Privé avec @Julie Jing

Lorsque Florence se réveilla, elle remarqua qu'il ne restait personne dans le dortoir. Elle regarda l'heure. Elle était en retard et elle n'avait que 30 minutes environ pour manger et se rendre en cours ! Viiiiite ! Florence s'habilla en vitesse, attrapa sa baguette et son sac puis courut hors du dortoir.

Tandis qu'elle courait, elle regarda dans son sac et remarqua qu'elle avait encore la lettre de sa mère, selon laquelle son père allait mourir. Et dire qu'elle avait pu oublier cette situation, même juste une nuit ! La jeune fille essuia les larmes qui menacait de couler sur ses joues.

-Chut, se dit elle à elle même, tu dois être forte, pleurer ne le fera pas se porter mieux.

Elle mit sa tristesse dans un coin de sa tête et se concentra sur le problème actuel. Florence regarda autour d'elle et vit qu'elle approchait de sa destination, soit la Grande salle. Elle ralentit sa course, dans le soucis de ne pas se faire avertir, et rentra. Elle marcha le plus vite possible et trouva rapidement une place libre à la table des Serdaigle.

La jeune fille s'assit et englouti une rôtie, des haricots et du bacon, sans oublier le jus d'orange ! Elle se releva, pris son sac, et courut vers la sortie. Au dernier moment, elle aperçu une jeune fille aux beaux cheveux noirs et ondulés se diriger vers la table des poufsouffles, un livre à la main. Trop tard pour arrêter sa course !

BANG !

La malheureuse fonssa droit dans l'inconnue, répandant le contenu de son propre sac partout. Des bouteilles d'encre brisées qui déversaient leur contenu par terre, des plumes de toutes sortes, des morceaux de parchemins et des manuels scolaires qui ne tarderaient pas à devenir tachés d'encre. Florence, elle, était étendue par terre, et releva la tête, toute penaude.

Par la barbe de merlin !, dit elle rapidement. Est-ce que ça va ? Je suis désolée !

Julie s'était réveillé de bonne humeur ce matin-là. Elle avait le temps de prendre un bon petit déjeuner et de se préparer tranquillement avant le premier cour de la journée. Elle sortit donc de son lit et s'habilla tranquillement. Elle décida de prendre ses affaires tout de suite afin d'éviter de repasser par le dortoir après son repas. Elle prit le temps de vérifier que ses manuels et ses devoirs étaient bien dans son sac et elle y glissa sa baguette. En sortant du dortoir, elle passa par la salle de bain pour se faire une rapide toilette. Julie traversa ensuite la salle commune qui était remplie d'élèves qui parlait.
Elle se rendit tranquillement à la grande salle en sortant un livre. Julie aimait bien marchait tout en lisant quand elle avait le temps. En se rapprochant de la grande salle, elle jeta un coup d’œil à sa montre et vit qu'il fallait qu'elle se dépêche tout de même pour pouvoir prendre son petit déjeuner.

En entrant dans la grande salle, elle glissa son livre dans sa main et se dirigea à grande enjambée jusqu'à la table des Poufsouffle. Julie pensait à ce qu'elle allait manger et elle ne vit, qu'au dernier moment, une jeune serdaigle courir vers la sortit. Celle-ci ne put, malheureusement, pas s'arrêter et elle fonça droit dans Julie.

BANG !

Julie tomba en arrière et se releva rapidement. Elle vit la serdaigle étendue par terre. Cette dernière releva la tête et ajouta rapidement :

-Par la barbe de merlin ! Est-ce que ça va ? Je suis désolée !

- Oui ça va, merci !

Et l'aidant à se relever, Julie lui demanda :

- Et toi, ça va ?

Julie observa le sol, plumes, parchemins et manuels scolaires étaient étalés par terre. De plus les encriers s'étaient cassés en atterrissant sur le sol et ils les avaient maintenant imbibés. De grandes taches d'encre s'étaient rependues partout. Par contre, le sac de Julie avait eu plus de chance, il ne s'était pas renversé. Julie se pencha et elle aida la serdaigle à ramasser ses affaires. Elle mit de coté les parchemins et manuels non tachés par l'encre, elle étala ensuite les autres afin qu'ils sèchent et elle ramassa les bris de verres des encriers.

Florence entendit la jeune Poufsouffle lui dire qu'elle allait bien.

Ouf ! Elle n'est pas blessée par ma faute, pensa la rouquine.

Et toi, ça va ?, dit la jeune fille.

La jeune serdaigle pris la main que lui tendait l'inconnue pour se relever, puis retomba avec un petit cri. Elle essaya une nouvelle fois, sans autre résultat que la cheville qui fit un bruit étrange.

Elle retomba par terre et observa sa cheville. Elle se l'était manifestement foulée, vu l'enflure. Florence regarda autour d'elle, sortit sa baguette et marmonna un sort entre ses dents. Sa cheville ne changera aucunement d'apparence, mais Florence n'eu plus mal, et la jeune fille se releva. En réponse à l'air confus de la Poufsouffle qui se tenait devant elle a ramasser ses affaires, elle explica ce qui venait de se passer.

- Oh, ne t'inquiètes pas, je vais quand même devoir aller à l'infirmerie, mais au moins, je n'ai plus mal ! C'est mon père qui m'a appris ça, c'est très pratique, dit-elle en commencant à ramasser ses affaires.

Il y en avait vraiment partout. À côté de Florence, se tenais une flaque d'encre, résultat des encriers fracassés par terre. Elle regarda si il y avait des choses qui n'était pas encore tachés, et les ramassa. Florence regarda l'inconnue, et lui demanda :

- Je m'appelle Florence... et toi ?

Julie se demanda ce qui était arrivé à la serdaigle quand elle retomba par terre avec un petit cri. Aurait-elle la cheville foulée ou cassée ? La jeune fille lança un sort sur sa cheville et elle se releva comme si elle n'avait rien. Pourtant, sa cheville n'avait pas changé d'apparence.

- Oh, ne t'inquiètes pas, je vais quand même devoir aller à l'infirmerie, mais au moins, je n'ai plus mal ! Répondit la serdaigle en voyant l'air interloqué de Julie. C'est mon père qui m'a appris ça, c'est très pratique.

La jeune fille finit de ramasser ses affaires pas encore atteinte par l'encre. Julie continua de l'aider quand la serdaigle reprit la parole :

- Je m'appelle Florence... et toi ?

Oh, mais c'est vrai, elle ne s'était pas présentée. Julie n'était vraiment pas douée pour parler aux personnes qu'elle ne connaissait pas.

- Enchanté Florence. Moi c'est Julie.

C'était alors que le regard de Julie baissa sur la cheville de Florence. Elle était toujours en piteux état.

- Tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ? Demanda Julie. Ta cheville semble mal au point...

En attendant la réponse de Florence, le poufsouffle observa la grande salle. Il y avait de moins en moins de monde attablé aux quatre tables. Certains élèves étaient obligés de contourner les deux jeunes filles pour pouvoir sortir de la pièce. Julie regarda sa montre, le temps avançait. À ce moment-là, elle se souvint qu'elle n'avait pas encore pris de petit-déjeuner. Florence avait dû en prendre un car elle sortait de la salle quand elles s'étaient heurtées.
Pendant que la serdaigle finissait de ranger ses affaires, Julie se dirigea vers la table des poufsouffles pour engloutir à la va vite un jus d'orange et une assiette de bacon et haricots à la tomate qu'elle ne finit même pas. Elle n'avait décidément pas faim et elle attrapa un fruit pour compléter son petit déjeuner. Elle pourrait toujours le manger plus tard.
Julie rejoignit Florence qui avait pratiquement fini de ranger ses affaires.

La jeune Poufsouffle s'appelait donc Julie, Florence grava ce nom dans sa mémoire. Elle s'appétait à finir de ranger les choses non-tachées, lorsque sa cheville recommença à lui faire mal. Des élancement traversaient toute sa jambe, et Florence grimaça de douleur.

- Zut, je pensais que le sort durerait plus longtemps !

À vrai dire, elle ne l'avait jamais lancé, elle avait uniquement vu son père le faire. Dans ses souvenirs, il durait une bonne heure, seulement, ce n'était pas le cas. Elle avait du se tromper quelque part… Florence suivit le regard de Julie vers sa cheville.

- Tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ? Ta cheville semble mal au point…

- Heu.. Oui, ça ne serait pas de refus, mais ne te met pas en retard !

La rouquine regarda autour d'elle. Nombre d'élèves devais les contourner pour pouvoir entrer ou sortir de la Grande salle. Les manuels en pile et les grosse flaques d'encre prenaient beaucoup de place, même que certains élèves leur faisaient les gros yeux ou leur lançaient des regard amusés. Un grand brouhaha avait commencé à s'installer, et Florence vit l'urgence de tout ramasser au plus vite.

-Mais je pense que l'on devrais finir de ranger d'abord...

Julie partit se prendre un rapide petit déjeuner, tandis que Florence respirait profondément pour calmer la douleur. Elle boitilla vers son sac, et y rangea tout ce qui n'était pas tâché ou détruit.

Elle s'assit par terre, à cours de force. La jeune Serdaigle finissait de ranger ses affaires lorsque Julie arriva. Elle s'appuia sur sa cheville non valide par inadvertance, et retomba. Elle essaya de diverses manières de se relever, mais n'y parvient pas, sa cheville ne pouvant plus tenir de poids.

- Euh.... tu peux m'aider à me lever ?

- Heu.. Oui, ça ne serait pas de refus, mais ne te met pas en retard ! Dit Florence en guise de réponse.

Julie n'était pas le type de personne qui arrivait toujours en retard en cours. Elle n'aimait pas ça mais elle n'allait pas laisser la pauvre serdaigle alors qu'elle avait besoin d'aide. Son professeur comprendrait.

La poufsouffle vit Florence regarder autour d'elle. Elle aussi semblait remarquer le monde qui devait les contourner pour sortir de la grande salle. Les paroles de la rouquine vinrent confirmer sa pensée.

- Euh.... tu peux m'aider à me lever ?

*Mais bien sûr se dit Julie*
Elle lui tendit sa main et l'aida ainsi à se relever. Florence n'arrivait pas à s’appuyer sur sa cheville. La jeune poufsouffle la laissa donc se tenir à elle et, pendant qu'elle se mettait dans la meilleure des façons, Julie vérifia qu'il ne restait aucune des affaires de la serdaigle. Seules quelques taches d'encre témoignaient de leur rencontre chaotique. Elle commença à avancer. Florence avait du mal, dès qu'elle s'appuyait un peu sur sa cheville, celle-ci la faisait souffrir.

- Tu veux que je te port ton sac ? Demanda la poufsouffle.

Elle s'était dit que le poids en moins soulagerait peut-être la rouquine et, qu'elle pourrait ainsi avancer plus vite. Elle attrapa donc le sac qu'elle passa à son bras libre tandis que le second servait à aider la blessée à avancer. Et, elles recommencèrent à marcher jusqu'à la porte de la grande salle.

Florence accepta avec soulagement lorsque la jeune poufsouffle lui proposa de porter son sac, consciente du poids qu'il lui ajoutait. Les deux sorcière sortirent de la grande salle du mieux qu'elles le purent, sous les regards au choix amusés, compatissants ou moqueurs des élèves.

Comment allait-elle faire suite à cette cuisante humiliation ? La jeune fille espérait de tout cœur que son frère aîné ne l'avait pas vue, il la taquinerais à tout jamais si c'était le cas. D'ailleurs, elle cherchait toujours une raison de faire de même. Elle nota mentalement la nécessitée de demander à ses amis des informations sur ses dernières bêtises.

Prise dans ses pensées, elle entendis à peine la cloche sonner, les cours commencer. Et voilà qu'elle était en retard... au moins elle avait une raison valable. Ce qui n'était pas vraiment le cas de Julie, qui n'était pas blessée. Que faire ?

- Je pense pouvoir me débrouiller pour aller à l'infirmerie. Je ne voudrais pas que tu te fasse réprimander par ma faute, alors si jamais tu veux partir... je comprendrais.

En disant cela, elle avait lâché la jeune Poufsouffle dans l'espoir de lui prouver qu'elle était capable de se déplacer à cloche-pied. C'était à moitié efficace, mais elle réussissait tout de même à bouger.

Elle lui fit un grand sourire.

- Tu vois ?

Les deux jeunes filles sortirent de la Grande salle. Les cours allaient bientôt commencer mais qu'importe, Julie ne pouvait pas laisser Florence toute seule pour aller jusqu'à l'infirmerie. De plus, cette dernière se trouvait au troisième étage et, de fait, elles devraient monter plusieurs escaliers pour y accéder.

La sonnerie retentit alors. La jeune Poufsouffle était mal. Elle ne voulait pas arriver en retard à son cours car, en règle général, elle détestait arriver en retard mais, elle ne souhaitait pas laisser la blessée seule non plus alors qu'elle lui avait proposé de l'accompagner. La Serdaigle dut comprendre car elle lui dit alors que c'était bon et que, elle pouvait se rendre seule à l'infirmerie. Ces paroles rassurèrent un peu la Poufsouffle malgré qu'elle se sentit mal de laisser la jeune fille seule. En voyant la Serdaigle avancer doucement à cloche pied, Julie se sentit un peu plus rassurée. Elle pesa le pour et le contre avant de ce décider.

- Bon ok, annonça-t-elle. Si tu te sens capable de monter jusqu'à l'infirmerie, je file en cours.

En disant ces quelques mots, la première année déposa le sac de Florence aux pieds de cette dernière. Puis, s'apprêtant à courir jusqu'à sa salle de cours pour ne pas arriver en retard maintenant qu'elle n'avait plus aucune excuse, elle lâcha un "A plus tard peut-être !" à la Serdaigle. Et détournant son regard Julie partit le plus vite possible en faisant malgré tout attention de ne pas tomber.