Milie avait suivi toutes les instructions données par les deux préfets, mais n'avait pas participé à la discussion qui avait suivi. Elle avait préféré essayé de comprendre la discussion qui se passait à proximité de la table des professeurs. Mais personne n'entendait rien et la jeune file n'y faisait pas exception. Elle entendit seulement la directrice dire d'une voix claire la traduction de la devise de Poudlard. Très peu de temps après une autre Première Année qui n'était pas loin d'elle demanda si l'on pouvait voler une baguette et si Poudlard était en danger. Milie croyait se souvenir que la jeune fille s'appelait Hestia. Elle se surprit ensuite à espérer que les réponses aux questions de la jeune fille soient négatives. Que se passerait-il si Poudlard était réellement en danger? Devrait-il tous rentrer chez eux? Elle entendit ensuite Clément, un jeune Gryffon, remettre assez durement la jeune fille à sa place. À l'entendre, il n'y avait aucun danger, pourtant les mots passèrent tout de même les lèvres de Milie:
-Mais si Poudlard est en danger, est-ce que ça veut dire qu'on devra rentrer chez nous? Et aller dans des écoles Moldus?
C'était surtout la réponse à la deuxième question qui importait Milie, si elle était positive, est-ce que ça vaudrait dire qu'elle devrait aller dans le même collège que les Autres? Elle ne pouvait tout simplement pas l'imaginer. 

La petite deuxième année fronça les sourcils quand Clément essaya de lui articuler quelque chose sans pour autant laisser sortir un son de sa bouche. Il n'était pas très clair et la jeune fille de treize ans, pourtant habituée à lire sur les lèvres avec ses frères ne comprit pas grand chose. Il fallut que le garçon ne fasse un signe de la tête agrémenté d'une drôle de grimace. Elle sut alors que la dite-baguette se trouvait au septième étage, très certainement dans son dortoir. Trouvant cela étrange, elle lui répondit par une moue qui devait être un mélange de déception, de compassion et de réprobation. Pas sûr que ça soit facilement interprétable, surtout qu'elle ne dura qu'une seconde à peine.

Leurs yeux se tournèrent ensuite vers les deux femmes qui discutaient toujours. Plus proches encore que la dernière fois qu'elle les avait observées, les deux sorcières se parlaient à voix basse. Impossible d'entendre ce qui se tramait du côté de la table des professeurs. En parlant de ces derniers, beaucoup s'étaient rassis. Sauf leur directeur de maison. Oliver Briggs sentait-il encore une quelconque menace à rester debout ainsi? Elle fut sortie de ses pensées par le coup de tonnerre qui résonna dans la salle à manger. La faisant sursauter à l'instar de ses camarades. Amenant même une jeune première année à poser une question assez basique à Clément. Ennis secoua la tête de droite à gauche de dépit. On était en mars, elle ne savait donc pas que le plafond était enchanté? Ennis soupira et s’apprêta à lui sortir une réplique cinglante. Mais son meilleur ami fut plus rapide qu'elle et souffla la gamine.

Après quelques minutes de discours soufflé, ils purent à nouveau entendre la voix d'une des femmes, celle de Miss Loewy qui citait la célèbre devise de Poudlard. Muent par un automatisme, les deux amis se regardèrent et alors que le garçon répétait la maxime en latin, Ennis la murmurait. Comme ci le faire allait donner une sorte de force à la directrice. La châtain allait ajouter quelque chose quand la voisine de droite de l'anglais fit un geste assez... inconsidéré. Oui, le mot semblait adéquat. L'irlandaise était partagé entre le soulagement qu'aucun de ses voisins ne fasse de même, le désolement pour Clément et l'agacement. Elle ne savait donc pas se tenir, c'était pas possible? Ennis vit son meilleur ami s'énerver d'un seul coup et asséner une phrase bien sentit à la brune et la deuxième année ne put s'empêcher d'en rajouter une couche pendant que le brun dégageait son bras.

- "Tiens toi un peu! Tu devrais voir de quoi t'as l'air..." Elle avait parlé sèchement et à voix haute sur un ton dédaigneux mais moins fort que son ami. A priori quelques voisins l'avait entendu. Elle regarda son camarade de classe et le vit faire un geste de protection de ses bras. Aucun des deux n'aimait spécialement être touché. Surtout sans crier gare. Même entre eux, pourtant deux amis très proches, ils avaient peu de contacts physique. Très peu. Ils respectaient cette frontière intime que chacun avait érigé. Nouvelle question. Nouveau regard appuyé d'Ennis vers la brune.

- "C'est un objet, bien sûr que ça peut être volé. Mais de là à dire que c'est une bonne idée ou qu'elle te sera utile..." Elle haussa les épaules, ne souhaitant plus accorder d'importance à la première année dont elle ignorait encore le nom. Et la brune sortit de ses pensées bien plus vite qu'elle ne le pensait puisqu'une fille de l'autre côté de Clément prit le relais pour lui répondre. Parfait... Sauf que c'est sa propre voisine qui s'y colla pour une autre interrogation. Ennis la regarda puis jeta un œil aux deux préfets qui avaient l'air soucieux. Ils n'avaient pas vraiment dit quoi que ce soit depuis l'injonction sur les sorts.

- "Poudlard n'a jamais été fermée." Dit-elle en regardant toujours les deux plus âgés puis les deux femmes près de la Table des Proesseurs.

- "Mais si ça arrive, y'a toujours les tuteurs..." termina-t-elle avec une grimace. Non, elle avait assez donné avec un précepteur, si possible, elle resterait à Poudlard le plus longtemps possible. Elle reposa alors son regard sur son meilleur ami. Pour voir s'il s'était remis de l'attaque physique.

La suite des évènements se fit dans un silence quasi-religieux dans la Grande Salle. Personne n'osait réellement élever la voix alors que malgré tous les efforts, cela ne rendrait pas plus audible la conversation des deux femmes qui se poursuivait alors que le heurtoir se ressoudait d'un geste de l'asiatique. Femme qui ne semblait d'ailleurs pas avoir apprécié l'allusion à la devise de Poudlard. Pourtant, à l'école chinoise... George laissa de côté cette pensée, de toute évidence ce n'était pas si simple.

Les sorcières remontèrent ensuite l'allée centrale quittant la pièce. Certainement pour poursuivre leur discussion loin de leurs oreilles d'élèves. L'anglais ne les lâcha du regard qu'après qu'elles eurent disparues derrière la porte. Il prit ensuite le temps de se tourner vers son assiette et les élèves qui se trouvaient à ses côtés. Il vit quelques visages interrogateurs et fit une moue résignée. Il allait falloir leur répondre et ça l'embettait de laisser les préfets les préfets les plus jeunes avec ça. Il avait une ronde à faire. Le meilleur moyen était encore de demander à Nora comment ils allaient organiser le tout.

- "Va falloir leur répondre." Lui dit-il en faisant un coup de tête vers les premières et deuxièmes années qui les entouraient. Laisser leurs imaginations débordantes s'embarquer dans des idées farfelues n'était pas la meilleure des options.

- "J'ai une ronde ce soir, mais on peut toujours organiser quelque chose demain?" Sur le coup, la jeune femme était décisionnaire. L'organisation c'était pas trop le truc du garçon. La diplomatie oui, mais les planning...

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- Cette réponse prend en compte les posts du MJ et de Kristen Loewy jusqu'à la fin de l'aventure.
- Prochaine réponse le 25 mars pour clore le RP.
- Merci à tous de ne démarrer aucun autre RP le temps que celui-ci dure. Vous pourrez le faire quand ça sera terminé.

Hestia fut légèrement surprise du ton qu'il avait pris lors de ses premiers questionnements : il avait pourtant répondu calmement, la première fois.. Il semblait s'être métamorphosé en quelques minutes en insultant ses questions "débiles" et en prenant un air agacé. Pourtant, la curiosité était une grande qualité.. D'après ses parents. Son ancienne voisine, par contre, semblait vouer une haine cette qualité avec sa phrase préférée : "La curiosité est vilain défaut". Peut-être était-il le fils de sa voisine pour tant détester les questions ?

Lors de ses deuxièmes questions, elle sursauta en voyant la réaction démesurée de son camarade : il se débattit pour que la petite fille lâche son bras d'un air dégoûté. Elle n'avait tout de même pas versé de la sauce sur sa manche ?

- Le seul danger ici c'est toi ! Tu vas finir par me lâcher, oui ?!

Qu'avait-il bu ? La situation était aussi grave pour qu'elle transforme des gens de cette manière.. ? Ou était-ce juste elle et son don d'agacer les Gryffondor ? Tandis qu'il récupérait son bras en jetant un dernier regard outré à la première année, celle-ci entendit la pique d'un autre joueur de Quidditch :

- Tiens toi un peu! Tu devrais voir de quoi t'as l'air...

Mais de quoi se mêlait cette.. Ceinture ?! De quelle droit elle osait s'immiscer dans une conversation qui ne la concernait pas ?! Elle se contenta de replacer ses jambes du bon côté du banc en serrant les dents. "Domino et Ceinture à éviter comme la peste", nota son cerveau tandis qu'elle piochait un autre biscuit.. Elle repensait à ses cris dans les gradins.. Elle aurait vraiment dû encourager les Frelons.

Sa troisième question la mit définitivement hors d'elle : Ceinture qui se ré-incrustait, coup de pied affreux dans les jambes..

- Je t'ai pas fait mal j'espère ?

Et sa voisine qui se moquait d'elle. Une blague. C'était juste une bonne grosse blague qui visait à la faire craquer.. Et bien cette blague avait réussi. Elle dévisagea la Gryffondor qui faisait son sermon sans écouter une seule de ses paroles : cheveux bruns, taille moyenne.. Yeux violets. Violette. Elle avait désormais un surnom pour cette nouvelle petite peste. Parfait.

Hestia attendit impatiemment que sa voisine finisse son discours.. Puis glissa son regard vers son gratin au fromage à moitié fini, attrapa l'assiette de sa main libre et accompagna le plat jusque le haut de Violette en prenant soin d'étaler le plat sur son vêtement.

- Oups, désolée ! Je t'ai pas fait mal, j'espère ?

Ce n'est qu'après qu'elle se décida à réfléchir : trois contre une.. Il était sûr que c'est une bataille qu'elle perdrait. Il fallait frapper vite et fuir immédiatement après ! Elle se tourna vers Domino en approchant dangereusement sa main nouvellement libre vers son verre rempli de jus de citrouille pulpeux.

D’un geste de la main, la femme asiatique ressouda le heurtoir, puis les deux nouvelles venues suivirent Miss Loewy hors de la grande salle, semblait-il afin de poursuivre leur conversation dans l’intimité.
Madame la directrice semblait maîtriser la situation, ce qui était rassurant.
« Draco dormiens nunquam titillandus », les mots de la sorcière étrangère résonnait dans l’esprit du jeune Rouge et Or. Il se renseignerait plus tard sur leurs significations.

Gabryel observa ses camarades. Une ambiance pesante s’était installée, chacun se lançant des regards interrogatifs. Ennis, qui semblait perplexe, répondait aux nouveaux qui lui posaient des questions, tandis que George s’entretenait avec Nora pour organiser la suite des évènements.
À sa droite, Clément semblait quelque peu excédé. D’un naturel plutôt pudique et peu bavard, il se contenait alors qu’Hestia, une première année, l’avait abreuvé de questions, très certainement inquiète de la situation. Toutefois, le moment n’était peut-être pas le plus opportun.
Gabryel avait aussi mille interrogations mais préférait attendre un moment propice. Leurs ainés avaient beau mieux comprendre ce qui se tramait, ils n’en étaient pas moins dans l’expectative.

Hestia avait été surprise de la réaction épidermique de Clément quand elle avait pressé son bras. Celui-ci n’était pas de ces camarades qui appréciait les contacts physiques, il vallait mieux le savoir et respecter ce principe. Gabryel admirait cela chez lui. Cet aspect de sa personnalité lui conférait une forme de solidité et inspirait naturellement le respect.
Voyant sa camarade se saisir d’un verre de citrouille et se tourner dangereusement vers l’anglais, les traits du visage tendus et l’air vexé, il passa le bras derrière Clément et se saisit du breuvage :

- Gabryel : « Merci Hestia, tu ppppermets ? Toute cette histoire m’a asssssoiffé... »

Le première année fit un clin d’oeil à Clément puis avala la mixture cul sec, tout en grimaçant un peu. Il détestait le jus de citrouille !

Un nouveau bruit assourdissant sortit Nora de sa léthargie alors que la cause lui prenait doucement. Elle n'écoutait plus rien mais vit vaguement l"étrangère et Miss Loewy s'éloigner pour finalement quitter la Grande Salle. Le silence n'eut pas tellement le temps de s'installer avec cet effet que les murmures reprirent de plus belles, ne tardant pas à se transformer en un brouhaha que la jeune fille ne pouvait plus supporter. Sa tête tournait, elle rêvait de calme et de paix. Mais elle n'eut pas non plus le temps de se retourner vers son assiette - rageant sa baguette magique au passage - que George lui posait déjà des questions sur la marche à suivre. Nora prit sa tête dans ses mains, ferma les yeux et inspira profondément. Elle allait vraiment vomir, si les choses continuaient de la submerger à ce rythme.

"Je..." commença t-elle à articuler, sans grand résultat. *Laisse moi, juste laisse moi* pensa t-elle. *Laissez-moi.* Mais on ne la laissait pas, on comptait sur elle. "Je vais m'entretenir avec mon collègue, on contactera les préfets rapidement. En attendant, tu fais comme d'habitude." dit-elle finalement, peinant à articuler entre ses dents serrées, toujours la tête dans ses mains et les yeux fixés sur le bord de son assiette pleine.

Nora gèrerait ça, comme toujours. Mais là, c'en était trop. Elle se leva brusquement sans dire un mot et quitta la Grande Salle à son tour.

Fin du point de vue de Nora.

S'étant désintéressée de ses voisins, Ennis regardait comme bon nombre de jeunes gens la suite de la conversation entre les deux femmes. Faute de pouvoir tout entendre, leurs yeux perdaient le moins de miettes possibles de la scène. Même si elle ne consistait, depuis que le heurtoir était ressoudé, qu'en une remontée de la Grande Salle vers le Grand Hall. Plus rien d'intéressant ne viendrait de là, les professeurs semblaient ne pas avoir l'air de donner des consignes particulières. L'irlandaise reporta son attention vers Clément, puis leur assiettes respectives... Elle l'interrogea du regard, non. Ni l'un, ni l'autre ne semblait vouloir continuer plus avant le repas. Ennis brûlait de parler de ce qu'il venait de se passer avec lui, ce qu'ils en avaient respectivement compris, ce que cela pouvait bien signifier, les conséquences que ça pourrait bien avoir à l'international ou bien sur la vie à Poudlard. Il y avait de quoi faire, une bonne partie de la soirée très certainement. A moins qu'ils ne discutent de la brune, mais cela étonnerait grandement la deuxième année.

Alors qu'elle allait proposer à son ami de rentrer à la salle commune, au septième étage de la tour de Gryffondor, la châtain perçut le mouvement de la voisine bien trop tactile de l'anglais. Elle dirigea son regard sur elle et la vit renverser très volontairement son assiette sur sa camarade. Ennis écarquilla les yeux. Cette fille n'avait vraiment aucune tenue. Ou bien elle était folle. Elle secoua finalement légèrement la tête de gauche à droite et s'adressa à Clément:

- "On remonte?" Il lui répondit par un signe de tête. Ennis n'attendit pas une seconde de plus pour se lever alors qu'elle voyait Nora sortir vivement de la Grande Salle. Elle n'avait pas l'air bien. La fillette ne chercha pas plus à comprendre et prit le chemin de la salle commune des rouges en commençant par remonter la longue table pour retrouver son ami à l'autre bout.

Ce n'est qu'en terminant de poser sa question que l'anglais se rendit compte que sa "supérieureé n'était pas au mieux. Elle avait un drôle d'air. Mais là, c'était comme les plannings, les relations humaines, surtout avec les filles... Non, pas de son ressort. Un jour peut être, mais pas aujourd'hui... ni demain. La préfète-en-chef réussit tout de même à lui donner quelques consignes auxquelles il aquiesça juste avant qu'elle ne parte assez précipitamment. Il allait donc devoir gérer ça avec un autre préfet avant de partir...

Un mouvement sur sa droite retint son attention. Sa tête se tourna instantanément dans cette direction, juste à temps pour voir l'attaque d'une première année sur une autre à l'aide du contenu de son assiette. George soupira, ils étaient vraiment impossibles et surtout, il devait agir, tout de suite. Avant que ça ne dégénère et que le professeur Briggs ne lui reproche. Il se leva donc de toute sa hauteur, enjamba le banc et se dirigea vers la coupable. Il laissa partir un garçon qui se levait en même temps que sa voisine d'en face et se posta au niveau de la place nouvellement libre pour l'interpeler:

- "Tu es? Je me fiche de la raison de ton geste. Reste qu'il t'en coûte une retenue. Trois soirs devraient faire l'affaire. Demain matin, 9h, on ira directement voir le professeur Briggs pour convenir de tout ça." C'était sans appel, cette voix qu'il prenait, et pas vraiment diplomate, mais il n'en avait pas l'énergie ce soir là. Lui, pourtant si peu enclin à parler aux autres... Il était même sûr qu'elle lui donnerait son nom sans problème. Il laissa la brunette sur ce point et avança vers sa voisine pour lancer un recurvite sur son vêtement.

- "Tout ceux qui ont terminé, on circule, les autres finissez. On fait le point sur tout ça demain matin, 10h." Une bonne chose de faite, ne restait plus qu'à récupérer l'identité de la terroriste de l'assiette et à partir en ronde.

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- Réponse de clôture du RP
- Les RP habituels peuvent reprendre, notamment celui de @Hestia Andrew et @Jeanie Catanach dont le dernier post est ici.

"Oh, euh.. Oui, oui, ne t'en fais pas ! Je suis juste un peu.. Stupide.. Souvent.."

Fergus sourit doucement à ces mots et s’apprêta à rassurer son interlocutrice lorsque Jeanie raya son assiette à l'aide de sa fourchette pour provoquer un bruit des plus désagréables. Il ne la regarda même pas. Évidemment que le crissement n'avait été provoqué que dans le but d’attirer son attention mais le Serdaigle était beaucoup trop amusé par le fait d’énerver sa petite sœur (pour une fois que c’était dans ce sens). Quelque chose devait la déranger et Fergus n’avait pas eu besoin de beaucoup réfléchir pour deviner que c’était en lien avec l’élève qui lui faisait face. Les yeux toujours posés sur la brunette de Gryffondor, il souffla du nez avec amusement lorsqu’il la vit soupirer suite au geste bizarre de la Catanach. Il prit un air gêné et prépara une phrase pour se présenter comme le frère de « la peste un peu idiote » qui se trouvait plus loin (il l’aurait dit suffisamment fort pour que la concernée l’entende) mais la Gryffondor aux yeux sombres prit la parole à ce moment.

"Bon, euh.. Je ne veux pas te gêner plus longtemps, vraiment désolée pour ce petit incident.."

Fergus répondit avec un grand sourire aimable.

« Il n’y a aucun problème, voyons. Au plaisir de te recroiser, cette fois sans te bousculer ! »

Il hocha la tête d’un air dandy pour saluer la petite élève et apprécia le petit sourire qu’elle lui accorda. Si seulement certaines pouvaient prendre modèle sur elle… C’est sur cette pensée que ses yeux se déplacèrent vers Jeanie qui le fixait mauvaisement depuis le début. Il prit alors une grande inspiration, regarda innocemment en l’air, puis s’avança vers sa frangine.

« Salut Jeanie. »

La petite fille posa ses yeux sur la beuglante et rétorqua sèchement :

« Tu m’veux quoi ? »

Le léger sourire de Fergus se crispait de seconde en seconde.

« Oh rien… je me demandais juste si toi aussi t’avais reçu ça… ? »

Il montra lettre rouge dépliée à sa sœur qui la parcourut rapidement du regard.

« Quoi ? C’est encore pour l’histoire de ce qu’on a fait dans la cuisine ?! Mais c’est bon, c’était pas si grave ! On n’a rien fait de mal, ‘faut qu’elle passe à autre chose ! »

Fergus hocha la tête comme si Jeanie avait bien parlé puis fronça les sourcils.

« Et tu n’en as pas reçu une, toi ? »

La petite Gryffondor prit quelques miettes de son assiette avec son index et les picora en souriant.

« On dirait bien que non... »

Voilà. Fergus le savait. Comme d’habitude, il était celui qui prenait le plus de remontrances tandis que sa sœur y échappait. Que croyait faire leur mère en lui écrivant une beuglante pour l’avertir que son comportement à Poudlard devait être irréprochable ? Il avait des notes excellentes et une attitude presque parfaite ! Il était seulement insolent avec les professeurs, et alors ? Ce n’était quand même pas de sa faute si certains se trompaient parfois et que Fergus les reprenait ! Et à part ça, de quoi pouvait-on lui en vouloir ? Jeanie avait réussi à être collée dès son premier mois à Poudlard, récoltait les notes médiocres et faisait des choses qui mériteraient certainement une exclusion ! Alors pourquoi n’avait-elle pas eu de beuglante, elle ? Puis tout ça pour une histoire de gourmandise… comme si Fergus allait voler les cuisines de Poudlard ! C’était de Jeanie qu’il fallait se méfier, pas lui ! Mais le Serdaigle garda son calme malgré l’air narquois de sa sœur. Le pire, dans tout ça, c’était qu’elle se plaisait beaucoup trop dans son rôle de chouchoute.

« Remarque… peut-être que maman se dit que c’est peine perdue pour toi... »

Il replia la lettre en affichant un air triomphant, fier de sa petite pique.

« Puis encore faudrait-il que tu saches lire… »

La blague facile, prendre sa sœur pour une idiote. Mais ça marchait à tous les coups. La preuve en était le regard paniqué de Jeanie. Pourquoi paniqué d’ailleurs ? Fergus ne comprit pas cette réaction et encore moins le fait que la petite fille regardait ailleurs que dans sa direction. Le Serdaigle fronça les sourcils et se retourna afin de découvrir l’origine de la stupeur de sa frangine. La brunette qu’il avait bousculée un peu plus tôt était là, un peu plus loin, et alors ? Il reporta son attention sur sa sœur et demanda :

« Bah qu’est-ce que t’as ? »

Jeanie se pinça les lèvres et prit une figure normale. Après tout, ce n’est pas parce qu’on parle d’une personne au présent que ça veut dire qu’elle est toujours en vie, et puis leur mère aurait bien pu envoyer une beuglante avant de mourir. La Gryffondor se rassura du mieux qu’elle le pût et tenta de changer de sujet.

« Rien, j’ai juste vu un cake qui avait l’air pas mal un peu plus loin ! »

Fergus leva les yeux au ciel avec un air écœuré.

« Oh non, ne parle pas de nourriture… Là je fais une croix sur les moelleux mordants de maman pour au moins un siècle... »

Jeanie déglutit difficilement sa salive. "Les moelleux mordants de maman", ça pouvait simplement signifier que c’était la recette de leur mère, pas qu’elle les avait faits. Cette fois, la petite Gryffondor ne laissa pas transparaître son inquiétude. Avec un peu de chance, Hestia n’entendait rien ou n’écoutait pas.

« Tu sais quoi ? »

Fergus prit une grande inspiration. Jeanie s’attendait au pire, et elle avait raison.

« Fini la solidarité Ferginie. On reprendra les affaires quand on aura enfin un traitement égal. J’aimerais que maman prenne conscience que t’es pas aussi innocente qu’elle le pense, alors… »

Il se pencha vers elle et lui chuchota :

« A la moindre bêtise que tu feras ici, je lui enverrai un hibou. »

Il avait redit le mot « maman » et, cette fois, il n’y avait pas de doute possible. Jeanie espérait profondément qu’Hestia était partie, qu’elle n’avait rien écouté, qu’une personne avait parlé plus fort que son frère... Elle ne voulait même pas regarder dans sa direction pour vérifier, de peur de la voir. Pour les devoirs, c’était probablement fichu et elle ne savait pas comment elle allait faire. Les mauvaises notes allaient pleuvoir, les punitions aussi, et… Que venait de dire Fergus ? Jeanie planta un regard hargneux dans les yeux de son frangin.

« Ok, alors c’est pareil de mon côté. Je dirai à maman toooouuuut ce que tu feras et même ce que tu ne feras pas ! »

Fergus ricana.

« C’est bien, au moins ça fera travailler ton imagination ! A Poudlard, je suis irréprochable, un vrai gentleman ! Au fait, c’était quoi ton problème avec la fille de tout à l’heure ?
- T’occupe. »

Fergus souffla du nez et décocha un sourire amusé à sa sœur, sentant bien qu’il l’avait battue aujourd’hui. Sur ce, il prit un toast appartenant à la table des Gryffondor et s’éloigna fièrement.

Autant Jeanie était une peste qui révélait des qualités lorsque l’on creusait (beaucoup), autant Fergus était un adolescent sympathique et aimable qui devenait mauvais pour défendre ses intérêts. C’était le partenaire idéal de la petite fille lorsqu’elle voulait faire des bêtises à la maison (d’où l’association « Ferginie ») et, en conséquence, le frère avec qui elle partageait le plus de choses. Mais c’était également la personne avec laquelle Jeanie se disputait le plus régulièrement.

Pendant ce temps, les autres élèves commençaient à se lever, signe que les cours allaient bientôt débuter. Cependant, la Gryffondor ne voulait pas quitter son banc, de peur de croiser Hestia. Elle avait probablement perdu une belle occasion d’entourlouper une camarade et ce constat l’attristait. Quel cuisant échec. L’excuse « j’ai oublié mes devoirs à la maison » qu’elle comptait mobiliser le premier jour allait devoir servir pour les suivants. Mais Jeanie ne se faisait pas d’illusions. Elle savait que cela ne fonctionnerait pas à tous les coups et qu’elle finirait par subir les conséquences de sa flemmardise. La petite fille se leva doucement, irrésolue à accepter son destin. Il fallait rapidement trouver une autre proie. Mais avant : éviter Hestia.

Désolée pour la longueur. ♥



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EDIT par Ennis O'Belt: Lien vers le post précédent

« Tu m’veux quoi ? »

La blondinette avait les yeux rivés sur la lettre.. Intéressant.. Inconnu, par contre, faisait dos à l'apprentie espionne.

« ... t’avais reçu ça… ? »

Le Serdaigle montra la fameuse enveloppe.. Que pouvait-elle contenir pour passionner tant les deux individus ?!

« Quoi ? C’est encore pour l’histoire de ce qu’on a fait dans la cuisine ?! Mais c’est bon, c’était pas si grave ! On n’a rien fait de mal, ‘faut qu’elle passe à autre chose ! »

Cuisine ? Elle ? Hestia sentit des questions fuser en tout sens dans son cerveau. Quand est-ce que Jeanie aurait eu le temps d'aller faire des bêtises dans les cuisines avec un Serdaigle qui avait deux ans de plus qu'elle ?

Les pensées de la petite Gryffondor furent interrompues par une curieuse substance froide qui se déversait sur sa main. Elle porta un regard intrigué vers son membre pour voir qu'elle tenait toujours le pot de confiture à l'envers ! "Bien joué, tu peux difficilement faire pire". La fillette jeta un regard dans le pot.. Vide.. Si on oubliait les gros tas de confiture qui collaient aux parois. Tout avait été déversé sur la pauvre petite tranche de pain qui laissait dégouliner l'accompagnement sur les doigts de la jeune fille."Youpi..".

La petite Gryffondor croqua délicatement dans sa tartine trop garnie, l'air de rien, même si beaucoup de confiture se décidait à barbouiller ses joues au passage.. Vive l'hygiène..

« Puis encore faudrait-il que tu saches lire… »

Qu'est-ce qu'elle avait loupé de la conversation ? Les yeux d'Hestia se perdirent brièvement vers les deux jeunes gens.. Avant qu'elle ne détourne rapidement la tête : elle avait croisé l'affreux regard de Jeanie qui ne lui présageait rien de bon.

« Bah qu’est-ce que t’as ? »

« Rien, j’ai juste vu un cake qui avait l’air pas mal un peu plus loin ! »

Un cake ?! Que devait-elle déduire de ce sous-entendu ? Elle prit une autre bouchée de sa tartine, égarant une goutte de confiture sur son nez.. Puis se décida à essuyer sa figure d'un revers de manche.

« Oh non, ne parle pas de nourriture… Là je fais une croix sur les moelleux mordants de maman pour au moins un siècle... »

De maman ? La fillette ne fit pas le rapprochement tout de suite.. Avant de pousser son plus grand "Aaaaaaaaah" intérieur. Ils étaient frangins ! Ça ne pouvait qu'être ça : ils parlaient donc des cuisines de chez eux et.. Les moelleux mordants les avaient mordus, peut-être ? Un regard vers le duo : elle les imagina en train de mettre un bazar chez eux en essayant d'échapper aux moelleux de leur cuisine.. Le tableau était assez hilarant, finalement !

« Fini la solidarité Ferginie. On reprendra les affaires quand on aura enfin un traitement égal. J’aimerais que maman prenne conscience que t’es pas aussi innocente qu’elle le pense, alors… »

Elle esquissa un large sourire tandis que le Serdaigle se penchait vers la petite sœur : la légendaire Hestia avait résolu l'énigme des frangins ! Il était sûr qu'elle avait déjà oublié la mention de la mort de la mère de sa camarade. Un ricanement capta son attention :

« C’est bien, au moins ça fera travailler ton imagination ! A Poudlard, je suis irréprochable, un vrai gentleman ! Au fait, c’était quoi ton problème avec la fille de tout à l’heure ? »

Oh ! On parlait d'elle ! Hestia mâcha moins bruyamment afin d'essayer d'entendre ce que répondrait la blondinette.. Mais ses espérances furent balayées d'un simple "T'occupes".. Dommage.

Le Serdaigle Inconnu de type Frère de Jeanie quitta la table avec un air fier et un toast dans les mains.. Hestia, quant à elle, préféra un air satisfait : ce mystérieux frère ne semblait pas porter la petite fille dans son cœur.. Peut-être qu'elle pourrait en tirer un autre allié ? La brunette finit tranquillement sa tartine en prenant soin de s'en mettre partout puis goûta un par un ses doigts pleins de confiture. Petit-déjeuner vraiment fait, cette fois. Elle quitta alors la table des Gryffondor en se répétant sans cesse le surnom de la fameuse fille : Ella.

FIN DU RPG

Je m'excuse donc pour la non-longueur en prenant soin de te remercier pour ce RP qui a été un plaisir ♥