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24 août 2020, 20:58
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Elle pourrait affirmer qu'elle allait bien, que voir le femme gisant au sol, les dizaines de flèches plantées dans le corps ne lui faisait rien, que la vue du sang qui commencé à sécher ne lui serrait pas le cœur à lui donner envie de pleurer... Mais ce serait mentir. Se mentir à elle-même.
Elle n'en pouvait plus. Explosait. Ce qu'elle avait vu, elle le revoyait sans cesse. Partout. L'image ne sortait pas de son esprit, et ne semblait pas vouloir le faire. Il fallait qu'elle s'éloigne. Qu'elle parte. Fuit. S'enfuit. Vite. Elle ne tenait plus. Elle ne pouvait plus attendre.
L'infirmier avait raison. Personne ne devait voir cela. Personne n'aurait du voir cela. C'était trop dur. Trop violent. Trop réaliste pour elle. Elle ne tenait plus. Plus... *Jamais*.

Elle regarda la main de Laurence, tendue vers Ella. Pourquoi ne la prenait-elle pas ? Qu'attendait-elle bon sang ? Ne voulait-elle pas partir, loin de toute cette horreur qui les entouraient ? Ne voulait-elle pas oublier tout ça ? Eileen ne comprenait pas. Que se passait-il dans sa tête ?
Eileen sentait les battement de son coeur devenir de moins en moins réguliers. Ils s'accéléraient. Les larmes lui montaient aux yeux. *Pleure pas. Pas maintenant.* Elle détourna le regard.
Il fallait qu'elle s'éloigne. Le plus vite possible.

Elle déglutit difficilement, serra un peu plus la main de Laurence dans la sienne. *J'veux partir...* Elle n'avait plus la force d'attendre qu'Ella prenne la main de Laurence. Elle n'avait plus la force de rester un peu plus longtemps ici. Elle le sentait qu'elle allait exploser, que les Larmes allaient bientôt dévaler ses joues si elle ne s'en allait pas maintenant. Elle sentait venir l'émotion qui la transperçait avant, qu'elle s'était efforcée de chasser depuis Avril, et qui revenait en force à présent. Elle ne voulait pas pleurer. Mais ce n'était pas à cause de Thalia cette fois-ci ? Donc elle ne rompait pas sa promesse, si ?

Elle attrapa la main de La Grande, froide. Ou alors était-ce elle qui avait la paume glacée ? Elle fit un pas en reculant, puis deux, trois, quatre... Elle n'aimait pas prendre les devants. Mais il le fallait. Rester ici lui était impossible, aux trois autres sûrement aussi. Alors il fallait bien que quelqu'un commence, trace le chemin.
Elle n'avait pas de mal à marcher à reculons, lentement, mais elle se retourna tout de même. Ses bras se retrouvèrent en quelque sorte croisés. Un bras derrière un bras devant...

Ca lui faisait du bien de marcher, les battements de con coeur s'étaient apaisés, les Larmes menaçaient un peu moins de dévaler ses joues. Elles étaient toujours là, au bord du gouffre, mais Eileen était en mesure de les repousser. Maintenant.

@Laurence Solomon @Ella Davis @Welmina MacMaulan :cute:

IRL TRÈS CHARGÉ / Gneuh. #234932 Trop de quote tue le quote. Capitaine des Aigles de Bronze
#poudlardredécoréenbisounours / membre de la RASA
Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
25 août 2020, 21:38
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Tes mots touchent ton amie et semblent même la rassurer, ce qui te soulage. En plus de la faire relativiser, tu as réussi à la faire rire, voilà un simple geste qui vous fait oublier, pendant quelques secondes, que la situation n'est pas si habituelle que ça.

- Haha, c'est bien ça ! Nous avons déjà plus de chance que celle que Monsieur Mason essaie de sauver..

Les mots t'ont échappé et ont assombri ton regard. Tu espères qu'elle va s'en sortir et que tout va bien se passer. L'attaque, car tu doutes que ce soit autre chose qu'une blessure de guerre, a dû être violente et quelque chose qui se fait peu au Royaume-Uni : tu n'as jamais vu des flèches de ce genre.

- Ouf, j'ai eu peur ! C'est vrai ? C'est pourtant une boisson qui est souvent servie ici ! Mais je te comprends, j'ai, moi aussi, du mal à sortir de mes habitudes, il est rare que je choisisse de manger un repas que je ne connais pas. Bien sûr, si je n'ai pas le choix, je goûte ! ajoutes-tu.

Tu as du mal à sortir de ta zone de confort mais tu essaies de faire des efforts petit à petit, puisque tu grandis. Ne pas élargir tes horizons serait bien dommage, tu le sais, mais tu as peur de le regretter par la suite : au moins, si tu connais, tu sais si tu vas apprécier ou non.

- Vu comment ils sont partis, ça devait être urgent, en tout cas. J'espère que tout va bien pour eux aussi.

Comme ils ne sont pas là, tu ne peux pas affirmer qu'ils vont bien, tu n'en as aucune idée. Néanmoins, tu ne doutes pas d'eux et tu sais qu'ils feront de leur mieux pour revenir au plus vite auprès de vous, leurs élèves.

- C'est rien
, dis-tu simplement suite au compliment de la troisième année.

@Kaela Maes

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.
26 août 2020, 14:24
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Ella refuse la main de Laurence et celle-ci se sent terriblement déçue mais pas complètement découragée. *Pourquoi elle ne veut pas prendre ma main ? Elle serait tellement mieux loin de cette femme qui souffre*

Elle fixe la femme. *Non ne fait pas ça ! * Laurence ne voulait pas, il ne fallait pas qu’elle la regarde. L’image de la femme blessée allait probablement restée dans sa tête pendant de nombreux mois, tout comme Laurence. Malgré tout l’aiglonne ne regrettait rien, elle avait fait ce qu’elle pouvait pour l’aider et maintenant, la seule chose qu’elle pouvait faire c’était s’éloigner, et emmener le plus de personnes possible loin de cette vision.

Laurence fit un très léger sourire à la fille qu’elle ne connaîssait pas. Elle était heureuse qu’elle ait accepté et espérait en même temps qu’Ella allait suivre, il fallait qu’elle détache son regard de la femme. L’aiglonne sentit la main d’Eileen se serrer un peu plus fort autour de la sienne. Elle sentait sa tristesse et son envie de partir, mais Laurence voulait emmener Ella. Elle l’avait aider en début d’année, elle ne pouvait pas la laisser la. Elle se devait de l'aider. C’était le moment pour elle de se rattraper, lui montrer qu’elle l’avait rendu plus forte et qu’elle aussi pouvait l’être autant. Alors, sentant qu’Eileen commençait a reculer après avoir pris la main de celle qui semblait un peu plus grande, Laurence attrapa rapidement celle d’Ella, sans lui laisser le temps de répliquer en lui jetant un regard implorant.

- Viens, ne la regarde pas. Ce n’est pas beau. L’infirmier à demander de partir au fond de la salle, il s’occupe d’elle ne t’inquiète pas.


Laurence savait qu’il y avait mille et une raisons de s’inquiéter. Seulement il fallait qu’elle l’aide, qu’elle la sorte de là et surtout que les 4 filles s’éloignent de là, qu’elles pensent à autre chose avant qu’elle finissent toutes en pleurs et qu’elles soient toutes terrorisé par cet éventement.

L’aiglonne se laissa porter par les pas d’Eileen sa main se resserrant à son tour sur celle d’Eileen, elle ne voulait pas la lâcher. Pas maintenant. La petite brune était contente et en même temps fière que sa camarade ai pris les devants pour s’éloigner d’ici. Elle lui murmura un "merci" sans trop savoir si elle l'avait entendu ou non. Elle espérait que Ella ne chercherait pas à se dégager et qu’elle la suivrait. Laurence n’aurait ni la force de la tirer, ni même de résister si la rouge décidait de ne pas suivre.

@Ella Davis, @Welmina MacMaulan et @Eileen Jones :cute:

Laurence Solomon, Cinquième Année RP.
Couleur :#800040 ; Membre des bouquinistes L&L
Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
26 août 2020, 16:46
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Alors qu’Élina cherchait toujours un endroit où s’installer, Lahya lui indiqua une direction où la brune vit de la place disponible à la table des Poufsouffle, proche de celles des professeurs. Élina hocha la tête, signe qu’elle était d’accord et les deux serdaigle s’y installèrent. Sa camarade la remercia de l’avoir écouté, baissant les remords qu’Élina éprouvait toujours de l’avoir poussé trop loin et l’aiglonne se dit que c’était la moindre des choses, mais Lahya semblait vraiment reconnaissante. Ne sachant pas trop quoi ajouter elle lui sourit et se plongeant dans ses pensées. L’irlandaise ressassait les évènements, essayant de comprendre ce qui avait pu bien arriver pour que le chaos s’installe si rapidement. Elle n’avait même pas eu le temps de comprendre ce qui se passait que les professeures avaient disparues et que l’infirmier déboulait dans la salle.

La jeune fille ne comprenait pas ce qui c’était passé et elle détestait cela. La seule chose qu’elle savait, c’est que ça avait forcément un rapport avec le conseil des sorciers et la guerre contre les moldus. D’un coup, l’anxiété qu’elle s’était efforcé de contenir lui noue le ventre et la met dans une telle colère. Poudlard était censé être un endroit sur où tous devaient être en sécurité et ses deux évènements les mettais tous en danger, ce qu’elle ne tolérait pas. Des sorciers étaient inquiets, d’autre étaient blessés et ça mettais une même communauté de deux côtés différents.

-Je ne comprends pas pourquoi ils agissent ainsi, je veux dire, pourquoi nous attaquer. Je ne comprends pas ce qui se passe et je déteste ça ! Poudlard est censé être un endroit sûr et à cause du conseil des sorciers et de la guerre entre les moldus, ce n’est plus le cas. Je les déteste, il me mette en danger, ainsi que mes amis et ma famille, j’en ai plus qu’assez de les voir faire sans pouvoir les en empêcher.

Élina reprit son souffle. Elle s’était rarement exprimée avec autant de véhémence et espérait que Lahya ne lui en tienne pas rigueur. Elle n’en pouvait plus de retenir sa colère et son inquiétude vis-à-vis de tous ses évènements qui menaçait sa famille et tout ce qu’elle souhaitait, c’était qu’ils arrêtent.

@Lahya Eaton

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
• Membre de l'organisation la plus secrète des secrètes, la RASA ! •
30 août 2020, 20:08
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Plus grave que je ne l'imaginais. Elles ne semblent pas me croire. Pas étonnant, je ne suis pas certaine de me croire moi-même. Mais il aurait fallu qu'elles me croient. Parce que, c'est quand même un peu la vérité, non ? Qu'on y est pour rien ? Et puis, elles auraient pu se raccrocher à cette idée, comme à une bouée. Mais non. Cela se voit dans leur yeux, dans leur corps. Dans ce qui émane d'elles. Dans les mots qu'Alio s'évertue de prononcer et de me balancer en pleine figure.

J'ai envie de lui crier un *Ta gueule ! C'était mieux quand on ne parlait pas !* Pas contre elle. Mais contre ses pensées et ses paroles. Qu'elle extériorise, parce qu'elle en a besoin, certes. Mais à chaque mot auquel je dois répondre, des questions s'ajoutent sur la pile, pesant à chaque fois un peu plus lourd sur mon esprit. Je suis à bout de nerfs, je le sens. Être enfermée, ne pas pouvoir m'évader dehors et sentir l'air n'arrange rien.

Je regarde Alio, encore une fois dans les yeux, tout en continuant de serrer fort sa main et celle de la Serdaigle. Tant pis si ça les dérange. J'en ai besoin et elles aussi, c'est certain, alors leurs fichus mains d'enfants vont rester coincer dans les miennes, que ça leur plaise ou non.
Et tandis que je me noie dans les étoiles de ses yeux, ma voix murmure quelques mots, encore.

« Je ne sais pas, mais ce n'est pas nous c'est certain. P't'être qu'on en saura plus au retour des professeurs.  »

La voix de la deuxième, toute tremblotante, me fait tourner la tête. Elle a raison. C'est bon, on peut bouger. Maintenant que mes mensonges se sont rependus sur nos esprits. Partir, oui. Mais où ? On ne peut pas sortir. Et à son ton, elle ne veut pas rester ici, que ce soit sur ce banc ou dans cette pièce. Alors, certes, on peut aller se réfugier dans un coin, loin, là-bas, vers la table des rouges et ors. Au milieu du reste des Autres. Mais, je n'en ai aucune envie. Être oppressée. Serrée. Ma respiration s'agite rien qu'en y pensant.

Je jette un rapide coup d’œil sur la foule bruyante, l'air consternée, avant que mon regard ne se pose sur une zone proche de la table des professeurs. Presque vide. Ou un peu moins remplie. Je me lève, en espérant, encore, que les deux ne me lâchent pas. C'est dur, de se mouvoir, ainsi attachée. Mais il faut faire des concessions, dans la vie, comme disait Mima. Je ne sais donc pas par quel miracle j'arrive dans ce coin de la vaste pièce, avec les deux petits êtres encore derrière moi. S’asseoir, par terre. On n'est plus à ça près. Ainsi positionnée, la tête renversée contre la pierre dure, je prends quelques instants pour essayer de ne penser à rien et juste souffler.

Puis, au bout de quelques secondes, ma tête parcourt de nouveau la Grande Salle, Curiosité n'y tenant plus, toujours autant agitée, en évitant, sans le vouloir, la Dame de Sang et l’infirmier. Puis mes yeux se reposent sur nos mains, liées. Et rouges. Haut-le-cœur. Le sang de la blessée. Qui a séché. Qui semble avoir incrusté chaque parcelle de notre peau, chaque recoin de notre esprit. Je retiens les larmes de franchir le barrage de mes yeux et lâche tout doucement les mains des deux Autres. Un goût acre de bile dans la bouche. Déglutis, difficilement.

« Je reviens. » murmuré-je.

Je fais quelques pas le long de la table des professeurs, regardant le contenu des verres et des carafes. Dans un pot simple, je trouve de l'eau.
Je reviens vers les deux Échouées. Je leur fais un petit signe de la tête, pour qu'elles mettent leurs mains sous le mince filet de ce liquide transparent que je m’évertue de faire couler. Pour qu'elles se les lavent. C'est idiot, mais c'est tout ce qui m'est venu à l'esprit. Un premier pas sur le chemin qui mène au monde du Ça va aller ?

Plumes, rien ne peut excuser ce retard,
Surtout en sachant que les Mots étaient impatients de sortir
Mais qu'ils n'en avaient pas l'occasion ...
Alors, j'espère que ce Pas sera une sorte d'excuse acceptable.

Tant que je serai à vos côtés, ce sera le cas, Plumes

@Hannah Hardhoke @Alison Morrow

Pourquoi passes-tu autant de temps dans ma tête ? Parce qu'il y fait toujours beau.
30 août 2020, 22:14
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Élina sourit à Lahya puis les deux filles restèrent silencieuse pendant un moment.
Cela permit à la sorcière de se remettre complètement de ses émotions et de décompresser. Savoir que la dame allait sûrement mourrir dans la même pièce qu’elle ne la rassurait pas vraiment mais au moins elle n’aurait pas à assister à cette scène macabre.
Élina interrompit finalement leur silence méditatif pour sortir une tirade comme quoi elle ne comprenait pas, qu’elle se sentait impuissante.
Lahya voyait bien le désarrois de sa camarade et compatissait à sa manière, n’ayant jamais été doué pour comprendre les autres, mais elle ne voyait vraiment pas quoi dire. Au final, la petite sorcière choisit ses mots avec soin, voulant faire comprendre le fond de sa pensée à Élina.

-Je... je ne pense pas qu’ils aient vraiment la sécurité des élèves en tête... Ou du moins ils ne voient peut-être pas la sécurité de la même manière...

La fillette avait prononcée cette dernière phrase pour elle-même mais se repris.

-Enfin, ils ne doivent pas se rendre compte de tout ça.

Lahya engloba la grande salle d’un large geste du bras. Elle n’arrivait pas à s’exprimer, ça l’énervait.

-Peut-être que ce sont le genre de personnes pensant que la fin justifie les moyens tu vois ?

À ce moment, la petite sorcière était totalement perdue dans ses hypothèses, ne se rendant pas compte de l’horreur des mots qu’elle prononçait.

-Ou bien peut-être qu’il font ça dans le but de faire peur ? D’avertir...

Reprenant ses esprits Lahya regarda désolée sa camarade. Elle n’était pas vraiment la personne à qui il fallait se confier malheureusement... elle ne savait jamais comment réagir.

-Enfin, ce que je veux dire c’est que ça ne sert pas à grand chose d’être en colère. Ils s’en fichent sûrement.

Dans le but d’être gentille, la fillette se força tout de même ajouter, même si elle ne comprenait pas trop :

-Après si ça te soulage d’être en colère, c’est peut-être mieux pour toi... ?

Lahya regarda encore une fois Élina, curieuse d’entendre sa réaction. Avait-elle besoin d’être en colère ?

@Élina Clarke

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire
31 août 2020, 02:23
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
L. 1. 2. 3. 4. 5.
H. 1. 2. 3. 4.5.
@Hannah Scott

Nan. Tais-toi. Laisse-moi parler. Ne comprends tu donc pas ? Pourquoi tu peux pas comprendre que tu me tues ? Parce que tu me fais clairement comprendre que j'suis qu'une merde qui peux même pas se contrôler. Tu sais pas ce que ça fait, Reflet. Tu connais pas la souffrance, parce que t'es qu'une chose inventée par une gosse terrifiée qui a vécue tellement de trucs qu'elle pourrait écrire son autobiographie. T'imagines comment ça commencerait ? Chapitre 1 : Comment mon père m'a abandonné, moi, mon frère, et ma mère enceinte. Chapitre deux, comment j'ai découvert que cette merde de Père m'avait fait une demie-soeur un mois plus tôt. C'est peut-être con, j'sais, mais ma vie, aussi merdique soit-elle me fait rire. Peut-être que c'est pour ça que tu me la gâche ? Parce que tu veux que je pleure, plutôt que je soit heureuse. Tu sais Reflet, t'es comme ces dessins qu'on voit dans les livres. T'es le petit diable, sur mon épaule. Sauf que j'ai pas d'anges sur l'autre épaule pour me sauver. Nan, tu prends toute la place, t'as surement déjà décorée toute mon âme comme bon te semble. Parce que finalement, j'suis vraiment la peste qu'on dit que je suis. Comme Talya l'a dit. Peut-être qu'ils ont tous raisons, au final. Peut-être que je suis une peste. Et toi une folle.

Quand j'me rends compte que j'ai vraiment dis ça, l'Océan des yeux de la Fille atterri sur mes joues. Je me sens vulnérable. Et quand je regarde les traces de sang étendues par terre, j'ai envie de crier, taper sur les murs, et fuir. Fuir... Ça semble presque impossible, nan ? Ça l'est, j'crois. Si je le pouvais, je m'échapperais de cet asile de fous, même si j'y ai ma place, et je retournerais à la maison. Voir Mère et Louis. Mais je sais bien que c'est impossible. C'est encore un rêve auquel on croit tous qui finira par partir en fumé, comme l'aurait fait un magicien Moldingue y'a quelques dizaines d'années.

J'ose pas imaginer ce qu'Elle doit penser. J'ose pas imaginer à quoi ressemble mes yeux. Glaciers et océans, ça n'induit rien de bon. Du froid, glacial. J'aime pas ça, moi. Et son silence, je l'aime pas non plus. Je le déteste. Et pourtant, tout les silences ne font pas les mêmes bruits. Mais le bruit du sien est si froid que je pourrais en crever d'hypothermie, dans les 6 secondes a venir. Et comme j'ai mal, j'la regarde. Comme si sentir qu'elle est là pouvait calmer tout les Maux. J'arrive pas à voir si elle pleure. Si elle sourit, peut-être. Je sais même pas si elle est encore là. Mais j'sens quand même sa présence. Peut-être que c'est qu'un mirage. Alors j'sèche mes larmes, et j'souris. Elle est là. Mais c'est comme si elle était pas là. J'sais pas, comme si elle était restée bloquée une minute plus tôt. Tout ça a cause d'une fierté à la con, sérieux. Parfois, j'comprends pourquoi personne m'aime. Parce que cette merde de fierté me tue, et quand j'crèverais, tout le monde s'en foutra. Qui sait, il feront peut-être même une fête pour célébrer mon départ. Parce que personne d'autre que toi m'aime, Reflet.

Alors je murmure. J'aime bien murmurer. Elle m'entendra peut-être pas. Ou alors si. J'sais pas, mais j'ai besoin de le dire. Sans qu'on me comprenne. Sans qu'on fasse attention à moi. Comme avant.

- J'suis désolée, j'le pensais pas. C'est la peur... c'est... on est trop jeunes pour ça, nan ?

Je lance un regard désespéré vers la Fille-Océan. Peut-être parce que j'attends une réponse, enfin. Ou j'attends juste l'occasion de lui gueuler dessus, et de dire que j'veux pas qu'elle me parle. Parce que je sais que les âmes se retrouvent toujours quelque part. C'est Lui qui me le disait. Même si c'est la pire des merdes, j'me dit qu'il a raison, sur certains points. Nan ?

Plume,
Mon délais de réponse est abominable, excuse-moi. Ton pas était magnifique. Alors Dansons, encore et encore.

Couleur RP : #274e13
5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis
31 août 2020, 11:33
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Je ne voyais rien à ce qui se passait. Tout ce chahut et ce stress venant de la table des Verts et Argents avait affecté au reste de la Grande Salle sans pourtant savoir ce qu’il se passait. Les professeurs qui se levaient au milieu du repas et disparaissait de l’autre côté de la salle. Les chuchotements apeurés des élèves ne saisissant pas les événements, la peur des autres. Mon inquiétude.

Assise au bout de la table de ma maison et à cause de ma petite taille, ma vue n’atteignait pas l’endroit d’où provenait le problème de ce repas, aussi banal que les autres il y avait une dizaine de minutes. J’avais arrêté de manger mais je tenais toujours la fourchette dans ma main droite, la serrant jusqu’à m’en faire mal. Je tournai la tête cherchant de quoi me renseigner. L’incompréhension régnait autour de moi et je n’osais pas parler à n’importe qui. Je me penchai en arrière pour apercevoir la seule personne avec qui j’avais envie d’être en ce moment. Mais où était-elle passée ?

Je m’appuyai sur les mains pour me redresser et la vis enfin, à l’autre bout de la table, à mi-chemin vers l’entrée. Je me levai, lâchant le couvert toujours dans ma main, et marchai vers elle pour la rattraper. Les professeurs auraient sûrement désapprouvé que l’on bouge dans la Grande Salle sans savoir ce qu’il se passait mais si c’était aussi grave, ils nous auraient tous renvoyés dans la salle commune. Plus ou moins confiante, je contournai quelques élèves debout et haussait la voix :

Lena ?

Je m’apprêtai à arriver à la hauteur de mon amie quand je la vis s’arrêter devant quelque chose. La chose. Je m’immobilisai prise de nausées.

Un tigre, une femme, du sang, des flèches.

Ce fut le dégoût qui me prit d’abord. Puis la peur. Et enfin, les larmes montant aux yeux. Une envie de partir en courant me saisit mais j’étais incapable de marcher. Les jambes en coton, je chancelai devant le cadavre ensanglanté ; mes mains tremblaient et la scène devant moi se brouillait. Incapable de réfléchir vraiment, je laissai juste mes yeux suivre l’infirmier s’occupant de la femme asiatique et certains élèves l’aidant à soigner les blessures et ôter les flèches, me cachant parfois l’événement.

Quand je vis les pointes noires s’enfoncer dans le corps inerte je ne pus contenir un cri de peur. Un appel au secours dans ma tête. Je ne savais même pas s’il s’était entendu, coincé dans ma gorge. J’essayai de reculer d’un pas, m’éloigner du centre de cette soirée, mais je n’y arrivai pas, coincée dans la peur et la détresse. Je résolus le tout en fermant les yeux, une première larme coulant sur ma joue. Les suivantes se virent bloquées par des paupières trop serrées.

C’était la fin du monde, là, à Poudlard. Une femme mourrait à l’entrée de la Grande Salle, l’infirmier à ses côtés, les professeurs disparus comme ça. Et moi, qui au bord de l’évanouissement.

Ce fut la voix de l’homme aux côtés du cadavre qui me ramena à la réalité. Il demandait aux plus âgés de s’occuper de que les élèves jeunes ne puissent pas voir la scène. Je n’eus aucun besoin qu’on le me répète, soulagée d’avoir enfin quelque chose me permettant de partir.

Le… Lena ? fis-je d’une voix cassée, contenant à grande peine mes pleurs. Tu viens… la suite resta bloquée entre mes cordes vocales.


@Lena Smith @Carmen Blackfall M’accorderez-vous cette Danse ? :cute:
Comme j’arrive assez tard, n’hésitez pas à me dire s’il y a une incohérence !

• Membre de la RASA,
l'organisation la plus secrète des secrètes •
#400080
avatar commun avec Melody Brown
teaseuse en chef car trop de tease tue le tease.
02 sept. 2020, 16:01
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Welmina décide que l’on s’en va. Je lui jette un regard méfiant ; pourquoi décide-t-elle pour moi ? Si j’ai besoin de rester à côté de la femme, pourquoi ne respecte-t-elle pas ce choix ? Elle a le droit de partir loin, si elle en a besoin. Je la laisserai faire.

J'me dois
De rester.


Pour pouvoir lui dire, à la femme, que tout ira bien. Je pensais que la magie était plus puissante que tout. Mais si elle peut tuer, alors pourquoi ne peut-elle pas ramener à la vie ? Quand on y réfléchit, c’est logique : il n’y a pas de retour en arrière chez Madame la Mort ; quelle que soit la forme sous laquelle on va lui rendre visite. Mais ce sentiment d’impuissance qui m’envahit me fait soudain comprendre que la magie n’est pas aussi forte que je me l’étais imaginé. Tout comme les moldus, les sorciers ne peuvent rien face à la Mort. Ils sont juste un peu plus stupides, avec leur prétendue supériorité. Car malgré tout,

Elle est pareille
Pour tout l’monde.


Je me sens d’un coup ridicule. J’ai beau rester à côté d’elle, ça ne changera rien. J'ai beau pleurer, mes larmes et toute ma volonté sont inutiles. Welmina, Eileen et Laurence sont réalistes. Moi, j’suis juste naïve, et ça me percute de plein fouet. Mais elles partent déjà. Elles reculent lentement, avec douceur. C’est Eileen qui tire les deux autres, et je lui suis reconnaissante. Car elles pourront parler, toutes les trois. S'aider. J'aimerais bien ; la seule différence, c’est que je me trompe de chemin, et n’ai pas la force de faire marche arrière.

J’leur suis
D'aucune utilité.


Mais tout à coup, une main s’agrippe à la mienne. Je sursaute. C’est Laurence qui me regarde avec des yeux gentils, des yeux qui veulent mon bien. Des yeux qui sont forts au milieu de tout ce chaos. Des yeux fatigués. Je regarde quelques instants Welmina; je réalise que si c'est trop tard pour la femme, mais ça ne l'est peut-être pas pour nous quatre. Et toute seule, je crois que j'ai un peu peur. Alors j'me laisse porter.

@Welmina MacMaulan @Laurence Solomon @Eileen Jones, désolée de ce retard :/

Avatar réalisé par ~ en commun avec ~ l'incroyable Eugène Harlow. "Laissez passer les queen !"
02 sept. 2020, 18:36
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Finalement, à quoi bon les questions?
A se faire peur, encore plus que celle qui nous tord les entrailles.
On avait beau se dire courageux, on avait beau se dire fort, on avait beau se dire puissant, on était rien face à la mort.
Que des âmes, perdues, égales.
Foutrement égales.
Tant pis sur ce qu'on avait fait. Tant pis pour nos bontés, nos peines, nos rires, nos joies, nos pleurs, nos actes, car elle viendrait, Celle vêtue de Noir, elle viendrait et elle ôterait jusqu'à la dernière bribe d'oxygène dans nos poumons.
On relâche alors un dernier souffle, que les vivants écoutent, silencieux, attendant la Fin.

C'est peut-être beau, ensuite.
Tout ce Vide, ce calme, ce Néant.
Une belle peinture paisible où dansent des milliers d'étoiles, des poussières s'étiolant sous le soleil qu'on quitte pour un meilleur.
Tout se referme, comme un doux cocon chaud, offrant l'oubli et le repos éternel.
On était envahi d'un sentiment de plénitude et de justesse.
Ou d'un sentiment amer qui donnait envie de hurler.
Quelque chose qui ressemblait à un devoir non accompli, à du remords, à des larmes, comme celles s'écoulant, rouges, des plaies de la dame.
Elle n'avait peut-être même plus la force pour pleurer, cette poupée de chiffon, automate brisé.

Puis un brusque frisson la parcourut.

Froideur excessive.
Douloureux abandon.
Néant.


Dans ses doigts. Ses mains.
Il n'y avait plus la main d'Inconnue.
Elle n'avait même plus de force pour oser relever la tête.
Oser la voir s'en aller, comme la Bleue du train, avec un adorable sourire en croissant de lune, un regard rieur, chuchotant les mots qu'il ne fallait pas dire.
*" Bonne chance, j'espère qu'on se recroisera un de ces jours!"*

La voix d'Alyona résonnait à ses oreilles.
Elle l'avait haïe ce jour-là.
Maintenant, ce n'était plus qu'une rancœur sourde, pulsant lentement dans ses entrailles, n'attendant qu'un prétexte pour éclater.

Elle plia et déplia ses doigts, toujours aussi vides.
Ils étaient de Pourpre et de Nacre, enrobés de ce sang inconnu, auréolés de carmin, le liquide séchant déjà en plaques brunes sous ses ongles, les faisant paraître sales et négligés.
Parfois, il s'écaillait en une sorte de poussière rougeâtre, s'éparpillant dans les airs.
*Génial. Allons respirer de la poussière de sang.*

Elle se dégoutait.
Elle, avec son jeu idiot, ses pensées trop naïves, ses espoirs ridicules, ses yeux stupides, ses mains tâchées.
Qu'elle était abjecte, Alison Morrow, quand elle croyait pouvoir oublier la mort.

Ses mains se tendirent pour recueillir l'eau, la voir dégouliner le long de ses doigts, humidifier le sang, lui redonner sa consistance originale .
*Plic...Plic...*
Puis elle débordait du creux de ses paumes, submergeait les fragiles digues de ses mains, libre, croyant voler un instant, se précipitant vers l’abime du sol, s'écrasant lamentablement sur le sol, déployant de minuscules goutelettes irisées.
*Plic...Plic...*
D'abord transparente, puis tournant au rouge, puis au rosâtre, tourbillonnant dans ses paumes, comme de fascinantes nébuleuses morbides.
*Plic...Plic...*
Ou des spirales.
De belles spirales qui finissaient par tomber et à s'achever sur le sol. A mourir, en somme.
*Plic...Pl*

Elle resta les doigts sous l'eau, aussi longtemps qu'elle le put.
Il fallait partager avec Inconnue et l'autre fille.
Et pour une fois, ses lèvres restèrent scellées pour se perdre juste un instant, Ô bel instant de repos dans la tourmente, dans les remous gracieux de l'eau ensanglantée.

Plumes d' @Hannah Hardhoke et @Maggy Thompson, vos mots ne se lisent pas. Ils se ressentent.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.