Finalement, ils étaient plusieurs à aller chercher ce dont l'infirmier avait besoin. Kaela se dit que plus ils étaient, plus rapide ce serait pour trouver tous les ingrédients. La rouquine sortit de la Grande salle, aux côtés de Lili et derrière l'élève de cinquième année. L'adolescente ne le connaissait pas, mais elle se dit qu'il serait bien placé pour les aider, étant plus vieux qu'elles. Le petit groupe marchait rapidement. Il faut dire qu'il y avait une urgence. Une urgence comme jamais la Serpentard n'en avait connu. Même en mars 2044, ce n'était pas pareil, mais alors pas du tout.

Kaela se tourna et vit une Serdaigle qui semblait aller dans la même direction qu'eux. En fait, elle semblait être là pour les aider également. La troisième année lui en était reconnaissante, consciente qu'ils avaient besoin d'être plusieurs pour tout trouver rapidement. Ils étaient à présent quatre, trois Serpentard et une Serdaigle, pour trouver tous les ingrédients que l'infirmier leur avait demandé. La liste était composée de trois plantes : de la camomille, du tilleul et du millepertuis. Lili ordonna à la Serdaigle de prendre le plus de camomille qu'elle le pouvait afin d'éviter de faire plusieurs allers-retours. Kaela hocha de la tête, comme pour appuyer les dires de sa cadette. Elle était prévoyante et cela rassurait beaucoup la rouquine. Quelques instants plus tard, la deuxième année trouva du tilleul. Décidément, elle était très productive. Après avoir averti ses camarade, elle affirma qu'ils pouvaient en prendre encore s'ils avaient les mains libres. Puis, au moment où elle demanda s'ils avaient du millepertuis, Kaela en trouva rapidement, non loin d'où était son amie.

— Ok je peux en prendre si tu veux! Et oui, j'ai du millepertuis avec moi! On a tout je crois donc! s'exclama Kaela en lançant un petit cri de victoire discret. La jeune fille se tourna ensuite vers le cinquième année, un peu intimidée, tout de même, en disant : Tiens, tu en veux aussi? Je ne crois pas que j'aurai assez de mains pour tout transporter, s'inquiéta Kaela en regardant tout ce qu'elle avait déjà.

Une chance qu'ils avaient tout trouvé. Sinon, leur mission n'aurait pas été un succès. Et ça, Kaela ne l'aurait pas supporter. Des vies étaient en jeu. Des vraies. Et leur devoir n'était pas un jeu. Il fallait qu'ils reviennent avec tous les ingrédients. L'infirmier n'aurait probablement pas apprécié, sinon. Il aurait été déçu. Il aurait été stressé aussi, probablement, de l'issue de la « mission » très importante qu'il avait : soigner la dame et son animal. En même temps, il devait être habitué à cela, à des situations stressantes. En étant infirmier, il en avait probablement vu de toutes les couleurs. Surtout à Poudlard. C'était un endroit sûr — ironique de dire cela dans cette situation, mais c'était vrai — mais entre les accidents de Quidditch, ceux de Potions et beaucoup d'autres, il avait probablement pris énormément d'expérience. Plus qu'il ne l'aurait cru en aussi peu de temps, très certainement.

@Lili Cooper, @Wilson Kingson et @Magdaleen Roseberg

I - Ashley Melywell
II - Helen Jones
III.

Ashley entendit à côté d'elle une voix. Elle sursauta et tourna sa tête vers sa direction. Elle vit devant elle une fille avec des cheveux bruns et des yeux bleus. Elle portait un uniforme de la maison de Godric, tout comme Ashley. Le regard de la rouge se déplaça avant de se poser une nouvelle fois sur le cadavre inerte de la femme. Cette scène était horrible, mais elle ne pouvait s’empêcher de le fixer. Sa camarade lui avait demandé ce qui s'est passé et la raison du départ des professeurs. Pour être honnête, elle n’en savait pas plus qu’elle. Elle répondit, sans quitter le tigre et la femme, sans vie : « Aucune idée. Peut-être que cette femme joue un rôle important dans une société, ou une école ? » Elle ajouta, d’une voix tremblante : « Tu crois que le tigre est venu ici par hasard ? Et si le Conseil des Sorciers est derrière tout ça ? Et si c’est le cas, pourquoi ne pas avoir utilisé des Sortilèges, comme ils le font tout le temps ? Et si on était les secondes victimes, après cette femme ? » Ashley se posait tellement de questions, sans prendre conscience qu’elle bombardait sa camarade avec une série interminable de questions. Elle s’empressa d’ajouter : « Désolée, mais je me mets à parler comme une folle lorsque je suis nerveuse… »

<-

Élina sait finalement trouver les bonnes paroles puisqu’en l’écoutant l'inquiétude de Lahya diminue. C’est donc bien l’infirmier qui est au chevet de cette femme et qui va la soigner se convainc la sorcière. Il va la soigner, c’est sûr, après tout c’est son boulot non ? Et puis comme vient d’affirmer son interlocutrice, les professeurs la protégerait sûrement, ils ne vont pas la laisser mourir.
Rassurée, Lahya esquisse un sourire mal à l’aise en direction d’Élina. Elle n’a pas pour habitude de montrer ses émotions aussi crûment et elle vient joliment de le faire !
Quelques secondes plus tard, l’infirmier demande à des élèves d’aller chercher des plantes et ajoute que les plus touchés peuvent aller plus loin. Passée la première frayeur, Lahya décide de rester là où elle se trouve. Sa camarade ne semble pas réagir aux propos de l’infirmier ce qui la conforte dans son choix. De plus, Lahya se demande bien comment va faire l’infirmier pour soigner cette femme. La fillette n’a que peu regardé ce corps qui lui donne des visions cauchemardesques, mais elle a bien remarqué qu’il était assez amoché ! Elle s’enquit finalement de l’avis d’Élina.

-Je me demande comment l’infirmier va soigner cette dame... tu crois qu’il va lui faire boire une infusion ?

La petite sorcière n’y connaît absolument rien en potions guérissantes et c’est donc pour ça qu’elle se pose la question.

@Élina Clarke

Je sens le regard d'Ella sur moi. Parfois mon propre regard le croise. Mais le fuit, surtout. Parce que plus les secondes s'écoulent, plus je regrette. D'avoir dit que je la suivrais. Je devrais lui dire. Que non. Je resterais là. C'est ça, je vais rester là.
Mais mon Moi-même n'écoute pas. Il doit savoir. Le Temps semble ralentit. Contrairement à mon cœur dont les battements sont trop rapides. Ma respiration est accélérée. Saccadée. Lorsque je pause mes mains sur la table. Et décale ma chaise d'un geste brusque.
Si le Temps qu'il m'a fallut pour me décider était long. Celui d'avancer était trop rapide. Mes pensées se sont stoppées lorsque je me suis levé. Je ne peux plus rien faire. La présence d'Ella me rassure. C'est elle qui m'a poussé à bouger. Qui a laissé ma curiosité prendre le pas.
Silencieuse. Comme elle. J'avance jusqu'à la Table des Serpentard. L'horreur commence. Par un liquide rouge. Du sang, inévitablement. Rouge vif. En traînée. Qui va jusqu'à la curiosité. La foule. Je ne suis pas assez proche pour voir ce qu'il y a. Mais c'est mauvais.
Je m'efforce de ne pas regarder le sang. Pourtant les questions fusent dans ma tête. La personne à qui il appartient. La façon dont il coule. La raison pour laquelle il coule.
Mais ces questions disparaissent lorsque je me souviens qu'Ella est là. Je ne la connais pas assez pour savoir comment elle va réagir. Me tournant vers elle pour voir si tout va bien, je ne souris pas. J'aimerais. Mais c'est trop dur. Parler, l'est aussi. Je me tais, et continue. Espérant qu'elle ira bien.


Même si je pourrais tout abandonner maintenant. Faire demi-tour. Retourner à la Table des Gryffondor. Trop de curieux sont réunis ici. Si la raison de ce sang est grave. Il serait inutile d'être. Une voyante de plus. Une curieuse. Une personne. Inutile. Supplémentaire.
Mais je ne peux faire demi-tour. Je ne veux pas, tout simplement. D'abord, je dois savoir. C'est le seul moyen. Pour être rassurée. Et je dois accompagner Ella. Sans elle, je n'y serais pas aller. Et peut-être que sans moi, elle ne l'aurait pas fait non plus. Je tiendrais parole.
Me frayant un chemin, parmi les élèves réunis, j'arrive à passer facilement. Parce que je suis petite. Mais surtout parce qu'ils ne font pas attention. Même si, j'essaye d'éviter les émotions sur leurs visages. Je sens. La peur. L'effroi. L'horreur.
Et à mon tour. J'ouvre les yeux. Sur elle. D'abord, je ne vois que le sang. Rouge vif. La femme qui en est couverte, ensuite. Et les flèches. A plusieurs reprises, je me mord la langue. C'est un cauchemar. Et il y a l'animal. Un tigre blanc. Recouvert de sang, lui aussi. Mais en vie. Il bouge.
J'étouffe un hoquet de peur. Trop apeurée. Trop inquiète. Je ne peux plus contrôler mes émotions. Je reste là, figée de peur. Devant la pauvre femme.

« Mon dieu... »

Mes yeux s'ouvrent en grand. Et j'aimerais les fermer. Mais ils détaillent la scène. Les élèves. Le tigre. La femme. L'infirmier, tentant de la sauver. Est-ce qu'elle est déjà morte ?
Et il y a Ella. J'aimerais la ramener vers la table des Gryffondor. L'empêcher de voir ce qu'il y a. Mais c'est peut-être déjà trop tard. J'aimerais la rassurer. Faire quelque chose. Pour elle. Mais à ce moment. C'est moi, qui ai besoin d'être réconfortée.

@Ella Davis

Clémence toujours pâle comme un long et tremblante, attendait la réponse de Kelly, peut être que celle ci lui avait répondu sans qu'elle l'entende ? Après tout, elle était perdues dans ses pensées depuis quelques minutes.

*Et si Poudlard se faisait vraiment attaquer ?*
*Non c'est sécurisé et l'attaque aurait sûrement déjà eu lieu.*
*Pourquoi cette femme était là ?*
*Qui est elle ?*
*Où sont les professeurs ?*
*Que se passe là-bas ?*

Toutes ces questions qui avaient fait leur apparition lorsque la jeune femme et le tigre était apparu, puis lorsque les professeurs avaient empruntés le portail, se bousculaient dans sa tête, certaines avaient été exprimées à voix haute, d'autres non, mais toutes cherchaient une réponse.

Ne sachant plus quoi faire, la jeune Serpentard croisa ses bras sur la table avant d'enfouir sa tête dedans, puis elle ferma les yeux. Elle espérait que cela n'était qu'un mauvais rêve sortit du fruit de son imagination, qu'elle se réveillerait dans son dortoir. Mais a peine eut elle fermé les yeux, qu'elle revit le corps de la jeune femme, elle releva alors brusquement sa tête et vit deux filles de Serdaigle se diriger vers la porte de la grand salle.

*Non*
*Elles ne doivent pas voir ça*
*Personne ne devrait voir ça*

Prise d'un élan de bienveillance, elle se leva par dessus la table et attrapa le poignets des deux inconnues :

- Non ! N'y allez pas !

@Eileen Jones @Laurence Solomon @Kelly Fullbuster En espérant que cela vous convienne

Tour 3

Rafael ne pouvait pas perdre plus de temps, il avait donné des instructions claires aux élèves qui se trouvaient autour de lui et espérait que les personnes qui iraient dans son bureau sauraient reconnaître les plantes qu’il avait citées. Armé d’une des pinces présentes près de l’élève de Serpentard, Rafael reporta son attention sur les flèches présentes dans le corps de la jeune femme. Il ne savait pas trop par laquelle il devait commencer craignant d’altérer plus encore son état de santé. Décidant de protéger les organes nobles dans un premiers temps, il concentra son attention sur celles plantées dans le thorax. Il s’approcha de l’une d’elles et referma la pince sur une pointe qu’il enleva après un effort méticuleux. La démarche n’était pas simple, il avait peur de ne pas être assez rapide.

Heureusement pour lui, son appel avait été entendu par des élèves près de lui. Une fillette très jeune se rapprocha et s’empara d’une pince pour se positionner près de l’infirmier. Le trentenaire continua de s’attaquer aux flèches en prenant soin de regarder les gestes des élèves qui venaient l’aider, il ne fallait pas que leurs gestes soient trop brutaux. Très vite une seconde fille se rapprocha, bien plus âgée et expliqua à l’infirmier qu’elle avait des mains délicates et qu’elle pouvait aider. Rafael continua ses soins en expliquant aux nouvelles venues la manière de procéder.

« — Merci de votre aide, essayez de faire comme moi. Il faut être très précis pour ne pas faire bouger les flèches à l’intérieur, cela pourrait être pire. Tout en leur montrant, il leur expliqua la démarche à suivre.Vous refermez la pince sur la pointe de la flèche et en la stabilisant vous la retirer. Vous avez compris?

Quelques secondes après que l’infirmier ait réalisé ce geste, les flèches s’enfoncèrent d’un geste rapide et synchronisé. Il était évident que cela était l’effet d’un maléfice mais Rafael ne le connaissait pas et ne savait pas le contre-maléfice. Un Accio était risqué dans le sens où il ne visualisait pas les flèches dans leur globalité et sans connaître le maléfice en question il pouvait rendre les choses pires. Rafael vit une troisième personne s’armer de pinces et il se mit légèrement en retrait pour commencer à préparer l’angélique et appliquer quelques gouttes d’essence de dictame.

Le trentenaire vit apparaître près de lui les mortiers qu’il avait demandés. Il ne pu déterminer qui lui avait envoyé cela mais il s’en réjouit néanmoins. Aussitôt, il ouvrit son sachet de feuille d’angélique et les plaça dans l’un des mortiers puis commença à les écraser. D’un coup de baguette il fit apparaître une carafe d’eau qu’il versa dans le mortier. Il écrasa les plantes pendant trente secondes jusqu’à obtenir un mélange pâteux. La mixture était meilleure infusée et bue mais il n’avait pas le temps et la patiente n’était pas en état de boire. Il s’empara de la pâte qu’il avait obtenue et la colla dans les joues de la jeune femme. Ce n’était pas l’utilisation la plus courante mais cela permettrait d’agir en tant qu’anxiolytique et analgésique bien qu’il ne sache pas vraiment ce que ressentait la patiente. Il leva la tête et dit alors:

— Je ne sais pas trop la dose dont je vais avoir besoin, est ce que quelqu’un peut me préparer d’autres feuilles d’angélique s’il vous plait.

Du coin de l’œil, Rafael avait vu quelques élèves courir en dehors de la Grande Salle et il espérait que ces élèves étaient partis dans son bureau pour trouver les plantes qu’il avait demandées. Entre temps, il jeta un regard au reste de la Grande Salle, les élèves semblaient toujours essayer de comprendre ce qu’il se passait, certains avaient suivis ses conseils et prenaient en charge les élèves les plus touchés par la vision d’horreur qui se présentait dans la pièce. Il reporta ensuite son attention sur la patiente. Il vit, une fois de plus, les flèches s’enfoncer dans le corps de la patiente et il commença à perdre son optimisme. Il y avait peu de chance qu’ils arrivent, avec les moyens qu’ils possédaient dans ce château, à sauver la jeune femme. Malgré tout, l’infirmier ne voulait pas déclarer forfait si tôt. Il entendit la voix d’une jeune fille rebondir aux mouvements des flèches, c’était une Poufsouffle, jeune, qui essayait de trouver des solutions et il prit le temps de lui répondre:

— J’y ai pensé malheureusement elles répondent à un maléfice que je ne connais pas et je pourrais empirer les choses en essayant de les enlever grâce à la magie.

Il déboucha la fiole et parcourut rapidement le corps de la jeune femme en essayant d’identifier toutes les zones où les paies étaient ouvertes. Il en identifia quelques une sur les bras, deux dans l’abdomen et d’autres encore sur les jambes. Il élargit les trous faits dans le tissus de sa robe pour permettre à la potion d’être plus efficace. Très vite, les gouttes tombèrent de la fiole pour se retrouver sur les plaies de la jeune femme. Il sembla voir le corps de la patiente se contracter sous l’effet de la potion mais de manière très faible. Il ne savait pas si l’angélique lui avait permis de moins ressentir la douleur ou si son état était tel qu’elle ne ressentait plus la douleur. Tout en continuant ses soins, il ne put s’empêcher de lui souffler:

— Allez, tenez bon ! Il faut que vous vous battiez. »

Il jeta un regard vers la porte de la Grande Salle en espérant voir revenir très vite les élèves avec les plantes qu’il avait demandées.

Deux élèves sont autorisées à préparer les pâtes d’angélique. Privilégiez les personnes qui n’ont pas encore eut l’opportunité de faire une tâche demandé et qui voudrait participer. Pour les autres vous pouvez continuez à faire ce que vous faisiez déjà.
Seuls les deux première personnes à avoir écrits qu’elles faisaient cette tâche le feront, pour ceux qui posteraient un message après, l’action ne sera pas prise en compte.

Prochaine réponse Lundi 3 Aout.

Moi aussi j'en ai marre. C'est dur. Plus dur que de sourire après une défaite sur le terrain. Plus dur que d'apprendre que la fille que je voyais comme une amie est ma soeur. Plus dur que d'apprendre que Père est pire que je ne le pensais. Plus dur que d'avoir un frère mort avant que je ne le connaisse. Plus dur que tout ce que j'avais vécu. C'était mission impossible. Rester ici à sourire et rire, en regardant Poudlard ne devenir qu'un vieux tas de cendres.



Je remarque alors qu'elle me tirait la manche. Un instant, je me disais qu'elle allait abimée mon pull. Qui mettrait un pull en mai ? Quand ce pull représentait ma plus grande fierté, moi. Avec le temps, il s'était terni. À ma plus grande peine.

Je regardais aux alentours. Je reconnaissais quelques visages. Eileen. Hannah. Welmina. Ella. Toutes ces rencontres avaient été douloureuses. Douloureusement joyeuses. Douloureusement affreuses. Il y avait quelques Crochets aussi. Des joueurs d'autres maisons. Des gens de ma promotions. Je voulais leurs sauter dans les bras. Ressentir un peu d'amour. Un peu de sympathie. Non pas que la Fille qui me parlait ne me semblais pas sympathique. Mais c'était la situation. Lier une amitié face à une femme dont le corps est couvert de flèches me semblais comme une course jusqu'aux portes du Ciel.


Monsieur Mason demande de l'aide. Je crois. J'ose pas écouter. Pourtant je sais que c'est ce que je dois faire. Écouter les adultes. Ceux qui savent. Et je sens pourtant un cataclysme. Je sais pas où il est. Dans mon cerveau. Mon coeur, peut-être. Parce que j'suis détruite. Aussi détruite que Pompéi. Aussi détruite que mon coeur l'est.



Ouais, t'es détruit. Mais tu vis avec. Comme on te l'a appris.

- J'sais pas. Ça doit être ça, le destin. Ou alors c'est juste la vie qui veut nous pourrir parce qu'on est des cibles faciles.

Attentivement, je regarde la Fille. Je la connais pas. Y'a tellement de personnes ici que je connais pas. Que je connais plus. Comme moi. J'suis qui ? C'était surement pas moi qui devait penser ça. Mais je me le demandais. Qui j'suis ?

- Tu crois qu'c'est qui ? Elle est connue ? Ou alors c'est une ancienne prof ?

C'était vrai, ça. C'était qui, cette dame ? Pourquoi les profs semblaient s'affoler ? Si ça avait été le prmeier inconnu qui passait, ils auraient réagis comme ça ? Non. En tout cas je préférais me rassurer à me dire que Poudlard était sécurisé, et que cette femme était là par le souhait de la directrice.

Plume, aucuns mots ne pourraient excuser ce retard et ce Pas minable. J'espère qu'il te plaira quand même.

A ce moment là, elle se détestait. Pourquoi avait-elle proposé d'aller là-bas, alors qu'au fond d'elle elle voulait tout sauf ça ? Laurence avait dit qu'elle irait avec elle, tout le contraire de ce qu'Eileen avait espéré. Elle inspira, regarda autour d'elle une nouvelle fois. Deux Gryffondor passaient à côté d'elles, mais elle n'avait pas eu le temps de voir leur visage. Elle jeta un coup d’œil qui se voulait rassurant vers Laurence, mais c'était peine perdue. Elle était tout sauf rassurée, Eileen. Son cœur battait à mille à l'heure contre sa cage thoracique. Puis elle commença à marcher, le plus vite possible. Elle voulait en finir, avec la distance qui lui restait à parcourir pour atteindre l'entrée.
En marchant, elle ne cessait de tourner la tête à droite à gauche pour voir l'ensemble de la salle. Elle stressait, appréhender le moment où elle allait enfin voir ce qu'il y avait à l'entrée de la salle. Elle aurait tellement voulu rester assise sur son banc, et ne pas bouger d'un poil jusqu'à ce que tout ça soit résolu ! Mais son corps, son esprit avait voulu le contraire. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, parce qu'elle savait qu'elle ne supporterait pas de reste impuissante face à... ça.

Une main s'agrippa à son poignet, et coupa net son élan. Elle trébucha, mais ne tomba pas, juste fit quelques pas pour se stabiliser. Elle fixa la fille qui venait de leur crier de ne pas y aller. *Pourquoi ? Elle sait quelque chose ?* Eileen dégagea vivement sa main d'un geste brusque. Pour une fois, elle ne supportait pas qu'on la touche. Tout son corps était en alerte, ses bras parcourus de frissons. La fille aux cheveux bruns était à la limite d'être allongée sur la table. Tout ça pour quoi ? Couper les deux filles dans leur élan ?
Le regard d'Eileen se posa sur l'entrée, elle distinguait un peu mieux la silhouette de l'infirmier. Elle ouvrit la bouche pour répondre, dire quoi que ce soit qui pourrait être utile, mais rien de sorti. Juste de l'air chaud. Elle avait de moins en moins envie d'aller voir à l'entrée, maintenant, mais il le fallait, elle le devait. Elle ne voulait pas rester impuissante, à regarder les autres partir pour aider l'infirmier, alors qu'elle restait au fond de la salle à attendre que tout se passe.

- Pourquoi ?

Son regard s'était reposé sur la fille. Peut-être qu'elle avait tout vu, elle, et que tout ce qu'elle voulait, c'était empêcher les deux Serdaigle de le voir. Peut-être en effet, mais Eileen ne pouvait pas s'y résoudre. Elle serra les poings. *J'm'en fous j'y vais*.
Elle détourna le regard de la fille, sans même entendre si elle lui répondait.

- J'm'en fous j'y vais. Je veux aider...

Elle questionna Laurence du regard. Venait-elle avec elle ou pas ? Maintenant qu'elles avaient commencé à y aller, elles ne pouvaient plus faire demi-tour. Du moins, Eileen ne le pouvait pas, elle ne le supporterait pas. Elle n'avait pas envie de passer pour une fille qui ne sait pas ce qu'elle veut, bien que quelque part c'était vrai.

@Laurence Solomon @Clémence Lowen @Kelly Fullbuster (même si Eileen fait pas attention à Kelly )

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

- Si tu veux partir plus tôt, tu pourras !
Gnagnagna.
Les Mots d'Elfie ne cessaient de se répéter dans mon crâne, ils commençaient à se confondre.
Haine bouillonnait dans mes Entrailles.
Mais je ne répondis rien. Pour le moment, Haine restera là où Elle est.

Mes pas suivaient le tracé de ceux d'Elfie et d'Octavia. Leurs enjambées étaient grandes, rapides. Les miennes étaient plus mesurées.





Non, j'ai pas peur.



La Voix disait vrai. Je ne savais pas pourquoi On m'avait envoyé à Gryffondor.

Sans les On, Tout irait mieux.
-
- T'es sûre de vouloir voir ?

Non. J'suis pas sûre.
Mais j'veux quand même voir.

Elfie et Octavia parlaient.


- Oui… Oui, j'veux voir.

Pas plus élevé qu'un murmure. Un souffle. Un vent de désir de vengeance. Une légère brise, celle que la plupart trouvent agréable, mais qui fait tourner les pages du livre de l'autre qui lit. Ça chamboule.

Peut-être est-ce la Brise qui me pousse à m'avancer ?
Je ne le sais pas.

Toujours était-il que mon Regard était aimanté à une Chose.
Un Corps ?
Ou un Cadavre ?
Des flèches y sont plantées.

- …

Happée. Impossible de m'en détacher.
Le Trop, les On se mêlaient et remuaient à mes Côtés. Je n'y prête aucune attention.
Les Mots me manquent. Aucun adjectif ne peut qualifier Ce que je vois.
Ni Ce que je ressens.
Parce que j'ressens rien.

Et puis, j'eus envie de faire quelque chose. D'apporter mon aide l'Enveloppe. Pour l'une des premières fois de ma vie. Mais j'avais également le désir, comme souvent, de Comprendre.



@Elfie Chassin, @Octavia Still
Octavia, je n'ai pas pu m'empêcher de poster, mais normalement cela ne changera rien à ton écrit initial

Laurence commença à remonter l’allée en suivant Eileen. Son cœur battait très fort et elle se demandait sur quoi elles allaient bien pouvoir tomber. Soudain, elle sentit une main attraper son poignet. Laurence, en pleine réflexion, ne vu pas la fille de Serpentard l’attraper et sursauta en dégageant sa main, surprise.

L’aiglonne jeta un coup d’œil à la personne qui venait de lui attraper le poignet. Celle-ci était passée par dessus la table pour les retenir en leur disant de ne pas y aller. Avait-elle déjà vu ce qu’il y avait là-bas ? La Serpentard avait l’air effrayée et était toute blanche. Avait-elle besoin d’elle ? Fallait-il qu’elle fasse quelque chose ?

Laurence était tiraillé entre l’envie d’aller voir ce qu’il se passe là-bas et l’envie de rassurer la brune qui s’était lever pour les retenir. Eileen prit la parole en lui demandant pourquoi. Laurence se posait exactement la même question et se dit alors qu’elle aviserait en fonction de la réponse de sa camarade.

- J'm'en fous j'y vais. Je veux aider…

Laurence compris qu’elle voulait savoir ce qu’elle faisait. Que dire ? Elle avait dit à Eileen qu’elle la suivrait, mais peut-être qu’elle pourrait aider autrement, comme aider la Serpentard.
Elle observa à nouveau celle qu’il les avaient retenu, voyant sa mine blanchâtre et s’adressa à Eileen, en réfléchissant ce qu’elle pourrait bien lui dire.

- Attend Eileen, on peut p’tetre attendre de savoir ce qu’il y a là-bas, ça ne sert à rien d’y aller si c’est pour qu’on gène l’infirmier… On peut aussi aider autrement tu sais. On est p’tetre pas obligé d’aller voir ce qu’il se passe là-bas. En tout cas, ça à l’air… Effrayant.

Laurence espérait que Eileen ne le prenne pas mal, mais plus elle s’approchait de l’entrée, moins elle avait envie de voir ce qu’il y avait là-bas. *S’il te plaît reste avec moi, n’y va pas toute seule !* espérait Laurence. Une simple description lui suffirait largement. M. Mason l’avait bien dit, certaine personne devait aider les personnes qui ne se sentaient pas bien. C’était une manière d’aider et elle ne resteraient pas sans rien faire.

Elle se tourna vers la Serpentard en quête de réponse en cachant sa peur et parlant d’une voix qui se voulait rassurante.

- Qu’est ce qu’il s’est passée ? On était en bout de table et on a rien vu du tout, les profs sont partis mais nous on ne sais pas quoi faire, on ne nous dis rien…

Laurence espérait que la brune saurait répondre à ses questions et qu’Eileen ne le prendrait pas mal qu’elle souhaite en savoir plus.

@Eileen Jones , @Clémence Lowen et @Kelly Fullbuster _{(même si comme Eileen, Laurence n'a pas fait attention à sa présence )}