Kirsty sourit en remarquant que le jeune garçon était très timide, et elle le comprit. Qu'est-ce qu'il y avait de plus intimidant qu'une fille de deuxième année qui nous interpellait dans un lieu que nous ne connaissons a peine ? Mais elle ne put rien dire, car au moment où elle ouvrit la bouche, le garçon fit sauter de la purée sur son nez. La blondinette grogna comme a son habitude, et elle leva la main pour l'enlever, mais le garçon le lui enleva lui même avec sa serviette. La fillette eut un mouvement de recul, car elle n'était pas habituée a ce qu'on lui fasse ça. Elle s'empourpra en se rendant compte que sa réaction avait mis encore plus mal a l'aise le garçon, qui s'appelait Gabryel.
Le voyant bafoillé des excuses, Kirsty, qui avait appris a ne pas s'énerver pour la moindre chose, lui dit :
- T'inquiète, c'est pas grave...
Pourtant, elle aurait préféré que Gabryel s'abstienne de le faire, car elle voyait bien le regard de certains de leur camarades... la blondinette grommela quelque chose avant de murmurer :
- Tu peux me passer la tourte au poulet, s'il te plais ?
En attendant que Gabryel la lui passe, la jeune Panglewood regarda d'un air circonspect la table qui se remplissait encore et encore. Que des nouveaux a l'air traumatisé ! Kirsty se souvenait parfaitement de son arrivée a l'école, l'année précédente : traumatisante et merveilleuse a la fois. Traumatisante, parce que jusqu'au bout, elle avait cru qu'aucune des maisons ne lui iraient ; merveilleuse car Poudlard était géniale et qu'aucun lieu que la blondinette avait visité jusqu'alors n'avait été si... magique.
En regardant de nouveau le plafond étoilé, Kirsty s'enroula une mèche dorée autour de son index.

Le mouvement de recul et le petit grognement de Kirsty firent augmenter d’un seul coup le stress de Gabryel qui aurait voulu disparaitre. Un comble pour un apprenti-sorcier de ne pas avoir encore appris à se volatiliser sur commande.

Cela lui rappela le jour où il avait cogné par inadvertance Eden Brukwood dans la file d’attente de la cantine en primaire. Surpris, Eden avait lâché son plateau. Gabryel avait tenté de le rattraper mais avait au final fait lui aussi tomber son propre plateau. Eden s’était retrouvé avec une chaussure aux choux de Bruxelles et une autre au tiramissu… Ce moment où il s’était retrouvé honteux face au regard amusé de tous ces camarades l’avait profondément traumatisé, sans compter qu’Eden le détestait depuis ce jour.

Kirsty sembla s’apercevoir de son immense gène car elle lui répliqua calmement :

- Kirsty : T'inquiète, c'est pas grave... Tu peux me passer la tourte au poulet, s’il te plait ?

Gabryel se saisit du plat pour le donner à sa camarade, mais celle-ci semblait déjà absorbée par d’autres pensées, en tout cas c’est ce qu’il déduit en la voyant tripoter une mèche de cheveux, les yeux levés vers le plafond magique.

- Gabryel : Je peux te popoposer une question s’il te plait ? Mais je ne veux pas être indididiscret…

Gabryel sortit Kirsty de ses pensées en lui tendant la tourte au poulet. La blondinette l'attrapa en le remerciant d'une petite voix. Elle se sentait de nouveau chez elle, a Poudlard. A Loutry-St-Chaspoule, sn village, l'ambiance était tendue, et chaque fois que la fillette voyait son père, une grande honte l'envahissait. Fllait-il qu'elle lui dise, a propos de sa grand-mère ? Ou devait-elle garder le secret jusuq'a ce qu'elle soit prête ? Et son père ne lui en voudrait pas trop, quand elle lui dira ? Ne se laisserait-il pas mourir ? La jeune Panglewood soupira. Chaque fois qu'elle se levait, maintenant, elle ne pensait qu'a ça, et c'était un vrai dilemme. Et elle détestait les dilemme.
Gabryel demanda alors, toujours de sa voix chevrotante de timidité :
- Je peux te popoposer une question s’il te plait ? Mais je ne veux pas être indididiscret…
Kirsty se retourna vers lui. Quelle question voulait-il lui poser ? Étant curieuse, elle demanda :
- Ouais, vas-y. T'inquiètes si c'est indiscret, je avis pas te manger.
Elle sourit en regardant le garçon effrayé. Elle faisait si peur que ça ? Pourtant, elle n'était qu'une fillette blonde, aux yeux très grands et très bleus... mais elle avat des manières étranges et intimidantes, et ce serait surement de ça que lui parlerait Gabryel. Après tout, ce n'était pas tout le monde qui se triturait les cheveux quand il était nerveux ! Ni qui rêvait en plein milieu d'une discussion.
- Si c'est de mon tic dont tu veux parler, je sais, je suis bizarre a toucher tout le temps mes cheveux...

En vérité, Gabryel trouvait le tic de Kirsty charmant, mais il était certain qu’elle le savait déjà. Les filles jolies savaient toujours qu’elles l’étaient.
Ce qui avait surtout attisé la curiosité du jeune apprenti-sorcier chez la demoiselle était son regard, elle levait furtivement les yeux vers la salle, d’une table à l’autre en se donnant l’air de faire autre chose.  Il lui semblait en fait qu’elle cherchait quelqu’un, ou du moins qu’elle espérait apercevoir quelqu’un.

Gabryel était d’un naturel curieux et instinctif, les petites choses sans importances l’interpelaient systématiquement.
Ce qui faisait souvent rire son meilleur ami Grégoire en Ecosse.
Il disait souvent à Gabryel : « Qu’un avion tombe sous ton nez, tu ne le verrais même pas, mais tu es capable d’apercevoir l’aile abimée d’un papillon ».

Il se hasarda donc à poser sa question en esperant que Kirsty ne lui dirait pas de se méler de ses affaires...

- Gabryel : Si je peupeux me permettre, j’ai l’impréprépression que tu attends quelqun... Je ne dis pas ça pour te gégégénée... Je suis cucurieux de nature.

Il savait que sa question était un peu indiscrète mais il s’était promis à Poudlard de communiquer avec les autres. Il ne savait pas trop comment se faire de nouvelles relations, alors s’interesser aux autres était une bonne méthode.
En plus, sa camarade avait l’air sympa, elle n’avait fait aucun commentaire sur son bégaiement, et puis c’est elle qui avait ouvert le dialogue.

Quand Gabryel posa sa question, Kirsty sourit. Ce n'était pas si indiscret, et la blondinette trouvait ça amusant. Si ce n'était que ça, elle pouvait y répondre. Pourtant, sa question lui rappelait qu'elle ne voyait ni Hugo, ni Elisabeth et elle commençait a être triste. Elle aurait tant voulut leur parler, mais ils étaient invisibles. "Pff... je les verrais en cours !" pensa-t-elle. Après tout, ils se voyaient dans certaines matières, non ? N'empêche qu'elle voulait leur parler.
Prenant une bouchée de tourte au poulet (où elle manqua pas de s'étouffer !) et but une gorgée de jus de citrouille pour faire passer. Puis elle sourit et dit a Gabryel :
- Mmm... j'attends Hugo Rolanbri, un Serpentard. On c'est rencontré cet été, et on a grimpé sur la Tour Eiffel. Je sais que ça te parait incroyable, mais c'est vrai. Et j'aimerais bien voir Elisabeth Edwards, c'est ma meilleure amie. Elle est a Serdaigle.
Elle mangea une nouvelle bouchée de tourte, cette fois-ci en soufflant dessus avant de le mettre dans sa bouche, pour ne pas se bruler. Elle s'entortilla de nouveau une mèche blonde, car elle avait peur que Gabryel la prenne pour une folle. Il ne la croirait surement pas. C'était vrai que son hictoe était dure a croire, car normalement, une personne sensée ne monterait jamais sur la Tour Eiffel. Surtout avec un harnais. Mais Kirsty et Hugo n'était pas des personnes sensées, et cela les justifiait. Rien qu'au souvenir de la sensation qu'elle avait ressentie, une fois tout en haut, elle voulut retourner en arrière. Pourtant, elle était toujours a table, en train de discuter avec Gabryel.
De nouveau, elle jeta un regard aux tables de Serdaigle et de Serpentard, dans l'espoir d'apercevoir ses amis. Tant pis, elle les verrait plus tard. Après tout, elle avait des amis a Gryffondor, non ? Pas tant que ça...
- Je sais que c'est dur a croire, ce que je te raconte, reprit la blondinette, mais je te promets que c'est vrai. Je sais ce que tu vs penser : on est fous. Et c'est pas tout à fait faux.
La fillette partit d'un grand éclat de rire.

Gabryel observait avec admiration Kirsty qui riait de bon coeur.

- Gabryel : La Toutou..toutour Eiffel ??? Wawww !

Depuis qu’ils étaient en age de marcher, lui et son meilleur ami Grégoire faisaient les quatre cent coups à Dunfermline, grimper aux arbres ou au sommet du chateau de ses parents, mais la Tout Eiffel à Paris, escaladée en rappel... c’était quand même dingue !

Une sentation de vertige l’envahit. Mais son orgueil masculin se rappela à lui.
Il se ressaisit en se disant que si cette petite blonde l’avait fait, il en serait capable.
Quoi que...
En vérité, Gabryel ne s’étonna pas que Kirsty soit capable d’une telle prouesse. Il la connaissait à peine, mais l’aisance dont elle faisait preuve depuis qu’elle s’érait adressée à lui, et le naturel avec lequel elle avalait le contenu de son assiette lui firent se dire qu’elle avait un caractère bien trempé.
Et ce Hugo devait être cool.

- Gabryel : Tu as eu peupeupeur ?

La jeune fille continuait à manger comme si elle ne s’était pas alimentée depuis 2 jours. Gabryel sourit devant son appétit et se demandait où elle pouvait bien mettre tout cela. Elle était fine et fluette.
Il apperçut une de ses méches ondulées. Un autre morceau de purée était accroché dessus mais cette fois-ci, il ne dirait rien.
En plus, ça lui allait bien.

Kirsty, qui s'attendait a ce que Gabryel se moque et lui dise qu'il ne la croyait pas, fut contente de voir qu'il était plus impressionné que moqueur. La blondinette esquissa un sourire, en entendant le garçon lui demander si elle avait eu peur. Elle, peur ? Cela se voyait que Gabryel ne la connaissait pas, mais il la connaitrait bientôt : elle n'avait jamais peur et allait toujours au devant du danger. Elle aimait par dessus tout prendre des risques, et avoir des heures de colle ou finir dans le bureau de l directrice ne l'effrayait pas. La seule chose qui lui faisait peur et qu'elle avait déjà vécu, c'était danser. Elle savait qu'il y aurait un bal de rentrée a Gryffondor, et elle n'avait vraiment pas envie d'y aller et de montrer a tout le monde qu'elle ne savait pas danser.
La fillette répondit, tut sourire :
- Moi, peur ? Oh non, j'ai pas le vertige, et je me fichais que les moldus me voient... ç aurait été marrant : ça aurait rajouté du piquant !
Elle fixa de nouveau le plafond étoilé, tout en mangeant bouchée par bouchée sa tourte et sa purée. Ah la la, ce qu'elle aurait aimé avoir un retourneur de temps sous la main ! Mais la blondinette savait que tous avaient été détruits, et qu'il n'en restait pus qu'un, détenu par la directrice. Et puis, remonter le temps était dangereux : elle aurait put s'apercevoir et serait devenue folle !
Sentant le regard de Gabryel sur une de ses mèches de cheveux, elle le suivit, et vit un morceau de purée accrochée. Ah zut ! Kirsty attrapa une serviette et essuya la purée, en se disant qu'elle devrait se laver les cheveux dans la semaine. Pas ce soir, elle était trop crevée. Et puis, ses cheveux pouvaient bien attendre, non ? La blondinette, pourtant, préféra les rassembler tous et les passés par-dessus son épaule gauche.
- Avant d'arriver a Gryffondor, tu voulais aller dans quelle maison ? Moi, Gryffondor !
La fillette sourit rêveusement, se souvenant parfaitement de sa propre répartition, du stress et du goût de sa première tourte au poulet mangée a Poudlard. Tant de choses si géniales ! Et maintenant, elle était en deuxième année, et n'était pas du tout stressée. Elle était même contente d'avoir quittée l’atmosphère pesante de chez elle.

- Gabryel : « Je ne ssssais pas trop en fait. Peu impppporte, tant que je suis à Poupoupoudlard ! »
 
Gabryel ne s’était jamais posé la question sur la préférence d’être admis dans une maison ou une autre. Ses parents s’étaient rencontrés en Première année chez Gryffondor, il avait seulement espéré suivre les mêmes traces qu’eux. A vrai dire, il n’avait aucun apriori sur Serpentard, Poufsouffle ou Serdaigle. Sans cela il était certain qu’une maison ou une autre lui aurait autant apporté. Mais le Choixpeau avait fait son choix (non sans une réflexion de quelques minutes tout de même), et Gabryel en était ravi.
 
Kirsty avait retiré d’un revers de main la purée accrochée à ses cheveux sans faire de manière ou de chichis. Il commençait vraiment à apprécier cette fougueuse aventurière à qui rien ne semblait faire peur.
Du jour où il avait pris conscience de ses pouvoirs, ses parents à lui avaient toujours appris à ne pas se faire remarquer par les moldus. Ces pouvoirs devraient rester secrets.
Mais Kirsty avait ce goût de la transgression pour le frisson qu’il adorait.

- Gabryel : «  tu sssais, je sssuis bien content que tes amis ne ssssoient pas venus. Comme cela, je t’ai rencontrée. Je sssuis timide et je bégaie, j’essspère que tu ne t’ennuies pppas avec moi. »

- 29 Septembre 2043




La rentrée scolaire était déjà loin dans les esprits en cette fin de mois de Septembre, où Léo n'avait pas fait remporter grands choses à sa maison, et où il avait (un petit peu) réussis, à surmonter le passage de sa colère noire et sa grande solitude contre son père. Il était parfois de bonne humeurs, mais aussi quelque fois il se levait du pied gauche, et ne pouvait caser personne à Poudlard. Ce matin là, il se réveilla dans son doux lit un peu plus tôt que prévus, ce qui accentua sa mauvaise humeur qui s'était propagé dans son esprit depuis la veille, où les troisième année du dessus n'avait pas réussis à fermer leur grande bouche de toute la nuit. Le jeune garçon s'étira, retira les draps qui lui collaient et enfila en vitesses ses affaires avant de descendre dans le château. Il ne voulait pas que cette soudaine envie de tuer tout le monde se propage autour de lui et voulait profiter que la moitié du château dormait encore pour déjeuner dans la grande salle, ainsi vidés de la plupart du brouhaha des élèves. Quelques uns étaient déjà là et il accompagna un élève de Gryffondor jusque sa table tout en lui parlant, en essayant de paraître le moins méchant possible, il lui énonçait les divers choses qu'il comptait faire tout en s'avançant dans les rangées, sans prêtés attention aux oreilles indiscrètes qui pouvaient se faufiler dans leur conversation.
- Je changerais de nom ! Plus de Solem ! Rayés à jamais de ma vie ! Je pense reprendre celui de ma mère, et, au pire des cas, je re-fuguerais et je jouerais au amnésique ! T'as déjà entendus parler des colorations ? Le Gryffondor hocha la tête tout en s'asseyant. Eh bien je me teindrais les cheveux en bleus ! Mon cousin Grégory est à Serdaigle lui aussi, on se ressemble beaucoup. Je pense que cette couleur m'irait bien, car un jour il s'est fait avoir avec un peigne de coloration !


Au vus de la non réponse de Juliette   et puisque je ne peux pas supprimer mon message, je le raye  

Dernier post pour le RP du 1^er septembre

Les deux amis n'avaient de toute évidence pas trouvé le membre manquant de leur trio et ils s'en étonnaient. Ennis s'inquiétait même. Elle n'avait vu la tignasse blanche de son amie ni dans le train, ni sur le quai, ni dans la grande salle.

Sur la table, les plats de résistance laissaient maintenant place aux desserts. Ennis n'avait toujours pas spécialement faim et ne se servit pas. Laissant les autres élèves remplir plus que généreusement leur assiettes, elle laissa son regard se porter sur les autres tables. Tout le monde, élèves et professeurs, profitait du repas. Les fantômes passaient de tables en tables, faisant frissonner au passage un humain non averti.
Comme l'année passée, le plafond enchanté était constellé de bougies qui paraissaient toujours plus nombreuses. Elles éclairaient parfaitement le lieu.

L'absence progressive de bruits de couverts tira l'irlandaise de sa contemplation. La main de Clément sur son épaule également. Leurs assiettes étaient maintenant propre, leurs verres vidés. Les discussions courraient toujours mais le volume sonore baissait. Les voix laissaient place aux murmures puis, lorsque la directrice se leva pour parler à l'ensemble des élèves, on put entendre les mouches voler. Comme ses camarades, Ennis porta son regard vers elle, écoutant les dernières recommandations avant que la permission d'aller dans les dortoirs ne soit donnée.

Malgré sa fatigue, Ennis resta d'abord assise en chuchotant à Clément: "On laisse partir le gros de la foule, pas envie d'être bousculée". Elle voulait aussi profiter de cet instant pour voir si Nausicaä n'aurait pas la même idée. Le gros des élèves sorti, Ennis se leva avec son ami mais pas de trace du troisième membre du trio. Ils avaient encore sept étages à monter. L'idée même fit monter un bâillement qu'Ennis camoufla avec l'expérience de celle qui s'était fait taper sur les doigts de nombreuses fois - et pas qu'au sens figuré. Elle emboîta ensuite le pas de l'anglais et se dirigea vers le hall.