Je trépigne, sans trop savoir ni pourquoi ou comment je me sens aussi rayonnante qu’une percée du soleil dans le ciel Écossais en juin. Woah quel poète. Enfin, tout ça pour dire que je suis heureuse, tout bêtement. Dis comme ça, il est vrai que ça en perd en allure. Mais pourtant c’est la vérité, je me sens bien. Il est possible qu’étant seulement au début de l’année scolaire la plupart des tracas n’ont pas encore eut le temps de se former, mais n’allons pas trop vite. Après tout je n’ai encore que treize ans. Avançant d’un pas sautillant, je m’amuse à jouer mes sauts de dalles en dalles, tout en pariant avec moi même alors que j’avance en direction de la table. Face à une énième petite victoire personnelle je ne peux m’empêcher de lâcher un cri petit de joie avant de rencontrer quelques regards interloqués. Gênée, je rougis un bref instant avant de me glisser sur le banc, un sourire nigaud sur les lèvres tandis que je ricane. Ma main ne peut s’empêcher de venir gratter l’arrière de ma tête, ce qui vient défaire encore plus que de raison mes nattes fragiles.

Une fois à peu près calmée, je rapporte mon attention sur la tablée des verts et argents, en ce début de septembre la plupart retrouvent leurs éclats perdus lors de la semaine d’examen. De plus j’aime y découvrir de nouveaux visages encore inconnus qui font désormais partis de mon quotidien. D’un rapide regard je perçois que je ne suis pas spécialement entourée d’élèves que je connais particulièrement. De nature extravertie et d’humeur taquine j’oublie ce soucis très rapidement et vient me pencher sur un toast que je croque à pleines dents. J’ai faim. Alors que je mastique avec appétit le bout de pain, je contemple ce qui m’entoure les yeux pétillants d’énergie. En rythme avec mes pensées qui se bousculent, je tape des pieds sur le sol et vient hocher la tête par moment. Toujours ces Bizar’Sisters dans la tête.

Une envie de jus de fruit vient m’assécher la bouche et j’en aperçois un pichet non loin de là, à quelques places de moi. Force est de constater que je suis bien trop éloignée pour l’attraper et m’oblige à briser la glace avec mon voisin. Je l’interpelle une fois, sans succès, une seconde fois, pas plus de réussite, et finis par lui tirer la manche. Celui-ci tourne alors la tête dans la direction, les yeux endormis. A cette vision, je ne peux m’empêcher d’éclater d’un rire fort et franc, tapant de la paume sur la table, une cuillère vient voler dans les airs. Sans m’en préoccuper, ma visions se trouble de larmes tandis que mon gloussement ne fait que croître provoquant de légère crampes. Les sourcils froncés, mon voisin confus a une main dans les airs en signe d’incompréhension.

-Tu... ta tête... on aurait dit un hibou.

Certains diraient qu’il m’en faut peu. Je répondrais donc, pour être heureuse. Et encore la journée ne fait que commencer.

@Lili Cooper me voilà

Comme tous les matins, tu te diriges vers la Grande Salle pour un bon petit-déjeuner. Tu fais souvent partie des premiers arrivés, ce qui signifie que ceux qui le souhaitent peuvent s'assoir à côté de toi, tu n'es pas difficile à ce niveau-là. S'ils sont d'accord de parler avec toi ou simplement d'être à tes côtés le temps d'un petit-déjeuner, tu ne vois pas pourquoi ça devrait te poser de problème.

C'est ainsi que tu te retrouves entourée de différents Serpentard en moins de dix minutes. Tu connais certaines personnes de vue, d'autres assez bien mais tu ne changes pas tes habitudes : tu écoutes plus que tu ne parles, ce qui veut dire que tu observes en silence, la plupart du temps. Tu n'aimes pas parler de toi-même, écouter les autres est bien plus intéressant à tes yeux. C'est ainsi que tu vois une élève dans ta diagonale fixer un pichet, non loin de toi. Celle-ci semble vouloir demander à son voisin de le lui passer mais la phrase qu'elle sort manque de te faire renverser tout ton chocolat chaud sur toi. Heureusement, ce précieux breuvage n'a pas quitté ta tasse.

Comment, dès le matin, une comparaison de ce genre peut lui venir ? Tu rigoles plus de surprise qu'autre chose mais tu rigoles tout de même. Tu regardes la rousse qui est la responsable de ce fou rire et tu t'excuses auprès de l'élève qu'elle a comparé à un oiseau. Suite à cela, tu prends le pichet et tu le lui tends :

- C'est ça que tu voulais ? demandes-tu en souriant. Je crois que, la prochaine fois, un s'il te plait sera plus efficace, bien que ce ne soit pas très original, je l'avoue.

D'humeur taquine, tu ne peux t'empêcher de prononcer une phrase ironique et bien à toi.

@Charlotte Lewis

Julie semble hésiter quelques instants puis vient s’installer en face de moi. Elle me demande ensuite comment je vais. Je voudrais lui répondre que tous va bien mais je n’y arrive pas, je n’arrive pas à lui mentir. C’est peut-être une de mes seuls amis ici, je ne vais pas tout gâcher pour un mensonge, même si ce n’est pas un mensonge d’une importance capital.

Entre la fatigue des révisions et toutes les questions que je me pose depuis un moment déjà, je ne sais pas moi-même comment je vais. Peut-être qu’avec Julie j’arriverais à lui dire ce que je ressens. Ce que je redoute plus que tout. Ou peut-être que je ne peux pas parce que j’ai trop peur de m’ouvrir aux autres. Je suis perdue, voilà tout.

-Je.. Je ne peux pas te dire que je vais bien. Je passe mon temps à travailler ces jours-ci, je pense que ma fatigue se voit non ?

Cette question me semble stupide, évidemment que ma fatigue se voit. Est-ce que je dois lui parler de ce que je ressens ou bien je garde une nouvelle fois tous pour moi ? Peut-être lui dire une partie du problème, après tout, elle était là, avec moi, quand c’est arrivé, quand j’ai vu qui était réellement mon amie, enfin, mon ancienne amie.

-A vrai dire, depuis ce qui s’est passé en mai avec Lex.. avec Elle, je me demande presque tous le temps si tout le monde me ment, si je compte réellement pour quelqu’un dans ce monde, c’est sans doute débile mais je n’arrive pas à faire sans.

Tout est sorti tellement vite de moi que je me retrouve à être surprise par ce que je viens de dire. Je ne sais pas comment Julie le prendra mais en réalité, ça me fait du bien de l’avoir dit. Finalement, ça libère un peu l’esprit de dire ce que l’on ressens au fond de soi. Je lève la tête vers Julie, j’appréhende sa réponse plus que n’importe quoi en ce moment.

-Et toi ? Comment tu vas ? dis-je avec une voix que j’essaye de faire la plus calme possible. Les vrais amis se parlent normalement et j’ai envie de croire que la Poufsouffle assise en face de moi est mon amie, une vraie amie pour moi.

Talya a envie de se confier.
De ne pas se cacher. De ne pas mentir.
Juste de parler.
C'est ce que tu ressens tout du moins.
Et toi, tu es là. Pour elle.
Une oreille à l'écoute pour écouter ces Mauts.
Maux de fatigues. Mots de désespoir.

Oui. Sa fatigue se voit.
Peut-être est-ce même pour ça que tu as encore plus envie de l'écouter ?
D'être là pour elle.
La soutenir dans des moments difficiles.

Elle.
Lexa.
Ce jour.
Tu ne la pensais pas comme ça et puis...
Elle a changeais.
Petite fille joyeuse et pleine de vie dans le train.
Fille froide et blessante en mai.
Un moment... particulier pour toi. Alors qu'était-ce pour Talya ?
Elle qui était son amie.
Et qui s'est vue rejetée.

Le temps que tu réfléchisses à ces paroles, déjà la Verte te demande comment tu vas.
J'répondrais à cette question plus tard...
Il y a plus important à faire pour le moment.
La rassurer.
Elle compte au moins aux yeux d'une personne.
Toi.

- Talya...

Elle a levé la tête.
Tu la regardes.
Tu ne sais pas trop comment commencer ta phrase.

- Je... Ça a dut être difficile avec Lexa... un vraie choc... Mais pourtant, ça ne veut pas dire que tu ne comptes plus aux yeux de tous. Je suis là pour toi, moi. Une amitié est quelque chose qui se fait le long du temps. Et pour moi, tu es une véritable amie. Je suis là pour t'aider dès que possible, pour te remonter le morale. Et puis, je ne suis surement pas la seule qui tiens à toi.

Tu fais une courte pose.
Tu penses vraiment tout ce que tu viens de dire.
Et tu espère que ça l'aide.
Qu'elle comprend ta sincérité.

- Désolé, je ne suis pas très douée avec les Mots mais tout ce que je veux te dire c'est que tu n'es pas seule...

Coupée dans mon fou rire solitaire, je constate qu'une brune se mêle discrètement à mon éclat de joie tout en me prônant le fameux pichet de mes pensées. De ses deux yeux gris qui se posent sur moi je suis un bref instant troublée part la gentillesse qui semble émaner de cette fille, mais de sa voix je sors de ma torpeur contemplative.

- C'est ça que tu voulais ? Je crois que, la prochaine fois, un s'il te plait sera plus efficace, bien que ce ne soit pas très original, je l'avoue.

Tout d'abord interloquée, je ne parviens pas à saisir le fond de sa pensée, ne sachant si elle est amusée ou moqueuse de la situation, ce qui freine mon entrain momentanément. Après un court silence emplit de malaise, je ricane et réalise que celle-ci attends que je lui prenne le contenant qu'elle tient du bout des doigts. Gênée, je lui souris timidement en signe de remerciement, tout en acceptant le présent dû de mes deux mains. C'est que ça pèse son poids ce truc. Avant toute chose, le bout de langue dépassant de mes lèvres et les sourcils froncés, je me concentre afin de ne pas provoquer une inondation sur la tablée des verts. Mon verre enfin remplit, c'est satifaite que je me délecte de mon breuvage tout en jetant un bref coup d'oeil à la brune au pichet. Son visage me dit quelque chose sans que je puisse poser un nom dessus et tracasse ma mémoire. D'un rapide coup d'oeil à mon voisin, une remarque me traverse et vient me faire soupirer d'amusement, j'en profite pour regarder à nouveau l'inconnue afin de lui partager mon idée. Après tout elle a bien aimé ma première tentative donc pourquoi pas celle-ci ? Et puis rien de tel qu'une blague pourrie pour briser la glace, enfin il parait.

- Désolée, c'est vrai que c'est plus simple comme approche mais bon si c'est hibou, il n'a sûrement pas d'oreilles ça doit être pour ça qu'il ne m'a pas entendu.

Après un bref silence qui me parait bien trop long, je me sens obligée d'enchainer.

- Oui bon, j'admet que cette remarque ne... volait pas très haut... Tu saisis ?

Fière de moi, je me marre dans mon coin sans attendre de voir sa réaction, plus amusée de mon coté pathétique que mon niveau comique. Mon voisin soupire d'exaspération, ce qui fait que, dans l'action, je viens à m'étouffer à moitié et toussote, les larmes aux yeux entre douleur et rire, c'est bien la meilleure. Mourir de rire au sens littéral. Penchée sur la table je reprend mon souffle et me redressant je croise le visage fermé de celui qui ressemble à un hibou et lui sourit de toutes mes dents. Les lèvres pincées, retenant un dernier éclat de rire, j'hausse les épaules à l'attention de la brune, spectatrice de cette triste pièce, espérant ne pas l'avoir apeurée.

- Bon, au moins j'ai évité la prise de bec... Non ? Oui, tu as raison c'était la vanne de trop, je ferais mieux de me taire maintenant. C'est tout moi ça, je m'appelle Charlotte Lewis au fait, humoriste, et toi ? , je reprends sans attendre une réponse bien consciente d'avoir encore trop parlé.

@Lili Cooper
mention spéciale @Elena Corbeau pour son humour qui ne bat décidément pas de l'aile.. j'en fais encore trop ?

Après un temps qui te semble interminable, la Serpentard finit par prendre le pichet qu'elle semblait demander. Vu qu'elle se sert et qu'elle ne refuse pas ce que tu lui tends, tu te dis que tu as vu juste. Tout en croquant dans un toast, tu la vois se concentrer assez intensément sur sa tâche, sûrement pour ne pas tout renverser. Tu dois dire que tu n'es pas si maladroite que ça mais tu préfères également te concentrer pour éviter les accidents stupides qui te feraient retourner dans ton dortoir pour te changer.

Tu ne saisis toujours pas pourquoi elle compare son voisin à un hibou mais elle campe sur ses positions. Ne sachant pas quoi dire, tu restes silencieuse et tu pensais écouter à nouveau les conversations de tes amis, quand la Serpentard poursuit. Ce ne sont pas un, mais bien deux jeux de mots qui sortent de sa bouche, presque d'une manière naturelle. En plus, ceux-ci se rapportent à nouveau aux oiseaux. Tu te demandes comment elle peut avoir de ces jeux de mots dès le matin. En tout cas, ça ne loupe pas, tu finis par rire dès le deuxième jeu de mot. Il faut dire que son rire communicatif ne t'aide pas à rester de marbre.

- Oui, j'ai compris ! Lili Cooper, une simple spectatrice, dis-tu, assez théâtralement. Je ne sais absolument pas comment tu fais pour que ça te vienne comme ça, tu en as encore sous.. l'aile ?

Tu allais dire sous le coude mais, finalement, entrer dans son jeu est bien plus marrant. En attendant sa réponse, tu bois une nouvelle gorgée de chocolat chaud, tout en espérant ne pas avoir à l'avaler pendant qu'elle t'offre un nouveau jeu de mots car cela s'avèrerait peu simple.

@Charlotte Lewis

Lili Cooper, c'est donc ainsi que se prénomme la gentille brune, car qu'on se le dise rire à mes essais comiques relève d'une grande preuve d'empathie. A l'entrée de Lili dans la ronde des jeux de mots, je souris plus touchée par son geste que par hilarité, cette dernière semble satisfaite les yeux plongée dans sa tasse dont elle se délecte. Mais arrivant à cours de jeux de mots, et préférant éviter la blague de trop je me contente de ricaner tout en croquant dans mon dernier toast.

Cependant, je ne peux me résoudre à clôturer ainsi la conversation, qu'il est bon d'avoir une discussion légère avant de débuter la journée de la cour. Ainsi c'est en quête d'un nouveau sujet de discussion afin de ne pas laisser s'envoler cet échange que mon cerveau se met à carburer à vive allure. Voir un peu trop pour une heure aussi matinale. Mes yeux vont et viennent sur les éléments présents sur la tablée sans savoir sur lequel s'arrêter, quel triste retombée, finir sur un débat autour du pour ou contre les œufs au petits déjeuner. "Et vos mademoiselle que pensez-vous de ces énergumènes qui se nourrissent de fromage à sept heure du matin ?" Bof bof tout ça.

Malgré moi, une moue boudeuse vient prendre place sur mon visage, agacée de ne savoir quoi dire de plus. Les sourcils froncés, les lèvres pincées et les joues gonflées, je poque la surface boisée de la table tout en grattant sa surface irrégulière. Soupire.

- Bon.. j'ai beau me creuser la tête je ne trouve rien sur lequel enchaîner.. et je t'avoue que je me vois mal nous réduire à parler météo. Enfin.. je dois vraiment avoir une cervelle... de moineau !

C'est plus fort que moi, je cris presque le dernier mot, tant je suis fière de ma trouvaille, amusée et gênée je me gratte la tête, défaisant plus que nécessaire ma tentative de coiffure, tout en regardant ma voisine de table.

@Lili Cooper

Les sélections de Quidditch allaient bientôt commencer, Luca voulait venir se rafraîchir avec une boisson avant le match. Voir des têtes amicales des gens de sa maison pourrait également l'aider à se motiver encore plus que ce qu'il ne l'était déjà. Le fait de vouloir prouver à sa tante que lui aussi était capable de devenir un joueur de Quidditch, lui conférait déjà une motivation énorme.

L'Anglais pouvait apercevoir Alaska qu'il avait beaucoup apprécié dès sa première rencontre dans la salle des trophées. Depuis le temps, il s'était tissé d'amitié avec sa potentielle future coéquipière. L'Écossaise lui plaisait toujours autant, elle lui était restée en tête tout l'été. Le jeune garçon se dirigeait vers la jeune fille pour aller s'asseoir en face d'elle pour échanger autour du match qui arrivait.

« Tiens, c'est la belle Alaska. Tu es prête pour les sélections ? Je t'avoue que j'ai un peu de pression, mais je vais faire de mon mieux et ça va le faire. Je me suis entraîné cet été. Je suis sûr que tu vas faire un super match, tu es la meilleure. »

Luca offrait à la jeune fille un sourire enjôleur sans la quittait des yeux pendant plusieurs secondes. Il aurait pu passer la journée à l'admirer, malheureusement les sélections étaient proche. Il profitait de la table pour se servir à boire en attendant qu'Alaska lui réponde.

Cette petite odeur de déjeuner qui flottait dans la grande salle donna la nausée à Alaska qui devint très vite pâle... entre la charcuterie et les féculents, son estomac se serra par un nœud. Quel jour ? Samedi 9 septembre. Quel événement ? Sélections des Crochets d'Argent pour la nouvelle saison de Quidditch. Désireuse d'intégrer l'équipe de sa maison, la jeune fille s'était décidée à s'inscrire et à les passer, talonnée de près par la capitaine. Mais cette décision entraîna une grande inquiétude, et son état s'aggravait plus l'heure avançait, à cause de cette tension nerveuse.

Comme toujours quand elle stressait, la brune était prise de tics, faisait des gestes inconscients pour lui permettre de se décharger ses angoisses, afin de l'aider à trouver son calme et son niveau d'attention. La quatrième année finit par appuyer sa concentration sur Luca Brazi, qui venait de la rejoindre pour lui tenir compagnie. Il avait plutôt l'air détendu, alors l'adolescente voulait en montrer autant.

« Je suis prête. J'espère que tu me porteras chance alors.... articula-t-elle sans paraître hésitante. Puis, Alaska arbora une petite moue boudeuse lorsqu'il évoqua ses entraînements pendant l'été. Et tu ne m'as même pas invité ? Je suis déçue Brazi, on aurait pu s'entraîner ensemble. » Elle laissa ensuite échapper un rire cristallin entre ses lèvres comme pour relâcher la pression, et lui montrer qu'elle le taquinait.

Désormais plus à l'aise, la brune retira la cravate de son uniforme avec une infime délicatesse pour essayer d'avaler quelque chose avant le sport : elle la plia donc soigneusement avant de la ranger dans sa poche. Alaska fit mine de réfléchir un instant devant le buffet, un petit sourire malin aux lèvres, prenant son propre menton entre son index et son pouce.

Coïncidence ou non, l'écossaise avait toujours préféré étendre ses jambes en diagonale lorsqu'elle s'installait à table, c'était sans compter qu'elle buta le tibia du garçon de sa chaussure, sans faire exprès bien sûr, alors qu'un sourire mielleux prônait son innocence.

« Oh, pardon, moi j'aime bien disposer ainsi mes jambes sous la table... » Qu'elle avait dit, plus fière qu'elle n'y paraissait, alors que la Serpentard s'amusait d'ors et déjà avec les couverts mit à disposition sur la table, défiant du regard Luca.

@Luca Brazi

La jeune fille taquinait Luca sur le fait qu'il ne l'avait pas invité à participer aux entraînements qu'il avait effectué durant l'été. Le garçon aurait rêvé de pouvoir passer du temps avec Alaska pendant ces vacances, il y avait toujours un élément qui gênait, un certain Mike. Il relevait également la première phrase de la jeune fille, sur le fait qu'elle espérait qu'il lui porte chance. L'Écossaise retirait sa cravate avant d'étendre ses jambes qui allaient percuter le tibia du garçon. L'avait elle fait exprès, était-elle intéressée tout comme lui. Tout en tenant le regard que lui jetait Alaska, il souriait d’un air amusé avant de prendre la parole pour répondre à sa future coéquipière.

« Aucun problème, tu peux t'installer comme tu le veux. Mets-toi à l'aise, tu ne me déranges jamais. » Luca décalait légèrement ses jambes pour laisser de la place à la Serpentard puis il plongeait à nouveau son regard sur celle qui avait éveillé son cœur.

« Si je te porte chance, il faudra que l'on passe plus de temps ensemble. Je t'avoue, que ça ne me déplairait pas. Qui n'aimerait pas passer du temps avec une fille aussi drôle et belle que toi. Je pense que le plus difficile pour moi pendant les sélections ça va être de rester concentré alors qu'il y a une fille comme toi sur le terrain. »

L'Anglais appuyait ses coudes sur la table tout en joignant ses mains pour y déposer sa tête en regardant la jeune fille avec un grand sourire.

« Si nous sommes pris dans l'équipe, il faudra qu'on fête ça ensemble, tu en penses quoi ? »

@Alaska Cross