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15 oct. 2018, 16:29
 CCB°2  Soleil
16 Décembre 2042
18:30

Privé Celo Venesi



Cela faisait un peu plus d'une semaine qu'elle n'avait pas parlé avec Celo. Elle savait qu'ils avaient rendez-vous ce soir à 19:00 dans la tour, mais elle avait l'impression qu'il ne viendrait pas. Sans savoir pourquoi. Un sentiment de solitude l'envahit souvent ces derniers temps.

Demain c'est son anniversaire.

C'est la première fois qu'elle sera loin de chez elle. Edna n'aime pas le fêter. Sauf en famille, parce qu'eux étaient au courant de sa date de naissance. A part eux et une poignée d'autres personnes, c'était un jour où elle aimait être anonyme. Oubliée.

Demain.

Peut-être recevrait-elle un hibou de leur part ? Elle l'espère. Tout en pensant à cela, elle traverse les couloirs de pierres de l'école et se dirige, livres sous le bras, vers la plus haute tour de Poudlard. Elle avait trente minutes d'avance. Cela tombait bien, elle devait encore écrire le poème du jour sur le thème qu'elle avait choisi elle-même : Soleil. Elle n'avait cessé d'y penser toute la semaine, mais rien ne venait. Un trou béant à la place du cerveau. Pourvu qu'assise seule sur les marches quelque chose lui viendrait. Dans l'urgence. Ou alors quand Celo serait là, si il vient, il pourrait l'inspirer. Comme la dernière fois !

Lentement, Edna monte les étages, un à un, marche par marche, en se concentrant pour faire le moins de bruit possible. Elle essaie de se transformer en fantôme. « Disparaître quelques secondes, quel pieds ce serait, pense-t-elle ».

Une fois en haut, elle décide finalement de pousser la porte de la tour, et d'aller s’asseoir par terre contre le rebord de l'un des murs. Personne aux alentours. Elle se dépêche de refermer la porte en bois derrière elle et s'approche du centre du lieu. Elle s'y pose, les deux pieds bien encrés dans le sol et regarde le ciel. Il n'y a pas de vent aujourd'hui, mais une légère brise fait onduler ses cheveux et son écharpe verte. Des nuages, des nuages, des nuages. Dans un élan d'énergie soudain, elle saute sur elle-même trois fois, et fais claquer ses dents. Un stress la prend. Elle a peur de se retrouver avec Celo. Elle a tout à coup peur de son regard, de son rire et de son odeur. Pourvu tout de même qu'il vienne...

Pour extirper l'angoisse de son petit être, elle se tente à essayer un moon-walk jusqu'au mur. Un échec très probablement cuisant, mais elle se sent un peu mieux. Elle sort alors sa plume et son matériel d'écriture et se met à rêver.

Serpy not sorry.
3ème année RP.

31 oct. 2018, 13:39
 CCB°2  Soleil
Je marchais hâtivement dans les couloirs du château, espérant ne pas arriver en retard à mon rendez-vous hebdomadaire au sommet de la tour d'Astronomie. Edna devait sans doute m'attendre, elle était beaucoup plus ponctuelle que moi. Il faut dire qu'encore une fois, je m'étais laissé distraire par les nombreuses rencontres fortuites effectuées dans les couloirs de l'école. Un bonsoir par ci, un salut par là, une grimace au détour d'une porte et voilà que le temps filait devant moi sans que je ne puisse le rattraper... Décidément, c'était une manie chez moi. Je me demande si tout ça n'est pas génétique... Après tout, papa aussi était toujours en retard !

J'arrive devant les marches de l'escalier. Edna n'est pas là. Caspita, elle est tout en haut ? Très bien, Celo ! Libère le sportif qui est en toi ! Prenant une grande inspiration, je commence l'ascension de cet interminable colimaçon qui me mènerait vers ma destinée. Quel était le thème d'aujourd'hui ? Je crois qu'Edna avait parlé du Soleil. Quelle bonne idée ! Une source d'inspiration intarissable ! La chaleur du Soleil, sa lumineuse beauté, sa force, son absence quand il pleut, sa naissance quand l'aube approche et sa mort quand la nuit tombe. J'avais hâte de coucher tout ça sur le parchemin ! Ainsi je me presse d'avantage, grimpant les marches quatre à quatre en soufflant avec force. J'espérais ne pas l'avoir trop fait attendre...

Dans la tour, il n'y avait pas un bruit. Comme d'habitude nous étions seuls, les autres élèves étant dans leurs salles communes respectives, profitant de la chaleur du feu de leur cheminée. Je pousse la porte et regarde discrètement à l'intérieur. Ce que je vis me surpris ! Edna Gringot venait d'effectuer le moon-walk le plus génial que j'avais eu l'occasion de voir jusqu'alors ! J'avais moi-même essayé d'apprendre ce pas de danse très complexe au près de mes amis né-moldus mais ce sans succès... La grâce de la jeune fille me fit sourire, et lorsqu'elle se rassit comme si de rien était, prenant plume et parchemin afin de se mettre au travail, je laisse échapper un léger rire attendrit. Traître rire... celui-ci déclencha un hoquet incontrôlé qui trahit ma présence...

" Hic... Hic ! Caspita ! Hic ! "
Je finis par rentrer dans la pièce, un peu gêné...
" Salut... hic ! Désolé d'être... hic ! en retard... "
Je m'assoie aux côtés de la jeune fille et sors mes affaires.

Gloria è felicità

17 nov. 2018, 18:37
 CCB°2  Soleil
Son cœur fait un bon. S'il avait pu s'échapper de sa poitrine, il l'aurait sans doute fait. Celo était arrivé. Elle avait vu tout faux, elle était sûre qu'il ne viendrait pas mais il était bien là. Devant elle. Présent à l'intérieur et à l'extérieur. Avec elle.
Ses joues en feu, ses cheveux tout ébouriffés, il doit la détester d'être montée tout en haut de la tour d'Astronomie. Les dernières fois, ils s'étaient retrouvés sans effort au premier palier, dans les escaliers mêmes. Mais elle préfère cette endroit, elle s'y sent plus libre et l'horizon l'apaise. En plus il lui semble qu'il fait un peu moins froid à l'extérieur qu'au cœur des pierres de la tour.

Pourvu qu'il ne m'ait pas vu imiter Jackson... Mais alors qu'elle pense à elle et à ses agissements qu'elle juge idiots, elle remarque son hoquet fréquent et puissant. Il doit lui faire bien mal.
Celo s'installe à ses côtés, directement sur le sol froid en pierre. Elle le regarde et ne peut s'empêcher de sourire. Il s'excuse pour son retard, mais elle le rassure immédiatement et lui dit qu'il est tout pardonné. Entre deux hoquets du jeune garçon, elle se lève et fonce en courant du côté opposé de la tour circulaire. Elle court, prend de l'élan autant qu'elle peut et au moment où elle arrive sur le rebord, pose ses deux mains dessus comme pour se préparer à sauter dans le vide. A cette hauteur, elle n'aurait aucune chance de s'en sortir sans balais ou dragon, c'était clair. Alors qu'elle pourrait être prête à bondir hors du cadre, elle s'arrête net. Elle reprend son souffle devenu haletant et saccadé. La tête baissée, elle observe quelques secondes ses mains posées sur la pierre froide. Ses mains sont chaudes, brûlantes même. C'était si rare, d'habitude la chaleur de son corps n'arrivait pas jusqu'à elles.
Elle se retourne, sourit à nouveau à son ami. Elle tente de voir si le but de cet opération avait fonctionné. Si le hoquet était parti. Mais Celo est un peu trop loin pour qu'elle puisse le voir. Une fois son souffle redevenu régulier, elle revient vers lui. Alors qu'elle marche dans sa direction, les mains d'Edna reprennent leur température habituelle.

- Tu vas mieux ? Il est enfin parti ? Moi quand j'ai le hoquet trop longtemps je finis par avoir envie de vomir. lance-t-elle naïvement.

Serpy not sorry.
3ème année RP.

03 déc. 2018, 14:25
 CCB°2  Soleil
Lorsque je vis Edna courir vers le rebords de la muraille de la tour... Je crois que tout s'est mis à ralentir dans mon esprit. Étonnement, j'arrivais à décomposer le moindre de ses gestes, le moindre de ses pas. Au départ, j'étais dans le flou le plus total. Qu'est-ce qui se passe ? Où est-ce que tu vas ? Où tu cours comme ça ? Mais... tu ne vas quand même pas... EDNA ! Je veux crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Mon souffle est coupé en plein milieu de ma gorge. Je crus que mes poumons étaient sur le point de sortir par ma bouche. C'était douloureux... Une sorte de noyade en plein air. Ce n'est que lorsqu'elle s'arrêta in extremis face au pierres froides de la rambarde que mon souffle déchira mes alvéoles pulmonaires et qu'un cri puissant traversa mes cordes vocales.

Edna se retourna ensuite, comme si de rien était. Elle revint vers moi, et si j'avais été elle à l'instant précis, j'aurais sans doute vu mon corps pétrifié, raide comme un piquet, et mes yeux ronds, écarquillés d'avoir assisté à cette scène surnaturelle. Je prends une grande inspiration. Pour sûr, le hoquet était passé et n'était d'ailleurs pas près de revenir.

- "J'ai cru que... J'ai cru... Tu m'as fait peur !"
Mon souffle entrecoupé laisse peu à peu place à un rire nerveux, puis à un rire franc et éclatant.
"Tu veux me tuer ou quoi ? Qu'est-ce que je deviendrais moi si tu te jetais dans le vide ! J'aurais l'air fin, tiens !"
Je fais mine de bouder, croisant mes bras et levant le nez vers le ciel nocturne.
"Voilà je boude. Na !"

Gloria è felicità

04 janv. 2019, 14:03
 CCB°2  Soleil
Vraiment ? Sérieux ? Sans rire ? Quoi ? Celo avait cru à sa blague ? Il avait vraiment eu peur ? Edna éclate de rire. Impossible ! C'était trop gros, jamais elle n'aurait pu faire une chose pareille, jamais devant quelqu'un. Jamais avec Celo. Elle rit quelques secondes mais se rend vite compte que son enjouement n'est pas partagé. Le jeune Venesi ne la regarde même plus. Oui, mais en attendant, le hoquet semble s'être envolé. Donc, n'est-ce pas un mal pour un bien ? Doucement, presque lentement, elle s'approche de lui. Encore quelques centimètres, cette fois c'est son visage qui s'approche de sa joue. Elle dépose un léger baiser sur celle-ci. En s’avançant de cette manière, elle sent. Elle le sent. Lui. Jamais elle n'avait été si proche de lui, si ? Qu'est-ce qui lui prenait aujourd'hui enfin ? Elle qui n'était pas du style à avoir le moindre contact physique avec autrui. Son esprit divague. Elle sent son odeur. Si douce, si rassurante. Comment pouvait-il avoir l'odeur d'un doudou ? Elle sent également la fraîcheur de sa peau au contact de la sienne. Il était gelé. Alors qu'elle prend conscience de son geste, elle s'excuse. Mais pas pour les deux. Pas encore. Il fallait attendre ses réactions. Si réactions il allait y avoir.

- Désolée. Je ne pensais pas que tu aurais eu peur. C'était une blague... Pas drôle. Tu as froid ? Tu veux qu'on se mette à l'abri ?

Aussi, elle sent qu'a contrario, elle n'a plus du tout froid. Ses joues sont en feu. Pourvu qu'il ne le voit pas. Pourvu qu'il lui fasse la tête encore quelques secondes juste le temps que son thermomètre interne ne retrouve sa chaleur habituelle.

Serpy not sorry.
3ème année RP.

16 janv. 2019, 18:39
 CCB°2  Soleil
Oh mince... Edna avait-elle aussi que je boudais pour de vrai... Décidément, nous étions tout deux un peu maladroits... Mais c'était sans doute pour cela que notre petit club de poésie fonctionnait si bien ! Si nous étions trop sérieux, elle et moi, jamais nous arriverons à nous comprendre. La rigueur évite les erreurs mais pas l'incompréhension. La rigueur est pour moi la meurtrière du coeur. Prenant conscience de cela, je me promets à moi même de ne jamais laisser une quelconque rigueur décider à la place de mon myocarde. Jamais.

Les lèvres d'Edna s'approchent doucement de ma joue, et sans que j'ai le temps de m'en rendre compte, elles déposent un baiser furtif sur ma peau ambrée. Le baiser ne dura qu'un court instant, mais il fut assez prolongé pour que je puisse ressentir la chaleur de sa bouche au contact de ma peau fraîche. Elle se recule. S'excuse. À quoi bon s'excuser ? Je ne lui en voulais pas le moins du monde. J'aimais le contact. C'était dans ma nature, mon éducation. Choyé par des parents très démonstratifs, j'avais toujours baigné dans un univers tendre et plein d'amour. Le toucher était devenu pour moi le sens le plus important que l'humain avait en sa possession. Alors je me tourne vers elle et lui souris.


- C'est moi qui devrais m'excuser ! Je dois sentir la transpiration de boeuf après avoir couru dans ces escaliers !

Je ris. C'était pas très classe mais c'était sans doute vrai. Il fallait vraiment que je me mette au sport et le plus tôt serait le mieux !

- Oh je ne t'en veux pas. J'ai juste été très surpris... Et au moins, j'ai plus le hoquet ! Merci !

Petit clin d'oeil à son attention. J'approuve son idée se retrouver la chaleur du château. Non pas que j'étais frileux mais mon sang du sud était beaucoup trop capricieux pour supporter de telles températures. Je me remets donc sur pieds et me dirige vers la porte de la salle en l'invitant à me suivre. Je m'installe ensuite vers le coin le plus éloigné de la porte afin d'éviter les potentiels courants d'air... Oui je n'étais pas frileux mais... Bon, j'étais très frileux... Une fois assis à mon aise, je sors un rouleau de parchemin, de l'encre et ma plume favorite, bleue.

- Tu as tout ce qu'il te faut pour écrire ? Si tu veux j'ai de l'encre, du parchemin et une plume de rechange en plus !

Gloria è felicità

04 févr. 2019, 17:39
 CCB°2  Soleil
Il ne semblait pas décontenancé, a contrario de la jeune brune. Tant mieux, cela lui permettait de désacraliser l'instant. Si cette preuve d'affection un peu trop soudaine pour elle lui avait semblé naturelle à lui, elle trouva ça normal un court instant. Dans son monde, elle voyait beaucoup les gens se toucher sur la scène, et les comédiens étaient dans leur quotidien des gens très proches physiquement. Mais habituellement, c'était les adultes qui faisaient des étreintes aux enfants et plus rarement elle qui allait vers les autres. Alors elle se surprend elle-même à se permettre une telle approche. Surtout avec un copain de classe, surtout avec Celo. Jamais elle n'approchait et se tenter à toucher les gens de son âge. Mais puisqu'il n'en faisait pas toute une histoire, elle tâcherait de mettre ce moment au chaud dans un coin de sa tête mais de ne plus jamais en reparler avec lui. Ni de réitérer l'expérience de sitôt.

- Non, non t'inquiète, tu ne sens pas mauvais. Enfin, j'aime bien ton odeur de transpiration ahaha.

Euh, OK, Ed. Arrête maintenant de t'enfoncer. Tu veux ?

Ils rentrent au chaud. Ou du moins, tentent de se protéger du froid et du vent à l'intérieur de la tour. Il sort ton attirail de travail, elle en fait de même. Ses doigts sont tout noirs d'encre, elle a un peu honte. Elle le remercie et lui dit qu'elle a tout ce qu'il lui faut normalement. Même si l'encre risquait de manquer, puisqu'elle avait tout sur ses mains...

- Aussi, j'ai eu un peu de mal cette semaine à avoir de l'inspiration... Je pensais que tu pourrais m'aider à rédiger mon poème ? J'aimerais bien parler de mon amour pour le soleil mais derrière parler de quelque chose d'autre.. Je ne sais pas encore trop quoi..

C'était vrai. Elle voulait que le soleil soit un prétexte. Mais quel était son soleil à elle ? Sa mère ? Son monde, ses amis, son village ? L'amitié ?

Serpy not sorry.
3ème année RP.

04 mars 2019, 12:42
 CCB°2  Soleil
Le parchemin est plaqué contre la dalle froide du sol grisonnant de la tour d'astronomie. Cet îlot de papier clair sur la surface sombre de la pierre me semble être une bouée de sauvetage sur une mer inhospitalière et gelée, un rayon de soleil au travers des nuages. Je fais face à cette feuille nue de toute encre, vierge de tout trait, pure et blanche, immaculée. Mes doigts en effleurent doucement la surface afin de trouver l'inspiration qui me faisait également défaut. Le syndrome de la page blanche, à mon âge ? Non. J'avais beaucoup trop de choses à dire pour rester enchaîné au silence scriptural. J'avais juste besoin de modeler ces pensées comme on sculpte l'argile neuve...

Edna aussi semblait un peu bloquée par le thème de la semaine. Me demandant mon aide, je hoche la tête de façon affirmative et me décale dans sa direction, collant presque mon épaule contre la sienne afin d'avoir une vue plongeante sur le texte qu'elle écrirait. Sa feuille aussi est blanche comme la neige hivernale, tranchant avec le noir de ses doigts tachés d'encre qui dérangeaient sans doute sa concentration poétique. Je lui tends mon mouchoir brodé afin qu'elle puisse chasser cette noirceur de ses phalanges blanches.


- Je pense qu'au début... Tu pourrais te laisser porter par les émotions que le soleil te donne, et après tu les rapproches à des choses qui te procurent les mêmes sensations ! Par exemple, pour moi, les pêches me font penser à l'été, l'été me fait penser aux vacances, les vacances me font penser à Firenze et caetera...

Je plonge la pointe de ma plume dans l'encre bleu est effectue un premier tracé sur mon propre parchemin.
Image
La chaleur estivale du Soleil vaporeux transperce les ténèbres du froid de Décembre. Les caresses rougeoyantes de ses rayons opalins chérissent les fruits délicats de sentiments cristallins.
Je prends un peu de recule et relis rapidement les prières lignes de ma prose. Haussant les épaules, n'étant pas réellement satisfait du résultat produit, je tourne ma feuille vers Edna afin de lui montrer les prémices du coup de soleil.

- Je sais pas vraiment si ces vers ont du sens... Mais bon, ils sont là !

Gloria è felicità

26 mars 2019, 22:29
 CCB°2  Soleil
Ça ne part pas. Les tâches sont toujours là, elle frotte tant qu'elle peut mais indélébiles elles demeurent sur ses doigts fins. Pire encore, le mouchoir tendu par Celo se transforme lui aussi en flaque d'encre, entraînant au passage sa feuille immaculée jusqu'alors. Quelle empotée c'est dingue! C'était sa seule feuille de brouillon restante.Devenue sa sale seule feuille de brouillon restante. Il fallait faire avec pour aujourd'hui. Tant pis, son poème ne ferait pas trois pages. Pour cela, il faudrait déjà qu'elle soit inspirée... Mais elle est prête à écouter et à appliquer sur papier les conseils de son ami.

Elle se redresse et sent la chaleur du garçon à côté d'elle. Elle a du mal à s'y habituer, la proximité avec lui continue de la mettre terriblement mal à l'aise. Pourtant, elle aime ça. Indescriptible sensation. La chaleur. Le soleil. Voilà un premier lien. Reprenons.
Edna pense au soleil, à celui de l'hiver plus particulièrement. Celui qui se fait rare, et que l'on apprécie d'autant plus quand le bout de nos doigt et de notre nez est congelé. Celui là même qu'on remarque à sa juste valeur et qui est doux, qui jamais ne brûle, qui nous caresse et qui nous donne du baume au cœur pendant cette longue période hivernale où l'astre file se coucher bien trop tôt.
Soudainement, elle pense aussi qu'elle n'a rien compris au sens de la phrase de son ami. Ses mots, son vocabulaire... Elle ne l'avait pas. Elle ne pourrait jamais écrire quelque chose d'aussi beau, d'aussi poétique. Voilà son problème, elle ne savait pas écrire de la poésie et pourtant elle était engagée dans ce club. Pour Celo. Sur le toit de la tour d'astronomie. Là où l'on voit le soleil. Là où elle était proche de sa chaleur. De sa chaleur à lui.

Reprenons Edna, arrête de divaguer. Pense Soleil.
Celo.
Non, SOLEIL.
SOCELEILO.
Bien vu.
Arrête.

- Alors, euh, j'aimerais parler du soleil d'hiver. Il me fait penser à...

Elle voulait dire " A toi ". Mais à la place, elle continue :

- A la sensation de réconfort qu'il apporte. Comme un chocolat chaud que notre mère nous apporte après une balade dehors, et qu'on est près du feu de la cheminée pour réchauffer nos pieds encore gelés. Mais comment tourner ça sans bêtement comparer le soleil à une tasse de chocolat chaud ? J'ai l'impression de ne pas savoir parler... Et toi à côté de moi tu parles aussi italien, je suis tellement nulle !

Serpy not sorry.
3ème année RP.