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21 sept. 2018, 23:47
 RPG++  Fusion  Libre 
Près de deux mois de suspension s’était écoulés, mais à son retour ces Murs de Pierre demeuraient sa geôle, ils n’avaient gagné aucun attrait et continuaient de L’écraser d’esprit et de corps. Sous une chape verte, l’adolescente était recroquevillée et tentait de supporter la touffeur de l’espace nocturne commun auquel elle ne parvenait toujours pas à s’accommoder. Depuis cette rentrée elle n’avait toujours pas sorti ses pendules de sa malle. Ils n’apaisaient que ponctuellement, elle avait besoin d’une vraie Présence. Des astres d’artifice étaient sur les tentures des lits, mais n’étaient rien en vue des authentiques Figures que la jeune sorcière avait besoin de frôler.

Une petite crainte à l’idée de ce retour. Le Ciel l’avait une fois trahie, elle appréhendait de se faire oppresser par ce qu’elle considérait comme une rare échappatoire aux limites de ces couloirs. Lui serait-il clément cette fois-ci ? Elle devait y retourner pour savoir. Au Sommet la seule surface tangible était celle du sol, aucune autre ne devait emprisonner. La Serpentard se leva et quitta avec fluidité sa place pour lui échapper, s’éloigner de ces cachots. Habituée à ces sorties, elle était vêtue sobrement d’une tenue de la couleur de la Nuit aux reflets soyeux. Elle y gagnait l’indescriptible sentiment de glisser telle une Ombre parmi les Ombres. De faire partie pleinement de cet univers. Elle était étrangère au jour, qui annihilait toute possibilité d’expression car nourrissait l’agitation de l’Amas grouillant et affolant.

Sa main gauche était en suspension à quelques centimètres de la pierre, elle s’en servait comme guide pour atteindre les hauteurs recherchées. Elle connaissait déjà les contours et la limite pour ne pas avoir à les toucher, le petit espace vide était à maintenir, une fine couche de protection qui la gardait d’être en contact avec la frontière. Chaque pas en ces lieux, accompagné du regard qui embrassait cette réalité, n’était qu’un rappel de la présence de ces limites de toute part, nulle part un Horizon. Le puissant magnétisme de l’unique zone non cloisonnée l’appelait, Phœbe y résistait rarement.

Le silence toujours la rassurait et l’apaisait car lui promettait une solitude. Son ouïe y était bien plus sensible car s’y trouvait le Discernable, indétectable dans le brouhaha de la foule. Parvenue au sommet, une douce brise caressa son visage, une marque bienveillante d’accueil. Les yeux gris de la petite Swan étaient baissés, elle n’était pas prête à confronter encore ce qui provoquait son viscéral effroi. Et s’il l’absorbait et la consumait en la transperçant de ses Lueurs ? Il lui avait suffi de subir une fois le poids de cette voûte, de s’être sentie Atlas pour en comprendre le pouvoir et appréhender son contact.

La peau de la petite Swan était d’une pâleur extrême, mais n’avait pas l’éclat argenté qu’elle s’attendait à voir, celui de la Lune envoyant ses rayons qui partageait de coutume son revêtement. Étonnée, la curiosité balaya la retenue de Phœbe qui leva ses Perles d’Argent vers ce Ciel. Il l’avait captée, il serait délicat de s’en échapper. La Nouvelle Lune. L’Astre lui était invisible, c’était si sombre. Cette rare noirceur, cette émanation insaisissable du satellite provoquaient un tel ébahissement que l’adolescente était figée dans une position immobile à entourer cette absence. La Vision ne lui était pas inédite, elle sentait toujours un creux, un manque quand les figures apparaissaient sans leur Ancre.

Écrasée par le poids de la voûte, la sorcière verte et argente se sentie poussée vers le sol et approcha progressivement ce support terrestre, où elle se posa après une lente descente forcée par la pression d’une Aura puissante. Elle ramena ses jambes contre elle, en cette position la petite Swan était la plus ramassée et ne représentait qu’un minuscule point sur la plateforme qui la recueillait. Qui pourrait lui tenir compagnie parmi ces figures, ces Êtres de lumière ? Quand elle reconnaissait une Silhouette lui venaient quelques termes sur celle-ci. À certains l’étudiante était indifférente, à d’autres ses pensées s’attardaient plus longuement.

Le Cygne capta l’attention de la petite Swan, qui satura sa vision de cet éclat, sa bulle d’Argent n’était pas là, mais elle trouvait à ce sublime oiseau les attraits capables d’éveiller sa fascination. La jeune fille leva ses bras, ses mains apparurent dans son champ de vision, ses doigts s’écartèrent tentaculaires, chacun vint se poser sur l’un des points irradiants, reconstituant le tracé. Visuellement ils étaient alignés avec les étoiles, il y avait peut-être de géantes mains de l’autre côté, dans ce Ciel, qui n’attendaient que cette jonction inattendue. Des mains qui s’offraient aux regards et qui patientaient. Les doigts de Phœbe tremblaient presque dans l’attente de cette Fusion. Fermant les yeux, elle attendit. Elle sentait seulement le vent faire frémir sa peau, ses capteurs sensoriels ne percevaient pas plus, à sa grande déception. Elle voulait sentir la pression, ne pas demeurer dans ce Non-Contact.
Dernière modification par Phœbe Swan le 24 nov. 2018, 00:05, modifié 1 fois.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel

05 déc. 2018, 14:33
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Mi-Septembre 2043
La Tour aux Étoiles – Poudlard
2ème année

Note de la Plume :
cet Instant de Cohérence
se déroule quelques jours
après cette Myriade.


Les Murs du Château oppressaient la gamine. Leur lourdeur et leur masse étaient trop Présentes, trop écrasantes. Ses yeux ne pouvaient s'empêcher de se river sur la Prison de Pierre que devenait le dortoir, et même le Château tout entier. Poudlard était bien trop Immense pour une enfant perdue dans l'Infini de l'Univers comme la petite Gil'Sayan, et tout son Être se recroquevillait sous le poids de l'écrasant Carcan de Pierre. Et puis bien sûr, il y avait eu cette Aube là.
Cette foutue Aube qui resterait à jamais gravée dans sa Mémoire. L'Obscurité qui l'avait envahi sous ses paupières closes, le bruit de ses pas hésitants dans le couloir. Puis il y avait eu elle, elle et le bruit de sa respiration douce. Et, plus forts que tout le reste, il y avait les Mots. Ils étaient souples et sinueux, flottaient devant ses Perles émeraudes entrouvertes. Aelle. *Dégage* Tout son petit corps de gamine se crispait à l'évocation de la Présence. L'Obscurité était là aussi, ce jour là. Mais elle était poisseuse et chaude, aujourd'hui, confinée entre les murs trop serrés. La dernière fois, elle était aussi poisseuse, collante et étouffante, à la fin. C'était pour ça que l'enfant avait ouvert les yeux. Mais elle n'aurait pas dû.

Ce soir, ses membres s'animaient d'eux-mêmes pour la faire glisser lentement de son lit. La porte du dortoir s'ouvrit sans bruit ; à force de Temps, la petite avait trouvé comment accomplir les gestes dans le Silence le plus total. Elle évolua lentement dans la salle commune, frôlant le feu qui brûlait dans l'âtre de la cheminée pour laisser les flammes réchauffer sa peau glaciale. Sa main légère vint effleurer un fauteuil bien particulier qui se trouvait non loin du foyer, se rappelant les doux Souvenirs de quelques nuits passées éveillée à observer les flammes hypnotisantes, puis elle reprit son avancée et passa la salle commune pour se perdre dans l'Immensité Oppressante des corridors.

Ses pieds nus frôlaient le sol de pierre glacial, sa chemise de nuit sombre comme l'ébène flottait légèrement autour de son corps froid tandis qu'elle poursuivait son Évolution dans le Château. Le Silence et l'Ombre se détendait au fur et à mesure qu'elle gravissait les étages. Une de ses frêles épaules se logea contre la rampe de pierre qui accompagnait l'escalier venant de surgir de l'Obscurité, suivant sa courbe tandis que ses petits pieds n'effleuraient qu'à peine les aspérités de la pierre dure.
Encore et toujours persistait les Mots flottants dans l'air, que la Jaune distinguait malgré l'Obscurité qui peuplait le couloir. Aelle. *Chhh...* Ses pensées légères chassèrent progressivement l'Obsession, lui intimant de la laisser Vivre pleinement le temps d'une Nuit. Elle n'aurait pu réussir à chasser la Peur de la Présence à un autre Instant ; seule la Nuit douce lui permettait cet Exploit. Si seulement tous les Autres qui murmuraient qu'elle était la fille inconnue qui ne dormait que de très rares fois et passait ses Nuits dehors savaient à quel point ils avaient raison... La Nuit était le seul véritable Instant de Plénitude de la journée ; tout était permis dans le royaume de Nyx. *Nyx* Les Temps Antiques dans lesquels la gamine s'était plongée refaisaient surface. Nyx, mère d'Héméra. La Nuit avait enfanté le Jour ; Nyx était la première Chose, pas encore une déesse, à être née du Chaos. La Nuit était puissance et beauté.

Ses doigts vinrent se poser contre la porte et exercèrent une légère pression contre la lourde issue, délogeant le battant de son emplacement et l'entrouvrant toujours en Silence. Ce Silence si plaisant, si agréable à l'oreille, n'existait que dans les replis des Nuits les plus belles ; l'enfant était heureuse de savoir que cette soirée en était une. Ses Perles se dressèrent vers le Ciel enfin découvert, et se perdirent dans son Infinité si exaltante. Exaltante ; mais terrifiante. Les Étoiles d'Argent se reflétaient dans ses Perles qui semblaient noires, transformées par Nyx. Ce Temps entre deux Mondes était simple et complexe ; beau et terrible.

Son regard, avide de la Nuit mais s'efforçant de laisser à leur Place les Éléments de ce Monde, fusa par-dessus le rebord de la plateforme pour se perdre dans le Ciel Nocturne, suivant les Étoiles argentées. Les Constellations se dessinaient lentement devant elle, son Gouffre s'entrouvrit pour laisser échapper un Souffle frais qui répandit une buée dans l'air. Buée de brume rapidement dispersée par la douce brise qui soufflait ici-haut, caressant le visage fin de la jeune Poufsouffle.

Une étrange Harmonie attira soudainement son regard de fillette. Sa vision s'agrandit pour s'accoutumer à la Tour entière, pour se fixer sur cette Silhouette. Une forme sombre qui se fondait dans la Nuit. Aussitôt, toute l'attention de l'enfant fut captée par ce qui se trouvait ici. Peut importe ce que c'était ; la Silhouette faisait presque partie de la Nuit, respirait en même temps que Nyx. C'était déroutant.

*J'la veux*
La petite, dans son Envie d'humaine, se laissa immédiatement envahir par la pensée si plaisante. Elle voulait arracher le Secret de la Nuit à la Silhouette qui se trouvait ici. C'était évident ; oppressant. Mais oppressant d'une drôle de façon ; la pensée s'enroulait lentement autour de la gamine, l'enveloppant dans un Cocon d'envie.

Et puis des tentacules dansantes s'élevèrent de la Silhouette, respectant l'Harmonie du Silence et de la forme, mais s'élevant dans les airs, se perdant parmi les Étoiles.
Ce furent les tentacules qui firent monter à l'esprit de la petite Jaune et Noire que la Silhouette était une Humaine. Une foutue Autre qui ne ressemblait pas à une Autre. Une Autre faite d'Harmonie ; d'Harmonie avec Nyx. La pensée, tout d'abord dérangeante, sinua quelques instants devant la porte de l'Acceptation avant d'entrer et d'être assimilée.

La Silhouette était une Autre. Et la gamine allait lui arracher son Harmonie, ou mieux, l'induire à la partager avec elle.
Ses pieds nus frôlèrent une nouvelle fois la pierre pour s'avancer jusqu'à la Silhouette. L'Harmonie était juste devant elle, à portée ; et pourtant, l'enfant sentait avec puissance que si elle tendait la main, elle n'arriverait pas à la saisir.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

15 déc. 2018, 00:33
 RPG++  Fusion  Libre 
Souffle qui entoure et enveloppe l’étranger qui de son corps le distord. D’une grande douceur en cette Nuit, il enveloppait l’adolescente, sans être ni chaleur ni fraîcheur, simplement un voile fin qui respecte la distance. Ses contours se sentaient effleurés par les bras invisibles de Nyx, qu’elle pouvait frôler sans jamais la voir. Elle attendait Ouranos après avoir initié un premier geste, le signe de son ouverture. Le vent dans sa légèreté faisait trembler les paupières closes de la jeune sorcière. Elle se sentait comme en un bassin empli d’eau calme qui dans un va-et-vient agite ses corps sans brusquerie, dans la continuité de sa mouvance naturelle. Sa respiration était un contre-courant. Mal dirigée elle créait un nuage de mauvais sens, le témoin de sa présence nouvelle en un lieu qu’elle bousculait en dépit de toute la délicatesse qu’elle pourrait s’employer à démontrer. Le poids pesant qui écrasait ses épaules, elle l’attendait à cette main tendue et offerte. La pression en Contact, dirigée et non en force brute, telle était l’attente folle d’une gamine qui s’impose et s’imagine toucher le Tout immatériel qui ne se manifeste que par impressions, jamais par enlacement direct. Elle savait pourtant qu’il pouvait répondre, et que le mutisme serait une douloureuse ignorance, un déni de son appel, un rejet. Une trahison qui risquerait de la rendre misérable, si misérable de son indépendance construite à une Présence si proche qui peut se refuser à ces petits êtres naïfs qui demandent, qui demandent alors que n’ont rien à donner. Si ce n’est le Respect de l’inaccessible, une Attention apprise. Si elle n’avait pas appris à lire le Ciel, l’enfant le regarderait-elle de la sorte ? Sans son Conte, que verrait-elle ? Les Lueurs seraient de terribles regards, les Yeux sondeurs d’un Argos céleste qui jamais ne veille. Elle aime à se persuader que la fresque accueille ceux qui furent un jour et eurent besoin de ce terrain pour survivre. Ils observent un monde de vestiges, en loques. Elle voudrait un jour avoir leur regard. Devenir un fragment d’une immensité qu’elle a toujours cherché à appréhender. Avoir un jour même la perspective de la Lune était une envie, une possibilité si attrayante.

Les doigts tendus commençaient à se détendre, à se replier, donnant l’impression de serrer une autre main, d’autres doigts, de chercher à tenir en le pouvoir de sa paume la chose attendue. Ce n’était pas que de l’air, la puissance de l’Idée qui se fait sentir, qui peut devenir palpable de façon troublante quand on lui accorde une tangibilité, même d’esprit. La petite Swan tourna son poignet et dévoila ses Perles d’Argent jusqu’alors couvertes, la courbe de son bras en avant traçait un fil infini qui se poursuivait jusqu’aux Étoiles. Le Cygne était demeuré à la même position, figé en une Silhouette inflexible, qui n’était plus modulable. Quelle est la Vie d’une telle Figure ? Ouranos était donné d’une vitalité transpirante et jamais muette, elle hurlait en mille manifestations. Pourtant ces images qu’il abritait en son sein, elles étaient simplement des empreintes, des traces. Faire persister un Souvenir, le protéger et lui offrir postérité, ce soin ne permet pas de conférer au souvenir plus que ce qu’il est. Il ne ressuscite pas, il peut uniquement maintenir un reste d’une disparition. Tout comme Phœbe qui conserve des Sphères de mémoire où sont conservés et scellés des éléments que l’oubli a refusé de cahoter et briser. Elle peut y accéder, tenter de revivre un passé, jeter ses pensées vers celle qui s’était évaporée. Elle demeurait vapeur, seule une vacillante projection accompagnée d’une douce tristesse pouvait venir. Ces projections ne sont pas vies, elles n’en sont que des éléments de composition d’une fresque. Tout comme Arachné et Athéna tissant et narrant les deux versants des mythes créent des représentations par lesquelles les personnages ne sont pas. Mais au-delà de ces considérations… diable que cette fresque est belle ! Il est possible d’apprécier une histoire et ses illustrations même si elles ne sont pleinement ancrées dans la réalité. Cette distanciation est justement préférable. L’éloignement aide à s’approcher sans craindre de se brûler à trop fouiller le devant être encore protégé.

Était-il en train de lui parler ? Avait-il daigné répondre à l’appel inespéré d’une Fusion ? La Voûte encore oppressante de son mutisme quelques instants auparavant redevenait familière, recouvrait l’aspect apaisant que petite-Phœbe d’il y a quelques années venait contempler quand elle ne supportait la touffeur sombre de sa cabine. Parfois elle était rejointe par l’un de ses protecteurs qui racontait alors un mythe en réponse au regard curieux de l’enfant. Le Ciel était redevenu cette magnifique couverture offrant toute liberté de dialogue à qui s’y noie, éperdument. L’homme reconnaît le héros au-dessus de lui, quand il lève la tête, et il construit alors. Quand des réunions sont belles, d’autres semblent ne pas trouver leur place. Le tableau ne peut être Pureté pleine, à l’instar de l’illusion blanche délivré par dame-Sagesse ayant laissé l’arrogance prendre le dessus. Il ne peut être perversion totale et tracer uniquement les vices. Non, il est réel car fusionne tout. Il est un Narrateur d’exception qui ne fait le choix de l’omission. Ce soir, Phœbe songe à la Réconciliation. La dernière fois il avait été hermétique alors qu’en cet Instant il se donne à lire. Elle pourrait commencer à faire de nouveau confiance. Pourrait seulement. Une petite brèche. Alors elle plie son bras gauche et pose sa main à plat contre son cœur, la ligne entre ses lèvres s’élevant imperceptiblement sur le côté. Oui. Acceptation.

Alors que la nuque de l’adolescente s’abaissait lentement dans une inclinaison contrôlée, une ombre, une masse obstrua son champ de vision. Une Noirceur dans la sombre Nyx fut sa première identification. Mais elle avait la chaleur. Cette chaleur que tout être traîne avec lui, qui s’impose en même temps que son intrusion. Trop proche, quasiment contre elle, comme un Mur nouveau surgit de nulle part. Pas le temps de laisser à la raison de réagir, l’instinct et le réflexe répondirent, la Verte et Argent eut automatiquement un mouvement de recul qui l’écarta de pas loin d’un mètre. Ses mains étaient crispées et reposaient derrière son dos sur le sol frais et ses yeux étaient perdus entre effroi de la surprise et froide inquisition. Elle avait la distordante impression d'avoir été violée en une intimité qui ne devait être partagée.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel

23 déc. 2018, 12:42
 RPG++  Fusion  Libre 
Je t'en pris, pardonne ce Bouleversement dans l'écriture, Plume.

La Profondeur du Ciel attire mon regard qui se perd dans les tréfonds de la Nuit, accompagnant la douce brise d'automne pour s'envoler vers les étoiles aux reflets inaccessibles. Mon corps est cloué à la pierre de cette Tour aux Étoiles, emprisonné dans le Carcan de ce Monde, éternelle prison des humains, mais mon Âme est parmi les étoiles, ce soir. Ou plutôt, elle s'en approche — même en ce Temps qui se dérobe au cours du Temps, en cet instant Présent qui remonte des Profondeurs de l'Antique, je me sais incapable de Devenir étoile. Le flux des Hommes coule en moi, il ne partira pas, bien qu'il se dérobe à nombre de ses tâches. La fade inutilité des Hommes est incompatible avec la transcendance des Astres, mais ce Monde me fait le merveilleux don de lever l'opacité du voile fermant l'esprit des Autres. *Ce n'est pas un don*, persistent mes pensées ordonnées dans une cohésion inhabituelle, douce. Oh si, c'est un don, mais le prix à payer pour voir le Monde tel qu'il est n'est pas moindre — ce bas-lieu où nous sommes jetés est plus Sombre que Lumineux, mais les rares moments d'Harmonie passés dans le Royaume de Nyx tel que celui-ci me montre qu'il vaut bien la peine de payer ce prix. Pourtant, dans quelques heures, mon Âme d'enfant humaine contredira déjà cette pensée. Futilité, incoordination. Simples Mots pouvant résumer l'Existence humaine.
Mais mes pensées de contradiction laissent place aux Infinis de la Nuit, et je suis calme, calme pour la première fois depuis que mes paupières closes se sont fait caresser par la lumière de cette Aube là ; et le calme qui m'envahit vient d'elle, je le sais. C'est Nyx qui me fait un nouveau don, le don de ne plus penser à mes malheurs qui sont futiles dans l'Immensité de cet Univers mais qui m'envahissent pour me dévorer, pour me plonger dans leur Gouffre restreint. Un don qui vient éclipser le prix de sa première offre, de ce cadeau empoisonné qu'est la vie.

Mes doigts s'animent d'eux mêmes et je comprends soudainement la Passion apparente de la Silhouette ouvrant ses doigts vers les étoiles si lointaines et si proches lorsque mes bras sinuants se métamorphosent en de Tentaculaires flux s'étendant vers le Ciel Nocturne. *Nyx* Une étrange sensation d'exaltation m'envahit lorsque je brise la Geôle et que mes doigts se mettent à converser avec les Astres, souriant à l'Infini et déjouant le Jeu cruel de la Vie. J'aimerais qu'Elle me voie ; oh ! oui, j'aimerais qu'Aelle me contemple en train de causer aux Étoiles. Là, elle comprendrait qui je suis vraiment ; elle ne verrait plus la gamine sans substance qui hurlait des Mots brûlants d'une vérité amère. *Sans substance*, s'amuse mon esprit en contemplant l'Intensité du mensonge que je viens de penser. Uniquement de penser, certes, mais les pensées sont plus puissantes que les Mots, tracés ou murmurés, en ce Temps réservés aux Silencieux. J'étais tout sauf sans substance, cette Aube là, tout sauf vide. Je ne comprends toujours pas comment la vérité peut me blesser à ce point, ni comment Elle a pu fondre en Sanglots aux éclats résonnants en recevant mes Mots — ils n'étaient même pas pour Elle, mes Mots hurlés, ils étaient une flèche puissante destinée à anéantir Mcwood et qui avait foutu Aelle à terre à la place de l'Autre. *C'est pas l'moment*, rejette mon cœur, mon cœur qui ne veut que Ressentir la beauté de cette Nuit. Mais ce n'est jamais le moment, jamais l'instant pour fouiller et chercher ce qui s'est réellement passé. Pourtant, là, je ne veux pas chercher. Je veux écouter mon cœur, Ressentir.
Je crois que Nyx me le permets.

Mes doigts sinuent toujours devant mes yeux ; se tendent puis forment des arabesques pâles devant le scintillement des étoiles. Ils deviennent Constellations, Lignes Invisibles liant les Astres.
Je contemple la Lune et ses Ombres inaccessibles, et sans que je ne l'ai décidé, mes paumes s'Ouvrent vers elle, tendant leurs Tentacules qui s'enroulent autour de l'Astre, formant un Carcan visible par moi et par nul autre ; ils dansent dans le Ciel et resserrent leur prise, ferment la Geôle. La Lune de Sénélé ne persiste qu'en un point minuscule brillant entre mes mains d'enfant, et soudain, je Brise la Geôle. Mes doigts explosent en une Liberté n'existant que sous le Royaume de Nyx, chasse les pensées d'Héméra et libère la Lune en même temps que mon cœur.
Je Ressens la Profondeur.

Un sourire chatouille mes lèvres quand je vois que la Silhouette a reculé ; je n'ai pas brisé son Harmonie, pourtant. Je l'ai laissé seule, seule à plusieurs, mais *est c'qu'elle aime la Solitude ?* elle s'est re-Créé son espace à elle.
Je glisse sur la pierre ; mon corps fend doucement l'air et je m'assied, respectant sa Bulle et gardant distance. Je ne veux pas briser ma Solitude, moi non plus. Alors je ne la regarde pas ; je la Ressens, me contentant d'observer les Astres.
*Qui t'es ?*, bout mon Âme. Elle veut savoir ; mon cœur lui répond que ce n'est pas indispensable. Alors, toujours en contemplant le Ciel, je murmure :

« Peux-tu partager la Voûte que tu contemples, κόρη καλή ἄγνωστε ? » [Belle Inconnue]

Le Grec a dévalé la courbe de ma langue, s'est pointé sans que je lui demande son avis, resurgissant des Profondeurs que je croyais avoir perdu. κόρη καλή ἄγνωστε ; belle Inconnue. *Est c'qu'tu comprends ça ?*, m'interrogé-je. Si la Silhouette comprend, si elle connait l'Antique tant rêvé... oh, ça apporterait sans aucun doute une Profondeur. Une raison à l'Harmonie ; l'Antique est harmonieux.
Les Mots de Nyx que je souffle à la Silhouette n'ont pas brisé le Silence ; ils se contentent de fuser vers l'Autre, porteurs d'un murmure révélateur. Ils ne brisent pas le calme et l'Harmonie ; ils se contentent d'Être, d'accompagner le Silence.

Et mes doigts arrêtent de danser dans le Ciel ; ils se rabaissent, plaquant mes paumes contre la pierre froide. Ici, le Carcan est brisé. Ici, je peux Vivre. Ici, je peux hurler à la Nuit en me contentant de me taire.
La Liberté s'immisce soudainement en moi, me remplissant de l'Harmonie contemplée chez la Silhouette quelques instants plus tôt.
Ce lieu est hors du Temps ; constitué de fragments de l'Antique, du Présent et du Devenir.
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 14 avr. 2019, 13:53, modifié 1 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

27 déc. 2018, 00:32
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La poitrine de l’adolescente s’élevait et s’abaissait doucement au même rythme de ses respirations lentes alors qu’elle observait cette forme intruse. Il était si étrange et si inattendu d’être accompagnée en cette Nuit, alors qu’elle avait plusieurs fois les années précédentes côtoyé ce lieu sans n’être presque jamais importunée. Elle ne voyait pas grand-chose dans la pénombre, comprit seulement vaguement que c’était une enfant. D’accord. Information inutile à vrai dire, la petite Swan n’avait pas besoin de savoir précisément qui troublait sa Paix. Au moins n’est-elle pas scrutée, voilà qui contribue à doucement l’apaiser et abaisser la tension tenue jusqu’au bout de ses extrémités. Les Astres sont demeurés immobiles, ils ne se prononcent pas. La Serpentard commence à accepter leur mutisme ponctuel. Ouranos s’approche, tend le bras et le retire aussitôt, devenant invisible. Elle ne le cherche plus, l’accueille simplement. Une distorsion de l’air atteignit la jeune sorcière qui fronça délicatement ses sourcils en s’imprégnant de ces mots. Son regard retourne vers les hauteurs et sans ciller les entoure, imprime une image mêlant familiarité et singularité. Comme toujours les invariants demeurent mais de minuscules Lueurs surprennent en se manifestant pour la première fois, en s’effaçant sans l’annoncer.  L’attraction exercée sur Phœbe est incroyablement forte et certes, elle ne peut abandonner cet ensemble riche de nuances. Le partager ? Quels sont donc ses droits sur ce qui ne lui appartient pas ? Peu, aucun. Le plus gênant pour l’étudiante en cet instant précis est d’être vue, jetée à un regard dont elle ne sait rien de la potentielle inquisition, de son jugement, de sa bienveillance ou non. Alors elle ne pense pas qu’il s’agisse de commune contemplation. Dans le cadre d’un cours d’Astronomie il est vrai qu’elle a moins de peine dans la mesure où chaque élève n’a pas intérêt à jauger autrui, sauf s’ils sont plongés au sein d’un exercice particulier. L’infinité peut être offerte à tous mais ces tous doivent-ils avoir conscience que ce qu’ils s’imaginent consommer seul est dévoré par mille et un affamés ?

Elle s’est assisse, cette Forme importune. L’argenté lui jette un rapide coup d’œil pour se représentation sa position, son occupation spatiale et comment elles pourraient coexister sans étouffer et ne voler l’un et l’autre leur air. Vital. Sans faire de bruit, la Verte et Argent serpente et glisse sur la pierre, pour se mettre parfaitement dos à l’autre sorcière, ainsi proche par l’arrière dont elles n’ont pas conscience mais complètement éloignés par l’avant, sans la moindre forme de vis-à-vis. Le buste de la jeune fille est rigide et tendu, proche sans pourtant ni toucher ni frôler ce corps qui n’est pas le sien mais se tient à une proximité si fine et minuscule. Ainsi son champ de vision n’est aucunement entaché par une quelconque forme de présence visible et tangible. Elle sait qu’elle est là, mais c’est une donnée à laquelle elle ne peut apporter aucune indication ou précision. Si l’enfant se tourne, elle pourrait voir la petite Swan sans être vue. Cette dernière s’expose ainsi tout en se préservant.


« ἐν σιωπῇ τῆς Νυκτός » [dans le silence de la Nuit]

Phœbe songea aux multiples Histoires que ces pages lumineuses renfermaient en elles. Un territoire absolument foisonnant et attrayant pour plus d’un jeune apprenant que derrières des points pouvaient naître de la création et de l’Imagination des tracés, des Silhouettes, figées en ce lieu par le mérite d’un mythe. Peut-être factice, ce qui n’empêchait pas la Serpentard d’apprécier la richesse narrative tout autant que la beauté des ces piques transperçant la ouate noire et sombre qui en somme n’était pas totalement étanche. Un Souffle répondit au murmure de cette élève aussi inconnue.

« Il serait trop égoïste de l’accaparer quand elle demande la multiplicité des Perceptions. »

L’adolescente tut qu’à défaut d’être égoïste, ses pensées ne la perdaient pas de vue, et occultaient avec une certaine aisance tout ce qui l’entourait sans attirer son attention. S’en sortir seule et bien enfermée dans sa Sphère, si elle y parvenait cela lui était préférable, mais elle avait aussi conscience que parfois à l’impasse il faut accepter de découvrir accompagnée.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel

14 avr. 2019, 19:52
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De multiples Chemins mènent souvent au même Instant. Tout comme de multiples interrogations peuvent mener à une même conclusion. Ma question murmurée n’était pas une réelle question ; la Forme de la réponse importait si peu — un « oui », un « non », quelle différence si ce n’est le son, et d’ailleurs ce n’est même pas un Son —, le Fond était seule importance. La Silhouette pouvait songer à refuser, couper nos Mondes, et alors nous serions toutes deux là, chacune de notre côté. Ou l’enfant inconnu pouvait accepter, et créer ainsi un espace commun. Partager ou disperser. Ou enfin... non, se perdre en hypothèses exposant des faits qui ne se produiront pas est inutile. Pourtant, une énième Porte se dessinait devant la Silhouette ; elle pouvait esquiver les mots pour trouver le seul Sens. Le questionnement muet.
Étrange comme le langage a été produit de manière à ouvrir des Possibles. Comme si le seul but était de laisser libre court à l’interprétation. Je sais pourtant que les paroles sont là pour nous restreindre, pour nous enfermer encore dans une nouvelle Geôle. Mais les interprétations sont propres à chacun et révélatrices. Celles de la Silhouette ouvriront ou non un Chemin. Une connexion.
« Peux-tu... », tels sont les mots soufflés. Pouvoir vouloir ; mais on ne peut pas toujours ce que l’on veut. Pouvoir savoir ; mais détenir la capacité ne détermine en rien notre capacité à faire. Les Possibles sont installés, à eux désormais de suivre leur route, et à elle de faire les Choix qui s’imposent.

*D...*. Le souffle s’interrompt brutalement, cueilli par la surprise. Sous la Voûte céleste, un corps étranger serpente. Forme sombre quittant sa place pour en rejoindre une plus opportune, la Silhouette glisse sur la pierre froide, contourne l’obstacle de mon corps pour se placer à mon exact opposé si proche. Le silence si particulier s’installant sous le règne de Nyx n’a en aucun cas été brisé, mais les mouvements discernables n’en ont été que plus révélateurs et ne laissent aucune place pour le doute. L’intruse que je ne peux me résoudre à qualifier d’Autre est dans son Monde sous ce Temps.
Un équilibre frêle mais puissant vient d’être créé, bousculant avec douceur les Forces de la Nuit. Un instinct me pousse à me redresser encore, le dos parfaitement droit sans prendre une posture douloureuse. À peine une once d’air sépare nos corps, un infini qui pourrait être brisé en un instant. Le maintenir est maintenir l’équilibre, garder à l’esprit la Silhouette tout en étant incapable de la discerner est le seul moyen de contempler ce Ciel nocturne. Ouranos vivant dans l’impassibilité la plus totale, couvert par le voile de la Première Née du Chaos.

L’air s’écarta pour laisser place à un souffle de la Silhouette. Réplique douce, protégeant ma Paix sans troubler l’instant. Mes sourcils se froncèrent imperceptiblement avant de se détendre ; aucune réponse n’est apportée dans ceci, et le trouble s’installe en moi. Recevoir une réponse n’est en aucun cas indispensable et impératif, au contraire, mais cette absence est étrange par sa non-conformité avec le comportement typique des Autres. Le simple fait d’avoir questionné et formulé une suite de syllabes témoigne de mon intérêt, en un autre moment il n’y a que peu de chances que j’aurais parlé. Nyx possède ce pouvoir de révéler, en son Temps, cette facette de mon âme, celle qui pense en calme et songe avec un possible Partage. Une non-réponse serait surprenante par sa divergence avec la ligne que suivent les Autres, mais enrichissante par ce qu’elle apporterait.

Et pourtant une nouvelle distorsion de la Nuit survint. Écrasante par sa puissance. Douce par sa formulation. Bouleversante par sa véracité.
*Tu... t’es belle*. Il n’y a plus rien d’autre. La vérité de la Silhouette. Les Perceptions. Hors de l’égoïsme des hommes, sous la Voûte de Nyx, créer est possible. Créer par les paroles comme par les silences. Mes yeux se refermèrent, glissant un voile noir par-dessus le Ciel. « Bien sûr... mais les humains, sorciers ou non — quelle différence ? — s’évertuent à ne pas le comprendre... égoïstes qu’ils sont. Que nous sommes. » Les mots m’étreignent le cœur. Je parle en laissant couler mes pensées, c’est impossible à accepter. Je dois me restreindre, rentrer dans la Geôle, ou je mourrais. Pourtant, la Silhouette est là. Elle a parlé, et ses paroles ont fait miroiter des similitudes sous mes yeux avides de vérité. *J... j’veux...*. Ouvre l’Œil. Brise le mensonge ! Je ne peux cesser... de confondre les Univers. Les vérités. Je ne peux cesser de me perdre dans ces Infinis. Être perdu, quel terrible prix à payer pour la lucidité... Mais pourtant, c’est ainsi. Briser la réalité et s’enfoncer dans les rêves serait pourtant si doux. S’ouvrir aux Perceptions et se fermer au reste. Mais le Carcan est là, il ne se plie pas et me compresse dans son espace. Hurlant. Ne pas faire confiance. Ne pas s’ouvrir aux Autres. Les Règles sont là, imposantes et terribles. Fais attention, Enfant Perdue, sous peine d’être blessée plus profondément que tu ne l’es déjà...

« Trop... trop de Perceptions. De tout. Non... trop de... de Geôles. Ces règles... si restrictives. Je m’y perds... comme dans une infinité de Mondes... Nyx devrait être une ancre, pourtant elle se dérobe sous mon regard. Pourquoi... ? tous ces Carcans ; la pierre n’en est qu’un énième... »

Le poids des Règles m’envahit. Y faillir signifie perdre. Les respecter est synonyme de souffrir. Je n’aspire qu’à la liberté, mais je ne peux la trouver. *T’es belle...*. La Silhouette est indiscernable. Se retourner serait libérateur, pourtant, je m’y refuse. Et dans le Noir — moi-même Noire de ce Noir —, je suffoque. Les larmes aux yeux mais refusant de couler, la gorge en feu et le cœur serré. Comme devant Elle... les larmes en moins, ici elles restent enfouies mais pas moins présentes. Trop d’Erreurs, de Règles et de poids à porter. Trop pour une gamine, une enfant. Mes poings de petite fille se serrent sous la douleur de ces pleurs qui ne veulent pas sortir et me libérer, s’évertuant à me torturer. Et Nyx qui ne fait rien ! Celle qui me sauve, celle qui me protège. Elle m’abandonne. La douleur n’en est que plus puissante, plus terrible. La douleur d’une enfant dans l’incompréhension, de celles qui veulent sombrer sans le pouvoir ni le vouloir réellement.

J’ai besoin de ma Nuit. Non, pas la mienne. J’ai besoin de la Nuit. De son aide. Mais elle se refuse à moi. Les espoirs et les doutes se mélangent dans mon âme, et je tressaille. Reconstruire la Bulle serait si simple, m’enfermer dans ma Sphère et me laisser bercer par les murmures de l’Océan qu’est la Nuit. Mais j’en suis incapable. Prisonnière des Geôles.


« Pourquoi le Monde nous enferme-t-il dans autant de Geôles ? Aide moi... à les briser... »

La beauté des demandes irréalisables. *Aide moi*. L’impossible possède sa saveur si singulière, amère de part son inaccessibilité et douce de part son Harmonie. Quelle idiotie. Pure immaturité. N’accorde pas ta confiance aux Autres, leur existence même est vouée à te détruire, Enfant !


*Vole !*

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]