que s’il parle autant, il faudra peut-être songer à échanger à un moment.

Lorsqu’il m’indique d’une voix bien sévère que j’ai fait une faute, je me penche de nouveau sur le texte, sourcils froncés, pour vérifier ses dires. Ah, il y a bien un endroit où il est marqué “matière”. J’aurais dit “manière” ? Zut, je ne m’en suis même pas rendu compte. Par contre, cela me fait me demander comment il a pu, lui, entendre cette erreur sans avoir le texte sous les yeux.

Relevant le regard, je ne suis pas sûre de reconnaître la personne qu’il imite. Est-ce que c’est un des professeurs ? Étant donné le contexte, cela pourrait également ressembler vaguement à Mr Archer. Je réponds en fronçant le nez dans une grimace indécise.

Cependant, il ne me répond pas immédiatement, partant à la place sur la suite du texte. Je reste un instant abasourdie en le voyant débiter les bonnes répliques sans m’avoir repris le livre des mains. Mes yeux font des allers-retours entre le texte et le garçon afin de vérifier sa progression, et je ne peux m’empêcher de lâcher un
« Whoah ! » admiratif lorsqu’il termine sa tirade.

Je trouve curieux qu’il s’inquiète de sa performance, mais n’ai pas le temps de lui répondre qu’il enchaîne déjà sur une remarque à propos de sa propre tabatière.


« Pffff ! Sérieux ? Je pense pas qu’on en a vraiment besoin, hein. », ris-je sans trop élever la voix non plus.

Après un regard sur le livre, je reprends, des étoiles dans les yeux :


« Nan mais j’ai trouvé ça vraiment bien ! Impressionnant ! »

Je conclus par un petit applaudissement, puis reviens au texte. « Bon, je continue. », reprends-je en calant mon doigt sur la ligne concernée pour ne pas la perdre. Cette fois-ci plus assurée car la tirade est bien plus courte, je me permets d’ajuster mon ton et de relever la tête plus souvent :

« Non pas ; », commencé-je en secouant la tête à la vue de la négation, « mais, à vue de pays, je connais à peu près le train des choses ; et sans qu’il m’ait encore rien dit, je gagerais presque que l’affaire va là. »

Pas certaine de comprendre le sens exact du texte, je lève les yeux vers Franz dans ce qui pourrait être un regard entendu, avant de reprendre en marchant lentement :

« Je pourrais peut-être me tromper ; mais enfin… », haussé-je les épaules en levant les yeux au ciel, « sur de tels sujets, l’expérience m’a… l’expérience m’a pu donner quelques lumières ! »

Avant que le deuxième année puisse continuer sur la réplique suivante, j’enchaîne :

« Hé aussi, c’est pas tout de suite mais on peut changer de personnage à chaque scène, si tu veux ? »

Après une hésitation, je continue avec une petite grimace :

« S’il parle tout le temps autant que la première réplique… et que la dernière de la scène aussi, d’ailleurs ! », remarqué-je en écarquillant les yeux, « Ça va p’t-être faire un peu trop pour moi… »

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25 juil. 2019, 20:17
Un air de stars
           J'avais bien fait de ne pas lui laisser le temps de me répondre quant à mon imitation de M. Archer, sa grimace en disait long. Je notais dans un coin de ma tête, avant d'entamer ma réplique, qu'il me faudrait travailler sur les imitations.

          Comparé à ce que Megan venait de jouer, ma prestation était très courte, ce qui me donna le sentiment de n'avoir pas été bon. Un peu gêné à cause de cela, je tirai une mine désappointée. Mais seulement quelques secondes car la réponse de ma nouvelle amie concernant la tabatière m'offusqua au plus au point ! Comment ? Se passer d'un tel décor ! Ce serait renier l'auteur ! Je pris alors un air sévère, m'apprêtant à sermonner ma cadette, avant que celle-ci ne me complimente.

            Je serai prêt à tout pour nier un égocentrisme, je n'aimerais vraiment pas que mon public croit que je joue pour recevoir des flatteries ! Mais, il fallait bien que je me l'avoue à moi-même, cela me fit extrêmement plaisir. Alors je ne pus m'empêcher d'effectuer une légère révérence après son applaudissement, trop content de l'avoir reçu pour pouvoir haïr mon ego. Et puis, je n'en eus pas le temps car Megan recommença à jouer, et je ne voulais pas en manquer une miette !

             Je fus impressionné par son assurance : mouvement de tête, regard entendu, les épaules, les yeux, tout y était ! Bien sûr, pas comme un comédien professionnel ou l'acteur que j'ai vu jouer dans l'adaptation cinématographique, mais, pour une première lecture, j'en étais bouche bée ! Je n'eus pas le temps de la féliciter qu'elle me proposa d'intervertir nos rôles, notamment à cause de la dernière réplique.

-C'est sûr qu'elle est longue ! Mais tu t'en sors mieux que moi !!! Je suis sûr que tu feras un Sganarelle exceptionnel !

         Même si l'envie de jouer ce personnage me titillait, j'étais intimement persuadé qu'elle serait très bonne dans ce rôle. Alors, sans attendre sa réaction, j'enchaînais, grandiloquent, peut-être un peu trop :

-Quoi ?!? Ce départ si peu prévu serait une infidélité de Don Juan ?!?

          Me rendant alors compte que mon jeu était excessif, je voulus ralentir mon débit de paroles. Malheureusement, une fois lancée, je n'ai jamais su m'arrêter. Je continuai alors ma réplique, faisant les quatre cents pas derrière Megan, lui assénant un regard lourd de reproches :

-Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Done Eline ?!? Aaaah ! Je me suis laissé emporté et je me suis trompé !  C'est pas Eline, c'est quoi déjà ? demandais-je à ma camarade qui avait le livre en main.

           Je me rassis sur la table en la regardant, tentant de l'imaginer habillée en homme, en Sganarelle.
Repensant à la tabatière, je lui dis :

-Tu as sûrement raison, on a pas besoin d'accessoire pour le moment. Mais je crois quand même qu'il faudra qu'on se déguise quand on connaîtra le texte ! Sinon  notre public ne comprendra rien à notre grande première la semaine prochaine !

            Puis, réfléchissant à nos prestations, je me rendis compte que nous ne serions pas prêts dans une semaine comme je l'avais imaginé un instant auparavant. *Pffff, ça demande du travail pour faire une pièce de théâtre...* râlais-je intérieurement.

-Va falloir qu'on s'entraîne ! Si tu veux, au lieu de continuer à lire les répliques de cette pièce, on peut d'abord essayer à jouer des émotions. Par exemple, la surprise.

Je repassai alors derrière Megan le plus calmement possible, et approchai ma tête de son oreille gauche, doucement, puis hurlai sans crier gare  :

-T'ES SURPRISE LÀ !!!!!!!!!!!

Je ne t'aime pas trop.

28 oct. 2019, 11:03
Un air de stars
Mes yeux revenant vers mon camarade, je ris en secouant légèrement la tête lorsqu’il complimente mon jeu, après avoir confirmé la longueur de certaines répliques. Un Sganarelle exceptionnel, peut-être pas : après tout, ce n’est que ma deuxième expérience théâtrale - sachant que la première était en improvisation, et que je ne connais pas du tout le texte de cette œuvre.

Franz, quant à lui, a un bien meilleur jeu d’acteur. En plus, il semble connaître le texte par cœur, et il me le montre à nouveau en continuant la scène de tête. Ses expressions, ses paroles, correspondent vraiment à ce que je m’imagine en découvrant le texte au fur et à mesure de ses répliques, et je ne peux m’empêcher d’hocher lentement la tête avec un air impressionné.

Cependant, il s’arrête soudain, comme en panique : il s’est trompé dans le nom d’un des personnages. Reprenant mes esprits, je sors du rôle de spectateur et lui souffle
« Elvire ! », la bouche cachée derrière le livre.

Étonnée lorsqu’il arrête de jouer, je hausse un sourcil en l’entendant parler de costumes, puis écarquille carrément les yeux à l’écoute des mots
« grande première la semaine prochaine ». Je me fige. Grande première ? La semaine prochaine ? Mais on n’est que deux, et le livre, même s’il n’est pas épais, représente tout de même un grand nombre de répliques à apprendre !

Le cerveau gelé par ce que je viens d’entendre, je n’écoute même plus la suite de ses paroles. Mes pupilles restent fixées sur le texte de théâtre, tandis que pleins de questions me viennent à l’esprit. Comment faire pour les scènes à plus de deux personnages ? Comment réaliser des déguisements qui soient jolis ? Mes talents de couturière sont inexistants, et je débute encore, niveau magie. Certes, le Poufsouffle est déjà en deuxième année, mais je ne sais pas si la confection de costumes est au programme…

Un hurlement bien trop près de mon oreille me fait revenir brutalement à moi, et je fais brusquement un pas de côté en criant à mon tour. Tombée assise sur le banc, je regarde mon camarade avec un air ahuri, le cœur pas tout à fait remis de cette émotion forte.


« Plus que surprise, même ! », signalé-je en fronçant les sourcils. « Tu m’as fait peur ! Pourquoi t’as fait ça ? »

Alors que je pose ma question, mon cerveau me repasse les évènements que j’ai ratés pendant mon questionnement sur la première de la pièce. Ah, s’entraîner à jouer les émotions ? Ceci explique cela. Bon, à ce stade, ce n’est plus du jeu, c’est plutôt vivre les émotions. Je soupire.

« J’avais pas compris. », dis-je, le cœur encore battant. « On peut réessayer si tu veux, mais là c’était un peu trop pour moi. »

Je conclus en me relevant avec un sourire :

« À mon tour. »

De la même manière que le garçon quelques instants plus tôt, je m’approche lentement, puis crie :

« Bouh ! »
Vraiment désolée pour ce retard :sweatingbullets:

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23 mai 2020, 23:08
Un air de stars
Quel idiot ! Elle me souffle le nom qui m'échappait, et moi, je ne continue pas : ce n'est pas digne d'un professionnel ! me dis-je.

Néanmoins, j'ai beau m'être arrêté en milieu de tirade, je vois ma camarade se figer. Pourquoi ? Une seule explication : elle est subjuguée par mon jeu de comédien ! *Doublon d'idiot va ! Rien'a voir,t'l'as juste fait peur en parlant de jouer la semaine prochaine !*

Je ris quelque peu, sous cape, me rendant compte d'une dualité inattendue. Entre le "comédien" qui ne pense qu'à sa prestation, me happant complétement, et le petit garçon que je suis. Cette réflexion ne dura pas plus de quelques secondes, il ne fallait pas me laisser décontenancer ! Et surtout, il me fallait reprendre le dessus !

-T'ES SURPRISE LÀ !!!!!!!!!!!

Opération réussite ! Ma camarade avait répondu à mon cri par un autre ! Puis, la voyant dans l'état dans lequel je l'avais plongé, je fus pris de remords. *J'aurais pas dû* regrettais-je. Voulant m'excuser de lui avoir fait peur, j'esquissais dans ma tête une réponse au "Pourquoi t'as fait ça ?", rien ne venait. Heureusement pour moi, Megan embraya, me faisant comprendre qu'elle était d'accord pour ce jeu là. Je poussais un soupir de soulagement. *Ouf, elle ne m'en veut pas !*

Alors que je n'écoutais plus mon amie, savourant ce moment, celui qui me dédouanait de lui avoir causer du tort, je fus pris alors à mon propre jeu...

« Bouh ! »


Je ne m'attendais vraiment pas à cela de la part de la jeune fille, la surprise fut telle que mon corps réagit instinctivement... Et d'un mouvement digne du film moldu "Matrix", mon dos esquissa un geste de recul. Il essaya de se mettre à la perpendiculaire de mes jambes. Malheureusement, je ne connaissais aucun sortilège pour me rendre si souple, et tombai lourdement sur mes fesses. Je regardai à droite à gauche, histoire de voir les quelques témoins de la scène qui riaient, puis posai un regard grave et sévère sur Megan.

-Quelle idée de me rendre ridicule devant notre futur public ! lui assénais-je avec ardeur avant d'éclater de rire. Rah ! Tu m'as eu ! Bien joué ! Mais depuis quand l'élève dépasse le maître ? Je t'ai jamais vu faire ça en cours de potion !

Le rire accompagnait mes phrases. Phrases que je savais illogiques : comment aurais-je pu savoir comment la fillette se comportait en cours ? Mais une chose était sûr, son caractère me plaisait ! Elle m'apparaissait un peu espiègle.
-T'es du genre à faire des bêtises et à jouer des tours aux autres non ? Et bien moi aussi ! lui dis-je avec un clin d’œil.

Les quelques témoins m'avaient juste vu tomber, je pouvais donc leur faire croire à une terrible blessure.

-Aaaaaahhhh !!! J'ai mal ! Je souffre ! Megan pourquoi m'as-tu fait cela ???

Je portais une main à mon bassin, simulant une souffrance extrême, et poursuivis :

-Aïe ! J'arrive plus à me lever... Pourquoi Megan ? POURQUOI ???


Retenant un sourire, j'achevai :

-Je ne savais pas que ce baiser comptait tant pour toi ! Je ne savais pas que la fille d'hier était ta meilleure amie ! Je suis désolé, pitié, arrête de me faire mal !

Je restai à terre, hésitant à arrêter ce jeu qui me semblait à la limite du malsain, alors je lui tendis la main en souriant, prêt à dire tout haut que je plaisantais.

Je ne t'aime pas trop.

25 mai 2020, 12:25
Un air de stars
La réaction du garçon est démesurée par rapport à l’intensité de mon cri, et j’ai moi aussi un mouvement de recul en le voyant s’écraser à terre. Hé bien, je ne m’attendais pas du tout à lui faire si peur. Alors que je fais un pas vers lui, tout de même un peu inquiète - ce n’était pas un vol plané, mais presque -, j’entends quelques rires autour de moi et mon propre visage se fend d’un sourire.

Celui du deuxième année, par contre, n’exprime pas tout à fait la même émotion, et sa première réplique bien cassante me fait hausser les sourcils. Cependant, il ne me laisse pas le temps de répondre et éclate de rire, dissipant ainsi mes inquiétudes.

Mais si j’ai l’impression de tout juste commencer à appréhender le caractère de Franz, je ne suis en réalité pas au bout de mes peines. Toutes ses phrases suivantes, pour lesquelles je ne sais plus s’il joue ou non, font passer mon visage par diverses réactions et émotions tandis que mes pensées ne forment plus qu’un grand point d’interrogation. Je n’arrive plus à comprendre si le garçon joue ou non, s’il s’est fait mal en tombant, et même de quoi il est en train de parler. Le résultat est que mes sourcils ne savent plus s’ils doivent se froncer ou se hausser.

Le cours de potion ? Je n’ai jamais eu cours avec lui ! Est-ce qu’il s’est vraiment fait mal ? Une demi-seconde plus tôt, il rigolait encore… Un baiser ? Est-ce qu’il veut parler de celui d’il y a quelques semaines ? Je n’en ai pas l’impression. Mais ma meilleure amie ? Qu’est-ce que Maude vient faire là ? Complètement perdue, je ne comprends plus rien à ce qu’il raconte.


« Hein ? », finis-je par souffler, l’air abasourdi, « De quoi tu parles ? Ça va ? »

Le Poufsouffle arrête finalement ce qui était bien un jeu, avec un sourire. Un petit soupir m’échappe, tandis que je prends sa main pour l’aider à se relever.

« J’ai rieeeeeen compris à ce que t’as fait. », lui expliqué-je avec un petit rire, « J’crois que c’était drôle, mais… pffft ! »

J’accentue ma dernière onomatopée d’un haussement d’épaules, afin de bien lui signifier mon incompréhension. C’est que j’en ai eu, des émotions, au cours des dix dernières minutes. À vrai dire, j’ai même du mal à me repasser tout ce qui vient d’arriver.

Encore perturbée, je finis par m’assoir sur le banc le plus proche et à l’inviter à faire de même.


« T’as sorti d’où, tout ça ? C’était créatif, vraiment ! Et puis tu joues bien. », assuré-je, avant de tout de même vérifier un point, « Mais pour de vrai, tu t’es pas fait mal, hein ? »

6ème année RP - 17 ans - #783F04
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