Avec Ulysse Mage

C'était une belle journée de printemps. Un vent doux faisait osciller la cime des arbres, le cil était d'un bleu myosotis et la température était agréable. Lila avait finit les cours tôt cet après-midi, et elle était monté en haut de la tour d'astronomie pour échapper à l'agitation du château. La hauteur et l'isolation lui avait fait du bien.
Lila avait commencé par lire un chapitre de son livre, quelle avait emprunté à la bibliothèque la veille. Comme elle l'avait prévu cela la détendit. La littérature des sorciers était vraiment extraordinaire ! La jeune fille pensa à sa famille et au monde des moldus. La-bas, tout était tellement... différent. Elle s'était habituée à l’absence de sa famille car elle faisait souvent des colos l'été, de plus, elle pouvait leur écrire. Mais la "personne" qui lui manquait le plus était Kinkajou, son cheval fjord avec qui elle passait tout son temps après les cours...
Le souvenir de tous ces moment heureux lui fit monter les larmes aux yeux. Mais à cs moment là, elle entendit des pas dans l'escalier. Elle se ressaisie et écouta pour essayer de savoir combien de personnes montaient les marches... Apparemment, il n'y avait qu'une personne.
-"Bon se dit Lila, cette personne ne devrait fair trop de chahut... J'espère."
La jeun fille leva la tête et vit un garçon avec des cheveux bruns mi-long. Il la dévisageait. un peu génée Lila dit :
-"Heu... Bonjour ?"

Je ne me sentais pas bien aujourd'hui. Triste, malade, je ne me sentais pas d'humeur à rejoindre mes amis, ni aucuns être humains, en fait. J'avais un mal de tête affreux, qui me donnait l'impression que mon cerveau était une balle en mousse déchiquetée, et que tous les sons que j'entendais étaient amplifiés comme dans un tunnel. J'avais envie de vomir, de dormir et de mourir à la fois, si bien que je ne savais pas vraiment ce que je ressentais en réalité. Pour finir, une tempête de sentiments ravageait mon for intérieur, et rien n'y résistait. Un mélange de tristesse, de mélancolie, de colère, de dégoût, de joie et de rage. Je ne savais pas d'où elle venait, cette tempête, car je l'avais depuis ce matin. Je devais surement avoir attraper une maladie que moi seul ait put attraper en plein mois de mars. Un truc du genre grippe ou gastro.

Me sentant déprimé et n'ayant pas envie de rire, je trouvais un prétexte débile pour m'isoler. Je m'esquivais quand un de mes amis me proposa une baignade dans le Lac. Habituellement, j'aurais accepter et sauter dans l'eau la tête la première. Mais aujourd'hui, j'avais besoin de solitude. Alors je montais quatre à quatre les marches menant aux étages supérieurs, pour trouver enfin un petit coin où je pouvais être seul. Mais la Bibliothèque et la salle d'étude, c'était hors de question, et Rusard gardait la porte des toilettes abandonnées. Je ne voulais pas aller à l'infirmerie, alors je continuais de monter. Quand j'eus gravit tous les escaliers, je me retrouvais devant la porte de la Tour d'Astronomie. Il n'y avait surement personne à cette heure-ci, tous les élèves étant dans le Parc, et le professeur dans la salle des profs.

J'ouvris la porte, traversai la salle de classe et me dirigeais vers l'étage encore au dessus. Je gravis une dernière volée de marche puis arrivais dans l'endroit le plus haut de Poudlard. Un coup de vent balaya la "terrasse", et fit voler mes cheveux mi-longs qui n'étaient pas attacher pour une fois. A ma grande horreur, je me rendis compte qu'il y avait déjà une fille. Quand elle me vit, elle me dit bonjour. Je restais figé quelques secondes avant de marmonner :

"Bonjour... heu... je ne te déranges pas ?"

Je n'avais vraiment pas de chance aujourd'hui ! Je tombais sur une fille en pensant être seul, et en plus, elle avait un... LIVRE ! Mais je ne pouvais pas m'enfuir comme ça, elle m'aurait prit pour un fou.

Lila détailla le garçon qui lui faisait face... Il avait un tient gris, cireux et un air renfrogné. À tel point, qu'elle fut surprise de l’entendre répondre :
-"Bonjour... heu... je ne te déranges pas ?"
Son ton, même hésitant, était froid et il était évident qu'il voulait être seul. Puis, il vit son livre et quelque chose dans son regard changea. Maintenant, il la regardait plutôt avec dégoût. Lila connaissait bien ce regard. Parfois, lors de ses balades avec kinkajou, elle emmenait un livre et les gens qu'elle croisait la regardaient alors ainsi.
- "Non-non, tu n m dérange pas"
Elle avait dit cela avec un sourire jovial pour essayer de détendre l’atmosphère, mais en son fort intérieur, elle songeait :
- "Encore un idiot qui pense que tout les lecteurs sont des extraterrestre..."

Soudain, une nouvelle pensée germât dans son esprit. Elle était quasiment sure que ce garçon était en 1^ère année, avec un peut de chance, lui aussi était né-moldu et il pourrait peut être la comprendre... Non, ce ne serait pas polit... En même temps, qui ne tente rien n'as rien... En désespoir de cause, elle demanda quand même :
- "Heu... Es-ce-que... Es-ce-que tu est un né-moldu ?"
Elle craignait vraiment d'être Impolie, mais cette question lui tenait beaucoup à cœur. Se demandant soudain si elle n'avait pas dit une bêtise, Lila s'empourpra, marmonna un vague "désolé" et elle replongea dans son livre.

Je vis bien qu'elle tiquait quand elle vit la tête que je fis en voyant le livre. Glourps. Elle devait se dire que je pensais qu'elle était bizarre parce qu'elle lisait. En fait, ce n'était pas totalement vrai ni totalement faux. Je détestais les livres, mais pas les lecteurs. Je n'aurais juste pas aimer être à leur place. Nuance. Avec un sourire d'excuse qui ne dura pas longtemps, tel une étincelle dans la nuit, j'allais à l'opposé d'elle. Appuyé contre la barrière qui me séparait du vide, je jetais un coup d'oeil vers le bas. Je compris très vite pourquoi on étudiait l'Astronomie dans cette tour. De là, on devait voir de très, très près le ciel. Et la terre paraissait si éloignée... D'ici, les élèves ressemblaient à des fourmis, autour d'une petite flaque qui était en réalité le Lac. Ici, je me sentais un peu mieux, j'arrivais de nouveau à respirer et mon envie de vomir se calma un peu.

Mais la fille qui était aussi là me sortit de mes pensées et je tournais la tête pour la regarder. Elle me demanda si j'étais un Né-Moldu. Assez surpris par cette question inattendue, je lui répondit doucement :

"Non, pas du tout. Je sais pas trop ce que je suis, comme Sang..."

C'était vrai. Je ne savais pas si je devais me qualifier de "Sang-Pur" ou de "Sang-Mêlé", ayant une mère Sang-Pure, mais un père sorcier Né-Moldu. Comment devais-je me nommer ? Un Mi-Sang-Pur ? Un Mi-Sang-Mêlé ? Je haussais les épaules, puis les sourcils. Souvent, c'était les Serpentards qui demandaient si nous étions Sang-Pur, comme pour vérifier si nous étions fréquentables. Dans ces cas-là, je répondais que oui, car c'était en partie vrai. Mais la fille n'avait pas la tête d'une Serpentard, et d'abords elle avait demandé si j'étais un "Né-Moldu", ce qui prouvait qu'elle n'était surement pas de Serpentard. Je préférais quand même vérifier avant d'émettre une hypothèse :

"T'es une Serpentard ?"

Je la dévisageais de mes yeux bleus clairs, presque blancs, afin de voir si elle avait une tête à peu près fréquentable. Elle avait des cheveux caramels, des yeux marron foncé et un visage jovial. Tout son être inspirait ma confiance. Pour la peine, je lui adressais un sourire triste digne d'un vampire dans les séries télévisées débiles que les filles de ma classe Moldu aimaient tant. Ce sourire, il faisait (habituellement) craquer toutes les filles sans que je ne le veuilles. Je me sentais toujours mal, mais je sentais un petit mieux.

Lila avait tellement honte de sa question qu'elle commença à rassembler maladroitement ses affaires, éparpillées autour d'elle pour partir se réfugier dans le dortoir des Serdaigles. Lorsqu'il lui répondit, Lila constata avec étonnement qu'il n'y avait aucune trace d’agressivité dans sa voie. Juste un peut d’étonnement. De plus, il lui répondit avec douceur. Mais plus que tout, c'est ça réponse qui intrigua le plus Lila :
- "Non, pas du tout. Je sais pas trop ce que je suis, comme Sang..."
Elle interrompit tous ses gestes. C'était possible de ne pas savoir si ses parents sont des moldus ou pas en arrivant à Poudlard ? Elle leva la tête pour lui poser la question, mais il parla avant elle :
- "T'es une Serpentard ?"
Dans la têt de Lila, ce fut comme si un ouragan déchaîné avait tout chamboulé, ajoutant l'angoisse et la panique à la confusion qui y régnait déjà.
- "NON !"
Elle se rendit compte qu'elle avait criée et elle devint, si c'était possible, encore plus rouge. Aussi rouge qu'un souafle, Lila bafouilla une réponse à peine compréhensible.
- "Heu... 'fin... J'veux dire... Non, j'suis à Serdaigle... Et, heu... Désolé pour la question. Je, fin... Je... Je part... Ou, oui... De... De toute façon je part... Je part, je vais plus te déranger."
Lila recommença à ranger ses affaires. Mais ses mains étaient si tremblantes qu'elle peinait à les remettre dans son sac. Elle finit donc par les jeter pèle-mêle dans son sac et elle défendit l'escalier en courant.
Lila n'avais encore jamais perdu le contrôle d'elle même à ce point. Elle ne savait strictement pas à quoi cela était dû mais il fallait à tout prix que cela ne se reproduise plus.

Dès que je demandais si elle était à Serpentard, la fille s'écria que non, comme dégoûtée. Je la comprenais, au fond, car moi non plus, je n'aurais pas voulu être pris pour un vert et argent. Je tentais de me falsifier un sourire, mais elle bégaya quelque chose. Je ne compris rien, sauf "Je pars pour ne pas te déranger". Et avant que je ne puisses lui répondre, elle était déjà partie en courant. Je la regardais bizarrement, un peu choqué de sa réaction, et lui criais :

"Attends ! Reviens ! Qu'est-ce qu'il y a ?

Mais elle avait déjà dévalé les escaliers et ne dut pas m'entendre. Je haussais les épaules, en soupirant. Je n'allais quand même pas la suivre en courant et en la suppliant de revenir. Après tout, ce n'était pas ma faute si elle était bizarre et timide. Et puis, tant mieux, j'étais seul à présent. Je levais mes yeux vers le ciel bleu turquoise. Il n'y avait aucun nuage qui traversaient le ciel, et le soleil brillait de mille feux comme certains jours de printemps. Ca faisait des mois qu'il n'avait pas fait aussi beau car entre la neige et la pluie, le soleil n'avait pas le temps de faire son apparition. C'était le premier jour de beau temps.

Mais moi, malgré la joie qui arrivait avec le printemps, je me sentais mal. Cette étrange fille m'avait un peu chamboulé, je n'avais pas l'habitude de faire fuir les jolies filles. J'étais si effrayant que ça ? Je n'en avait pas l'impression, quand je me regardais dans la glace... Mais de toute façon, la gent féminine était bizarre. Je ne les comprendrais jamais. Certaines vous collaient au basque parce qu'elle vous trouvaient beaux, d'autres vous criaient dessus pour un rien, d'autres encore étaient très amies avec vous. Je me dis qu'au lieu d'écrire des livres barbants sur l'histoire des sorciers ou des sortilèges, ils devraient créer un livre sur les filles, qui expliquait chacune de leurs réactions. Ce serait bien plus utile.

Je soupirais de nouveau puis, me tenant la tête, m'assis et m'adossais aux remparts qui m'empêchaient de tomber.

Fin du RPG. Suite bientôt.