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18 juin 2018, 23:24
Un conte pour la Lune
Il commençait à se faire tard : la nuit était tombée, les étoiles brillaient.
Mais, coup de chance pour Obero, l'hiver approchait.
Ce qui impliquait que la nuit tombait de plus en plus tôt. Et cette fois-ci, avant que le couvre-feu ne soit arrivé.
Pour une fois, le jeune garçon ne risquait pas de punitions s'il se faisait attraper dans ses manigances ...
C'en retirait un certain frisson, il fallait le reconnaître.
Heureusement que le vent froid de l’Écosse se chargeait d'en produire un substitut acceptable.

Obero venait tout juste de pousser la porte menant à la cour surmontant la tour d'astronomie, et la fraicheur nocturne lui mordît le visage.
Il tenait entre ses bras un gros livre. Le genre de vieux bouquins qui pesait toujours plus lourd qu'au premier coup d'œil. Plus lourd que le cuir et le parchemin...

Et Ô miracle des miracles ! Obero en prenait soin. Lui, l'éternel tête-en-l'air qui ne faisait jamais attention à rien, il tenait le manuscrit bien serré contre lui même ...

Doucement, en essayant de faire le moins de bruits, il se faufila dans la cour, se hissa sur un des créneaux, pour s'assoir avec les jambes pendants dans le vide. A coup sûr, cela aurait fait criser ce ronchon de Briggs,

Le jeune serpentard ouvrit alors le livre et le posa à plat à coté de lui.
Le vent fit battre ses pages, toutes vierges, pendant quelques secondes. Puis comme s'il avait décidé de laisser le bouquin tranquille pour plutôt se concentrer sur les cheveux d'Obero, le vent cessa d'agiter les pages, qui s'immobilisèrent.

Obero prit une profonde inspiration, et fixa alors la Grande Ourse.

Image


- Tu vois cette étoile, au milieu de la queue de la constellation de la Grande Ourse ? On l'appelle Mizar.
Mais pas seulement. Si on la regarde bien, on peut en distinguer une autre, toute proche, à coté....
En fait, on l'appelle Mizar ET Alcor.
Presque personne ne remarque qu'elles sont deux.
Ce n'est pas un système binaire, ce ci dit. Elles sont distantes de 3 années-lumières l'une de l'autre.
Mais je connais une vielle histoire qui les lie....


Pendant qu'il parlait, les pages du grimoire se couvraient d'une écriture fine et régulière. Était-ce Obero qui lisait le livre en même temps qu'il s'écrivait ? Ou était-ce le livre qui notait ce que disait Obero ?

Il y a très longtemps de cela, les Sumériens avaient repéré ces deux étoiles. Et ils avaient donné à la première, la plus brillante, le nom d'Ereshkigal.
Ereshkigal, c'était le nom de leur déesse de la Mort, et de la Stérilité.
Elle régnait sur le monde de l'après-vie...
Pour se rendre dans ce monde, il fallait passer successivement par neuf portes. Neuf immenses portes de pierre massives, lourdes et imposantes.
Malgré leur poids, elles s'ouvraient délicatement pour laisser passer les humains, sans qu'ils aient à pousser plus que s'ils voulaient pousser un voile.
Mais elles ne le faisaient qu'une seule et unique fois.
Pour les Héros, toutefois, elles pouvaient s'ouvrir une deuxième fois. Offrant à ces élus la possibilité de revenir dans le monde des vivants, pour ne plus pouvoir en repartir. Ils étaient alors immortels.
La loi était claire : Seuls les Dieux pouvaient passer les portes plus de deux fois.

Nergal était un homme. Et Nergal était curieux. Il se demandait comment on pouvait savoir si on était un Héros, ou un Mortel. Après tout, ce n'était pas écrit dessus...
Cette question le hantait.
Alors il décida de tenter une expérience.
Alors qu'il était bien vivant, il décida de se rendre dans le monde des morts. Il en profiterait pour apporter des offrandes aux ancêtres disparus, puis il tenterait de revenir. Et là, il saurait s'il était un héros, ou pas.

Et c'est ce qu'il fît. Les bras chargés de cadeaux, il se rendit devant les portes, qui s'ouvrirent sur son chemin.

Une fois arrivé dans l'outre-monde, il distribua ses cadeaux, et il croisa Ereshkigal.
Et il tomba éperdument amoureux d'elle.
Mais Ereshkigal était la déesse de la Mort et de la Stérilité. Elle était impressionnante ! Et même effrayante ! Nergal n'osa pas lui déclarer sa flamme.

Cependant quand Ereskigal croisa Nergal, elle aussi tomba amoureuse de lui.
Mais Ereshkigal était la déesse de la Mort et de la Stérilité. Elle n'était pas habituée à ressentir quelque chose comme l'amour. Ereshkigal n'osa pas lui déclarer sa flamme.

Alors, Nergal se rendit devant les portes. Il poussa. Fort. Et elles s'ouvrirent.

Son courage, et sa détermination à savoir avaient fait de lui être suffisamment valeureux pour être l'un des Héros.

Mais au bout de quelques jours, le cœur de Nergal a commencé à se serrer. A lui faire mal.
Il voulait revoir Ereshkigal.

Ereshkigal, elle aussi voulait le revoir.
Elle est alors allée demander aux dieux de faire une exception, d'autoriser Nergal à revenir dans le monde des morts. Mais ces derniers ont répondu avec les mots de la Loi : "Seul un dieu peut passer les portes plus de deux fois".

Alors Ereshkigal à commencé par la ruse : "Il m'a frappée, et je veux le punir moi-même. Vous n'allez pas laisser un humain, fut-il héros, offenser les dieux sans réagir ?!"
Mais les dieux n'ont pas cédé.

Elle a alors prit un ton faussement honteux : "Nous avons couché ensemble, et je suis enceinte de lui !"
Mais les dieux ne l'ont pas crue. Alors ils n'ont pas cédé.

Elle a alors menacé : "Si vous ne le laissez pas revenir, je dépêche sur Terre des hordes de Démons qui vont la ravager !"
Mais les dieux n'ont pas cédé.

Elle a tempêté : "Je vais rendre la Terre totalement stérile, plus rien ne poussera, et ce ne sera alors plus qu'un désert de poussière !"
Mais les dieux n'ont pas cédé.

"Puisque c'est comme ça, je vais renvoyer tous les morts à la vie !"
Mais les dieux n'ont pas cédé...

Après avoir essayé tous les chantages, tous les stratagèmes et tous les mensonges qui lui étaient venus à l'esprit, Ereskigal, à bout de force, s'est agenouillée, et s'est mise à pleurer.

Du monde des vivants, Nergal l'a entendue pleurer.
Il est retourné devant les portes, a levé son bras, et a frappé la première porte.
Il y mit tout son cœur, toute sa force, toute sa rage, sa frustration d'être loin de celle qu'il aimait.
La porte ne s'ouvrit pas. Pas d'un cheveu.

Mais un éclat, à peine de la taille d'un grain de sable, s'en détacha.

Alors il recommença. Encore. Encore. Encore et encore.
Au bout d'un siècle, il finit par briser la première porte.
Au bout de deux, la seconde n'était plus que gravats.

Cela lui prit un millénaire, mais une à une, il brisa les neuf portes, et pût rejoindre Ereshkigal.

Mais la loi disait "Seul un dieu peut passer les portes plus de deux fois". Et c'est ainsi que Nergal devint un Dieu.
L'époux d'Ereshkigal.

Depuis lors, les Sumériens racontent l'histoire de ce couple. Ces deux dieux, dont l'amour transcende la mort ...


Une fois son histoire terminée, Obero resta un moment, silencieux, à regarder ces deux étoiles...
Puis il se retourna, repassa ses jambes du bon coté, et se laissa glisser sur les dalles de la cour d'astronomie. Il prit son livre, et se faufila à nouveau entre les télescopes, en direction de la porte ...

C'est toujours drôle, jusqu'à ce que quelqu'un se fasse mal. Alors, ça devient franchement hilarant !

19 juin 2018, 18:10
Un conte pour la Lune
Ce soir là, Thalia ne parvenait pas à s'endormir. Alors, elle décida de sortir de son dortoir. Pas longtemps, juste pour quelques minutes. Elle savait déjà où aller : dans l'endroit qui la ferait rêver encore plus que son dortoir. La Tour d'Astronomie. Là où elle pourrait voir les étoiles. Thalia, depuis qu'elle était toute petite, avait toujours été fascinée par les étoiles. Quand elle s'allongeait, la nuit, sur l'herbe de son jardin, elle se sentait minuscule, au milieu de l'espace, des planètes, des étoiles, des galaxies... Elle se sentait revivre, elle trouvait enfin sa place dans l'univers. Les planètes et les étoiles étaient magiques : même dans les moments les plus tristes, quand elle voulait disparaitre, elle parvenaient à trouver réconfort dans les étoiles.

Elle monta donc dans la tour d'Astronomie, et regarda les étoiles. Soudain, elle entendit un bruit. Quelqu'un ouvrait la porte. Elle eu peur que ce soit le professeur, ou un autre adulte ou préfet, alors elle se cacha derrière le grand télescope qui se trouvait sur la terrasse, dans la cour. Mais c'était un garçon. Elle n'osa pas intervenir, et se demandait quand et comment partir, quand il fit quelque chose qui la surpris : il avait dans ses bras un grand livre auquel elle n'avait pas prêté attention, il l'ouvrit. De là où elle était, Thalia ne voyait pas le contenu du manuscrit. Elle se décala légèrement sur la gauche et faillit pousser une exclamation de surprise : il était complètement vierge !

Mais elle se tut, car le garçon se mit à fixer les étoiles - elle ne voyait pas laquelle exactement - et se mit alors à parler. Il déclamait une histoire, et Thalia faillit pleurer tellement celle ci était belle, et tellement le jeune garçon parlait bien. Son histoire était magnifique, et pendant qu'il parlait, les feuilles blanches du livre se remplissaient de mots. Mais Thalia ne trouva pas ça étrange, trop occupée à fixer l'inconnu qui contait si bien.

Finalement, il se leva, et se dirigea vers la porte. Alors qu'il allait franchir celle ci, Thalia sortit de sa cachette. Elle sourit timidement en disant :


Salut... Je... Je n'ai pas fait exprès de t'espionner tu sais... J'étais là, et quand tu es arrivé... J'ai eu peur que ce soit un professeur, on n'a pas le droit d'utiliser les télescopes sans autorisation et j'étais en Tran de le faire... Alors je me suis cachée... Et puis tu es entré, tu as commencé à parler... Et je ne pouvais plus bouger tellement ton histoire était bien racontée... Tu as un talent extraordinaire pour raconter des histoires... J'espère que tu ne m'en veut pas...

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

19 juin 2018, 19:48
Un conte pour la Lune
- T'en vouloir ?

Obero ne comprenait pas. Il pouvait lui en vouloir ? De quoi ? Elle n'avait rien fait contre lui.
Il pouvait lui en vouloir d'avoir été quelque part ? Mais elle devait forcément être quelque part, non ?
Il pouvait lui en vouloir de l'avoir écouté ? Mais écouter est un processus passif, on ne peut pas ne pas écouter : c'est comme digérer, ou avoir les cheveux qui poussent ...
Si elle l'avait dérangé pendant son conte, oui, il lui en aurait voulu. Si elle l'avait poussé du haut de la tour, il lui en aurait voulu. (pendant un court instant, toutefois ...)

Mais lui en vouloir par ce qu'elle était là, et qu'elle n'était pas sourde ... Le concept était incongru.
Mais en même temps, la majorité de sa famille lui en voulait bien d'être né ... Alors Obero savait que les gens pouvaient avoir des rancœurs pour des sujets incongrus.

Comme il aimait à le faire, il énonça tout haut la conclusion de ses cogitations :

- Je ne suis ni idiot, ni rancunier. Si j'avais voulu être seul, je m'en serai assuré.

Il avait eu envie d'être là, sur ce bout de muraille, sous les étoiles, et de raconter une histoire. La présence d'autres individus n'était même pas entrée en ligne de compte ...

Une fois se point réglé, il bascula aux autres éléments intéressants de la situation.
Il n'avait pas pensé à utiliser les télescopes. Mais c'était une super idée ça !

Sa voix cessa d'être informative et réfléchie, pour redevenir celle d'un gamin de 11 ans avec une bêtise excitante en tête :

- Hey ! Tu veux les voir ?

Devant la mine perplexe de la poufsoufle, Obero explicita :

- Nergal et Ereshkigal ! Ca te dit qu'on les regarde au télescope ?

C'est toujours drôle, jusqu'à ce que quelqu'un se fasse mal. Alors, ça devient franchement hilarant !

20 juin 2018, 16:28
Un conte pour la Lune
Et voilà, je me suis encore perdue alors que je viens à peine de m'habituer à Poudlard. Comment je me suis retrouvée là, en face de ce petit garçon aux cheveux colorés. Et pourquoi il me propose de regarder à travers le télescope alors que je ne le connais pas et que je ne sais pas du tout où je suis ?!

Décidément, Poudlard est étrange, mais j'aime ça. Et je ne le suis pas moins. Après tout, c'est bien moi qui ai décidé de me balader dans les couloirs, pied nu, parce que je n’arrivais pas à dormir. Et maintenant j'ai les pieds gelés et je suis.... visiblement en haut d'une tour..? Je n’aurais peut-être pas dû suivre ce fantôme quand je suis passée devant la bibliothèque. Ma curiosité me perdra... Et puis, maintenant que j'y pense, comment ça se fait que je me retrouve en haut d'une tour alors que je descendais des escaliers? C'est très étrange...

Bon, déjà, commençons par lui répondre au lieu de rester la comme une godiche. Après tout je suis une Poufsouffle... Et lui un Serpentard... Flute, c'est un Serpentard... S'il essaye de me jeter du haut de la tour, je l'emporte avec moi.


- Euh, c'est qui Nergal et Ereshkigal ? Et pourquoi tu veux espionner des gens ? Et d'abord qui es-tu?

“Le temps n’est jamais perdu quand on est perdu tout le temps.” - Surement quelqu'un...
Membre du PATA-P

20 juin 2018, 18:20
Un conte pour la Lune
Ma parole, mais c'est bondé pour une cour en haut d'une tour de SEPT étages ! Des centaines de marches à MONTER, dans le FROID, à une heure TARDIVE.
Sous peu, on serait assez pour monter une équipe de quidditch !

Obero étant un peu jeune pour apprécier de se retrouver seul en compagnie de deux brunes, il était plus intéressé par l'idée d'utiliser le télescope en douce.

Sans avoir relevé que sa proposition lancée à une Poufsoufle, avait été répondu par une autre Poufsoufle, il indiqua tout en s'approchant du télescope :

- Les deux étoiles là !

Il pointa un doigt vers le ciel, droit sur Mizar et Alcor, mais sans faire le moins du monde attention au fait que cette explication n'aidait en rien. Vu que les deux sorcières ne voyaient qu'un doigt levé, et les milliers d'étoiles qu'il pouvait indiquer.

Ses yeux focalisés sur les télescopes (et donc en ignorant totalement le fait que c'est très malpoli de parler aux gens sans les regarder) il commença à trafiquer un peu pour identifier les différentes pièces de l'outil. Il identifia le trépied, le triangle, le tube ...
Il s'y connaissait en télescopes, et assez rapidement il le mit en station, équilibra les contrepoids ... Mais il remarqua qu'il manquait un truc. Du coup il marmonna à l'adresse des sorcières :

- Obero, au fait. L'une de vous sait où pépé Briggs range ses occulaires ?

(oui, selon la vision du monde d'Obero, est vieux quiconque a le double de son âge)

C'est toujours drôle, jusqu'à ce que quelqu'un se fasse mal. Alors, ça devient franchement hilarant !

22 juin 2018, 14:24
Un conte pour la Lune
Le garçon lui répondit. Thalia sourit : il était très enfantin, dans ses gestes comme dans ses paroles. Elle aimait ça : ça la changeait de tous ces premières années qui faisaient les fiers pour une raison ou une autre. Puis il lui demanda si elle voulait utiliser le télescope. Elle allait répondre par l'affirmative, avec enthousiasme à l'idée de faire un écart à la règle aussi amusant, mais une autre fille, une première année à Poufsouffle, arrive, et répond au jeune Serpentard à la place de Thalia. Pour qui se prend t-elle ? Aucune idée... Mais Thalia finit par lui remettre un nom sur son visage, elle se souvient qu'elle s'appelle "Tarana". Non, plutôt un truc du genre... "Tayara". Soudain, elle se souvient, et elle en est sur : c'est "Tayana". Elle ne connait pas son nom de famille par contre... Elle l'a juste aperçu dans la Salle Commune, une ou deux fois. Mais l'important, ce n'est pas ça. Non, c'est plutôt de répondre au garçon. D'ailleurs, elle s'aperçoit qu'elle ne connait même pas son nom. Vu le blason de sa maison qu'il arbore sur son uniforme, c'est un Serpentard, et surement en première année.

La jeune Poufsouffle prend donc la parole :


• Euh... Je crois que c'était à moi qu'il parlait en fait... Attends, tu t'appelles comment ? Tayana c'est ça ?


Elle s'arrête puis se tourne vers le Serpentard :

• Et salut Obéro ! Joli prénom en passant. Moi, c'est Thalia. Thalia Gil'Sayan, en première année à Poufsouffle. Toi, tu es à Serpentard, surement en première année, non ?


Puis elle se souvient de sa question et dit :

• Oui, je crois qu'il les met dans cette armoire, là. Pas sûr, hein, mais je crois qu'il les avait rangé là après le cours.


Elle alla vers le meuble désigné, et s'accroupit pour chercher dans le dernier tiroir, celui où elle avait cru voir le professeur ranger ses oculaires. Il était bloqué, et Thalia eu peur qu'il ne soit verrouillé, magiquement ou avec une simple clé. Les premières années n'avaient pas encore appris le sortilège de Dévérouillage, "Alohomora" et elle ne connaissait pas la gestuelle pour le lancer. Mais elle se rendit vite compte que ce tiroir était simplement un peu rouillé, et en tirant dessus un grand coup, elle parvint à l'ouvrir...

• Gggnnnniiiii

Mais il produisit un grand et bruyant grincement, qui résonna dans toute la tour. Thalia sursauta, mais se reprit vite, et regarda dans le tiroir : les oculaires étaient bien là, elle avait vu juste. Elle regarda le télescope, histoire de choisir un oculaire compatible avec celui ci, puisqu'il y avait plusieurs télescopes dans les deux pièces en haut de la tour, et choisit finalement un oculaire adapté. Elle se dirigea vers le télescope en attendant toujours les réponses des deux premières années présents ici, puis elle mit en place l'objet et régla le télescope. Elle se tourna vers Obéro, le garçon qui avait raconté l'histoire :

• Je connais Arcturus, Sirius, et bien d'autres étoiles, et également des constellations Moldues comme la Vierge, la Grande et la Petite Ourse, ou des Sorcières comme le Choixpeau, le Diadème, la Baguette, et beaucoup d'autres, mais je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler de tes deux étoiles... Et que je ne sais donc pas où elles se trouvent... Tu veux bien me montrer ?

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

22 juin 2018, 15:14
Un conte pour la Lune
Et après m'être perdue, maintenant, j'ai l'air d'une idiote : je ne savais pas moi que Nergal et Ereshkigal étaient des étoiles. J'ai machinalement suivi le doigt du Serpentard lorsque ce dernier a tenté de me monter "Les deux étoiles là !" sans réellement savoir où je devais regarder.

Et comme si ça ne suffisait pas, on me signale juste après que la question que j'ai entendue quand je suis arrivée ne m'était pas destinée ! Ça non plus, je ne pouvais pas le savoir, après tout, ce n’est pas ma faute si je ne l'ai pas vu... et je n’y peux rien si je me suis encore perdu ! Ah... en faite si. Du coup je reste là, planté comme une plante verte, en regardant le jeune Poufsouffle se présenter et aller chercher des oculaires.

D'un côté, ça me rassure qu'elle soit là : comme elle est de Poufsouffle aussi, je pense que je peux lui faire confiance. Même si je ne la connais absolument pas. Je crois que je l'ai croisé une fois, mais... je ne suis pas sure. Comme elle connait mon prénom, elle doit m'avoir déjà croisé.... Une seconde... Elle m'a posé une question et j'ai oublié d'y répondre, trop occupé à la regarder choisir un oculaire et le mettre en place. Il faut dire que j'arrive à m'émerveiller pour pas grand-chose. Je finis par lui répondre.

- Oui, c'est ça. C'est Tayana. Tayana Saorsa. Et désolé, comme je ne t'avais pas vu et...

Je ne pense pas qu'il soit utile de finir cette phrase comme elle est déjà en train de parler de constellation avec le petit garçon. Et, alors que le froid me rappelle que je n’ai pas de chaussure, maintenant, j'ai moi aussi envie de voir ces deux étoiles. Je me rapproche donc, pour l'instant en silence, attendant "mon tour" en espérant qu'il vienne.

“Le temps n’est jamais perdu quand on est perdu tout le temps.” - Surement quelqu'un...
Membre du PATA-P

23 juin 2018, 23:51
Un conte pour la Lune
La mise en station d'un télescope, c'est tout un art.
Heureusement qu'Obero y avait déjà été confronté. L'équilibrage des contrepoids était un moment à ne surtout pas négliger.
Si on les disposait mal, le télescope allait bouger tout seul, emporté par son propre poids. Et c'était particulièrement frustrant quand, après avoir passé 5 minutes à attraper l'objet céleste recherché, le télescope décidait que "finalement je préfère regarder le sol".

Le jeune serpentard était donc concentré. Le genre de trucs que n'importe quel prof de Poudlard espérait voir un jour en cours. Alors que s'ils se doutaient un tant soit peu des réelles conséquences, ils le redouteraient ...

Lorsqu'une jeune poufsoufle lui tendit un oculaire, il l’accueillit d'un sourire le plaça dans l'orifice adéquat, décala un poil le contrepoids pour équilibrer l'ajout de masse, et lâcha le télescope.

Qui ne bougea pas.

La fierté se répandit sur son visage.

- Du premier coup ! Alors que cette antiquité est presque deux fois plus vielle que Briggs !


Tout d'abord, il braqua la grande ourse via le chercheur (pour les profanes, c'est la petite longue-vue à connectée au tube du télescope, qui permet de viser l'objet qu'on cherche)
A travers se dernier, on voyait déjà mieux les étoiles qu'à l’œil nu.

Il s'écarta, et remarqua enfin qu'il y avait à présent deux poufsoufles. Il envisagea un moment que les membres de cette maison se reproduisaient par mitose ... Ce qui expliquerait pourquoi il ne croisait pratiquement que des élèves de cette maison !
Mais nan ... Les bribes des paroles échangées auparavant qu'Obero avait écouté d'une oreille inattentive avaient bien plus de sens si elles étaient deux individus distincts arrivés successivement.

Il fit donc un pas en arrière et d'un geste invita les deux damoiselles à regarder dans le chercheur.

- Mizar et Alcor, que les sumériens appelaient Nergal et Ereshkigal, ce sont les deux étoiles très proches, au milieu du "manche" de la "casserole".
Pour le moment, j'ai braqué uniquement au chercheur. Mais vous pouvez déjà arriver à les distinguer ...


Il partait du principe qu'elles étaient au moins capable de repérer la grande ourse, et distinguer les étoiles qui la composait de celles plus lointaines que l'on ne voyait pas à l’œil nu... Car la vue dans le chercheur révélait de nombreuses autres étoiles, transformant le noir du ciel en un trésor scintillant.

Il recula d'un pas de plus, pour laisser passer l'une des filles pour regarder

Reducio

C'est toujours drôle, jusqu'à ce que quelqu'un se fasse mal. Alors, ça devient franchement hilarant !

25 juin 2018, 15:34
Un conte pour la Lune
- Mizar et Alcor, que les sumériens appelaient Nergal et Ereshkigal, ce sont les deux étoiles très proches, au milieu du "manche" de la "casserole".
Pour le moment, j'ai braqué uniquement au chercheur. Mais vous pouvez déjà arriver à les distinguer ...


J'ai d'abord attendu quelques secondes que ma camarade Poufsouffle se décide à avancer. Mais comme elle avait l'air toute timide et toute douce, je me suis rapidement dit qu'elle allait être trop lente et je l'ai donc devancé. Au pire, je m'excuserai après si elle le prend mal et, comme le disait ma mère, il vaut mieux demander pardon que la permission.

Je me suis donc avancé pour regarder à travers le chercheur et là ... Magnifique ! Éblouissant ! Merveilleux ! Je suis émerveillée par la beauté de ce ciel et très contente d'avoir fait cette balade nocturne... même si j'ai toujours froid aux pieds. Parmi les milliers d'étoiles que je pouvais voir, je remarque que celles qui forment la Grande Ourse sont beaucoup plus lumineuses. Suivant les indications d'Obero, j'observe plus attentivement "le milieu du manche de la casserole".

- C'est magnifique! C'est eux Mizar et Alcor ? Les étoiles "Jumelles" ?

Même si c'est un Serpentard, il n’a pas l'air bien méchant et il a l'air de connaitre plein de trucs... du coup, je l'aime bien. Sans attendre sa réponse, je me suis posté devant lui, libérant par la même occasion la place devant le télescope et je lui demande avec des étoiles pleins les yeux :

- Mais du coup, tu connais plein de trucs sur les étoiles ? Les constellations ? Et tu connais leurs histoires aussi ? Ou juste là où elles sont placées ?

Je venais d'assommer Obero de question, ne faisant même plus attention à Talia. J'ai juste hâte de découvrir quelque chose de nouveau.

“Le temps n’est jamais perdu quand on est perdu tout le temps.” - Surement quelqu'un...
Membre du PATA-P