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20 févr. 2016, 11:47
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
Parmi les nombreux cadeaux de noël que Rubis avait reçu, l’échiquier magique au plateau de bois somptueux faisait partie de ses préférés. C’était de la part de son père, qui au passage habite à plus de deux heures d’avion d’elle, il avait fallu trois hiboux pour porter l’énorme cadeau qu’il représentait sous un emballage papier rouge luisant. Pourtant elle avait été sur les nerfs quand elle le détacha des pâtes des hiboux aux plumes des couleurs de l'automne. Le paquet était bien trop lourd pour ces pauvres petites bêtes. Elle les récompensa donc quatre fois plus qu’à son habitude. Une portion de nourriture supplémentaire, beaucoup d’eau pour se rafraîchir (même s’il ne faisait absolument pas chaud, Rubis insistait pour qu’ils se désaltèrent), des caresses illimitées… C’était la moindre des choses.

Un dimanche de pluie, jour où il n’y a rien à faire en temps normal (sauf si vous êtes en retard niveau devoirs bien sûr) alors si le beau temps n’est pas au rendez-vous c’est plutôt chaotique, Rubis décida de se rendre à la Grande Salle. Il n’y avait pas beaucoup de monde, l’occasion rêvée pour sortir son nouvel échiquier magique et essayer d’apprendre à y jouer. Parce que oui, elle ne savait pas exactement comment on s’y prenait pour faire bouger les pions. Pourtant, elle avait souvent vu ses grands-parents faire une partie. Rapidement, elle s’approcha de la table des Gryffondor et faillit trébucher, elle se rattrapa de justesse aux cheveux d’une Serdaigle et s’excusa sincèrement. Elle continua son chemin en baissant la tête pour cacher un fou rire nerveux. Elle finit par s’installer, le plus loin possible pour être tranquille. Elle se pencha de plus près au cadeau de son père. Elle retourna le plateau, délicatement par peur de l’abîmer, afin de trouver quelque chose, n’importe quoi, qui pourrait la guider. Au bout de deux petites minutes seulement (impatiente comme elle est) Rubis souffla en éloignant le jeu le plus loin possible d’elle.

De plus en plus, on entendait la pluie taper violemment contre les grandes vitres du château. Rubis, désespérée par la situation, posa sa tête sur la table d’un mouvement vif. Un peu trop vif même, elle dû se frotter le front tout en râlant. Tout à coup, elle observa un ciel aux couleurs splendides, tels qu'un rose orangé et un très beau bleu indescriptible, en un dégradé parfait. Quand elle contempla les nuages à l’aspect cotonneux, elle se demanda :
*Comment le temps a-t-il pu changer aussi vite ?*

Elle secoua le menton et revint à ses esprits. Elle était finalement, bien entendu, dans la Grande Salle. *Ah oui quand même, j’ai dû me cogner la tête un peu trop fort !*

Déterminée, elle ramena vers elle l’échiquier ainsi que les pions noirs et blancs qu’elle avait envoyé balader auparavant. Du coin de l’œil, elle fixa hâtivement son livre qu’elle avait emporté avec elle en sortant du Dortoir : Roméo et Juliette. Elle voulut le prendre dans ses mains mais refusa d’abandonner son nouveau jeu sans comprendre les règles.

La réussite c'est ma cible.
Si tu vois les crocs du lion ne t'imagines pas qu'il te sourit.
je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises♥
21 févr. 2016, 07:00
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
On était dimanche, et, comme tout les week-ends de l'année, il pleuvait. Le Royaume-Uni dans toute sa splendeur. Le château était étrangement calme. D'habitude, on entendait les bruits de pas des premières années dans les couloirs lorsqu'ils tentaient d'échapper à Peeves ou à la directrice. Quelque fois, l'un d'entre eux tombait, déclenchant les éclats de rires de ses camarades. Pourtant, aujourd'hui, calme plat. En salle commune, trois Gryffons s'étaient installés sur les canapés. Ils chuchotaient, et leurs voix étaient couvertes par le crépitement du feu. Décidément, ce n'était pas un jour très joyeux.

Tyr s'était réveillé tôt, et était resté allongé toute la matinée. Il n'avait rien à faire. Enfin, quelques parchemins d'histoire de la magie, mais il s'en occuperait pendant la nuit, n'en déplaise à ses voisins de chambre. Il réfléchissait à la meilleure position à adopter afin de rester étendu sur son matelas toute la journée, mais un de ses amis l'interrompit et lui demanda de le suivre jusqu'à la grande salle. Bien qu'extrêmement réticent à l'idée de bouger, Tyr n'aimait pas s'ennuyer, et il décida de suivre l'intéressé. Le pire n'était pas de se lever, mais de marcher.

Car oui, Tyr eut l'impression de traverser la chaîne de l'Himalaya. Les escaliers étaient particulièrement retors, aujourd'hui, et les Gryffons décidèrent de prendre un autre chemin. Seulement voilà, aucun des deux n'avaient le sens de l'orientation. Lorsqu'ils se retrouvèrent devant l'infirmerie, ils changèrent de direction, de peur de tomber sur l'infirmière au détour d'un couloir. Après presque trois quarts d'heure de marche, Tyr et son ami débarquèrent dans la grande salle. Il y faisait étrangement froid. Le Gryffon espérait qu'elle serait animée, que tout les élèves seraient réunis ici : il fut gravement déçu. Quelques têtes les saluèrent brièvement lorsqu'ils entrèrent. Tyr aperçut une autre Gryffone, Rubis, endormie à la table de leur maison. Comment pouvait-elle somnoler dans un endroit comme celui-ci ? Les bancs étaient terriblement inconfortables ! Les deux compères s'assirent auprès d'elle, sans faire trop de bruit. On ne trouble pas le sommeil de quelqu'un qui dort. L'ami de Tyr le délaissa au bout de dix minutes, disant qu'il allait chercher un jeu de cartes. Joli prétexte pour retrouver la chaleur de la salle commune.

Alors que le ciel commençait à s'éclaircir, la pluie à faiblir, et l'ennui à s'emparer de l'esprit de Tyr, ce dernier jeta un coup d’œil à Rubis. Elle était toujours plongé dans son drôle de sommeil, marmonnant des paroles incompréhensibles. Elle avait auprès d'elle un bel échiquier magique, où les pions jouaient d'eux-mêmes en attendant le réveil de leur propriétaire. Le Gryffon s'adonna à leur contemplation.
Les deux rois se faisaient face. C'était une situation inattendue, une grosse prise de risque de la part des deux équipes. Ou alors, les pions étaient détraqués. Un beau joyau brun était incrusté dans la couronne du blanc, et un diamant transparent dans celle du noir. C'était magnifique, du grand art. Tyr fut déconcentré par un bruit sourd. Détournant le regard, il vit la reine noire traîner une tour blanche hors de l'échiquier. Intrigué, il approcha son visage du gagnant. L'impératrice inclina ce qui semblait être sa tête en direction du nouveau venu. Elle désigna ensuite le plateau de jeu, avant de rediriger son presque-regard sur le jeune homme. Comprenant ce qu'elle lui demandait, Tyr s'installa du côté des pions blancs. La reine, elle, repartit sur la case où elle se trouvait le tour d'avant.

Et le Gryffon joua contre le jeu lui-même. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, ou même de qui se trouvait autour de lui. Le froid qui l'engourdissait disparut au fur et à mesure. Tyr perdit une fois, puis deux ; la troisième, il manqua de peu la victoire. La quatrième fut une débandade totale. Lorsque la reine lui prit pour la cinquième fois la vie de son roi, Tyr poussa un juron et repoussa l'échiquier. Voilà pourquoi certaines choses étaient mieux lorsque la magie ne les touchaient pas. Il fut surpris par le mouvement de tête de Rubis, qui commençait à se réveiller, et, paniqué, il poussa l'échiquier loin de lui. Puis il baissa la tête, en priant pour que sa camarade ne l'ait pas vu.

Elle n'avait pas l'air de prêter attention à lui. Elle se saisit d'un livre, le contempla avec envie pendant quelques secondes, puis sembla se résigner et s'empara de l'échiquier.


"Tu veux jouer ?" dit Tyr, brisant le silence. "Si tu veux, je peux t'apprendre. Je prends les blancs, je commence !"

Il fallait bien qu'il se rachète, après tout.

Maïka Cooper : « La question c'est pas de garder Gryffondor pour sauver Poudlard, mais de virer Serpentard pour ne pas avoir à sauver Poudlard.»
23 févr. 2016, 11:41
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
Il lui était impossible de rester assise sans rien faire. Incapable de tenir en place. Il fallait qu’elle fasse absolument quelque chose de ses mains. Oui, car Rubis est plutôt très habile de ses mains mais pour ce qui est de ses pieds… Disons, qu’elle possède deux pieds gauches. Et les élèves autour d’elle, qui se trouvaient dans la Grande Salle éclairée par de nombreuses chandelles à cause du ciel grisé par le mauvais temps, avaient commencé à remarquer sa présence. Ses multiples mouvements pour trouver une position idéale sur le banc se répétèrent à une petite dizaine de fois par minute. Les élèves devaient réellement penser que la jeune blondinette avait des clous aux fesses. Elle ne voulait pas être surnommée "l’hyperactive" ou "l’impulsive" et cependant c’était la vérité.

Une odeur succulente se propagea dans la Grande Salle. Les elfes préparaient déjà le repas du soir ? Alors que la montre de Rubis indiquait 15h30 seulement. Cette senteur sucrée lui rappela étonnamment la Pologne, lorsqu'elle avait fêté carnaval pour la première fois, une festivité moldue avec des déguisements plus drôles les uns que les autres, des masques colorés, des parades phénoménales, des ballons gigantesques, des confettis de toutes formes, de la musique... La bonne humeur des personnes avant tout.

Elle ne tarda pas à lever la tête pour tomber face à Tyr, un rouge au visage éblouissant, il semblait un tantinet affolé. Elle fronça les sourcils et le regarda de haut en bas. Rubis, surprise et curieuse de cette visite inattendue, peut souvent (trop souvent même) paraître froide (glaciale oui). S’était-elle endormie alors qu’elle avait le diable au corps ? Pourtant elle avait dormi comme un petit bébé. Elle avait suivi son train-train quotidien, s'était couchée tôt et s'était réveillée avant toutes ses camarades du Dortoir pour pouvoir lire tranquillement (ou pour les embêter dans leur sommeil). Une routine qui lui convenait parfaitement. Puis, elle s’empressa de sourire au jeune homme qui se trouvait sur l’autre banc en face d’elle afin de ne pas l’inquiéter par sa première attitude impolie.


"Tu veux jouer ? Si tu veux, je peux t'apprendre. Je prends les blancs, je commence !"

Lentement, elle déglutit en se frottant nerveusement le front. Cela c’était donc aperçu, qu’elle ne savait véritablement pas y jouer. La jeune fille au regard d'émeraude piqua un fard, embarrassée d’être peut-être passé pour une minable devant un jeu d’échecs. Elle décida de se secouer et relativisa en réunissant tous les pions noirs près de sa poitrine recouverte d’une épaisse écharpe kaki. Le noir lui plaisait particulièrement, malgré le contraste flagrant avec sa peau de porcelaine. L’image affreuse que représentait le ciel couvert changea peu à peu en formant une faible lumière captivante.

« D'accord ! Je suis prête à te défier ! »

En prononçant ces mots, Rubis, joueuse, pouffa de rire et adressa un clin d'œil à Tyr.

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26 févr. 2016, 05:16
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
« D'accord ! Je suis prête à te défier ! »

« Allons-y, dans ce cas ! Pour ce match, je serais Garry Kasparov ! »

Comment Tyr connaissait-il ce nom ? Aucun de ses parents ou amis ne jouait aux échecs ! Il devait passer pour un passionné, un enfant surdoué qui passe sa journée à apprendre des théories d'Einstein. Rubis s'était emparé des pions noirs, et avait placé le plateau de jeu entre les deux élèves. Elle avait accepté facilement. Tyr avait eu peur qu'elle ne se lève, crie sur tout les toits que c'était SON jeu, et qu'elle ne le partagerait avec personne, ou encore qu'elle savait déjà jouer et qu'elle n'avait pas besoin de quelqu'un pour lui apprendre. Mais non, elle s'était contenté de rigoler et de mettre le jeu en place. Tant mieux, Tyr ne désirait pas faire de la jeune fille une ennemie.



« Je devrais sûrement culpabiliser mais... aux échecs, ce sont les blancs qui commencent.»
dit-il avec un sourire.

Il prit les pions blancs, et montra la disposition qu'ils devaient avoir. Tour, cavalier, fou, reine, roi, fou, cavalier, tour. C'était comme ça que l'on disposait les pièces magiques. Il aligna tout les pions devant, formant un mur de petits sbires prêts à se sacrifier au combat. En attendant que Rubis les dispose de même, Tyr énonça les règles à voix haute :

« Chacun a un mouvement différent. Les pions, les petits larbins en première ligne, ne peuvent qu'avancer à la verticale, une case par une case, et interdiction de reculer ! Au premier tour, ils peuvent avancer de deux cases en un coup. C'est la seule exception. Ils peuvent prendre les adversaires en diagonale. Regarde.»

Pour illuster son exemple, Tyr disposa deux pions de façon à ce que l'un puisse manger l'autre. Une fois la démonstration terminée, il reprit :


« Après les pions, nous avons les tours : elle ne peuvent se déplacer qu'en ligne droite - horizontale ou verticale, et d'autant de cases qu'elle le veulent. Les fous sont similaires, mais eux ne bougent qu'en diagonale. La reine a le droit d'aller presque partout : elle peut se déplacer en diagonale ou en ligne droite, reculer ou avancer, et d'autant de cases qu'elle le souhaite. C'est sûrement le pion le plus fort du jeu. Le cavalier a un fonctionnement un peu plus compliqué : il doit faire une case à l'horizontale, puis deux cases en verticale, ou une case à la verticale, et deux cases à l'horizontale. Enfin, le roi peut aller sur toutes les cases autour de lui, il ne bouge qu'une case par une case. C'est un pion amélioré en quelque sorte. »


Il marqua une pause, laissant le temps à Rubis d'assimiler toutes les règles. Puis il ajouta :

« Je pense qu'on peut commencer. Tu sais comment les déplacer ? Dis-leur juste où ils doivent aller. C'est comme une grille. Pion, en C4 ! »

Répondant à l'ordre, un petit larbin s'avança de deux cases vers l'avant.

*A ton tour, Rubis. Montre-moi si je suis un bon professeur*

Maïka Cooper : « La question c'est pas de garder Gryffondor pour sauver Poudlard, mais de virer Serpentard pour ne pas avoir à sauver Poudlard.»
26 févr. 2016, 15:09
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
Si Tyr se disait être Garry Kasparov, d’ailleurs si elle n’avait pas un grand père non seulement polonais et fier de l’être (Garry étant russe) mais également amoureux des jeux dans le genre très stratégiques, Rubis voulait être Bobby Fischer qui était estimé comme le plus grand joueur d'échecs de tous les temps et surtout le fondateur des échecs professionnels. Pour se considérer comme tel, il fallait tout d’abord battre Tyr, un challenge plutôt compliqué. *Miiiince, oui c’est vrai que les blancs commencent la partie* pensa-t-elle avant de répliquer sur le ton de l’amusement :

« Ne t’en fais pas, je pourrais mieux te montrer comment les noirs remportent la victoire. »

Les explications du garçon étaient très claires, ce qui rassura Rubis qui n’avait pas pu s’empêcher de se masser les tempes. Une méthode peut-être étrange mais elle fonctionnait sur la jeune fille. Cela lui permettait de l’apaiser et d’absorber plus facilement les consignes du Gryffon. Elle restait attentive à tous les gestes de son camarade. Il prenait le temps de lui montrait des exemples de jeu avec les pions. Tyr débuta donc et posa la question si Rubis savait comment faire bouger les pions. Oui et c’était la seule règle qu’elle connaissait avant qu’il arrive pour lui expliquer le fonctionnement du jeu. Le jeune homme annonça au larbin que la case C4 lui était destinée. Elle réfléchit longuement tout en se remémorant que les pions se déplaçaient à la verticale, les tours à l’horizontale ou à la verticale, les fous en diagonale… Tyr avait-il une super stratégie ? Elle finit par prononcer distinctement :

« Pion en C5 ! »

Pendant que son pion noir se déplaçait après avoir entendu le son de sa voix, Rubis ferma les yeux et les cacha dans ses mains jointes, croisant les doigts car elle espérait avoir bien réfléchi. Lorsqu'il n’y avait plus le moindre bruit autour d’elle, elle reposa ses mains sur la table et aperçu Tyr qui devait sûrement se demandait pourquoi elle avait réagi ainsi. De nouveau, elle se concentra sur le jeu. *Si la reine est le pion le plus fort, il faut que je fasse attention* se suggéra-t-elle à elle-même. En attendant son tour, elle sortit de son sac qui se trouvait sur ses genoux, une petite bouteille de jus de citrouille puis deux gobelets et en proposa à Tyr, son adversaire.

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27 févr. 2016, 14:13
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
« Oh... super, merci ! »

Ce jus de citrouille était vraiment bon. Et surtout bienvenu. Bien que le ciel se soit éclairci, l'air de la Grande Salle était assez lourd. Un petit rafraîchissement ne pouvait pas faire de mal. D'une belle couleur orange, la surface du liquide était plate comme une mer d'huile. Tyr porta le gobelet à ses lèvres. La douce saveur du breuvage se répandit à l'intérieur de sa bouche. Il ressentait un fond d'épices dans le jus... de la cannelle ? Du piment ? Un petit goût sucré, subtilement caché par l'odeur de la citrouille, venait titiller le palais du Gryffon. Il vida son verre d'un trait, puis se concentra à nouveau sur la partie.

« Voyons... voyons... eh, toi-là, va en H3 ! »


Le concerné s'avança vers la position souhaitée. Rubis avait l'air impressionnée. Tant mieux, il faut dire que Tyr comptait beaucoup sur le bluff pour ce genre de jeux. Il se sentait parfaitement capable de battre sa camarade car il était à l'aise aux échecs. Mais il faut dire qu'impressionner Rubis aurait peut-être des conséquences sur les discussions de salle commune... et ça ne déplairait pas au jeune garçon. Il voyait déjà l'article de la Petite Mornille : Le plus talentueux des joueurs d'échecs accorde une interview à notre journal... le rêve. Quelques personnes regardaient la partie, en faisant semblant d'avoir l'attention ailleurs, avec le coup d’œil dans le vide. Seulement voilà, lorsqu'une dizaines d'élèves, tous regroupés, ne parlent pas et ont tous le regard tourné dans la même direction, ça fait suspect.


« Et sinon, tu te plaît ici ? Moi pas trop. Enfin, j'adore Poudlard, mais les cours sont... trop lents à mon goût. Je veux tout savoir, tout ce qui existe ! Pas toi ? »

Ah, il n'aurait pas dû dire ça. C'est le genre de phrases qui vous font passer pour un fou, bon pour Azkaban. Le bloc noir ne faisait en rien envie au petit Gryffon qui était seulement près à entrer dans l'adolescence. Pendant que Rubis déplaçait un autre pion, Tyr s'affala sur le banc. Il réprima un bâillement et jeta un bref regard aux pions qui avançaient.

Maïka Cooper : « La question c'est pas de garder Gryffondor pour sauver Poudlard, mais de virer Serpentard pour ne pas avoir à sauver Poudlard.»
28 févr. 2016, 22:30
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
Rubis regarda le larbin blanc de Tyr s’approchait de la case H3 à une vitesse démesurée. C’était donc ça, une partie d’échecs chez les sorciers. Elle se frotta les mains et sembla s'amuser parfaitement bien. Pendant que Rubis réfléchissait à la façon dont elle allait s’y prendre pour bien positionner un de ses nouveaux pions, Tyr prit la parole :

« Et sinon, tu te plaît ici ? »

Était-ce une technique pour tenter de la déstabiliser ? Elle releva le menton et pensa étrangement à son père, il désirait voir sa fille étudier à Durmstrang et, plusieurs fois dans leurs multiples conversations, essayait de déboussoler Rubis afin de la convaincre de changer d'idée. C'est tout en flairant toujours une odeur savoureuse, *Crêpes ??? Pancakes ???*, qu'elle finit son jus de citrouille avant de répondre à la question de Tyr.

« Certes mon pays me manque mais j’aime apprendre de nouvelles cultures. Et toi ? »

Il est vrai que la blondinette sortait de sa zone de confort très souvent. Sa mère l’amenait en voyage tous les ans. Des souvenirs fantastiques lui remplissaient le cerveau, les randonnées en Nouvelle-Zélande, les plages du Mexique, les temples de l'Egypte... Après avoir demandé l’avis de son adversaire, la lionne secoua la tête pour se remettre dans le jeu en gardant une oreille attentive.

« Cavalier en F6 ! »

Tyr l’avait tout de même laissé gentiment dans ses pensées de la partie et avait attendu poliment que sa camarade se prononce pour continuer la suite du jeu. Les autres élèves présents à la même table qu'eux, malgré les rayons de soleil apparent depuis peu, semblaient les fixer de temps en temps. Ils étaient sûrement curieux de voir qui remporterait le match. Elle se figea en plaçant ses mains sur le banc pour se montrer observatrice, oubliant même de respirer. De nouveau, elle se remit donc à souffler normalement et en répétant ces gestes.

« Moi pas trop. Enfin, j'adore Poudlard, mais les cours sont... trop lents à mon goût. Je veux tout savoir, tout ce qui existe ! Pas toi ? »

La jeune fille écarquilla les yeux et dévoila ses iris ressemblant aux couleurs d’un bel arbre en plein été. Elle avait la nette impression d’avoir devant elle un savant fou. Et ne put s’empêcher de ressentir une certaine admiration. Il y avait beaucoup trop d’éléments à savoir sur la vie. En contemplant le sol elle se demandait comment le garçon faisait pour avoir envie de tout connaître. Les mystères de la vie valent la peine d’être vécu. Non ? Rubis frissonna inconsciemment.

« Comment ça ? Tu veux dire que tu serais...comme un…surdoué ? »

Elle avait pris soin de prononcer tendrement ce dernier mot pour ne pas choquer son camarade, il était si gentil avec elle.

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02 mars 2016, 13:34
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
« Certes mon pays me manque mais j’aime apprendre de nouvelles cultures. Et toi ? »

* Mon pays, c'est ici *pensa Tyr. Il se sentait bien plus chez lui dans les collines verdoyantes d'Ecosse que dans les forêts de pins denses et sombres de Norvège. Le froid humide, qui entourait votre corps tel la brume et vous engourdissait les membres, était généralement préférable au vent du nord impitoyable qui vous colorait les joues en rouge, avec trois heures de soleil par jour. De plus, en Ecosse, il neige très tard dans l'année, et moins souvent qu'en Scandinavie. Et le lieu ne tarit pas en sujets de légendes, et autres spectres habitant de vieux châteaux délaissés...

« Tu verras, le Royaume-Uni, on s'y fait très bien. Sauf pour la bouffe. Même les autochtones ont du mal avec ce qu'ils mangent, alors... Tu viens de Pologne, nan ? »

Tyr se concentra à nouveau sur la partie. Rubis avait déplacé un de ses cavaliers. Aux échecs, on dit que la partie commence vraiment lorsque l'un des pions de la rangée Une ou Huit est bougé. Parfait. Le Gryffon hésitait entre déplacer un troisième larbin en première ligne, pour pouvoir permettre à ses fous d'attaquer plus librement, ou si il devait bouger un cavalier pour contrer l'opération de sa camarade Ou alors, il déplaçait l'une de ses tours, pour pouvoir préparer une beg, action où une tour couvrait presque tout le terrain pour s'emparer d'un pion crucial, comme un cavalier. Il opta pour la première option :

« Pion, en E3 ! »


La petite figurine s'avança bruyamment. La reine noire adverses tourna la tête dans sa direction... puis reprit sa position initiale. C'était ce qui dérangeait Tyr aux échecs magiques : que les pions puissent penser d'eux-mêmes. La manière pour se débarrasser d'un pion trop audacieux était pour le moins violente. Et il était impossible de prévoir si les pions étaient éveillés ou non.

« Comment ça ? Tu veux dire que tu serais...comme un…surdoué ? »

Surpris, Tyr releva la tête. Il regarda Rubis avec de grands yeux. Il avait l'air si intelligent que ça ? Il en avait peut-être trop fait en voulant bluffer la Gryffone. Malin, oui. Confiant, aussi, à la limite de l'arrogance. Mais surdoué ? Jamais on ne l'avait gratifié du titre de surdoué. Il avait envie de tirer parti de ce que pensait Rubis, mais l'enjeu n'était pas assez grand. Tout vient à point à qui sait attendre. Il eut un petit rire et répondit :

« Non, pas surdoué. Normal. J'entends juste par là que... en fait, j'aimerais bien connaître plus de sorts... disons... faire plus de choses avec ma baguette. Surtout en métamorphose. Tiens d'ailleurs, t'as envie d'étudier quoi ici ? Et ta matière préférée ? Es-tu... surdouée ?»

Il sourit. Pendant que Rubis réfléchissait à une réponse, Tyr jeta un rapide coup d’œil à l'échiquier. Il était bien décidé à gagner la partie, et pour ce faire, il lui faudrait explorer toutes les possibilités existantes.

Maïka Cooper : « La question c'est pas de garder Gryffondor pour sauver Poudlard, mais de virer Serpentard pour ne pas avoir à sauver Poudlard.»
02 mars 2016, 17:17
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
Maintenant, plusieurs pièces du jeu se trouvaient çà et là. Tyr, sans aucune difficulté, avait exigé à ses Pions blancs d’occuper les cases C4, H3 et E3. Il avait fallu néanmoins beaucoup plus de réflexion à la petite Rubis. Ce qui avait tendance à faire animer les traits de son visage innocent. Souvent, elle levait les yeux au ciel, fronçait les sourcils, murmurait des paroles inaudibles, soufflait en faisant la moue. Elle espérait, tout de même, que ses sautes d’humeurs ne dérangeaient pas son ami. La lionne avait au centre du plateau un Pion en C5 et un Cavalier en F6. C’était à son tour. Elle se creusa les méninges, plaquant ses jambes contre son buste, pour tâcher de coincer son partenaire.

« Pion en D6 »

Sa prochaine fonction serait de déplacer son fou. Le jeune homme rassura sa camarade. Le Royaume-Uni est très accueillant et remarquablement intéressant. Il n’évita drôlement pas de renchérir sur la cuisine anglaise qui n’est réellement pas reconnu. Rubis s’empourpra, c’était véridique, le fish and chips n’a rien de fameux. Surtout que la fillette ne mange pas de poisson. Un cliché vous dites ? Comme la Pologne et sa célèbre vodka donc, juste pour se réchauffer pendant les hivers glacials alors. Mais les plats polonais ne la font pas sauter au plafond pour autant, ils sont encore plus spéciaux même.

« Tu viens de Pologne, nan ? »

Ses souvenirs gravés dans sa mémoire étaient tellement beaux qu’elle aurait pu en devenir folle. Le magnifique Palais de Wilanów aux couleurs qui laissent les gens sans mot et le Parc Łazienki où contenaient des structures splendides et une verdure apaisante, faisaient partie de ses endroits préférés de son pays.

« Tak, oczywiście ! »

A présent, on pouvait entendre son rire cristallin. Elle finit par traduire la phrase simplement à son ami par un « oui, bien sûr » et lui adressa un sourire éclatant. Le jeune semblait soulagé.

« Alors tu es juste impatient, déclara Rubis en haussant les épaules et en ricanant lorsque Tyr avait annoncé qu’il souhaitait connaitre bien plus de sorts que possible, j’aime aussi la métamorphose même si c’est un peu compliqué à mon goût. »

Oui, la fille à la chevelure semblable aux nuances de la neige adorait la métamorphose, l’histoire de la magie était pour elle une matière très importante ainsi que les cours de sortilèges sont enrichissants, et la matière qu’elle aimait le moins était la potion.

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05 mars 2016, 15:46
Échec et mat !  PV Tyr Uynauge 
La partie était bien implantée, à présent. Il ne manquait plus qu'une occasion pour engager le combat. Les échecs étaient comme une de ces grandes batailles entre deux généraux de l'Antiquité : le placement était à l'origine de la victoire. Qui n'avait jamais entendu parler de Scipion l'Africain, qui, face aux terribles forces éléphantines du Carthaginois Hannibal, avait lancé l'un de ses régiments en appât à travers les Alpes pour mener une escarmouche dans un col. Ses légions avaient fondus depuis le haut d'une montagne, et les volées de flèches tirées depuis les cavernes alentours avaient décimés les soldats envahisseurs...

Ici, point de caverne, ni d'archers. Seuls des pions et des cavaliers, qui se dévisageaient silencieusement. De l'autre côté du plateau, Rubis.

« Tac, oczywiście!»

« Oui.»

C'était la réponse de Tyr. Lorsque quelqu'un commence à vous parler dans une lange ou sur un sujet inconnu, répondre d'une affirmation à toute les phrases. Cela semblait peut-être arrogant, mais c'était tout de même sacrément utile, et mettait parfois même un terme à la conversation. Rubis avait ricané lorsque Tyr lui avait fait part de son envie d'apprendre. Bah quoi ? C'est mal de tout vouloir ? L'impatience peut-être une bonne chose ! Ce rire n'avait pas atteint l'amour propre du Gryffon, et celui-ci se reconcentra sur la partie.


* Voyons... voyons...*


Il allait engager le combat. Il devait accélérer le tempo de la partie, afin de la rendre plus intéressante.


«Pion, en E4 ! »

Cela devrait forcer Rubis à s'aventurer plus dangereusement sur son terrain de chasse, voir même à l'attaquer frontalement. Pendant qu'elle réfléchissait à une future action, Tyr relança le dialogue :


«Polonaise, donc. Hum. Et y'a quoi en Pologne ? »

Au risque de passer pour un inculte, le Gryffon passerait au moins pour quelqu'un d'honnête.

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