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24 juil. 2020, 16:35
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Inquiétude. Étrange. Stay.

Pourvue d'une étrange sensation mêlée de plénitude et de tourmente, j'ai quitté le Lac pour rejoindre la Grande Salle. D'humeur légère, je ne fais pas attention à ce qui se trame autour de moi, dans un premier temps. Je me sers d'une cuisse de poulet et mâche lentement. Me souvenant que c'est aujourd'hui que les professeurs de maison distribuent les plannings d'examens, je cherche Monsieur Briggs des yeux. Lorsqu'il me donne mon emploi du temps, mon attention quitte instantanément mon repas.
Mais rapidement, mon Moi-même se trouble. Mes yeux se retire du planning pour se diriger vers la Table des Serpentard. De l'agitation. Du bruit. Des cris. A première vue et première entente, je devine qu'ils s'amusent. Même si le son est dérangeant, je décide de ne pas y prêter attention. Mais les cris se font plus forts. Et de toute évidence, ce n'est pas de l'excitation mais de la peur.
Ayant définitivement détourner l'attention de mon repas, j'observe mes camarades. Certains Gryffondor se sont levés, cherchant à savoir ce qu'il se passe. Les autres élèves regardent attentivement. Quant aux Serpentard, s'ils ne sont pas la cible ou les commanditaires de cette agitation, ils sont aux premières loges.
Sans savoir ce qui se trame, mon cœur s'accélère. Boum. Boum. Je ne bouge pas, immobilisée par la peur. Mes yeux fixés sur les Serpentard, je veux savoir ce qu'il se passe et en même temps, j'en ai peur. Cette peur s'amplifie encore plus lorsque notre professeur de maison nous ordonne de ne pas bouger. Il se passe quelque chose. C'est grave.
Trop sonnée pour réfléchir, je me répète que tout ira bien. Mais je me doute que c'est faux. Il peut se passer n'importe quoi. Et les cris ne font qu'amplifier cette impression. Refusant de continuer à voir ce qu'il y a, je me tourne vers mes camarades de Gryffondor, cherchant. Quelque chose. Quelqu'un. Du réconfort. Des réponses, peut-être.
J'ai peur.
Dernière modification par Welmina MacMaulan le 25 juil. 2020, 11:24, modifié 1 fois.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e
24 juil. 2020, 18:20
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Adulith sursauta et leva les yeux à la recherche de ce qui avait causé le bruit. C'était vers la table des serpentard. Elle aperçut rapidement une silhouette trainée par quelque chose. Quelqu'un était blessé. Mais elle ne pouvait rien voir. Ils ne devaient pas bouger, on leur donna des ordres, elle obéit. Elle resta donc là, à attendre, elle se sentait impuissante. Même si la peur lui serrait l'estomac, elle aurait voulu agir, mais elle ne serait pas très utile et une petite voix intérieure lui souffla qu'elle ne devait pas bouger.

Depuis les événements au Bal et tout ce qui se passait avec le Conseil des Sorciers, elle pensait être prête le jour où il se passerait quelque chose au château, mais finalement la peur et la surprise étaient toujours bien là, et était plus forts. Elle se sentait juste un peu plus lucide qu'il y a quelques mois, plus consciente de ce qui se passait autour d'elle. Elle chercha du regard ses amis, vérifiant rapidement que tout le monde allait bien, elle en vit qui, comme elle, regardaient et attendaient. Certains avaient réussi à réagir, d'autres, comme elle, fixaient les événements comme à distance, certains échangeaient à voix basse.

Quand l'infirmier arriva et demanda ce qui s'était passé, elle attendit que quelqu'un explique, peut-être qu'alors elle en saurait plus. C'est Hannah qui expliqua ce qu'elle avait vu en premier, et elle eut l'impression que ses mots résonnaient dans la salle. D'autres ensuite racontèrent ce qu'ils avaient vécu ou donnèrent leur avis. Adulith ne voyait pas l'intérêt de faire pareil. Maintenant tout ce qu'elle voulait savoir c'est qui était blessé (ou mort ?) et s'ils étaient en danger.
Elle fit mentalement la liste des sorts d'attaque et de protection qu'elle connaissait. Il fallait être prête à toute éventualité.

Si vous le souhaitez vous pouvez bien sûr interagir avec Adulith.

Adulithwen_Sixième année rp_MERLIN : Atari. #900000
Le pire n'est jamais décevant.
24 juil. 2020, 19:37
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
1
28 mai 2045, heure du repas
Grande Salle, Table de Poufsouffle
4e année


Assise sur ce banc, je regarde l'agitation habituelle de la Grande Salle. Des discussions animées. Des élèves affamés qui dévorent jusqu'à la dernière miette leurs nombreuses assiettes. Les effacés, aussi. Qui sont là malgré tout. Les rires. Les engueulades.
A la manière de détailler cette scène de fin de journée dans mon esprit, je sais que mon inconscient à envie de la peindre. Bientôt. Alors, il essaye de se souvenir de tout, pour en faire quelque chose. Un pêle-mêle de vie.

Mais les cris brisent cet instant. Des cris qui ne peuvent pas être le résultat d'une plaisanterie. Des cris trop sérieux, trop remplis d'effroi. Des cris qui me plongent trop rapidement dans un état second. La Peur prend possession de mon être. Alors, je m'accorde quelques instants avant de me reprendre. Je ferme les yeux, assaillies par des souvenirs, trop familiers. Par des sons et des images de ce soir d'Halloween. Et je me doute que je ne suis pas la seule dans ce cas là, ici. *Inspire. Expire* Les yeux fermés, je me concentre sur ma respiration. L'agitation autours de moi ne diminue pas. Il y a des murmures dans tous les sens. Des questions, sans doute. *C'est vrai, y s'passe quoi ?*

Quand ma respiration et mon cœur se sont un peu calmés, je rouvre mes yeux. Je remarque de suite que les professeurs manquent à l'appel. Et aussi ce corps en sang à l'autre bout de la Grande Salle. L’infirmier. L'ordre est de rester à sa place. Mais deux sentiments s'emparent de moi. Curiosité chérie, encore et toujours. Et Instinct qui me pousse à venir en aide à ceux qui en ont besoin. En l'occurrence, à cette personne dégoulinante de sang.

Mécaniquement, je me lève. Je quitte ce banc. Table des Serdaigle. Une fille me précède. Grande pour son visage d'enfant. Elle pleure. Je l'aperçois brièvement quand elle coupe mon chemin. *Inspire. Expire* Elle doit aller au même endroit que moi. Table des Serpentard.
Un petit groupe est formé autours de l’infirmier. Visages familiers. D'autres moins. Mais surtout un visage d'adulte qui semble comme une lueur dans cette bien sombre situation. Je veux parler, leur dire que j'ai deux mains pour aider. Aider à faire quoi que ce soit. Mais m'occuper les mains pour occuper mon esprit. C'est ce que je voudrais dire.

Mais cette Autre devant moi, secouée de pleurs, je ne peux pas la laisser là, avec la blessée dans son champs de vision. Je sais que j'aurai bien aimé avoir quelqu'un comme ça, moi aussi, pour me couvrir les yeux et m'empêcher de voir le noir du monde.

«  Si vous avez besoin d'aide pour quoi que ce soit, je suis là. » dis-je à Monsieur Mason et l'ensemble des élèves regroupés autours de lui.

Puis, je prends la main de la Serdaigle. Délicatement, je la fait pivoter sur elle-même, de façon à qu'elle soit dos à la blessée et face à moi. Je regarde ce petit visage fin et ces yeux larmoyants.

«  Ça va aller. Tu ne devrais pas voir ça, pas d'aussi près. Tu veux retourner t'assoir ? Tu peux aider, aussi. Je ne sais pas comment, mais tu peux aider. Ça m'empêche de penser, moi. Souffle un bon coup et reprends-toi. » lui dis-je le plus doucement possible. Ce qui est aux antipodes de ce moment de panique. Ironie du sort.

Plume d'@Hannah Hardhoke, dis moi si quelque chose ne va pas
Dernière modification par Maggy Thompson le 29 août 2020, 19:13, modifié 2 fois.

Pourquoi passes-tu autant de temps dans ma tête ? Parce qu'il y fait toujours beau.
24 juil. 2020, 19:39
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Assise tranquillement à sa table, Lahya est plongée dans ses pensées en observant distraitement ses camarades discuter. C'est déjà la fin de l'année... il reste peut-être encore un mois, mais la jeune Serdaigle sait qu'il passera très vite, comme cette année en soi. Lahya se sent nostalgique. Au final, même si elle ne s'est pas faite beaucoup d'amis et qu'elle a vécue des grand moments de solitude durant cette année, la petite sorcière à finit par se plaire à Poudlard. Et c'est ça qui est le plus dur pour elle, devoir retrouver sa famille acariâtre alors qu'elle a mis tant de temps à faire de Poudlard son foyer, sa vraie famille. Lahya soupire. L'été s'annonçant va être compliqué, très compliqué.
Soudain, des cris interrompent les réflexions moroses de la jeune fille, ils semblent venir de la table des Serpentards. Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent encore ? songe agacée Lahya. Elle a beau savoir que le "racisme" inter-maison n'est pas judicieux, la Serdaigle a toujours beaucoup de mal avec les verts, surtout depuis sa rencontre avec Clémence en début d'année.
Intriguée par tout ce bruit, Lahya tort sa tête pour tenter d'apercevoir ce qu'il se passe, mais parmi toute cette agitation il est compliqué d'obtenir une quelconque information. De plus, Miss Holloway vient d'affirmer fermement qu'au premier élève qui bougeait elle lui donnerait une retenue, la jeune fille n'ose donc pas se lever.
La directrice donne des instructions qui arrivent confusément jusqu'à son esprit. De l'angelo ? C'est un élève ? La fillette fronce les sourcils, elle a dû mal comprendre, on ne parle pas de quelqu'un de cette façon, et puis la directrice est polie ! Enfin... Lahya le suppose.
Ce n'est que lorsque la Serdaigle aperçoit du sang par terre qu'elle comprend que quelque chose de vraiment grave se passe. Son regard tournant comme une girouette, Lahya est totalement paniquée. Elle a du mal à ne pas partir en courant et seule la promesse d'une punition réussit à la faire rester assise. La petite sorcière a peur, elle sent son cœur battre une fanfare alors qu'elle aperçoit une grosse créature blanche tirer sur une manche.
C'est insoutenable, elle veut savoir ce qu'il se passe. Elle a peur, mais vraiment cette fois. Pas les petites peurs enfantines lorsque l'on craint de se faire gronder pas ses parents.
Finalement un homme arrive, le concierge ? Ou peut-être l'infirmier, Lahya ne sait plus. Elle ne croise ni l'un ni l'autre souvent, mais à cet instant elle se sent soulagée qu'un adulte soit vraiment là, pas trop occupé et ne criant pas partout. Il semble savoir ce qu'il fait, Lahya l'espère, c'est le seul élément qui semble stable dans cet univers d'orages .
À la question qu'il pose, Lahya reste coite tandis que d'autres élèves répondent. Ah. C'était de l'Angélique. Ça n'a pas l'air d'être une élève pense confusément la petite sorcière, sûrement quelque chose de très sorcier dont elle n'a pas l'habitude.
Toujours inquiète, elle regarde sans réagir l'homme s'activer.


Vous pouvez bien sûr interagir avec Lahya si vous êtes dans son périmètre mais prévenez-moi avant :)
Dernière modification par Lahya Eaton le 24 juil. 2020, 23:27, modifié 2 fois.

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire
24 juil. 2020, 20:18
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Jill était à la table des Serdaigles, elle aimait bien manger à cette table, même si elle n'appartenait pas à cette maison. Elle trouvait que les discussions étaient souvent intéressantes.
Mais ce repas ne fut pas si agréable que ce qu'elle avait espéré. Le repas fut interrompu, pas pour un discours ou une autre chose banale. Mais par une entrée, l'entrée d'une bête tenant dans sa gueule une femme asiatique ensanglantée.
Q-qu'est-ce... Mais...
O-on est attaqué ?
Tiens il se dirige vers la table... des Serpentard...
J-je ne sait pas si j'aurais préféré être là pour savoir ce qu'il se passait ou être heureuse d'être ici pour moins voir de ces affreuses blessures...

On ordonna aux élèves de ne pas bouger et de rester assis à leur place.
Pendant que la directrice et sa seconde allaient voir le corps transpercé par des flèches.
Est-ce possible que cela soit une attaque des moldus ?
Par pitié ! J'espère que non.
Tout sauf ça... J-je ne veux pas voir ma famille se faire déchiqueter à cause des querelles des autres ! Non ! Je ne veux pas ! Je ne...
Jill! S'affoler alors qu'on ne sait RIEN ne sert à RIEN !
Si ! On sait qu'il y a quelque chose ! Et ce quelque chose, c'est quelqu'un de mourant !
Cesse dont de paniquer ! Ça n'avance à rien ! Non ! C'est faux ! Enfin... Si... Tu as raison... Il faut garder son sang froid...

Les professeurs partirent de la salle d'un pas précipité.
L'infirmier entra peu après, se dirigea vers la table des Serpentards et demanda ce qu'il se passer.
La jeune élève qui était à sa droite semblait vraiment mal. Jill le remarqua et lui demanda doucement :
- Euh... Ça va ?
N'ayant pas de réponse elle la pris par les épaules et la secoua.
- Hey! Tu m'entend ? Ça va ?
À toi @Magdaleen Roseberg! :cute:

.Jill Anders*
24 juil. 2020, 20:52
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
La fin de l’année approchait.
Ashley finissait son dessert. Elle entendit des bruits venant de la table des verts et argents. Elle se retourna, en tenant toujours la cuillère dans sa main. Sa cuillère lui glissa des mains et tomba sur le sol avec un bruit mat. La Gryffonne ignora le bruit, bien plus préoccupée à essayer d’en savoir un peu plus sur le spectacle effroyable qui s’offrait à elle.
Une femme probablement d’origine asiatique était transpercée de flèches noires et du sang coulait inlassablement sur le sol de la Grande Salle du château. Un tigre blanc était là, lui aussi blessé. Les yeux bleus d’Ashley s’ouvrirent grand ouverts, aussi grand que le confus qui s’entremêlait à un mélange de plusieurs sentiments : la peur, l’horreur, l’inquiétude, le dégout face à cette masse de sang, la curiosité qui se pointe malgré tous ces sentiments. Tant de sentiments à la fois qu’elle ne savait guère où elle en était. Un frisson parcourut le dos de la fillette en dirigeant instinctivement vers la trainée de sang que l’animal a laissé derrière lui.
Elle entendit son cœur, ne se tenant plus en place. Elle fut ravagée par la peur ; son organisme ne bougeait plus et refusait d’obéir à son cerveau, qui lui ne contrôlait plus rien, ni le corps, ni ses émotions. Ashley entendit des murmures dans la foule d’élèves, mais leurs paroles entraient par une oreille et sortait de l’autre. Son regard inquiet parcourait la Salle. Elle sentait sa poitrine se gonflait et se dégonfler, en fonction de sa respiration haletante. Elle entendit la directrice dire que personne ne sortira d’ici. Dans tous les cas, Ashley n’aurait pas été capable de bouger ses jambes, encore moins de marcher avec.

Ashley Melywell
Le courage n'est pas l'absence de la peur, mais la capacité de la vaincre
24 juil. 2020, 21:02
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Partir. Partir. S’enfuir.

Magdaleen ne voulait pas rester là une minute de plus. Faisant fi des ordres sde sa directrice de maison- elle se prépara à s’enfui. Elle ne supportait pas cette proximité avec le corps meurtri, ne voulait plus rester dans cette salle désormais maudite.

Ses jambes ne lui obéissaient pas. Elle restait la, figée, voulant partir, sans pouvoir bouger.

- Euh... Ça va ?
- Hey! Tu m'entend ? Ça va ?


Ces paroles la traverèrent . Magdaleen n’y fit même pas attention. Trois choquéepour réfléchir normalement, elle passait en mode : instinct de survit.

Elle se sentie prise par l'épaule et secoué. Laissez moi partir ! Lâchez moi, Laissez-moi ! Quitter cette salle le plus vite possible. A n’importe quel prix. Quitter cette salle. Et commença à se relever, retrouvant l’usage de ses jambes. Elle était déjà à moitié début quant elle sentqîon l’agrippait. Une de ses voisines avait dû s’apercevoir de ce qui se passait. Elle restitua à ce qu’on pourrait appeler la force du désespoir. Les yeux brouillés, embués, elle ne voyait plus rien. Plus elle essayait de se dégager- plus on l’a tenait

Partir.Partir.Partir. Partir. Partir. Partir. Partir.
S’enfuir. S’enfuir.

- Laisse moi !

Elle avait crier. Elle s’en fichait.
La peur se mêlait au choc.
Poudlard allait il être attaqué. Y aurait t-il d’autre corps ? Pourquoi les professeurs les avaient ils abandonnés ?

A toi, @Jill Anders

Compte non actif
24 juil. 2020, 21:23
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
*Bordel c'est quoi ça ?*

Elle n'avait pas faim.
A vrai dire, rien ne lui donnait envie sur la grande table jaune, et l'agitation qui l'entourait il y avait deux minutes et 42 secondes avait achevé de l'endormir.
Elle s'attendait d'un instant à l'autre à plonger dans une douce somnolence lorsque *Ça* arriva.

*Ça*, une fille, à-moitié déchiquetée par des flèches, une sorte de cadavre ambulant traînée par un monstre.
De lourdes traînées cramoisies maculaient à présent le sol, tandis que la créature s'efforçait de traîner le paquet de chair amorphe.

De longues flèches noires transperçaient le corps, semblable à celui d'une poupée de chiffons.
Pas d'ordre, dans ces tirs.
Juste une précision mortelle, l'envie de trouer les tissus et les cellules, de faire s'écouler dans la terre le sang frais.

L'odeur lui monta à la tête, lui donnant envie de vomir.
Les yeux écarquillés, les oreilles bourdonnantes par la vue de cette poupée brisée perdant du sang à pleine vitesse, elle ouvrait et fermait la bouche comme un stupide poisson essayant de respirer de l'air.

*C'EST QUOI ÇA ? *
Elle était au courant du contexte.
Elle ne s'en était pas soucié, égoïste, elle avait pensé que rien ne pourrait l'atteindre au château, stupide, qu'il la protégerait du monde extérieur et de ces monstres qui clamaient haut et fort le nom d'humain mais n'hésitaient pas un instant avant de s'entretuer.

Les cris commençaient à fuser, ordonnant tantôt de ne rien faire, tantôt d'aller chercher des plantes.
*Pourraient pas se mettre d'accord lors d'une situation pareille ?! *

Elle pestait intérieurement pour essayer de garder une contenance, de ne pas hurler à son tour face à la femme-cadavre, de ne pas pleurer, *Par Merlin, surtout, pas pleurer*, de ne pas paniquer plus qu' elle ne l'était.

Mais l'air ne voulait plus entrer dans sa trachée. Sa gorge était nouée et son estomac était tombé au fond de ses talons.
Elle avait oublié comment respirer, elle avait oublié comment Parler, elle avait oublié Tout face à ce cadavre.

Il la révoltait, plus que ce qu'elle ne voudrait imaginer.
Ce corps mou et informe, sur lequel tous les regards étaient fixés.
Elle aurait voulu crier sa haine au monde entier.

*Alors putain, y a que ça qui vous intéresse ?
Y a que ça, le sang, la mort, la destruction pour une histoire de quelques étincelles débiles au bout d'un morceau de bois taillé ? Vous la voyez où votre pseudo-supériorité ? Vous savez où vous pouvez vous la carrer, votre puissance inimaginable ?
Vous espérez mieux de nous après, enjolivez les batailles en nous préparant à rien de tout ça, et c'est comme ça que vous nous éduquez ? En nous balançant des cadavres à la gueule, en nous montrant toute l'horreur de la guerre ?
On devrait l'accrocher devant le château, cette femme, on devrait l'envoyer à toute la terre entière pour montrer jusqu'où vos conneries peuvent nous mener !*

L'air ne parvenait toujours pas à rentrer.
Pour peu, elle se serait bourrée de coups de poing, elle et Lui, l'invisible nécessaire à la vie, pour lui ordonner de rentrer dans son corps.
Et est-ce que la femme respirait, elle ?

Inspirant brutalement un grand coup, les poumons en feu, elle plaqua vivement ses deux mains sur sa bouche.
Fais pas l'idiote. Bouge pas.
Mais est-ce qu'elle pourra rebouger un jour, la femme ? Est-ce que les cadavres peuvent bouger ?
Ils ont dit de pas bouger. Alors tu laisses tes fesses collées à cette chaise !

Panique était plus forte.
Son cœur tambourinait à toute allure dans sa poitrine, comme s'il voulait se décrocher.
Et elle pensa à son sang, à elle.
A tout ce liquide qui coulait inlassablement dans ses veines, parcourait chaque parcelle d'elle, était Elle.
Elle voulait le transférer à la femme, la sauver, parce qu'elle détestait la voir dans cet état.

Elle se leva, parce qu'elle ne pouvait plus rester assise.
Son instinct lui hurlait de s'enfuir, loin des restes du corps, de claquer la porte, de sortir à l'air libre et de ne pas rester dans cet endroit confiné puant la mort.

Puis y avait autre chose.
Dans son cœur, sous la panique et la colère, qui pulsait, lui ordonnait d'agir.
Elle se leva, car dans les deux cas c'était un bon début.
Elle hasarda quelques pas, contournant les bancs, s'approchant des tables voisines.
Elle suivait de ses pieds là où tous les regards étaient figés.

C'était l'effervescence dans ce coin-ci de la salle. Telles d'immenses abeilles aux couleurs des quatre maisons, élèves et adultes s'affairent pour essayer d'abréger les souffrances *de soigner* la femme brisée.

Elle ne servirait à rien comme ça.
Du coin de l'œil, elle distingua l'inconnue de la Tour.
Elle aussi, piégée dans cette salle qui deviendrait bientôt un tombeau si Panique détruisait les maigres digues que l'espoir avait fait construire à tout le monde.
Pour essayer de la sauver.
La femme.

Alors elle s'approcha d'Inconnue.
Elle parlait à une autre qui semblait être au bord de la crise de panique.
Elle a pas de temps à t'accorder, enfant stupide.

Mais son corps la lâchait.
Ses genoux d'abord, qui se mirent à trembloter comme de la gelée.
Bientôt, ses jambes entières, suivies de son buste, de ses bras, de ses dents commencèrent à claquer en un bruit d'os glaçant.
Elle n'était plus que Ça, une Gamine tremblante devant un spectacle sanguinolant, que personne ne devrait être autorisé à voir.
Arrête de trembler, mauviette ! On dirait que t'as Parkinson !
*Parkinson... C'est de sa faute ? *

Plus que de s'asseoir, elle s'écroula sur le banc le plus proche, se foutant de savoir à quelle maison il était réservé, enfonçant ses ongles dans le bois tendre.
Des bribes de phrases lui parurent, trop brouillées pour être entendues.

"C... C'est q-qu-i la f-f-fem-me ?"

Murmure pitoyable.
Mais une autre question tournoyait, corbeau sombre et menaçant.
Elle aurait voulu céder à l'appel de la Peur.
Elle l'aurait d'ailleurs fait si y avait pas eu l'autre-qui-paniquait.
Mais au lieu de ça, elle ne fit que se répéter inlassablement sa question, en elle-même.

*Est-ce que la femme le méritait vraiment ? *


Plumes de @Hannah Hardhoke et @Maggy Thompson, merci de me laisser valser à vos côtés.
Dernière modification par Alison Morrow le 25 juil. 2020, 09:53, modifié 2 fois.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.
24 juil. 2020, 22:15
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
La jeune élève qui semblait paniquée se leva, Jill tenta de la retenir.
La jeune Serdaigle indomptable se débattait essayant de dégager son bras de la main de Jill qui la retenait. La Serdaigle avait les yeux humides de désespoir. Elle s'écria en demandant qu'on la laisse partir.
Il faut la raisonner ! Les profs nous ont interdit de sortir et de bouger de nos places !
Elle est désespérée et horrifiée, la pauvre. Mais elle ne doit pas sortir, c'est défendu.
Bon, essayons de lui parler même si c'est pêne perdue.
Ne dis pas ça !
N'ai-je pas raison ?
Si, mais il faut comme même essayer... Après si il faut faire recours aux grands moyens... on le fera en temps voulu !
Mais qu'est-ce que tu va lui dire ?
Que c'est inutile de ce débattre et que...
Non ! Essaie plutôt de la rassurer et de lui demander de se calmer.
Oui... Lui demander de ce calmer...

Tenant avec fermeté sa prise elle dit calmement et assez fort ce coup-ci :
- Calmes-toi s'il te plaît, on nous a dit de rester à nos place... Je t'en prie, calmes-toi, s'affoler n'avance à rien... Allez, viens t'asseoir, pour boire un verre d'eau...
Tu ne peux rien faire d'autre qu'attendre, on a pas le choix... Ressaisi toi...

.Jill Anders*
24 juil. 2020, 22:31
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
~
"Sont marrants, les Adultes. Pas paniquer, qu'ils disent. Mais nous, on est des Enfants, pas des Machines!"
Aristid O'Shaken
~


Des mouvements, encore et toujours. À te donner le tournis. Tu te prends des coups de marteaux dans le crâne. Les Pas de chaque être présent dans la Salle semble être le Fracas en personne. Est-ce un illusoire? Tu n'as pas le temps de réfléchir à ce genre de thèses. *Pas maintenant*

Bientôt, une fille plus âgée que toi s'approche. Tes yeux envahis de Larmes t'empêchent de la dévisager précisément. C'est une Poufsouffle. *B-bristyle?* Tu pries pour que cela ne soit pas le cas. Là encore, ce n'est pas l'instant rêvé pour poser des questions. Heureusement, la voix rassurante t'assure tout de suite que ce n'est pas elle. C'est une inconnue.

Ordinairement, tu l'aurais repoussée, par orgueil. Tu n'aime pas lire la pitié sur le visage d'une Semblable. Mais ce soir, rien n'est comme d'habitude. Alors tu refoules ton maudit orgueil au plus profond de toi. Les Mots que l'inconnue te donne sont plein de réconfort. Tu les accueille. Tu les place quelque part dans ta Mémoire, on ne sait jamais.

Aider
Oui, tu veux aider.
Seulement en es-tu capable?
Supporteras-tu longtemps la vue du sang, l'odeur putride du Corps de la Dame?
Toi, la Faible, seras-tu à la hauteur ?
*Je...J'sais pas*
Interrogations malsaines.
Tu préfères écouter la fille.
Tu inspires.
Le souffle est saccadé, essoufflé.
Mais, guidée par un regain de courage, tu transmets tes Larmes sur le Tissu de ta robe.
Tu te concentres un peu, plutôt que de pleurer bêtement.
Une affirmation, un bégaiement, sort de ta bouche.

"J-j'veux... Aider


Une autre fille, probablement de ton âge, visage tremblant, corps et Âmes tremblants terriblement, s'approche. Elle a l'air marquée elle aussi. Comme tout le monde. Ce jour restera dans les esprits, tu en es sûre. Tu voudrais à ton tour lui tendre une main solide, mais la tienne est frêle. *Tant pis, c'est mieux qu'rien* Alors tu te surprends. Alors tu gagnes en confiance, et ta paume vient s'allier avec celle de l'autre jaune.
D'une poigne ferme, qui se veut assurée. Est-ce pour la rassurer ou pour te rassurer? Tu ne le sais pas à vrai dire. *Pt'êt les deux*

Tu t'es surprise. Positionnement, pour une fois. La Mort, qui plane dans la Salle de la Joie, jette une humeur macabre dans le lieu. Son manteau uniforme et opaque semble recouvrir les Consciences. Ton visage n'est plus larmoyant. Il est fermé, tel un Coffre. Un coffre-fort. Accompagnée par deux personnes, ton assurance est née au milieux de la Mêlée. Tu tentes de te tenir convenablement, et ton Corps se redresse. Stoïcité. Sang-froid. Souffle, tout va bien se passer

Belles Plumes, c'est un réel plaisir de d'unir ma plume aux Votres pour cette Danse. Vos Mots m'inspirent, ils sont terriblement beaux.

𐌔