"Est ce que c'est... Des tigres ?"

Maintenant, Aishani se levait, culminant du haut de son mètre soixante dix au dessus de la plupart des jeunes années, dépassant même la préfète en chef de quelques centimètres. Ses yeux sombres écarquillés regardèrent les deux magnifiques animaux jouer du rugissement et rouler des épaules, traumatisants les tables plus proches des Serdaigles et Poufsouffles. Elle se redressa d'avantage encore, tirant le cou, espérant mieux les voir, prenant appui sur son couteau, dont la pointe s'enfonçait perceptiblement dans la table de bois.

Ils étaient blancs, d'une couleur neige totalement différente de ce qu'elle avait pu voir au zoo. Poilus comme la plupart des animaux de montagne, magnifiques, majestueux. Aishani avait lu que le tigre était l'animal des dealers de drogue et autres criminels, fascinés par leur férocité, essayant de les dompter pour paraitre plus féroces que ces assassins naturels. L'indienne ne fut donc pas vraiment surprise de voir une personne sortir après eux.

La jeune fille fut particulièrement surprise par ce qu'elle put entrapercevoir ensuite. La fine propriétaire des lions allait pied nu, et plus surprenante encore, ces pieds étaient fertiles. Rien de ce qu'elle énonça ensuite ne faisait de sens pour la jeune fille. Elle ne connaissait pas de Biao, pas de Quiong, ne voyait pas ce qu'une baguette en sureau pouvait avoir de différent avec une baguette en frêne. Mais le fait que l'étrange intruse puisse faire pousser des fleurs de ses pieds la plongeait dans une étrange perplexité.

Georges et Nora étaient en train de se calmer, l'indienne détacha en vitesse le couteau de la table avant de le poser sur la marque, la cachant au regard. Se rasseyant avec les autres, elle ne put s’empêcher de marmonner dans la direction de Kirsty :

"Alors comme ça, les fées, ça existe vraiment ? Je croyais que ce n'était que des légendes..."

La tension  régnant sur la Grande Salle semblait atteindre son sommet, quand soudainement, le heurtoir se fendit en deux. Leo empoigna plus fortement sa baguette, prête à réagir au quart-de-tour. Une mystérieuse statue apparut, suivie de près par deux tigres. La gamine resta un instant stupéfiée. Chaque mouvement des animaux était emprint d'une grâce et d'une agilité qui fascinait la fillette. Même lorsque l'un d'eux montra ses croc, il semblent empreint de majesté. Mais ce n'était pas tout. Après les félins, deux silhouettes humaines firen leur entrée. Deux femmes. Ou plutôt, une femme et une jeune fille. La tristesse était facilement discernable sur son visage délicat.

 Malgré leur accompagnement médusant,  Leo était prête à leur lancer un sort à chaque intstant. DCFM était un des rares cours qui pouvait l'intéresser, et par conséquent, elle était plutôt douée. Mais elle n'en eut pas le loisir. Leo vit la directrice baisser sa baguette. Du coin d l'œil, elle distingua la foule d'élèves l'imiter, et une bonne partie reprit place. Déçue, la Gryffondor se laissa tomber sur le banc. Mais rapidement, son intérêt fut de nouveau capté. Les invitées et Mme Loewy échangeaient des paroles. Leo n'entendait de loin pas tout, mais elle crut comprendre que l'on parlait de magie noire, ainsi que de la baguette du sureau. La fillette en avait entendu parler. Il n'y a pas longtemps, la Gazette du Sorcier avait mentionné l'objet, et les rumeurs étaient parti de bon train. Cette histoire de puissance avait fasciné la rouquine. Et voilà qu'il était à nouveau remis sur la table. 

Mais quelque chose échappait à la fillette. Leo se tourna vers Ennis et Clément. Les deux avaient un an de plus, et au contraire d'elle-même, la rouge et or les savait studieux et intelligents. Elle les intéroga:

"J'croyais qu'Poudlard était protégé, comment ils ont fait pour rentrer?"

Il était bien possible que le sujet ait été traité en histoire de la magie, mais Leo trouvait cette matière plus que barbante. Ainsi, elle avait enchaîné les mauvaises notes pour n'avoir écouté que d'une oreille passablement distraite et omis les révisions à la bibliothèque. Peut-être que que ses aînés pourraient lui apporter une réponse. Car Leo devait avouer que maintenant, que tout était concret et réel, cela l'itéressait.

Ennis resta concentrée sur le heurtoir, sa main gauche et son meilleur ami jusqu'à ce que leur directrice baisse sa baguette - sans la ranger. La tension dans les épaules d'Ennis, tout comme celle de la Grande Salle en générale, se relâcha et elle décrispa ses doigts qui s'étaient contracté involontairement autour de sa baguette. Baguette qu'elle posa sur la table tout en gardant sa senestre dessus. Juste au cas où. Elle entendit plusieurs soupirs autour d'elle et se permit une inspiration et une expiration un peu plus amples qu'à l'habitude. Elle s'apprêta à poser une question à Clément mais ce qu'elle voyait la coupa dans son élan.

Ses yeux n'avaient pas quitté le heurtoir, puis les tigres - magnifiques - puis la silhouette de la femme. C'était tout ce qu'elle pouvait voir tant que les autres élèves ne s'étaient pas rassis. Elle ne comprit que l'une des candidates du dernier tournoi s'étant déroulé à Poudlard était présente qu'en entendant son nom puis sa voix s'élever dans les hauteurs de la pièce alors que dans de légers raclements de bancs et de chaises, beaucoup d'enfants se rasseyaient. Quand elle pu la voir, même de dos, l'irlandaise ne put que constater que Quiong avait perdu de sa prestance. Et l'annonce du décès du directeur chinois était l'explication la plus cohérente. Chagrin. Elle repartit bien vite ce qui laisse l'adulte qui lui paraissait froide et austère d'ici, en pleine discussion avec leur directrice.

L'asiatique mentionna des choses qui firent comprendre à Ennis qu'elle pratiquait de la magie noire. Et que la rumeur certifiant que leur directrice le faisait aussi ne pouvait pas être complètement infondées. Elle suivait avec attention la scène quand une première année posa une quelques questions. Clément la devança dans les réponses - en reportant certaines à plus tard. Puis, ce fut Leo qui exprima des interrogations et c'est Ennis qui parla cette fois-ci:

- "La magie du heurtoir ne doit pas être prise en compte dans les protections du château. C'est étrange. Elles sont complètes. Ou alors c'est voulu. Je ne sais pas." La deuxième année ne savait pas et cela ne la rassurait pas vraiment. Pas plus que cette histoire d'école au serpent rouge et le fait que l'école chinoise n'était plus chinoise.

Puis, la petite fille profita que tous observent les tigres se coucher pour regarder Clément et attraper son regard. Quand ce fut fait elle articula sans prononcer sa question: Ta baguette?

- "Non" répondit le jeune homme à sa voisine

- "Je me demande si un jour, il y aura deux ans consécutifs sans problèmes dans notre école." Cette phrase ne devait pas être vraiment rassurante pour les plus jeunes qui les entouraient. Mais en même temps, c'était tellement vrai. Et confirmée par la tension qui émanait de la discussion entre les deux sorcières à la table des professeurs. Tension clairement visible vu la dureté qu'avait prise le visage de leur directrice. George ne savait pas ce qui rendait Kristen Loewy aussi méfiante (?), l'annonce qu'une femme était devenue doyenne de l'école ou bien que la fillette qui avait gagné l'éducation d'un dragon en ait changé? Pour comprendre tout ça, il faudrait certainement savoir ce qu'était cette école du serpent rouge.

Le châtain vit ensuite la sorcière asiatique s'approcher de l'Anglaise. Et la suite de la discussion devint inaudible pour lui et les élèves l'entourant. Les deux femmes chuchottaient et le jeune homme doutait même que les voisins directs de la directrice puisse comprendre la teneur de leurs propos. La proximité de leurs visages devenait par contre assez perturbante. Et puis, que se disaient-elle par Merlin, Arthur, Godric et tous les autres?

Une réponse? Celle de la directrice tira un sourire involontaire à George. Elle venait tout bonnement de lui répondre par une maxime. Maxime écrite en latin sur le sol du Grand Hall. Il lui fallut même retenir un rire. La directrice de Poudlard, si elle avait voulu provoquer l'asiatique, ne s'y serait très certainement pas prise autrement. La discussion qui avait précédée devait sacrément avoir été riche et tendue.

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- Cette réponse prend en compte les posts du MJ et de Kristen Loewy jusqu'au post 5 de Kristen Loewy.
- Prochaine réponse le 19 mars en fin de mâtinée.
- Merci à tous de ne démarrer aucun autre RP le temps que celui-ci dure. Vous pourrez le faire quand ça sera terminé.

Nora regarda George avec un demi-sourire sans joie avant de détourner les yeux pour les poser sur le centre de l'attention générale : Miss Loewy et Dai Hong Dao. La jeune fille n'avait pas tout suivit mais une pensée s'installa en elle, quelque chose qui lui faisait repenser à une rumeur qu'elle avait entendu, à une discussion qu'elle avait eu avec la jeune Tally de Serdaigle, et encore avant cela à une sorte de doute qu'elle avait eu, comme une mauvais impression au sujet de leur directrice. Et les bribes de conversations qu'elle pouvait capter aujourd'hui faisaient resurgir ces souvenirs. Il y avait tout d'abord les herbes noires qui poussaient sous les pieds de l'étrangère, preuve d'une magie très puissante. Dai Hong Dao parlait de potentiel, puis de la baguette de Sureau, puis d'ennemis. Et de véritable nature, si elle avait bien entendu. Les indices étaient sous leur nez, tout le monde n'entendrait ni ne comprendrait pas. Mais Nora pensait bien comprendre de quoi il s'agissait. Une petite boule se forma dans sa gorge. L'image de sa génitrice ainsi que le souvenir de ses discussions avec Kristen Loewy se rappelèrent à elle. La sixième année ne faisait désormais plus attention à la scène qui se déroulait sous ses yeux, son regard fermement fixé sur la directrice mais sans réellement la voir. Elle avait cette sensation de tête qui tournait, mêlée à celle du coeur qui essaye de ressortir par la bouche. Jamais Nora n'aurait prétendu connaitre Miss Loewy ne serait-ce qu'un tantinet, mais elle restait de ces personnes en qui elle avait confiance, d'une certaine manière, de part sa position au sein de l'école mais de part son instinct également. Or elle sentait que ce sentiment et ce sur quoi il était fondé, s'écroulait d'un coup. Elle resserra ses doigts autour de sa baguette, désormais abaissée.

- George : « Je me demande si un jour, il y aura deux ans consécutifs sans problèmes dans notre école »

La phrase du préfet ne passa pas inaperçue auprès du jeune Gryffon. A vrai dire, il ne ressentit pas réellement de peur ou d’angoisse. Son coeur d’aventurier prit le dessus. S’il fallait d’une manière ou d’une autre défendre Poudlard, il en serait.
Ne parvenant pas à entendre la conversation qui se déroulait entre Miss Loewy et les deux étrangères, il observa le visage de la directrice. Celle-ci semblait faire preuve de calme, mais son regard exprimait un grand intérêt aux paroles de ses interlocutrices. La petite fille ne cessait de pleurer malgré les gestes d’affection de la vieille dame à son égard. Entre deux sanglots, l’enfant avait fait allusion à un dragon. Gabryel en fut tout émoustillé. Il rêvait de voir un dragon de ses propres yeux.

L’Écossais scruta du regard les autres protagonistes de cette étrange scène. La statue de pierre, qui avait fait son apparition hors du heurtoir, se tenait toujours immobile tandis que les deux félins s’étaient installés non loin de lui, en position d’attente. Tout le long de l’allée centrale, une sorte d’herbe noire suivait le chemin pris par les protagonistes.

Gabryel tourna la tête vers Clément qui observait la scène, et se rendit compte qu’il n’avait pas sa baguette dans la main, ignorant que ce dernier l’avait laissé par inadvertance au dortoir. S’il l’avait rangée, se dit-il, c’est qu’il n’y avait plus de danger. Gabryel se détendit un peu.

Emelyne n'avait pas bien compris la suite des événements... L'arrivée de deux tigres impressionnant puis d'une femme et d'une enfant, après avoir été annoncer par une étrange voix, avait fait baiser les baguettes de plusieurs personnes, dont leur préfet George. Emelyne décida qu'il était plus sage de le suivre, mais la garda néanmoins discrètement en main sous la table. La prudence était mère de sûreté après tout... Visiblement, la fillette était l'une des petites chinoises venues pour la compétition avec des élèves de Poudlard et annonçait que le directeur de leur école venait d'être... assassiné ? Enfin c'est ce qu'elle cru comprendre...

Face à toute cette incompréhension, Emelyne ne comprenait pas pourquoi il parlait encore de la baguette de sureau... La directrice l'aurait-elle véritablement reprise dans le tombeau du très célèbre Albus Dumbledore, ancien directeur de l'école ? C'était impensable ! Taylor Bagholmes assise en face d'elle demanda alors dans un chuchotement discret :

— Vous y comprenez quelque chose ?

Elle lui répondit, tout aussi discrètement

Taylor Bagholmes

:

- Non, rien du tout. De ce que je comprend quelqu'un a été assassiné, Miss Loewy aurait la baguette de sureau et apparemment, des gens pas très gentils veulent s'en emparé... Mais je suis pas sûre d'avoir vraiment tout saisit...

Puis la suite de la discussion fut inaudible pour elle. Mais une certaine tension était palpable entre la directrice et la femme asiatique. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et ne pas savoir la rendait tendue. Ces personnes étaient-elles des alliées ou bien des ennemis, bon sang ?

À la réponse de son voisin, Hestia reporta son attention sur la conversation.. L'inconnue approchait dangereusement de la directrice, continuant de faire pousser ses herbes hors de la vue de la petite fille. Malheureusement, cette conversation se poursuivit à base de messes basses entre les deux femmes..

La petite Gryffondor se retourna vers le jeune homme, prête à réitérer ses interrogations quand le plafond enchanté laissa paraître un orage.. Ajoutant seulement plus de questions à la fillette :

- Elles disent quoi ? Qu'est-ce qu'a le toit ? Pourquoi tu ne veux pas m'expliquer ? On entend rien, de toutes façons !!

Lorsqu'elle cessa de jacasser, elle prit le temps de se mettre à la place de l'adolescent : comment pouvait-il entendre alors qu'elle-même qui était à, à peu près, la même distance, n'entendait également rien ? Était-ce lui qui avait enchanté le plafond pour qu'il y connaisse les moindres secrets ? Et s'il n'était également pas renseigné sur le nom des personnes ? Non, il était renseigné dessus, c'était obligatoire : il avait promis de lui expliquer.

La brunette agrippa alors le bras de Domino en laissant un regard de chien battu chasser son air interrogatif :

- Poudlard est en danger ? Miss Loewy va nous protéger avec la super-baguette ?

"Super-baguette".. Miss Loewy avait droit à cette baguette surpuissante tandis que la première année était censée garder une pauvre baguette en tremble.. Tremble. Juste le nom de l'arbre dévoilait la faiblesse : il tremblait devant le danger.. La directrice devait être vraiment extravagante pour mériter une telle baguette ! À moins qu'elle ne l'ait prise à quelqu'un d'autre ? Cela voudrait dire.. Qu'Hestia ne serait pas obligée de garder ce "tremble" ?!

Elle reprit un regard fasciné en dévisageant le pauvre joueur qu'elle était en train d'assomer de questions depuis un bon bout de temps :

- Et.. Est-ce qu'on peut voler une baguette ?

Porté par son incompréhension de la situation mêlée à de l'inquiétude, Clément se retourna vers la Table de Gryffondor pour voir ce que sa meilleure amie pensait de la situation. Il n'eut pas le temps de se retourner entièrement que le regard d'Ennis se posa sur lui, et dans un mouvement de lèvres sans produire le moindre son, la fillette lui demanda où était passé sa baguette magique. Même si il n'était pas nécessaire d'être silencieux, il suivit l'exemple de la Gryffondor de Deuxième Année et tenta de gesticuler le mot Dortoir à l'aide de ses lèvres. Voyant au visage de son amie qu'il n'était pas aussi douée qu'elle à ce jeu, il fit un signe de tête vers le haut du mur, comme pour montrer la direction de leur salle commune, le tout en laissant passer une légère moue sur son visage. 

Ne voulant pas déranger d'autres personnes autour de lui, Clément se tourna de nouveau vers la scène et aperçut la sorcière avancer peu à peu vers Kristen Loewy, laissant des marques sombres à chacun de ses pas tandis que celles laissées quelques instants plus disparaissaient. Le Gryffondor se demanda inquiet si les deux femmes allaient se battre, mais fut rassuré quelques instants plus tard lorsqu'il vit les deux femmes parler entre elles. Un orage soudain éclata au travers du plafond enchanté de la Grande Salle et l'Anglais ne put s'empêcher de sursauter, surpris par cette apparition si soudaine. La situation ne le rassurait pas, et il n'eut pas le temps de se calmer que la Gryffondor de Première Année qui l'avait déjà interpellé recommença à l'asséner de questions. Elle lui demandait ce que les deux femmes se disaient et finalement, lui demandait pourquoi il ne voulait pas lui expliquer l'état du plafond, car après tout, on n'entendait pas la discussion de la directrice.

- « Tu fais exprès de poser des questions débiles, rassure-moi ? » dit sèchement Clément avant de reporter son attention sur la scène.

Le professeur Loewy finit par hausser la voix, comme touchée dans sa fierté par les propos que la sorcière asiatique avait pu dire, en citant la devise traduite de Poudlard. On ne chatouille pas un dragon qui dort. Se tournant vers Ennis puisqu'il savait à coup sûr qu'elle aurait reconnu la devise de l'établissement, Clément lui dit sans prendre la peine de murmurer et en souriant :

- « Draco dormiens nunquam titillandus. »

Avant même que sa meilleure amie n'ait pu lui répondre, quelque chose s'agrippa à son bras. Le garçon tourna la tête pour voir ce que c'était, et un regard de dégoût - ses lèvres retroussées et le nez remonté - parcourut son visage lorsqu'il aperçut la même fillette qui l'avait dérangé à deux reprises lui tenir le bras avec un regard de pitié. Le sang du sorcier ne fit qu'un tour, ne pouvant plus garder son calme, lorsqu'elle lui posa de nouveau une question sur si Poudlard était en danger ou non. Trop c'était trop ! Tentant du mieux qu'il pouvait de dégager son bras de l'emprise de la jeune fille, il dit en haussant la voix :

- « Le seul danger ici c'est toi ! Tu vas finir par me lâcher, oui ?! On t'a donné le défi de m'embêter ou quoi pour que tu sois comme ça ? »

Après s'être débattu plusieurs instants, il finit enfin par dégager son bras et lança un dernier regard courroucé à la fillette avant de reporter son attention sur ce qu'il se passait au centre de la Grande Salle. Ses bras finirent par se croiser autour de sa taille, serrés du mieux qu'il pouvait pour éviter que la fille n'ait une fois de plus l'idée de le toucher. Il détestait les contacts physiques.

Hestia Andrew a écrit : ↑18 mars 2019, 00:45 - Et.. Est-ce qu'on peut voler une baguette ?

Cette phrase avait été lancer juste à côté d'elle, par Hestia. Emelyne fut un instant surprise par sa question. Puis elle pensa à la baguette de sureau. Hestia envisageait-elle vraiment de voler cette baguette légendaire ?!? C'était impossible... Elle n'était qu'en première année, tout comme elle-même. Et si ce que l'on disait sur la Directrice était vrai... Alors déjà qu'elle n'avait aucune chance contre une adulte qualifiée, la première année en aurait encore moins face à Miss Loewy. Emelyne se tourna vers Hestia, qui depuis tout à l'heure embêtait clairement le pauvre Clément. Emelyne fit mine de rien, lui balançant un coup de pied "sans faire exprès". Juste pour la détourner de son ami, qui visiblement, n'appréciait pas vraiment qu'Hestia le colle de trop près.

- Oups ! Désolée. Je t'ai pas fait mal j'espère ? C'est juste que ce que tu as dit m'a surpris... Voler une baguette ?! C'est un crime. La baguette choisi le sorcier, elle se lie à lui et devient une part de lui... C'est comme si je disais que je te volait une main ou une jambe ! C'est interdit ! Bien sûr, c'est déjà arriver par le passé. Mais seulement par ceux qui ont mal tournés.

Emelyne se garda bien de parler d'Harry Potter, son idol... Après tout, il l'avait fait seulement pour survivre. Et au final, ça a permis la chute du plus grand mage noir connu à ce jour. Alors bon... On pouvait bien le lui pardonner... Elle espérait juste qu'Hestia comprendrait ainsi qu'elle ne devrait en aucun cas prendre la baguette d'une autre personne. Et si c'était la baguette de sureau... Elle espérait qu'elle n'aurait juste plus cette très mauvaise idée. Même si c'était assez tentant, Emelyne n'était pas assez bête pour croire qu'elle pourrait réussir cette folie...