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19 sept. 2020, 17:55
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
L. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
H. 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Et on tourne la page sans avoir eu le Temps d'écrire la fin.

Il manque tellement de Mots, il devrait en avoir tellement plus, il devrait en avoir de quoi en faire une overdose. Mais personne ne veut les faire sortir, tout le monde reste coincée dans son silence. Mes Mots à moi sont dans le creux de ma gorge, il sont coincés entre les doutes et la souffrance. On parle pas assez, à cause de ça on se détruit car on est con, on a pas le savoir qui se transmet, celui qui s'écoute et qu'on répète. Mais on nous dit rien, ils nous tiennent la tête sous l'ignorance. Si l'un d'entre nous essaye de relever sa tête on lui enfonce encore plus profondément. Des gens meurent car leurs conneries marchent. Le pire c'est que personne n'a la tête dans la connaissance, même ceux qui maintiennent nos têtes dans cette crasse. Si seulement on disait tout ce qu'on pensait, ça avancerait plus vite et ça éviterait sûrement ça, des êtres perdus dans cette salle maintenant sale entre les mains des gens les plus perdus de la salle. C'est l'anarchie. L'anarchie silencieuse ou presque. Les gens parlent mais pour rien dire. Ils communiquent mais sans transmettre. C'est ironique.

Et moi je ne sais pas quoi faire, la gravité augmente énormément. Je suis attirée par le sol, j'ai envie de m'effondrer. Maintenant et de le réveiller avec la merveilleuse impression qu'il ne s'était rien passé car ça n'a pas de sens. On dit qu'on est en sécurité mais on est exposé au plus grand des dangers. Oui j'ai envie de m'éclater la mâchoire sur le sol, fermer les yeux et oublier. Les adultes boivent pour oublier mais moi qu'est-ce que je peux faire. On n'a pas pensé à cette option.

T'es pas sensée oublier, c'est comme un souvenir marquant. Une séquelle.


Mais si je n'oublie pas... J'oublie jamais... Surtout pas ça...
Je n'oublierais pas ce Dîner, je ne me souviens pas des autres dîner mais celui-là... me marquera à vie. Je viens de voir une femme mourir putain ! On vient de la recouvrir d'un drap blanc, on pourrait croire que c'est terminé. J'oubliais jamais, j'ai décidé de devenir forte. Pour cela faut pas faire semblant et effacer, faut guérir et en faire une fierté. Les traces de mon prochain passé se vivent aujourd'hui. Il ne faut pas que ça tourne au chaos.

Faudra pardonner, alors ça sert à quoi de punir dès aujourd'hui ? Je crois que ça ne sert pas à grand chose, surtout quand celle qui punit s'en veut. Au fond elle touche les gens mais c'est elle qui est la plus touchée par sa propre balle. C'est une peste, mais on lui fait bien pire, on veut pas le voir on préfère ce concentré sur notre tour de manège. Il faut attraper la queue du Mickey, c'est le seul but du jeu. Mais il ne faudrait pas que son tour se finisse sans éclat de rire et sans sourire. Au fond même si on perd il nous reste toujours l'attraction, on s'amuse. Lexa a le droit de s'amuser comme les Autres. Si seulement on s'amusait tous, si seulement on savait qu'il se passe des énormes erreurs, qu'on tombent tous ensemble dans le trou. On finira par s'entretuer car l'ego des Hommes grandi et laisse place au plus grand des égoïsme. Je sais pas ce qui se passe en ce moment mais le méchant de l'histoire ne pense aux Autres sinon il se serait rendu compte que sans Eux il finirait lui aussi dans le trou. En pensant faire les meilleures décisions on commet les plus grosses conneries.

J'la comprends plus. Je pense que si j'arrive à réfléchir à sa phrase je pourrais savoir ce qu'elle voulait dire mais le bruit les mouvements m'entraîne. Où, je sais pas. Ils m'entraînent. J'ai entendu ses mots, j'ai lu sur ses lèvres mais je sais plus déchiffrer ses Mots. Je vois juste qu'elle s’assoie sur le banc d'à côté. Je vois juste qu'elle ressemble un peu. Elle va pas bien. Moi non plus. Sauf je moi il m'arrive de rire, d'aimer la vie. Elle jamais. Il m'arrive aussi de pleurer jusqu'à m'étouffer, de ne plus rien comprendre et de ne plus avoir le goût de vivre. Est-ce son quotidien ? Est-ce vraiment ce qui lui arrive à cet instant. Si c'est le cas on est deux à attendre la joie, on est deux à cet instant. Si j'arrive pas à apprécier cette putain de vie, saurai-je la faire sourire.

Elle tourne la tête vers moi, elle attend un truc. Un truc que je devrais faire. Mais les Mots non plus de sens pour l'instant, est-ce qu'un geste serait mieux ? Un sourire... Je n'y arriverai pas mais peut-être que sa bouche se creusera pour former un semblant de sourire. C'est si difficile de sourire aujourd'hui. C'est trop difficile pour nous.
Mais sans effort on aboutit à rien. Alors au lieu de rester silencieuse et gênée comme une Autre l'aurai fait, j'ai choisi de m'avancer vers elle. De m'accroupis devant elle et de plonger dans ses yeux une seconde fois. Évidemment que je ne suis pas sûre de ce que je fais, car j'ai trop de doutes. J'en ai tellement que se sont mes doutes qui choisissent à ma place, ironie de ce monde. Rien, ça n'a changé rien alors je me dis que ce n'est pas grave. Qu'on peut continuer. C'est sûrement ma tronche qui n'inspire pas le bonheur avec la bouche vers le bas et sûrement des cernes. Avec mes doigts je tire les extrémités de sa bouche vers le haut. Et j'essaye de former un sourire sur nos lèvres. Nos. Nous. On n'est pas seule.

Plume de @Lexa Queen veux-tu sourire avec moi ? Ici ou Ailleurs, en sachant qu'on est déjà Ailleurs ici. Déjà loin d'ici.

Miroir dis moi si je ressemble vraiment à ce que je deviens. Toi qui m'observe tout les jours, tu dois bien savoir pourquoi je suis comme ça ?
2° année Rp
20 sept. 2020, 14:35
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
E. 1. 2. 3. 4. 5. 6
L. 1. 2. 3. 4. 5



Une mèche de cheveux s'immisce dans l'espace qui sépare tes lèvres de l'air. Elle vient se coller contre elles, leur volant leur salive pour décorer son apparence. Tes sens, pourtant, ne semblent pas remarquer ce fait. On dirait qu'Ils ont tous l'attention rivée sur le Corps au bord de la Mort. Sur cette femme qui n'y ressemble même plus. Juste un Corps. Aux membres désarticulés. Combien de Temps lui reste-t-il à vivre dans le monde de l'Inconscient ? Elle n'en sortira pas, hein, pas vrai ?

L'Autre enlève sa main. Elle te soustrait ce contact. Cette force, cette énergie que vous vous transmettiez mutuellement. Elle ose éliminer cette ancre en pleine Tempête. Souffler en se prenant pour le Vent. L'origine de cette Tempête. Un instant, ça t'agace. L'envie de l'étriper gagne tes doigts avant de s'éloigner une fois que la bouche de cette Autre s'ouvre. Sa Voix reflète au plus profond d'Elle-même une certaine errance, peut-être. Une Gamine. Une Voix de Gamine. Une Âme de Gamine. Bien que ses paroles te pousseraient habituellement à partir, la laisser vouée à Elle seule, tu ne bouges pas. Comme si la plante de tes chaussons était inévitablement rattachée à la Terre, à ce sol coloré de rouge. Cette vision - la femme, le sang, l'animal, les Autres - t'horrifie, cependant, tu ne peux pas t'enfuir. Parce que tu n'es pas une lâche. Il faut t'en convaincre. Pas une lâche... Pas une lâche... Pas une lâche...

J'peux pas te laisser. En fait, je crois que j'veux pas. Restons ensemble, où qu'on aille...

La perdre dans cette marée humaine et de sang équivaudrait à perdre son joyau le plus précieux. Tu es une Grande, pour Elle.


Plume de @Lydia Holmes, je suis en retard, désolée...
A cause de Lui, j'ai considéré qu'Elyna n'avait pas encore aperçu que Dai avait laissé sa vie dans la Grande Salle.
Le portail des professeurs, pas encore créé. Je te laisse le soin d'écrire tout cela dans ton prochain Pas, si tu le souhaites, bien sûr :love:

#426b80 // sixième année
grandiose
20 sept. 2020, 23:25
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Kaela n'avait pas compris tout ce que lui avait dit Lili. En effet, la jeune fille était simplement dans un autre monde. Pas là. Du moins, son esprit. Parce que son corps, lui, était bien cloué au banc. Et ses yeux, bien rivés sur la blessée, qui mourrait à petit feu. Finalement, la rouquine comprit qu'elle n'avait pas survécu. Elle se leva d'un bond, ne sachant pas comment réagir autrement. Puis, elle se rassit, comme pour essayer de réaliser ce qui s'était passé. Tout cela était si difficile. La troisième année ne savait pas que sa soirée se terminerait de cette façon. Ce n'était qu'un banal souper, en compagnie d'une amie pour une fois. Pourquoi la vie pouvait-elle faire subir des revirements de situation semblables à la jeune fille?

Pourquoi? murmura-t-elle comme pour elle-même, en français.

Hélas, c'était une bonne question. Simple, rapide, mais bonne. Kaela ne savait pas si Lili avait entendu, alors elle ne s'attendait pas nécessairement à un retour de la part de son amie. Néanmoins, elle espérait qu'elle dise quelque chose, parce que pour elle, ce n'était pas possible. Elle ne savait pas quoi dire, quoi faire, ni comment agir. Elle était clouée sur place, comme un clou trop enfoncé dans du bois. Impossible de l'enlever, impossible de le faire bouger. La rouquine était impassible. Tel était le bon mot. Elle finit par dire quelques mots, tranquillement.

T'as vu la même chose que moi, Lili?

Elle espérait secrètement que son amie lui dise qu'elle avait halluciné, que la blessée se portait merveilleusement bien, mais elle savait au plus profond d'elle-même, dans ses tripes, que ce n'était malheureusement pas le cas. Que le coeur de la blessée avait bel et bien arrêté de battre. Qu'elle avait connu une fin tragique et que, peu importe l'issue de la soirée concernant les enseignants, ces quelques heures auront changé le cours de la vie des sorciers.

@Lili Cooper, voici enfin ma réponse! C'est d'ailleurs la dernière pour moi, tu peux faire agir ma Kae comme tu le souhaites pour la fin de ton RP. Ce fut un réel plaisir!

Je me souviens
Kaela Maes
21 sept. 2020, 18:14
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Navrée, je n'ai découvert ce RP que trop tard
Bon si vous êtes dans ce sujet vous êtes déjà prévenus, mais au cas où, certains passages notamment sur la fin du texte, traitent de sujets difficile (violence et mort).
Mention de Christopher vue et approuvée par son auteur.


Irene attendait patiemment, en bout de table, que Mrs Holloway l'atteigne et lui fournisse son planning pour les examens et demander celui de Christopher. Quand l'atmosphère dans son dos se refroidit et que des cris retentirent, la jeune Serdaigle se retourna, agacée. *Qu'est ce qu'ils ont encore fabriqué ?!*

Son sang se glaça quand elle pu deviner le tigre blanc par l'interstice entre deux Serpentard. Mais elle ne pouvait pas s'approcher pour vérifier, Mrs Holloway ayant été suffisamment claire. La jeune fille observa donc avec inquiétude les professeurs se diriger vers l'entrée de la salle, puis, évitant de se faire remarquer écouta attentivement les murmures autour d'elle, pour en savoir d'avantage sur ce qu'il se passait. Dès qu'elle su que Mrs Holloway n'était plus dans la salle, Irene se retourna et se leva pour mieux voir d'elle même. Dai Hong Dao, la puissante sorcière était là, au sol. De ce que la jeune fille pouvait deviner, la vietnamienne était criblée de flèches, gravement blessée, peut-être même... Irene sentit son coeur battre à toute vitesse, non ce n'était pas possible, une sorcière comme Dai Hong Dao ne pouvait pas... pas comme ça... pas juste percée par des flèches... C'était aussi ridicule que si on lui annonçait que quelqu'un avait réussi à mettre Mrs Loewy hors service avec une simple pince à sucre...

Son regard se détachant précipitamment du corps pour suivre la directrice et la sous-directrice rejoindre les professeurs, un portail apparut dans un grand gong et une bonne partie de leurs professeurs s'engouffrèrent dedans. Elle fut également dans les premiers à apercevoir Mr Mason, l'infirmier, apparaître. Il y avait donc de l'espoir ! Irene sentit un élan d'énergie la regagner et elle vit des Serpentard "recruter" des élèves des autres maisons pour aider. Se souvenant de sa rencontre avec l'impressionnante sorcière, Irene voulu s'intégrer à l'équipe. Dans les derniers à répondre à l'appel, elle fit quelques pas et passa la table des Serpentard avant de se rendre compte qu'ils étaient déjà beaucoup à s'afférer autour de la sorcière gisant au sol. Irene se sentit paniquer, la vision du corps sur le sol, des gens autours, tout cela la renvoyaient dans différents souvenirs. Le plus récent d'abord, quand au début de l'année, blessée dans un couloir, Irene s'était évanouie face à tous ces regards, toutes ces têtes. Et la peur, la panique qu'elle ressentait à chaque fois qu'une foule devenait "trop présente", trop proche... Elle revivait son souvenir initial, elle se sentait à nouveau perdue, à nouveau seule, la peur la serrant dans son étau au point de l'empêcher de respirer.

Irene vacilla, blanche comme un linge, se raccrochant à la table des Sepentard, dans un petit Boum, qui passa inaperçu dans la fébrilité ambiante. La nausée montait en elle, les sons et les images se brouillèrent, mélangeant souvenir et réalité. Dans un effort surhumain, Irene se cacha sous la table, ramena ses genoux sur son ventre, les bras enserrant ses jambes et ferma les yeux, serra les dents et essaya de se concentrer sur sa respiration. Essayant, dans un réflexe de "survie", de se raccrocher à Devon, à Christopher, à leur souvenir d'eux, de leur aide toujours précieuse, de leur présence qui la rassurait tant. Pourtant, aucun des deux n'était près d'elle à ce moment là... *Je suis seule ce soir* ne pouvait-elle s'empêcher de penser, se sentant plus que jamais vulnérable, malgré la protection de la table et des bancs. Les larmes commencèrent à couler alors qu'elle luttait vainement contre la panique, la douleur et les souvenirs. Elle se mordait la langue et essaya de se calmer en appliquant des techniques de respirations apprises en cours de Divination.

Le nez bouché, les joues brillantes, la jeune fille resta plusieurs minutes immobile, prise dans son combat intérieur. Ses mains étaient venues se placer sur ses oreilles pour ne plus avoir à entendre ce qu'il se passait autour, ses yeux toujours fermés lui masquaient ce qu'il se passer. Seules les vibrations du sol et les odeurs de nourriture mélangée à celles des corps en ébullition sans parler de ce parfum métallique qu'Irene ne savait pas nommer. Perdue dans ce cocon de fortune qu'elle s'était fait, la jeune fille parvenait, difficilement et lentement, à reprendre le contrôle sur sa panique.

Quand enfin elle se crut prête à refaire face à ce qu'il se passait autour, elle commença d'abord par découvrir ses oreilles. Se laissant à nouveau submerger par les sons, Irene sentit son coeur s'emballer à nouveau, mais parvint à garder la maîtrise de sa respiration et à se concentrer sur le fait qu'elle était en sécurité. Elle distinguait une voix grave donner des instructions, en précisant que le millepertuis servirait à arrêter les saignements. Irene rouvrit les yeux à ce moment là, se souvenant alors de pourquoi il y avait cette folie dans la Grande Salle. Recroquevillée sous la table, immobile, elle avait une vue assez précise sur ce qu'il se passait. Un peu à part, Eileen Jones et Laurence avaient pris en main des mortiers. Irene suivit du regard la Poufsouffle qui venait de quitter les deux Serdaigle pour apporter quelque chose à Mr Mason. Alors qu'il récupérait le mortier, Irene perçut un mouvement brusque sur les parties du corps de Dai, qu'elle pouvait encore apercevoir entre les différentes personnes qui entouraient cette sorcière. Les flèches venaient, semblait-il, de s'enfoncer un peu plus profondément.

Irene observait la scène hypnotisée. Elle n'osait pas sortir de sous la table verte de peur d'être reprise d'une "crise". Pourtant, elle voulait aider. Elle aurait tellement aimé pouvoir s'afférer autour du corps de la sorcière, cette sorcière à la fois si effrayante et si fascinante. Elle aurait aimé pouvoir montrer à la sorcière qu'elle ne se laissait plus guider par la peur, qu'elle était capable d'agir, qu'elle ne faisait plus que trembler comme une feuille. Mais si la jeune fille avait effectivement progressé sur ce point, face à la foule, elle était quasiment systématiquement en échec. Surtout quand elle était seule, comme en ce sombre dimanche. Et elle se retrouvait là, démunie, incapable de faire quoi que ce soit à cause de cette peur paralysante.

Les larmes se remettaient à couler sur les joues de la jeune fille. Larmes de colère et d'impuissance. Larmes de défaite.

Elle observait, pétrifiée, les gens s'activant sur ce corps, sur cette marionnette, pâle image de ce qu'était la sorcière en temps normal. Obnubilée par son impuissance, elle restait spectatrice silencieuse de la scène se déroulant sous ses yeux, incapable de se concentrer sur autre chose, de détourner le regard. Même son ouïe n'était tournée que vers ce qu'elle regardait, comme dans un état second, occultant le reste. Et les flèches restantes s'enfonçaient de plus en plus dans le corps, jusqu'à disparaître complètement de la vue d'Irene.

Alors, sous les ordres de l'infirmier, les élèves autour du corps s'éloignèrent, dévoilant complètement le corps mutilé aux yeux d'Irene qui retint un hoquet de dégoût et d'horreur. Ses larmes coulèrent un peu plus alors que deux flèches s'extrayaient sous l'action du sortilège tandis que le corps se contractait douloureusement. La peur s'insinuait à nouveau dans les entrailles de la petite rousse, mais cette peur, cette angoisse était plus insidieuse encore.

Ce n'était plus sa propre peur de la foule qu'elle ressentait, c'était la peur.

La peur, la peur de la mort qui naissait dans tous ses sens en observant ainsi, paralysée, l'aggravation de l'état de Dai Hong Dao. La peur de voir mourir la sorcière, la peur de la mort en général, la peur du néant que cela représentait et, par ricochet, l'angoisse de sa propre mort. La jeune fille n'y avait encore jamais vraiment réfléchit et pourtant, en cet instant et sur les quelques minutes que dura encore l'agonie de la grande sorcière, Irene se prenait en pleine face cet effroi, cette angoisse commune à tout être vivant. Choquée, elle en oubliait presque de respirer, comme si, en même temps que Dai, Irene voulait s'éteindre ; comme si elle ne voulait pas briller plus que cette sorcière imposante. Alors que les flèches s'enfonçaient toujours plus, en témoignaient les spasmes de la victime, Irene regardait, presque sans le voir, l'infirmier essayer tout ce qu'il pouvait. Désespéré il prononça des paroles qu'Irene ne compris pas. Elle n'entendait plus rien, une espèce de bourdonnement résonnait dans ses oreilles alors même qu'elle était incapable de détacher son regard du corps inanimé.

Un drap blanc couvrit le corps de Dai Hong Dao, mais Irene, trop choquée, ne ressentait plus rien à présent. Vidée de toute énergie, elle était même presque absente de son propre corps, tétanisée. Les larmes roulaient encore sur ses joues, réflexe de son corps mais son esprit semblait lui avoir échappé. Elle voyait l'infirmier s'affairer une dernière fois, faisant disparaître la tête de la sorcière sous le drap blanc. Comme s'il voulait effacer la scène de la tête de la jeune fille. Comme si cette épreuve n'avait été qu'un cauchemar. Mais Irene ne parvenait pas à détacher son regard de la silhouette maintenant fantomatique, comme si elle pouvait voir à travers le tissus, comme si l'image de la grande sorcière restait gravée sur sa rétine, comme si ses sombres tatouages animaient encore la peau brillante de Dai Hong Dao.

Irene ne remarqua qu'à peine le retour des professeurs et resta encore un bout de temps à fixer la masse blanche. Elle finit, alors que les derniers élèves sortaient de la Grande Salle, par s'extirper de sous la table. La jeune fille, toujours dans un état second, était secouée de tremblement incontrôlés et son corps l'amenait, mécaniquement, vers les hauteurs du château. Si quelqu'un s'adressa à elle, elle ne l'entendit pas, se contentant d'avancer comme une somnambule. Elle regagna son dortoir, se coucha sans se changer, sans tirer les rideaux de son lit, sans défaire son lit. Les yeux grands ouverts et brillant dans la pénombre, la jeune fille mit du temps à s'endormir, toujours étrangère de son propre corps.

Mots et phrase en gras souligné pour la cabane de cristal : Boum, Charles Trenet ; Je suis seule ce soir, Leo Marjane ; Sombre dimanche, Damia

Tallyrenpher, à l'attaque !/ ⇈⇈ Ceci n'est pas un pavé... ⇈⇈ / Des Souris et des Dragons
6ème année RP - M.E.R.L.IN. : Mat / Spid'Irene, la Princesse des Mots-Croisés
21 sept. 2020, 21:41
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Post qui peut sembler difficile à lire si vous êtes sensibles aux sujets liés à la mort.

Tu n'arrivais pas à y croire et pourtant, l'infirmier avait fait de son mieux, comme tous les élèves qui l'ont aidé, toi comprise. La jeune femme et son tigre viennent tout juste de mourir, et, tout comme Kaela, tu as regardé la scène au mauvais moment. Depuis là où vous êtes, vous pouviez difficilement rater quelque chose. Tu as envie de pleurer, tellement tu trouves cela injuste. Lorsque tu entends Kaela s'adresser à toi, tu déglutis difficilement : ses paroles confirment que tu n'as pas rêvé. Tu sèches une larme qui vient tout juste de couler avant de lui répondre.

- Il semblerait que oui... dis-tu, presque à voix basse.

Tu es médusée et tu n'as surtout aucune envie de bouger. L'appel de ton lit est assez puissant mais cela voudrait dire que tu aurais à passer devant leurs cadavres et, pour le moment, c'est un peu trop pour toi, même avec un drap posé sur eux. Tu soupires bruyamment, comme pour te donner du courage et tu restes silencieuse. Rien ne te vient, tu ne sais pas quoi dire et c'est sûrement le mieux à faire en attendant les consignes des adultes qui sont restés à Poudlard ou même le retour de l'intégralité des professeurs.

Jusqu'à ce que tu comprennes que c'était fini pour eux, tu te demandais encore pour quelles raisons ils étaient venus jusqu'à Poudlard et toutes autres questions qui pouvaient te passer par la tête. Seulement, maintenant, tu n'as même plus la force ou plutôt l'envie de chercher des réponses. Tu as juste envie que cette journée se termine et d'espérer très fort que tu ne vivras pas un second cauchemar cette nuit.

Fin du RP pour moi aussi, merci @Kaela Maes ^^

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.
30 sept. 2020, 13:34
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Des cris, de l'angoisse, de la terreur...

Il ne savait plus où il en était, ni ce qu'il se passait véritablement. Tout avait pourtant bien commencé, un dîner calme, tranquille, animé des nouvelles discussions des élèves sur leur journée, leur notes, les rumeurs du moment. Les Directeurs de maisons distribuaient le planning des examens aux élèves.
Et puis tout cela avait changé, s'était transformé en l'espace de quelques petites secondes.
Un cri strident retentit, en provenance de la table des Serpentard. Très vite, tout le monde se tut.
A la table du jeune Poufsouffle, on ne sait rien. On rigole tout d'abord, mais rapidement, on réalise qu'il y a quelque chose d'anormal. Le garçon remarque que sa directrice de maison passe près de la table et donne quelques instructions aux préfets de la maison. Il parvient à saisir quelques mots parmis lesquels "ce dont il s'agit", "Gardez votre calme" ou encore "obéissez sans discuter".
On se regarde, on s'observe.
*Inquiétude.
Peur.

C'est ce qui peut se lire de plus plus au fur et à mesure du temps sur le visage de chacun.
Soudain, une voix retentit : "Pour le moment, personne ne sort d'ici."
On reconnait que c'est celle de la directrice. On se pose de plus en plus de questions, on s'angoisse, on veut comprendre ce qu'il se passe.
Les minutes passent et toujours cette même peur de ne pas savoir, où plutôt peur de comprendre la gravité de la situation. Au bout d'un moment, des élèves se lèvent, demande à aider.
Aider à quoi ?
La réponse vient vite, amenée par les discussions. Des mots qui atteignent les oreilles du jeune garçon. Des mots comme "attaque", flèches, "sang".
Mattew en est cloué à son banc. Il ne peut plus bouger, n'ose pas rejoindre ses élèves qui "aident". Une partie de son esprit le force à essayer de se lever, de demander... Il n'y parvient pas.
Il manque de courage et il a peur. Il le sait.

Veuillez m'excusez-moi pour ce post très tardif.

Au cœur du Cheminement, tu trouveras derrière la Cascade les clés de l'Aventure.
Le Souffle s'engouffrera en toi et t'offrira l'énergie pour combattre.
Alors, derrière les Autres, tu retrouveras les Couleurs.
#8c8909
04 oct. 2020, 21:08
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Elle se demande comment chaque membre de sa famille réagirait en cet instant. Marguerite aurait tenté un remède pour sauver la femme. Colombe se serait sûrement enfermée dans un silence profond et aurait sorti un carnet de sa poche. Elle n'aurait rien dit et se serait contenté d'écrire. Ce que lui inspirait la vie du sang, ce que la mort était pour elle. Pas un texte très joyeux en somme. Tobias lui, se serait précipité et aurait consacré tous ses efforts à sauver le Tigre.

Lydia avait comprit que la femme était morte. Elle le savait depuis le début en réalité, c'était comme une intime conviction qui s'était affirmée au fur et à mesure. Les Autres s'étaient reculés du corps et tous avaient commencé à rentrer dans leurs salles communes respectives. *Peut-être que j'aurais dû les aider après tout...*
Ses yeux se portèrent ensuite sur Elyna. Non elle n'aurait pas dû aller les aider, elle n'aurait pas pu laisser sa Protectrice toute seule. Les rôles semblaient avoir été inversés d'ailleurs. Elle vient de dire qu'elle ne veut pas laisser Lydia, qu'elle ne le peut pas. *Faut que je la soutienne, c'est à mon tour maintenant.*
Les professeurs revinrent dans la Grande Salle et un brusque soulagement s'empara de la petite Holmes. Ils n'étaient plus seuls. Elyna et elle n'étaient plus seules face aux Autres. Elles pouvaient se glisser dans leur lit sans une inquiétude terrible.

Lydia reprit la main de sa Protectrice et annonça d'une voix douce :

- On rentre dormir maintenant. Tout ira bien.

@Elyna Oak Fin pour moi, merci pour ces Mots échangés <3

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause
05 oct. 2020, 17:00
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Ce RP sera verrouillé le 15 Octobre 2020. Ne tardez pas trop pour clôturer vos réponses.

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
05 oct. 2020, 21:44
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
tenir un stylo entre mes doigts pour vous écrire ce Pas me fait rougir de joie

Un ruisseau de sang s'échappe de lac rouge qui se forme à nos pieds. Qui s'écoule lentement entre les dalles de pierres. J'espère que chaque particule de ce liquide embrasé va disparaître de nos corps. Déjà qu'il a pris possession de notre esprit, on ne peut pas tout lui laisser.
Les deux nettoient leur Être. Essayant sans doute de laver leur Âme par la même occasion, enlever cette scène. Enlever la Mort. J'aimerai leur dire que ça ne sert à rien, que j'ai déjà essayé, depuis longtemps, que ça n'a pas marché. Mais je n'ai pas la force de réduire à néant leurs maigres espoirs. Que leur esprit, nouveau royaume de la Mort ne se voit pas trop miné par ce pessimisme.

Je n'espère plus rien.
J'attends. Tic-Tac J'attends que le temps tue. Je n'ai plus la force pour tuer le temps.

Avec le fond d'eau du pichet, j'ajoute ma goutte dans le ruisseau rougeoyant. Je frotte, beaucoup. Il n'y a plus d'eau. Mais mes mains sont encore rougies. Je crois, par les frottements de rage, loin d'être délicats.

Je ne ressens plus rien.
Je suis fatiguée d'avoir peur. D'avoir mal. De compatir. D'être triste. Peut-être est-ce une forme de tous ces sentiments, mélangés, qui me fait afficher cet ait impassible sur mon visage. Cet air de vaincue. Moi qui déteste être ainsi, me voilà démunie. Je ne peux rien faire. Où peut-être que c'est un trop plein, finalement, un ras-le-bol de la vie.

Un livre.
Un livre ? Mais, pourquoi faire. Pour s'échapper, bien-sûr. On ne peut pas prendre la porte de la Grande Salle, alors, autant pousser celle des pays divers et rêveurs. Imaginaires et lointains. Où le vent les fait danser. Et les rivières chanter. Où la noirceur due la vie est souvent battue, à plat de couture, comme on dit.

Mon sac ne m'a pas quitté, depuis que je me suis levée du banc des Poufsouffle, il y a longtemps. Cela se compte en minutes, pour sûr. En heure, je ne pense pas. Mais en nombreuses minutes qui écrasent et oppressent. Qui ressassent et enlèvent. Cette vie du corps de la dame de sang. Je farfouille dans mon sac parce que je sais que je peux lui fournir quelque chose pour oublier et s'évader. Pas un livre, non. Ou alors peut-être le livre de mon moi. Enfin, dans tous les cas, je ressors, ma main refermée sur ce carnet qui m'est cher, comme tous les autres. Ce carnet de vie que je ne montre pas souvent. Les circonstances me semblent pourtant adaptées, ce soir, pour elles.

Je lui tends ce bout de vie et je me laisse glisser contre le mur à côté d'elles.
« Je n'ai que ça. Pour rêver un peu. »

*Rêve tant que tu peux, parce que ce n'est pas cette nuit que tu y arriveras*

Du coin de l’œil, je regarde les pages de ma vie se tourner. Des paysages, surtout. Soit très réels, soit emprunts d'un côté imaginaire, juste assez pour faire sourire. Des visages, quelques fois. Ceux qui m'ont marqué. Il ne me semble pas qu'il y ait ce qu'elle ne veut pas dans mes dessins. Je ne crois pas, je n'espère pas. Je les espère très concentrées sur les gribouillis gris. Assez concentrées pour ne pas voir le drap blanc au dessus du corps de la Dame de Sang. La Dame de Sang qui n'est plus. Je lève les yeux vers le plafond de la Grande Salle. Pour rêver de ciels étoilés que rien ne vient troubler. Parce que, cela vaut aussi pour moi. Ce n'est pas cette nuit que je vais rêver. Je sais bien que d'ici quelques temps, ça ira pour moi. Alors, j'espère que ce sera le cas pour elles aussi. Je les regarderai comme je regarde le ciel, la nuit. Avec bienveillance.

Merci mille fois, Plumes, de m'avoir permis de partager ce moment à vos côtés, d'avoir pu vibrer avec vos Mots. Je vous laisse le soin de finir, ceci est mon dernier Pas. Écrire avec vous n'a été que du plaisir et des mots qui coulent d'eux-même. Je m'excuse, malgré tout, de ce dernier retard. Mais me voilà, j'espère que ce dernier vous plaira. A bientôt, je le sens, pas loin dans cette bataille contre le Temps. @Hannah Hardhoke @Alison Morrow

Pourquoi passes-tu autant de temps dans ma tête ? Parce qu'il y fait toujours beau.
05 oct. 2020, 22:29
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Un rocher. Il me faut un rocher dans cette tempête. Quelque chose pour ne pas me faire emporter par cette vague de panique. Il faut que j'occulte les bruits de fond et les cris d'effroi. Il faut que je chasse toute inquiétude. Plus facile à dire qu'à faire...

J'ai toujours la main de Rafaëla sur le cœur. Elle semble plus calme mais elle me paraît toujours pâle. Aussi pâle que la Mort. Sa respiration est saccadée, hachée comme si ce qu'elle avait vu l'enserrait et l'étouffait. Je ne veux pas me l'avouer mais j'ai peur. Vraiment.

- Si tu veux voir ce qu'il ce passe... sois forte... Je ne conseillerais pas de voir ce que j'ai vu... Je pense que personne ne veut voir ça... Et que personne n'aurait à le voir...

Le silence nous habite. Siège de cauchemars pour elle, attente impossible pour moi, il nous pèse, plombe l'air autour de nous. Et même si les murmures parcourent la Grande Salle, même si les gémissements indistincts résonnent contre les murs, entre nous le silence règne. Par les larmes silencieuses de Rafaëla. Par ma bouche scellée d'angoisse. Par l'étrange oraison funèbre qu'il induit. Le silence est partout et inexistant à la fois.

- Aster... Je pense que personne n'est prêt à voir cette scène troublante... Mais si tu le sens, je ne t'en empêcherais pas... Mais juste... Sois forte Car malheureusement c'est la réalité... La dure réalité.

Ses mots me glacent, pénètrent mon corps et s'infiltrent au plus profond de moi comme l'absence de paroles m'avait rendue hermétique à toute peur. Mais je suis stupide. La curiosité est un horrible défaut. C'est ainsi. C'est un paradoxe. Tout mon être se scinde en deux parties : une qui brûle d'envie de voir de mes propres yeux l'horreur du fond de la Grande Salle et l'autre qui n'a de cesse que de me répéter de rester rivée sur mon assiette. Je ne veux pas d'une vision atroce gravée dans ma rétine. Et pourtant mon cœur tambourine dans ma poitrine, animé par une peur féroce et une curiosité morbide.
Je ne sais plus que faire. Rafaëla s'est remise à trembler, comme en proie à des démons, des fantômes que je ne peux voir. J'aimerais qu'elle soit assez forte pour les repousser. J'aimerais qu'elle me rassure moi aussi. Mon visage se ferme. Ça n'arrivera pas. Mais, en lieu et place de la panique qui devrait me saisir, c'est une vague de détermination qui s'empare de moi.

Et,
Sur un coup de tête,
Je me hisse à mon tour pour distinguer au dessus des crânes
La source muette de cette cacophonie infâme.

Là-bas,
Deux corps effondrés sur le sol lustré.
Deux masses inertes alimentant la flaque pourpre sous leurs pieds,
Poids de la Mort et de la culpabilité.


Ce liquide vermeil progresse lentement entre les dalles, comme pour signifier que tôt ou tard ce destin macabre parviendra jusqu'à nous. Mon estomac se noue. À la vue du corps humain décharné, troué de flèches noires. À l'odeur métallique si lourde que l'œil en tourne. À l'évocation de la Mort. Car c'est la ce qui fait l'atrocité du spectacle : cette femme va mourir. Peu importe que l'infirmier sois à ses côtés. Peu importe le nombre de cataplasmes et de potions qu'ils lui feront avaler. Elle mourra. Personne ne peut survivre à ça. Au moment au j'observe les drôles de flèches fichées en elle, quelque chose s'anime. Elles s'enfoncent dans son corps. Un hurlement monte. Il me faut un instant pour me rendre compte qu'il provient de ma gorge. Malgré tout, je ne quitte pas la scène des yeux. Impossible de m'en détacher. Je cesse même de respirer. Je cesse même de refouler la bile dans ma bouche. Je cesse tout simplement de réfléchir.

- Oh mon dieu.

Ce sont les seuls mots que je prononce. Les seuls que je peux prononcer. J'ai les yeux exorbités et plus rien d'autre n'existe pour moi que cette femme à l'agonie. La Mort ne devait pas frapper aux portes de Poudlard. Il était censé s'agir dans petit Éden. D'un cocon en sécurité. Mais non. La Mort s'invite partout. Même au dîner printanier d'une enfant de douze ans.

[...]



@Rafaëla White excuse moi pour ce retard :sweatingbullets:
Encore un post chacune et on clôture ce RP...

♫ music playing ♫
#675C49 | 2ème année RP, Cheer