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02 mars 2019, 22:25
Eclairs  PV 
COURANT OCTOBRE 2043. NUIT. FIN DU COURS D'ASTRONOMIE.
HAUT DE LA TOUR D'ASTRONOMIE. POUDLARD.


Le troisième cours d'astronomie touchait désormais à sa fin et Eldan en avait encore une fois été captivé. Il n'avait toujours pas compris pourquoi il vouait de l'affection à ce point à ce cours, mais toujours était il qu'il lui en offrait énormément. Il ne savait pas ce qu'il lui trouvait : si c'était l'entrain et la motivation du professeur, ou le sujet qu'il abordait qui le passionait, ou peut être un mélange subtil des deux, mais le petit serdaigle se rendait à chaque fois à ce cours avec une énergie débordante -il en venait parfois même à sautiller sur le chemin. Pourtant, l'horaire tardif n'était normalement pas du tout à sa convenance, lui qui était habitué à dormir tôt et qui n'aimait vraiment pas voir ce rituel bousculé. Cela donnait alors parfois lieu à une fatigue excessive le lendemain.

Cependant, ce soir là, après la leçon d'astronomie, se diriger vers son lit n'était absolument pas ce qu'il souhaitait, bien qu'il le connaissait comme très confortable. Cela commençait d'ailleurs à se produire de plus en plus régulièrement. A vrai dire, contempler la voute céleste et ses étoiles charmait toujours davantage le jeune élève, et le professeur lui donnait chaque fois envie de rester plus longtemps dans la tour pour les observer. Il fallait aussi préciser qu'il plaçait tellement de passion et d'engouement dans ses apprentissages que cela captivait n'importe qui l'écoutant, en tout cas selon le jeune garçon.

Pourtant, il avait toujours résisté à cet envie prenante d'escalader les marches qui le séparait du large observatoire situé en haut de la plus haute tour de Poudlard, en raison de cette particularité. Elle l'angoissait, l'effrayait, et même plus que cela, le terrorisait. En effet, on disait toujours que la foudre frappait plus facilement et souvent les points culminants car cela créait un chemin facile et direct pour elle, et Eldan frémissait rien qu'à l'idée d'être possiblement le point d'arrivée de cette route. Et cette éventualité le stressait, le hantait véritablement.

En outre, malgré ce vœu qui le terrassait plus que tout, il y avait bien un autre souhait qu'il chérissait aussi, bien que de manière moindre : observer le ciel sans obstruction aucune. A cause du premier, il s'était jusque là empêcher le second, et il espérait que cela change ce soir. D'habitude, malgré l'envie qui lui brûlait le corps, il se retenait. Cependant, il savait qu'il ne pourrait continuer comme cela, résister devenait trop dur. C'était pour cette raison qu'il se trouvait désormais en haut des escaliers, seul, sur la large passerelle au sommet de la tour, tremblotant de froid.

La vue était simplement à couper le souffle, et même ces mots ne suffisaient pas à retranscrire ce qui était vu. Des toits s'étendaient à perte de vue sous le ciel sombre qui les recouvrait et qui semblait même s'appesantir sur eux, tandis que des étoiles venaient l'embellir de leur éclat étincelant. Certaines étaient plus larges, plus rondes, voire semblaient plus profondes que d'autres qui, de leur timide blancheur illuminait à leur manière les larges nuages qui tentaient en vain de les dissimuler. Les étoiles étaient comme les gens, ça n'était pas la plus imposante qui illuminait le plus. Quant au château, des fenêtres de lumière apparaissaient encore ça et là, parsemées dans sa pierre grise.

Soudain, Eldan crut entendre un bruit. Un bruit qui semblait trop peu rassurant à son goût. Quelque chose qui craque. Un drôle de son, qui assécha sa gorge. Qui lui brûla le colon. Qui lui glaça les veines. Le chaud et le froid s'entrechoquaient en lui. Comme le bruit. Les éléments devenaient corrosifs, tout s'enflammait. Son monde s'auto-détruisait. Ce bruit. Ca y était, il allait mourir. D'électrocution, il allait succomber. Ou de brûlure, il ne savait plus. Plus rien. Tout tourne. Il devait se protéger. Se recroqueviller, se cacher. Une carapace, quelque chose. Eviter de mourir. Le cœur qui s'emballe. Mal dans les veines, tout cogne. Douleur, la tête. Les tempes. Le corps. Vite, trouver une solution. Ne pas mourir, pas maintenant. Survivre.

Couleur : #7F6000
Merci de ne pas me mentionner sur les RPs (hors premiers posts) : ils sont déjà tous en favoris !
05 mars 2019, 00:16
Eclairs  PV 
Dortoir des garçons.
En octobre 2043.
Courant de la soirée.



Ploc. Ploc. Ploc. « ZzzzzzZZzzzzZZzzzZzzzzzzzzzzzzzzzzzZZZ » *Aaah j'en ai marre de les entendre ses ronflements !* Ce foutu Serpentard va me rendre fou. Et cette satanée pluie qui tambourine à la fenêtre elle sait pas se taire ! C'est la nuit, bon sang.. Demain il y a cours.. Les gouttes ne peuvent pas attendre le week-end pour faire leur concert ?Enroulé dans ma couette je fixe le plafond pendant un long moment, un mois s'est écoulé depuis la rentrée.. Octobre le meilleur mois de l'année car il y a la fête la plus cool de tout les temps : Halloween. Est ce qu'au sein de ce château une animation va voir le jour ? Des décorations ? Nullement besoin vu l'aspect lugubre toute l'année de Poudlard. Puis au vu de la coiffure de certains élèves, bah pour eux c'est Halloween toute le temps. Mes mains en dessous de ma tête pour être légèrement surélevé, mon cerveau est occupé par le cours d'Astronomie qu'on a eu aujourd'hui. Ce cours est pas super intéressant tu sais ?

Tu aimerais être un soleil, mais tu n'es qu'une petite étoile, tellement minuscule dans l'univers qu'est ton environnement actuel. A Brighton tu es le centre du monde enfin pour Abbey, mais ici tu n'es rien, insignifiant. Un élève avec des problèmes, portant un fardeau comme les autres. Mais mon fardeau devient trop lourd.. Ma main glisse sur mon torse, ne laissant plus qu'une main en dessous du coussin. Cette sensation d'étouffement.. La solitude. C'est une vieille amie qui t'aime.. un petit peu trop. Elle t'étouffe avec sa force invisible, se plaquant contre ton cœur. De l'air.. Il me faut de l'air..

J'suis trop nul, j'arrive même pas à lancer le sort « Lumos », je déambule dans le dortoir manquant de tomber plusieurs fois à cause du désordre produit par ses animaux qui sont sensés être tes camarades de dortoirs ? Les escaliers te paraisse trompeur et prêt à te laisser te casser le pied en un instant. Une fois arrivé dans la salle commune sain et sauf, je prends une énorme couette qui est plié proprement sur le fauteuil. Bah personne ne le remarquera.. En dessous de ce tissu volé, tu es habillé négligemment et 'à la va vite' un simple jeans bleu, un t-shirt blanc large avec un gilet bien épais. Tu avais hésité à emmener ton doudou dragon avec toi. Mais non, je suis grand maintenant ! Grand, grand.. T'as qu'11 ans. Et puis il te rassure c'est le principal. Pourquoi tu le lâches du jour au lendemain ? Tu essayes de te prouver quelque chose ?

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Vers la tour d'Astronomie.
Courant Octobre 2043.
Plus tard dans la soirée.


Vraiment ? T'as pas trouvé un meilleur endroit pour te changer les idées que cette vieille tour pourrie ? Oh ça va, ça va être cool, la vue va être extraordinaire. Le ciel est si dégagé, j'approche de ma destination finale. Apparemment d'après les autres ou ce que disent les professeurs c'est la plus grande tour de tout le château. Cela vaut la peine de jeter un œil et admirer la vue depuis cette édifice. Mes jambes se font lourdes, marcher autant en pleine nuit n'est pas ce que je fais d'habitude.. A cette heure ci je rêve de confiseries ou alors des choses totalement absurdes. Et pourtant j'suis là comme étant un étranger.. A faire tout pour ne pas faire de bruit, priant pour que les préfets ne vienne pas te chercher et t'expédier chez toi auprès de Gustave, ce grand-père louche et menteur.

*Bruit d'éclair*


Enfin j'suis arrivé c'est pas trop tôt, le bruit de l'orage t'apaise, cela est magnifique... Oh mais je ne suis pas seul ? Oh mais noooon, qui va encore m'embêter, c'est une chauve souris ou quoi cet élève ? Après vous vous étonnez d'être fatigués vous les étudiants.. Oh ça va tais toi. Admiration devant la vue qui s'offre à toi. Comme une pièce de théâtre qui se joue devant tes yeux.. Mais l'inconnu ne parait pas aussi enjoué que toi. Que dois je faire ? L'aider ? Le jeter par dessus la tour ? Non. Alleeeeeeez. Non. Sous la pluie, j'essaye de transpercer le bruit de l'éclair par ma parole aussi froide que le temps. « Pourquoi t'es ici ? » Une simple question.

« Tu ne trouves pas le bruit de l'orage agréable ? » dis-je sarcastiquement en l'observant.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.