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13 oct. 2018, 16:26
Paroles Nocturnes.  RPG++ 
13/10/2043
Arthur Malory, 15 ans.

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Il souffla, découragé par le fait de devoir quitter la voiture. Après avoir parlé avec Kassy durant les vacances, tout s'était passé beaucoup mieux dans sa vie, à croire qu'elle avait des pouvoirs magiques. Il avait vraiment vu tout ce qui lui arrivait d'une autre manière en plus de revoir son jugement sur les années passées avec sa sœur. Il avait même décidé de laisser toutes ces choses derrière lui. Sans pour autant se mettre à aimer sa sœur comme jamais, il avait décidé de la laisser faire sa vie sans intervenir encore une fois, comme il l'avais fais depuis toujours. Faire son chemin de son côté était la meilleure idée qu'il avait trouvé, rester loin d'elle pour se préserver d'elle et la préserver de lui. Il savait bien qu'elle avait eu des problèmes, il n'était pas totalement aveugle. Après Avril, il avait tout de suite remarqué les premières cicatrices sur les jolis bras blanc de sa petite sœur et pourtant il n'avait rien fait pour l'aider, ne savant pas comment s'y prendre. Il l'avait détesté pendant trois à quatre ans, il ne savait pas, mieux valait pour eux deux qu'il ne commence pas à s'intéresser à elle à cause de ça, elle se serait sentie encore plus mal avec sa pitié. Arthur priait seulement silencieusement pour qu'elle aille mieux. Même s'il voyait des images méchantes de leur relation, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'ils s'étaient aimés un jour et que, même si cela n'était plus le cas, peut-être qu'un jour il finirait par éprouver autre chose qu'une sombre indifférence pour elle.

Ce jour n'arriverait pas avant quelques semaines ou mois, minimum. Il lui en voulait toujours pour l'avoir fait quitter sa maison et ses parents même si ce n'était pas elle qui l'avait voulu. C'était sa faute à elle et à personne d'autre. D'une manière parfaitement contradictoire, il avait gagné beaucoup plus qu'il n'avait perdu dans cette histoire. Il avait été totalement perdu en arrivant dans cette nouvelle famille qui semblait lui tendre les bras. Pour un gamin qui n'avait connu toute sa vie qu'une vie de roi et une petite sœur ignorée, il n'avait pas comprit comment il était possible que ses nouveaux parents puissent s'occuper d'autant d'enfants avec autant de facilité et, surtout, sans faire la moindre différence entre eux. Il avait maintenant 6 frères et sœurs, comptant Cassiopée. Dans sa nouvelle famille, il s'était très vite intégré, tous les enfants étaient sympathiques contrairement à ce qu'il avait pensé à la base. Forcément, il s'incrustait totalement dans leur paradis, il aurait été normal qu'il devienne leur bête noire mais rien ne s'était passé comme prévu. Une belle et grande famille, c'est ce qu'ils étaient. Les parents, Élisa et Mathieu étaient deux fonctionnaires. Un métier qu'il trouvait ennuyant mais les deux semblaient s'en contenter totalement. Les enfants n'avaient pas beaucoup d'années de différence. Entre le premier et le dernier, il n'existait que 4 ans et demi. Nathan et Nathalie étaient deux jumeaux de 14 ans et demi, tandis qu'il en avait 15. Ensuite arrivait Cléo, âgée de 12 ans et sûrement bien plus intelligente que lui, Antony, 11 ans, futur ingénieur et Christoph, 10 ans, parlant bien mieux que les adultes de nos jours. Ce n'était pas la meilleure des famille, mais c'était la sienne et ça lui suffisait.

Bien sûr, il se demandait encore où étaient ses parents biologiques, comment ils vivaient cette épreuves et ce qu'ils faisaient. Il avait même réussi à moyenner une rencontre avec eux durant les vacances de Noël, il se demandait s'il arriverait à y aller avec Cassiopée, juste pour le plaisir de se sentir encore un peu plus supérieur à elle. Il imaginait sans mal la déchirure que doit être la perte de ses enfants, même si on n'en aimait qu'un sur deux. 50%, c'était déjà un bon ratio. Sûrement aurait-il dit le contraire s'il avait été à la place de Cassiopée, mais il avait toujours connu ça alors il ne comprenait pas pourquoi cela devrait être mal. Quand on est enfant on pense que nos parents ont toujours raison, alors c'était normal qu'il se soit mit à détester sa sœur exactement comme ses parents. Il se souvenait du jour où elle l'avait traité de mouton. Avait-elle raison ? Il n'en savait rien, absolument rien. La seule chose qu'il savait, c'était que le fait d'être aimé l'avait fait devenir plus fort mais aussi plus égoïste. Il avait envie de montrer à Cassiopée à quel point il était supérieur à elle, à quel point lui méritait d'être aimé alors qu'elle non. Cruel, mais compréhensible quand on grandit avec ça dans la tête.

« -Tu réfléchis, ça t'ressemble pas ! Un rire ponctua la phrase.
-J'suis d'accord avec Cléo, moi. Nathalie hurla de rire à la phrase de son frère.

Il éloigna sa tête de la vitre et la tourna vers les 5 enfants présents dans la voiture, un grand sourire sur les lèvres. Il frappa légèrement le derrière de la tête de Nathalie et Nathan -Cléo était assise trop loin pour qu'il puisse le faire- alors que Christoph gémissait, outré par le geste.

-Arthur ! La violence c'est mal, très mal !
-Pffff... Tu t'écoutes Chris' ? T'es un vieux avant l'âge !
-Et toi une future délinquante, je veux pas être mêlé à tes affaires. Une moue boudeuse prit place sur sa petite tête rondelette, caractéristique de l'enfance.

Il rigola franchement en regardant la dispute depuis sa place, toute angoisse d'aller à Poudlard envolée. Il n'avait pas peur, fondamentalement, du château mais plus de ce qu'il représentait. Une famille brisée. Il ne voulait pas du tout que sa nouvelle famille s'éloigne de lui à cause de plusieurs mois passés à Poudlard sans pouvoir les voir. Christoph croisa les bras sur son torse et se détourna des jumeaux alors que Nathalie enserra ses bras autour de son cou en gémissant sur son incroyable méchanceté de ne plus vouloir faire partie de la vie de sa grande sœur chérie. Dans l'hilarité générale dans laquelle était plongée la voiture, les 5 enfants ne remarquèrent pas le coup qu'ils mirent au petit objet dans les main d'Antony, étrangement calme depuis le début du voyage.

-Attention ! C'est fragile, pauvres débiles ! Il a hurlé.
-Comment tu parles toi ? Arthur a répliqué. En tant que grand frère, il était de son devoir, pensait-il, de préserver ses petits frères et sœurs. 
-Comme un délinquant ! Éclat de rire. Fais gaffe, Christoph va se fâcher !
-Nathalie, c'est pas drôle du tout. Christoph a vainement essayé de contrer Nathalie qui lui frottait les cheveux.
-J'm'en fous de comment j'parle, j'ai mis deux semaines pour finir ce truc et vous l'avez explosé par terre !
-Bheu, il est même pas casséééé ! Cléo se recoiffa d'un mouvement expert. Il est facile de refaire cette chose, en plus. Si tu changeait les composants, il serait bien plus puissant. Un sourire suffisant prit place sur ses lèvres
-S'pèce de Diva. Anthony siffla.

Arthur se frappa le front de sa main droite en essayant de contrôler son rire alors que les parents ouvrait les portes de la voiture après avoir fumé une cigarette et juste à voir leur tête, il ne trouvait pas ça aussi drôle que lui.

-Arrêtez donc de vous battre ! Arthur prend son train dans dix minutes, dites lui au revoir gentiment et pas avec un méchant coup.

La phrase jeta un froid dans le véhicule et tous sortirent en silence. Arthur baissa la tête, il ne pourrait même pas leur faire des signes depuis le train, ils se quittaient là et lui continuerait son chemin jusqu'au train tout seul. Anthony oublia instantanément son petit robot sur la banquette arrière pour venir se lover dans ses bras. C'était le plus tactile, il demandait beaucoup d'attention et de contacts, comme un petit chiot, il était mignon.

-'Revoir, Arthur. Tu vas m'manquer grand frère. Une chaleur s’infiltra dans son cœur.

Nathan et Nathalie ne pleurèrent pas mais lui firent un petit signe triste de la tête.

-A dans quelques mois, Capitaine fringales.

Christoph lui récita un petit poème sur le manque et la distance qu'il apprécia beaucoup avant de lui faire un petit câlin express et Cléo détourna la tête.

-A plus, Arthur. Fais gaffe à ton style là bas, nous fais pas honte. Un rire gracieux traversa ses lèvres et il suivit sa petite sœur en riant à son tour.

Juste avant qu'il n'empoigne sa malle et toutes ses affaires, Éloïse le prit dans ses bras en pleurant alors que Mathieu lui serra doucement l'épaule en signe de réconfort, voyant à quel point son fils avait l'ai triste de partir.

-On t'attend pour les vacances, mon garçon.
-Ouais, je s'rais là. »

~°~

La Lune brillait dans le ciel nocturne alors qu'il se penchait légèrement sans avoir peur de tomber. Pourquoi se souvenait-il de tout cela maintenant ? Cela n'avait aucun sens, en plus les vacances arrivaient dans quelques temps, dans pas longtemps. Il les reverrait bientôt et puis ce n'était pas comme s'ils ne s'étaient pas envoyés de lettres depuis la rentrée, il en envoyait une toutes les semaines avec son joli hibou que Mathieu lui avait offert pour son anniversaire. Il était loin d'avoir quelque chose pour se plaindre mais la famille lui manquait beaucoup. Étrangement, il n'avait jamais ressentit ça  avec ses parents biologiques et Cassiopée. C'était totalement nouveau et cela lui faisait un peu peur, devenait-il totalement et irrémédiablement aimant envers cette famille ? Une toute nouvelle sensation. A croire que même en étant l'enfant aimé, il n'avait pas vraiment aimé son ancienne famille. Est-ce que cela n'avait été qu'une fierté mal placée ? Une fierté étrange de pouvoir avoir tout ce qu'il voulait alors que Cassiopée chialait toute seule dans son coin ? Il était une personne affreuse, quand il y repensait mais il se repentait alors toutes les choses odieuses pouvaient être pardonnées, il suffirait qu'il parle à Cassiopée, qu'il lui dise désolé et tout serait fini. Mais est-ce qu'un désolé serait suffisant ? Ce serait tout ce à quoi elle pourrait s'attendre de lui, rien de plus ne sortirait de sa bouche qu'un désolé, pas vrai ? Il lui en voulait toujours, sans bien savoir pourquoi.

« -Arthur.

Il aurait reconnu entre mille cette voix, si elle n'avait pas été cassée par des cris impuissants dans une pièce froide et rouge. Mais, justement, ce n'était plus cette voix douce qu'il avait connu, c'était rugueux et laid alors il se retourna, se demandant qui était la personne qu'il n'avait pas entendu arriver. Un hoquet lui échappa en voyant la personne. Un élève, de surcroît. Plutôt une élève, s'il en croyait les cheveux longs de l'autre. Ces cheveux noirs, longs et ondulés qui tombaient sur ses hanches, ces yeux vertes et ternes et ces bras striés de blanc que l'autre tentait vaînement de cacher derrière son dos.

-Cassiopée. Froid, dur. »
Dernière modification par Cassiopée Malory le 10 nov. 2018, 20:31, modifié 1 fois.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

20 oct. 2018, 12:56
Paroles Nocturnes.  RPG++ 
Cassiopée Malory, 12 ans.

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A la sortie de l'avion, ils avaient quitté Tom avec qui elle avait passé le voyage en promettant de se revoir prochainement. Pour les deux élèves, ce ne serait pas un problème, Poudlard était grand mais il était facile d'y trouver quelqu'un quand on savait où le chercher, par contre, si les adultes voulaient voir à nouveau le jeune Gryffondor, cela voudrait dire qu'ils reprendront l'avion pour les vacances et elle n'était pas très enchantée par cette idée, déjà qu'elle avait eu du mal à ne pas éclater en sanglots durant le trajet de l'allée. Elle devait avouer qu'elle appréhendait vraiment cette nouvelle rentrée. Tout avait changé pour elle mais elle n'avait pas suivit, elle était restée comme avant, froide et distante. Elle savait que cela peinait Loïk et Samuel mais elle n'arrivait pas à faire autrement, c'était une vielle habitude que de ne faire confiance à personne, elle ne pouvait même pas dire qu'elle faisait totalement confiance à Solenn, même à elle, elle lui cachait des choses. Pourtant, les adultes étaient très patients, ils ne la brusquaient pas et comprenaient qu'elle ne dise pas tout, même si cela leur faisait mal. Pour eux, elle pouvait guérir seulement avec quelques moments joyeux mais elle, elle savait que ce n'était pas aussi simple qu'ils le voudraient. Même avec toute la bonne volonté du monde, des années de souffrances et de silence ne s’effaceraient pas comme ça, qu'importe l'énergie qu'elle y mettait. Pire encore, elle ne voulait pas que cela s'arrange. Elle ne pensait pas avoir le droit de vivre une vie normale et, en plus de ça, elle craignait que Solenn ne la reconnaisse plus comme son amie si elle changeait maintenant. Dire qu'elle ferait n'importe quoi, même rester dans cette situation désespérée, pour son Soleil n'était pas un mensonge. Si Solenn lui disait qu'elle avait trop changé pour qu'elles restent comme elles étaient avant ? Elle ne le supporterait pas, jamais. Elle avait peur du changement. C'était lui qui avait foutu la merde dans sa vie, c'était parce que le destin avait choisit de faire de son frère un être empli de jalousie malsaine alors qu'il semblait si gentil que tout était comme ça aujourd'hui, qu'elle ne serait jamais la petite fille que les autres voudraient qu'elle soit. Jolie et souriante. Elle était laide et faisait la gueule, c'était comme ça. Le changement était un coupe gorge aux relations, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Et elle détestait ça.


Elle ne se demandait pas ce qu'étaient devenus ses géniteurs, à vrai dire, elle s'en foutait totalement, bien plus qu'elle ne se foutait de son frère. Pour lui, elle avait un peu pitié. Un gosse adulé qui comprend enfin que les personnes qu'il admire sont les pires ordures du monde bien avant les meurtriers et tous les autres criminels. Certes, tous les enfants étaient dignes d'avoir des parents, mais tous les parents n'étaient pas dignes d'avoir des enfants. C'est ce qui était arrivé à Gabriel et Lily Malory. A trop espérer devenir de bons parents, ils étaient devenus le contraire pour un de leurs enfants. Bien sûr, le premier avait été un enfant rois, il vivait bien, avait confiance en soi et des personnes se tenaient derrière lui pour prévenir d'une chute. Mais quand Cassiopée était tombée, personne n'avait cherché à la rattraper, c'est ça qui en faisait des mauvais parents. Ils ne pouvaient pas détester un de leurs enfants mais donner toute leur affection au deuxième pour se racheter d'abuser de l'autre. Ses parents ne l'avaient jamais vraiment frappé. Une petite claque par-ci par-là quand Arthur faisait une bêtise mais qu'il disait que c'était elle. Cela avait fait mal sur le coup mais cette douleur s'étaient noyée dans l'océan de néant présent dans son cœur. Non, ce qui avait fait mal c'était l’ignorance et la méchanceté verbale de ses parents et de son frère. On dit souvent que les mots blessent plus que les gestes et, pour elle, c'était totalement véridique. C'étaient leurs mots qui l'avaient tué, tout simplement ce qui était sortit de leur bouche. Ils l'avaient détruite sans laisser aucune trace, toutes preuves cachées au fin fond de son esprit, toutes les insultes cachées par ses soins, attendant l'heure où elles pourraient enfin détruire la petite fille. Cette heure était arrivée l'année dernière et elle avait emporté avec elle le reste du peu d'innocence qu'il restait à cet enfant qu'on avait forcé à grandir. Une enfant qui n'en était plus une, qui avait perdu ses rêves de gosse.

Loïk et Samuel avaient bien tenté de lui faire retrouver l’inconscience enfantine qui aurait dû être la sienne, sans résultats. Ils l'avaient emmené au zoo, elle n'y avait vu que des animaux en cage, comme s'ils étaient une représentation d'elle. Elle avait passé le reste de la journée à se regarder dans le miroir, entourée de pensées noires. Ils avaient essayé de cuisiner avec elle mais au moment de couper la viande, elle avait prit peur, fait une crise d'angoisse en voyant le couteau créer un gouffre dans la chaire. Cela l'avait ramené à des souvenirs et elle avait encore passé la journée à se maudire pour sa faiblesse. Ils étaient partis se balader mais au bout de seulement trente minutes, elle était tombée d'épuisement. Elle ne mangeait pas, ne dormait pas, peinait à sourire et elle voyait bien les regards que les gens à l'hôpital lui lançaient. Tous hurlaient « Une enfant qui fait ça, elle ne doit même pas avoir treize ans, la pauvre. » Elle détestait les hôpitaux et pourtant, elle était obligée d'y passer toutes les deux semaines pour que les gens vérifient qu'elle n'avait pas coupé à nouveau ou simplement pour que le psychologue essaie de la faire parler. Il ne comprenait pas que ça servait à rien, qu'elle ne parlerait pas de ça. Mais il ne semblait pas en prendre compte, il lui demandait toujours pourquoi et à chaque fois elle avait envie qu'il souffre autant qu'elle. Il ne savait pas ce que cela faisait de souffrir tellement que la seule chose qui vous permettait de ressentir quelque chose d'autre que le vide, c'était la douleur glaçante, brûlante comme un feu ardent dans ses entrailles. Il ne comprenait pas et ne le ferait jamais parce qu'elle ne parlerait pas. Voilà tout.

« -Cassiopée, on ne peut pas te suivre derrière le mur.

Loïk mit un genoux à terre pour être au même niveau que la petite fille alors que Samuel restait debout derrière, comme un garde du corps  protégeant son enfant de la présence des autres.

-Je sais. »

Elle se détourna, prête à passer la barrière entre les deux mondes mais les adultes l'arrêtèrent pour la prendre dans leur bras. Elle ne fit aucun geste pour leur rendre leur étreinte mais acquiesça quand ils lui firent promettre de leur envoyer du courrier. Elle ne fit rien non plus quand ils lui promirent que tout irait bien. Elle savait que ce n'était pas la vérité mais cela lui faisait du bien d'y croire un instant. De croire que tout avait pu s'arranger en deux mois, même si cela n'était pas le cas. Peu de mots furent échangés alors qu'elle en avait des centaines à dire. Elle avait envie de dire combien elle avait peur, combien la douleur lui crevait la tête. Mais elle n'en fit rien et disparu seulement derrière le mur de pierres, laissant derrière elle le doux cocon d'une famille. Quelque chose qu'elle venait seulement de connaître mais qu'elle quittait sans regret.
~°~

Et maintenant elle se trouvait en haut de cette tour, son échappatoire à bien des cauchemars qui, à cause d'une personne, était devenu le pire qu'elle n'ai jamais fait. On pouvait dire pleins de choses sur elle, comme quoi elle était méchante, idiote ou laide mais on ne pouvait pas dire qu'elle n'avait pas une bonne mémoire. Elle se rappelait de beaucoup de chose, bien qu'elle ait longuement souhaité ne pas se souvenir d'une foule de petits détails. Comme ceux concernant la personne devant elle. Comment aurait-elle pu oublié la façon dont il l'avait enfoncé ? Arthur Malory. Elle détestait porter le même nom que lui, elle détestait le voir, lui parler, penser à lui et bien d'autres choses mais il était toujours là. Dans les couloirs, dans les discussion, dans ses cauchemars. Il ne la quittait jamais, comme un poux, il s'accrochait à elle. Une bactérie, un virus qu'elle voulait guérir à n'importe quel moyen. Même si ce moyen était de le pousser pour qu'il essaie de voler sans y arriver. Peut-être qu'au mâtin, on le retrouverait dans le parc et qu'on le pleurerait. Peut-être qu'on saurait qui l'avait mit là, peut-être qu'elle serait arrêté mais est-ce que ses cauchemars finiraient ? Non, jamais. Il y avait deux personnes qui peuplaient ses nuits qu'elle rêvait d'écraser. C'étaient ses parents. Elle avait envie de se venger, qu'ils souffrent autant qu'elle avait souffert. Ce n'était pas vraiment un crime de punir ceux qui avaient fauté ? Si ? Peut-être que son esprit était juste devenu totalement déréglé à cause de tout cela. Quoi qu'il en soit, Arthur venait de pourrir l'endroit où elle se réfugiait durant nombres de ses insomnies. Il avait tout simplement brisé son havre de paix, la seule chose qui la protégeait de cette merde que les autres appelaient la réalité. Et elle avait envie de le tuer pour ça.

« -Qu'est-ce que tu fais là. C'était même pas une question, elle voulait juste qu'il dégage.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.