- Gabryel : « T’inquiète, tu risques rien avec moi, ce n’est ppppas la première fois que je rejoins le dortoir pendant la nnnuit... »

Ces quelques mots firent sourire et rougir le jeune garçon. Gabryel se présentait comme son protecteur et cela ne faisait qu'accentuer ce sentiment de bien-être qu'il avait en présence de son nouvel ami. Il ne comprenait pas pourquoi il rougissait autant face à un garçon aussi timide. Il ne voulait pas trop réfléchir à la question au risque de se perdre encore dans ses pensées et d'oublier de profiter de ce moment en bonne compagnie.

Maintenant qu'ils avaient le bas de la tous d'astronomie. Ils traversèrent avec la point des pieds la cour afin d'atteindre une des entrées ouest du château. Ce n'était pas du tout le fort d'Adrien de faire les choses dans la discrétion. Il n'aimait pas se faire remarquer mais il avait le talent quand il tentait d'être discret d'atteindre l'opposé de son objectif. Il se concentra tout de même afin de ne pas mener son ami et lui en retenue. Il ne se pardonnerait jamais d'être responsable d'une punition, surtout vis-à-vis de son ami. A la rigueur, s'il était le seul puni, il l'accepterait. Bien sûr, si aucun pouvait avoir cette sanction, ce serait encore mieux...

Ce froid qui persistait donnait juste envie à Adrien d'être dans sa salle commune au coin du feu. Il s'y voyait se réchauffer et entendre le crépitement qu'il aimait tant. Il sentait qu'il était fort fatigué et cela le menait souvent à dire des choses qu'il n'oserait pas s'il avait toute sa tête. Il se concentra pour ne pas dire des choses qui devraient rester secrètes.

Adrien regarda avec émerveillement la lumière du jour poindre son nez petit-à-petit. Ses yeux pétillaient de joie en regardant la beauté de ce ciel. Il n'avait jamais fait une nuit blanche, il n'avait jamais vécu cette expérience. Ses parents ne l'auraient jamais permis de faire une telle chose. D'ailleurs, s'ils étaient mis au courant qu'il avait une telle chose, il savait que ses parents ne seraient pas très contents. Il imaginait déjà voir son père furieux en rentrant durant les vacances d'hiver. Il voulait éviter à tout prix que cette information vienne aux oreilles de ses parents.

Adrien était tellement concentré à regarder la beauté du paysage qu'il ne remarqua rien du bruit autour d'eux. C'est la voix de Gabryel qui le brusqua. Il écouta l'ordre de Gabryel sans broncher.

Adrien prit peur en voyant cette tâche noire arrivée de nulle part. Il sursauta.
Adrien fut poussé par son Gabryel et s'abaissa. Il manqua de peu de tomber au sol.

- Adrien: Satanée chauve-souris, je crois que je ne suis pas fait pour vivre dans la nuit. Toutes les bêtes qui sont présentes durant cette période me font flipper. Vivement qu'on rentre dans le château, je ne suis pas à l'aise. Merci de m'avoir poussé. Certes, ça n'était qu'une chauve-souris mais ça aurait pu être pire.

La nuit rendait les bêtes encore plus flippantes. D'un coup d’œil, il était difficile de savoir s'il ne fallait pas avoir crainte d'elles. Le regard peu aiguisé, la moindre chose faisait peur à Adrien. Parfois il ne s'agissait que d'une branche ou d'un objet mais Adrien s'imaginait qu'il s'agissait d'un monstre qui allait l'attaquer.

- Adrien: J'espère que rien d'autre va me faire peur. Heureusement que je ne suis pas seul et que je suis en bonne compagnie sinon je serais pétrifié.

Il était temps de se réfugier au Château. La nuit, tous les chats ne sont pas gris aux alentours. Les deux enfants s’étaient bien assez arrangés avec le règlement. De nombreuses créatures étranges profitaient de cette heure tardive pour vaquer à leurs petites affaires, la forêt noire en était remplie. Gabryel ne voulait pas tomber nez à nez avec l’une d’elles.

- Gabryel : « Tu as raison Adrien, ne ttttrainons pas plus ici. Regarde la petite porte dérobée à gauche, c’est par là que passent les elfes de mmmmaison. Ils sont plus tranquilles. Ça donne sur le premier niveau de sous-sol, à côté des cuisines. On se quittera là, tu seras juste à cccôté des quartiers Serpentard».

Il ne resterait plus au Gryffon qu’à emprunter quelques escaliers pour atteindre le grand Grand Hall par l’intérieur. Si tout se passait bien, et avec un peu discrétion, il atteindrait son dortoir au cinquième étage en un rien de temps.
Les garçons traversèrent la cour sur encore quelques mètres et se retrouvèrent face à la porte cachée. Gabryel pensa à son père Angel Fleurdelys au même âge que lui, regagnant son dortoir en secret par le même passage, après une nuit blanche à observer les étoiles. Il se trouva un peu ému mais n’en dit rien à Adrien. Il fallait à présent garder le silence et se rendre transparent.

Le Rouge et Or s’introduisit dans le Château, suivi de près par son camarade. Ils débouchèrent dans un petit couloir tout en longueur.
A droite se trouvait une entrée sur les cuisines, au fond une seconde donnait sur d’autres couloirs d’où le Serpy rejoindrait sa salle commune, et la dernière à gauche donnait sur un escalier pour le Grand Hall.
Gabryel se tourna vers Adrien. La blanche lumière de la lune qui transpirait par une petite lucarne au-dessus de la porte dérobée se reflettait sur le visage de son compagnon. L’Écossais l’observa, un peu gêné par l’intimité du lieu.

- Gabryel (chuchotant) : Bon ben... Merci pour ce moment, c’était cool. Et aussi pour le galet... T’es ssssuper Adrien, ça m’a fait beaucoup de bien de discuter. Tu n’as plus qu’à rejoindre ton dortoir en fffface de toi, t’es en sécurité maintenant. Fais toi juste discret ».

Sa pudeur naturelle pris le dessus, il ne laissa pas répondre son nouvel ami. Mais dans un geste spontané de camaraderie, il le saisit par les épaules et le serra un instant contre lui, en lui souhaitant à l’oreille un furtif « bonne nuit ».
L’apprenti sorcier se retourna et disparut sans se retourner par la porte de gauche. Arrivé dans le grand hall, il regretta un peu d’avoir quitté si rapidement Adrien, mais c’était plus fort que lui. Ils avaient passé un super moment, et il avait détesté y mettre fin.
Il regagna dans le plus grand secret sa salle commune, grimpa l’escalier jusqu’à sa chambre, priant de ne pas être surpris par son responsable de dortoir. Tout le monde dormait profondément fort heureusement. L’un d’eux ronflait, sûrement Mike, ce qui rassura le Gryffondor.
Gabryel se glissa furtivement dans son lit, ravi de s’être fait un nouvel ami.

Fin du RP pour moi ! Je te laisse le dernier post. Merci beaucoup, pensons au prochain

Lorsque ils s'engouffrèrent au sein du Château, Adrien savait que la fin de leur entrevue s'approchait. Il essaya tant bien que mal de regarder les choses positivement. Il voulait le revoir et il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour qu'ils passent à nouveau un bon moment en sa compagnie. Il ne savait pas trop comment il allait quitter son camarade, ce n'était pas son fort. Gabryel lui avait simplifié la tâche en lui faisant un au revoir assez rapide qui évitait de rendre le moment plus difficile pour les jeunes sorciers.

Adrien ne bougea pas et regarda son ami s'éloigner petit-à-petit. Il lui fit un petit signe de la main que son camarade ne vit pas car ce dernier semblait déterminé et ne voulait pas regarder en arrière.

Il regagna ensuite sa salle commune. Il y faisait bien calme. Il fit attention de ne réveiller personne. Il prit une bonne dizaine de minutes pour rejoindre son lit. Chaque pas se faisait avec minutie pour éviter de marcher sur un objet ou l'autre qui réveillerait tout le dortoir. Une fois son lit atteint, il se mit sous sa couverture sans prendre le temps de mettre son pyjama de peur de faire trop de bruit. Couché dans son lit, il repensa à la conversation qu'il avait eu avec Gabryel, cela lui donnait le sourire.

Oui, pour la première fois il n'avait pas respecté les règles de l'école, mais il était tellement heureux d'avoir pu rencontrer par ce biais une si belle personne que pour finir, il ne s'en voulait pas. Sa maison n'avait perdu aucun point à cause de lui donc tout allait pour le mieux.

Il s'endormit tendrement le sourire aux lèvres. Ce beau moment passé en compagnie de ce Gryffondor alimenta ses rêves toute la nuit. Sa nuit fut bonne et pour une fois il ne pensa pas à sa famille, il ne pleura pas. Il avait su faire abstraction, pour une nuit, du manque de la présence de sa famille.

Mieux vaut tard que jamais. Je m'excuse, j'ai été fort peu présent. Je suis toujours ouvert pour un nouveau RP